+ Parallèles entre Pessa'h & bénédictions d'Its'hak :
"Va je te prie, vers le menu bétail et prends-moi de là 2 beaux chevreaux et j'en ferai des mets pour ton père comme il aime" (Toldot 27,9)
-> Rachi cite l'explication de Pirké déRabbi Eliezer selon laquelle les deux chevreaux servis à Its'hak n'étaient pas son plat habituel ; au contraire, cette nuit-là était celle de Pessa'h et ils représentaient les offrandes (korbanot) de Pessa'h et de 'Haguiga.
Dans cet esprit, le Imré Emet souligne un certain nombre de parallèles entre l'épisode qui suit et celui de la nuit de la sortie d'Egypte.
L'un d'eux est la description faite par le midrach (Chémot rabba 19,5) de la manière dont, pour inciter de nombreux juifs récalcitrants à se circoncire, Hachem a demandé aux vents du Gan Eden de faire circuler parmi eux le parfum de l'offrande de Pessah.
De même, nous trouvons Its'hak s'exclamant que le parfum de Yaakov rappelait le Gan Eden (Toldot 27,27).
Un autre exemple est que les matsot que les juifs ont emportés hors d'Égypte avaient la saveur de la manne (Kidouchin 38a). Cela signifie sans doute que l'on pouvait y goûter toute la gamme des saveurs (elle avait le goût de ce qu'on pensait), tout comme dans le manne (voir Yoma 75a).
Sur les paroles de Its'hak à Essav: "J’ai mangé de tout avant ton arrivée" , Rachi (Toldot 27,33) commente : "tous les goûts que je voulais y trouver en mangeant, je les ai trouvés".
Enfin, la nuit du Seder est une occasion unique pour le Bien d'arracher le contrôle au Mal.
C'est ce à quoi fait allusion notre réponse au fils racha dans la Haggada : "li vélo lo" (Hachem a fait ces miracles pour moi, pas pour lui), qu'il n'a aucun rôle à jouer dans la sortie d'Egypte.
C'est donc cette nuit en particulier qui a été le moment propice pour Yaakov de déjouer Essav et de s'emparer de ses bénédictions.