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Ségoulot de Pourim

+++ Ségoulot de Pourim :

+ Annulation même des pires décrets :

-> Le séfer Maor vaChémech (parachat Shékalim) écrit que durant le mois d'Adar "les bontés d'Hachem sont révélées" et que l'on peut même "déraciner des décrets sévères par leurs racines".
A l'époque de Mordé'haï et d'Esther, le peuple juif a mérité d'être miraculeusement sauvé (d'un décret d'anéantissement) et de se voir accorder une nouvelle vie.
L'influence de ce miracle revient chaque année et nous permet d'être miraculeusement sauvés de décrets sévères.

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+ Pourim expie même pour ceux qui ne se repentent pas :

-> Il est dit dans le Tikouné Zohar (tikoun 21) que "Pourim est nommé d'après Yom Kippour".
Le rabbi de Rouzhin (Ner Israël léPourim) déclare que bien qu'il semble, d'après les mots du Zohar, que Yom Kippour est plus grand que Pourim, puisque Pourim est seulement "nommé après" Yom Kippour : "je dis que Pourim est encore plus grand que Yom Kippour".
Il tire cette conclusion du fait que Yom Kippour est appelé Yom kéPourim, un jour "comme Pourim", ce qui indique qu'il est apparenté à Pourim mais pas tout à fait aussi grand.

Il explique pourquoi il en est ainsi en disant que le jour de Yom Kippour expie seulement pour ceux qui font téchouva mais pas pour ceux qui ne le font pas (comme il est dit dans Rambam - Hilkhot Chégagot 3,5 et Choulkhan Aroukh - Ora'h 'Haïm 606), alors que le jour de Pourim expie même pour ceux qui ne font pas téchouva, comme le disent nos Sages (Yérouchalmi Méguila 1,4) : "Quiconque tend la main est pourvu", même s'il ne le mérite pas.

Nous voyons que nos Sages savaient que le jour de Pourim est encore plus puissant que le jour de Yom Kippour. Comment nos Sages ont-ils su cela?
Le rabbi de Rouzhin explique qu'ils l'ont compris d'après le verset qui dit : "Ils l'ont accomplie et ils l'ont acceptée" (Esther 9,27). Nos Sages (Méguila 7a) comprennent que cela signifie que ce qui a été accepté dans ce monde a été accompli au-dessus (au Ciel).
Dans ce monde, le peuple juif a accepté de donner des Matanot la'evyonim à quiconque le demande, sans chercher à savoir s'il le mérite ou non, et dans le monde Supérieur, il a été accompli que tout le monde recevrait l'expiation (pardon de nos fautes), sans chercher à savoir s'il le mérite ou non.

-> Nos Sages (Yoma 85b) citent l'opinion de Rabbi selon laquelle Yom Kippour expie à la fois pour ceux qui font téchouva et pour ceux qui ne le font pas.
Le Méor Enayim (parachat Haazinou) demande comment est-il possible de dire que Yom Kippour expie pour ceux qui ne se repentent pas, puisque nos Sages (Bava Kama 50a) enseignent que "si quelqu'un dit qu'Hachem pardonne (ce qui signifie qu'Il pardonne les fautes sans qu'il soit nécessaire de faire téchouva), il renonce à sa vie".
Il répond qu'en réalité, Yom Kippour n'expie pas les fautes de ceux qui ne font pas téchouva. L'intention réelle de la guémara est que, comme le dit le Zohar, certaines fautes sont si graves qu'elles "endommagent les fondations du monde", et ces fautes ne peuvent généralement pas être expiées.
Cependant, à Yom Kippour, il est même possible d'expier des fautes qui sont normalement "au-delà de la téchouva".

On sait que lorsque le rabbi de Vilednik a entendu le Méor Enayim prononcer ces mots, il a raconté qu'il avait entendu une déclaration du Beit Din Shel Maala disant : "La halakha est comme Na'houm". (le Méor Enayim s'appelle rav Ména'hem Na'houm de Tchernobyl).

=> Nous voyons une fois de plus que Pourim est plus grand que Yom Kippour dans le sens où Yom Kippour expie seulement pour ceux qui font téchouva, alors que Pourim expie même pour ceux qui ne se repentent pas et même pour le type de fautes pour lesquelles la téchouva ne fonctionne généralement pas.

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+ Toutes les fautes sont pardonnées :

-> Le séfer Shem M'Shmouel (parachat Tétsavé 5675) écrit qu'un décret a été scellé pour éradiquer le peuple juif, comme il est dit : "Une lettre écrite au nom du roi et scellée du sceau du roi ne peut être annulée" (Esther 8,8).
Mais ils reçurent une nouvelle vie des mondes supérieurs par l'intermédiaire de Mordé'haï et d'Esther. Ils étaient désormais considérés comme des nouveau-nés, c'est-à-dire que tous leurs fautes antérieures n'étaient plus liées à eux, et il ne peut y avoir de plus grande source de joie que cela.

Cette influence demeure pour toutes les générations. À Pourim, nous recevons une nouvelle vie qui remplit nos cœurs de la plus grande joie possible.

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+ Atteindre le niveau du Kohen Gadol à Yom Kippour :

-> Le séfer Divré Yé'hezkel écrit que la raison pour laquelle Pourim est plus important que Yom Kippour est que, à Yom Kippour, seul le Cohen Gadol atteint le plus haut niveau de sainteté (kédoucha), alors qu'à Pourim, chaque juif peut atteindre le même niveau de sainteté que le Cohen Gadol a atteint à Yom Kippour.

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+ Les prières à Pourim = montent au plus Haut au Ciel, et font monter toutes les prières de l'année :

-> Le verset dit : "As-tu encore une demande à présenter, elle te sera accordée ; un souhait en plus à exprimer, il sera réalisé (ouma bakachaté'h od vétéach)" (Esther 9,12).

Le rabbi de Kreitchnif explique que le mot "en plus" (od) fait référence au "mosrot" (ce qui est du luxe), qu'une personne désire mais dont elle n'a pas vraiment besoin pour survivre.
En général, il est difficile de demander à Hachem de telles choses. Cependant, le jour de Pourim, toutes les portes du Ciel sont ouvertes à nos prières et l'on peut même Lui demander du luxe.

Le rabbi de Kreitchnif explique également le verset comme signifiant que Pourim est un moment propice pour que tous nos prières et demandes de l'année entière soient acceptés par Hachem, même s'ils n'ont pas pu monter jusqu'à présent parce que ce n'était pas un "eit ratson" (moment très propice).

-> Le rabbi de Kamarna (séfer Nidvot Pi - Moser Hashékalim - p.8) écrit :
"Nous avons une tradition selon laquelle, le jour de Pourim, une âme simple peut monter dans la chambre d'un grand tsadik, sans que rien ne l'en empêche. De même, toutes les prières montent vers 'le kéter' (au plus haut au Ciel, proche d'Hachem), sans aucune obstruction ...
C'est pour cette raison que le nom de Mordé'haï a été changé après le miracle en 'Pesachya', pour symboliser que toutes les portes du Ciel ont été ouvertes pour que chacun puisse y monter sans être jugé."

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+ Même un racha peut être proche d'Hachem :

-> Le séfer Divré Shmouel explique les mots que nous récitons dans la chanson de Shoshanat Yaakov "et aussi 'Harvona devrait être rappelé pour le bien" (végam 'Harvona za'hour létov), comme suit :
Pourim est une période où Hachem envoie de nombreuses bonnes influences dans le monde. C'est une période bénie qui, d'une certaine manière, est plus élevée que tous les autres jours de l'année, y compris le Shabbath.
Shabbath est un jour "plus béni que tous les jours et plus saint que tous les temps", mais Pourim a son propre niveau de sainteté qui permet à chaque individu de se rapprocher d'Hachem.
Même si une personne se trouve au niveau de " 'Harvona", qui est appelé un racha (guémara Méguila 16a), elle peut également être "rappelée pour le bien" à Pourim.
A Pourim, même le plus grand racha se voit insuffler de la bonté.

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+ Une délivrance même pour ceux qui n'ont aucun mérite :
+ Pourim = Hachem aime tout juif :

-> Dans Shoshanat Yaakov, nous récitons les mots "téchou'atam hayita lanétsa'h vétikvatam lé'hol dor vador", leur salut sera éternel et leur espoir sera pour toutes les générations.
Le Sfat Emet (Pourim 5635) explique que le décret visait à éradiquer tous les juifs pour toujours. Par conséquent, le salut (délivrance) est un miracle éternel qui touche toutes les générations, puisque nous ne sommes tous en vie que grâce à ce miracle.

Le Sfat Emet ajoute qu'il est dit dans nos saints séfarim qu'Hachem nous a miraculeusement sauvés alors que nous ne le méritions pas. Il nous a envoyé notre salut uniquement parce que nous sommes sa nation élue bien-aimée et qu'Il souhaitait nous sauver.
Par conséquent, cette fête est un jour d'espoir et d'encouragement pour nous tous, car elle symbolise la façon dont Hachem nous aide et nous sauve simplement en raison de l'amour qu'il nous porte.

Le Sfat Emet conclut que c'est peut-être aussi la raison pour laquelle il nous est ordonné de célébrer Pourim "jusqu'à ce que nous ne fassions plus la différence".
Cela symbolise le fait qu'Hachem nous sauve par amour pour nous, même si nous ne le méritons pas et que, pour ainsi dire, nous "ne savons pas faire la différence entre le bien et le mal".

[on doit arriver à ne pas faire la différence entre "Béni soit Mordé'haï" et "Maudis soit Haman". L'idée est qu'Hachem aime tellement chaque juif, et cela est valable peu importe si à l'instant présent nous sommes plutôt un racha (comme Haman) ou un tsadik (comme Mordé'haï).
Tout juif est constamment important aux yeux d'Hachem, qui désire nous combler du meilleur. ]

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