+ Joie & terre d'Israël :
-> Le Zohar (Bamidbar 118) relève une contradiction dans les versets de Téhilim suivants :
"Servez Hachem avec joie!" (ivdou ét Hachem bésim'ha - Téhilim 100,2).
"Servez Hachem avec crainte!" (ivdou ét Hachem béyira - Téhilim 2,11).
Le Rav Elazar résout cette contradiction en précisant que lorsque les juifs se trouvent en dehors d'Israël, ils doivent servir Hachem avec crainte, mais que lorsqu'ils sont en terre d'Israël, ils doivent Le servir avec joie.
-> "Et ce sera lorsque vous arriverez dans la terre" (véaya ki tavo el aarets - Ki Tavo 26,1)
Le midrash nous dit que le mot "véaya" (et ce sera) implique toujours un sens de réjouissance, de joie.
Le Ohr Ha'Haïm HaKadoch en explique la raison. Il n'est convenable d'être heureux que lorsqu'on est en présence d'Hachem. Un juif ne peut pas être véritablement joyeux lorsqu'il est éloigné d'Hachem, et ainsi ce n'est qu'en terre d'Israël que l'on peut atteindre le vrai bonheur.
[ainsi, le Zohar ne nous demande pas de servir Hachem avec crainte en dehors d'Israël, mais indique qu'en raison de notre éloignement avec Hachem on ne pourra atteindre que de la crainte en comparaison de la joie, du plaisir intense que ressent notre âme d'avoir papa Hachem aussi proche en Israël. ]
-> "Il n'y a pas d'autre joie que le fait d'habiter en terre d'Israël"
[Or ha'Haïm - Ki Tavo 28,47 -> En sim'ha éla bichivat érets Israël ]
-> Le Sfat Emet (parachat Réé 5661) explique d'où vient la joie supplémentaire de la terre d'Israël.
Nous recevons une âme supplémentaire chaque Shabbath (la néchama yétéra). Cela signifie qu'Hachem nous accorde une plus grande part de Sa sainteté.
Cette exposition accrue à la sainteté d'Hachem est la source de la grande joie que nous éprouvons le jour du Shabbath.
En terre d'Israël également, l'âme d'une personne devient plus puissante (on y a complément d'âme), ce qui signifie que la personne qui vit en terre d'Israël mérite l'équivalent d'une âme supplémentaire, non seulement le 7e jour de la semaine, mais aussi tous les autres jours.
La grande joie que l'on peut ressentir le Shabbath est disponible en permanence en terre d'Israël.
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-> Le rosh Yéchiva de la yéchiva 'Hakhmé Lublin, le rav Meir Shapira, cite un exemple de cela avec Yaakov Avinou.
Lorsque Yaakov fut contraint de fuir la terre d'Israël pour 'Haran afin de se réfugier de son frère Essav, qui voulait le tuer, il construisit un autel avant de partir. La Torah nous dit (Vayétsé 28,18) que sur cet autel, il n'offrit que de l'huile à Hachem.
Plus tard, cependant, lorsque Yaakov retourna en terre d'Israël, il construisit à nouveau un autel et apporta une offrande à Hachem. Cette fois, il apporta non seulement de l'huile mais aussi du vin (Vayichla'h 35,14).
Le rav Meir Shapira explique que ce n'est qu'à son retour en terre d'Israël que Yaakov s'est permis de se réjouir, ce qui était symbolisé par l'offrande de vin.