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"Pourquoi sonne-t-on ...? Pour confondre le Satan"
[guémara Roch Hachana 16a]

"La confusion du Satan" provoquée par les sonneries, c'est la confusion du Satan (yétser ara) qui est en nous.
Grâce à la peur du jugement, nous nous éveillons à la téchouva, à un repentir tellement profond que tous les désirs et les arguments de notre yétser ara s'évanouissent."

[Rav Dessler - Michtav méEliyahou]

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+ Pourquoi celui qui sonne du Shofar dit-il dans la bénédiction : Qui nous a ordonné "d'écouter le son du Shofar" et non pas "de sonner du Shofar"?

Rabbi Avraham, frère du Gaon de Vilna explique :
Le verbe "écouter" est répété 52 fois dans la Torah, comme celui de "craindre".

Ces 2 notions sont en effet liées.
La crainte constitue la clé donnant accès à la Torah comme il est écrit : "seulement de Le craindre" (Dévarim 10,12), car la crainte brise l'écorce du cœur. Il en est de même pour l'écoute.

C'est pourquoi la bénédiction est "d'écouter le son du Shofar", car le fait de l'entendre amène la crainte, nous fait trembler et brise la carapace qui enserre notre cœur.

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+ Un jour de sonnerie, ce sera pour vous (yom téroua yiyé la'hèm) :

Pessa'h et Souccot ne sont pas appelées : "jour de la matsa", "jour du loulav".
Pourquoi justement Roch Hachana est-il appelé du nom de la mitsva du jour : "un jour de sonnerie"?
Est-ce que nous sonnons du Shofar toute la journée?

Selon le Tsala'h (guémara 'Haguiga 14a), cela vient nous enseigner que toute la journée de Roch Hachana doit être pour nous "jour de sonnerie", un jour de crainte.

Le terme téroua (yom téroua) inclut 2 domaines : la mitsva du Shofar et la soumission du cœur par la téchouva.
La racine du mot téroua signifie : "briser", "écraser", comme il est dit : "téro'èm béchévèt barzel" (brise-les par un bâton de fer).

Effectivement, le son du Shofar est brisé, entrecoupé, ainsi que l'ont défini nos Sages : "des sanglots, des gémissements entrecoupés" (guémara Roch Hachana 33b).

Ainsi, lorsque la Torah appelle Roch Hachana : "yom téroua", elle nous indique en même temps que c'est le 1er des 10 jours de téchouva, car la téroua insinue à la fois les 2 aspects : la sonnerie du Shofar et la soumission du cœur.

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-> Selon Rabbi Israël Salanter (Ohr Israël, mikhtav 7), se basant sur la guémara (Roch Hachana 26a), l'homme doit s'imaginer, au moment de la sonnerie du Shofar, se trouvant à l'intérieur du Saint des saints.

Le Shofar et la Akéda Yits’hak

+ Le Shofar & la Akéda Yits'hak :

-> "Hachem dit : 'Sonnez devant Moi dans un Shofar de bélier afin que Je Me souvienne en votre faveur de la Akéda de Yits'hak, fils d'Avraham, et que Je vous le compte comme si vous vous étiez ligotés devant Moi'."
[guémara Roch Hachana 15a]

-> Rabbi Moché Cordovero (le Ramak) enseigne que lorsque nous écoutons le Shofar, c'est comme si nous nous sacrifions devant Hachem, et que toutes nos fautes sont pardonnées.

-> "La sonnerie du Shofar étant différente des autres sons, en l'écoutant, les juifs prendront à cœur l'enseignement de la Akéda Yits'hak et réfléchiront à tout ce que Avraham et Yits'hak ont mérité.
Chacun doit se sentir prêt à sacrifier sa vie pour Hachem, à se sentir lié par Sa volonté sans aucune autre considération, grande ou petite, à être entier avec Hachem de tout son corps et de toute son âme, comme un sacrifice offert tout entier sur l'autel.
Ainsi, on parviendra à enchaîner son yétser ara et à le vaincre de tous côtés."
[Rabbi Yonathan Eibeshutz - Yaarot Dévach]

-> Selon le Yad Yossef cela nous enseigne qu'aucun acte n'est oublié d'Hachem, cela doit nous rappeler qui était notre ancêtre et de comment il a accompli les commandements avec sacrifice.

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-> "Lorsque les descendants de Yits'hak fauteront et connaîtront des malheurs, la Akéda de Yits'hak sera rappelée en leur faveur. Elle sera considérée devant Toi comme si sa cendre était amoncelée sur l'autel et Tu leur pardonneras et les délivreras de leur détresse"
[midrach Tan'houma - Vayéra 23]

-> Lorsque Yits’hak a été amené comme sacrifice sur l’autel, jusqu’à ce qu’un ange vienne pour l’épargner.
Un bélier venant d’apparaître va alors être sacrifié à sa place par Avraham.

De ce bélier, la corne va être utilisée :
-> lors du don de la Torah au mont Sinaï (Pirké déRabbi Eliézer 31) ;
-> afin d’annoncer la venue du Machia’h (Yéchayahou 27,13).

Ainsi :
-> le Shofar vient nous rappeler notre engagement pris lors du don de la Torah, à servir D. par l'observance de la Torah, où il y avait : "Le son du Shofar allait redoublant d'intensité" (Chémot 19,19)
-> Lors de la guéoula, le rassemblement de tous les exilés se fera par : "En ce jour résonnera le grand Shofar (Shofar gadol)" (Yéchayahou 27,13).

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-> Le Kédouchat Lévi nous enseigne :
Hachem a approché toutes les nations, mais aucune n'a souhaité accepter la Torah.
Le peuple juif a été la seule nation à enlacer, à couronner Hachem comme le Maître du monde.

Au moment du don de la Torah : "Le son du Shofar allait redoublant d'intensité" (Chémot 19,19)
A Roch Hachana, lorsque nous sommes jugés sur nos fautes, nous sonnons du Shofar pour réveiller l'amour de D. pour le peuple juif, en Lui rappelant que nous sommes les seuls à avoir acceptés la Torah, et à L'avoir proclamé Roi des rois.
[Que grâce à ce mérite], Il puisse nous pardonner toutes nos transgressions et nous inscrire pour une année bonne et bénie.

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-> Rabbénou Yéhouda Tsadka enseigne que ce n'est pas l'acte de sacrifier son fils qui a prouvé sa foi en Hachem, car peut être n'agissait-il ainsi que par peur de la réaction de D. s'il ne le faisait pas.
Rabbi Tsadka dit que la véritable preuve de la loyauté de Avraham était qu'après que l'ange lui a dit de ne pas tuer son fils, Avraham n'a pas immédiatement couru chez lui, plein de joie que son fils soit épargné.
Mais plutôt, il a cherché dans les environs, et il a trouvé un bélier à offrir à Hachem. Avraham a refusé de quitter l'endroit tant qu'il n'avait pas apporté un sacrifice (quelqu'il soit : son fils ou un animal!) à son Créateur.
C'est cela qui a prouvé la grandeur de son service d'Hachem, et c'est pour cela que nous utilisons un Shofar pour indiquer que les intentions pures d'Avraham étaient encore plus grandes que ses actions.

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+ Pourquoi utiliser un Shofar, plutôt que d'apporter un couteau, afin de rappeler qu'Avraham était sur le point d'égorger son fils?

-> Rabbi Hirsch de Vadislav, le père de rabbi Bounim de Peschis'ha donne la réponse suivante.
La corne de bélier rappelle que D. ne désire pas les sacrifices humains puisqu'Il a voulu que Yits'hak soit remplacé par son bélier.

Nous sonnons donc une corne de bélier pour demander à D. de ne pas nous punir en nous prenant la vie.
Comme Il a remplacé Yits'hak par une autre expiation, nous prions qu'Il fasse de même pour nous, comme il est écrit : "Car Je ne désire pas la mort du coupable".

-> Le Saba de Novardok dit : "Il est plus facile de mourir en sanctifiant le Nom de D., que de vivre en tant que juif (en soumettant en permanence notre volonté à celle de Hachem)."

Nous lisons la Akéda à Roch Hachana pour nous rappeler que notre but dans la vie est de faire Sa volonté notre volonté.
En souvenir nous nous servons du Shofar qui symbolise le fait de vivre pour sanctifier D. (il provient de l'animal qui a été sacrifié à la place), pour déclarer que c'est supérieur au fait de mourir pour sanctifier D. (le couteau).

-> Le rav Saadia Gaon affirme que la véritable déclaration de sacrifice à Hachem est : "Je suis tien. Ma volonté est de faire Ta volonté. Ma vie est Tienne."

[tous nos espoirs et nos aspirations les plus internes Lui sont "sacrifiés".
Le terme néfech renvoie à l'âme, mais aussi à la volonté (cf. Béréchit 23,8). Ainsi, faire preuve de mésirout néfech, ce n'est pas uniquement perdre sa vie, c'est surtout l'idée d'arriver à sacrifier sa volonté pour celle de D.
Dans notre vie, il est facile d'être le héro d'un seul jour, mais par contre être le héro de tous les jours, c'est nettement plus difficile, et c'est ce que nous impose notre statut élevé de juif. ]

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+ "Sa concubine, nommée Réouma, avait eu aussi des enfants : Téva'h, Ga'ham, Ta'hach et Maaka (וְאֶת מַעֲכָה)" (Vayéra 22,24)

La lecture de la Torah de Roch Hachana est la Akéda, et elle se conclut par ce verset.
Qu'a-t-il à voir avec ce jour?

A Roch Hachana, nous nous engageons fermement à nous repentir, à améliorer nos actions et à supplier Hachem de nous accorder une bonne année.
Le derniers mots : "véét maaca" sont l'acronyme de : "vidouï a'har téchouva maga'at ad kisssé hakavod" (la confession de nos fautes suivant la téchouva arrive jusqu'au trône divin).
Il est en effet écrit : "La téchouva est si puissante qu’elle atteint le trône divin" (guémara Yoma 86a).

Par ailleurs, Roch Hachana est le jour du couronnement de Hachem en tant que Roi.
Le mot "maaca" (dernier mot de ce passage) est l'acronyme de : "mélé'h al kol aaréts" (Roi sur toute la terre).

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-> Il est à noter que le mot Téroua se traduit par un pleur, un sanglot, faisant allusion au fait que nous devrions pleurer sur nos fautes.
Le Eliyahou rabba (591,1) dit que c’est en souvenir de notre matriarche Sarah qui pleura lors du sacrifice d’Its’hak.
Le Yalkout Chimoni dit en effet que Sarah a versé 100 larmes sur son fils, à l’occasion de la Akéda.
Or, la coutume est de sonner 100 fois le Shofar (3 fois 30 + 1 fois 10), à Roch Hachana.
Ceci amène de la miséricorde sur le peuple juif.

[b'h Extrait du dvar Torah : https://todahm.com/2017/10/17/le-shofar-larme-de-defense-massive ]

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-> Le Shofar est recouvert pendant que nous récitons les bénédictions sur la sonnerie du Shofar.
Cela est similaire à la Akedat Its'hak. En effet, le midrach rapporte qu'avant de construire l'autel sur lequel sacrifier son fils Its'hak, Avraham a gardé Its'hak caché, par peur que le Satan puisse le blesser, le rendant alors inapte à être offert.
[Elef Hamagein]

Roch Hachana & Téchouva (par le rabbi Nissim Yaguen)

+ Roch Hachana & Téchouva (par le rabbi Nissim Yaguen) :

-> "Nous devons nous rappeler : Roch (la tête) Hachana n'est pas la tête du mouton, ni la tête du poisson ... Roch Hachana ce n'est ni les épinards, ni les fenugrecs ... Roch Hachana est le jour du jugement!
Le jugement : dur et difficile, et pour être acquitté, il n'y a qu'une seule façon : faire entièrement téchouva et s'engager dans un nouveau chemin.

Si nous agissons ainsi, nous serons acquittés.
Dans le cas contraire, tous les autres détails seront complètements inutiles.
[...]
Il est beaucoup plus simple de jeûner un jour et avoir bonne conscience, plutôt que de faire complètement téchouva ... Il est beaucoup plus simple de réciter les séli'hot et les prières, que de changer sa façon de vivre!
Il est beaucoup plus aisé d'écouter les sonneries du Shofar à la synagogue, que de commencer à emprunter un nouveau chemin.

Il est vrai que c'est beaucoup plus simple, mais si nous voulons réellement guérir de nos maux de notre néchama, nous devons remplir nos obligations, prendre le vrai médicament que nous a prescrit le Créateur du monde, et uniquement dans ce cas nous guérirons!!"

-> "La Torah dit (Dévarim 30,12-13) : "Elle n'est pas dans le ciel ... Elle n'est pas non plus au-delà de l'océan"
Le Rambam explique qu'il s'agit de la mitsva de la téchouva.
Hachem annonce une grande nouvelle à ses enfants qui désirent retourner vers Lui : "Non, la chose est tout près de toi : tu l'as dans la bouche et dans le cœur, pour pouvoir l'observer!" (verset 14).

Faire téchouva est tout près de toi, aucun effort particulier n'est nécessaire pour l'obtenir.
Un peu de volonté, de la volonté oui, mais sincère, "dans la bouche et dans le cœur", afin de ne pas être un dans la bouche, et un autre dans le cœur.

Lorsque Hachem verra une véritable volonté, Il tendra immédiatement la main pour aider et Il abondera en amour et en miséricorde pour celui qui fait téchouva, si bien que, de lui-même, il s'élèvera au-dessus du matérialisme de ce monde.

Certes, la téchouva nécessite de la volonté pour se sacrifier. Mais aussi D., nous signale qu'Il nous aidera. Celui qui est prêt à faire face aux défis de la téchouva, il ne sera pas seul dans son problème.

[Le rav dit que cela ressemble à une personne qui persiste à monter un immense gratte-ciel. Elle va tomber de fatigue plusieurs fois, mais se relève à chaque fois. Tout d'un coup, à un étage, elle voit un ascenseur qui lui permet de monter tout en haut, et ce, sans effort. Hachem agit de même avec nous. Monte les premiers étages, et puis Il te portera jusqu'en haut!]

Nos Sages nous disent à propos du verset (Dévarim 21,10) : "Quand tu iras en guerre".
A quoi la Torah fait-elle allusion?
C'est la guerre contre le mauvais penchant.

Pourquoi la Torah parle en ces termes : "quand tu iras en guerre", pourquoi n'est-il pas écrit : "quand tu combattras"?
Car Hachem nous annonce ainsi : tu n'as pas besoin de te battre, Je Me battrai pour toi, à ta place, contre ton mauvais penchant."

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-> "Lorsqu'un homme veut vraiment faire téchouva, de tout cœur, et demande l'aide à Hachem, Hachem la lui fournira avec joie"

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-> Le Ramban a écrit sur la guémara (Roch Hachana 16a), qu'un homme qui avoue ses fautes, et en particulier s'il le fait en terre d'Israël, dans le palais de Hachem, et ne fait pas téchouva de tout cœur, le vidouïe se transforme en accusation, et il commet un crime de lèse-Majesté.

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+ "Ne me rejette pas de devant Ta face, ne me retire pas Ta sainte inspiration. Rends-moi la pleine joie de Ton secours" (Téhilim 51,13-14)

La guémara dit : "Nous apprenons que chaque nuit, durant 22 ans, le roi David versait un verre de larmes sur son péché" [Sanhédrin 107a]

Cela bien, que nos Sages aient enseigné : "Celui qui dit que le roi David a fauté se trompe" (guémara Shabbath 56a).
Malgré tout, David a pleuré et jeûné."

Un homme doit ressentir de la douleur sur ces péchés, et en conséquence, il y aura un espoir qu'on lui pardonne ses fautes.

-> "Revenez, ô enfants rebelles! Je guérirai vos égarements" (Yirmiyahou 3,22)

Roch Hachana – A l’image d’Adam

+ Roch Hachana - A l'image d'Adam :

-> Adam fut créé le jour de Roch Hachana, et en ce même jour, il fut jugé par Hachem, il se repentit et sa téchouva fut acceptée.

Hachem lui dit : "Ce sera un signe pour tes enfants, pour toutes les générations.
Ce même jour, ils se tiendront devant Moi pour que Je les juge, s'ils se repentent, ils seront agréés et Je quitterai Mon trône de justice pour siéger sur celui de miséricorde"
[Zohar - Emor 88]

-> Hachem dit à Adam : "Ce sera un signe pour tes enfants. De même que tu as été jugé devant Moi aujourd'hui et que tu as été acquitté, de même tes enfants seront jugés ce même jour et seront innocentés"
Quel est ce jour? "Le 1er jour du mois de Tichri"
[midrach rabba Vayikra 29,1]

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En Tichri, nos patriarches sont nés et sont morts.
A Roch Hachana, Hachem s'est rappelé de Sarah, Ra'hel et 'Hana [et elles sont tombées enceinte].
A Roch Hachana, Yossef a été libéré de prison, et à Roch Hachana, l'esclavage de nos ancêtres en Egypte a pris fin.

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-> "A Roch Hachana, le Tribunal céleste prépare le trône du jugement pour le Roi de Justice qui devra juger le monde.
On fait comparaître en 1er les juifs, avant que la colère et le courroux causés par les fautes des nations ne soient trop grands"
[Zohar - Pin'has - 231b]

"Il faut réjouir les pauvres à chaque fête ; celui qui se réjouit sans réjouir les pauvres sera gravement puni"
[le Zohar – paracha Yitro]

-> Selon le Zohar (paracha Béréchit), D. Lui-même "rend visite" aux pauvres pour les fêtes et s'il constate qu'ils n'ont absolument rien à manger pour se réjouir pendant les repas de fête, attristé par cet état de fait, Il se demande s'il ne vaut pas mieux détruire le monde, d'autant que le Satan se présente devant Lui en disant : "Maître du Monde, voyez tel juif (il cite son nom), voyez comme il se délecte des meilleurs mets et des meilleurs boissons pour ses repas de fête, sachez qu'il est en mesure d'aider ces pauvres, mais il ne le fait pas!"
En entendant cela, D. donne Son accord au Satan pour accabler ce juif-là de malheurs.

-> Le Rambam écrit (Hilkhot Yom Tov 6) : "Celui qui ferme à clé les portes de sa cœur, mange et boit en compagnie de ses enfants et de sa femme, mais ne donne pas à manger et à boire aux pauvres et aux malheureux, cette joie n’est pas une joie née de l’accomplissement d’une mitsva mais une joie pour l’estomac.
Et à ce sujet, il est écrit : 'Leurs sacrifices sont pour eux comme du pain d’endeuillés ; quiconque en mange sera impur car leur pain n’est [que pour] eux-mêmes'.
Une joie pareille est une honte pour eux."

-> Il n’y a pas de plus grande mitsva devant Hachem que celle "de réjouir le cœur des pauvres, des orphelins, des veuves, et des convertis". Ce faisant, il ressemble, si l’on peut s’exprimer ainsi, à Hachem, comme il est dit : "Il redonne goût à la vie à ceux qui sont humiliés, ainsi qu’aux déprimés". (Hilkhot Méguila, Chap.2, Loi 17)

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+ "Donner la tsédaka la veille de Roch Hachana est considéré comme un grande mitsva.
En fait, en conséquence du fait que les juifs donnent à la tsédaka, les portes divines de la miséricorde sont largement ouvertes.
Car de la même manière que l'on prend pitié du pauvre, Hachem prend pitié de nous."
[Or ha'Haïm]

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-> "La prière, la téchouva (sincère) et la tsédaka effacent les mauvais décrets"
[guémara Yérouchalmi Taanit 2,1]

-> "Rachète tes péchés par la charité (tsédaka)" (Daniel 4,24)

-> Pour plus de citations sur l'impact de la tsédaka, b"h il y a, par exemple, l'article suivant : https://todahm.com/2015/10/24/la-charite

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-> Si un homme mange et boit dans sa maison et ne réjouit pas les pauvres, le Satan l'accuse.
En effet, les pauvres sont la part de D. ; Il veut qu'ils se réjouissent.

Lorsque D. voit que l'on ne s'occupe pas des pauvres, Il désire détruire le monde.
Les anges interviennent : "Aie pitié et ne détruis pas le monde!"
Hachem leur répond : "J'ai créé le monde pour les hommes soient charitables les uns envers les autres. A présent regardez! Ils ne font pas la charité aux pauvres!"
A ce moment-là, les anges admettent : "C'est vrai. Regardez un tel et un tel qui mange et boit sans rien donner aux pauvres".
Alors le Satan vient et profère des accusations. C'est pourquoi, lorsqu'une dispute éclate à table,c 'est un signe le Satan accuse.

[le Méam Loez - (Ekev 8,10)]

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-> "Comment mériteras-tu d'être reçu au Gan Eden?
De la même façon dont tu as reçu tes invités."

[Tikouné Zohar 6,23 - rapporté par le rav méïr Eliyahou]

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-> b'h, voir également : http://todahm.com/2020/03/22/12627
[sur : Penser aux pauvres, même au comble de notre joie]

+ Selon rabbi Zoucha d’Anipoli, le mot téchouva (תשובה - repentir) est composé des initiales de 5 versets :

-> ת : "Tu seras entièrement dévoué à Hachem ton D." (Dévarim 18,13 - tamim tiyé im Hachem Eloké'ha) ;
-> ש : "Je mettrai D. en permanence devant moi" (Téhilim 16,8 - chiviti Hachem lénegdi tamid) ;
-> ו : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" (Vayikra 19,18 - véa'avta léréa'ha kamo'ha) ;
-> ב : "Dans toutes tes voies, connais-Le" (Michlé 3,6 - bé'hol déra'hé'ha daéou) ;
-> ה : "Marche modestement avec ton D." (Mikha 6,8 - atsénéa lé'hét im Eloé'ha).

-> "Bien que la sonnerie du Shofar à Roch Hachana soit un ordre de la Torah, elle contient aussi une allusion pour dire : Réveillez-vous, gens assoupis, de votre sommeil! Secouez-vous de votre torpeur, vous qui êtes endormis!
Examinez vos actes, faites téchouva et souvenez-vous de votre Créateur!

Ceux qui oublient la vérité dans les vanités du temps et passent toute leur année à des occupations vaines, creuses et inutiles, pensez à vos âmes, réfléchissez sur votre conduite et vos actions!

Que chacun de vous abandonne sa mauvaise voie et ses pensées qui ne sont pas bonnes"

[Rambam - Hilkhot Téchouva 3,4]

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-> "Puisque l'homme est fait à partir de la poussière de la terre, il est par nature lourd et inerte. Il a besoin d'être incité pour agir.
A la guerre, les troupes sont stimulées par de la musique guerrière et le son des trompettes pour combattre leur ennemi.
A Roch Hachana, le jour du Jugement, le Shofar est l'instrument idéal pour inciter une personne à faire téchouva.
Le son cassé/saccadé de la téroua suggère le cœur d'un homme brisé par les remords.
Il rappelle également de briser/casser nos désirs matériels et de surmonter nos tentations."
[Séfer ha'Hinoukh 805]

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-> Le Tiféret Shlomo (Roch Hachana) enseigne :
La sonnerie du Shofar est similaire à la voix de Hachem, comme il est écrit : "D. s’élève dans les hauteurs parmi les acclamations, Hachem, au son du Shofar" (Téhilim 47,6).
Nous devons considérer comme si c'est Hachem qui est à l'origine de la sonnerie du Shofar [que nous entendons], et ce dans un but de nous inciter à faire téchouva.

-> Le Guivat Shaoul fait remarquer que les initiales de : "Avec des trompettes et le son du Shofar, sonnez!" (בחצצרות וקול שופר הריעו - ba'hatsotsrot vékol Shofar ariou), forment le mot : "Repens-toi!" (שובה - Shouva).

N'attends pas Yom Kippour pour te repentir et n'attends pas les punitions.
Repens-toi aujourd'hui!

-> Selon le Baal Chem Tov, le mot "Shofar" est lié au mot : "shippour", qui signifie "une amélioration, un perfectionnement". La sonnerie du Shofar nous dit : "Améliorer vos actions!"
Selon le midrach (Téhilim 81), la sonnerie du Shofar sert comme un appel pour réveiller les juifs à faire une introspection et à une amélioration de sa vie et de sa relation avec Hachem et les autres.

"Tu Te souviens des événements du monde et Tu passes en revue toutes les Créatures antérieures" [Zikhronot]

Pour quelle raison, à Roch Hachana, toutes les créatures antérieures doivent-elles être passées en revue?
Pourquoi leurs actions doivent-elles, de nouveau être examinées ce jour-là?

Rabbi Aharon Kotler répond que toutes les générations sont liées les unes aux autres et forment un maillons d'une seule et même chaîne.
Les actions de ceux qui nous ont précédés ont une influence sur les nôtres.

Au moment du jugement, toute la création, depuis la Création du monde jusqu'à aujourd'hui, défile devant Hachem et Il examine et mesure l'influence des actes de toutes les générations passées sur nos propres actes.
Nous comprenons de là la responsabilité de chacun dans tout acte qu'il accomplit.
Non seulement, il est jugé pour lui-même et pour l'influence qu'il a sur son entourage, mais aussi en tant que maillon de la création pour toutes les générations à venir.

Notre influence est potentiellement infinie : un sourire, une écoute, un encouragement, un conseil, ... peuvent changer la journée/destinée d'une personne, notre attitude modèle peut inciter les autres à changer leur façon d'agir (ex: je vais à la synagogue et une autre personne se dit dans sa tête : si lui vient, alors pourquoi pas moi, si lui ne parle pas alors pourquoi pas moi aussi), ...
Imaginons que cette personne que nous avons influencé, va à son tour influencer d'autres personnes, qui vont en influencer d'autres ... au travers de l'histoire, par effet domino.

Par ailleurs, chacune de nos mitsvot, étude de Torah, bonne action va élever et influencer le peuple juif individuellement et collectivement, car nous sommes tous liés les uns aux autres (ex: le rav Israël Salanter disait qu'une personne qui fait un lachon ara à Salant, pourra avoir pour conséquence qu'une autre personne profane le Shabbath à Paris).

Le rav Yérou'ham Lévovitz dit : "De même qu'un tremblement de terre peut être ressenti dans tout le monde par un instrument suffisamment sensible, de même nos actions affectent d'une certaine façon le monde entier."
Le Ram'hal enseigne également que lorsque l'on s'élève spirituellement alors on élève avec nous le monde tout entier, et inversement.
[lorsque l'on faute, cela nous impacte négativement, ainsi que le monde entier(et inversement). Il y a ainsi une responsabilité certaine pour chacun de nos actes!]

Notre influence fait qu'autrui peut dévier du chemin sur lequel il était.
Mais une modification, même si elle est semble infine sur le moment, devient lourde de conséquences plusieurs générations passées.

=> Il faut avoir conscience que l'influence directe et indirecte que nous aurons dans ce monde va également être jugée à Roch Hachana, avec précision, par Hachem, dont le sceau est le émet.

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"Qui regarde et scrute jusqu'à la fin des générations car Tu amènes la loi du souvenir pour juger tout esprit et toute personne" [Zikhronot]

Selon le Avné Cho'ham, Hachem scrute toutes les générations à venir pour lui trouver un mérite.
En effet, même si, présentement, l'homme n'en possède pas pour bénéficier d'un verdict favorable, Hachem regarde jusqu'à la fin des générations s'il n'y a pas, dans l'avenir, de descendant digne auquel on lui permettra, dès maintenant, d'être inscrit pour la vie.

Moché a appris cela de Hachem, avant de tuer l'égyptien (Rachi sur Chémot 2,12 : "Moché a vu qu'aucun de ses descendants n'allait se convertir").

=> Le jour du Jugement, Hachem essaye de sauver une personne par le mérite de ses descendants.

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"A Roch Hachana, tous les habitants du monde passent devant Lui comme un troupeau ... Tous sont jugés ensemble"
[guémara Roch Hachana 18a]

Rabbi Sim'ha Zissel explique que certes, tous les habitants du monde passent devant Hachem l'un après l'autre et chacun est jugé seul selon ses mérites et ses fautes, pourtant "tous sont observés en une fois" pour examiner si tous méritent de souffrir du châtiment de l'autre.
Si un seul ne mérite pas les tourments qu'il subirait à cause de la punition de son prochain, le coupable est exempt du châtiment.

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"Hachem ne demande pas l’impossible à Ses créatures"
[guémara Avoda Zara 3a]

=> Chaque homme ne devra rendre des comptes que sur ce qu’il était capable de faire, pas davantage.

Un homme ne peut pas se dire : "J’étais supérieur à tous ceux que je connaissais". Quelle importance?
Ce qui est important, c’est de se demander : "Est-ce que je fais vraiment tout ce que je peux faire?"

Au Ciel, peu importe combien un homme a réalisé, ce qui compte, c’est comment chacun a utilisé ses capacités.

"Toute année qui commence dans la pauvreté [de l'égo] finira dans la richesse"

[guémara Roch Hachana 16b]

-> Le maître de rabbi Israël Salanter, rabbi Yossef Zoundel de Salant, commentait en disant qu'il faut réciter nos prières dans l'humilité et la joie.

-> Rabbi Leib 'Hassman (Ohr Yahel) enseigne que le principe de base de notre conduite à Roch Hachana, dans notre prière et nos supplications, est que nous devons exceller dans le métier de mendiants, et plus un homme s'humiliera, plus il sera digne de louanges, comme nos Sages l'on dit : "Plus l'homme s'abaisse, plus son esprit est grand" (guémara Roch Hachana 26b).

A Roch Hachana, plus on abaisse notre égo afin d'y laisser la place au règne de Hachem sur nous, plus nos Sages nous garantissent une bonne année.
Dans la joie, faisons-nous sincèrement petit afin de permettre que Hachem soit grand à nos yeux, et alors Hachem fera de nous de grandes personnes!

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-> Si les enfants d'Israël se sentent véritablement pauvres en début d'année, leur cœur est alors brisé, et depuis le Ciel, on aura pitié d'eux pour les sortir de cet état de pauvreté et les "enrichir".
[Tossefot]

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-> "Lorsqu'un juif reconnaît que son seul espoir réside en D., qu'il s'en remet uniquement à Lui, alors cette dépendance vis-à-vis de son Créateur lui donne le mérite que ses requêtes soient agréées."
[Rav Chlomo Levinstein]

[annuler tout égo pour ne plus pouvoir se reposer que sur papa Hachem! ]

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-> Le Ben Ich 'Haï fait remarquer : "D'où (méayin - מאין) viendra mon aide?" (Téhilim 121,1).
Mon aide viendra de : אין (ayin - rien). [מ : signifiant : de]

Si je me considère comme rien, si je reconnais mon manque de valeur, c'est de là que viendra mon aide de Hachem.

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Rabbi Its'hak dit : Toute année qui débute dans la pauvreté finira dans la richesse, d'après le verset : "[Les yeux de Hachem, ton D., sont fixés (sur le pays)] depuis le début de l'année jusqu'à la fin de l'année" (Ekev 11,12), c'est une fin (d'année) qui annonce autre chose.
[guémara Roch Hachana 16b]

-> "Depuis le début de l'année jusqu'à la fin de l'année" :
Le mot : méréchit (depuis le début - מֵרֵשִׁית), écrit sans la lettre : א entre les lettres ר et ש, dérive du mot : רש (rach : pauvre) ; c'est une allusion au fait que la pauvreté règne en début d'année.
Le mot : a'harit (la fin - אַחֲרִית) dérive du mot : a'her (autre - אחר) pour faire allusion au fait que la fin de l'année sera autre qu'au début, donc sera meilleure.
[Maharcha]

En effet, le Malbim (sur Michlé 23,18) enseigne :
Le mot : a'harit est écrit dans le verset : "Car assurément il y a un avenir (a'harit - אַחֲרִית) et ton espoir ne sera point anéanti" (Michlé 23,18), indique un bonheur et une meilleure situation qui viendront à la fin, après une phase difficile.

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-> Le Ben Ich 'Haï enseigne :
L'expression "Depuis le début de l'année jusqu'à la fin de l'année" fait allusion au mot : marad (se rebeller - מרד) formé des lettres : ד מ ר qui précèdent, dans l'alphabet, les lettres : ה נ ש du mot : שנה (chana : année).
Ainsi, en début d'année, l'homme est chargé de nombreuses fautes résultat de sa rébellion.

L'expression "jusqu'à la fin de l'année" fait allusion par contre, aux lettres : ו ס ת qui suivent les lettres : ה נ ש du mot : chana (année).
Or, la guématria des 3 lettres réunies : ו ס ת est de : 466, la même que la valeur numérique de : gal zé'hout (une vague de mérite - גל זכות) de guématria de : 466.

=> Ainsi, en fin d'année, une vague de mérite l'enveloppera et sa situation s'améliorera grâce au conseil de ses : kélayot (reins - כליות) de même valeur numérique : 466.

A Roch Hachana : joie ou pas joie?

+ "[A Roch Hachana,] Il faut être dans la joie comme la population d'un pays le jour du couronnement de son roi.
En effet, par la sonnerie du Shofar, nous proclamons la royauté de Hachem sur tous les mondes"
[Kéter Roch - 104]

Cependant, il est écrit : "Dans la Torah, toutes les fêtes sont appelées "mikraé kodech" (convocations saintes), sauf Roch Hachana et Kippour, parce qu'étant des jours redoutables de jugement, ce ne sont pas des temps de joie" (Zohar - Emor).

=> Comment comprendre alors, l'apparente contradiction avec ce qui précède?

Le Rav Réouven Melamed répond qu'à Roch Hachana, qui est un jour de jugement, il y a lieu d'être dans un état d'esprit sérieux et non de se sentir particulièrement joyeux.
Mais, pendant la sonnerie du Shofar qui est le moment ultime de la proclamation du règne de D., nous devons nous réjouir du principe même de Sa royauté et il nous faut ressentir le bonheur de participer à Son couronnement.

-> Le Ram'hal explique que si l'honneur de D. est révélé dans le monde, tout le reste suit, car le peuple juif sera le peuple le plus élevé des nations et il méritera l'abondance!

Ainsi, notre profond désir de voir Hachem pleinement couronné dans ce monde, surpasse tous nos besoins personnels, qui en deviennent alors secondaires, puisque qu'ils seront comblés en conséquence de la proclamation de Sa royauté.

=> la sonnerie du Shofar doit être un moment de grande joie!