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‘Hanoucca & la Ménora …

+++ ‘Hanoucca & la Ménora …

+ Dans la Guémara Shabbath (22b), il est écrit :
" D. a-t-Il besoin de la lumière de la Ménorah ?
Les enfants d’Israël ne voyagèrent-ils pas dans le désert pendant 40 ans guidés uniquement par Sa lumière ?

La Ménorah témoigne au monde entier du fait que la Présence divine réside sur le peuple juif."

+ Le Midrach Bamidbar Rabba (15 : 5) de dire sur le verset : "Car c’est Toi qui fait briller ma lumière" (Téhilim 18,29) :
" D. dit à Israël : "Ce n’est pas parce que J’ai besoin de votre service, mais afin que vous M’éclairiez de la même manière que Je vous ai éclairé.
Dans quel but ?

Afin que vous vous éleviez dans l’estime des nations qui diront : "Voyez comment Israël L’éclaire, Lui qui éclaire le monde !"

+ La guémara Kétouvot (111b) : "Tous ceux qui utilisent la lumière de la Torah – la lumière de la Torah les anime."

+ La guémara (Shabbath 21b) : "La raison de [l’opinion de] l’école de Beth Hillel [allumer une bougie supplémentaire chaque jour] est que nous cherchons à élever notre niveau de sainteté [par un processus continu] et non à le réduire. "

+ Le midrach Béréchit Rabba (3 : 5) : " Rabbi Simon disait : Le mot ‘lumière’ est écrit cinq fois [dans le 1er paragraphe de la Torah] correspondant aux cinq livres de la Torah. "

+ Une allusion à la symbolique de la Ménorah est citée par nos Sages dans la guémara : "Celui qui souhaite acquérir la sagesse doit se tourner vers [la Ménorah] qui se trouvait dans la partie sud du Temple" (Baba Batra 25a).
== La Ménorah est associée au concept de sagesse et la sagesse descend sur le monde à travers les enseignements des Sages de la Torah ...

‘Hanoucca & la gratitude …

+++ ‘Hanoucca & la gratitude …

+ Rachi sur la guémara Shabbath (24a) dit : " ‘Hanoucca n’a été instauré que pour la gratitude."

+ Les prières de la fête reflètent bien cela.
Ainsi :
-> Dans la prière de Al haNissim, nous débutons en disant :
"Et [nous Te remercions] pour les miracles, pour le salut, pour les exploits, pour les délivrances et pour les prodiges que Tu as accomplis pour nos ancêtres en leur temps, à cette époque-ci… "

-> Lors de l’allumage des bougies, nous disons (haNérot haLalou) :
" Ces lumières, nous les allumons en commémoration des miracles, du salut, des exploits, des délivrances et des prodiges que Tu as procurés à nos ancêtres, en leur temps, à cette époque-ci, par l’intermédiaire de Tes saints Cohanim."

Pourquoi les remerciements et les louanges sont-ils si fondamentaux à ‘Hanoucca ?

Le Rabbi ‘Haïm Friedlander (Sifté ‘Haïm – vol.2) d’écrire :
" Le mot hoda‘a, signifiant remerciements, peut être compris de deux manières : reconnaître la vérité et remercier.

Ces 2 aspects sont liés : l’Homme, qui reçoit la vie, la santé, la subsistance, et la satisfaction de tous ses autres besoins doit reconnaître que tout ce qu’il a est en vérité un cadeau de D.

Ceci est très difficile pour l’homme, car il croit avoir les choses en main et pense souvent que "c’est ma force et la puissance de ma main qui m’amènent la victoire." (Ko’hi véotsi yadi …)

Même lorsque l’homme réfléchit et réalise que c’est D. qui lui donne la force de réussir [ou à des moments où il ne peut attribuer ses réussites à ses propres talents ou à ses aptitudes], il pense néanmoins que même si D. la lui a donnée, il le mérite de par ses bonnes actions.
Ou que de même que les autres reçoivent tout, pourquoi devrait-il être différent d’eux ?
C’est la raison pour laquelle il considère qu’il ne doit pas être redevable à D. et le remercier.

=> L’homme doit donc travailler avec ardeur et ancrer en son âme la vérité consistant à reconnaître, admettre et être reconnaissant pour tout ce qu’il a, car il le reçoit de D. comme une bonté gratuite ; il s’élèvera ainsi et sera à même de remercier D.

C’est là toute l’essence de la récitation de ‘Al HaNissim : réfléchir et admettre véritablement que les victoires venaient de D., et non de la puissance des Hasmonéens, ainsi que remercier et louer D. pour le bien qu’Il nous a fait. "

Définition de l’exil …

+++ Définition de l’exil …

+ Le Rabbi ‘Haïm Friedlander (Sifté ‘Haïm, Vol. II) de dire :
"Le terme "exil" ne se rapporte pas uniquement aux époques où les Juifs étaient exilés de la terre d’Israël …

L’ "exil" est principalement l’absence de la Présence divine (ché’hina), lorsque le lien spirituel entre D. et le peuple juif est affaibli ou coupé.

Cela arrive lorsque des non-Juifs dominent spirituellement les Juifs, et que ces derniers sont influencés par leur culture et se comportent selon la façon de vivre des non-Juifs."

+ Concernant l’exil Grec, Rabbi Chlomo Wolbe (Alei Chour – vol.2) a écrit :
" Non seulement les Grecs émirent de nombreux décrets contre les Juifs afin de leur faire oublier la Torah et d’amener les ténèbres sur eux, mais ils voulaient aussi les empêcher d’observer les lois de D. et leur retirer leur statut de peuple élu afin qu’ils soient "libres" et s’assimilent."

=> De nos jours, où l’on peut se sentir libre, le fait de vivre/se comporter comme les non-juifs est une malédiction caractéristique de l’exil …

Le lien entre les Grecs et le peuple juif …

+ Le lien entre les Grecs et le peuple juif ... (1ere partie)

La relation entre l’ascendance grecque et juive est inscrite dans la Torah, remontant à Noa’h et ses fils.

Tandis que Avraham et le peuple juif sont descendants de l’un des fils de Noa’h, du nom de Chèm, les Grecs sont descendants d’un autre fils, Yéfèt.
En effet, il est écrit : « Les fils de Yéfèt furent Gomer, Magog, Madaï, Yavan (=> la Grèce), Touval, Mechekh et Tiras. » (Béréchit 10,2 )

Regardons de plus près ce lien dans la Torah (Béréchit 9,18-27) :
"Les fils de Noa’h qui sortirent de l'arche furent Chèm, ‘Ham et Yéfèt ; et ‘Ham était le père de Canaan.
Ce sont là les trois fils de Noa’h par lesquels toute la terre fut peuplée.
Noa’h, d'abord cultivateur, planta une vigne. Il but de son vin et s'enivra, et se mit nu dans sa tente.

‘Ham, père de Canaan, vit la nudité de son père, et alla dehors l'annoncer à ses deux frères.
Chèm et Yéfèt prirent une couverture, la déployèrent sur leurs épaules, et, marchant à reculons, couvrirent la nudité de leur père, mais ne la virent point, leur visage étant retourné.

Noa’h, réveillé de son ivresse, connut ce que lui avait fait son plus jeune fils, et il dit : "Maudit soit Canaan ! Qu'il soit l'esclave des esclaves de ses frères!"
Il ajouta : "Soit béni l'Éternel, divinité de Chèm et que Canaan soit leur esclave, que D. agrandisse Yéfèt! Qu'il réside dans les tentes de Chèm et que Canaan soit leur esclave !"

==>Le lien entre Chèm (donc le peuple juif) et Yéfèt (donc les Grecs) réside dans le fait qu’ils s’unirent pour couvrir leur père.

Noa'h les a bénit les 2, et la guémara (Méguila 8b-9b) en tire un fait intéressant :

"Rav Chimon ben Gamliel disait : "La seule langue [à part l’hébreu] dans laquelle on peut écrire [la Torah, les Prophètes et les Hagiographes] est le grec."

Les Grecs ont effectivement étaient les 1ers à demander la traduction de la Torah dans leur propre langue (au 3e siècle avant), comme il est écrit (guémara Méguila 9a) :

"Le roi Ptolémée rassembla une fois soixante-douze Anciens.
Il les plaça dans soixante-douze pièces, chacun séparément, sans leur révéler la raison de leur convocation. Il rentra dans la chambre de chacun et dit : "Ecrivez pour moi la Torah de Moché, votre Maître". "

Le Maharal (dans Ner Mitsva) dit à propos de cette guémara :
"La caractéristique principale de la nation grecque était la soif de sagesse …
C’est la raison pour laquelle ils demandèrent aux Sages de leur traduire la Torah ...
Et c’est une preuve qu’ils étaient plus enclins à la sagesse que toute autre nation."

+ Le lien entre les Grecs et le peuple juif ... (2e partie)

Comme on l’a vu précédement, Noa’h a eu 3 enfants : Chèm (de lui viendra le peuple juif), Yéfèt (à l’origine des Grecs) et ‘Ham.

Nous allons voir d’abord que les juifs et les Grecs ont une mission commune, et ensuite, nous verrons quelles en sont les différences.

1°/ Les Juifs et les Grecs partagent la même mission consistant à éduquer l’humanité au-delà de son animalité.

Le Rabbi Samson Raphaël Hirsch a écrit (dans sa comparaison entre la culture de Yavan & celle d’Israël) :

" Yéfèt a embelli le monde d’un point de vue esthétique tandis que Chem l’a éclairé au point de vue éthico-moral …
Yéfèt prépare le terrain pour la mission de Chem.
Dans un 1er temps, il laisse une personne absorber les concepts de beau et de bien, dans l’esprit grec ; par la suite, il la laisse s’imprégner de ce qui est encore plus beau, plus élevé et plus harmonieux – le divin. […]

Jusqu’à l’apparition des Grecs, l’esprit et les sentiments humains ne se développaient que sous l’influence du besoin ou des évènements de la vie. L’homme ne trouvait aucune opportunité de développer le respect du soi ; la peur était la seule motivation et l’unique moyen de surmonter ses désirs, mais par nature, l’Homme restait mesquin, cruel, étroit d’esprit et esclave.

La culture grecque éveilla le désir de logique et d’instruction, une aspiration aux grandes idées et l’ouverture à la vie spirituelle à travers la contemplation de l’essence harmonieuse et belle des choses, et par le biais du contrôle de ses désirs irrépressibles, c’est ainsi que la culture de la Grèce développa en l’Homme le sentiment de respect du soi.
Il peut éveiller la confiance en soi et faire prendre conscience à l’individu de sa responsabilité face à la conduite de sa vie… en résumé, l’esprit de la Grèce libéra l’Homme des chaines qui le liaient, l’éclaira de la culture, embellit son esprit et l’emplit de joie de vivre.

L’esprit de l’instruction qui émanait de Grèce, à l’état brut, ne constitua jamais un danger pour les voies pures d’Israël, dans la mesure où Israël le considère comme un facteur contribuant à la réalisation de sa propre destinée ; à savoir, l’instruction de l’Homme et son progrès. "

2°/ Comment se différencient ces 2 cultures, qui ont un tronc commun ?

Tandis que les Juifs appréciaient la passion qu’avaient les Grecs pour la sagesse, ils reconnaissaient également le danger qui lui était inhérent.
Le contrôle de l’esprit est certes préférable à celui du corps, mais le judaïsme a foi en quelque chose de plus élevé : l’âme.

+ Le lien entre les Grecs et le peuple juif ... (3e partie)

2°/ Comment se différencient ces 2 cultures, qui ont un tronc commun ?

Tandis que les Juifs appréciaient la passion qu’avaient les Grecs pour la sagesse, ils reconnaissaient également le danger qui lui était inhérent.
Le contrôle de l’esprit est certes préférable à celui du corps, mais le judaïsme a foi en quelque chose de plus élevé : l’âme.

-> Le Rabbi ‘Haïm Friedlander (Sifté ‘Haïm – vol.2) d’écrire :
" Le développement de la philosophie, de la science et de la culture et leurs diffusions, des Romains aux grands empires qui s’ensuivirent, y compris les nations arabes, tous se sont fondés sur la sagesse grecque – elle reste la base de la culture et de la science d’aujourd’hui.

Néanmoins, les Sages définirent cette vision du monde comme "obscurité".
[... ] Les Grecs étant tellement savants, leur objectif était de rivaliser avec la sagesse de la Torah et la nation de la Torah.

Le Maharal explique : " Les Grecs voulaient détruire la relation spéciale qui existe entre les Juifs et la Torah, selon le principe qu’une nation puissante est jalouse d’une autre nation puissante, et désiraient, par conséquent, les déposséder de leur Torah."
En fait, les Grecs, plus intelligents que les autres peuples, voyaient particulièrement le peuple juif comme une menace pour leur grandeur.
Leur but était de traduire la Torah en grec et de transformer le judaïsme en une sous-culture grecque. […]

La sagesse grecque est la sagesse de l’intellect humain, qui se préoccupa beaucoup des sciences ; ils approfondirent les lois de la nature et devinrent savants en la matière afin de régner sur la nature.
Plus les lois de la nature sont connues de l’homme, plus il a de possibilités de les utiliser.
Celui qui est maître de la nature devient maître du monde et de ses habitants.
Ceci constitue toute l’aspiration de l’Homme dans toutes les générations – étendre toujours plus sa domination.

Bien que l’homme ait le droit d’utiliser la nature pour ses besoins, cela lui est interdit s’il en vient à penser qu’il peut compter sur sa compréhension et ses prouesses seules, sans que soit nécessaire la bonté de D., ce qui le conduit à rompre son lien avec D. et à l’oublier.
Une telle vision du monde contredit totalement la conception des Juifs et des enseignements de la Torah, qui maintiennent que le but de toute la Création, et de la nature, est qu’elle soit soumise à l’accomplissement de la volonté de D.
Ceci constituait l’essentiel du conflit entre la Grèce et le peuple juif.

[Tandis que la sagesse grecque construit sa philosophie en se basant sur les leçons de la nature, la sagesse juive a pour origine le don de la Torah.]

La sainte Torah est la révélation de D. à la nation juive, à laquelle Il donna l’aptitude de parfaire l’homme. […]
Le but de la Torah n’est pas de rendre une personne plus intelligente, mais l’homme peut, par son biais, se développer moralement et s’éduquer à atteindre la perfection.
Toute sagesse qui n’améliore pas l’Homme n’est pas considérée comme telle.

Les nations du monde ne méritèrent pas une révélation divine de la Torah. Par conséquent, leur quête de savoir a pour seul objectif l’acquisition de la sagesse et n’éduque pas l’homme à perfectionner son être.
Ils pensent aussi que le but du savoir est de faire avancer l’homme, c’est-à-dire que par sa sagesse l’homme dominera la nature et la soumettra à ses besoins de la manière la plus efficace.
Cependant, cette sagesse ne bonifie ni n’améliore l’Homme."

-> Le Ramban (Vayikra 16,8) d’écrire :
" Les scientifiques suivent le Grec [ =Aristote] qui refusait tout ce qui ne tombe sous les sens et qui, l’esprit enflé par l’orgueil, alla même jusqu’à penser avec ses misérables élèves, que tout ce que son esprit n’aurait pas compris ne saurait être vrai."

-> Le Rabbi Yitzchak Berkovits a dit :
" La Grèce a déconsidéré l’être humain !
Ils limitèrent les aptitudes et les talents de l’être humain à ce que l’homme peut comprendre.
Il n’en n’est pas ainsi du judaïsme.

Nous soutenons que nous pouvons accomplir plus que ce que nous comprenons – nous pouvons atteindre des mondes dont nous ne savons rien.

Qu’est-ce que la sagesse grecque ?
Le culte de l’esprit humain, du corps, du sens de l’esthétique et des valeurs qui parlent à l’être humain.

De quel aspect distinctif D. dota-t-il l’Homme ?
La Kédoucha – sainteté – il n’y a rien de plus puissant, rien de plus beau, rien de plus profond.
A travers la kédoucha nous touchons des mondes, transcendant l’existence physique par nos propres actions et intentions.

==> L’univers est bien plus grand que ce qu’en pensait la Grèce. "

 

Pourquoi pas de Méguilat ‘Hanoucca?

+ Pourquoi pas de Méguilat 'Hanoucca?

-> Le séfer Kovetz Si'hot, cite le Beit Avraham de Slonim, qui dit que le rav Lévi Its'hak de Berditchev demande pourquoi n'y a-t-il pas de "Méguilat 'Hanoucca", comme c'est le cas à Pourim.

Il répond que bien que la victoire sur les grecs ait été remportée par les 'Hachmonaïm, elle est clairement venue d'Hachem, car ils n'auraient pas pu gagner par eux-mêmes. Ils craignaient que s'ils relataient la victoire dans une méguila, les gens pourraient la lire et dire que leur armée avait gagné la guerre.
C'est pourquoi ils (les 'Hachmonaïm) n'en ont pas écrit afin que personne ne pense que l'homme peut faire la guerre tout seul et qu'il ne peut être victorieux qu'avec l'aide d'Hachem.

Al haNissim – comme un père et son fils

+ Al haNissim - comme un père et son fils :

-> Le rav Its'hak de Vorka demande pourquoi le nom d'Hachem "Havaya" (יהוה) n'est pas mentionné une seule fois dans la prière de "Al haNissim".

Il répond en notant que la raison pour laquelle le nom de Moché n'est jamais mentionné dans la paracha Tétsavé est qu'après tous les grands miracles qu'il a vécus, Moché est devenu exceptionnellement proche d'Hachem. Il est devenu si proche de Lui qu'Hachem n'a plus eu besoin de l'appeler par son nom. Au contraire, il l'a simplement appelé "tu/toi", comme un père le fait pour son fils.

De même, après tous les miracles qui se sont produits au cours de l'histoire de 'Hanoucca, le peuple juif est devenu extrêmement proche, comme un fils pour Hachem, et par conséquent, a été en mesure de se référer à Lui simplement comme "toi" (ata).

La toupie

+ La toupie :

-> Le séfer Ner Israël écrit que le rav Israël de Chortkov a raconté lors de l'une des nuits de 'Hanoucca qu'il se souvenait que lorsqu'il était jeune, son père, le rav David Moché de Chortkov, lui avait un jour donné une toupie pour qu'il joue avec.
Il lui avait dit : "Joue avec cette toupie et fais [ainsi] tourner tout ce qui t'oppresse [les éloignant de toi]".

Les grecs voulaient que l’on poursuive nos désirs matériels

+ Les grecs voulaient que l'on poursuive nos désirs matériels :

-> Nos Sages (midrach Béréchit rabba 2,4) disent que les Yévanim (grecs) ont décrété que les juifs devaient écrire "sur les cornes des bœufs" que "nous n'avons pas de part dans le D. d'Israël".

-> Le rav Yaakov Israël de Charkas explique qu'ils voulaient détruire la avodat Hachem que les juifs ont même à travers des objets terrestres. Nous sommes capables de servir Hachem même à travers des objets physiques. Les grecs voulaient mettre un terme à cela et nous ont fait écrire que "nous", c'est-à-dire nos vies terrestres, "n'ont pas de part en Hachem".
Ils voulaient que nous déclarions que nous ne mélangerions pas les choses terrestres/matérielles à notre service d'Hachem et que ces choses ne devraient être utilisées que pour les désirs physiques.

 "Le mal n'est que l'absence de bien.
Il n'a pas d'existence propre et se dissipe à la lumière du bien."
(Rabbi Menahem Schneerson)

En ce lendemain de 'Hanoucca, n'oublions pas de garder allumé notre bougie intérieure (notre âme), même et surtout, quand le vent de la vie souffle fort pour qu'elle s’éteigne.

N'oublions pas de faire rayonner notre visage à toute personne autour de nous, même et surtout, à celles que nous apprécions moins, et lorsque nous sommes dans une situation pas très joyeuse.

Par une flamme personnelle vive et pure, amenons de la lumière à ce monde bien sombre.
Soyons exemplaires, soyons juifs!!!

‘Hanoucca & Ménora

+ Quelques dvar Torah sur 'Hanoucca - La Ménora :

1°/ "Quand tu allumeras les bougies vers la face de la Ménora ..." (Bamidbar 8;2)

Selon la 'hala'ha (Rambam dans son Be'at Hamiqdach 9:7): "had'laka késhéra bézar" = même un non Cohen peut allumer les bougies, si la Ménora a été déplacée à l'extérieur.
Cependant, la préparation des mèches ne peut être faite que par un Cohen.
[D'ailleurs, Rachi sur ce verset dit uniquement 'oumétiv' (= préparé par le Cohen), sans ajouter : 'oumadlik' (= allumé par le Cohen).]

Le roi Salomon a dit (Michlé 20;27) : "ner Hachem, nichmat adam" (=L'âme de l'homme est une bougie de D.).

Chaque juif doit veiller à faire briller sa bougie intérieure (son âme) et s'assurer que celle d'autrui est aussi allumée.
Cela s'accomplit en étudiant la Torah, faisant des mitsvot, en étant une source d'inspiration/d'exemple.

Une bougie allumée, peut allumer une infinité de mèches éteintes, et ce, sans perdre de sa superbe!!

Ainsi, on peut comprendre :
- "had'laka késhéra bézar" (même un non Cohen peut allumer les bougies) === tout le monde doit allumer la flamme de son âme, ainsi que celle des autres juifs ;
- MAIS seulement un vrai Cohen (= une personne parmi les sages reconnus à la tête des juifs) peut préparer les mèches
=== avoir le pouvoir de déterminer/fixer le chemin authentique/réel de la Torah (et les autres devront rester purs/fidèles à ses décisions).

2°/ Il est écrit dans la Torah concernant :
- la Ménora = "Et ceci est l'ouvrage de la Ménora : en or battu (mikcha) ..." (Bamidbar 8;4)
- les 2 trompettes = "Fais pour toi 5 trompettes en argent, fais-les [en argent] battu (mikcha) ..." (Bamidbar 10:2)
- les 2 chérubins présents au-dessus de l'Arche = "Tu feras 2 Chérubins en or battu (mikcha) ..." (Chémot 25:18)

Pourquoi ces 3 éléments ont tous été 'battus/martelés' (=mikcha)?

Le mot 'mikcha' a pour origine le mot 'kacha' (difficile).
Battre/marteler une pièce de métal est un acte difficile et laborieux.

- Les Chérubins représentaient des enfants (cf. Rashi sur le verset - Chémot 25;18).
Élever des enfants, faire qu'ils restent solidement accrochés/attachés à l'Arche sainte = à la Torah, n'est pas une chose facile à réaliser.

- La Ménora représente la Torah et les mitsvot, comme il est écrit : "car une mitsva est une bougie, et la Torah est la lumière" (Miché 6:23).
Etudier la Torah, pratiquer les mitsvot et vivre une vie de Torah authentique nécessite beaucoup d'efforts et d'engagements.

- Les trompettes étaient utilisées pour rassembler et unifier le Klal Israël ou les princes des tribus.
Unifier le peuple juif, n'est pas chose facile.

Chacun de ces 3 éléments sont 'kacha', difficiles, et chacun requiert de devoir marteler (mikcha).
Ainsi, de laborieux efforts doivent être investis pour les obtenir.

3°/ "Quant à toi, ordonne aux enfants d'Israël, et ils prendront pour toi de l'huile d'olive pure, pressée (katit) pour l'éclairage, afin d'allumer la lampe perpétuellement." (Chémot 27;20)

Le 1er Temple a duré 410 ans et le 2e, 420 ans.
Ainsi, la Ménora a été allumée tous les jours pendant 830 ans.

Il y a une allusion à cela dans le verset.

Le mot 'katit' (pressée) est composé des lettres kaf et taf (= guématria de 420) et des lettres kaf et youd (= guématria de 410).
Ainsi, l'huile doit être 'katit', pendant les 830 ans de l'existence des 2 Temples (420+410).

La suite du verset est : 'léaalot nér tamid' ("afin d'allumer la lampe perpétuellement") = concerne le 3e Temple, où les bougies vont y être allumées pour toujours/perpétuellement.

4°/ "Quant à toi, ordonne aux enfants d'Israël, et ils prendront pour toi de l'huile d'olive pure, pressée (katit) pour l'éclairage, afin d'allumer la lampe perpétuellement." (Chémot 27;20)

Quel est le message que Moshé veut transmettre aux générations futures via ce verset?

-- "ils prendront pour toi de l'huile d'olive pure" = l'huile d'olive ne se mélange pas avec d'autres liquides, elle a une tendance naturelle à se séparer et à monter vers le haut.
= Ceci doit nous rappeler que les juifs sont spécifiques/différents et ne doivent pas se mélanger et s'assimiler aux autres.
Ils doivent aspirer à s'élever spirituellement vers D. (vers haut) et non vers la superficialité, la matérialité (vers le bas).

-- "pressée (katit) pour l'éclairage (lamaor)" = le maor représente la lumière de la Torah (Michlé 6:23 : "car une mitsva est une bougie, et la Torah est la lumière (or)")
= Si l'on veut réussir dans l'étude de la Torah, il faut s'écraser/"se presser" (une olive doit être pressée pour donner son jus)/s'y investir au maximum de nos possibilités, comme l'on dit nos Sages (Meguila 6b) : "yagati oumatzati ta'amin" = "si quelque'un dit : "j'ai peiné, et j'ai réussi", crois-le!"

-- "afin d'allumer la bougie (nér) perpétuellement" = la bougie (nér) représente l'âme du juif (Michlé 20:27 : "l'âme de l'homme est une bougie (nér) de D.")
= Le but du juif dans ce monde = élever sans cesse son âme (= maintenir "allumer la bougie (nér) [de son âme] perpétuellement", malgré le fait que le yétser ara fait souffler un vent pour l'éteindre ...).

[ 'Hag saméa'h à vous et à tous vos proches!!
B"h qu'on puisse, tous faire briller notre lumière intérieure, et ce quelques soit les intempéries extérieures. Amen!]

Source : traduction & adaptation personnelle de commentaires sur 'Hannoucca de Rabbi Moshe Bogomilsky