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"Le téchouva, la prière et la tsédaka suppriment le mauvais décret"
[prière de Ounétané Tokéf]

Nous allons, b"h, analyser chacun de ces éléments, qui nous permettent d'enlever le mauvais jugement, qui pourrait être sur nous.

+ La Téchouva :

Un juif est intrinsèquement bon, il souhaite faire le bien, et le fait de fauter est totalement contraire à sa nature.
Lorsqu'un juif faute cela ne va pas changer son essence propre, mais cela va créer quelque chose qui lui est étranger, qui n'adhère pas à lui.

=> Ainsi, faire téchouva, c'est retourner à son véritable soi-même, c'est se débarrasser des écrans, des saletés qu'a pu amener nos mauvais comportements.

On est composé d'une âme et d'un corps, et l'âme, partie divine, en est le principal.
Faire téchouva, c'est reformer l'union totale entre notre âme et sa source divine, état de fusion qui a été temporairement stoppé par nos fautes.

=> La téchouva, c'est remettre son âme comme maître de son corps, c'est être véritablement soi-même.

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Les lettres du mois : Elloul, permettent de former : "Ani léDodi, véDodi li" - Je suis à mon bien-aimé, et mon bien-aimé est à moi (Chir haChirim 6,3 - אֲנִי לְדוֹדִי וְדוֹדִי לִי).

Ce verset est lié à la notion de téchouva, car nos fautes nous séparent de D., et par le biais de la téchouva (ani lédodi), alors on enclenche le fait d'être reconnecté à D. (véDodi li).

Le Rambam définit cela : "Hier une personne était séparée de Hachem ... mais aujourd'hui elle est liée à la présence divine" (Hilkhot Téchouva 7,7).
Par ailleurs, il est écrit dans Mala'hi (3,7) : "Revenez à moi, et je reviendrai à vous."

Dans le Chir haChirim, il est étonnant de constater qu'on trouve auparavant : "Dodi li, Vaani Lo" - Mon bien-aimé est à moi, et moi, je suis à mon bien-aimé (Chir haChirim 2,16 - דּוֹדִי לִי וַאֲנִי לוֹ).

= C'est exactement la même phrase, mais en inversé.

Tout d'abord, il y a : "Mon bien aimé est à moi" (dodi li).
Je dois avoir conscience que D. me permet de vivre à chaque instant.
Je dois être plein de gratitude, de reconnaissance envers Hachem, sans qui je ne peux rien et à qui je dois tout.

Ensuite, je dois avoir conscience de ma grandeur, en effet :
-> "Hachem, la Torah et les juifs ne sont qu'un" (Zohar - Vayikra)
-> "De même que l’homme doit croire en D., ainsi doit-il croire en lui-même. […] L’homme doit être convaincu que son âme vient de la Source de la Vie, et que D. a plaisir et jouissance d’elle."[Rabbi Tsadok haCohen de Lublin – Tsidkat haTsadik 1,54]

Sans tomber dans l'orgueil, en ayant conscience de sa grandeur, de toute la confiance que D. nous témoigne, en nous permettant par exemple de vivre (rabba émounaté'ha), nous ne pouvons pas nous abaisser à fauter, à ne pas viser l'excellence.

On doit être conscient qu'on est des princes, des fils uniques de D., et on doit se comporter en adéquation (on représente D.!).

C'est le mois d'Elloul, c'est la mode de parler de téchouva.
Très bien! Et moi dans l'histoire, qu'est-ce que j'en pense?

Avant de faire téchouva, il faut se retrouver, seul avec soi-même, et utiliser cette période pour remettre à plat toute sa vie.
Comment est-ce que je vois ma vie? Quelles sont mes envies? mes priorités?
Lorsque ma vie sera finie, qu'est-ce qui me rendra fier?

=> Une fois que j'ai de la gratitude envers D., que je rêve de faire de grandes choses de ma vie, et que j'ai une envie personnelle assumée et sincère de m'améliorer, alors je peux commencer à faire téchouva.

[c'est le sens du : "lédodi li, ani lo", qui précède le : "ani lédodi, védodi li" ...
Je me retrouve d'abord seul avec moi-même, pour mieux m'ouvrir, fleurir dans ma relation avec D. et autrui.]

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On peut citer le dvar Torah suivant : https://todahm.com/2014/10/23/reveille-lespion-qui-est-en-toi

Il est écrit : "Les explorateurs revinrent de cette exploration du pays, au bout de 40 jours" (Bamidbar 13,25)
Ils revinrent = ils ont fait téchouva.
Quand? = au bout de 40 jours, comme la période entre Elloul et la fin des 10 jours de pénitence.

=> C'est un moment propice à l'introspection, à aller au fond de soi-même.

Le Ram'hal enseigne, qu'il faut :
-> examiner nos actions négatives : Pourquoi les a-t-on faites? Comment ne pas les reproduire?
-> examiner ses mitsvot, actes positifs : Comment les améliorer?

=> Elloul est un œil critique, qui va éliminer le négatif et ajouter du positif.
Notre passé devient une grande force pour notre futur.

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Il est intéressant de noter que le terme : Shofar, est en relation avec : "léchapèr" (=embellir).
Ainsi, on peut être fier de ce qu'on a pu accomplir, mais on ne doit jamais se satisfaire de notre situation actuelle (ex : en disant que c'est pas si mal par rapport à la majorité des juifs, par rapport à notre entourage, ...).
=> Nous devons toujours chercher à nous améliorer, à nous embellir.

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+ La Téfila :

Par le biais, de la prière une personne devient unie et attachée à D.

On peut distinguer nos prières personnelles et nos prières plus imposées (Cha'harit, min'ha, arvit).
Ces dernières ne sont pas composées uniquement de requêtes, car l'essentiel de la prière est d'être un moment où du plus profond de notre cœur, nous nous lions à D.

A l'image d'une personne qui est en train de couler et dont son sauvetage ne peut venir que de la personne se trouvant sur le pont du bateau.
En priant, on crie de tout cœur que tout vient et n'est possible que grâce à D.
On quitte toutes les certitudes liées à notre égo (c'est moi qui, c'est grâce à moi que, ...) pour se jeter dans le vide de la émouna, et dire : "D., c'est que vers Toi que je veux me tourner, espérer de l'aide ... Tu es tout pour moi, Prend moi dans tes bras ..."

Même dans nos demandes, le plus important est le rapprochement, le lien que cela a engendré, plutôt que son résultat, qui n'est qu'un moyen de donner de la fraîcheur et de la force d'adhésion à notre prière.

Prier à D. autant que possible, c'est rendre réelle une notion qui peut être facilement abstraite.
Ainsi, dans notre vie quotidienne, si on ne cherche pas chaque occasion pour demander de l'aide à D. ou pour le remercier, il devient compliquer de donner vie à la notion de présence divine.

Rabbi Benjamin Blech dit que la prière, c'est lorsque je parle à D., et que la Torah, c'est lorsque D. me parle.

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Elloul est l'acronyme également de : "ét lévavé'ha véét lévav zar'a'ha" - Ton cœur et celui de ta descendance (Dévarim 30,6 - אֶת-לְבָבְךָ, וְאֶת-לְבַב).

C'est en relation avec la notion de prière, comme par exemple :
-> le service du cœur = la prière (guémara Taanit 2a) ;
-> "Lorsqu'une personne prie, elle doit diriger son cœur vers D." (guémara 31a)
-> " 'Hanna parlait en son cœur" (Chmouel I 1,13) ;

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+ La Tsédaka :

L'idée reçue est que celui qui donne n'a aucune obligation de le faire, il ne doit rien au pauvre, et il ne le fait que par pure générosité.
En réalité, c'est le contraire.

La racine de ce mot est : "tsédék", qui signifie : "justice".
Ainsi, plutôt qu'un acte bénévole, il y a 2 raisons de faire la tsédaka :
-> une personne est obligée de donner à une autre, car l'argent n'est pas le sien.
D. le lui a donné dans l'espoir qu'il le redonne à autrui.

-> D. n'est pas redevable à l'homme, malgré le fait qu'Il lui fournisse tout ce dont il a besoin.
On doit suivre cet exemple et donner à autrui, même si on ne lui est pas redevable de quelque chose.

D. va alors agir, mesure pour mesure, avec nous.
Puisqu'on a transcendé notre nature, notre instinct, en donnant, Il va nous donner plus que ce que l'on mériterait normalement.

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Elloul est aussi l'acronyme de : "ich léré'éou oumatanot laévyonim" - [Envoyer des présents] l'un à l'autre et des dons aux pauvres (méguilat Esther 9,22 - אִישׁ לְרֵעֵהוּ, וּמַתָּנוֹת לָאֶבְיֹנִים).

Cela représente la tsédaka.

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+ Pour conclure :

Ainsi, à Roch Hachana :
-> par la Téchouva = on remet à jour notre relation avec soi-même, on retourne à ce que l'on est véritablement ;

-> par la Téfila = on met à jour notre relation, notre union avec D.;

-> par la tsédaka = on met à jour notre relation avec autrui

Au moment de démarrer une nouvelle année, il est important de définir clairement ces 3 interactions (avec moi, avec D., avec autrui), afin de vivre une vie pleinement épanouie.

[La téchouva, la téfila et la tsédaka, nous supprimant tout mauvais décret ... ]

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+ Bonus : la prière de Ounétané Tokéf :

Cette prière a été écrite par Rabbi Amnon de Mayence, il y a environ 1000 ans, et est un des temps forts de la répétition du moussaf de Roch Hachana et de Kippour.

-> Son histoire :

L'évêque de Mayence a demandé à son conseiller Rabbi Amnon de se convertir au christianisme.
Afin de gagner du temps, Rabbi AMnon a demandé 3 jours de réflexion.
A son retour chez lui, il a regretté d'avoir donné l'impression qu'il pouvait être prêt à quitter Hachem.

Il a alors jeûné et prié pendant 3 jours, et n'est pas retourné voir l'évêque.
Lorsqu'il a été amené de force à l'évêque, il lui a dit que sa langue devait être coupé pour avoir laissée dire qu'on pouvait y réfléchir.

L'évêque furieux a alors ordonné qu'on coupe les jambes et les mains, articulation par articulation.
A chaque fois, on lui demandait s'il voulait se convertir, et Rabbi Amnon a toujours refusé, jusqu'à ce qu'on le laisse rentrer chez lui totalement estropié.

Quelques jours plus tard, à Roch Hachana, Rabbi Amnon a demandé à sanctifier le nom de D., juste avant la Kédoucha, dans la synagogue.
Il a alors récité une prière personnelle : "Ounétané Tokéf", et en la terminant, il a rendu son âme à Hachem.

Trois jours plus tard, Rabbi Amnon est apparu au célèbre Rabbi Kalonymus ben Méshoullam de Mayence, et lui a enseigné le texte, puis lui a demandé de l'insérer dans la liturgie juive de Roch Hachana.
Son désir a été exaucé, et son texte a même été ajouté lors de l'office de Kippour.

=> N'hésitons pas à penser à lui à ce moment de la prière, afin qu'au-delà de notre téchouva, téfila et tsédaka, son mérite puisse nous protéger, b"h.

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"Avec ceci (bézot - בְּזֹאת) Aharon viendra dans le Sanctuaire" (A'haré Mot 16,3)

-> "Le téchouva, la prière et la tsédaka suppriment le mauvais décret" (prière de Ounétané Tokéf que nous récitons durant les Yamim Nora'im).

Dans la majorité des livres de prières, 3 mots sont écrits directement au-dessus de cette phrase introductive : tsom (le jeûne - צום) ; kol (la voix - קול) ; mamon (l'argent - ממון).
Ils ont tous une même guématria de 136.
En cumulant la valeur de ces 3 mots (136*3), nous obtenons : 408, qui est la valeur du mot : zot (זֹאת).

Ceci est une allusion à notre verset : "Avec ceci (bézot) Aharon viendra dans le Sanctuaire".
Lorsque les juifs font sincèrement téchouva, prient de tout leur cœur, et donnent généreusement à la tsédaka, alors les 3 se combinent pour produire "zot", que va prendre avec lui le Cohen Gadol en entrant dans le Sanctuaire, en tant que messager du peuple, et qui va permettre d'accepter sa prière et d'amener le pardon aux juifs.

Le Shofar

+ Le Shofar (quelques réflexions b"h) :

1°/ Dans la prière de moussaf, nous disons : "Et en ce jour un grand Shofar sera entendu" (yitaka baShofar gadol).

Selon la Halakha, il n'y a pas de limite sur la taille maximale d'un Shofar.
L'appelation : "grand Shofar", laisse donc ouverte toute possibilité sur sa grandeur, qui peut être au-delà de toute imagination.

Cependant, il existe une taille minimale.
La guémara (Roch Hachana 27b) et Rav (Choul'han Arou'h 586,13) disent que le Shofar doit faire au moins un téfa'h de long, ce qui correspond à 4 pouces, de façon à ce que lorsqu'une personne prend un Shofar avec ses 4 doigts (en dehors du pouce), il puisse encore être visible des 2 côtés.;

Que peut concrètement nous enseigner cette loi juive?

Une main représente l'action, et le Shofar symbolise l'alarme, le fait d'alerter sur quelque chose.
Ainsi, le message est que lorsqu'une personne fait du bruit pour une idée, il doit être visible qu'elle l'a aussi mise en pratique (la main et le Shofar doivent être visibles pour être casher).

=> Le Shofar nous enseigne que la meilleure manière de réveiller positivement le monde est le fait d'être un exemple vivant.
Par mon attitude, je peux illuminer, influencer positivement mon entourage.

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2°/ La sonnerie du Shofar comporte entre autre :
-> la Tékia = un seul son long = correspond aux tsadikim, qui ont vécu du début à la fin de l'année selon la Torah ;

-> la Téroua = une succession de 9 sons courts à succession rapide = une personne qui est en sanglot, qui gémit = correspond au baal téchouva, ayant des moments sans et avec, de moments où il faute ("vent de folie") et des moments de regrets.

-> "A l'endroit où se tiennent les baalé téchouva, même les tsadikim complets (guémourim), ne peuvent se tenir" (guémara Béra'hot 34b).

-> La dernière phrase qui est récitée avant la sonnerie du Shofar est : "Car Tu entends le son du Shofar et écoutes la Téroua, et nul ne peux t'être comparé".

On peut se demander, en quoi le fait d'entendre le Shofar est unique à D.?
La réponse est que D. ne ressemble à personne dans le sens où il ne rejette pas ce qui est cassé, abîmé (baal téchouva), et au contraire, il a un amour particulier à leur égard.

D'ailleurs, il est intéressant d'avoir en tête, ce que l'on dit 3 fois par jour dans la amida : "arotsé biTéchouva" = D. désire ardemment notre téchouva!!

De plus, Roch Hachana s'appelle aussi : "Yom Téroua" (Bamidbar 29,1), en référence à ces gémissement de celui qui fait Téchouva.

=> Le Shofar nous rappelle que même si on est descendu au plus bas, Hachem nous tend toujours les bras, et attend avec amour que nous revenons vers lui par notre téchouva.

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-> La guémara (Yérouchalmi Makot 2,6) rapporte :
"Quelle doit être la punition pour une personne qui a fauté?

La prophétie a répondu en disant : qu'elle mérite la mort.
La sagesse a dit : que l'âme fautive doit être punie par des souffrances.
La Torah a dit : que cette personne apporte un sacrifice, et elle sera pardonnée.
D. a dit : le fauteur doit faire téchouva, et il sera pardonné."

Ainsi, puisque la téchouva est la réponse de D., on dit : "Nul ne peux t'être comparé!"
C'est une faveur phénoménale qu'Il nous octroie, à nous d'en faire honneur, d'en profiter à fond.

=> En sonnant le Shofar, on proclame non seulement le couronnement de D. sur tout le monde (et sur nous-même), mais aussi le fait qu'Il est unique de part Son amour et Sa miséricorde infinie à notre égard.

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-> Le roi David a dit : "Heureux le peuple qui connaît le son [du Shofar]" (Téhilim 89,16)

Le midrach rabba (Vayikra 29,4) :
"Est-ce que les nations du monde ne savent pas sonner du Shofar?
Quelles variétés de cornes, elles ont!!

Cela ne peut que signifier que [les juifs] savent comment vaincre leur créateur par le souffle, car alors Il se lève de Son trône de rigueur, et se place sur Son trône de miséricorde.
D. est rempli de compassion envers eux et change pour eux l'attribut de rigueur en attribut de miséricorde.
Quand?
Le 7e mois (à Tichri)."

La téchouva est le cadeau le plus puissant que D. a donné aux juifs.
Dans ce Téhilim, le roi David dit ainsi : "Heureux est le peuple qui connaît le concept et la force de la téroua (la Téchouva).
C'est ainsi, que Ses enfants peuvent vaincre Hachem, qui est alors plein de miséricorde envers eux."

=> Le Shofar est le signe qui va faire changer D. de trône.
En le sonnant, il n'y a plus que la miséricorde ...

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-> Le cycle de la vie est fait de : je suis tsadik (tékia : son long) -> silence -> je regrette (téroua : sons courts) -> silence -> je suis tsadik (tékia) -> ...

On apprend ainsi du Shofar :
-> rien n'est perdu, il n'est jamais trop tard!
Quoique j'ai pu faire, il m'est toujours possible de réparer, et même d'arriver à un niveau supérieur aux tsadikim complets.
En un instant, je peux passer de racha à tsadik!!

-> tâchons de faire que notre tékia (période sans faute) soit la plus longue possible ;

-> tâchons de faire que l'espace entre la tékia et la téroua soit le plus court (je faute => je regrette au plus vite!)

-> après avoir fait téchouva, il faut vite s'empresser de traduire nos bonnes résolutions par des actes concrets (silence court).

=> Faire téchouva, c'est mériter le meilleur sur nous-même!!
Pour cette grande occasion, on sort le Shofar ...

Source (b"h) : basé principalement sur un dvar Torah du rabbi Bogomilsky (Védibarta Bam)

Donner vie à son Roch Hachana

+ Donner vie à son Roch Hachana :

Le rav Dessler nous conseille de prendre une feuille de papier blanche est d'y inscrire :
-> dans une 1ere colonne : tous les événements joyeux que nous avons eu durant l'année passée ;
-> dans une 2e colonne : tous les événements tristes, difficiles que nous avons eu au cours de cette même année passée.

Puis, prenons un temps pour regarder cette feuille ... et prenons conscience que tout ce qui s'y trouve, c'est ce que D. a décidé pour moi lors du Roch Hachana dernier.

=> Mon comportement en cette période, va remplir ma feuille de joies et de peines pour l'année à venir.
Est-ce que je veux une année de galères ou bien une année de kiff?
C'est maintenant que cela se joue ...

[Mon investissement durant quelques jours, quelques heures va déterminer des mois de ma vie!!! ]

Ainsi, faisons sans compter notre part du travail, afin de ne pas avoir de regrets et b"h, avoir un maximum d'événements positifs dans l'année à venir ...

+ "D. ne pardonne pas la personne dont la main se frappe contre son cœur pour ses fautes, mais plutôt, celle dont le cœur bat fortement au souvenir des fautes commises"

[le 'Hafets 'Haïm]

Essayons de vivre personnellement le rituel juif, plutôt que de le subir ...

La pomme et le miel

+ La pomme et le miel :

-> "Rabbi ‘Hama, le fils de Rabbi ‘Hanina, dit : Quel est la signification du verset : "Comme un pommier parmi les arbres" (Chir haChirim 2,3) ?
Pourquoi le peuple juif est-il comparé à un pommier?

Pour t’enseigner qu’à l’instar du pommier dont les fruits poussent avant que les feuilles ne grandissent, ainsi en est-il du peuple juif qui a dit : "Nous ferons" avant "nous comprendrons"."
[guémara Shabbath 88a]

=> Le peuple juif est donc comparé à un pommier du fait de son acceptation inconditionnelle de la Torah.

-> En hébreu, le miel se dit : dvach (דבש), mot qui a une valeur numérique de : 306, qui est la même que : "av ara’haman" (אב הרחמן – Père miséricordieux).
D. nous aime plus que tout, et Sa compassion à notre égard, Ses enfants, est infinie.

Le miel a la particularité de rendre agréable ce qui est amer.
Ainsi, en ce début de nouvelle année, où nous avons décidé de tout cœur de mieux se comporter en tant que juif(ve), nous demandons à D. de nous entourer en permanence de sa miséricorde, de goût la vie en miel.

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-> Le mot "dvach" (דבש) est l'acronyme de : "daï béma chéyéch" (ça suffit avec ce qu'il y a - די במה שיש).
Lorsque que nous vivons avec cette certitude : les choses que nous avons déjà dans notre vie sont suffisamment bonnes, alors nous avons une douce et heureuse vie.
[en effet la nature humaine est telle que nous avons tendance à être perpétuellement à la recherche de ce que nous n'avons pas, plutôt que de profiter de ce que l'on a.]

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-> Le Choul'han Aroukh (Yoré Déa 84) écrit que si une partie d'un insecte tombe dans du miel, avec le temps cela devient permit à la consommation et casher, car tout se dissout et se transforme en miel.
Le Chem miChmouël enseigne qu'il en est de même à Roch Hachana, qui est un jour où tout peut changer : tout le mal du passé peut se transformer et ne nous laisser que de la douceur pour le futur.

De même, le Avné Nézer dit que l'on trempe la 'halla et la pomme dans le miel afin d'indiquer qu'à Roch Hachana, toutes les difficultés que nous avions eu à gérer par le passé, vont disparaître et devenir des douceurs.

D'après le Imré Emet, quelque soit notre situation, Roch Hachana est un jour où absolument tout peut redevenir bien.

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Le Rav Yé'hiel Méir de Gastinin fait remarquer que nous trouvons le mot devach (דבש) dans les 1eres lettres de : "שִׂימָה דִמְעָתִי בְנֹאדֶךָ" (Dépose mes larmes dans ton urne - Téhilim 56,9).

Le Kédouchat Naftali (Rav Naftali de Meilitz) explique que parfois D. désire écrire de bonnes choses en faveur des juifs, mais le Satan assèche l'encrier.

C'est ce que nous disons dans ce Téhilim, en demandant à D. de placer nos larmes dans Son encrier, à la place de l'encre que le Satan a asséché.
De cette façon, D. pourra nous inscrire dans le livre de la vie.

La pomme qui symbolise les juifs est trempée dans le miel, qui symbolise nos efforts, nos souffrances, nos regrets, ... afin de vivre une vie juive.

On est plein de confiance que Hachem, notre père miséricordieux, va nous inscrire dans le livre de la vie, au regard de cela.

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Bien que la Téchouva, en mettant à jour nos fautes, peut tendre à nous abattre (j'aurai pas dû faire ça, j'aurai dû faire ça, ...), à Roch Hachana nous devons être plein de joie, plein de confiance dans le fait que D. nous a pardonné, lavé de nos fautes.

Comme lorsque nous étions bébés, nous sommes tout pur, tout proche de notre papa Hachem!!

En brandissant notre pomme trempée dans le miel, plein de reconnaissance envers D., nous trinquons en disant : "A la tienne! A la vie!"

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-> Its'hak a demandé à Essav : "Fais m'en un ragoût comme je l'aime, sers-le moi et que j'en mange afin que mon cœur te bénisse avant ma mort." (Toldot 27,4).
Le Zohar dit que cet événement a eu lieu pendant Roch Hachana.
Le Gaon de Vilna (Biour haGra - Ora'h 'Haïm 583,8) enseigne que la raison pour laquelle nous mangeons des pommes à Roch Hachana est car les habits que portait Yaakov au moment de se présenter à son père Its'hak pour recevoir ses bénédictions, avaient l'odeur du Gan Eden, qui est appelée dans la kabbale : "un verger de pommiers" (chakal tapou'hin).

Le Zohar affirme que cet épisode se reproduit à chaque Roch Hachana.
Its'hak représente l'attribut de justice, et il demande à Essav, l'incarnation du mal, de lui amener des plats délicieux.
L'ange de Essav veut apporter les paquets de fautes que les juifs ont pu faire.
Cependant, Hachem ne désire que les mitsvot des juifs, laissant à Essav ce qu'il a amené.

"De la même façon qu'un homme se comporte (avec son prochain), le Ciel se comportera avec lui"

[guémara Sotah 8b]

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-> "Celui qui juge son prochain avec bienveillance sera jugé, lui-même (par le Ciel) avec bienveillance"
[guémara Shabbath 127b]

->"Celui qui juge son prochain avec indulgence amène le Shalom"
[Rachi - guémara 127b]

-> "Celui qui a pitié des créatures, le Ciel le prendra en pitié, mais celui qui n'a aucune pitié des créatures ne doit attendre du Ciel aucune pitié"
[guémara Shabbath 151b]

-> "Aussi longtemps qu'un homme est cruel dans sa nature, Hachem se comporte de même avec lui, car Il n'est miséricordieux qu'envers ceux qui sont miséricordieux (avec autrui)"
[Or ha'Haïm haKadoch - Dévarim 13,18]

-> "Celui qui bouche ses oreilles devant les supplications du pauvre implorera à son tour, mais ne sera pas exaucé (par le Ciel)"
[Michlé 21,13]

-> "Celui qui se montre indulgent (envers autrui) verra un jugement indulgent (à Roch Hachana) sur tous ses péchés"
[guémara Roch Hachana 17a]

Rachi commente "celui qui se montre indulgent" (Roch Hachana 17a) par :
"celui qui ne se montre pas intransigeant, qui renonce à se venger mesure pour mesure de ceux qui l'ont offensé (ou lui ont fait du mal) et qui laisse passer et oublie".

La guémara (Roch Hachana 17a) rapporte l'histoire de rav Houna ben rav Yéhochoua, qui était sur son lit de mort.
Rav Papa est venu lui rendre visite, et il a alors compris que son âme était déjà retournée à Hachem.
Rav Papa a demandé de préparer les funérailles de rav Houna.
Cependant, peu après, rav Houna a repris connaissance et s'est senti mieux.
Il a répondu à leur interrogation : "En réalité, j'étais mort. Cependant, Hachem a dit à la Cour céleste que puisque j'ai toujours cédé durant ma vie, Il me donne maintenant des années supplémentaires à ma vie."

=> Sur le moment, il est très dur de céder. Il est intéressant de se rappeler alors la récompense exceptionnelle qui en découle.

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"Juge ton semblable équitablement" (Kédochim 19,15)

+ "Juge tout homme favorablement" (Pirké Avot 1,6)

-> Le Baal Chem Tov disait à ce sujet :
Est-ce que toute personne se doit d'être un juge?
Qui est-ce qui l'a nommé et lui a donné sa sémi'ha (son autorisation de juger)?

La réponse est que : Oui, elle est un juge : en jugeant son prochain favorablement, elle est en train de se juger elle-même!

=> Lorsque j'émets un avis sur une autre personne, c'est sur moi-même que j'émets cet avis.
Ainsi, quel intérêt ai-je à me "flinguer"?

Le rav Yaakov Galinsky disait que si D. regarde avec rigueur nos bonnes actions : Est-ce que toutes les halakhot sont respectées en détail? Est-ce que la kavana est adéquate? Est-ce qu'il y avait suffisamment de joie et d'entrain? ...
Ainsi, si D. exige la perfection totale, combien aurions-nous encore de mérites pour nous défendre?
Nous serions même sûrement appelés racha ...

A l'inverse, si durant notre vie nous avons jugés autrui favorablement, alors D. en fera de même : atténuant l'impact des avérot, et au contraire, agrandissant le mérite de nos mitsvot.

=> Juger autrui favorablement, agir avec son prochain de façon miséricordieuse, ... n'est pas un luxe dont nous pouvons nous passer!!

Aime ton prochain comme toi-même = l'autre est toi-même, dans le sens où ta façon d'agir à son égard, va déterminer la façon dont D. va se comporter avec toi.

=> Combien devons-nous avoir à cœur et être vigilant au bien-être, à notre amour de l'autre.

"Lorsque nous récitons les Séli'hot, nous sommes accompagnés par tous les tsadikim qui ont récité ces exaltantes prières."

[Rav Tsvi Méir Silverberg - Si'hot hischazkous
au nom du Maharal et du 'Hatam Sofer]

=> Dès que nous commençons à réciter les Séli'hot, imaginons que tous nos ancêtres, tous nos tsadikim, ... vident leur cœur à D., en même temps que nous.
(Oh! Grand-grand-papa est là, Oh! Moché Rabbénou est également présent avec nous, ....)
C'est une pensée qui est très forte, c'est un moment impressionnant de grandeur, d'union nationale, auquelle nous avons la chance de pouvoir y participer!!

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+ Qui est l'auteur des Séli'hot?

La 1ere Séli'ha remonte à l'époque de Moché rabbénou.

Dans la paracha Ki Tissa (34,6), faisant suite à la faute du veau d'or, D. Lui-même a dit : "Hachem, Hachem, El ra'houm vé'Hanoun" (Hachem, Hachem, D. compatissant et bienveillant).
Cette fameuse phrase est au centre des Seli'hot, et est mieux connue sous le nom des 13 Attributs de miséricorde.

Le Tana déBé Eliyahou (23), nous dit que le roi David a prévu la destruction du Temple, et a envisagé la fin des sacrifices.
David voulut alors savoir comment les juifs pourraient expier leurs fautes sans le Temple et les sacrifices.
D. a répondit à David que pendant les périodes de tristesse, d'affliction, les juifs doivent se réunir tous ensemble devant Lui, et réciter les Séli'hot, et Il leur répondra.

En fait, Rabbi Yo'hanan enseigne que cette pratique a été enseignée à Moché, par D. Lui-même.
Hachem se révéla à Moché "enveloppé dans un Talith", et lui a montré le déroulement de cette prière.

=> Le fait de se rassembler, de prier et de demander la miséricorde divine, lors des Séli'hot, est une pratique enseignée par D. lui-même.

=> On ne doit pas les prendre à la légère (sans que cela ne se fasse au détriment de mitsvot obligatoires : comme en abrégeant la prière qui suit, comme le fait de voler son employeur en étant fatigué, en s'énervant facilement, en réveillant ses proches tôt le matin, ...).

"Le mois d'Elloul doit nous servir de mézouza dans le temps"

[Rav Yéchiel Spéro]

Lorsque nous rentrons dans une pièce, la mézouza nous invite à nous arrêter et à réfléchir au but de notre vie.

-> Le Maharal (Tiféret Israël - 22) nous dit que la mézouza a pour objectif de fixer en nous la Torah d'Hachem.

-> Le Rambam (Hilkhot Mézouza 6,13) enseigne que le but de la mézouza est d'amener chaque personne à sortir de son sommeil (spirituel) et de ses erreurs, qui proviennent du fait que l'on se préoccupe de choses vaines.

D'ailleurs, c'est très similaire aux paroles du Rambam sur l'objectif du Shofar (Hilkhot Téchouva 3,4), qui est de : "Réveillez-vous, Réveillez-vous, dormeurs, de votre sommeil"

=> A l'image d'une mézouza, le mois d'Elloul est un moment nous obligeant à sortir de notre routine, à nous arrêter et à réfléchir : Où en suis-je dans ma vie? En toute honnêteté, quelle est la direction que je souhaite lui donner?

Tichri, le mois de la nouvelle année, est béni par D. Lui-même, lors du Shabbat de Bénédiction, le dernier Shabbat du mois d’Elloul qui le précède. Ceci donne la force au peuple d’Israël de bénir les autres mois, onze fois dans l’année.
[Baal Chem Tov]

Bénéficier du jugement collectif

+ Bénéficier du jugement communautaire (klal) :

-> Le Tour écrit que nous devons nous couper les cheveux et nous baigner le jour de Roch Hachana parce que nous avons foi en la bonté d'Hachem qu'il nous jugera favorablement.
D'autre part, le Choul'han Aroukh dit que nous devrions jeûner la veille de Roch Hachana.

=> Il semble y avoir une incohérence évidente dans la manière dont on nous enseigne à aborder le jour du jugement. Devrions-nous être confiants dans le fait que nous serons jugés méritants, ou devrions-nous être effrayés par l'issue du jugement?

-> Le rav Eliyahou Lopian (Maaré'hét haTéchouva) cite l'Alter de Kelm qui dit que nous sommes confiants en ce qui concerne le jugement communautaire (du klal), mais nous devons jeûner et craindre le jugement de l'individu.
Si les individus qui composent le peuple juif (klal Israël) ont des raisons de craindre leur jugement personnel, pourquoi le jugement communautaire devrait-il donner à chaque personne une meilleure chance d'en sortir victorieuse?
La somme totale n'est-elle pas aussi grande que le cumul de ses parties? En quoi cela aide-t-il les individus à être jugés ensemble en tant que nation?

Le rav Lopian répond que le'Alter de Kelm voulait dire que le jugement concernant le grand public n'est pas simplement un jugement de plusieurs individus en tant que groupe ; il s'agit plutôt d'un jugement qui est qualitativement différent. La compassion d'Hachem se manifeste plus facilement lorsqu'il s'agit de juger la communauté.

Le rav Lopian explique que le Tour susmentionné parle du jugement communautaire. Nous devrions nous sentir confiants à l'égard de ce jugement, car il est moins rigoureux.
Le jeûne avant Rosh Hachana concerne le jugement individuel.

[Le Tour susmentionné cite un midrach qui affirme que la joie que nous devons ressentir avant Roch Hachana découle de la confiance du peuple juif dans le fait que "Hachem yaassé la'hem ness" (Hachem fera pour eux un miracle).
Le mot "la'hem" semble indiquer que le jugement qui permet d'être méritant de manière miraculeuse est le jugement communautaire. Lorsque nous sommes jugés en tant que membres d'un klal, nous pouvons mériter un jugement miraculeux.
(on trouve un exemple à cela dans le fait de prier avec la communauté (minyan), où nos prières montent facilement (noyées dans la masse), tandis que pour une prière individuelle on va examiner si la personne a de la kavana, si elle est méritante, ...). Hachem est tellement content de voir ses enfants unis qu'Il est beaucoup plus large, miraculeux, dans sa façon de déverser ses bénédictions, de juger, ... ]

=> Comment pouvons-nous mériter de faire partie de ce jugement communautaire?
Le rav Lopian dit que nous devons nous concentrer sur les autres, penser et agir comme des membres d'une même famille. Plus une personne aide les autres, plus elle fait partie du klal, suscitant ainsi la compassion du Ciel et donnant lieu à un jugement complètement différent.

-> Cette explication du rav Eliyahou Lopian sur les paroles du Alter de Kelm peut être mieux comprise grâce à la réflexion supplémentaire suivante de rav Lopian (Lev Eliyahou - Haazinou).
Nous savons qu'Hachem est un "Kel émouna" (un D. de vérité) (Haazinou 32,4). Pourquoi, alors, la Torah doit-elle ajouter juste après qu'Hachem est "én avel" (jamais inique)?
S'Il est totalement vrai, cela ne signifie-t-il pas qu'Il n'est pas injuste?

Le rav Lopian répond qu'Hachem ne juge pas comme le fait un tribunal classique, en infligeant une punition strictement basée sur les actions de la personne.
Le jugement d'Hachem est une décision globale qui est prise en tenant compte de tous les résultats possibles du verdict. L'expression "Il ne fait rien d'injuste" laisse présager qu'Hachem n'appliquera pas un décret s'il affecte injustement quelqu'un d'autre par la suite.

-> En gardant cela à l'esprit, nous pouvons maintenant comprendre pourquoi le fait de tendre la main et d'aider les autres peut inclure quelqu'un dans le jugement communautaire miséricordieux.
En étant une personne sur laquelle les autres comptent, de nombreuses personnes sont affectées si cette personne n'est plus là. Hachem ne causera pas d'inconfort ni de douleur aux autres en les privant de cette personne.

Le jour de Yom Kippour, le rav 'Haïm Chmoulévitz parlait de la nécessité de tendre la main aux juifs non religieux et de prier pour leur bien-être spirituel.

Avant la prière de Neïla, le rav Yossef Shalom Eliyachiv (Divré Aggada - Yamim Noraïm) s'adressait à sa communauté, disant qu'ils devaient tous prier pour tous les juifs en captivité qui n'ont pas la capacité de prier, ainsi que de prier pour ceux qui sont capturés au sens spirituel, c'est-à-dire ceux qui ne sont pas observants de la Torah.

[le rav Chmoulévitz et le rav Eliyachiv appelaient les gens à devenir plus communautaires et plus attentionnés en aidant spirituellement les autres (ex: en priant pour le bien être spirituel et matériel), en ce jour de Kippour.
Puisque l'on devient plus nécessaire autour de soi, alors Hachem nous juge donc plus favorablement dans le cadre du jugement collectif, et l'on peut prétendre à obtenir davantage de belles choses d'Hachem.]

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-> Le rav Yonathan Eibshitz (Yaarot Dvach 1,11) se lamente sur sa vie et sur le jour du jugement qui approche.
Il dit que peut-être, en raison du mérite qu'il a toujours eu de dire aux gens qu'ils devraient se repentir, Hachem aura de la compassion pour lui.

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-> L'Alter de Kelm dit : "Même les plus grand des anges (mala'him) ne peuvent résister au jugement d'Hachem, comme nous le disons : "à Tes yeux, ils ne sont pas jugés comme étant dignes" (ki lo yizkou béné'ha badin).
Si cela est vrai pour les anges, que pouvons-nous dire de nous-mêmes ?

L'Alter de Kelm répond : "Chaque personne en soi est en effet en grand danger. Mais le tsibour (communauté juive) a une garantie. Le tsibour survivra toujours. Si une personne fait partie du tsibour, elle a aussi cette garantie".
À Kelm, pour sensibiliser tout le monde à cette idée, un panneau a été accroché au mur qui disait : "Il n'y a pas de roi sans sujets". Si vous faites partie du tsibour, vous faites partie du royaume d'Hachem, et le royaume d'Hachem est assuré de survivre.
[...]

S'il y a un énorme beit midrach avec un millier de personnes à l'intérieur, ce n'est toujours pas un tsibour. Le simple fait d'avoir beaucoup de gens ensemble, mais sans s'aimer les uns les autres et sans être liés les uns aux autres, n'est pas un tsibour.
Par nature, une personne est occupée, toute la journée et toute la nuit, à ne penser qu'à elle-même. Un millier de personnes, dont chacune ne pense qu'à elle-même, n'est pas considéré comme un tsibour !
[...]

Même le plus haut ange ne peut pas accepter la Royauté d'Hachem tout seul.
Les anges doivent le faire en tant que groupe, comme nous le disons dans notre prière (Birkot Kriat Shéma) : "Tous avec amour, tous avec clarté ... avec sainteté ... tous, comme un seul homme, répondent et disent" (koulam ahouvim, koulam bérourim ... koulam kéé'had onim véomrim).
Ils sont tous ensemble, avec amour les uns pour les autres. S'il n'y a pas d'unité, s'il n'y a pas de lien et d'amour, il n'est pas possible d'accepter la Royauté d'Hachem.
[...]

Lorsqu'une personne vit dans son propre petit monde (autour de son nombril), il n'y a pas d'autres personnes dans sa vie ...
Une personne peut vivre toute sa vie, 70 ans, et ne jamais rencontrer quelqu'un d'autre, ne serait-ce qu'une fois.
Si une personne ne travaille pas sur le 'hessed, en remarquant les autres personnes, en pensant à elles et en cherchant à les aider, alors elle est toujours dans son propre petit monde et ne fait pas partie du tsibour.
[...]

Il est impossible de passer à travers le jugement (le din), sans un tsibour et sans le mérite de la communauté.
Mais une personne ne pense pas naturellement aux autres [mais plutôt à elle-même], ni ne se sent pas concernée et se soucie des autres ...
Ce n'est que lorsqu'une personne commence à penser aux autres et à les aider qu'elle est "vient se purifier" (ba létaher). Et alors, du Ciel on l'aide (messayin oto).
[...]

On a demandé à l'Alter de Kelm : "Comment pouvons-nous nous éloigner de l'égocentrisme?"
Il a répondu : "Occupez-vous du tsibour et pensez à eux. Lorsque vous faites cela, lorsque vous vous préoccupez du tsibour, que vous vous occupez d'eux et que vous pensez à eux, vous devenez une partie des tsibour."
[...]

L'Alter de Kelm dit que lorsqu'une personne s'occupe du tsibour mais pense à elle-même, c'est comme si elle adorait l'avoda zara.
[...]

L'Alter de Kelm dit également qu'être utile pour le bien du tsibour (commuantué) présente 2 avantages : cela nous empêchera d'être occupé à penser à soi-même, et le mérite du tsibour sera un mérite et une délivrance (yéchoua) pour nous.

[rav Nathan Wachtfogel - Léket Réchimot]