Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Toute la subsistance d’un homme pour l’année à venir est décidée entre Roch Hachana et Yom Kippour, à l'exception de celles nécessaires pour le Shabbath, Yom Tov, et ainsi que les frais pour l’éducation de nos enfants en Torah."
[guémara Bétsa 16a]

=> Ainsi, sans être totalement déraisonnable (compter sur les miracles), on ne perd rien à embellir notre Shabbath : plus on dépensera, plus on nous en donnera les moyens (idem pour les 2 autres types de dépenses).

-> On trouve cela en allusion dans le mois de Tichri (תשרי), celui de Roch Hachana et Kippour, qui est l'acronyme de : Talmud Torah (ת) ; Shabbath (ש) ; Roch 'Hodech (qui n'est pas un véritable Yom Tov à cause de la faute du Veau d'or, mais le redeviendra avec la venue du machia'h - ר) et de Yom Tov (י).

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-> Le Baal Chem Tov enseigne :
A Roch Hachana, Hachem décide combien une personne gagnera pendant l'année entière : est-ce qu'elle sera bénie de richesses ou bien souffrira-t-elle de pauvreté?
Cependant, chaque jour Hachem décrète dans quel état d'esprit sera une personne en recevant sa portion destinée [à Roch Hachana]. Est-ce que cela la rendra joyeuse ou bien cela lui amènera de la tristesse?
Cela fait partie de la récompense et de la punition, qu'obtient une personne par ses actions.

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+ "Toute la subsistance d’un homme pour l’année à venir est décidée entre Roch Hachana et Yom Kippour"
[guémara Bétsa 16a]

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-> "Il [le prophète Elicha] montait [vers Bet-El] quand de jeunes garçons sortant de la ville, l'insultèrent en ces termes : "Monte, chauve! Monte, chauve!"
Il se retourna pour les voir et les maudit au nom de Hachem.
Aussitôt, 2 ours sortirent de la forêt et mirent en pièce 42 de ces jeunes gens" (Méla'him II 2).

Rav et Chmouël sont en discussion à ce sujet : l'un pense que ces ours étaient le produit d'un miracle, l'autre considère qu'ils étaient le produit d'un miracle à l'intérieur d'un autre miracle.

L'avis affirmant qu'il s'agissait d'un miracle considère qu'il y avait déjà une forêt à cet endroit, et que seuls les ours apparurent par miracle.
L'avis affirmant qu'il s'agissait d'un miracle à l'intérieur d'un miracle considère qu'il n'y avait auparavant ni forêt ni ours.

[D'après le second avis], pourquoi ne pas avoir fait apparaître des ours sans forêt?
Car ils auraient eu peur."
[guémara Sotah 47a]

-> Rachi commente :
"Ils auraient eu peur = les ours auraient renoncé à s'attaquer à ces jeunes, s'ils ne s'était pas trouvé un lieu proche où ils pouvaient se sauver et se réfugier.
Mais lorsqu'ils sont à proximité d'une forêt, ils sortent sans crainte."

=> Pourquoi D. dut-Il créer une forêt tout spécialement pour que des ours aient le courage de s'attaquer aux hommes?
Pourquoi ne pas créer des ours sans crainte innée?

-> Le rav 'Haïm Kanievsky (Taama Dikra) nous explique :

Dans ce passage de Méla'him, le prophète Elicha avait changé l'eau du puits de ce village en eau potable. Ceci suscita la colère de ces 42 jeunes hommes, car leur gagne-pain consistait justement à aller puiser de l'eau à quelque distance de là et à l'amener au village.
Voilà pourquoi ils décidèrent de tourner le prophète en dérision, en s'exclament : "Tu nous as privés [de la racine : "kéréa'h" : le chauve] des bienfaits du Créateur" [d'après la guémara Sotah 46b].

Mais si ces jeunes gens avaient eu conscience que : "tout est décidé par le Ciel", ils auraient compris que l'intervention du prophète ne leur causerait aucun tort.
En effet, D. manquerait-Il de moyens pour leur procurer un gagne-pain? Certainement pas!

Toutes les ressources qui leur avaient été attribuées à Roch Hachana leur reviendraient quoi qu'il en soit, d'une manière ou d'une autre. Et si le Créateur avait décidé à ce moment qu'ils devaient subir une baisse de leurs revenus au cours de l'année, celle-ci serait survenue même sans l'intervention du prophète Elicha.

Ainsi, le problème de ces jeunes gens résidait précisément dans leur manque de confiance en D.
Or, quelle est la cause de cette attitude?

Le fait que l'on est aveuglé par les phénomène de la nature, qui nous laissent croire que tout effet découle d'une cause connue.
En conséquence de quoi nous avons le sentiment que D. laisse le monde aller à la dérive, un monde dans lequel règne la loi du plus fort.
[cela est d'autant plus vrai de nos jours, où avec toutes les avancées technologies nous pensons tout maîtriser, ou bien avec les nombreux médias nous pensons maîtriser les actualités partout dans le monde (puisqu'étant au courant de tout immédiatement), ... ]

Rien ne passe dans ce monde sans que cela ait été décidé par Hachem.
Le sort d'un homme est fixé à Roch Hachana, et les phénomènes naturels sont eux-mêmes un miracle, une création de D. destinée à cacher Son intervention.

=> Le destin de l'homme est un miracle, et les apparences dont il se revêt sont un miracle à l'intérieur du miracle.
Cela est nécessaire pour ne pas contrer le libre arbitre des hommes, et leur laisser le choix de croire que la nature domine leur sort.

==> Voilà pourquoi la punition qui frappa ces jeunes gens dut survenir précisément par le biais d'un "miracle dans un autre miracle".
Des ours apparurent miraculeusement, et pour que cela paraisse comme un événement naturel, D. créa également une forêt.
Cette mise en scène permettait de souligner l'erreur de ces esprits rebelles, et leur faire comprendre que la nature est un miracle enrobant des prodiges véritables.

"Lorsque vous êtes né, vous avez pleuré et tout le monde s'est réjoui.

Vivez votre vie de telle manière que lorsque finalement vous mourrez, tout le monde pleurera et vous vous réjouirez [grâce à la conscience de toutes les bonnes actions que vous aurez pu accumuler et qui vous accompagneront pour l'éternité!]."

[rabbi Naftali de Berditchev]

"Fauter est comparable à du poison.
Nos fautes créent des forces destructrices qui endommagent l'Univers entier."

[Rabbi 'Haïm de Volozhin - Néfech ha'Haïm 2,7]

"Pourquoi est-ce que l'homme a peur de mourir? Ne rejoint-il pas à ce moment Son Père (Hachem)?

[En réalité,] Ce dont un homme à peur, c'est le moment dans le monde à venir, où l'on examinera dans les moindres détails tout ce qu'il a pu vivre sur cette terre."

['Hidouché haRim]

[A ce moment, nous aurons un regard sur notre vie avec une compréhension totale, sans capacité de se cacher derrière des excuses, et nous pourrons éprouver une honte folle face à nos nombreux regrets!]

-> Prendre le deuil est en partie une expression d'empathie avec l'âme du mort qui doit passer en jugement [avec une quantité de hontes potentielles relative à ses actions dans ce monde].
[Rav Sim'ha Zissel de Kelm]

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-> "Au moment où l'heure de quitter [ce monde] est arrivée, ... l'âme en raison de sa joie, de son amour et de son intense désir envers la présence divine, va quitter le corps pour saluer la présence divine."
[Zohar - Métsora]

[selon nos Sages (comme le Yaarot Dvach), le plus nous aurons vu ce monde comme temporaire, comme un bref passage menant à notre emplacement éternel, et bien le plus notre mort sera facile : comme lorsque l'on retire un cheveu du lait.
Et inversement, si nous développons trop de liens, d'attaches avec la matérialité.]

-> En ce sens, pour le 'Hafets 'Haïm, la mort consistait à échanger un habit sale pour un pur ; et le monde à venir est semblable à un retour impatient d'un enfant à son père.

"Le jour de mon Jugement, je n'aurai pas peur de la question : Pourquoi n'as-tu pas été comme Moché rabbénou?

La question que je me dois de garder à l'esprit est : Pourquoi est-ce que je ne suis pas parvenu à la totalité de ce que Israël Salanter aurait pu être?"

[Rabbi Israël Salanter]

[lors de la traversée de la mer Rouge, il y avait 12 passages, un par tribu. Notre vécu dans ce monde est unique, mais la question finale est la même : as-tu réussi à atteindre le maximum de TA personne?]

"A Yom Kippour, chaque moment est une expiation"

[guémara Kritot 18b]

"Ne faites pas la même erreur que j'ai pu faire, me disant qu'il y a encore le temps, que je ferai téchouva et que je modifierai mon caractère lorsque je serai plus âgé.

C'est ce que j'ai fait, et regarde-moi maintenant!
Je suis vieux et je n'ai plus la force pour changer mes habitudes!
N'attendez pas, faites-le dès maintenant!"

[Rabbi Its'hak Blazer de Pétersbourg - élève du rav Salanter]

"De même que nous attendons davantage de ceux qui sont bénis par des richesses matérielles, de même nous attendons davantage de ceux qui sont riches en connaissances/spiritualité."

['Hafets 'Haïm]

=> Nous devons avoir une évaluation de nos richesses spirituelles, de nos capacités, et ce n'est qu'ensuite que nous pouvons analyser pleinement notre comportement. Plutôt que de ce comparer à autrui, il faut se comparer à ce qu'on pourrait être/faire au regard de nos potentialités internes. Est-ce que tout est investi à bonne escient? Est-ce que je me satisfait d'en exploiter qu'une petite partie? ...
Notre yétser ara cherche à nous faire oublier nos richesses intérieures. En effet, moins l'on a conscience de ce que l'on a, moins nos ambitions spirituelles sont élevés, et nous visons alors petit (au regard de ce que l'on a).
C'est ça tout l'objectif de notre yétser ara : que notre vie passe, et que nous l'ayons le moins exploiter, nous entraînant un sentiment de honte éternelle et un manque total de mérites!

Plutôt que de déchirer vos vêtements pour susciter la compassion des hommes, il vaut mieux déchirer son cœur pour susciter la miséricorde du Ciel.

[Rabbi Naftali de Ropshitz]

La moindre petite honte [en publique] vis-à-vis d'autrui nous est difficile à vivre, alors qu'elle est éphémère.
Par contre lorsque c'est vis-à-vis de Hachem (ex: en n'utilisant pas la vie qu'Il nous octroie pour faire Sa volonté) nous en sommes bien trop indifférent, alors que si nous ne faisons pas téchouva cela risque de devenir une honte pour l'éternité dans le monde à venir.
=> Sur quoi devons-nous le plus nous affliger?

-> La veille de Yom Kippour, les parents bénissent leurs enfants.
En ce jour, les bénédictions sont du niveau de celles des Cohanim.

[Rabbi de Loubavitch]

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-> Le tsadik est celui qui, lors d'une simple prière de la semaine, éprouve un sentiment de repentir supérieur à ce que tout un chacun ressent lors de la prière de la Néïla (clôture de Kippour).
[Rabbi Rachab - le 5e Rabbi de 'Habad]

[Kippour ayant lieu une seule fois par an cela revêt à nos yeux un caractère exceptionnel, mais en réalité chacune des 3 prières quotidiennes (surtout en minyan) possède également un pouvoir exceptionnel. Dommage d'en profiter pleinement qu'une fois par an!]