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Le message des chariots envoyés par Yossef

+++ Le message des chariots envoyés par Yossef :

"Yaakov vit les chariots, ... et l'esprit de Yaakov, ... fut ranimé" (Vayigach 45,27)

-> Rachi explique que les chariots ont servi de symbole entre Yossef et Yaakov pour rappeler à son père qu'il se souvenait toujours des halakhot qu'ils étudiaient lorsque Yossef a été séparé de son père, à savoir les halakhot de la Egla Aroufa.
[ces halakhot se rapportent au cas où une personne décédée est retrouvée entre deux villes et que son meurtrier est inconnu. Le cou d'un veau brisé au bord d'un ruisseau en guise d'expiation. Lorsque Yaakov vit les 'Agalot', il sut que Yossef avait eu l'intention de faire allusion à Egla Aroufa. ]

Le Zéra Shimshon explique la signification de ces halakhot à ce moment précis de la transition de la nation juive de Canaan à l'Egypte.

Le Zéra Shimshon écrit que la raison en est de transmettre une leçon très importante au peuple juif alors qu'il était sur le point d'entrer en Egypte en tant que nation. La Guémara (Sota 38b) dit qu'habituellement, le scénario qui nécessite une Egla Aroufa est dû à l'avarice des habitants de la ville d'où est parti le défunt. En effet, s'ils lui avaient donné les provisions nécessaires pour la route, il n'aurait probablement pas essayé de se procurer de la nourriture auprès d'autres personnes sur la route, ce qui l'a conduit à la mort. La Egla Aroufa enseigne donc la "maladie" de l'avarice.

Le Zohar (Shemos 3a) enseigne que si le peuple juif n'avait pas mangé du pain des Egyptiens aux yeux étroits (avares), il n'aurait pas été dominé par eux. En effet, le pain d'une personne avare a des effets terribles sur ceux qui le consomment (Michlé 23,6 met en garde contre la consommation du pain des "yeux étroits").

Etant donné que Yossef invitait son père et toute sa famille à le rejoindre en Egypte, il voulait les avertir des dangers qu'il y avait à manger du pain égyptien.
En fait, c'est la raison pour laquelle Yossef a également dit : "et je vous soutiendrai" (Vayigach 45,11), car il ne voulait pas que sa famille soit obligée de se tourner vers les égyptiens pour obtenir du pain.
Pour y parvenir, Yossef envoya à son père des veaux (des chariots) qui représentaient le sujet de la Egla Aroufa qu'ils étaient en train d'apprendre 22 ans plus tôt.
Cependant, ce n'était pas seulement une allusion au sujet qu'ils étudiaient, c'était aussi une allusion à la raison pour laquelle Egla Aroufa est nécessaire : à cause de l'avarice. Yossef essayait de suggérer que l'exil ne dépendait que de la possibilité de tomber sous le pouvoir des égyptiens en mangeant leur pain d'avares.

Bien que le fait de manger le pain des égyptiens semble être une raison insignifiante pour que les juifs soient réduits en esclavage, le Zéra Shimshon explique que ce n'est pas le cas.
Une personne qui demande du pain aux autres est qualifiée d'abandonnée par le verset (Téhilim 37,25).
C'est parce qu'Hachem donne du pain à tous les humains (Téhilim 136,25), et lorsque quelqu'un décide de se tourner vers les autres pour obtenir son pain, il choisit d'agir comme s'il était abandonné par Hachem.

Si le peuple juif avait placé leur émouna en Hachem lorsque l'épreuve s'est présentée, il aurait été immédiatement délivré d'Egypte grâce au mérite de leur émouna.
En fait, à la fin, c'est grâce à leur émouna qu'ils ont été délivrés d'Egypte (Yalkout Chimoni - Béchala'h 240).
Cependant, en mangeant du pain des égyptiens, ils se sont considérés comme "abandonnés" et les égyptiens ont pu les soumettre.

C'est le sens du Zohar qui dit que si le peuple juif n'avait pas mangé le pain des égyptiens "avares", il n'aurait pas été soumis par eux. En effet, en agissant ainsi, ils ont minimisé leur émouna en Hachem et sont tombés entre les mains des égyptiens jusqu'à ce qu'ils fassent à nouveau preuve d'émouna en Hachem et qu'ils soient délivrés.

Le choc du jugement après notre mort

+ Le choc du jugement après notre mort :

Yossef dit à ses frères : "Je suis Yossef! Mon père est-il encore en vie?"
Et ses frères ne purent lui répondre, car ils étaient consternés devant lui" (Vayigach 45,3)

-> Le midrach (Béréchit rabba 93,10) dit que lorsque Abba Cohen Bardela atteignait ce verset, il commençait à pleurer, disant : "Si Yossef, la réprimande de leur jeune frère, a laissé les Shévatim incapables de lui répondre, qu'aurons-nous à répondre à Hachem lorsqu'Il nous jugera pour nos actions?!"

-> Le Zéra Shimshon demande : quelle grande leçon Abba Cohen Bardela a vu dans la réprimande de Yossef, qu'apparemment, il a acquis une grande perspicacité dans ce à quoi cela ressemblera lorsque Hachem Lui-même nous jugera?
Sans cette histoire, Abba Cohen Bardela n'aurait-il pas réalisé la sévérité de ce que signifie être jugé par Hachem Lui-même (ex: qu'on peut rien lui cacher)?

Le Zéra Shimshon explique que lorsque Yossef s'est révélé à ses frères, ils l'ont immédiatement reconnu. L'embarras qu'ils ont ressenti provient du fait que, bien qu'ils aient passé beaucoup de temps avec Yossef, lui parlant, mangeant avec lui, ..., qu'ils aient entendu sa voix et vu ses manières, pas une seule fois ils n'ont envisagé la possibilité qu'il s'agissait de leur frère, Yossef.
Malgré le fait que lorsque Yossef s'est finalement révélé aux Shévatim, il était tellement clair pour eux qu'il était effectivement Yossef, sans aucun doute.
C'est la raison pour laquelle ils étaient si embarrassés : qu'une chose aussi claire en apparence leur ait été totalement et complètement cachée pendant tout ce temps, ils ne pouvaient pas comprendre comment ils n'avaient pas réalisé une chose aussi évidente. [la vérité était tout le temps évidente en face de leurs yeux, et malgré tout il ne l'on pas vue, prise en compte! ]

En cela, explique le Zéra Shimshon, Abba Cohen Bardela a vu une formidable analogie avec la façon dont le jugement qu'Hachem prononcera à notre égard se présentera également.

Après avoir vécu de nombreuses années dans ce monde et avoir accompli de nombreuses fois des actions dont nous n'avons jamais réalisé ou même envisagé la possibilité qu'elles soient en réalité des fautes et des transgressions de la volonté d'Hachem, nous nous tiendrons devant Hachem pour être jugés pour nos actions.
Ensuite, tout ce que nous avons négligé et n'avons même pas envisagé la moindre possibilité qu'il puisse s'agir d'une faute, lorsque Hachem nous réprimandera pour nos actions, tout deviendra instantanément clair et notre embarras sera si grand, nous laissant avec la même question que les Shévatim : comment se fait-il que quelque chose qui, rétrospectivement, est maintenant si clair, ne nous a même pas causé le moindre soupçon lorsque nous l'avons fait?!

Le lien entre la paracha Mikets et ‘Hanouka

+ Le lien entre la paracha Mikets et 'Hanouka (par le Zéra Chimchon) :

-> 'Hanouka tombe toujours dans la semaine de la paracha Mikets. Les séforim établissent de nombreux liens entre les deux. Le Zéra Shimshon propose le lien suivant.

-> Le Mégalé Amoukts (252 Ofanim 66, 213) écrit que pendant le règne de Yavan, le péché de la vente de Yossef par les frères a été ravivé.
On trouve une allusion à cela dans le fait que le mom אנטיוכס (Antiochus) a la même guématria que יוסף (Yossef), ainsi que מלך יון (mélé'h yavan - le roi de la Grèce, chacun étant égal à 156.

=> Qu'est-ce qui a réveillé la faute de la vente de Yossef, en particulier pendant le règne de Yavan (la Grèce)?

-> Le Zéra Shimshon explique :
Lorsque les juifs sont revenus d'exil et que le 2e Temple a été construit, la faute de la haine était malheureusement toujours répandu parmi eux. Cette haine a ravivé la faute originele de la vente de Yossef, puisque c'est la haine qui a provoqué la vente de Yossef.
[nous devons garder à l'esprit que nous discutons des saintes Shévatim et que les termes "haine" ne peuvent et ne doivent pas être pris au pied de la lettre.]
Cette situation se poursuivit jusqu'à ce que, en 213e année du 2e Temple, Hachem fit en sorte que les Grecs persécutent les juifs par des décrets sévères jusqu'à ce qu'ils fassent téchouva.
Les trois décrets que les Grecs imposèrent aux juifs étaient de ne pas respecter : le Shabbath, Roch 'Hodech et la Mila (circoncision). Ces 3 mitsvot sont toutes liées à Yossef.

Shabbath : Le Zohar écrit que la punition pour avoir vendu Yossef a été l'exil forcé en Egypte.
Le Zéra Shimshon ajoute que même après que les juifs aient quitté l'Egypte, il était encore nécessaire de rectifier cette faute et c'est pourquoi, juste après avoir quitté l'Egypte, les juifs ont reçu le commandement de garder le Chabbath. C'est parce que le Shabbath est l'attribut de Yossef.
[le Zéra Shimshon n'explique pas pourquoi. Peut-être ses paroles sont-elles basées sur le midrach (Béréchit rabba 14,2) qui dit que le verset : "Qui m'a précédé (Hachem), je peux le récompenser" (Iyov 41,3), se réfère à Yossef qui a précédé le commandement de la Torah et a gardé le Shabbath avant qu'Hachem ne donne effectivement au peuple juif cette mitsva. Pour expier sa vente, nous l'honorons en gardant "sa" mitsva. ]

Par conséquent, tant que le peuple juif a observé le Shabbath, il n'a pas été envoyé en exil. Cependant, dès qu'il commença à profaner le Shabbath, il fut exilé à Bavel (voir Yirmiyahou 17,21).
Cela s'explique par le fait que la punition pour la faute de la vente de Yossef était l'exil et que le respect du Shabbath a sauvé le peuple juif d'un nouvel exil. Une fois que le Shabbath n'a plus été observé, le peuple juif a été renvoyé en exil.

Roch 'Hodech : le jour de Roch 'Hodech, nous offrons une chèvre en guise de korban. Cela permet d'expier le fait que les frères ont trempé le manteau de Yossef dans le sang d'une chèvre pour feindre sa mort (Vayéchev 37,31).

La circoncision (Mila) : C'était la mitsva de Yossef, depuis son éloignement de la femme de Potifar jusqu'à la circoncision de tous les égyptiens.
Ainsi, c'est la haine qui a réveillé la faute de la vente de Yossef et les décrets qui ont été mis en place pour que les juifs se repentent sont les trois mitsvot qui sont fortement liées à Yossef.

L'année au cours de laquelle cela s'est produit y fait également allusion. Comme nous l'avons mentionné, il s'agissait de la 213e année du 2e Temple. Le mot ריב (riv - une dispute), a la valeur numérique de 212, ce qui indique que ce sont les combats et la haine qui ont entraîné les décrets de l'année suivante , la 213e.

"Quiconque croit véritablement en Hachem, Hachem l'aidera"

[Rachi sur Divré haYamim I 16,10]

"Celui qui aide un juif est considéré comme s'il aidait la présence divine"

[Zohar - paracha Vayé'hi]

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-> Le Zohar (paracha Emor) écrit que lorsqu'un homme fait du 'hessed, il attire sur lui la bonté de Hachem, et lorsque quelqu'un agit avec miséricorde envers son prochain, Hachem fait également preuve de bonté envers lui et lui procure l'aide dont il a besoin.

-> Le midrach (Téhilim Rabba 65) nous enseigne que lorsque nous traitons autrui avec bienveillance, nos prières montent au Ciel avec une force particulière.

"A travers toutes mes épreuves, je suis resté stoïque, convaincu que Hachem me tenait la main et m'emmenait précisément là où je devais me rendre"

[le 'Hafets 'Haïm]

"Je vous promets que Hachem attend et languit les prières de chacun d'entre nous"

[le 'Hafets 'Haïm]

Qui que nous soyons, quels que soient nos actes passés, D. attend avec impatience nos prières.

Ainsi, ne sous-estimons pas le pouvoir de chacune de nos prières, ne sous-estimons pas notre valeur aux yeux de D. ...

-> "Vous serez pour mon trésor d'entre tous les peuples" (Chémot 19,5)

-> "Hachem t'a (bé'ha) choisi pour Lui être un peuple spécial" (Dévarim 7,6)
Le rav Tsadok haCohen fait remarquer que l'emploi de la forme au singulier : "bé'ha" (toi), souligne que l'amour de D. à notre égard n'est pas uniquement un amour collectif pour le peuple, mais un amour personnel porté à chaque individu.
Chaque juif est un "trésor" pour Hachem.

-> "[Hachem] a fait d'Israël Son trésor précieux" (Téhilim 135,4)
Le Malbim explique que lorsqu'une personne possède un bien d'une immense valeur, elle y pense sans arrêt.
De la même manière, Hachem ne détourne jamais Son attention de nous.

-> Le Zohar enseigne qu'à chaque fois que les juifs accomplissent de bonnes actions, alors Hachem se tourne fièrement vers les anges et dit : "Regardez à quel point Mes enfants sont bons!"

-> Le Malbim explique aussi (Malakhi 1,2) que Hachem nous aime pour ce que nous sommes, et non simplement grâce à nos illustres ancêtres.

Le prophète Malakhi nous a transmis ce message, durant la période du 2e Temple, au moment où le peuple commettait les fautes les plus graves.
Même à ce moment-là, Hachem exprima son profond amour pour Son peuple ("Je vous ai pris en affection" - Malakhi 1,2).

-> Le rav Tsadok haCohen dit que l'amour de Hachem à notre égard est absolument inconditionnel.

La guémara (Yoma 54b) raconte que lorsque nos ennemis sont entrés dans le 2e Temple et y ont mis le feu, ils sont arrivés dans le saint des Saints, et ont vu les 2 chérubins (kérouvim) enlacés au sommet de l'Arche.
Ils représentaient l'ultime symbole de l'amour unissant Hachem au peuple juif.
Ainsi, même lorsque Hachem doit nous punir à cause de nos fautes, Son amour à notre égard n'en est pas amoindri, Il nous aime toujours autant : à la folie!!

-> "Vous êtes les enfants de Hachem, votre D." (Dévarim 14,1).
Le midrach (Téhilim Rabba 103) commente que tout comme un père ressent une infinie miséricorde envers ses enfants, Hachem fait preuve d'une bonté sans limites à notre égard ("comme un père prend pitié de ses enfants" - Téhilim 103,13).
On trouve également : "comme un fils que sa mère console, ainsi vous consolerai-Je" (Yéchayahou 66,13).

Si Hachem est comparé à la fois à un père et à une mère, c'est uniquement parce que l'amour parental est une notion qui nous est familière et à laquelle nous pouvons nous référer.

Le 'Hovot haLévavot (Chaar haBita'hon) affirme que Hachem nous aime et prend soin de nous, bien plus que pourrait le faire n'importe quel être humain.

Ainsi, D., qui est la véritable source de l'amour (c'est Lui qui permet à nos parents de nous aimer), éprouve à notre égard un amour qui est infiniment plus vaste que tout ce que nous pouvons imaginer.

=> N'oublions jamais qui est notre papa Hachem, à quel point on est important à Ses yeux, et à quel point Il souhaite entendre notre voix!

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-> "D. est proche de tous ceux qui L'appellent, de tous ceux qui L'appellent avec sincérité" (Téhilim 145,18)

-> Selon le Ari zal (Shaar haGilgoulim - Jerusalem 62b), la dernière génération avant le Machia'h survivra et recevra ses forces de la prière.
En effet, même si un individu a fauté, Hachem attend impatiemment qu'il vienne en prière, et qu'il demande de l'aide pour ne plus fauter.

-> "L'amour que porte D. au pire des fauteurs est un million de fois plus grand que notre amour pour le plus élevé des tsadikim"
[Rav Moché Feinstein]

-> "Si seulement, j'aimais le plus grand des justes autant que D. aime le pire des méchants"
[Rabbi Chlomo de Karlin]

-> La guémara (Béra'hot 7a) enseigne que D. se montre compatissant même envers ceux qui ne méritent pas Sa compassion.

Il est écrit dans les Téhilim (145,9) : "Sa compassion s'étend à toutes Ses créatures".

Nous disons dans la prière : "Ce n'est pas en raison de nos mérites que nous répandons nos supplications devant Toi, mais en raison de Ta grande miséricorde" (Daniel 9,18).

-> Le Rambam (Chémot 22,26) explique que D. reçoit les supplications de toute personne, qu'elle mérite une réponse favorable ou non.
Il affirme : "Il y a un décret disant que Hachem a de la compassion pour tous ceux qui L'implorent"

-> "Nombreux sont les maux qui menacent le racha ; mais quiconque a confiance en Hachem se trouve environné de Sa grâce" (Téhilim 32,10)
Le midrach (Téhilim, Yalkout Chimoni) explique que même, si quelqu'un est englué dans les fautes, qu'il est un racha, mais dès qu'il se tourne avec confiance vers Hachem (supplier D. est une façon de dire qu'on a confiance en Lui!), il sera alors entouré de bonté.

["quiconque a confiance en Hachem" = cela concerne même les racha, entraînant une disparition de "nombreux sont les maux qui menacent le racha", et à la place ils : "se trouve environné de Sa grâce".
Au regard du pouvoir de la confiance en Hachem, nous devons tout faire pour l'avoir autant que possible!]

La guémara (Béra'hot 63a) rapporte que si un brigand, avant de commettre un vol, adresse une supplique à D., même lui sera exaucé.
Malgré le fait qu'il soit sur le point de transgresser un grave interdit de la Torah, même ses prières sont acceptées avec amour par Hachem.

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Par ailleurs, il ne faut jamais éviter de prier car on pense que c'est une chose acquise, normale.

-> "Si Hachem ne prête pas assistance au projet de construction, ses bâtisseurs auront peiné en vain" (Téhilim 127,1)
Le roi Salomon avait tout à sa disposition (tout l'argent du monde, les meilleurs architectes et ingénieurs, ...), mais sans l'aide divine, tous ses efforts auraient été réduits à néants, et cela même lorsqu'il s'agit d'un projet comme la construction du 1er Temple.

-> "Si Hachem ne garde pas une ville, c'est en vain que la sentinelle veille avec soin" (Téhilim 127,2)

Le rav Falk explique que ce 2e avertissement va plus loin que le 1er.
En effet, on peut comprendre que lorsque l'on démarre quelque chose de nouveau, l'aide de D, est indispensable pour réussir.
Mais, en ce qui concerne ce qui est déjà établi, on ne se sent pas menacé, on considère cela comme un acquis.

Par exemple, on peut avoir la meilleure armée possible, la stratégie la plus subtile, et l'armement le plus sophistiqué, mais si l'on ne dispose pas de la protection divine, rien de tout cela ne sera efficace.

On trouve également cette notion dans les bénédictions du matin, où l'on remercie D. pour différentes choses telles que la sagesse, la vision, l'habillement, ... car rien ne va de soi!

=> Il faut prier, de tout cœur, pour toute chose, même quand cela peut nous sembler accessoires!

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Si nous voulons des résultats à nos requêtes, nous devons nous fier uniquement à Hachem :

-> "Ne placez pas votre confiance dans les personnes généreuses, dans un être humain incapable de se sauver lui-même" (Téhilim 146,3) ;

-> "Cessez de vous appuyez sur l'homme ... Quelle peut être sa valeur?" (Yéchayahou 2,22) ;

-> "Béni soit l'homme qui place sa confiance en Hachem"
(Yirmiyahou 17,7) -> Le seul capable de pourvoir à tous nos besoins

-> "Que faire si l'on souhaite devenir riche?
Il faut solliciter la miséricorde de Celui qui possède toute la richesse." (guémara Nida 70b)
Comme il est dit : "L'argent et l'or sont à Moi, dit Hachem" ('Haggaï 2,8).

Le conseil du Sfat Emet pour faire disparaître nos souffrances

+ Louer et remercier D. : le conseil du Sfat Emet pour faire disparaître nos souffrances

Il existe une halakha (guémara Méguila 31a - "èn mafssikim biklalot"), selon laquelle on ne doit pas s'arrêter durant les passages avertissant des calamités pouvant s'abattre sur le peuple juif s'il trahit Hachem (une fois dans la paracha Bé'houkotaï et une fois dans Ki Tavo), la totalité devant être lue en une seule montée (alya).

La raison se trouve dans les paroles d'Hachem : "Il n'est pas adéquat que Mes enfants soient maudits au moment où Je suis béni" (midrach Dévarim Rabba 4,1).

En effet, lorsqu'un homme monte à la Torah, il récite une bénédiction, adressant des louanges à D., le décrivant comme le Roi de monde.
D. ne souhaite pas être béni pendant la lecture de redoutables malédictions concernant Ses enfants, et par conséquent, la loi juive interdit d'être appelé pour une montée durant la lecture de ce passage.

Le Sfat Emet conclut en disant que le fait de louer et remercier D., attestant qu'Il sait ce qu'il fait, cela va faire disparaître nos souffrances, parce que Hachem ne peut supporter d'entendre Ses louanges tandis que Ses enfants supportent la peine.
Il n'a donc pas d'autre choix que de mettre un terme à nos souffrances.

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-> Selon le midrach Téhilim, le fait de remercier D. de sa bonne fortune est considéré comme équivalent à l'acte d'apportant un sacrifice de remerciement (korban toda), qui déclenche une abondance de bienfaits sur soi.

-> Le Pélé Yoets (Erekh Hilloul) note que si l'on est témoin d'un miracle et que l'on chante les louanges de D., on acquière le mérite de bénéficier d'un autre miracle.

-> "Toute personne ayant bénéficié d'un miracle et ayant chanté des louanges est assurée de voir ses fautes pardonnées"
[midrach Téhilim - mizmor 18]

Le rav David Ashear fait remarquer que si telle est notre récompense pour remercier D. pour un miracle important, combien pouvons-nous gagner lorsque nous exprimons en permanence notre gratitude, pour des petits miracles d'apparence banale, se produisant chaque jour.

Cela est à l'image du Téhilim (150,6) : "Que notre âme (néchama) loue Hachem", que nos Sages commentent : "pour chacune des respirations (néchima) que nous avons".
Nous devons remercier notre Créateur à chaque instant, parce qu'à tout moment, nous respirons et notre corps fonctionne.

Nous avons donc sans cesse des miracles dont nous avons conscience (que nous considérons souvent, à tord, comme petits car ayant lieu fréquemment), et des miracles dont nous n'avons pas conscience ("Il réalise de grands miracles par Lui-même (lévado)" - Téhilim 136,4 -> lévado = seul, sans que personne ne le remarque!).

Nous disons dans la prière : "La délivrance appartient à D. ; Ta bénédiction repose sur Ton peuple" (l'Hachem ayéchoua, al amé'ha bir'haté'ha).
Cela s'explique par : le rôle d'Hachem est de prendre soin de nous, et notre travail est de Le bénir et Le remercier pour tout ce qu'il fait pour nous.

-> "Que pourrais-je rendre à Hachem pour toutes [les bontés] qu'Il a répandues sur moi?" (Téhilim 116,12 - verset du Hallel)

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-> "Par la louange j'invoquerai Hachem, et de mes ennemis, je serai sauvé" (Tehilim 18,4)

-> La guémara (Shabbath 119b) dit que si lors du Kadich, une personne proclame de toutes ses forces (avec toute sa concentration, ferveur) les mots : "yé'é chémé raba mévora'h léolam" (que Son grand Nom soit béni pour toujours), alors cela a la capacité d'annuler tous les mauvais décrets qui ont été pris sur cette personne.
Ainsi, cette puissante expression de louange de D. a la possibilité de nous sortir de nos mauvaises passes.

-> Le Tana débé Eliyahou (Zouta 6,3) enseigne que même si une personne n'a pas de mérite dans la Torah, ni dans de bonnes actions, le fait de penser et de louer D. constamment, peut doubler ses moyens de subsistance.

-> Rabbénou Yona (Chaaré Téchouva) dit qu'une personne qui apprécie et remercie pleinement Hachem pour ce qu'elle a, peut s'attendre à recevoir encore plus.

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-> Le Gaon de Vilna (Béouré Aggadot) dit que nous sommes tous des invités dans ce monde, et qu'il nous faut nous efforcer d'être de "bons invités", appréciant tout ce que notre "Hôte" fait pour nous.

[basé sur la guémara (Béra'hot 58a), le bon invité dit : "Regardez tout ce que mon hôte (D.) a fait pour moi! Je lui suis si reconnaissant!" ; à l'inverse du mauvais invité qui s'exclame : "Qu'y a-t-il d'extraordinaire à cela? Mon Hôte (D.) aurait préparé tout cela de toute façon. Il n'a rien fait de particulier pour moi!"]

"Voulez ce que Hachem veut pour vous"

[le Roch - Or'hot 'Haïm - ot 69]

=> Si vous désirez quelque chose, et qu'au final, cela ne se fait pas, vous devez dire : "Si telle est la volonté de D., alors je suis content!"

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+ "Il peut nous sembler que le monde est régi par l'attribut divin de la stricte justice, mais en vérité, tout ce qui se passe est une manifestation de la bonté de Hachem, et peut être reconnu comme tel dès qu'il est perçu, du point de vue de D."

[le Ari zal - commentaire sur le Téhilim 48,10 ]

-> D. nous prévient : "car vos pensées ne sont pas Mes pensées" (Yéchayahou 55,8).

La émouna signifie que nous ne comprenons pas tout (nous ne sommes pas D.), mais nous avons la conviction que tout ce que fait Hachem est correcte et juste ("Il est juste et droit" - Dévarim 32,4 - "tsadik véyachar").

=> Notre tâche est de continuer à renforcer notre conviction que Hachem sait toujours ce qu'Il fait et qu'un jour, Il nous expliquera tout.
Entre temps, nous devons garder la émouna.

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-> "La confiance en Hachem ce n’est pas d’espérer qu’Il me donnera ce que je désire mais plutôt de comprendre que ce qu’Il m’a donné est ce que je devais recevoir."

[Rav Yehia Benchetrit Chlita]

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-> "Celui qui a confiance en Hachem, a bien plus qu'une solution à un problème, il dispose d'un chemin de vie qui lui permet d'avancer."

[le Sabba de Novardok - chap. n°12]

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-> Le midrach (Cho'her Tov 100) dit qu'un jour nous cesseront d'amener au Temple, tous les types de sacrifices, à l'exception de celui de remerciement.
Pourquoi cela?

Le baYam Dérech explique que dans le futur, on nous montrera à quel point chacune de nos douleurs, chacun de nos moments de détresse, chacune de nos difficultés que nous avons rencontré durant notre vie, était en réalité une expression de la bonté de Hachem.
Nous en arriverons tous à ce constat, et nous voudrons alors remercier D. pour tout le bien dont Il nous a couvert en permanence dans ce monde.

-> La guémara (Pessa'him 50a) dit qu'actuellement en fonction de la tournure d'un événement, nous pouvons récitons 2 types de bénédiction :
-> "atov véamétiv" (qui est bon et qui fait le bien) : sur ce qui nous semble bien,
-> "dayan aémét" (le véritable Juge) : sur ce qui nous semble un malheur.

La guémara d'enseigner que dans le futur nous ne dirons plus que : "atov véamétiv".
En effet, à ce moment il sera très clair à nos yeux, que tout ce qui nous arrive est uniquement pour notre bien.

Dans le futur, la bonté de D. à notre égard sera clairement évidente.
Dans ce monde, où la vérité est cachée, le fait de louer à chaque instant Hachem, a une valeur immense!!

=> Nous tous, qui en viendrons un jour ou l'autre à remercier Hachem pour chacune des choses qui nous est arrivée dans notre vie, essayons, autant que possible, de commencer à le faire dès maintenant, car on ne peut que y gagner ...

"D. se fait tellement petit, qu'on a l'impression que c'est nous qui sommes les grands"

[Rabbi Chmouel Toledano]