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Sim’hat Torah

+ Sim'hat Torah :

-> "A Sim'hat Torah, chacun, même les personnes simples et ignorantes, se réjouit avec la Torah. Et grâce à cette joie pure, nous pouvons annuler des décrets sévères que même les Yamim Noraïm (Roch Hachana et Kippour) n'ont pu annuler."
[Noam Éliézer de Skoulen ]

-> "Lorsqu'un juif lève le pied pour danser à Sim'hat Torah, il peut rectifier plus que tous les tikounim accomplis depuis Roch Hachana jusqu'à Sim'hat Torah."
[Kédouchat Yomtov de Sighet - rapporté dans le Kountres kaTamar Yifra'h]

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+ Des délivrances à crédit :

-> Le Riyatz de Loubavitch dit que pendant les hakafot de Sim'hat Torah, on peut accomplir de grandes choses. Il explique qu’il existe différents types de commerçants. Certains n’offrent aucun crédit et exigent le paiement au moment de l’achat. D’autres offrent un crédit, permettant aux clients d’acheter des articles maintenant et de payer plus tard. Hachem est un commerçant qui accepte le crédit.

Le mot pour "crédit" en hébreu est "hakafa". Ainsi, les hakafot de Sim’hat Torah représentent le fait qu’Hachem nous accorde des "marchandises" à crédit. Cependant, nous devons nous rappeler que nous devons rembourser notre dette en Le servant fidèlement tout au long de l’année.

-> De même, le machal suivant, au nom du rav Its'hak de Kaliv, explique pourquoi nous chantons, dansons et nous réjouissons à Sim’hat Torah :
Un homme entra un jour dans une auberge et commanda toutes sortes de mets délicats et une belle chambre. Il faisait cela jour après jour, accumulant une facture salée. Lorsque le propriétaire lui apporta la facture, il lui dit qu'il n'avait pas d'argent pour la payer.
Le propriétaire dit : "Si vous ne payez pas, j'appelle la police."
L'homme répondit : "À quoi bon faire ça? Vous ne serez toujours pas payé. J'ai une meilleure idée. Je n'ai pas d'argent pour vous payer, mais je suis un bon danseur. Je danserai devant vos invités, ce qui attirera plus de clients et vous fera gagner de l'argent. C'est ainsi que je vous rembourserai."

Le nimchal signifie que, pendant les Yamim Noraïm, nous demandons à Hachem la parnassa, la satisfaction dans la vie (na'hat) et toutes les bonnes choses. Nous avons confiance qu'Il nous entendra et nous donnera ce dont nous avons besoin.
Quand Sim'hat Torah arrive, nous n'avons aucun moyen de Le remercier. C'est pourquoi nous dansons pour Lui et, de cette façon, nous sommes envahis par des pensées de téchouva et par le désir d'accomplir des mitsvot et de bonnes actions. C'est ainsi que nous Le remercions.

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-> Le séfer Likouté Yéhouda (parachat Pin'has) cite son grand-père, le 'Hidouché Harim, qui dit que Roch Hachana et Yom Kippour sont des jours où l'on fait téchouva par crainte, Souccot par amour et Sim'hat Torah par promesse de renforcer notre lien à la Torah.

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+ L'incroyable pouvoir de bénir autrui :

-> Le verset déclare : "Voici la bénédiction que Moché, l’homme d'Hachem, a bénie sur les Bné Israël avant sa mort" (Vézot haBéra'ha 33,1).
Le séfer Beit Yaakov (Alexandre) s’interroge sur le fait qu’il semble répétitif de dire "voici la bénédiction ... qu’il a bénie". Il répond que l’intention est que Moché les bénisse et leur transmette la capacité de bénir les autres.

Il ajoute : "C’est pourquoi je crois qu’en ce jour de joie, lorsque nous terminons la Torah, chacun peut bénir ses enfants et ses amis de toutes sortes de bénédictions.
En ce jour, lorsque nous lisons cette paracha (Vézot haBéra'ha, qui est la dernière de la Torah), nous éveillons la puissance de Moché pour donner la capacité de bénir à chaque juif."

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-> La dernière paracha de la Torah commence ainsi : "Voici la bénédiction que Moché (vézot habéra'ha acher béra'h Moché), l’homme d'Hachem, a bénie sur les Bné Israël avant sa mort" (Vézot haBéra'ha 33,1).
Selon nos Sages, chaque personne qui monte à la Torah à Sim'hat Torah reçoit une bénédiction personnelle de Moché Rabbénou (d'où l'habitude que l'on fait monter tout le monde à la Torah).

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+ De la joie, même pour les gens simples :

-> Le séfer Beit Yaakov cite le rav Yaakov Aharon de Zalashin, qui demande pourquoi cette fête est appelée "Sim'hat Torah". Si nous la célébrons, c’est parce que nous sommes heureux d’avoir étudié la Torah ; alors pourquoi ne l’appelle-t-on pas "Sim'hat Israël" (la joie des juifs)?

Il répond en citant le cas d’un homme simple qui a assisté au mariage de l’enfant d’un grand tsadik. Lors du mariage, il a chanté, dansé et était extrêmement joyeux. Lorsqu’on lui a demandé pourquoi il était si heureux, il a répondu que des centaines d’hommes étaient venus de loin pour assister à cette joie.
Il a dit : "Je suis un homme simple et pauvre. Pour moi, c’est une grande joie de faire partie d’une foule aussi extraordinaire. C’est pourquoi je suis si joyeux."
De même, nous sommes tous heureux de faire partie d'une nation aussi remarquable. Même les gens simples devraient se réjouir de pouvoir célébrer avec tous les autres.

Par conséquent, si ce Yomtov était appelé "Sim'hat Israël", cela indiquerait que seuls ceux qui sont au niveau d' "Israël", c'est-à-dire ceux qui accomplissent comme il faut la Torah et les mitsvot, ont part à cette fête.
Cependant, puisqu'il est appelé "Sim'hat Torah", nous savons qu'il s'agit d'une fête célébrant la joie de Hachem, car la Torah tout entière est composée de noms d'Hachem.
Ainsi, c'est comme le jour où Hachem fait une fête, et même les gens simples peuvent se réjouir en un tel événement.

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+ Pouvoir de transmettre la Torah à sa descendance :

-> Le séfer 'Halmé 'Haguiga (écrit par l'auteur du Yessod véShoresh Ha'avoda) écrit au nom des Richonim que celui qui se réjouit avec la Torah en ce jour-là (de Sim'hat Torah) est assuré que la Torah ne se séparera jamais de sa descendance.

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+ La joie principale est pour l'avenir :

-> Le Chem miShmouel (Hochana Rabba 5681) cite son grand-père, le rabbi Mendel de Kotzk, qui a dit que la joie de Sim'hat Torah réside dans l'acceptation d'étudier la Torah dans le futur, et non dans la Torah apprise dans le passé.
Personne ne peut prétendre avoir suffisamment appris par le passé, mais chacun peut accepter d'en apprendre davantage dans le futur.

[cela met en avant le pouvoir d'avoir de grandes aspirations spirituelles sincères pour l'avenir. A Sim'hat Torah on extériorise cela par des danses, de la joie, ... ]

-> Le Beit Aharon de Karlin affirme que les premières lettres des mots "véayita a'h saméa'h" (Et tu te réjouiras pendant la fête - Réé 16,14-15), [renvoyant à la mitsva d'être joyeux à Souccot], forment le mot "chav" (faux).
Il explique cela par le fait qu' "une fausse joie vaut mieux qu'une vraie tristesse".

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+ Se réjouir avec la Torah :

-> Lors de Sim'hat Torah, nous récitons les mots : "Sissou vésim'hou bésim'hat haTorah" (Réjouissons-nous et soyons heureux avec la joie de la Torah).
Le Beit Avraham cite son père, le Divré Shmouel de Slonim, qui demande pourquoi dit-on "avec la joie de la Torah". Pourquoi ne pas simplement dire "avec la Torah" ?

Il répond que nous nous réjouissons parce que la Torah est heureuse, joyeuse, de ne pas être tombée entre les mains des non-juifs lorsque Hachem la leur a offerte, puisque s’ils l’avaient acceptée, ils ne l’auraient pas traitée avec le respect que peuple juif lui porte.

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