Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Quiconque rend visite à son rav est considéré comme s'il avait rendu visite à la Présence Divine (Chékhina)".
[guémara Yérouchalmi - Erouvin 5:1]

"Les 248 commandements positifs correspondent aux 248 membres (du corps humain), tandis que les 365 interdictions correspondent aux 365 tendons.
Par conséquent, toute la bonne fortune de l'homme est incluse dans les mitsvot, puisque grâce aux mitsvot, son corps tout entier est sanctifié."
[Alchikh haKadoch - Kohélet 12,13]

Les boîtes des tefillin peuvent être comparées à une chambre de sainteté, à l'intérieur de laquelle la Chékhina peut reposer sur nous. Les Noms d'Hachem écrits sur les parchemins des téfilins apportent un flux de sainteté sur une personne.
[Zohar, midrach Néelam, 'Hayé Sarah 129a]

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-> Rabbi David Abou'hatséra enseigne :
Nos Sages (guémara Ména'hot 44a) nous disent que le verset "Hachem est sur eux, ils vivront" (Yéchayahou 38,16) fait référence aux téfillin, qui sont une ségoula pour une longue vie.

Lorsqu'un juif met des tefillin, son corps devient comme le Temple (Beit haMikdach). C'est pourquoi le Zohar (midrach Néelam, 'Hayé Sarah 129a) affirme que le secret des téfillin se trouve dans le verset "Ils feront pour Moi un Mikdach" (Térouma 25,8).
Grâce aux tefillins, nous faisons un Mikdash pour Hachem dans ce monde inférieur.

De plus, lorsqu'un juif met les tefillin, il devient comme le Cohen Gadol, qui porte le Tsitz d'or sur son front.
Le Cohen Gadol devait toucher le Tsitz de temps en temps, afin de se rappeler le saint Nom qui reposait sur sa tête. Le Tsitz ne portait qu'un seul Nom saint, alors que les téfilin portent 21 fois le Nom de D. Havaya (הוי"ה) sur les tefillin des bras et 21 fois sur les téfilin de la tête. Il est donc d'autant plus important de nous rappeler constamment que nous sommes conscients de leur sainteté. [Rambam, Hilkhot Téfilin 4,14 ; Ména'hot 36b]

Une autre ségoula des téfilin est qu'ils remplissent le cœur de crainte d'Hachem, provoquant que l'on fait attention à éviter les fautes. Le Rambam (Hilkhot Téfilin 4,25) écrit ainsi : "Les téfilin ont une très grande sainteté. Tant qu'une personne porte les tefillin sur la tête et sur le bras, elle est humble et craint D., et n'est pas attirée par la légèreté ou les bavardages insensés. Il n'a pas de mauvaises pensées, mais il oriente son cœur vers la vérité et la droiture".

La véritable grandeur de l'homme (juif-ve) réside dans son âme sainte, qui vient des plus hauts lieux du Ciel.
Elle descend de dessous le Trône de Gloire jusqu'à ce monde matériel.
Dans ce monde, l'homme peut sembler être un simple être physique, mais la source de son âme au Ciel est plus élevée que celle des anges.
Les anges ont été créés pendant les 6 jours de la Création, tandis que les âmes des tsadikim ont été créées avant le premier jour. Nos Sages nous disent qu'avant de créer le monde, Hachem a pris conseil auprès des âmes des tsadikim. Le midrach (Béréchit rabba 8,7) dit : "Les âmes des tsadikim sont assises auprès du Roi des rois. Hachem a pris conseil auprès d'eux lorsqu'il a créé le monde".

Le corps de l'homme a également une grande sainteté.
Le Zohar (dans Pasa'h Eliyahou) déclare : "Tiféret goufa". Le corps même de l'homme donne de la splendeur à Hachem. De toutes les créations d'Hachem au Ciel et sur terre, seul l'homme a la capacité de sanctifier et d'élever le monde physique/matériel.
Même les anges ne comprennent pas la sainteté secrète qu'implique le fait de manger. C'est pourquoi, lorsqu'Avraham servit un repas à ses invités : 3 anges, "il se tint au-dessus d'eux" (Vayéra 19,8), ce qui signifie que pendant qu'ils mangeaient, il se tenait près d'eux et contemplait les kavanot qu'une personne doit avoir à l'esprit en mangeant. Puisque les anges étaient incapables d'avoir ces kavanot, Avraham devait le faire pour eux. [rabbi Zousha d'Anipoli]
[rabbi David Abou'hatséra]

Le sommeil

+ Le sommeil :

-> La place de l'âme, pour l'essentiel, est au Ciel. Lorsque nous dormons la nuit, la partie de notre âme qui existe dans ce monde retourne au Ciel, apportant avec elle les étincelles sacrées qu'elle a libérées tout au long de la journée.

Il arrive parfois qu'une personne accomplisse une mitsva, mais que, par ses fautes, elle gâche les étincelles saintes qu'elle a rassemblées. C'est pour cette raison qu'Hachem appelle nos âmes au Ciel chaque nuit. C'est là que nous devons enregistrer tout ce que nous avons fait ce jour-là et signer nos actes de notre nom. Les étincelles saintes qu'on a élevées ce jour-là sont renvoyées à leur source, de sorte que même si on faute le lendemain, les étincelles ne risquent pas d'être endommagées par notre péché.

Ceci est particulièrement vrai si on prend un moment avant de s'endormir pour faire téchouva pour les fautes de ce jour. On peut ainsi assurer l'ascension en toute sécurité des étincelles saintes qu'in a rectifiées ce jour-là.
[rabbi David Abou'hatséra]

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-> "Chaque soir, avant de s'endormir, une personne doit faire le compte de tout ce qu'elle a fait ce jour-là, faire téchouva et prier pour la miséricorde" (Zohar - Kora'h 178a).

-> Le Zohar ('Hayé Sarah 224a) affirme que lorsque le moment est venu pour l'âme d'une personne de monter au Ciel, elle "s'habille" avec les jours qu'elle a passés sur la Terre.
Ensuite, les jours qui ont été ternis (en ne servant pas correctement Hachem pendant ces jours) sont retirés du vêtement de l'âme. Si ces jours sont nombreux, l'âme n'a plus rien pour s'habiller dans le monde à Venir.

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+ La raison du sommeil :

-> Le rav Its'hak de Neshchiz enseigne, au nom du Baal Shem Tov :

Pourquoi les gens ont-ils besoin de dormir?

On peut répondre à cette question par l'exemple d'un prince qui part à la guerre. Avant son départ, son père, le roi, lui ordonne de ramener au château tout le butin qu'il aura pris sur le champ de bataille.
Plutôt que d'attendre d'avoir amassé un gros butin, il doit envoyer à la maison tout ce qu'il a capturé dès qu'il l'a obtenu.

Le prince demande à son père : "Ne vaudrait-il pas mieux que je ramène tout d'un seul coup? J'aurais beaucoup plus d'honneur si je rentrais avec un énorme trésor!".

Son père lui répond : "Non. Je crains que l'ennemi ne te domine et ne te reprenne tout ce que tu as. C'est pourquoi il vaut mieux que tu le renvoies chez toi dès que tu l'auras obtenu."

Le nimchal, c'est que chaque juif acquiert chaque jour beaucoup de Torah et de mitsvot. Lorsque nous nous endormons, notre âme monte au Ciel pour y stocker nos trésors dans un endroit protégé. Nous devons toujours nous inquiéter que le yétser ara puisse un jour nous dominer et prendre tout ce que nous avons. C'est pourquoi nous dormons chaque jour afin de renvoyer notre Torah et nos mitsvot "à la maison", de sorte que le yétser ara ne puisse pas nous les prendre.

C'est dans cet esprit que rav Its'hak de Neshchiz explique le midrach qui dit qu'avant le don de la Torah, le peuple juif dormait jusqu'à ce qu'Hachem vienne les réveiller. Pourquoi dormaient-ils à ce moment crucial?
Parce que les préparatifs pour recevoir la Torah ont créé une grande excitation spirituelle qu'ils avaient besoin de se protéger du yétser ara. Ils se sont endormis pour apporter tout ce qu'ils avaient déjà obtenu à Shomayim afin de le garder en sécurité.
[miGuédolé haTorah vé'Ha'hassidout - p.71 ]

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[on peut se demander si à l'image du fait qu'on doit éviter de trop exhiber nos richesses matérielles de peur de réveiller le ayin ara, de même est-ce qu'on doit dormir pour pouvoir cacher au Ciel nos richesses spirituelles afin de ne pas réveiller davantage d'accusations de notre yétser ara. (ex: ça à l'air d'être un juif simple, n'ayant pas beaucoup de biens spirituels, alors pourquoi trop m'acharner sur lui.) ]

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+ Quand l'homme dort, son âme tente de rejoindre sa source :

-> La nuit, pendant que l'homme dort, l'âme quitte le corps pour s'envoler vers les hautes sphères et contempler la Présence divine.
Cependant, ce privilège n'est accordé qu'à l'âme qui ne s'est pas rendue impure durant la journée ; elle seule pourra traverser sans encombre les «écorces» qui s'opposent à son ascension.

Heureux sont les tsadikim auxquels Hachem révèle Ses secrets dans leurs rêves nocturnes.
Malheur aux réchaïm qui rendent impure leur âme durant la journée, et la condamnent ainsi à errer durant toute la nuit entre les "écorces" (forces impures/du mal), sans pouvoir contempler la Présence divine.
[Zohar - Lé'h Lé'ha 83a]

"Dans la Torah, les Néviim et les Kétouvim, nous constatons que Shabbath est équivalent à toutes les mitsvot de la Torah."
[guémara Yérouchalmi Nédarim 3:9]

Prier avec kavana pour mériter l’aide d’Hachem

Nous disons dans le vidouï de Yom Kippour : "Il (le yétser ara) est de feu alors que je suis de chair et de sang, et je ne peux pas le vaincre".
Selon la profondeur et la sincérité de nos prières, nous méritons la force et l'assistance Divine dont nous avons besoin pour vaincre cet ennemi amer et en sortir victorieux.
Hachem éveille la sainteté de nos âmes, nous donnant la force dont nous avons besoin pour vaincre le yétser ara. Sinon, nous n'aurions aucune chance contre lui.
[rabbi David Abou'hatséra]

[en faisant nos prières avec un feu intérieur, nous méritons que Hachem illumine, donne de la force à notre âme pour vaincre notre yétser ara.]

"Le Zohar (III, 71a) enseigne que Hachem, la Torah et Israël (les juifs) ne sont qu'un.
La Torah est entièrement composée de Noms d'Hachem (Zohar III, p.87a).
La tradition veut qu'il y ait 600 000 lettres dans la Torah, correspondant aux 600 000 âmes des Bné Israël. En ce sens, les Bné Israël sont appelés par le Nom d'Hachem."
[Chla haKadoch - massé'het Pessa'him 3]

-> "Il y a 600 000 lettres dans la Torah, et chaque lettre est liée à la sainteté d'une âme juive, tout comme une femme est liée à son mari.
C'est pourquoi une vie juive ne doit pas être sacrifiée au nom des mitsvot de la Torah, puisque la Torah est liée à la volonté des âmes d'Israël."
[Mégalé Amukot -197]

-> Hachem a donné la Torah au peuple juif et l'âme collective du peuple juif constitue le corps de la Torah. En effet, le nombre des juifs correspond aux 600 000 lettres de la Torah ('Hessed léAvraham 2,11).
Puisque chaque juif est une lettre dans la Torah, le peuple juif lui-même constitue la Torah.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Bamidbar 1,9]

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-> Selon le Zohar (Michpatim117 b) : "Le corps n'est qu'un vêtement pour l'Homme (juif), qui est essentiellement Torah, comme il est écrit : "C'est la Torah de l'homme" ('Houkat 19,14)."
[la Torah est tellement incluse dans le juif, ne formant qu'un avec lui, que le Zohar va jusqu'à dire que l'homme est la Torah! ]

-> De même, la Torah entière est symbolisée dans les membres humain, comme l'affirme le Zohar (Vayichla'h 170b) : "l'homme a 248 membres, correspondants aux 248 commandements positifs de la Torah ... et 365 tendons correspondants aux 365 commandements négatifs".

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-> Rabbi David Abou'hatséra enseigne :
Dans la mesure où une personne soumet son corps à la volonté d'Hachem, elle révèle la sainteté cachée dans ses membres.

Le Méor Enayim (Chémot) explique le verset : "Voici les noms des Bné Israël" (Chémot 1,1) comme une référence aux "Noms" d'Hachem, pour nous enseigner que le corps même du peuple juif est couvert de Noms d'Hachem.
De même, le Ben Ich 'Haï (Mikets - 1ere année) écrit qu'avant de prier, une personne doit se préparer à faire des membres de son corps une demeure pour les Saints Noms d'Hachem.
[...]

En accomplissant les 248 commandements positifs et les 365 interdictions, une personne attire la sainteté sur les 248 membres et les 365 nerfs de son corps. Chaque mitsva correspond à une partie différente du corps. Lorsqu'une personne accomplit une mitsva donnée, le saint nom d'Hachem repose sur la partie correspondante de son corps. [Ohr ha'Haïm haKadoch Dévarim 4,4 ; Tikouné Zohar 70,131b]

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-> Nos Sages (guémara Shabbath 105a) notent que le premier mot des 10 Commandements : אנכי (Anokhi) est l'acronyme de : "ana nafcha katvit yéavit" (J'ai écris et Je me suis donné).
Autant que l'on puisse dire, Hachem s'est donné Lui-même aux juifs lorsqu'il nous a donné la Torah.
Le Déguel Ma'hané Efraïm (Ki Tissa) explique cela en se basant sur le Zohar (A'haré 73a) : "La Torah ne fait qu'un avec Hachem." Lorsque Hachem nous a donné la Torah, il s'est donné Lui-même avec elle.

La Torah nous a été donnée comme un moyen de nous attacher à Sa Divinité.
Le Méor Enayim (Yitro) explique cet acronyme par le fait qu'Hachem a "resserré" (tsimtsoum) Sa Chékhina dans les lettres de la Torah. Tout comme la parole de l'homme est appelée son néfech (voir Béréchit 2,7 - Onkelos), la parole d'Hachem qui nous est adressée par l'intermédiaire de la Torah est également appelée, au sens figuré, Son "néfech". Par conséquent, lorsqu'une personne s'attache à la Torah d'Hachem, elle peut contempler l'éclat de la sainteté d'Hachem et s'attacher à Hachem.

C'est ainsi que le rav Elimelé'h de Lizhensk (Noam Elimélé'h - Yitro) explique le verset : "Moché a dit toutes ces choses en disant : 'Je suis Hachem, ton D.". = toutes les choses que Moché a dites, y compris l'ensemble de la Torah, ont pour but de planter dans nos cœurs la conscience qu'Hachem est notre D.
Faire des efforts dans l'étude de la Torah attache une personne à Hachem avec un attachement infini.

-> Le Maor vaChémech (Shavouot) enseigne : "J'ai entendu de l'Admour Rabbi Elimélé'h une explication du verset : "D. a dit toutes ces choses en disant : Je suis Hachem, ton D.". Toute la Torah nous a été donnée comme un moyen de reconnaître la Divinité d'Hachem. Le verset dit donc : "D. a dit toutes ces choses", toute la Torah, "en disant : Je suis Hachem, ton Dieu", car ce n'est qu'en accomplissant toute la Torah que nous sommes capables de reconnaître Sa divinité. Ainsi, toute la Torah est incluse dans le mot 'Ano'hi'.

-> Selon le Sfat Emet ('Houkat 5659) : "À travers les 10 Commandements qu'Hachem a adressés aux Bné Israël, Il a implanté Sa Divinité dans nos cœurs et nos âmes. Dans la mesure où une personne se perfectionne, elle éveille ce pouvoir en elle."

Chaque lecture de la Torah apporte au monde la bénédiction et la générosité du Ciel correspondant aux événements de cette paracha.
[Chla haKadoch - massekhet Pessa'him, Ner mitsva 6]

-> Il fait cette remarque à propos des korbanot (sacrifices) offerts par les princes (nési'im) des tribus pour l'inauguration du Michkan, qui a eu lieu au cours des 12 premiers jours de Nissan. Sur cette base, il est devenu habituel de lire ces portions, chacune le jour où elle a été offerte, afin de réveiller l'influence et la bénédiction qui se sont produites lorsque les korbanot ont été offerts pour la première fois.

-> Le rav Moche Za'hout (Tikoun Shovavim - p.17a) écrit que les lectures de la Torah de Shabbath et de Yom Tov provoquent des unifications dans le ciel, qui à leur tour invoquent des bénédictions spéciales dans le monde, correspondant au sujet de cette paracha.

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-> Rabbi David Abou'hatséra enseigne :
En lisant le don de la Torah dans la lecture de la paracha Yitro, l'influence du don de la Torah est ravivée.
Plus que cela, la lecture de la paracha Yitro et la bénédiction qu'elle nous apporte sont encore plus importantes que celles de Shavouot, la fête du don de la Torah (kabbalat haTorah). Nous pouvons le constater en comparant la haftara de Yitro à la haftara de Shavouot. Dans chaque cas, nous lisons sur le Maassé Merkava (le fonctionnement du char Divin), tel qu'il a été révélé aux prophètes. Puisque les juifs ont mérité une révélation de la Chékhina au mont Sinai, il est pertinent de lire la révélation de la Merkava pour la Haftara.
La différence entre les deux est que pour la paracha Yitro, nous lisons le Maasé Merkava tel qu'il est décrit par le prophète Yéchayahou (Lévouch - Ora'h 'Haïm 685). À Shavouot, nous lisons le Maasé Merkava décrit par le prophète Yé'hezkel.

Puisque la prophétie de Yéchayahou était plus grande que celle de Yé'hezkel, il semble que le renouvellement du don de la Torah le Shabbat de la paracha Yitro soit encore plus grand que celui de Shavouot, la fête du don de la Torah. C'est pour cette raison que la haftara de la plus grande révélation (celle de Yéchayahou) a été associée à la paracha Yitro, et non à Shavouot.

[l'idée latente est incroyable : une simple lecture de paracha (Yitro) est plus impactante qu'une lecture d'un jour aussi important que Shavouot! Combien nous devons chérir chaque semaine la lecture de la paracha, qui a le pouvoir de nous impacter énormément, b'h. ]

Ceci nous amène à une discussion importante sur la grande bénédiction suscitée par la lecture de la Torah et par l'étude de la Torah en général. Lorsque nous étudions les portions de la Torah associées à un Yom Tov ou à une mitsva, nous éveillons les ségoulot de ce Yom Tov ou de cette mitsva.
Par exemple, la michna stipule que bien qu'il y ait une date limite pour la récitation du Shéma du matin, si une personne dit le Shéma même après la date limite, "elle ne perd pas, comme une personne qui lit dans la Torah" (Béra'hot 9b). La signification simple de cette michna est que, bien qu'elle n'accomplisse pas la mitsva du Shéma, elle réalise quand même la mitsva de l'étude de la Torah, puisque le Shéma est constitué de versets de la Torah.
Cependant, nous pourrions nous demander pourquoi la michna doit nous dire cela. N'est-ce pas évident? Pourquoi aurions-nous pensé autrement?

Rabbi Barou'h de Mézibuzh explique que, bien qu'une personne qui récite le Shéma tardivement ait perdu la mitsva proprement dite du Shéma, elle possède toujours les ségoulot du Shéma, puisqu'elle a étudié les portions de la Torah qui composent le Shéma. Tout comme l'étude des portions de la Torah d'un Yom Tov réveille les ségoulot de ce Yom Tov, même si elles sont lues à d'autres moments de l'année, il en va de même pour la portion de la Torah du Shéma. Elle réveille la ségoula du Shéma, même si elle est lue à d'autres moments de la journée (même si l'on n'accomplit pas la mitsva du Shéma).

Remercier D. de pouvoir Le remercier

+++ Remercier D. de pouvoir Le remercier :

"Le chant des chants (chir haChirim), à Shlomo [c'est-à-dire au Roi (Hachem) à qui appartient la paix]. Qu'il m'embrasse avec les baisers de sa bouche, car ton amour est meilleur que le vin" (Chir HaShirim 1,1-2).

-> Selon la guémara (Shevouot 35b), chaque fois que le "roi Shlomo" (dont le sens littéral de son nom est "sa paix" - Shlomo) est mentionné dans Shir haChirim (à l'exception de 8,12 et, selon certains Sages, de 3,7), il fait allusion à Hachem, le Roi suprême, "à qui appartient la paix".

-> Le rabbi de Berditchev (Kédouchat Lévi - Chir haChirim) enseigne :
Le verset peut être compris, sur la base des remarques de rabbi Moché Alchikh (Torat Moché sur Haazinou 32,2) sur les mots "D. tout-puissant, grand Roi, exalté par les louanges", il dit que "simplement pour le privilège de pouvoir louer le grand nom de D., nous devrions Lui chanter des chants de louange".
C'est le sens de l'expression "exalté par des louanges" : Nous louons Hachem pour le privilège de Le louer, et c'est donc pour ces louanges que nous le louons".

C'est aussi le sens du verset "Le chant des chants au Roi à qui appartient la paix" (chir hachirim acher liShlomo). Nous chantons le privilège qui nous a été accordé d'exalter Son grand Nom par des chants d'amour.
Pour les chants que nous avons mérité de chanter, nous chantons un chant supplémentaire à D. pour avoir eu le privilège de chanter ses louanges.
Ainsi, nous récitons un chant concernant les chants que nous récitons à Celui à qui appartient la paix.
[d'où le chir hachirim]

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=> En matière de gratitude, il ne suffit pas d'être reconnaissant ; nous devons aussi être reconnaissants à D. de nous avoir donné la capacité d'exprimer notre gratitude.
Il en va de même lorsqu'il s'agit de louer Hachem. Non seulement nous devons Le louer, mais nous devons aussi le remercier de nous avoir permis de le faire.

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-> Le Alchikh haKadoch commente le verset : "Car ta bonté vaut mieux que la vie, mes lèvres Te béniront" (Téhilim 63,4) de la façon suivante : Quelle est la bonté qui vaut mieux que la vie?

Réponse :
Que tu m'aies donné la permission que mes lèvres Te loue, ce que ne méritent pas certains anges supérieurs.
Il faut y penser à ceci lorsque l'on récite dans le birka hamazone : "al hakol ana'hnou modim la'h" (pour tout, nous Te louons).
Autrement dit, pour tout et plus que tout nous Te bénissons sur le fait que par Ton amour Tu t'es adressé à nous les hommes (créature si basse) en nous ordonnant de Te louer, comme il est écrit : "tu mangeras, tu seras rassasié et tu béniras". Car Hachem notre D. nous a ainsi témoigné l'ampleur de Son affection, un amour envers Son peuple élu.
Il est impossible de ne pas se réjouir!
[rabbi Eliézer Papo - 'Hessed Laalafim]

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-> Dans la répétition de la amida, dans Modim, nous remercions Hachem de pouvoir le remercier (modim ... al chéana'hnou modim la'h).
En effet, la capacité de remerciement nous oblige à se focaliser sur ce que l'on a, et notre vie devient alors tellement plus belle!
Ce que l'on pense être manquant est en réalité tellement minime face à l’immensité de ce que l'on a!
Plutôt que de passer ma vie à courir après ce que je n'ai pas, j'apprécie tout ce que j'ai, et qui est déjà énorme!

Hachem n'a pas besoin de nos remerciements.
Naturellement D. semble caché dans ce monde, et à chaque fois que nous le remercions, cela est un moyen de reconnaître, d'admettre Sa présence permanente (et notre dépendance totale à Lui), repoussant la tendance humaine à croire en la naturalité des choses.
Chaque occasion (même petite) de remercier D., et un moyen de renforcer concrètement notre émouna en l'illustrant de faits personnels et réels.