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"Car en 6 jours, Hachem a fait le ciel et la terre, la mer et tout ce qu'ils renferment et Il s'est reposé le 7e jour.
C'est pourquoi Hachem a béni le jour du Shabbath et l'a sanctifié" (Yitro 20,11)

-> En réalité, la Torah écrit littéralement : "Car 6 (chéchét) jours, Hachem a fait le ciel et la terre".
Or, la Torah ne devrait-elle pas plutôt dire [comme on le traduit habituellement] : "En 6 jours (béchéchét) jours ..."?

Si la Torah avait dit : "En 6 jours", nous aurions pu penser que le temps a toujours existé et qu'il n'a pas de commencement.

[Ce passage se traduit littéralement : "6 jours Hachem a fait avec le ciel et la terre" (chéchét yamim assa Hachem ét achamayim véét aarets).
=> Ce choix de termes indique donc que les jours eux-mêmes ont été crées par Hachem, et qu'avant Son oeuvre de création, absolument rien n'existait, pas même le temps.

[de même qu'Il a créé le ciel et la terre, de même Il a créé la notion de temps!
Ainsi, en respectant le Shabbath, nous affirmons concrètement que Hachem est infiniment au-dessus de tout : chaque chose/être n'a été créé et ne peut exister que grâce à Lui, et même la notion de temps n'existe que grâce à Lui! ]

[Méam Loez - Yitro 20,11]

"Les égyptiens asservirent les enfants d'Israël avec une extrême rigueur" (Chémot 1,13)

-> Les Tossafot (Pesachim 117b) utilise le système at'bach (א-ת ב-ש), dans lequel chaque lettre hébraïque est substituée par son inverse en partant de la fin de l'alphabet.
Ainsi, à la place de la 1ere lettre (aleph), on prend la 1ere en partant de la fin (tav), pour la 2e lettre (bét), on prend la 2e en partant de la fin (shin), ...

Le mot : "faré'h" (une extrême rigueur - פָרֶךְ), se transforme alors en : וגל, qui a une guématria de 39.
Cela fait allusion au fait que les égyptiens obligeaient leurs esclaves juifs à accomplir l'ensemble des 39 méla'hot (travaux créatifs).
Par conséquent, après leur libération de l'esclavage, Hachem leur a ordonné d'observer le Shabbath en n'accomplissant pas ces 39 méla'hot.

Cela permet de mieux comprendre pourquoi nous récitons dans le Kidouch : "en souvenir de la sortie d'Egypte" (זכר ליציאת מצרים).
De même que sur : "Tu te souviendras que tu étais esclave dans le pays d'Egypte et que Hachem ton D. t'en a fait sortir d'une main puissante et d'un bras étendu ; c'est pourquoi Hachem ton D. t'a ordonné de faire le jour du Shabbath" (Vaét'hanan 5,15)

Le livre Ménorat haMaor écrit que l'homme a 7 orifices (2 oreilles, 2 yeux, 2 narines et 1 bouche) correspondant aux 7 branches de la Ménorah, et la bouche correspond à la branche centrale qui est sacrée, c'est pourquoi il faut sanctifier sa bouche et sa langue le Shabbath, qui est le 7e jour, car tout ce qui est 7e est sacré.

[Réchit 'Hokhma - Char haKédoucha - chap.11]

"Hachem désire le Shabbath plus que tout autre jour.

Lors de la Amida du Shabbath matin, nous disons : "Tu l'appelles : le plus cher de tous les jours".
[...]

Une personne peut ressentir une perte lorsqu'elle doit interrompre son travail une demi-heure avant le temps effectif [de l'entrée de Shabbath], mais si en dépit de ses sentiments elle le fait, elle prouve combien lui est cher le Shabbath.

Celui qui s'inquiète du bien-être de son âme ne privilégiera pas ce plaisir temporel car sa fin risque d'être amère, à D. ne plaise.

Quiconque rallonge le Shabbath, [D.] prolonge sa quiétude.
Toute chose soustraite au Shabbath, est soustraite de même à l'homme"

[Méam Loez - Béréchit 2,2]

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-> "Quiconque observe le Shabbath est protégé du mal."
[Yalkout David - rapporté par le Méam Loez - Béréchit 2,3]

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-> "Notre sainte Torah octroie à ceux qui l'étudient une protection et un refuge face à toutes sortes de malheurs, de destructions ou de catastrophes qui déferlent sur le monde.
Cependant, lorsqu'il s'agit d'une atteinte au Shabbath, même ce mérite n'est d'aucun secours."
['Hazon Ich]

Shabbath = retour vers la spiritualité

+ Shabbath = retour vers la spiritualité :

-> Par ses actes, un juif, bien que créature terrestre, peut mériter tout au long de sa vie de voyager dans les mondes supérieurs.
[ "voyager dans les mondes supérieurs" signifie s'accrocher mentalement (dvékout) à D.
Le Ramban (Dévarim 11,22) décrit cet état comme le fait de penser constamment à D., même, par exemple, lors de conversations avec d'autres personnes.]

C'est particulièrement le cas pendant le saint Shabbath. La sainteté du Shabbat étant si grande, un juif qui l'observe s'attache automatiquement ce jour-là à une sainteté très intense.
Ainsi, le juif retourne à sa source le Shabbath.

Le verset continue "de toute Son œuvre que D. a créée pour faire" (mikol méla'hto acher bara Elokim laassot), en insistant sur le verbe "faire" (lasssot), ce qui signifie que même Son œuvre qu'Il a créée dans le monde de Assiya, c'est-à-dire l'être humain, retourne dans ses pensées le Shabbath vers les mondes supérieurs, en raison de l'éclat et de la sainteté extraordinaires du Shabbath.

[la Torah nous informe que même une personne dont la conscience est fermement ancrée dans la matérialité du monde matériel d'Assiya peut s'élever à la conscience spirituelle le Shabbath, afin que personne ne pense que seules les personnes "saintes" (dont la conscience divine peut être décrite comme reflétant les mondes d'Atsilout, de Béria ou de Yétsira) peuvent faire l'expérience de cet attachement le Shabbath.
Ainsi, toute la phrase doit être lue comme suit : "Le [Shabbath], [le juif] retourne [à sa source], même [le juif matériel,] l'œuvre de D., qu'Il a créée [dans le monde d'Assiya]".

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Béréchit 2,3]

"Celui qui garde le Shabbath est considéré comme ayant gardé la Torah toute entière [...]
Quiconque transgresse le Shabbath est considéré comme ayant renié toute la Torah"

[midrach Chémot rabba 25,12 ; midrach Aggada 15,34]

-> Le repos que nous ressentons pendant Shabbath, n'est pas uniquement un repos du travail en ce jour. Mais plutôt, il nous amène la capacité de se sentir calme et tranquille d'esprit durant tous les autres jours de la semaine.

[rav Eliyahou Méïr Bloch - Péniné Daat]

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-> "Le Shabbath n'a pas été donné uniquement aux juifs afin qu'ils réalisent une mitsva.
L'essence même du Shabbath est un cadeau : le cadeau de la tranquillité d'esprit."
[Rav Shlomo Wolbe – Alei Chour]

Si un non-juif connaissait le plaisir d'étudier une page de guémara avant la prière du matin de Shabbath, il se convertirait uniquement pour avoir l'occasion de le ressentir.

['Hazon Ich]

"L'arrêt du travail durant Shabbath fait prendre conscience à l'homme que, s'il est libre durant la semaine d'exploiter les ressources de la nature à son profit, de manier à son gré les moyens de production, il n'en est pas pour autant le dominateur ni le véritable propriétaire.

Lorsqu'arrive Shabbath, il se sépare de tous ses pouvoirs et les dépose humblement aux pieds du Créateur."

[rav Elie Munk - Chémot 20,10]

"La Présence Divine ne quitte jamais un juif pendant Shabbath, un Yom Tov, et même pendant un Shabbath de la semaine"
[Zohar]

=> Shabbath est notre jour d'intimité totale avec Hachem.
Comment peut-on ne pas en être fou de joie?
Comment peut-on se comporter comme le restant de la semaine sans honorer et profiter de Sa présence permanente à nos côtés?

[le rav Pinkous enseigne que nous terminons le chant de : "Shalom Alé'hem" (vendredi soir avant le repas), par : "bétsété'hem léShalom (allez en paix!)" = nous demandons aux 2 anges qui nous ont raccompagné de la synagogue, de nous laisser seul en tête à tête avec notre papa Hachem! ]

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[Selon nos Sages, le "Shabbath de la semaine" fait référence au cas d'une personne dans une situation extrême ou en voyage, qui a perdu toute notion du temps (comptant alors 7 jours, et faisant Shabbath même si ce n'est pas la bonne date en réalité).
Ainsi, quelque soit le moment où cette personne pourra réaliser Shabbath, Hachem ne la quittera pas en ce jour!]