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Ha La’hma Anya

+ Ha La'hma Anya :

-> Selon rabbi Acher David May, au nom du Ramak :
Pourquoi le passage du Séder "Ha La'hma Anya" est-il écrit en araméen (et non en hébreu comme le restant)?
Le Ramban dit que Yom Kippour est un jour où le peuple juif est méritant pour réaliser un énorme attachement (dvékout) avec Hachem.
Hachem ne voulait pas que le Satan se mette en travers de ce chemin, et c'est pourquoi il nous est ordonné d'apporter un "séir la'Azazel" (le bouc jetait d'un précipice). Il s'agit d'un pot-de-vin (cadeau le flattant) pour que le Satan nous laisse tranquilles afin que nous puissions être avec Hachem.

Pendant le Séder de Pessa'h, le peuple juif est à un niveau très élevé et c'est le moment de se rapprocher d'Hachem.
Nous commençons la Haggadah dans la langue du Satan, l'araméen, comme un pot-de-vin pour qu'il ne nous dérange pas (par la suite) et que nous puissions être avec en grande proximité avec Hachem sans interférence.

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-> Selon le Maharid miBelz :
Pourquoi le "Ha La'hma Anya" est-il écrit en araméen?
La guémara (Kidouchin 38a) explique que les Bné Israël ont goûté la saveur de la manne dans la nourriture (la'hma anya) qu'ils ont pris avec eux (au moment de la sortie) d'Egypte.
Les Bné Israël sont arrivés au niveau [spirituel] où leur nourriture était de la manne, qui est appelé "lé'hem abirim", le pain des anges.
Lorsque les Bné Israël ont quitté l'Egypte, ils étaient au niveau des anges. Or, les anges ne comprennent pas l'araméen.
Nous disons le passage "Ha La'hma Anya" en araméen afin que les anges ne soient pas jaloux que nous ayons atteint leur niveau et pu manger leur nourriture. [cela se reproduit chaque année! ]

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-> Le 'Hatam Sofer (guémara Shabbath 12a) :
Lorsque Rabbi Elazar rendait visite aux malades, il leur donnait parfois une bénédiction en langue araméenne. Ils demandèrent à Rabbi Elazar pourquoi il agissait ainsi.
Si l'on ne fait pas partie d'un minyan, un ange fait monter notre prière jusqu'à Ciel, mais comme les anges ne comprennent pas l'araméen, on ne doit pas prier en araméen lorsqu'on prie seul.

Rabbi Elazar a répondu que c'est différent que d'habitude lorsqu'on est près d'une personne malade, parce que la Présence Divine (Chékhina) est là, et la Chékhina connaît toutes les langues.
Le Zohar dit que chaque année la nuit du Séder, Hachem descend pour écouter le peuple juif raconter le récit de la sortie d'Egypte. Par conséquent, on peut parler en langage araméen.

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-> Le 'Hatam Sofer enseigne également :
Nous disons dans le "Ha La'hma Anya" que quiconque le souhaite peut se joindre à nous.
Mais comment tout le monde peut-il se joindre à nous? On peut supposer que chaque individu ne dispose pas d'une quantité infinie de place chez lui.

La guémara (Méguila 29a) dit que lorsque le machia'h viendra, les synagogue et les baté midrach (maisons d'étude de la Torah) de Bavel (et plus généralement de tous ceux situés en dehors d'Israël) seront installés en terre d'Israël.

Si quelqu'un fait le sanctifie Hachem avec son récit de la sortie d'Egypte, alors sa maison acquerra de la sainteté, et si la maison a de la sainteté, elle ira en terre d'Israël avec les synagogue et les baté midrach.
C'est ce qu'il faut comprendre lorsqu'il est dit [dans la Haggada] : "Maintenant cette maison est ici, mais l'année prochaine cette maison sera méritante pour être en terre d'Israël" (hachata akha, léchana abaa béar'a déIsraël).

De plus, si une personne accomplit comme il faut, le récit de la sortie d'Egypte, la Présence Divne (Chékhina) viendra directement dans sa maison, et nous savons que là où se trouve la Chékhina, l'espace n'est pas un facteur limitant.
Par exemple, nous voyons que dans le Temple, il y avait plus de personnes qu'il n'était possible d'en contenir physiquement dans ses dimensions, et pourtant tout le monde avait un dalet amot (4 amot - environ 2 mètres) autour de soi.
De même, si nous faisons entrer la Chékhina dans nos maisons, notre espace deviendra illimité ; nous pouvons inviter tout le monde et avoir beaucoup de place.

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+ A la'hma Aniya = réparation de la faute originelle :

-> La faute d'Adam est aussi basée sur la nourriture. Le yétser Hara entra dans l'homme de cette manière. C'est la raison pour laquelle dès la création de l'homme, Hachem lui enjoignit de manger de tel ou tel arbre.

La descente en Égypte des enfants d'Israël vint réparer la faute d'Adam Harichone, pour réparer la souillure créée par le serpent. Après 210 ans en Égypte, dont 86 années d'un esclavage épuisant, nous sortîmes purifiés, prompts à recevoir la Torah. La première Mitsva que Hachem nous ordonna fut de manger le sacrifice de Pessa'h, dans la sainteté et la pureté. Cette manière de manger rectifia la faute d'Adam, qui avait lui-même fauté par la nourriture.

Dans le livre Haléka'h Véhalibouv, l'auteur écrit que nous disons : "Ha La'hma Aniya" en araméen, car nous avons appris dans la guémara (Sanhédrin 38b) qu'Adam s'exprima en araméen en disant : "Pour moi, combien sont chers les amis de D.!"
En consommant de la matsa dans la sainteté, nous réparons la faute d'Adam, nous devons donc parler le même langage que lui.

La matsa est composée de farine et d'eau. Selon Rabbi Yéhouda (guémara Sanhédrin 70a), le fruit de l'arbre qu'Adam dégusta était du blé, à propos duquel on dit qu'un nourrisson ne peut dire "papa et maman" qu'après avoir goûté aux céréales. C'est la raison pour laquelle nous avons reçu l'ordre de manger de la matsa, faite avec de l'eau et de la farine, sans levain.
La Sitra A'hra provient du levain de la pâte, d'une façon de manger grossière, sans sainteté. Pour réparer ces mauvaises habitudes, nous consommons de la matsa qui n'a pas de levain.

Rabbi Méir ajoute à ces enseignements (Sanhédrin 38b) : Adam a fauté avec la vigne, nous buvons donc quatre verres de vin, en réparation de sa faute.

Rabbi Tsadok continue : le Talmud nous enseigne que manger du blé permet à l'enfant d'appeler son père et sa mère. Consommer de la matsa, faite uniquement à base de blé, conduit l'individu à connaître notre Père qui est au Ciel. Lorsqu'on la mange dans la sainteté, on se rapproche d'Hachem.

Le Zohar donne deux appellations à la matsa : "Naama Dim'éménouta" (pain de la confiance en D.) et "Naama Déatvata" (pain de la guérison).
Rabbi Tsadok explique : le pain de la confiance en Dieu : en mangeant de la matsa, faite à base de blé, nous nous habituons à invoquer Hachem. Le pain de guérison : en mangeant de la matsa, nous réparons la faute d'Adam Harichone et nous "guérissons". Il fauta par la nourriture, racine de toutes les fautes.
La consommation de la matsa dans la sainteté permet la réparation de cette faute.

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