+ Savoir rester debout et ferme dans sa émouna, même en période d’obscurité :
"Et voici (véaya) que lorsque viendront sur toi toutes ces choses, la bénédiction et la malédiction que J’ai placées devant toi" (Nitsavim 30,1)
-> A priori, ce verset demande à être expliqué : pourquoi la Torah s’étend-elle en disant : "Et voici (véaya) que lorsque viendront sur toi toutes ces choses, la bénédiction et la malédiction", et ne se contente-t-elle pas de dire : "Et voici que lorsque viendront sur toi la bénédiction et la malédiction"?
-> Pour y répondre, le Or Ha'Haïm Hakadoch rapporte, en introduction, l’enseignement de la guémara (Béra'hot 60b) : "Un homme est tenu de bénir le mal comme le bien ... et de l’accepter avec joie", ce qui signifie qu’il est tenu de d’accepter le mal avec la même joie qu’il éprouve pour le bien.
Dès lors, on peut expliquer ce verset de la manière suivante :
Le principe général enseigné par nos Sages (midrach Béréchit rabba 42,3) est : "Chaque fois qu’il est écrit dans la Torah le terme 'Voici' (véaya), cela suggère quelque chose de joyeux."
Dès lors, l’expression 'véaya' employée dans le verset évoque donc le fait qu’un homme doit accepter avec joie et amour tout ce qui lui arrive [lorsque viendront sur toi toutes ces choses], qu’il s’agisse de "la bénédiction" ou de "la malédiction".
Et le verset précise "toutes ces choses" afin d’enseigner que l’on est tenu d’accepter la bénédiction et la malédiction de manière équivalente, de se réjouir de la malédiction comme de la bénédiction. Ceci, parce que nous croyons fermement que tout ce que le Ciel fait est pour le bien, et que même la malédiction n’est qu’une bénédiction "déguisée" sous l’aspect du mal. Mais, en réalité, elle est le véritable bien pour l’homme, et c’est précisément d’elle que viendra la bénédiction et la délivrance.
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-> Le Yessod HaAvoda fit remarquer une fois que le Nom d’Hachem (formé par l’assemblage des lettres de certains versets) préposé au déversement de la subsistance (parnassa) est : חת"ך ('hata'h= - חתך signifie "couper" - lettres finales du verset "potéa'h ét yadé'ha - פותח את ידך).
Cela suggère que s’il peut sembler parfois à un homme que sa situation n’exprime que "coupure" et "déchirure" (ex: en apparence je suis coupé d'Hachem, je suis déchiré par les difficultés de la vie), en réalité, c’est précisément cet état qui est la source jaillissante de sa subsistance.
Cela ressemble à quelqu’un à qui l’on fabrique un vêtement : au début, le tailleur commence par découper et déchirer un beau tissu. Une personne insensée (qui observerait la scène de l’extérieur) pourrait se mettre à crier : "Comment peut-on abîmer une aussi belle étoffe?". Mais, une personne quelque peu intelligente sait que chaque coupure et chaque déchirure n’est qu’une étape pour