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Avraham a créé une réalité d’union de tous les juifs

+ Avraham a créé une réalité d'union de tous les juifs :

"Et Hachem dit : "Vais-Je cacher à Avraham ce que Je fais, alors qu'Avraham deviendra une nation grande et puissante et que tous les peuples de la terre se béniront par lui?
Car je l'ai connu afin qu'il commande à ses enfants et à sa maison après lui de garder la voie d'Hachem, de faire la charité et la justice, afin qu'Hachem puisse amener sur Avraham ce dont Il a parlé à son sujet." (Vayéra 18,17-19)

=> Avec ces mots, la Torah énumère les qualités d'Avraham. Nous devons expliquer pourquoi la Torah ne mentionne que des qualités qui se réaliseront dans le futur, car Its'hak n'était pas encore né et il n'y avait certainement pas de nation à éduquer. Pourquoi la Torah ne mentionne-t-elle pas les attributs qu'Avraham possédait déjà à cette époque, tels que les nombreuses épreuves qu'il a surmontées?
De même, pourquoi dit-elle qu'il deviendra une nation grande et puissante? Ce n'est pas une qualité d'Avraham, mais un don de Hachem.

-> Le séfer Ohev Israël explique à propos de ce verset qu'Avraham, à ses propres yeux, se considérait comme sans valeur, comme le dit le verset : "Je ne suis que poussière et cendre" (Vayéra 18,27).
Malgré toutes ses réalisations et ses accomplissements au service d'Hachem, il estimait qu'ils n'avaient aucune valeur.
Il s'engagea donc dans une nouvelle voie, où tout son service divin serait accompli au nom de tout le peuple juif, de toutes les générations qui descendraient de lui.
Puisqu'Avraham était le père du peuple juif, chaque âme juive de toutes les générations était enracinée dans son esprit et dans ses pensées. Nos Sages (Yoma 28b) enseigne qu'Avraham observait toute la Torah, y compris les commandements rabbiniques ; tout cela était fait au nom de tout le peuple juif, au nom de toutes les âmes qui étaient contenues en lui.
Cela confère un avantage à chaque juif à travers les générations, car c'est comme si chaque juif avait déjà accompli tous les commandements, y compris les commandements rabbiniques.
De plus, comme Avraham a parfaitement accompli chaque commandement, il a ainsi ouvert la voie à chaque juif pour accomplir les commandements de manière idéale.
Cela peut nous aider à comprendre l'enseignement de nos Sages (Tana déBé Eliyahou rabba 25,2) selon lequel on est obligé de se demander : "Quand mes actions atteindront-elles celles de mes ancêtres Avraham, Its'hak et Yaakov?"
Comment une personne peut-elle dire que ses actes devraient être comme ceux du géant spirituel Avraham?
Cela signifie plutôt qu'une personne doit se demander quand ses actes atteindront le niveau de ceux qu'elle a elle-même accomplis lorsqu'elle faisait partie d'Avraham. Un juif peut y parvenir grâce au pouvoir spirituel qu'il reçoit d'Avraham, qui a accompli tous les commandements au nom de tout le peuple juif.

-> Ainsi, selon le Ohev Israël, Avraham a innové une nouvelle voie de service divin en accomplissant tous les commandements au nom de toutes les générations futures de juifs qui étaient encapsulées dans son être.
Le rabbi Elimelé'h de Lizhensk (Noam Elimélé'h) enseigne :
Lorsqu'un juif veut accomplir un commandement avec l'un de ses membres et qu'il trouve cela très difficile à faire parce qu'il a utilisé ce même membre pour fauter contre la volonté d'Hachem, il doit avoir l'intention d'accomplir le commandement au nom de tout Israël, de tout le peuple juif.
Il existe un monde spirituel appelé : "Kol Israël" (Tout Israël, tous les juifs), qui est un monde sans faute, sans comportement rebelle, où rien de mauvais ne peut arriver, comme le dit le verset : "Ton peuple est [composé que] de tsadikim" (véamé'h koulam tsadikim - Yéchayahou 60,21).
Bien que les individus fautent parfois, cela se fait à un niveau personnel, mais au niveau collectif de l'ensemble du peuple juif, il n'y a pas de fautes.
Par conséquent, le conseil donné à un juif qui souhaite accomplir correctement un commandement (mitsva) est de le faire au nom de Tout Israël, s'attachant ainsi au monde de "Kol Israël" où il n'y a pas de faute.

D'après l'explication du Ohev Israël, nous pouvons dire que la source de ce monde de "Kol Israël" était l'accomplissement des commandements par Avraham Avinou au nom de tous les juifs, puisque toutes les âmes juives étaient encapsulées en lui.
Avraham a réussi à unir toutes les âmes juives dans un seul monde spirituel. Bien que le corps de chaque juif soit une entité distincte, toutes les âmes juives sont unies, et le monde de "Kol Israël" est le monde des âmes.
Il n'y a ni péché ni rébellion dans ce monde, car lorsqu'un juif pèche, seul son corps faute, mais pas son âme. Les Sages ont enseigné que lorsqu'une personne faute, son âme la quitte et ne participe pas à la transgression. Par conséquent, dans le monde des âmes, il n'y a pas de fautes, car seuls les corps fautent.

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-> Revenons à nos versets d'ouverture dans lesquels Hachem loue Avraham, dont la grandeur était d'avoir établi ce monde où toutes les âmes juives sont unies, un monde sans péché ni rébellion.
Le verset dit : "Avraham deviendra en effet une nation grande et puissante" ; la nation issue d'Avraham était qualifiée de grande et puissante parce qu'elle avait le grand mérite d'un monde d'âmes.
"Par lui seront bénies toutes les nations du monde" ; toutes les nations désireront cette bénédiction.
Cela faisait partie de la grandeur d'Avraham, d'avoir créé un monde sans faute, une nation qui a une place hors de portée de tout faute.
Le Ohev Israël cite le verset "Car je l'ai connu afin qu'il commande à ses enfants et à sa maison après lui" et explique que le mot "yédativ" (je l'ai connu), indique l'amour et l'affection. Le mot yétsavé, (commander, ordonner), a également le sens de connexion et d'amitié.
Hachem aimait Avraham parce qu'il unifiait toute la nation d'Israël qui était englobée en lui. Hachem loue Acraham pour cela plus que pour avoir passé les 10 épreuves, car c'était là son plus grand accomplissement, celui qui a permis à tous les juifs qui ont suivi de remplir plus facilement les commandements (mitsvot). Grâce à cela, il a établi une nation grande et puissante, une nation unie comme une seule âme.
Nous pouvons apprendre de ce passage à quel point ce monde de "Kol Israël" est aimé. C'est la source qui nous enseigne que chaque mitsva accompli par un juif doit être fait au nom de tout le peuple juif.

Nos Sages (midrach Béréchit rabbah 11) enseigne : "Shabbath a dit devant Hachem : "Tu as donné à chaque jour un compagnon, mais tu ne m'as pas donné de compagnon". Hachem a répondu : "La communauté d'Israël sera ton compagnon"."
La communauté d'Israël fait référence à leur aspect d'unité et de solidarité, ce qui est impossible sur le plan physique puisque leurs corps sont séparés les uns des autres ; seules les âmes juives peuvent être totalement unies. C'est le compagnon du Shabbath, comme l'affirme le Zohar : "Le Shabbath est le jour de l'âme et en aucun cas le jour du corps", ce qui signifie que le Shabbath appartient au monde des âmes, au monde de l'ensemble du peuple juif uni.
De même, le Maguid de Kozhnitz explique que la prière "Vayanou'hou bo kol Israël" (tout Israël se reposera le Shabbath" fait allusion au monde de "Kol Israël". Le compagnon du saint Shabbath est le monde de "Kol Israël", où toutes les âmes juives atteignent l'unité absolue.
[d'après le rabbi de Slonim - rabbi Berezovsky ]

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