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Le Shéma Israël

+ Le Shéma Israël (par le Méam Loez - Vaét'hanan 6,7):

-> Le commandement de lire le Shéma, matin et soir, a pour but de nous faire accepter le joug de la royauté divine et de proclamer l'unité de D. et de Son Nom.
Nous récitons le Shéma la nuit avant que notre âme ne monte en Haut et le matin lorsque notre âme nous est rendue.
Nous remercions D. de nous avoir rendu notre âme, nous acceptons le joug de la royauté divine et nous affirmons qu'Il est Un et que Son Nom est Un.

En Haut, certains anges se chargent d'établir la paix entre D. et Israël. Lorsqu'ils descendent et voient les juifs proclamer l'unité du Nom divin, ils remontent témoigner de cela devant D. et éveillent des sentiment d'amour envers Lui et Son peuple.
Sous le Trône de Gloire, il existe un ange appelé Israël. Lorsqu'à la synagogue les juifs disent le Shéma à voix haute et avec ferveur, cet ange prend la lettre "ayin" du mot Shéma (שְׁמַע) et la lettre "dalét" du mot "é'had" (אֶחָד), et les rassemble. Ces 2 lettres forment "éd" (עד) qui veut dire témoin.
Cet ange présente chaque jour ce mot devant D. et témoigne que les juifs acceptent le joug de la royauté divine et proclament Son unité.

De plus, sur le Trône de Gloire est gravée l'image de Yaakov. Lorsque les juifs proclament l'unité de D. et lisent attentivement le Shéma chaque matin, Yaakov va en témoigner devant D.
A ce moment-là, D. dit : "Heureux le père qui a de tels enfants dans le monde! Heureux les enfants qui couronnent leur Père en lisant le Shéma et en proclamant Son unité!"
Toutes les armées célestes s'exclament : "Que soit béni le Nom de Celui dont la gloire de la royauté est éternelle".
Ils couvrent Yaakov de toutes sortes de couronnes et protègent les juifs comme une muraille protège la vile contre tous ses ennemis. Ils ne laissent aucun accusateur nuire aux juifs et ne permettent à aucune nation de les anéantir.

Les lettres "ayin" du mot Shéma et "dalét" du mot : é'had, sont plus longues que les autres car la Présence divine repose sur la tête de chaque juif comme un témoin (éd - עד) pour attester qu'il récite le Shéma et proclame l'unité du Nom de D. 2 fois par jour.

Le verset : "שְׁמַע, יִשְׂרָאֵל: יְהוָה אֱלֹהֵינוּ, יְהוָה אֶחָד" (Ecoute, Israël, Hachem est notre D., Hachem est Un) comporte 25 lettres.
Le passage que l'on dit juste après : "barou'h chem kévod mal'houto léolam vaéd" (Que soit béni le Nom de Celui dont la gloire de la royauté est éternelle) renferme 24 lettres.
Le total de 49 lettres nous révèle que lorsqu'un homme récite le Shéma, c'est comme s'il observait toute la Torah commentée de 49 façons (Sofrim 16,6).

Les 25 lettres de la phrase : "שְׁמַע, יִשְׂרָאֵל: יְהוָה אֱלֹהֵינוּ, יְהוָה אֶחָד" (Shéma Israël ...) correspondent aux 22 lettres de l'alphabet hébreu plus les 3 parties de la Torah (Tana'h) : les 5 livres de la Torah (Pentateuque), les Nivi'im (Prophètes) et les Kétouvim (Hagiographes).

La phrase qui suit le Shéma, "barou'h chem kévod mal'houto léolam vaéd" (Que soit loué le Nom ...), contient 24 lettres, correspondant aux 24 Livres de la Torah. Cela nous apprend que si une personne lit le Shéma avec concentration, c'est comme si elle avait observé toute la Torah car elle accepte sincèrement le joug du royaume céleste.

Le Shéma a le pouvoir d'affaiblir le mauvais penchant et de l'empêcher d'entraîner l'homme à la faute.

Par la lecture du Shéma, l'homme sape le pouvoir des 4 anges nuisibles : Mach'hit, Avone, Af et 'Héma.
Les mots "Shéma" (שְׁמַע) et "E'had" (אֶחָד) y font allusion. Le ayin et le mém du Shéma forment les initiales de Mach'hit et Avone ; les lettres alef et 'hét de é'had forment les initiales de Af et 'Héma.

De plus, la personne qui lit le Shéma est sauvée de la punition au guéhinam comme 'Hanania, Michaël, Azaria et Daniel ont été sauvés de la mort.
Ces tsadikim ont mérité ce miracle car ils avaient proclamé l'Unicité de D. et ont refusé de se prosterner devant Nabuchodonosor.
Le "shin" du mot Shéma (שְׁמַע) et le aléf du mot é'had (אֶחָד) forment le mot : "éch" (אש), le feu.
Le mém et le ayin sont les premières lettres des noms Michaël et Azaria. Le 'hét et dalét forment les initiales de 'Hanania et Daniel.
Ceci nous apprend que tous 3 ont été sauvés parce qu'ils récitaient le Shéma avec concentration.

L'homme qui lit le Shéma est considéré comme ayant offert tous les sacrifices.
Hachem dit aux juifs : "Lorsque vous aviez le Temple, vous offriez un sacrifice le matin et un le soir mais aujourd'hui, vous ne l'avez plus et vous ne pouvez pas offrir des sacrifices ; si vous veillez au commandement du Shéma en le lisant avec concentration matin et soir, Je considérerai que vous avez offert tous les sacrifices".

Cela ressemble à un homme sage dont le fils lui apportait à manger chaque matin et chaque soir. Après un certain temps, le fils perdit ses biens et ne put plus nourrir son père.
Son père lui dit : "Mon fils, je sais que tu n'as pas les moyens de m'apporter à manger 2 fois par jour. Je ne te demande qu'une chose : mentionne mon nom à la synagogue".

"Je suis endormie mais mon cœur est éveillé" (Chir haChirim 5,2).
Les juifs disent : "Sans le Temple, je suis endormie car je ne peux plus apporter de sacrifices. Mais mon cœur est éveillé pour réciter le Shéma en son temps, ce qui est compté comme tous les sacrifices".

Le racha Bil'am a fait l'éloge des juifs parce qu'ils récitaient le Shéma matin et soir.
Il dit : "Comment pourrais-je nuire à une nation qui se lève le matin comme un lion, se rend à la synagogue et accepte le joug de la royauté divine? Ensuite, ils vont à leurs occupations comme des lions. Si des forces destructrices (mazikim) désirent leur faire du mal, ils récitent le Shéma et les font disparaître. Des anges les protègent toute la journée. Lorsque la nuit arrive, les anges du jour les confient aux bons soins des anges de la nuit.
La nuit, les juifs reconnaissent à nouveau la royauté de D. en récitant le Shéma. Lorsqu'ils vont dormir, ils laissent leur âme en gage à D. ; les anges de la nuit les protègent de tout mal.
Lorsque les juifs se lèvent le matin, les anges de la nuit les confient aux anges du jour. De cette façon, aucune force destructrice ne peut leur nuire."
Bil'am dit donc : "[Israël] se tapit, s'allonge comme un lion, comme un lion redoutable. Qui oserait l'éveiller?" (Balak 24,9).

Goliath, le Philistin, venait affronter les juifs matin et soir, comme il est écrit : "Le Philistin s'approcha matin et soir pendant 40 jours" (Chmouël I 17,16). En fait, il voulait les effrayer pour les empêcher de réciter le Shéma car lorsque les juifs récitent le Shéma et acceptent le joug de la royauté divine, ils sont invincibles.

Jérusalem a été détruite parce que les juifs avaient cessé de réciter le Shéma matin et soir.
Toute personne qui le dit avec concentration ne subit aucun mal toute la journée.
Les forces destructrices (mazikim) s'écartent de quiconque récite le Shéma avant de dormir. C'est comme si ce juif tenait en main une épée à double tranchant qui empêche toute attaque venant de droite ou de gauche. De plus, il brise la force du mauvais penchant.

Il existe une raison supplémentaire à cette obligation : dans les paragraphes du Shéma, les 10 Commandements sont mentionnés par allusion.
1°/ "Je suis Hachem ton D. "(Yitro 20,2) se rapporte à : "Ecoute, Israël".
2°/ "Tu n'auras pas d'autres dieux devant Moi" correspond à "Hachem est Un".
3°/ "N'invoque pas le Nom de D. en vain" se retrouve dans "Tu aimeras Hachem ton D."
L'homme qui aime le roi ne jure pas son nom en vain.
4°/ "Souviens-toi du Shabbath pour le sanctifier" correspond à "afin que vous vous souveniez de tous Mes commandements", car le Shabbath est aussi important que l'ensemble des commandements.
5°/ "Honore ton père et ta mère" est rappelé dans "afin que se prolongent tes jours et les jours de tes enfants".
6°/ "Ne tue pas" se rapporte à "vous serez rapidement détruits" car quiconque tue est détruit.
7°/ "Ne commets pas l'adultère" fait allusion à "ne suivez pas votre cœur et vos yeux" car le cœur et les yeux sont les 2 agents de la faute. Hachem dit : "Donne-moi tes yeux et ton cœur et tu ne fauteras pas".
8°/ "Ne vole pas" évoque "Tu obtiendras une moisson abondante de blé, d'huile et de vin" et non celle de ton prochain.
9°/ "Ne porte pas de faux témoignage" correspond à "Je suis Hachem votre D."
Si un homme porte un faux témoignage au tribunal, c'est comme s'il ne croyait pas en la Création du ciel et de la terre.
10°/ "Ne convoite pas la maison de ton prochain" est rappelé dans "Tu les écriras sur les montants des portes de ta maison et de tes portails", sur ta maison et non sur celle de ton prochain.
[...]

On prononcera le dalét [du mot é'had - אֶחָד] assez longtemps pour se donner le temps de réfléchir au fait que D. est Roi aux 4 points cardinaux (4 est la guématria de la lettre dalét).
Quiconque prononce lentement, mais sans forcer, le dalet du mot é'had verra ses jours prolongés.
[...]

Nos Sages enseignent qu'on a montré à rabbi Yéhochoua ben Lévi 42 salles au gan eden.
Lorsqu'il a demandé à quoi elles étaient destinées, on lui a répondu : "Elles ont été préparées pour ceux qui récitent le Shéma et lisent le premier paragraphe sans en omettre une seule lettre, depuis 'véaavta' jusqu'à la fin." [ce paragraphe renferme précisément 42 mots]

On lui a ensuite montré 72 autres belles salles en lui disant : "Celles-ci sont réservées à ceux qui lisent consciencieusement le passage du Shéma, depuis 'véaya im chamoa' jusqu'à 'vessamtem' " du 2e passage du Shéma.

On lui a montré 50 belles salles supplémentaires en lui disant : "Celles-ci sont réservées à ceux qui lisent attentivement le Shéma depuis 'vessamtem' jusqu'à la fin du 2e paragraphe, soit 50 mots."

Puis on lui a montré 72 salles réservées à ceux qui lisent convenablement le 3e paragraphe du Shéma qui contient 72 mots, y compris la dernière phrase répétée par l'officiant : "Hachem votre D. est vérité" (Hachem Eloékhem émet).

Enfin, on lui a montré le même nombre de salles obscures en lui expliquant qu'elles étaient destinées à ceux qui ne lisent pas attentivement le Shéma.

Nos Sages enseignent qu'on refroidit le guéhinam pour l'homme qui veille à ne pas omettre un seul mot du Shéma. Comme il s'est enflammé pour lire le Shéma mot à mot, on refroidira pour lui le guéhinam, mesure pour mesure.

Lorsque les juifs se rendent à la synagogue et lisent tous ensemble le Shéma avec concentration et d'une voix mélodieuse, D. et les anges les écoutent.
Cependant, s'ils ne le récitent pas d'une voix agréable mais précipitamment, chacun à son rythme et sans concentration, la Présence divine dit : "Fuyons! Ne restons pas parmi eux!"
[...]

Chaque partie du corps correspond à un mot du Shéma. Ainsi, s'il manque 3 mots, 3 membres du corps n'auront pas leur place correspondante dans le Shéma.
De plus, chaque mot apporte la guérison et la vitalité à un membre. Si l'on n'entend pas les 3 mots que répète l'officiant, les 3 membres qui leur correspondent seront affaiblis.

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-> "Lorsque l'homme entraine par sa faute la profanation du Nom d'Hachem, il n'aura aucune expiation durant son vivant même s'il se repentit. C'est seulement le jour de sa mort qu'il pourra les expier, comme il est écrit : "Ce péché ne vous sera point pardonné, jusqu'à votre mort" (Yéchayahou 22,14)". [guémara Yoma 86a]

-> Le Bné Yissa'har écrit :
"Même dans le cas [où quelqu'un a pu profaner le Nom de D.], j'ai trouvé une solution d'après ce qui est expliqué dans le Zohar (Bamidbar 121a) : bien que l'homme ait commis certaines transgressions qui n'ont pas d'expiation jusqu'au jour de sa mort, s'il est prêt à mourir par sa pensée avec une réelle intention, alors Hachem associe une bonne pensée à l'acte (guémara Kidouchin 40a). Il sera considéré comme s'il avait réellement transmis son âme et il expiera ainsi toute ses fautes".

Le Bné Yissa'har poursuit et explique que l'essentiel de la mitsva de la lecture du Shéma Israël consiste à accepter pleinement le joug divin, en étant prêt à mourir pour Hachem.
Ainsi, lorsque l'homme récite le Shéma Israël, il doit être prêt à sacrifier son âme en kidouch Hachem afin d'expier ses fautes.
Par conséquent, tous les commandements qu'il aura accomplis et toute l'étude de la Torah qu'il aura réalisée s'élèveront jusqu'au Trône céleste.
C'est la raison pour laquelle Rabbi Yéhouda haNassi débuta la Torah orale par la mitsva du Shéma Israël, car c'est par cette mitsva que l'homme pourra transmettre son âme et convertir toute sa Torah et ses commandements du côté de la sainteté.

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-> Le but principal de la création d'une personne est de comprendre l'unité d'Hachem ...
Lorsque le machia'h viendra, rapidement de nos jours, et que le désir passionné de D. de faire de ce monde Sa demeure, Sa "maison", se réalisera, le but premier de la création d'une personne dans ce monde sera révélé, à savoir, comprendre l'unité d'Hachem.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Houkat 19,2 ]

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