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La gravité de la profanation du Shabbath …

+ La gravité de la profanation du Shabbath … (par le rav Pinkous)

Lorsqu’un juif profane le Shabbath, il est passible de lapidation, qui est la peine la plus sévère des peines capitales (selon la religion juive), plus même que celle qui sanctionne un meurtre.

Un assassin est mis à mort par l’épée, châtiment de 2 degrés moins grave que la lapidation.

Pour un vol, on n’est pas condamné à mort, alors que si on effectue un travail interdit Shabbath malgré une mise en garde devant des témoins, on est condamné à la lapidation.

D’après la loi, un juif qui brûle un Séfer Torah n’est pas passible de mort, seulement de flagellation pour avoir effacé le Nom divin.

Ceci parce que Shabbath est la plus importante de toutes les mitsvot, et que sa transgression est semblable à l’idolâtrie.

Il existe "en souvenir de l’œuvre de la Création", il est le fondement de la foi juive, comme le disent nos Sages : "Quiconque profane le Shabbath est considéré comme reniant toute la Torah " (Bamidbar Rabba 15,34).

Pourquoi profaner le Shabbath est-il tellement plus grave que manger du porc ?
Pourquoi cela entraîne-t-il la sanction la plus sévère qui soit, la condamnation à mort par le Bet Din de la manière la plus horrible ?

Plus encore, en général, la Torah condamne un homme à mort pour des actes graves, alors que dans le cas du Shabbath, il suffit d’un acte minime (comme enlever la crème du lait ou frotter une allumette) pour être coupable.
Pourquoi punir de façon si terrible un geste si bénin ?

Nous n’avons pas besoin de réponses pour obéir à ce qui nous a été ordonné (ici par la Torah).
Nous sommes croyants, fils de croyants : nous observons le Shabbath et nous le garderons fidèlement même si nous n’en comprenons pas le sens.

+ "La lumière et la joie profonde se déploient sur celui qui observe le Shabbath dès son commencement, sa nuit est toute lumière et allégresse.
...
Cela est particulièrement visible parmi les membres de notre génération qui, amers et fatigués des tribulations de l'exil, trouvent répit et sérénité de l'âme en ce saint jour.

Le Shabbath est la preuve positive tangible que notre Torah est vérité."

[Rabbi 'Haïm, le frère du Maharal]

"Vous craindrez, chacun, son père et sa mère, vous observez Mes Shabbath." (Kédochim 19,3)

Shabbath est appelé : "mariée" (kala : comme dans le chant : lé'ha dodi likrat kala : Va, mon bien-aimé, à la rencontre de la mariée), et le marié : c'est la communauté d'Israël.

Le 'Hafets 'Haïm de dire : Un marié qui est plein d'égards envers la mariée reçoit des cadeaux de choix de la part de son beau père.
C'est pourquoi : "D. bénit le 7e jour ..." (Béréchit 2,3)

"Shabbath est la source de toute berachah, comme il est dit : "Hachem a béni le 7e jour" (Béréchit 2,3).
Le Zohar dit que les 6 jours de la semaine reçoivent toutes leurs bénédictions du Shabbath lorsque le 7e jour est honoré et que le travail cesse.

Lorsqu'on "vole" le Shabbath (en ne le respectant pas, comme par ex: en y travaillant pour gagner de l'argent), c'est à nous-même qu'on se vole. On perd la bénédiction d'Hachem, qu'on aurait reçue pendant la semaine si on avait observé le Shabbath comme il se doit.

Le 'Hafets 'Haïm disait : "Si vous voulez une bénédiction, pourquoi me demandez-vous de vous la donner? Vous pourriez prendre la bénédiction du Shabbath et la bénédiction d'Hachem, qui Le sanctifie."
['Hafets 'Haïm - Dougma miSi'hot Avi 31]

L’étude de la Torah : Shabbath & la semaine …

+ L'étude de la Torah : Shabbath & la semaine ...

"Si quelqu’un étudie tout le Shabbath [pendant son temps "libre" alors qu’il n’est pas occupé par les autres mitsvot du jour], mais que durant la semaine, il ne réserve qu’un temps minimal à l’étude quotidienne, cette attitude est considérée par D. comme s’il étudiait la semaine entière.

D. scrute les cœurs des hommes.
Cette personne démontre [à travers ses actes accomplis le Shabbath] que, si elle avait le temps au cours de la semaine, elle le consacrerait à l’étude …

D. applique la règle selon laquelle : "les bonnes intentions de quelqu’un lui sont comptées comme une partie de ses actes" (ma’hachava tova mitstaréfet lémaassé) [et regarde cela comme s’il étudiait toute la semaine]. "

[le Noam Mitsvot – vol.I]

-> "Tout est contenu dans le fait de respecter le Shabbath …
Le saint Shabbath nous sauve de toutes les mauvaises influences. "

[Rav Chakh - Yated Nééman]

-> "Lorsqu’une personne goûte à la vraie sainteté du Shabbath, celle-ci la conduit à la modestie, la crainte de la faute, la piété, et l’esprit divin. "

[Réchit ‘Hokhma – Chaar Kédoucha 7,106]

"La Torah étudiée pendant Shabbath est 1 000 fois plus bénéfique que la même Torah étudiée pendant la semaine. "

[le Ben Ich ‘Haï – paracha Chémot]

Min’ha de Shabbath = un temps propice

+ Min'ha de Shabbath = un temps propice :

-> Les six jours de la semaine, le monde est soumis aux rigueurs de la Justice (Rigueur) quand arrive l'heure de l'office de Min'ha.
Mais le Shabbath, c'est le moment le plus propice (de la semaine), placé sous le signe de la joie.
C'est à ce moment de la journée que Moché, le fidèle et saint prophète, a quitté le monde, pour que l'on sache qu'il n'a pas été visé par l'Attribut de Justice. Son lieu de sépulture est resté caché de tous, comme le Très-haut, qui reste invisible pour les êtres terrestres et les êtres célestes. Il peut être heureux de son lot.
[Zohar - Yitro p.88b]

L'homme doit prendre dans la joie le premier repas de Shabbath, qui lui apporte une bénédiction matérielle et une âme supplémentaire.
Au deuxième repas, tous les mondes baignent dans la joie.
Quant au troisième repas, il apporte la bénédiction sur tous les jours de la semaine.

Il faut prendre ces trois repas [de Shabbath] réservés à la sainte descendance d'Israël qui, à la différence des autres peuples, atteignent le plus haut degré de la foi.
D'où l'expression : "Entre Moi et les Bné Israël, c'est un signe perpétuel" (Ki Tissa 31,17) de notre lien privilégié.

[Zohar - Yitro p.88b]

Shabbath ha’Hodech

+ Shabbath ha'Hodech :

-> Le Shabbath ha'Hodech est le Shabbath, qui précède roch 'hodech Nissan, où l'on va annoncer ce premier mois où le peuple juif a été créé (suite à la sortie d'Egypte). En ce sens, dans la Torah, les mois sont comptés par rapport à Nissan (1er mois de l'année).
Le terme "ha'Hodech" renvoie à la notion de renouvellement, de renaissance sur une nouvelle base encore plus spirituelle.

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+ Une Providence Divine constante :

-> Le rabbi de Berditchev (Kédouchat Lévi - Shekalim) écrit que la paracha Ha'hodech nous apprend qu’il ne faut pas, dire qu’une fois Hachem a créé le monde, Il ne s’en soucie plus.
Au contraire, il faut croire qu’Hachem guide constamment le monde et le renouvelle en permanence (mé'hadech - tout est comme nouveau - 'hadach = rien ne peut exister un seul seconde sans Hachem le décrète), comme nous le disons dans la prière du matin avant le Shéma : "dans Sa bonté, Hachem renouvelle perpétuellement l'œuvre de la Création" (mé'hadech bétouvo bé'hol yom tamid maassé béréchit).

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+ Un renouveau de la Kédoucha :

-> Le séfer Torat Emet écrit que durant le mois de Nissan, un niveau de sainteté renouvelé s'éveille dans chaque partie de l'âme juive.
Tout comme le monde a été créé en Nissan, la sainteté de chaque juive est renouvelée en ce mois. C'est donc le moment où nous pouvons sortir de la klipa d'Égypte et retrouver notre sainteté innée.

C'est pourquoi le Shabbat précédant Roch 'Hodech Nissan est appelé 'paracha ha'Hodech".
Ce Shabbat marque le début du renouveau de nos âmes (car il est connu que toute chose sainte trouve son origine dans le Shabbat précédent).

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+ Renouveau le Shabbat Ha'hodech :

-> Le séfer Sifté Tsadik (parachat Za'hor - ot 8) écrit que le jour de la parachat Ha'hodech, une étincelle de lumière nouvelle apparaît dans ce monde, permettant de recommencer sa vie littéralement comme un homme nouveau.

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+ Comme un homme nouveau :

-> Le Beit Avraham écrit que ce mois [qu'on annonce en ce Shabbath - Nissan] est appelé "roch" car c'est un moment propice pour se remettre dans l'ordre. Même si l'esprit est rempli de pensées impures, il peut être renouvelé et repartir de zéro.
Il dit que c'est le sommet de l'année entière, car celui qui se renouvelle à ce moment et accepte de servir Hachem constatera qu'il reçoit Son aide toute l'année.

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+ Renouveau de la Torah :

-> Le rav Tsadok de Lublin (séfer Pri Tsadik) écrit que ce Shabbat est marqué par les influences célestes. Il y a des choses qui, dans ce monde, aident une personne à accroître son étude de la Torah.
Il rapporte que le rabbi Bounim de Peshischa dit qu'en ce Shabbat, il y a un renouveau des influences divines de la Torah.

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+ Elever les plaisirs terrestres à la sainteté :

-> "Ce mois-ci [Nissan] est pour vous le commencement des mois ; il sera pour vous le premier des mois de l'année. " (Bo 12,2).

Le rav Moché de Kobryn (Imrot Moché) écrit que le mot "la'hem" (לָכֶם) possède les mêmes lettres que le mot "mélé'h" (roi - מלך). Cela indique que le peuple a accepté Hachem comme roi à cette époque.

Il est ensuite dit que ce sera "richon" (le premier). Le mot "richon" symbolise les plaisirs terrestres, comme l’indique le verset : " Les prémices nouvelles de ta terre" (réchit bikouré admaté'ha - Ki Tissa 34,26).
Ainsi, le verset peut être compris comme affirmant que la principale façon d'accepter la règne de la divinité est d'élever les plaisirs terrestres et de les sanctifier.

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+ Le salut à crédit :

-> Certains, récite un piyout à Shabbath Ha'hodech, où il est écrit : "Le mois entouré (makifot) des saluts de Hachem".

Le séfer Bé'érot Hamayim explique que durant ce mois [de Nissan], Hachem nous paie "à crédit". (le mot "makif" peut signifier "entourer" ou "accorder du crédit").
Hachem nous paie à crédit en nous envoyant des saluts, même si nous ne les méritons pas, dans l'espoir que nous les "rembourserons" en les méritant plus tard.

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+ Hachem tire du plaisir de chaque mitsva de chaque juif :

-> "Et Hachem dit à Moïse ... ce mois est pour toi" (Bo 12,2).

Le séfer Avodat Israël (paracha Ha'hodech) explique que le but principal de la Création est que les juifs accomplissent la volonté de Hachem. Et Hachem en tire du plaisir.

Les philosophes affirment qu'il est impossible à un D. tout-puissant de tirer du plaisir d'êtres humains chétifs. Par conséquent, ils n'accordent aucune importance à Son service et préfèrent servir des idoles.
Les juifs, quant à eux, croient que notre service envers Hachem Lui procure du plaisir.

En conséquence, le verset dit : "Ce 'hodech est pour toi". La voie vers le renouvellement de Sa gloire (le mot : " 'hodech" peut signifier "mois" ou "nouveau") dépend de toi.
Si nous faisons Sa volonté, Il sera heureux.