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Noa’h – Tout se passe selon la volonté d’Hachem

+ Noa'h - Tout se passe selon la volonté d'Hachem :

-> Dans la paracha Noa'h, la Torah décrit comment Hachem est "descendu" pour voir la construction de la tour de Bavel (Noa'h 11,5-7).
Rachi (sur Noa'h 11,5) explique qu'Hachem a agi de la sorte afin que les juges terrestres apprennent de Son exemple qu'ils doivent eux aussi examiner et comprendre les circonstances d'une situation avant de rendre un jugement.

Le Ibn Ezra, cependant, émet un avis différent. Comme nous le savons, pour que quelque chose se produise dans le monde, il faut que ce soit la volonté d'Hachem.
Selon Ibn Ezra, la Torah nous dit qu'il était nécessaire qu'Hachem descende dans le monde, au sens figuré, pour que la construction du de la tour de Bavél se poursuive.
[rien ne peut exister, se produire, sans un décret en ce sens du Ciel. En un sens, le verset nous rappelle le besoin d'un décret d'Hachem qui "descend" pour que cela puisse se réaliser. ]

Il existe différents niveaux de émouna en Hachem. Le niveau ultime de la émouna consiste à reconnaître que tout ce qui se produit est la volonté d'Hachem.

Comment pouvons-nous renforcer cette conscience de la présence constante d'Hachem en nous-mêmes? Le rav 'Haïm Friedlander fait remarquer que toutes les bénédictions du matin (birkot haCha'har) sont écrites au présent : 'Il redresse ceux qui sont courbés" ; "Il donne de la force à celui qui est fatigué" ; "Il habille ceux qui sont nus" ; ...
Le rav Friedlander explique que c'est parce que nous devons reconnaître et apprécier le fait qu'Hachem accomplit ces bontés pour nous de manière constante, continue et actuelle.

En nous demandant de commencer chaque journée de cette manière, nos Sages a renforcé notre capacité à maintenir une vision correcte de l'implication d'Hachem dans le monde et dans nos vies.

"Il (Yossef) leur dit : "Vous êtes des espions!" " (Mikets 42,9)

=> De toutes les tactiques que Yossef aurait pu utiliser pour manipuler ses frères, pourquoi a-t-il choisi de les accuser d'espionnage?

-> Le Imré Emet suggère une idée que l'on retrouve dans des sources antérieures, à savoir que Yossef craignait à juste titre qu'ils ne découvrent son identité.
Après tout, le récit des origines ignominieuses du vice-roi n'était-elle pas connue de tous en Egypte ?
En les accusant d'espionnage, les frères seraient désormais extrêmement prudents et ne feraient aucune enquête parmi la population égyptienne, de peur de donner l'impression qu'ils recueillent des informations.

Le Lev Sim'ha suggère que Yossef était impatient de glaner des nouvelles de sa famille séparée depuis longtemps, mais comment pouvait-il se les procurer sans éveiller les soupçons de ses frères? En les présentant comme des espions, il était libre de les interroger à sa guise.

Le Sfat Emet apporte un éclairage métaphysique sur cette question. À leur insu, les frères agissaient en effet en qualité d'espions : tout comme les espions fournissent une reconnaissance pour une invasion étrangère, ils préparaient le terrain pour la prise de contrôle de l'Egypte par les juifs.
Cela éclaire la réponse apparemment incohérente des frères, qui affirment qu'ils "n'ont jamais été espions", parce qu'ils "sont 12 frères, fils d'un seul homme". Ils ont eu l'intuition que pour agir correctement à ce titre, ils auraient besoin de la participation de Binyamin, car ses descendants seraient également présents en Egypte.

Arvit – une ségoula pour avoir de bons enfants

Tout le monde veut élever des générations justes (dorot yécharim). Chacun déploie de nombreux efforts pour éduquer correctement ses enfants. Tout le monde cherche des ségoulot pour dorot yécharim. En particulier à notre époque sombre, il n'est pas facile d'élever de bons enfants.
Le meilleur conseil que l'on puisse donner aux parents est de faire attention à la prière d'Arvit.
Si l'on fait Arvit avec dévotion, on a une ségoula extraordinaire pour avoir des enfants bons et saints.
Tout comme Yaakov, qui a promulgué Arvit, a mérité 12 fils saints, toute personne qui fait Arvit correctement méritera d'avoir de bons enfants.
[rabbi de Tosh - séfer Avodat Avoda - sur le verset Vayétsé 28,11 ]

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[en instituant Arvit, Yaakov a créé un chemin spirituel qui permet par les mots de cette prière d'amener des lumières de sainteté particulièrement efficace pour contrecarrer l'obscurité de notre exil, les périodes sombres de la vie. En un sens, en faisant Arvit avec kavana, on apporte une lumière pour éclairer pour le meilleur nos proches, et le peuple juif. ]

Respect de ses parents après la résurrection

Le lien des enfants avec leur père et leur mère ne cessera pas. Même après la résurrection, tous seront tenus d'honorer leurs parents. En effet, les corps qui reviendront à la vie contiennent en eux les aspects de l'âme qui est restée dans la tombe et qui plane sur les os.
Il s'agit de l'âme de l'enfance, qui a été attirée vers l'enfant par son père et sa mère. L'obligation d'honorer les parents n'est pas spécifiquement due [à leur rôle dans] la création du corps, mais parce qu'ils ont attiré l'âme de l'enfant par leur union.
[ rabbi Yossef 'Haïm - Responsa Rav Péalim II - Sod Yécharim 2 ]

=> Les seules relations familiales qui subsisteront au moment de la résurrection sont celles fondées sur l'âme. Par conséquent, les relations entre parents et enfants subsisteront, et il y aura une obligation d'honorer ses parents.

La Torah rapporte que Yaakov a reçu les bénédictions de son père Its'hak de manière indirecte, puisque Its'hak croyait bénir Essav. Pourquoi ces bénédictions n'auraient-elles pas pu être accordées de manière plus directe?
La façon dont les choses se sont passées est préférable, car cela a permis à Rivka, la mère de Yaakov, de jouer un rôle central en redirigeant les bénédictions de son mari vers le destinataire approprié.
La bonté de sa nature a contribué à atténuer la stricte justice/rigueur qui caractérisait Its'hak.
[Sfat Emet - Toldot 5641 ]

"Grâce à la joie, l'exil de la Chékhina est réduit."
[ le Maor vaChémech - Vaéchev]

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[issu du dvar Torah : Etre joyeux, c'est rendre Hachem joyeux : https://todahm.com/2024/11/12/43613 ]

Les Patriarches ont subi des épreuves qui n'étaient pas nécessaires à leur propre développement spirituel, mais qui avaient pour seul but de servir d'exemple aux générations futures. Par exemple, Avraham a accepté sans hésiter de sacrifier son fils afin de faire comprendre à ses descendants la nécessité de faire des sacrifices personnels à la demande d'Hachem. Hachem, qui voit au plus profond des cœurs, savait qu'Avraham Lui accorderait une obéissance sans faille avant même de le soumettre à une telle épreuve.
De même, les juifs d'Égypte ont enduré beaucoup de souffrances afin de minimiser les terribles souffrances des générations futures.
[Sfat Emet - Vayéra 5659 ; Pessa'h 5640 ]

Celui qui a honte et ne réagit pas mérite de recevoir davantage la Torah

+++ Celui qui a honte et ne réagit pas mérite de recevoir davantage la Torah :

"Michma, Douma, Massa ; Hadad, Téma, Yetour, Nafich et Kédma" ('Hayé Sarah 25,14-15)

-> Le 'Hida (séfer Pné David) explique ces versets (qui énoncent les noms des fils de Yichmaël) :
"Michma" = si quelqu'un entend (choméa) que son ami lui a fait honte.
"véDouma" = et il reste silencieux.
"ouMassa" = il porte le fardeau (d'avoir été humilié et de ne pas avoir réagi).
" 'Hadad" = Il deviendra plus pointu/aiguisé ('had) dans la Torah.
"véTéma" = il sera capable de dire les raisons de la Torah (taamim).
"Yétour, Nafich véKédma" = il gardera les mitsvot comme lorsqu'elles ont été données par au don de la Torah (mikedem - comme dans le passé).

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-> Le 'Hida ajoute que cela est évoqué dans la prière que nous récitons à la fin de la Amida : "Elokaï nétsor" (Mon D., protège ma langue du mal ... et à ceux qui me maudissent, que mon âme se taise).
"Michma véDouma" symbolise ce message. "Et que mon âme soit comme de la terre pour tous" est symbolisé par "ou'Massa" qui indique que l'on porte un fardeau de honte comme la terre porte tous ceux qui la foulent.
"Ouvre mon cœur avec Ta Torah" est en corrélation avec " 'Hadad véTéma", qui signifie être aiguisé dans la Torah et être capable de dire plus de 'hidouché Torah.
"Et après Tes mitsvot, que mon âme court" est indiqué par "Yétour, Nafich", ce qui signifie que l'âme (néfech) désire (davantage) accomplir toutes les mitsvot.

La Torah dit que lorsqu'un Cohen enlevait les braises fumantes des offrandes brûlées de l'autel : "la flamme de l'autel brûlait en lui" (vé'ech amizbéa'h toukad bo - Tsav 6,2).
On aurait pu s'attendre à ce que la Torah dise que la flamme brûlait sur l'autel. Cependant, la Torah fait ici allusion à l'étincelle qui couvait dans le cœur du Cohen, en particulier au moment où il accomplissait les commandements d'Hachem.
[ Maayanot haNétsa'h - Tsav ]

[Chaque juif est un Temple/Tabernacle en miniature. Certes nous devons réaliser une mitsva, mais en le faisant il faut qu'une flamme brûle en nous (de zèle, de joie, de fierté, ...).
L'essentiel n'est pas que le feu brûle extérieurement (faire pour faire), mais qu'il s'enflamme en nous (la kavana). ]

L’amour de D. apporte de la joie

+ L'amour de D. apporte de la joie :

-> L'amour d'Hachem apporte à l'âme le plaisir et la joie.
Lorsqu'il est impossible ou très difficile de saisir l'objet de son amour, l'âme est généralement troublée et confuse, pensant aux moyens d'atteindre l'objet de son amour. C'est pourquoi ceux qui désirent sont toujours tristes et troublés jusqu'à ce qu'ils atteignent l'objet de leur désir.
Cependant, l'amour d'Hachem, bien qu'il soit impossible à saisir, ne trouble pas l'âme et ne l'embrouille pas ; au contraire, l'âme se réjouit, se délecte et tire un grand plaisir de la petite mesure qu'elle saisit.
[ rav Yossef Albo - séfer ha'Ikkarim 3,36 ]