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Le yétser ara

+ Le yétser ara :

-> Nos Sages (Soucca 52a) disent qu'à la fin des temps (de ce monde actuel), Hachem tuera/égorgera le yétser ara.
Pourquoi le yétser ara est-il passible de mort? Qu'a-t-il fait de mal? Il a été créé pour tenter l'humanité, afin que l'homme reçoive une récompense pour avoir refusé ses tentations. S'il a bien fait son travail, pourquoi est-il à blâmer?

Le Baal Chem Tov répond : s'il n'avait fait que son travail, à savoir tenter l'homme à fauter, il n'y aurait pas eu de plaintes contre lui. Mais le yétser ara a une autre approche, qui est contraire à sa mission. Il "colore" les mitsvot de la teinte des fautes (avérot), et les fautes de la teinte des mitsvot.
Il nous embrouille jusqu'à ce que nous ne sachions plus distinguer le bien du mal et que, même avec les meilleures intentions, nous soyons enclins à fauter. Pour ce mauvais usage de sa position, il est condamnée à la destruction.

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-> Nos Sages (guémara Soucca 52a) nous disent que lorsque Hachem fera mourir le yétser ara devant les yeux des tsadikim et des réchaïm, il apparaîtra aux tsadikim comme une haute montagne et aux réchaïm comme un simple cheveu.

Le Olélot Efraïm (maamar 232) explique que la différence entre les tsadikim et les réchaïm réside dans la manière dont ils considèrent le yétser ara. Les tsadikim considèrent chaque faute comme s'il s'agissait d'une montagne géante. Ils ne prennent aucune faute à la légère et sont donc très attentifs à ne pas écouter le yétser ara, même dans la moindre mesure.

Les réchaïm, en revanche, prennent leurs fautes à la légère, les imaginant aussi petits et insignifiants qu'un cheveu (ça va c'est rien, c'est pas si grave!). C'est pourquoi ils fautent encore et encore.
Puis, lorsqu'ils reconsidèrent leur conduite et commencent à penser à la téchouva, le yétser ara change la donne et leur montre les fautes de leur passé comme une montagne géante et insurmontable.
Le fauteur désespère alors de faire la téchouva et continue à descendre d'une profondeur à l'autre, jusqu'à ce que tout soit perdu.

Par conséquent, pour vaincre notre yétser ara, nous devons d'abord corriger notre vision de la faute. Nous devons considérer chaque faute comme une montagne géante de mal, et non comme un petit cheveu négligeable.
Si une personne enfreint ce qui semble être une petite faute, elle en viendra à fauter encore et encore, ajoutant un "cheveu" à l'autre, jusqu'à ce qu'ils forment une montagne géante. [rabbi Israël de Ruzhin]

Telle est la voie du yétser ara. Aujourd'hui, il te dit : "Fais cette petite faute." Demain, il te dira : "Fais cette plus grande faute." À la fin, il nous dit : "Va adorer les idoles." Une fois qu'une personne est déjà sous son emprise, elle est susceptible d'être d'accord. (guémara Shabbath 105b)
Les sages regardent vers la fin du chemin et réalisent où leurs pas les mèneront. Par conséquent, lorsque la première petite épreuve se présente, ils sont forts pour y résister.

Une autre explication de cette guémara est que pour les tsadikim, le yétser ara est en effet aussi grand et fort qu'une montagne, alors que pour les réchaïm, il est aussi petit et négligeable qu'un cheveu. Ceci est conforme à l'enseignement de nos Sages, selon lequel plus une personne est grande (spirituellement parlant), plus son yétser ara est grand. (Soucca 52a)
Lorsque le yétser ara vient tenter les tsadikim, il rassemble toutes ses forces pour les dominer, amassant des forces aussi grandes qu'une montagne, car sinon il n'a aucune chance de les vaincre.
Pour les réchaïm qui sont facilement tentés de fauter, le yétser ara n'a besoin que de la force d'un seul cheveu.

Nous pouvons ainsi comprendre pourquoi les tsadikim et les réchaïm pleureront lorsque Hachem amènera le yétser ara pour l'égorger sous leurs yeux (voir Soucca 52a). Les réchaïm pleurent de honte pour leur incapacité à surmonter ne serait-ce que cette tentation d'un cheveu.
Les tsadikim auront également honte lorsqu'ils verront que leur yétser ara était aussi grand qu'une montagne et qu'ils n'auraient jamais été capables de le vaincre par eux-mêmes, si Hachem ne les avait pas aidés ( "Sans l'aide d'Hachem, une personne ne serait pas capable de résister à son mauvais penchant" - guémara Soucca 52b). [Ora'h lé'Haïm - Béréchit]
[rabbi David Abou'hatséra]

La grandeur des juifs = ces êtres humains en guerre permanente contre leur yétser ara

+ La grandeur des juifs = ces êtres humains en guerre permanente contre leur yétser ara :

-> Qui est le plus grand : l'homme ou l'ange?
Il peut sembler que l'ange soit plus grand et plus élevé. Yéhochoua s'est prosterné devant un ange, et Daniel n'a pas pu supporter l'immense sainteté de l'ange qui lui a été révélé (Daniel 10,8).
Pourtant, nos Sages disent que l'homme est plus grand que l'ange (midrach Béréchit rabba - Vayichla'h ; guémara Sanhédrin 93a) : Yaakov était capable d'envoyer des anges pour exécuter ses ordres, et il s'est battu avec un ange et a gagné la bataille.
Comment pouvons-nous comprendre cela? Nous sommes de chair et de sang, alors que les anges sont de feu (guémara Kidouchin 81a).

Il est vrai que les anges sont complètement spirituels et raffinés, comme des serviteurs d'En-Haut, qui voient le visage du Roi, Hachem, chaque jour. Mais les tsadikim sont ceux qui se trouvent sur le front, luttant chaque jour, chaque heure, contre les défis du yétser ara qui les tente et les persuade de fauter.
Ce sont des hommes de guerre ; ils peuvent échouer, mais ils se relèvent à chaque fois pour réessayer, et grâce à leurs efforts extraordinaires, ils protègent, attaquent et renforcent, et ils ne se fatiguent jamais.
Ils sont beaucoup plus aimés par Hachem, et dans le futur, ils mériteront d'être plus proches d'Hachem que les anges eux-mêmes (voir midrach Bamidbar rabba 20,20).
[ 'Hafets 'Haïm - Michlé hé'Hhafets 'Haïm - p.46 ]

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[notre yétser ara nous laisse croire que nos chutes témoignent d'à quel point nous sommes bas spirituellement, à quel point nous sommes mauvais. (tu es qui pour vouloir viser des hauteurs spirituelles, regarde toi à quel point tu t'es rétamé dans la faute!)
Mais en réalité c'est l'inverse : c'est justement parce qu'on a pu tomber et qu'on s'est malgré tout relevé pour continuer à avancer, cela est extrêmement apprécié et important aux yeux d'Hachem.
Grâce à nos imperfections actuelles, on peut atteindre une perfection éternelle, au plus proche de papa Hachem.
Nos chutes ne témoignent pas d'échec (Hachem ne m'aime pas tellement je suis quelqu'un de moyen, mauvais spirituellement), mais au contraire elles sont des moyens que nous offrent Hachem pour nous permettre d'obtenir une part dans le monde à Venir qui sera encore plus belle et à proximité de Lui. ]

Notre yétser ara nous embête de notre vivant, et même après notre mort

+ Notre yétser ara nous embête de notre vivant, et même après notre mort :

-> L'une des ruses du yétser hara consiste à priver une personne de la tranquillité d'esprit et de la clarté dont elle a besoin pour réfléchir à sa vie.
Le Ram'hal (Messilat Yécharim - chap.2) écrit à ce sujet:
"Il s'agit d'un stratagème astucieux du yétser ara, qui consiste à accabler une personne de tâches incessantes afin qu'elle n'ait pas le temps de s'arrêter et de réfléchir au chemin qu'elle emprunte.
Le yétser ara est un soldat expérimenté, rompu aux stratégies de guerre. Pour échapper à ses griffes, il faut faire preuve d'une grande sagesse et d'une planification minutieuse."

-> Au début, le yétser ara peut sembler être notre ami, nous offrant de merveilleux plaisirs, mais en fin de compte, il se transformera en notre pire ennemi.
Nos Sages (Baba Batra 16a) disent à ce sujet : "Le Satan, le yétser ara et l'ange de la mort sont une seule et même chose". Il descend dans ce monde pour tromper l'homme, monte au Ciel pour susciter la colère d'Hachem contre lui, puis reçoit la permission et réclame l'âme de l'homme".

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-> La voie du yétser ara est de séduire chaque personne avec les arguments qui lui conviennent le mieux. Jeunes et vieux sont attirés par des intérêts différents, et le yétser ara connaît l'appât qui attirera le mieux sa proie.
"Le yétser ara se dresse chaque jour contre une personne" (guémara Kidouchin 30b) = de même que nous évoluons, grandissons, de même notre yétser ara s'adapte chaque jour en nous proposant ce qui nous parle le plus à ce moment (notre point faible, d'envie).
Le fait que nous l'ayons vaincu hier, ne garantit pas que cela sera le cas aujourd'hui. [d'ailleurs, nos Sages concluent que sans Hachem qui viendrait nous aider, nous ne pourrions le vaincre. ]

-> Si une personne suit son yétser ara, que ce soit dans sa jeunesse ou dans sa vieillesse, le yétser ara continuera à la poursuivre lorsqu'elle passera dans le monde à Venir.
À chaque niveau du Ciel qu'elle essaiera de gravir, le yétser ara se mettra en travers de son chemin. Il la poursuivra pour ses fautes et exigera sa punition.

Le Arizal (chaar haguilgoulim - intro 22) écrit à ce sujet :
"Lorsqu'un tsadik quitte ce monde, il est prêt à monter aux plus hauts niveaux du paradis, mais pas d'un seul coup. Immédiatement après son décès, il est puni afin de le purifier de ses fautes les plus graves. Il peut alors monter au premier niveau du Gan Eden.
Lorsque son tour est venu de monter à un niveau encore plus élevé, il est ramené (au Guéhinam) pour être puni pour ses fautes les plus légères, après quoi il peut passer au niveau suivant du Gan Eden.
Ce processus se poursuit jusqu'à ce qu'il soit finalement puni même pour les fautes si mineures qu'elles sont comparés à [l'épaisseur] des mèches de cheveux ...
Ensuite, lorsqu'il est purifié même de ces fautes, il peut entrer dans le niveau du Gan Eden qui lui est vraiment destiné."

[ si le yétser ara poursuit même les tsadikim au Gan Eden, il poursuit d'autant plus les réchaïm qui ont été pris dans ses filets. ]

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-> Nos Sages (Baba Batra 16a) nous avertissent que le yétser ara "descend dans ce monde pour tenter [l'homme], monte au Ciel pour le poursuivre, reçoit la permission, puis réclame l'âme [pour l'amener au Guéhinam, où elle va souffrir de terribles souffrances pour ses fautes]."
Nos Sages (guémara Sanhédrin 91b) rapportent que nous recevons notre yétser ara au moment de notre naissance, et notre yétser tov à notre bar/bat mitsva.
Ainsi, le yétser ara a de l'avance, et à chaque étape de notre vie (de l'enfance à la vieillesse), il va nous charmer et nous attirer pour notre "bien" dans ses filets (se faisant passer pour notre ami de confiance qui nous veut du bien). Et ensuite après notre mort, il se transforme en notre pire accusateur en faisant que payons au maximum de souffrances cette faute.

-> Le Arizal (chaar haguilgoulim - intro 22) écrit qu'il y a plusieurs niveaux de récompense pour les justes au Ciel. Après le décès d'une personne, son âme monte à un certain niveau du Paradis.
Des années plus tard, elle aspirera à s'élever à un niveau encore plus élevé, ce qui exige un plus grand degré de mérite. Elle peut avoir commis des fautes mineures qui sont pardonnables aux niveaux inférieurs du Paradis, mais qui l'empêchent d'accéder aux niveaux supérieurs qui exigent une plus grande pureté. Chaque fois que l'âme tente de s'élever, elle est à nouveau jugée pour ses actes.
À chacune de ces étapes de jugement supplémentaire, le yétser ara revient pour la poursuivre à nouveau, afin de l'empêcher de s'élever à un niveau supérieur.
Ce fut le cas de Yéhochoua, le Cohen Gadol, que le yétser ara a continué à poursuivre alors qu'il était déjà au Ciel (Zohar III,214a).

[ainsi, plus nous fautons (sans faire téchouva dessus) en écoutant dans ce monde notre yétser ara, plus nous donnons à notre yétser ara la possibilité de nous mettre des coups de couteau dans notre dos après notre mort.
Dans ce monde, il est tout mignon comme notre meilleur défenseur pour kiffer la vie, et après il sera là comme notre pire accusateur possible. ]

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b'h, nous allons voir quelques réflexions plus générales sur le yétser ara :

-> Lorsque le yétser ara tente de nous séduire et nous propose des choses qu'il prétend nous allons apprécier, nous ne devons pas imaginer un seul instant que le yétser ara a nos meilleurs intérêts à l'esprit. C'est tout le contraire.

Rabbénou Bé'hayé ('Hovot haLévavot - chaar yi'houd hamaassé - chap.5) explique :
"Réalisez que votre pire ennemi dans le monde est le yétser ara. Il est tissé dans les forces de notre âme, mélangé à notre esprit, et s'associe à nous dans tous nos sens physiques et spirituels.
Il domine les éléments de notre être et se cache dans notre poitrine. Il est votre conseiller dans chacune de nos actions, qu'elles soient cachées ou révélées.
Il se cache pour nous surprendre à chacun de nos pas. Pendant que nous dormons, il est éveillé. Nous pouvons l'ignorer, mais il ne nous ignore jamais.
[...]

Il était une fois un homme pieux qui voyait des soldats revenir d'une bataille féroce et difficile, chargés du butin de guerre. Il leur dit : "Vous revenez d'une petite guerre, au cours de laquelle vous avez gagné des trésors. Préparez-vous maintenant à une guerre beaucoup plus importante."
Ils lui demandèrent : "De quelle guerre s'agit-il?"
"La guerre contre le yetzer hara", répondit-il.

-> Le Pélé Yoetz (tachboulot) écrit :
"Menez votre guerre avec des stratégies" (Michlé 24,6)
Combien de plans et de stratégies une personne élabore-t-elle pour gagner de l'argent?
Combien plus doit-il élaborer des plans et des stratégies pour faire la guerre à son plus grand ennemi, le "roi vieux et fou" (référence au yétser ara, voir Zohar I,179a).
On doit se réveiller pour combattre le yétser ara en poussant un puissant cri de guerre.

"Si ton yétser ara vient à t'inciter à fauter, rends le heureux avec des paroles de Torah (sam'héou bédivré Torah)"
[midrach Béréchit rabba 4,7]

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-> Le yétser ara n'est qu'un messager d'Hachem. Son but ultime est également d'accroître et de répandre le nom d'Hachem dans le monde, comme tout ce qui existe dans la Création.
Sa méthode pour y parvenir consiste à nous attirer jusqu'aux limites absolues de nos capacités, jusqu'au point où nous sommes confrontés à un désastre spirituel et où il nous est presque impossible de résister.
Pourtant, à ce moment-là, si nous nous renforçons et résistons de toutes nos forces, nous recevons l'aide qu'Hachem nous garantit et, miraculeusement, nous sommes capables de vaincre le yétser ara.
Il en résulte une formidable révélation d'Hachem dans le monde (malgré la tentation/piège on reste fidèle à la volonté divine), et le yétser ara s'en va "heureux" d'avoir contribué à répandre le nom d'Hachem dans le monde.

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-> La Torah écrit (Béréchit 1,31) qu'à l'issue des 6 jours de création, Hachem a observé tout ce qu'Il avait fait et a constaté que c'était "très bon" (tov méod). Fait remarquable, le midrach (Béréchit rabba 9,7) rapporte qu'il s'agit d'une référence au yétser ara.
En effet, le yétser ara est l'outil qu'Hachem utilise pour s'assurer que l'homme remplit effectivement le but de la création. Sans lui, nous serions incapables d'apporter la reconnaissance et la révélation d'Hachem dans le monde. En effet, nous pouvons vraiment dire : "Voici, c'est très bon".

Chaque aspect du "bien" a son pendant dans le "mal".
Le bien et sa contrepartie existent dans le monde afin que chaque personne puisse utiliser son libre arbitre pour choisir le bien plutôt que le mal, et en choisissant le bien, nous nous perfectionnons et nous perfectionnons le monde dans son ensemble.
C'est pour cette raison que le bien et le mal doivent exister exactement dans la même mesure, afin que le pouvoir de choix ne soit en rien diminué.
[Ram'hal - Déré'h Hachem 3:2:8]

Avant de commettre une erreur, tout homme a le libre arbitre.
Mais après les faits, nous devons nous souvenir que Hachem a souhaité cette erreur.
Une personne dotée de foi ne perd pas son temps à tenter de modifier ce qu'elle ne peut changer et n'éprouve pas d'angoisse à propos de ce que lui réserve l'avenir.
Elle ne fonde tous ses espoirs en aucun être humain, ni ne se met en colère lorsque les autres contrecarrent ses plans. [rien ne peut se passer sans que Hachem n'en émette un décret le permettant. ]
[Pélé Yoéts]

La venue du machia’h = disparition du libre arbitre, des récompenses … ?

+ La venue du machia'h = disparition du libre arbitre, des récompenses ... ?

-> "La récompense est à la mesure de l'effort" (Pirké Avot 5,23).
Ainsi, la vie quotidienne est remplie d'efforts, de luttes, pour étudier la Torah, faire les mitsvot, ... et c'est cela qui nous donne encore plus de mérite de rester fidèle à Hachem malgré les vents de face, notre naturalité qui peut s'y opposer.
[toute la notion de récompense est basée sur l'existence d'un réel libre arbitre. ]

=> Qu'est-ce qui nous permettra d'avoir une grande récompense lorsque machia'h arrivera et que la lutte cessera d'exister?

-> Le rav Friedlander (Sifté 'Haïm) affirme que même lorsque machia'h arrivera, les défis à notre spiritualité ne disparaîtront pas, mais plutôt le yétser ara relâchera progressivement son emprise sur le cœur de l'homme. Finalement, la notion de yétser ara existera en dehors de la nature de l'homme et "l'homme retournera à l'état qui existait à l'époque d'Adam, avant qu'il ne faute".
[c'est le sens de : "Hachem, ton D., circoncira ton cœur et celui de ta postérité, pour que tu aimes Hachem, ton D., de tout ton cœur et de toute ton âme" (Nitsavim 30,6)]

Dans le gan Eden, la présence de D. était évidente.
L'homme n'avait aucune envie de défier Sa volonté. Adam a mangé de l'Arbre de la Connaissance, non par défi, mais dans une tentative erronée de mieux servir Hachem.
Cependant, en faisant cela, il a introduit le mauvais penchant dans l'être humain, où il pouvait l'influencer intérieurement à faire le mal. (si le yétser ara n'est plus seulement extérieur, mais qu'il est en moi, alors j'aurai plus de mérite, et je ferai plus plaisir à Hachem. Le problème de ce raisonnement est que cela n'était pas en accord avec la volonté d'Hachem. )
L'homme a été banni du jardin pour se retrouver dans le monde naturel, où la présence d'Hachem n'était plus évidente à percevoir. La bataille spirituelle qui s'ensuivit prendra fin avec l'arrivée de machia'h, car la présence de D. sera alors évidente/éclatante pour tous.

-> Le rav 'Haïm Friedlander rapporte la guémara (Shabbath 151b) qui nous conseille de rechercher le mérite tant qu'il est encore disponible :
Le roi Shlomo conseille : "Souviens-toi donc de ton Créateur pendant les jours de ta jeunesse, avant que n'arrivent les mauvais jours et les années dont tu diras : "Je n'y ai pas pris plaisir" (Kohélet 12,1) ; ce sont les jours de machia'h, où il n'y aura plus d'occasion d'acquérir du mérite ou de libre arbitre".
[Si la base de la récompense est le choix du bien par rapport au mal, et que "la récompense est à la mesure de l'effort", quelle récompense peut-on obtenir lorsqu'il n'y aura plus de lutte?
L'idée est que l'objectif de l'ère messianique pour le peuple juif et pour l'humanité est : la révélation de la gloire de D. dans notre monde.
D'une certaine façon, en désirant la guéoula, on est prêt à sacrifier toute considération personnelle (obtenir un maximum de mérites par l'accomplissement des mitsvot dans ce monde), pour le fait de désirer que la grandeur d'Hachem soit manifeste au plus vite, qu'on arrête d'avoir du 'hilloul Hachem dans le monde, ... (et cette attitude d'abnégation peut provoquer la guéoula, et d'énormes bénédictions/mérites futurs.)]

-> Le 'Hafets 'Haïm affirme que la forme habituelle de la monnaie spirituelle : la persévérance face à la difficulté, sera largement dévaluée lors de l'arrivée de machia'h, puisque les obstacles à notre spiritualité n'existeront plus.
Néanmoins, il explique que le peuple juif ne perdra rien, car le grand kidouch Hachem qui imprègne le monde augmentera infiniment la pureté de nos mitsvot.
[rapporté dans le Ohr Yé'hezkel - Elloul]

-> Lorsque le machia'h arrivera, l'observance des mitsvot s'élèvera au-dessus de tout ce qu'une personne peut atteindre aujourd'hui.
Le rav Dessler explique comment cela permettra non seulement de préserver, mais aussi d'accroître la récompense éternelle obtenue par l'accomplissement d'une mitsva, même sans l'élément de sacrifice personnel.
Tout d'abord, il explique que toutes les motivations pour accomplir une mitsva entrent dans l'une des deux catégories suivantes : soit "Lichma" (pour le ciel), dans laquelle la seule intention est de servir Hachem et de suivre Ses voies ; soit "chélo Lichma" (pas pour le ciel), où l'on accomplit une mitsva pour ses propres raisons, même si celles-ci sont altruistes.

Le rav Dessler (Mikhtav méEliyahou) poursuit :
"Seule le lichma peut préparer pleinement l'âme à jouir des délices raréfiés du monde à venir. Comme le décrit la guémara (Béra'hot 17a) : "Les justes s'assoient ... et jouissent de la splendeur de la Ché'hina".
Il s'agit d'une image des âmes justes qui se délectent d'un attachement sublime à D., faisant l'expérience d'un grand déversement de Sa gloire.
Celui qui sert D. lichma verra cette même sainteté insuffler à son âme une vigueur redoublée ....
Sa conscience sera multipliée ... par millions, jusqu'à ce qu'elle s'étende jusqu'aux limites les plus extrêmes possibles ... En bref, la récompense doit être précisément équivalente à la qualité de l'acte."

=> Parce que chaque juif servira D. lichma à l'époque de machia'h, l'âme de chaque juif sera préparée à cette récompense sublime dans le monde à venir.
En accomplissant les mitsvot au maximum pendant l'ère messianique, l'homme s'élèvera à un niveau où son âme sera capable de recevoir le plaisir ultime du Monde à Venir, non pas au prix de luttes et de souffrances, mais plutôt comme le résultat inévitable de son attachement pur et sans entrave à D., par lequel il devient un partenaire avec Lui dans l'accomplissement du mandat de la Création.
[voir à ce sujet le 'Hafets 'Haïm - Ahavat 'Hessed II - chap.2]

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-> À l'heure actuelle, notre mérite provient de nos efforts, de nos batailles face à notre yétser ara. Après la venue du machia'h, lorsqu'il n'y aura plus de luttes internes, notre mérite viendra de notre relation exaltée et omniprésente avec D.
Ce sont nos luttes et nos efforts dans les circonstances actuelles qui nous rendent capables de participer pleinement au "festin" spirituel à venir.

En ce cens le Maharal (Nétsa'h Israël - chap.46) affirme qu'une fois que le machia'h viendra, il ne sera plus possible de changer véritablement [de l'état que nous aurons atteint à notre mort] ; les gens seront influencés par leur désir de participer au bien indescriptible que D. dispensera au monde, plutôt que par un pur désir de se rapprocher de Lui.
[le Maharal explique également que toute personne qui avait avant la venue du machia'h des ambitions spirituelles qu'elle n'a pas pu accomplir (ex: manque de temps, de capacités, ..), en toute honnêteté et sincérité, alors on lui donnera la possibilité de les réaliser même après la venue du machia'h, où sinon il nous sera impossible de vraiment évoluer. D'où l'importance d'avoir d'énormes ambitions spirituelles! ]

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-> Le rav Mattisyahou Salomon (Matnat 'Haïm - maamarim 1) explique qu'une fois que le machia'h arrivera, il y aura une capacité considérablement accrue de gagner du mérite dans le monde à Venir ...
Cependant, cela ne s'appliquera qu'à ceux qui, avant l'arrivée du machia'h, recherchaient l'excellence spirituelle, ce qui impliquait une lutte quotidienne dans un monde spirituellement sombre (chacun du mieux de ses capacités, possibilités).
Leurs luttes passées serviront de "rampe de lancement" pour leur mérite dans un monde nouveau et délivré.

Citant le rav Eliyahou Lopian, le rav Salomon explique que D. accorde Sa récompense en fonction de la lutte initiale d'une personne.
Dans la paracha Lé'h Lé'ha, D. dit à Avraham : "Compte les étoiles si tu en es capable ; il en sera de même pour ta descendance" (v.15,5). La Torah nous informe ensuite "il eut foi en Hachem, et Hachem le lui compta comme une vertu/un mérite (vaya'hchévéa lo tsédaka)" (v.15,6).
Cela incite le Ramban à se demander ce qui, dans la réponse d'Avraham, justifie le qualificatif de "tsédaka". Avraham avait déjà fait preuve de son incroyable foi au cours de nombreuses épreuves ; il semblerait que sa confiance en D., à ce moment-là, aurait dû être considérée comme banale, quelconque (en comparaison de ce qu'il a témoigné pendant ses épreuves).

Néanmoins, selon le rav Lopian, Avraham a été crédité pour les premières épreuves auxquelles il a résisté. Le fait que, par la suite, sa foi lui soit venue sans difficulté, n'était que le résultat de sa capacité à surmonter ces épreuves initiales difficiles.
Cette analyse explique également comment le mérite du monde à venir nous reviendra après la venue de machia'h qui mettra fin à nos luttes spirituelles.
Les triomphes que nous remportons aujourd'hui resteront à notre compte, fournissant le "capital de départ" pour des dividendes illimités et éternels.

Dans ce monde nous avons un voyage ardu, nous devons nous sacrifier et lutter contre vents et marées, tout cela dans le but de servir D. du mieux que nous pouvons. Cependant, lorsque la distance qui nous sépare de D. se réduira considérablement, nos luttes antérieures nous seront toujours utiles. Grâce à elles, nos âmes seront préparées à s'engager avec D. d'une manière beaucoup plus élevée.

[ => Dans la vie nous avons constamment des épreuves, des choix plus ou moins difficiles, où nous sommes testés : quelle valeur, quelle importance, donnons nous à Hachem au point de Lui être fidèle selon Sa volonté?
Chaque victoire que nous avons va nous servir de tremplin permettant de justifier une croissance dans l'éternité du monde à Venir. Certes il n'y aura plus de libre arbitre, la présence Divine sera alors claire, mais notre comportement d'avant viendra à notre secours pour toujours bénéficier davantage de proximité, de connaissance, d'Hachem.
Car à défaut de cela, nous n'aurons plus la possibilité de pouvoir vraiment évoluer vers Hachem. ]

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-> Le Ram'hal (Daat Tévounot) explique que D. a créé l'univers comme un acte d'amour, si immense que l'esprit humain ne peut commencer à le comprendre.
Le monde est destiné à servir de réceptacle dans lequel Il peut éventuellement déverser Son bien. Mais l'amour de D. est si grand que tout bien qu'Il accorde doit être le plus grand bien possible. Tout autre bien ne serait pas digne de D.
Le plus grand cadeau que D. puisse accorder à l'homme est la capacité de jouir d'une récompense optimale dans le monde à venir : de se prélasser dans le rayonnement de la Chékhina. [Ram'hal - Messilat Yécharim - chap.1]

Pour permettre à l'homme de mériter Sa récompense, D. lui a donné la capacité de choisir entre le bien et le mal. Comme le dit le Zohar (Vayikra 47b) : "S'il n'y avait pas d'obscurité, la lumière ne serait pas discernable et ne produirait aucun bénéfice".
Parce que le libre arbitre est une composante nécessaire du dessein de D. pour le bien de l'homme, la possibilité de faire un mauvais choix existe toujours dans notre monde.

Selon le Ram'hal (Daat Tévounot), si le peuple juif serait autorisé à se prélasser en présence de D. sans avoir mérité ce privilège, cela serait une récompense dit de "pain de la honte" (nahama dékissoufa), et ce serait une énorme source d'embarras. [la nature humaine n'aime pas un sentiment de dépendance, de gratitude, en recevant quelque chose sans pouvoir rien faire en retour.]
C'est pourquoi D. nous a placés dans ce monde et nous a opposés au yétser ara afin que nous puissions mériter notre récompense éternelle en l'emportant sur lui. En accomplissant les mitsvot de D. au mieux de nos capacités pendant la période avant la venue du machia'h, où il a une dissimulation d'Hachem et des tests difficiles, nous gagnons l'opportunité d'accomplir les mitsvot à la perfection pendant les temps messianiques.

Ainsi, notre yétser ara interne entrave notre service Divin et troubler nos cœurs, ce qui permet de faire des mitsvot pures qui nous donneront le droit de jouir, sans la moindre sentiment de honte, du bonheur ultime : prélasser dans la présence de D. dans le monde à Venir.

[Hachem n'a pas besoin de nos mitsvot, Il est parfait. Il agit à l'image de quelqu'un qui demande un tout petit service à la personne qu'il a grandement aidé, non pas parce qu'il en a besoin mais pour permettre à cette personne de perdre son sentiment désagréable de redevabilité.
De même, plus nous faisons la volonté de D. dans ce monde, plus nous créons une réalité future où Hachem pourra nous donner et se révéler à nous, sans souffrir du goût de "pain de la honte". ]

Béréchit – Combattre le yétser ara

+ Béréchit - Combattre le yétser ara :

-> La paracha Béréchit qui rapporte la faute d'Adam haRichon, nous en apprend beaucoup sur les tactiques utilisées par le yétser ara et sur la manière de les combattre avec succès.
Selon de nombreux commentateurs, le serpent, qui a incité Adam et 'Hava à fauter, symbolise le yétser ara.
Rabbénou Bé'hayé (Béréchit 3,21) explique que le serpent a fait sentir à 'Hava que l'interdiction d'Hachem de manger du fruit de la Connaissance (eits hada'at) l'empêchait injustement d'avoir accès à tout le bien du monde.
Cette approche, ajoute-t-il, est celle qui est le plus souvent utilisée par notre propre yétser ara pour nous inciter à fauter.

Le yétser ara a de nombreux déguisements, mais son but est de nous convaincre que ce qui est bon pour nous est contraire à la volonté d'Hachem.
Et même lorsque le yétser ara ne parvient pas à nous faire agir contre la volonté d'Hachem, nous finissons souvent par faire la volonté d'Hachem à contrecœur, avec le sentiment d'avoir renoncé à quelque chose d'important et de nous résigner à suivre Sa volonté.

En vérité, la meilleure façon de combattre le yétser ara est de reconnaître que, même si nous avons parfois du mal à le comprendre, ce qu'Hachem veut de nous est le but ultime.
Rabbénou Bé'hayé (Béréchit 2,15) explique qu'avant la faute d'Adam haRichon, le plaisir qu'Adam avait dans le Gan Eden était incomparable à tout plaisir que nous pouvons comprendre. Il a perdu ce plaisir insondable parce qu'il a succombé à la prétention du serpent de ce qu'il atteindrait en mangeant du eits hada'at.

Si nous parvenons à intégrer dans notre vie quotidienne la proximité particulière et l'amour d'Hachem que nous avions pendant la période d'Elloul et de Tichri, lorsque nous sentions que la volonté d'Hachem est le bien ultime, nous pouvons réussir à nous protéger de cette tactique et des autres tactiques du yétser ara à l'avenir.
[rav Ariyé Brueckheimer]

"Et sachez de votre faute, qu'elle vous trouvera" (Matot 32,23)

-> Le rav Eliyahou Dessler donne une explication très forte : "Après la mort, nous nous trouverons comme au milieu de notre passé."

Si, lors de notre séjour dans ce monde du libre arbitre et de l'action, nous sommes restés attachés à la Torah et aux mitsvot, notre être se maintiendra alors fermement lié à elles et à Celui qui nous en a fait dont [D.].
Cet état subsistera non pas comme ayant appartenu au passé révolu, mais il demeurera au présent.

Il en sera de même pour nos fautes : Nous aurons alors le sentiment de les perpétrer activement, tout en sachant le plus clairement possible ce que sont les mitsvot et les transgressions.
Il n'y a pas de châtiment plus terrible que celui-ci, et il n'existe pas de repentir plus douloureux.

Voilà ce que signifie : "Et sachez de votre faute qu'il vous trouvera."

Servir Hachem avec son yétser ara et yétser tov

+ Servir Hachem avec son yétser ara et yétser tov :

-> Trois fois par jour, nous lisons la partie de la Torah du Shéma, dans laquelle il est écrit : "Et de Le servir de tout votre cœur" (bé'hol lévavé'ha - Vaét'hanan 6,5).

La michna (Béra'hot 8:3) insiste sur le fait que le mot "cœur", lévavé'ha" est au pluriel (litt. de tous tes coeurs), et elle commente : "bichné yitsré'ha" = le verset nous indique que nous devons servir D. "avec nos 2 penchants" : le yétser tov et le yétser ara.
La façon de servir Hachem avec notre yétser tov, notre penchant interne pour le bien, est évidente et ne nécessite aucune autre explication. Mais que signifie servir Hachem avec notre yétser ara?

-> Rabbénou Yona (dans son commentaire sur cette michna) explique que la façon d'utiliser le yétser ara pour la avodat Hachem est de canaliser notre colère et nos mauvais sentiments pour les utiliser dans des situations appropriées. Au lieu de piquer une colère et de crier sur nos amis, nous devons diriger notre colère, un trait issu du yetzer hara, vers ceux qui agissent contre la volonté d'Hachem, en les châtiant jusqu'à ce qu'ils fassent téchouva.

[ainsi par moment l'utilisation de notre yétser ara peut nous être nécessaire afin de mieux servir Hachem, alors qu'à d'autres moments se sera notre yétser tov.
Trois fois par jour nous affirmons dans le Shéma que nous servons Hachem avec ces 2 yétser (bé'hol lévavé'ha - de tous tes coeurs), comme dynamique d'une avodat Hachem réussie. ]

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-> "D. considéra que la lumière était bonne ... D. appela la lumière jour, et les ténèbres, il les appela Nuit (Béréchit 1,4-5).
Le midrach (Béréchit rabba 3,8) commente :
"Et D. appela la lumière "jour" " = Cela fait référence aux actions des justes.
"Il appela les ténèbres "nuit" " = Il s'agit des actions des réchaïm.
Qu'est-ce que D. préfère? "Et Dieu vit que la lumière était bonne" ( =ce qui implique qu'Hachem préfère les "actions des justes" qui sont représentées par la lumière).

=> À première vue, ce midrach semble très étrange. Ai-je besoin de ce verset pour savoir ce que D. préfère, les actions des justes ou celles des réchaïm? Bien sûr qu'Il préfère les actions des justes! Pourquoi penserais-je autrement ?

-> Le rabbi de Berditchev (Kédouchat Lévi - Béréchit) dit que lorsque le midrach mentionne les "actions des justes", il fait référence aux traits de caractère découlant du yétser tov, les émotions d'amour, de pitié, de miséricorde et de bonté avec lesquelles on peut servir Hachem.
Lorsque le midrach fait référence aux "actions des réchaïm", il désigne les traits de caractère qui découlent du yétser ara, des émotions telles que la colère, la fureur, la haine et le mépris, qui peuvent également être utilisées pour servir Hachem : "de tout ton cœur" = avec les deux inclinations.

C'est ici que le midrach pose ce que nous considérons aujourd'hui comme une question très pertinente : "Qu'est-ce qu'Hachem préfère?" = Préfère-t-il qu'on Le serve avec notre yétser tov (ex: de la douceur, gentillesse) ou bien avec notre yétser ara (ex: une sainte colère, haine qui sont bien canalisées)?

Le midrach répond : "Et D. vit que la lumière" = ce doux service du yétser tov, "était bonne". C'est le type de service, ou de relation avec le monde qui nous entoure (qui lui aussi, est une forme de avodat Hachem) dans lequel Hachem souhaite que nous soyons impliqués.
[lorsqu'on agit avec notre environnement dans un but qu'il serve mieux Hachem (pour leur bien) : le midrach nous dit que Hachem préfère qu'on agisse avec notre yétser tov (douceur, amour, joie), que notre yétser ara (rigueur, colère).]

À propos de ce service, R' Levi Yitzchak écrit :
"Il y a une personne qui châtie avec de bonnes paroles, faisant connaître à chaque juif sa valeur incroyable et l'endroit d'où son âme a été taillée, car en vérité, chaque âme juive est taillée dans le Trône de Gloire.
Cette personne parle à chaque juif de l'immense fierté et de la joie qu'Hachem tire de nos mitsvot et de la joie euphorique qui éclate dans les mondes spirituels d'en haut lorsqu'un juif accomplit une mitsva."

=> Faire preuve d'une passion ardente en châtiant ceux qui agissent à l'encontre des commandements d'Hachem est une sainteté.
Mais, Hachem préfère que nous attirions le monde vers Lui avec des mots gentils et doux, des mots d'amour et de lumière, des mots profonds et saints.

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+ En résumé :

-> Tous nos traits et émotions innés peuvent être canalisés pour être utilisés pour mieux servir Hachem.
La colère face à des inepties peut être canalisée en une sainte colère contre les choses appropriées, ....
Cependant, le midrach révèle que [d'une manière générale] Hachem préfère que nous Le servions en utilisant nos caractéristiques intrinsèquement positives plutôt que celles qui proviennent d'une source négative.