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Une grande arme du yétser ara = nous rendre triste

+ Une grande arme du yétser ara = nous rendre triste :

-> La guémara (Béra'hot 5a) dit que l'on doit toujours faire la guerre à son yétser ara. Si l'on gagne, tant mieux, sinon, on doit faire des efforts dans la Torah. Si l'on gagne, c'est bien, sinon on doit dire la lecture du Shéma.
Si cela ne nous aide pas à vaincre le yétser ara, on doit se rappeler le jour de la mort.

Pourquoi ne pas se rappeler immédiatement le jour de la mort pour nous aider à vaincre notre yétser ara?
Le yétser ara essaie de rendre les gens tristes, ce qui, par nature, n'est pas bon pour la avodat Hachem.
Par conséquent, il faut essayer toutes les autres méthodes pour s'aider soi-même avant d'utiliser la méthode du jour de la mort, car cela nous amène à la tristesse.
[Pné Ména'hem]

"Il met fin aux ténèbres" (Iyov 28,3).

-> Une limite a été fixée quant à la durée des ténèbres dans le monde. En effet, tant que le mauvais penchant (yétser ara) est dans le monde, il y a des ténèbres et de la détresse ; lorsque le mauvais penchant sera retiré du monde, il n'y aura plus de ténèbres et de détresse.
[midrach rabba - Mikets 89,1 ]

Tout comme la nation d'Israël tout entière connaît l'exil et la délivrance (guéoula), il en va de même pour chaque individu, comme le dit le verset : " Approche-toi de mon âme, sauve-la" (Téhilim 69,19).
Par conséquent, une personne doit d'abord prier pour la guéoula de son âme, avant de prier pour la guéoula de la nation.
[Toldot Yaakov Yossef - Chémini ]

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-> Il existe 2 types d'exil : l'un est l'exil physique de la nation, et l'autre est l'exil spirituel dans le mauvais penchant (yétser ara), l'exil de l'âme. L'un découle de l'autre.
[Toldot Yaakov Yossef - p.175b ]

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-> "Toute personne (juive) a une partie du machia'h en elle"
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan I,78]

En surveillant ses paroles, on acquiert la force de combattre le Yétser Hara

+ En surveillant ses paroles, on acquiert la force de combattre le Yétser Hara :

-> Le principal pouvoir dont on dispose pour être victorieux dans la guerre contre le yétser ara est de surveiller ses paroles.
Si l'on s'abstient de toute parole interdite, on sera protégé dans sa bataille contre le yétser ara.
[rav Henoch d'Alesk - sidour Lev Saméa'h - sur Tétsavé 28,32 ]

Aucun être de chair et de sang n’est en mesure de concevoir, même de loin, la joie et le plaisir que procure à Hachem la moindre petite action qu’un homme accomplit parce qu’il a surmonté son yétser ara et qu’il l’a soumis en le faisant pencher du bon côté.
[rav Elimélé'h Biderman]

Résister à la séduction du yétser ara

+ Résister à la séduction du yétser ara :

Elle le saisit par son vêtement, en disant : "Allonge toi avec moi!". Il laissa son vêtement dans sa main, s'enfuit et sortit au dehors" (Vayéchev 39,12)

-> Le rav Moché de Kobrin (cité dans le séfer Imrot Moché) dit que ce verset fait allusion aux méthodes du yétser ara et aux stratégies que l'on doit utiliser pour le vaincre.
Lorsque le yétser ara veut piéger une personne, il s'agrippe à son "bégued" (vêtement).
Cela signifie que chaque fois qu'une personne veut étudier, prier ou servir Hachem, son yétser ara lui rappelle toutes les fois où elle a fauté et s'est rebellée contre Hachem.
En s'accrochant aux fautes du passé, la personne est découragée d'essayer de s'améliorer et convaincue qu'elle n'est pas digne de servir Hachem.

Ce faisant, le yétser ara tente de séduire une personne pour qu'elle "Allonge toi avec moi!".
Il tente de nous convaincre de nous laisser aller, de nous allonger avec le yétser ara et de s'immerger dans tous les plaisirs de ce monde, car il prétend que notre Torah et nos mitsvot ne valent pas grand-chose de toute façon et qu'elle pourrait tout aussi bien s'amuser.
[comme tu n'es pas très bon spirituellement parlant, que tu as beaucoup de fautes ..., alors profite de la vie en fautant! ]

La façon de se défendre est de "quitter le vêtement et de s'enfuir". Il faut fuir ses fautes passés et les laisser entre les mains du yétser ara. On doit alors repartir à zéro et commencer à servir Hachem correctement, avec une ardoise vierge.

[ex: en faisant téchouva, on est comme une nouvelle personne, et en ce sens cher yétser ara, la personne que tu viens voir n'habite plus à cette adresse! ]

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-> "Eloigne-toi du mal et fais le bien" (sour méra vaassé tov - Téhilim 34,15).
A l'image de Yossef laissant en urgence son habit à la femme de Potiphar, nous devons parfois fuir les réflexions/situations que nous impose notre yétser ara, qui nous tire vers le bas, vers le désespoir spirituel, ...
A l'inverse, nous devons parfois se revêtir d'un bel habit, c'est-à-dire prendre du temps pour apprécier la grandeur d'être juif, d'à quel point Il nous aime et nous pardonne tout, à quel point chaque mitsva est énorme, ...

Briser son yétser ara, pour recevoir davantage de bontés d’Hachem

-> Lorsqu'une personne surmonte son yétser ara, elle élimine tous les obstacles à son développement dans la spiritualité.
Chaque jour, Hachem "ouvre les portes et les fenêtres des Cieux ( 'haloné rokéa'h)" et met à notre disposition une abondance de sainteté divine.
Le mot 'halon (fenêtre - חלן), peut être un acronyme pour "notser 'hessed la'alafim", ce qui signifie qu'Hachem envoie la bonté céleste aux myriades à travers cette "fenêtre" vers le Ciel.
Cependant, les fautes causés par le yétser ara font obstacle et créent une séparation entre nous et ces portes (au Ciel). Si nous surmontons notre yétser ara, nous sommes alors en mesure de recevoir les plus grandes influences divines.
[rav Méïr Rosenbaum - se basant sur le Zéra Kodech (Mikets 42,6) ]

Placer Hachem devant nous = notre protection devant la faute, pour vaincre notre yétser ara

+ Placer Hachem devant nous = notre protection devant la faute, pour vaincre notre yétser ara :

-> "Si l'homme possédait une connaissance approfondie et la portait à son cœur, il ne fauterait jamais.
Son mauvais penchant ne pourrait même pas s'approcher de lui pour le dominer, de la même façon qu'il ne domine pas les anges."
[Ram'hal - Déré'h Ets ha'Haïm]

Le rav Yérou'ham de Mir commente : si les hommes accomplissaient : "Hachem est toujours devant moi" (Téhilim 16,8) c'est-à-dire que Hachem, était de façon permanente présent dans leur pensée et qu'ils réalisaient qu'll voit toutes nos actions, il n'y aurait même plus la possibilité de fauter dans le monde. Quel homme en possession de son intelligence pourrait transgresser les paroles du Roi pendant qu'il se trouve devant le Roi.

-> Le Rama (début du Choul'han Aroukh - Ora'h 'Haïm 1,1 d'après le Rambam) dit :
"Hachem est toujours devant moi ; c'est un principe fondamental de la Torah. Et c'est la grandeur des tsadikim qui marchent devant Hachem. Car la façon de s'asseoir, les gestes et les actions d'un homme sont différents s'il se trouve dans sa maison ou devant un grand roi, et ses paroles et la façon dont il ouvre la bouche quand il se trouve avec sa famille et ses proches, que quand il se trouve là où est assis le roi.
À plus forte raison quand l'homme réalise dans son cœur que le Roi suprême, Hachem, Lui dont l'Honneur remplit la terre entière, Se tient devant lui et regarde ses actions."

[nos Sages disent que la différence entre un tsadik et un racha est la capacité d'imagination, d'arriver à avoir Hachem devant nous constamment.
Ainsi, certes les hommes ont un yétser ara dont le rôle est de les inciter à rechercher les plaisirs de leur cœur et de les faire tomber dans la faute. Mais si l'homme voyait leur papa Hachem, Se tenir en face de lui, le yétser ara n'aurait aucune force pour le dominer.
Ainsi, on doit en permanence se travailler, pour considérer que Hachem est constamment avec nous, qu'Il a conscience de nos pensées, actes, ... ]

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-> Comment les anges du Ciel sont exempts de fautes et de déviations, et pourquoi? Parce qu'ils sont proches d'Hachem. Celui qui est proche d'Hachem ne peut pas fauter.

Il ressort des paroles du Ram'hal que même chez les anges il y a un yétser ara, mais qu'il n'a pas d'emprise sur eux, car ils sont proches du Créateur du monde et Sa crainte pèse sur eux.
Ainsi le Ram'hal (Messilat Yécharim - porte de la crainte de la faute) : "Nous avons déjà vu que les anges supérieurs, craignant et tremblant toujours devant la grandeur d'Hachem, au point que nos Sages (guémara Haguiga 13b) déclarèrent : 'D'où vient le fleuve Dinour? De la transpiration des 'Hayot (une sorte d'anges de service), parce qu'ils ont en permanence la crainte de la grandeur d'Hachem, de peur de manquer ne serait-ce qu'un tout petit peu de respect qu'il faut avoir devant Lui'."

L'ange voit du feu en face de lui, et sait que s'il dévie ne serait-ce qu'un tout petit peu de sa mission, il sera immédiatement brûlé. De même les hommes, s'ils savaient, par exemple, que s'ils allumaient l'électricité le Shabbath, ils seraient électrocutés immédiatement et deviendraient de la cendre, le yétser ara n'aurait aucune force pour les inciter à allumer l'électricité Chabat.

Le Ram'hal continue : "Étant donné que Hachem désira que l'homme ait un yétser ara qui pourrait soit gagner soit être dominé en une décision, il leur a donné cette connaissance, cependant elle reste protégée comme une braise, car en un instant elle peut se répandre comme une flamme, et le libre arbitre reste dans les mains de l'homme."

Cependant si les hommes avaient la même connaissance que les anges, qui voient Hachem en face d'eux et savent qu'au moindre écart ils seront tués immédiatement, ils ne fauteraient pas du tout.
Mais comme l'homme possède le libre arbitre pour le différencier des anges qui ne l'ont pas, Hachem a créé la possibilité, que bien que l'homme sache que la faute ne va lui amener que du mal, cette connaissance est générale et diluée, et pour qu'elle entre profondément dans ses ossements et qu'il la ressente toujours, il faut qu'il se force pour se la représenter dans son imagination jusqu'à vraiment la ressentir, et "voir" de ses yeux comme si Hachem était en face de lui.

En fin de compte, le libre arbitre reste dans les mains de l'homme et uniquement chez lui. Tant qu'il n'accomplira pas "Hachem est toujours devant moi", il sera en danger permanent que le yétser ara le domine et l'incite à tomber dans ses filets et qu'il faute devant Hachem. Cependant, s'il prend sur lui d'accomplir "Hachem est toujours devant moi", il ne fautera pas.

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+ La faute chez les anges = quand ils descendent sur terre :

-> De ce que l'on vient de dire, il ressort que par leur proximité à Hachem, les anges de service n'ont pas la possibilité de fauter. Pourtant, nous trouvons chez nos Sages plusieurs récits d'anges qui fautèrent.

La Torah dit à la fin de la paracha de Béréchit : "Les enfants du Seigneur virent que les filles des hommes étaient belles et ils prirent pour femme celles qu'ils avaient choisies" (Béréchit 6,2). Il est indiqué dans le midrach (Yalkout Chimoni 44) : "À l'époque de la génération du déluge, ils adoraient des idoles, et Hachem S'attrista. Vinrent 2 anges, Cham'hazaé et Azaël et dirent devant Lui : Maître du monde, nous T'avions dit quand Tu créas Ton monde 'Qu'est l'homme pour que Tu Te souviennes de lui?' Pourquoi crées-Tu le monde pour les hommes, ils fauteront devant Toi?'
Il leur répondit : 'Qu'y aura-t-il dans le monde ?' = avec quoi vais-Je remplir le monde que J'ai créé?
Ils Lui répondirent : 'Maître du monde, nous pouvons nous en contenter' = nous, les anges du Ciel, remplirons la terre.

Hachem leur dit : 'Il est connu devant Moi que si vous restez sur terre, le yétser ara vous dominera et vous serez pires que les hommes'. Pour l'instant, quand vous êtes au Ciel, le yétser ara n'a pas d'emprise sur vous, car vous êtes proches de Moi, mais si vous descendez sur terre, même sur vous dominera le yétser ara, encore plus qu'il ne domine les hommes. C'est pourquoi il vaut mieux que ce soient les hommes qui remplissent la terre et pas les anges.

Ils Lui répondirent : 'Donne-nous l'autorisation d'habiter avec les êtres vivants et Tu verras comment nous sanctifierons Ton Nom' = Teste-nous.
Il leur dit : 'Descendez et habitez avec eux'.
Immédiatement ils fautèrent avec les filles de l'homme qui étaient belles, et ils ne purent maîtriser leur penchant, ce même yétser ara qui n'a au Ciel aucune emprise sur les anges, quand ils descendent sur terre, il se renforce contre eux."

-> Même les 2 anges qui vinrent détruire Sodome ont fauté. Au sujet des paroles des anges à Loth : "Car nous sommes des anges destructeurs de cet endroit" (Vayéra 19,13), nos Sages (midrach Béréchit rabba 50,9) commentent : "Les anges de service, parce qu'ils dévoilèrent des secrets d'Hachem, furent éloignés de leur rang pendant 138 ans ... Rabbi 'Hama bar 'Hanina dit parce qu'ils se sont enorgueillis et ont dit : 'Nous sommes des destructeurs'. "

Le fait qu'ils aient dit "nous sommes des destructeurs" leur a été compté comme une faute. Pourquoi cela?
Certains de nos Sages disent : parce qu'ils ont dévoilé le plan de leur Créateur, et d'autres disent : parce qu'il y avait dans leurs paroles un soupçon d'orgueil : "nous sommes les destructeurs de Sodome".

Le Daat Zékénim des Tossefot explique : dans le rêve de Yaakov, les anges qui montaient sur l'échelle sont ces mêmes anges qui allèrent détruire Sodome, après avoir été renvoyés de devant la présence divine pendant 137 ans.

Il y a un point commun entre ces récits, dans les deux on parle d'anges qui descendirent du Ciel vers la terre, c'est pourquoi ils fautèrent, car ils s'éloignèrent de leur proximité avec Hachem.
Cependant, en ce qui concerne les anges qui restent au Ciel, il n'y a aucune possibilité de fauter, par leur proximité avec Hachem et la crainte de la Grandeur d'Hachem.

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+ Les anges éperdus furent saisis de peur et de tremblements - de la punition

-> Cependant, cette explication ne coïncide pas avec les autres récits où nous avons vu que des anges ont fauté en étant encore dans le Ciel et qu'ils ont même été punis pour cela.

La guémara ('Haguiga 14b) parle des quatre qui entrèrent dans le Pardess, et Rachi explique "qu'ils montèrent au Ciel par un Nom (d'Hachem)".
L'un d'entre eux était Élicha ben Abouya ; "l'autre" (A'her), qui a "déraciné les pousses" = il fauta énormément y compris dans ses paroles vis-à-vis d'en Haut et en arriva à tout renier.

Qu'est-ce qui a provoqué le fait qu'il se soit éloigné du chemin et soit devenu hérétique?

La guémara (Haguiga 15a) enseigne qu'il vit dans les Cieux l'ange Métatron, le "Prince du visage" qui était assis et écrivait les mérites d'Israël.
Il dit : nous avons appris de nos Maîtres que chez les anges du Ciel, personne ne s'assoit. Comment Métatron peut-il être assis? Et par cela, il arriva à l'hérésie qu'il y aurait, que D. préserve, deux autorités.

La guémara dit que quand dans le Ciel ils entendirent les paroles de "l'autre" (A'her), ils amenèrent Métatron et le frappèrent de 60 coups de feu avec des "bâtons de feu".

-> Un autre récit est relaté dans la guémara (Yoma 77a) : Hachem dit à l'ange Mikhaël, le Prince du peuple d'Israël : "Mikhaël, ton peuple s'est dépravé". Mikhaël demanda à Hachem de pardonner à Israël par le mérite des tsadikim qu'il y avait parmi eux.
Hachem répondit à Mikhaël que le décret avait déjà été pris de les brûler tous, les bons comme les mauvais.

On ordonna à l'ange Gavriel : "Entre dans les interstices de la roue au-dessous du chérubin et remplis tes poings de charbons ardents d'entre les chérubins et jette-les sur la ville" (Yé'hezkel 10,2).
Mais Gavriel ne fit pas selon ce qu'on lui avait demandé, car il craignit que les braises brûlantes ne consomment immédiatement tout Israël. Que fit-il? Il prit les charbons des mains des chérubins, et entre-temps ils purent refroidir un peu.
La guémara dit : "Si les braises ne s'étaient pas refroidies des mains des chérubins à celles de Gavriel, il ne serait rien resté des 'ennemis d'Israël' (en langage aveugle") ni vestige, ni réfugié."

Pourtant, Gavriel, dans son acte, sauva Israël, mais il le fit en changeant ce qui lui avait été demandé.
C'est pourquoi la guémara dit qu'à ce même moment on sortit Gavriel "de derrière le rideau", c'est-à-dire qu'il fut renvoyé de devant Hachem, et qu'il fut frappé de 60 coups de feu, "les bâtons de feu" en punition de sa désobéissance.

=> De ces 2 récits, on voit que même chez les anges qui sont encore au Ciel, il y a une possibilité de fauter dans leurs actions, et même d'être punis pour cela.
Dans le poème Outané Tokéf nous disons : "Les anges éperdus furent saisis de peur et de tremblements". Mais de quoi peuvent bien avoir peur les anges, ont-ils des fautes et des punitions comme les hommes?

Rabbi 'Haïm Kanievsky (Béouré Téfila) écrit qu'effectivement, nous trouvons parfois que même des anges ont été punis. La preuve? Métatron et Gavriel qui reçurent 60 coups de bâton de feu ; ainsi, même les anges ont peur et tremblent devant le jugement.
[d'après le rav Barou'h Rozenblum]

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=> il en découle que plus on met Hachem devant nous, plus difficile il sera pour nous d'en venir à fauter.
[dans le monde à Venir, la Présence Divine sera tellement évidente qu'il n'y aura alors plus vraiment de libre arbitre pouvant nous pousser à fauter (comment fauter en présence du Boss, du Roi des rois).
(à l'image des anges au Ciel, on aura un libre arbitre sur de tous petits points, car la force du Hachem est devant Toi constamment, nous protégera pleinement.) ]

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=> Une question se pose : dans les cieux, le yétser ara n'a pas de place, comment les anges peuvent-ils donc fauter?

-> Le rav Yonathan Eibshitz explique un principe fondamental : il existe deux sortes de fautes.
Il y a un mauvais penchant de convoitise et d'envie, qui concerne les hommes et non les anges, mais il y a aussi "la faute des anges".

Il nous explique que leur profonde aspiration est de percevoir Hachem et l'endroit de Sa gloire. Ils acquièrent de temps à autre un degré et ils s'empressent de l'atteindre. Ils doivent se retenir de ne pas monter trop vite de degré et d'aller à leur rythme, qui convient à leur état actuel.

S'ils n'y parviennent pas, cela est considéré comme une faute. Ils sont punis de cette attitude !
Les cieux contiennent plusieurs genres d'anges : les anges, les Sérafim, les Ofanim, les 'Hayot Hakodech. Chacun d'eux a une mission particulière, chacun aspire à avancer et à s'élever spirituellement.
L'ange désire être comme le Saraf, à côté du trône céleste. Le Saraf veut accéder au degré des Hayot Hakodech et ainsi de suite... Ils ne recherchent pas les honneurs, mais uniquement la proximité avec Hachem.
L'aspiration des anges diffère totalement de celle des êtres humains.
Leur yétser ara est d'escalader plus vite des échelons spirituels, qu'il leur est interdit de gravir.

Selon ce principe, le rav Yonathan Eibshitz explique la faute de Nadav et Avihou. Ils voulurent se rapprocher d'Hachem, plus qu'ils ne le pouvaient ...
Il en est de même pour les saouls, ils boivent plus que de raison et éprouvent alors une forte sensation de chaleur jusqu'à s'endormir et se nuire. S'ils avaient bu lentement, gorgée après gorgée, le vin aurait été d'une grande utilité pour leur santé et leur intelligence.

-> Le Or Ha'haim Hakadoch écrit dans la Paracha de A'haré Mot : "En s'approchant devant D." : ils se rapprochèrent de la lumière Supérieure, au cœur de la sainteté et ils moururent. C'est le baiser par lequel les justes meurent. La différence est qu'eux vinrent vers Hachem pour recevoir cette mort alors que Hachem embrasse les justes pour les faire venir à Lui.

"Ils moururent" est écrit "Vayamoutou" avec l'ajout de "Vav", pour nous enseigner l'affection exacerbée des justes, qui sont prêts à sacrifier leur vie pour accéder à un rapprochement avec Hachem plus grand, doux, plaisant et important.

Le Or Ha'Haim continue : il est impossible d'atteindre ce niveau, par transmission d'un enseignement oral ou écrit de son maître. Il est impossible de décrire ce degré si élevé, à travers la compréhension si terre à terre de l'homme.

Nadav et Avihou savaient qu'ils périraient et malgré tout, ils préférèrent se rapprocher de la lumière céleste, au cœur de la sainteté.

-> D'autres se sacrifièrent aussi volontairement, dans l'unique but d'obtenir la proximité avec Dieu et ils apportèrent de l'encens (guémara Yoma 9a).
Qu'est-ce que signifie (Pro. 10; 27) : « La crainte de l'Éternel prolonge les jours, mais les années des méchants sont courtes » ? La première partie du verset s'apparente au Premier Temple, qui dura quatre cent dix ans et dix-huit Cohanim y servirent. La deuxième partie du verset concerne le Deuxième Temple, qui dura quatre cent vingt ans et plus de trois cents Cohanim y servirent... Chacun occupa sa place, moins d'un an.

En deux cent soixante-dix-neuf ans, trois cents Cohanim furent en service ! Chacun moins d'un an ! Ils consacrèrent quelques mois à rendre un nouveau Cohen apte au service, puis ils payèrent pour devenir des Cohanim Guédolim ... Ils entrèrent en service et moururent.

Quand périrent-ils? À Yom Kippour. Ils rentrèrent dans le Saint des Saints, en sachant qu'à la fin de Yom Kippour aurait lieu leur enterrement.
Pourquoi entraient-ils? Ils savaient pertinemment qu'ils allaient mourir. En outre, ils versaient de l'argent pour leur propre décès. Quel était leur motif ?
Nous ne savons pas ce que c'est de pénétrer dans le Saint des Saints avec l'encens. C'est un secret spirituel que nos sens ne peuvent pas saisir. Certaines personnes sont prêtes à mourir pour cela.

+ Il y a des anges dans les Cieux qui ne sont formés que de vent, ils n'ont aucune enveloppe matérielle et charnelle. Les anges remplissent leur mission et servent Hachem parfaitement.
Cependant, servir Hachem pour une Créature entièrement spirituelle n'est pas de la grandeur. Il n'y a pas de yétser ara, pas d'envies, pas de libre arbitre.
La véritable grandeur est de servir Hachem à l'intérieur d'un corps matériel physique, permettre à l'âme de dominer le corps, et se renforcer contre l'attirance du matériel et des choses de ce monde.

L'homme passe toute sa vie dans une lutte permanente entre ces deux forces contradictoires, le corps et l'âme. L'âme attire vers le haut tandis que le corps attire vers le bas. L'âme recherche l'élévation spirituelle, tandis que le corps désire combler toutes ses envies.
Pour le corps, peu importe combien de fautes il a fait jusqu'à présent, une seule chose l'intéresse, assouvir ses envies. C'est sa nature, c'est sa fonction. Le corps demande sa part, il ne négocie pas avec l'âme ...
L'âme souffre, car elle est une partie de la divinité d'en Haut. Elle se languit à chaque instant de s'attacher à Hachem et d'accomplir Ses mitsvot, mais elle est entraînée par le corps.
[d'après le rav Yé'hézkel Lévinstein]

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=> notre yétser ara nous laisse croire que nos chutes témoignent que nous ne valons pas grand chose (comment as-tu pu tomber dans une telle faute!), mais en réalité c'est l'inverse, c'est justement parce que nous pouvons tomber facilement et que malgré tout nous nous relevons, persévérons à avancer de notre mieux pour agir selon les standards d'Hachem, que nous avons une valeur énorme à Ses yeux.

Le yétser ara = jouer plutôt que de vivre notre vie

+ Le yétser ara, un fournisseur de jouets pour nous faire passer à côté de notre vie :

-> L'Alter de Kelm appela un jour son fils à la fenêtre, où le garçon pouvait voir de nombreux jeunes enfants s'amusant joyeusement avec leurs divers jouets.
"Tu vois, mon fils, enseigna-t-il, tout comme ces enfants s'amusent avec leurs jouets, le monde entier fait de même. La seule différence réside dans la nature des jouets, mais tous jouent à des jeux.
Lorsqu'une personne devient plus âgée, elle change simplement un jouet pour un autre.
Les adultes et les enfants ont le même yétser ara ; dans la mesure où l'on ne déracine pas l'inclination enfantine à céder à tous les besoins et penchants, une personne reste un enfant pour la vie.
Nous avons reçu la promesse que si nous nous efforçons constamment de calculer le plaisir éphémère d'un acte par rapport à la destruction qui en résulte, nous pourrons triompher dans ce monde et dans l'autre".