+ La Soucca :
1°/ Enseigner aux générations à faire confiance à Hachem :
-> Le Bné Yissa'har (Tichri - maamar 10:16) cite la question du 'Hida. Pourquoi commémorons-nous les Nuées de Gloire (anané hakavod) à Souccot, mais pas la manne ni le puits de Myriam (béer)?
Il répond que la manne et le puits furent donnés au peuple d’Israël suite à leurs plaintes, lorsqu’ils demandèrent de la nourriture et de l’eau. Les Nuées de gloire, en revanche, furent donnés sans que le peuple les ait demandés. Il s’agissait d’une grâce directe de Hachem. C’est pourquoi nous nous souvenons plus spécifiquement des anané hakavod que de la manne ou du puits.
Le Bné Yissa'har utilise cette idée pour expliquer le verset : "Afin que vos générations sachent que j’ai fait habiter les bné Israël dans les souccot ... et qu’elles sachent que je suis Hachem votre D." (Emor 23,43). Du fait que Hachem nous a fait habiter dans les souccot, sans que nous le demandions, nous faisons ce souvenir.
Cela nous enseigne que la mitsva de la soucca vise à enseigner aux générations futures à faire confiance à Hachem et à reconnaître qu'Il sait ce qui est le mieux pour nous et qu'il pourvoira à nos besoins sans que nous ayons à le demander.
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2°/ Construire sa soucca soi-même :
-> Le Noam Élimélech (parachat Kédochim) écrit : "Il faut sanctifier ses membres et ses tendons par de bonnes actions et les fatiguer par de bonnes actions. Ce faisant, son corps devient saint et connecté à Hachem, et il ne sera plus empêché de penser à Sa gloire. C'est pourquoi il nous est commandé d'accomplir des mitsvot avec nos mains et tout notre corps, afin de sanctifier notre corps et de le rendre digne de servir Hachem ... Par exemple, construire une soucca de ses propres mains pour fatiguer son corps par cette avoda."
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3°/ La Soucca apporte la parnassa à la maison :
-> La michna (Soucca 28a) dit que si la tête et la majeure partie du corps d'une personne se trouvent dans la Soucca, et que sa table est à la maison, elle remplit son obligation.
Le séfer Tiféret Shlomo explique que cela suggère que si quelqu'un s'assoit dans une Soucca, il apporte des bénédictions à sa maison pour toute l'année.
Cela signifie que si la tête et la majeure partie du corps se trouvent dans la Soucca, alors il aura une table chez lui, ce qui signifie qu'il aura des bénédictions et de la parnassa chez lui.
Le Tiféret Shlomo utilise également cette idée pour expliquer la déclaration de nos Sages (Soucca 29a) selon laquelle il est permis de manger une quantité de "une mana" en dehors de la Soucca. Cela peut être compris comme signifiant que la Soucca a le pouvoir de fournir de la parnassa (subsistance) pendant toute l'année, même lorsqu'on n'est pas dans la Soucca.
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4°/ Le mérite de la Soucca, la protection contre la maladie et la souffrance :
-> Le Tiféret Shlomo écrit également que lorsque les Sages (Soucca 26a) disent que celui qui souffre est exempté de la mitsva de la Soucca, l’intention est que la Soucca protège et sauve la personne de toute forme de douleur. Ils disent que la Soucca la protège de la souffrance pour toute l'année à venir.
Cela explique également la guémara (Soucca 25a) qui dit qu’un malade et ceux qui s’occupent de lui sont exemptés de la Soucca. Cela peut être compris comme signifiant que, grâce au mérite de la mitsva de la Soucca, le peuple juif sera exempté de la maladie et de toute forme de souffrance.
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5°/ Dormir dans la Soucca :
-> Le séfer Tséma'h David (de Dinov) écrit que dormir dans une Soucca permet de remédier aux graves fautes qui surviennent pendant le sommeil. Il explique que si l'on est puni pour une faute commise pendant son sommeil, on est assurément récompensé pour une mitsva accomplie pendant son sommeil.
Les séfarim disent que cette faute nécessite une "téchouva élevée" et la soucca représente ce type d'expiation.
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6°/ Croire vaut mieux que voir :
Le séfer Birkat Aharon cite le rabbi de Karlin : "Les tsadikim disent avoir vu les saints Ouchpizin, mais nous croyons qu'ils sont ici sans les voir, et croire vaut mieux que voir."