Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"On doit être prompt à pardonner et lent à la colère, et lorsque le fautif demande pardon, on doit le lui accorder de tout cœur et dans un esprit d'amour.
Même si [le fautif] nous a causé beaucoup de peine, et nous a fait très mal, on ne doit pas chercher à se venger.
[...]
[Pardonner sans réserve et dans un esprit d'amour,] c'est l'attitude que leur cœur sincère dicte aux enfants d'Israël.
Mais les non-juifs qui ont le cœur obstrué se comportent différemment et conservent éternellement leur rancune"

[le Rambam - Michné Torah - Hilkhot Téchouva 2,10]

Le rav Mattitiahou Salomon dit que selon le Rambam, la ligne de démarcation entre ce qui est exigé du peuple juif et la conduite des autres nations du monde, n'est pas au niveau de la émouna, des mitsvot, ... mais au niveau des midot.

Seuls les juifs doivent se hisser à un tel niveau de distinction, de raffinement, acquérir une telle noblesse de caractère, au point de pouvoir sincèrement pardonner et oublier, au point de devenir de bons amis avec ceux qu'ils ont peut-être considérés comme leurs pires ennemis.

C'est une chose qui n'est exigée que d'un juif, descendant et héritier spirituel d'Avraham, de Yits'hak et de Yaakov.

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Le prérequis est le fait de préserver sa sainteté, en faisant particulièrement attention à 2 mitsvot : les relations interdites et les aliments interdits.

Bénéficier du jugement collectif

+ Bénéficier du jugement communautaire (klal) :

-> Le Tour écrit que nous devons nous couper les cheveux et nous baigner le jour de Roch Hachana parce que nous avons foi en la bonté d'Hachem qu'il nous jugera favorablement.
D'autre part, le Choul'han Aroukh dit que nous devrions jeûner la veille de Roch Hachana.

=> Il semble y avoir une incohérence évidente dans la manière dont on nous enseigne à aborder le jour du jugement. Devrions-nous être confiants dans le fait que nous serons jugés méritants, ou devrions-nous être effrayés par l'issue du jugement?

-> Le rav Eliyahou Lopian (Maaré'hét haTéchouva) cite l'Alter de Kelm qui dit que nous sommes confiants en ce qui concerne le jugement communautaire (du klal), mais nous devons jeûner et craindre le jugement de l'individu.
Si les individus qui composent le peuple juif (klal Israël) ont des raisons de craindre leur jugement personnel, pourquoi le jugement communautaire devrait-il donner à chaque personne une meilleure chance d'en sortir victorieuse?
La somme totale n'est-elle pas aussi grande que le cumul de ses parties? En quoi cela aide-t-il les individus à être jugés ensemble en tant que nation?

Le rav Lopian répond que le'Alter de Kelm voulait dire que le jugement concernant le grand public n'est pas simplement un jugement de plusieurs individus en tant que groupe ; il s'agit plutôt d'un jugement qui est qualitativement différent. La compassion d'Hachem se manifeste plus facilement lorsqu'il s'agit de juger la communauté.

Le rav Lopian explique que le Tour susmentionné parle du jugement communautaire. Nous devrions nous sentir confiants à l'égard de ce jugement, car il est moins rigoureux.
Le jeûne avant Rosh Hachana concerne le jugement individuel.

[Le Tour susmentionné cite un midrach qui affirme que la joie que nous devons ressentir avant Roch Hachana découle de la confiance du peuple juif dans le fait que "Hachem yaassé la'hem ness" (Hachem fera pour eux un miracle).
Le mot "la'hem" semble indiquer que le jugement qui permet d'être méritant de manière miraculeuse est le jugement communautaire. Lorsque nous sommes jugés en tant que membres d'un klal, nous pouvons mériter un jugement miraculeux.
(on trouve un exemple à cela dans le fait de prier avec la communauté (minyan), où nos prières montent facilement (noyées dans la masse), tandis que pour une prière individuelle on va examiner si la personne a de la kavana, si elle est méritante, ...). Hachem est tellement content de voir ses enfants unis qu'Il est beaucoup plus large, miraculeux, dans sa façon de déverser ses bénédictions, de juger, ... ]

=> Comment pouvons-nous mériter de faire partie de ce jugement communautaire?
Le rav Lopian dit que nous devons nous concentrer sur les autres, penser et agir comme des membres d'une même famille. Plus une personne aide les autres, plus elle fait partie du klal, suscitant ainsi la compassion du Ciel et donnant lieu à un jugement complètement différent.

-> Cette explication du rav Eliyahou Lopian sur les paroles du Alter de Kelm peut être mieux comprise grâce à la réflexion supplémentaire suivante de rav Lopian (Lev Eliyahou - Haazinou).
Nous savons qu'Hachem est un "Kel émouna" (un D. de vérité) (Haazinou 32,4). Pourquoi, alors, la Torah doit-elle ajouter juste après qu'Hachem est "én avel" (jamais inique)?
S'Il est totalement vrai, cela ne signifie-t-il pas qu'Il n'est pas injuste?

Le rav Lopian répond qu'Hachem ne juge pas comme le fait un tribunal classique, en infligeant une punition strictement basée sur les actions de la personne.
Le jugement d'Hachem est une décision globale qui est prise en tenant compte de tous les résultats possibles du verdict. L'expression "Il ne fait rien d'injuste" laisse présager qu'Hachem n'appliquera pas un décret s'il affecte injustement quelqu'un d'autre par la suite.

-> En gardant cela à l'esprit, nous pouvons maintenant comprendre pourquoi le fait de tendre la main et d'aider les autres peut inclure quelqu'un dans le jugement communautaire miséricordieux.
En étant une personne sur laquelle les autres comptent, de nombreuses personnes sont affectées si cette personne n'est plus là. Hachem ne causera pas d'inconfort ni de douleur aux autres en les privant de cette personne.

Le jour de Yom Kippour, le rav 'Haïm Chmoulévitz parlait de la nécessité de tendre la main aux juifs non religieux et de prier pour leur bien-être spirituel.

Avant la prière de Neïla, le rav Yossef Shalom Eliyachiv (Divré Aggada - Yamim Noraïm) s'adressait à sa communauté, disant qu'ils devaient tous prier pour tous les juifs en captivité qui n'ont pas la capacité de prier, ainsi que de prier pour ceux qui sont capturés au sens spirituel, c'est-à-dire ceux qui ne sont pas observants de la Torah.

[le rav Chmoulévitz et le rav Eliyachiv appelaient les gens à devenir plus communautaires et plus attentionnés en aidant spirituellement les autres (ex: en priant pour le bien être spirituel et matériel), en ce jour de Kippour.
Puisque l'on devient plus nécessaire autour de soi, alors Hachem nous juge donc plus favorablement dans le cadre du jugement collectif, et l'on peut prétendre à obtenir davantage de belles choses d'Hachem.]

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-> Le rav Yonathan Eibshitz (Yaarot Dvach 1,11) se lamente sur sa vie et sur le jour du jugement qui approche.
Il dit que peut-être, en raison du mérite qu'il a toujours eu de dire aux gens qu'ils devraient se repentir, Hachem aura de la compassion pour lui.

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-> L'Alter de Kelm dit : "Même les plus grand des anges (mala'him) ne peuvent résister au jugement d'Hachem, comme nous le disons : "à Tes yeux, ils ne sont pas jugés comme étant dignes" (ki lo yizkou béné'ha badin).
Si cela est vrai pour les anges, que pouvons-nous dire de nous-mêmes ?

L'Alter de Kelm répond : "Chaque personne en soi est en effet en grand danger. Mais le tsibour (communauté juive) a une garantie. Le tsibour survivra toujours. Si une personne fait partie du tsibour, elle a aussi cette garantie".
À Kelm, pour sensibiliser tout le monde à cette idée, un panneau a été accroché au mur qui disait : "Il n'y a pas de roi sans sujets". Si vous faites partie du tsibour, vous faites partie du royaume d'Hachem, et le royaume d'Hachem est assuré de survivre.
[...]

S'il y a un énorme beit midrach avec un millier de personnes à l'intérieur, ce n'est toujours pas un tsibour. Le simple fait d'avoir beaucoup de gens ensemble, mais sans s'aimer les uns les autres et sans être liés les uns aux autres, n'est pas un tsibour.
Par nature, une personne est occupée, toute la journée et toute la nuit, à ne penser qu'à elle-même. Un millier de personnes, dont chacune ne pense qu'à elle-même, n'est pas considéré comme un tsibour !
[...]

Même le plus haut ange ne peut pas accepter la Royauté d'Hachem tout seul.
Les anges doivent le faire en tant que groupe, comme nous le disons dans notre prière (Birkot Kriat Shéma) : "Tous avec amour, tous avec clarté ... avec sainteté ... tous, comme un seul homme, répondent et disent" (koulam ahouvim, koulam bérourim ... koulam kéé'had onim véomrim).
Ils sont tous ensemble, avec amour les uns pour les autres. S'il n'y a pas d'unité, s'il n'y a pas de lien et d'amour, il n'est pas possible d'accepter la Royauté d'Hachem.
[...]

Lorsqu'une personne vit dans son propre petit monde (autour de son nombril), il n'y a pas d'autres personnes dans sa vie ...
Une personne peut vivre toute sa vie, 70 ans, et ne jamais rencontrer quelqu'un d'autre, ne serait-ce qu'une fois.
Si une personne ne travaille pas sur le 'hessed, en remarquant les autres personnes, en pensant à elles et en cherchant à les aider, alors elle est toujours dans son propre petit monde et ne fait pas partie du tsibour.
[...]

Il est impossible de passer à travers le jugement (le din), sans un tsibour et sans le mérite de la communauté.
Mais une personne ne pense pas naturellement aux autres [mais plutôt à elle-même], ni ne se sent pas concernée et se soucie des autres ...
Ce n'est que lorsqu'une personne commence à penser aux autres et à les aider qu'elle est "vient se purifier" (ba létaher). Et alors, du Ciel on l'aide (messayin oto).
[...]

On a demandé à l'Alter de Kelm : "Comment pouvons-nous nous éloigner de l'égocentrisme?"
Il a répondu : "Occupez-vous du tsibour et pensez à eux. Lorsque vous faites cela, lorsque vous vous préoccupez du tsibour, que vous vous occupez d'eux et que vous pensez à eux, vous devenez une partie des tsibour."
[...]

L'Alter de Kelm dit que lorsqu'une personne s'occupe du tsibour mais pense à elle-même, c'est comme si elle adorait l'avoda zara.
[...]

L'Alter de Kelm dit également qu'être utile pour le bien du tsibour (commuantué) présente 2 avantages : cela nous empêchera d'être occupé à penser à soi-même, et le mérite du tsibour sera un mérite et une délivrance (yéchoua) pour nous.

[rav Nathan Wachtfogel - Léket Réchimot]

"Yom Kippour est le seul jour de l'année (solaire, de 365 jours) où l'Accusateur est réduit au silence, puisque la valeur numérique de ha-Satan (השטן) est égale à 364"

[Rami bar 'Hama - guémara Yoma 20a]

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-> Le rav Yonathan Eibeschütz (Yaarot Dvach) fait remarquer que le hé (ה) étant l'article défini, et non une partie intégrante du nom (ha-Satan - השטן), il ne devrait pas entrer dans le compte.
Mais en réalité, cette lettre ה, dont la valeur numérique est de 5, fait allusion à 5 autres jours (que Kippour) où le pouvoir Accusateur n'a pas de prise sur Israël. Il s'agit : des 4 jours d'intervalle entre Kippour et Souccot et du 1er jour de Souccot.
Ainsi, il ne peut agir que pendant 359 jours de l'année solaire, correspondant à la valeur numérique de Satan (שטן). [et n'a pas de pouvoir pendant 6 autres jours]

-> Le Satan (ou mauvais penchant) a 2 façons d'agir :
- soit il incite ouvertement l'homme à transgresser ;
- soit il présente à l'homme une transgression qu'il déguise comme s'il s'agissait d'une mitsva.
Ainsi, ha-Satan avec le préfixe "hé" (ה) correspond à la 1ere attitude du Satan qui agit à découvert toute l'année, sauf à Yom Kipour, donc durant 364 jours de l'année.
Par contre, c'est durant les 365 jours de l'année, donc même le jour de Kippour, que le Satan agit de façon cachée en faisant croire que la transgression (avéra) est une mitsva, notamment le jour de Kippour où nous sommes enclins à multiplier les mitsvot.
[Likouté batar Likouté]

-> Lorsqu'un homme faute, incité par le Satan (yétser ara), il entache la lettre ה (hé) du Nom de Hachem.
C'est pourquoi il a été ajouté la lettre ה en préfixe du שטן et la guématria est faite sur השטן et non pas sur שטן.
['Hatam Sofer]

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-> Yom Kippour (10 tichri) correspond au jour où Avraham âgée de 99 ans s'est faire circoncire. Or, la circoncision affaiblit l'influence du yétser ara.
C'est pourquoi, c'est en ce jour de Kippour que le pouvoir du Satan a été affaibli ou annulé.
[Pirké déRabbi Eliézer]

-> Selon la guémara (Yoma 20a), le Satan ne perd à Yom Kippour son pouvoir Accusateur qu'à l'égard des juifs, mais il conserve son pouvoir Accusateur envers les non-juifs.
[Tossafot rabbénou Pérétz - guémara Yoma 20a]

-> Selon le Maharil, le Satan ne perd son pouvoir accusateur que pour les fautes éventuelles commises par les juifs le jour de Kippour. Cependant, pour les fautes commises durant les 364 autres jours de l'année, le Satan conserve son pouvoir accusateur, même si cette accusation s'effectue le jour de Kippour.
[Maharcham]

"Et les Cohanim et le peuple ... quand ils entendaient le Nom, tel qu'il est écrit, qui sortait de la bouche du Cohen Gadol ..." (Moussaf de Yom Kippour - passage chanté en cœur par toute l'assemblée - véaCohanim véa'am ... késhéayou shom'im ét shèm améforach yotsé mipi Cohen Gadol)

On peut se demander : le mot "yotsé" (qui sortait) n'est-il pas superflu?
(s'ils entendaient, c'est qu'il l'avait dit?)

-> Selon le Ari zal, le Cohen Gadol ne disait pas le Nom de D., mais plutôt, lorsqu'il ouvrait sa bouche pour le dire, de façon miraculeuse le Nom sortait de sa bouche sans qu'il n'ait rien à faire.

-> Il y a un avis dans la michna (Tamid 3,8) que lorsque le Cohen Gadol disait le Nom de D., sa voix était entendu sur tout le chemin jusqu'à Jéricho, qui était distante de 10 parcha, soit environ 40 kilomètres!!

=> On peut comprendre ce phénomène (la voix surpuissante), par les paroles du Ari zal, nous disant que le Nom de D. n'était pas dit physiquement par le Cohen Gadol, mais c'est plutôt par D., lui-même, qui l'émettait au travers de la bouche du Cohen Gadol.

[d'où la nécessité d'avoir le mot : "yotsé" (qui sortait) ...]

Source (b"h) : traduction personnelle issue d’un dvar Torah du rabbi Moshe Bogomilsky (Védibarta Bam)

Les 5 interdits de Yom Kippour

+ Les 5 interdits de Yom Kippour :

-> Il est écrit dans la michna (Yoma 8,1) :
"À Yom Kippour il est interdit : de manger, de boire, de se laver, de s’appliquer des lotions, de porter des chaussures en cuir et d’avoir des relations conjugales."

-> Le Maharal (Dracha léChabbath Téchouva) de dire :

"Toutes les mitsvot que D. a ordonnées en ce jour grand et saint ont pour but d’annihiler le côté physique de l’homme au point qu’il s’élève au niveau d’un ange.
C’est pourquoi nous avons l’ordre de nous affliger afin de supprimer ou d’amoindrir le physique pour en arriver à être aussi purs que des anges …

D. nous a imposé ces 5 interdictions à Yom Kippour afin que notre âme ne soit pas dérangée par notre corps … et étant donné que l’âme a 5 appellations : néfech, roua’h, néchama, yé’hida et ‘haya, cela nous montre qu’elle possède 5 facettes … Similairement, nous avons 5 interdits pour effacer le physique [sur les 5 niveaux]."

On peut noter les paroles du Rama (Choul'han Arou'h 610,4) : "Il y en a qui ont pris l’habitude de porter des vêtements propres blancs à Yom Kippour, symbolisant les anges de service."

-> Au sujet du jeûne, le rav 'Haïm Friedlander (Sifté 'Haïm) d'écrire :
"En jeûnant et en se rabaissant, une personne mérite de s’éloigner de sa nature bestiale : le monde physique, et de se rapprocher de D."

-> Le Séfer ha'Hinoukh (mitsva n°313) de nous enseigner :
"Nous avons l’ordre de jeûner en ce jour, étant donné que la nourriture et la boisson, ainsi que les autres plaisirs physiques, éveillent la matérialité de l’homme, l’incitent à chercher le désir et la faute, et peuvent le distraire dans sa recherche de la vérité, c’est à dire servir D."

=> Dans une optique de ne pas tenir compte de nos besoins physiques afin de se concentrer entièrement sur la spiritualité, on peut comprendre tous les interdits sauf un : celui de porter des chaussures en cuir.
Pourquoi l’interdit porte-t-il spécifiquement sur les chaussures ?
(On pourrait aussi proscrire le fait de s’asseoir dans des chaussures confortables par exemple.)

-> Le rav 'Haïm de Volozhin (Roua'h 'Haïm sur Pirké avot - 1,1) de nous apprendre :
"L’essence de l’âme est son origine supérieure, là-bas est sa demeure principale.
Une partie en descend dans le corps, qui a le statut de "chaussure" pour l’âme.

De la même façon que la chaussure n’est pas un habit pour tout le corps, mais [en couvre] la partie inférieure [c.-à-d les pieds], ainsi le corps n’est pas un vêtement recouvrant la totalité de l’âme.
Il agit plutôt comme un revêtement couvrant seulement la partie inférieure de l’âme.

Le corps est comme une "chaussure" pour l’âme, n’en couvrant uniquement la partie inférieure, et c’est la signification de "retire tes chaussures de tes pieds" [que D. ordonna à Moché dans le buisson ardent], signifiant [enlève] le corps."

-> Le rav Mordé'haï Bé'her nous enseigne également dans ce sens :
"Les chaussures sont une métaphore se rapportant au corps humain et à la matérialité.
De la même façon que les chaussures renferment cette partie du corps en contact avec le monde, ainsi le corps enveloppe la partie de l’âme connectée à ce monde et lui permet d’être en contact avec la matérialité.

Notre peau recouvre notre corps, tout comme les chaussures qui sont faites de peau animale, le cuir.
En nous interdisant de porter des chaussures en cuir, D. cherche à nous éloigner du matériel afin de nous lier à Lui à un niveau spirituel.

Ainsi, à Yom Kippour, lorsque nous devons nous concentrer complètement sur l’âme et ignorer totalement le corps, il est approprié de ne pas porter ce qui symbolise le plus le corps : les chaussures en cuir."

=> Yom Kippour est le jour où nous nous efforçons de comprendre et d’accomplir la mission de notre vie, nous devons ainsi supprimer les distractions qui nous entourent afin de pouvoir nous concentrer sur l’essentiel.

b"h, Profitons de ce jour unique où tels des anges, nous pouvons donner une sublime impulsion de spiritualité qui irradiera toute notre année à venir pour le meilleur ...

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+ Pourquoi avons-nous l'interdiction de porter des chaussures en cuir à Yom Kippour?

-> Le jour de Kippour, lorsque chaque juif se repent, toute la Création est élevée.
Oui, même la terre sur laquelle nous marchons est élevée à un niveau plus haut et devient une terre sanctifiée.
=> C'est pour cette raison qu'à Yom Kippour, nous avons l'interdiction de marcher dessus avec des chaussures.

Cette pensée trouve un écho dans l'épisode au cours duquel D., apparaissant devant Moché dans le buisson ardant, lui demanda d'enlever ses chaussures en disant : "Ôte ta chaussure, car l'endroit que tu foules est un sol sacré!" (Chémot 3,5).
[rabbi Ména'hem Mendel de Rymanov - Ména'hem Tsion]

-> A la suite de la faute d'Adam la terre a été maudite.
Nous portons des chaussures afin que nos pieds ne touchent pas directement la terre qui a été condamnée.
Mais le jour saint de Yom Kippour, la malédiction est levée, et la terre devient sanctifiée.
Nous n'avons donc pas la nécessité d'éviter de marcher dessus directement, et ainsi on n'a pas besoin de porter des chaussures.
[Agra déPirka]

Les jours de pénitence (Rambam)

+ Les 10 jours de pénitence par le Rambam ...

"Même si le repentir et le cri sont toujours bons, ils sont encore meilleurs pendant les 10 jours de Roch Hachana à Yom Kippour et ils sont agréés immédiatement, comme il est dit : "Recherchez D. pendant qu'Il est proche" (Yéchayahou 55,6).

Toute cela est vrai pour un particulier.
Mais la collectivité est toujours exaucée chaque fois qu'elle se repent et se lamente sincèrement, car il et dit : "Qui est comme Hachem notre D. ... proche chaque fois que nous L'appelons" (Dévarim 4,7)."

[le Rambam - Hilkhot Téchouva 2,6]

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La guémara (Rocha Hachana 18a) dit également : "D. est toujours proche quand la collectivité prie et se repent. Mais durant les 10 jours de pénitence, Il est proche même d'un seul repenti."

Yom Kippour : propice à la téchouva et au pardon

+ Yom Kippour : un moment propice à la Téchouva et au pardon

-> L'origine de Yom Kippour :
D. se révéla et donna les 10 Commandements à tout le peuple juif au mont Sinaï : cela se produisit le 6 Sivan (Shavouot).
Immédiatement après cela, Moché gravit le mont Sinaï et y resta 40 jours afin de recevoir la Torah, après quoi il descendit avec la 1ere série de tables. Mais les juifs avaient érigé le Veau d’Or, une idole, car ils pensaient que Moché était mort puisqu’il n’était pas revenu à la date prévue dans le calendrier.
Lorsque Moché revint et vit le Veau d’Or, il brisa les Tables.

Il gravit une nouvelle fois le mont pour 40 jours et pria afin d’obtenir le pardon pour le peuple juif.
Moché fut alors appelé une 3e fois pour recevoir la 2e série de Tables.

Laissons Rachi nous dire la suite (Bamidbar 9,18) :
"[Moché gravit le mont Sinaï une 3e fois à Roch ‘Hodech Elloul] et resta 40 jours supplémentaires qui prirent fin avec son retour à Yom Kippour.

Ce jour-là, D. pardonna au peuple juif et dit à Moché : "j’ai pardonné, selon ta parole."
Par conséquent, Yom Kippour fut fixé et proclamé jour de pardon et d’absolution."

-> Le Ram'hal (Dérekh Hachem) nous enseigne :
"La signification de Yom Kippour est que D. a réservé un jour pour le peuple juif où leur repentir est accepté sans effort et leurs fautes peuvent être facilement effacées.
Cela répare tous les dégâts [spirituels] causés [par ces fautes]…et permet à ceux qui se repentent de revenir à leur niveau initial de sainteté et de proximité avec Lui, duquel ils s’étaient éloignés à cause de leurs méfaits."

-> Le rav 'Haïm Friedlander (Sifté 'Haïm) de dire :
"Étant donné que Yom Kippour est un jour de miséricorde divine, il y a une aide spéciale du ciel présente ce jour-là, qui incite l’homme à se repentir.

Cela s’applique à une personne qui ne mérite pas d’aide selon la stricte loi.
Tel est le pouvoir de ce jour extraordinaire : le Ciel aide l’homme à se repentir."

-> Le Séfer ha'Hinoukh (mitsva n°185) nous enseigne à ce propos :
"La base de cette mitsva est qu’en raison de la gentillesse de D. avec le peuple juif, Il a établi un jour par an où ils peuvent expier leurs fautes par leur Téchouva.

Si leurs fautes s’accumulaient d’année en année, elles atteindraient une limite maximale en quelques années et le monde devrait être détruit.
Par conséquent, afin que le monde continue d’exister, D., dans Son infinie sagesse, a réservé un jour dans l’année pour permettre à ceux qui se repentent d’expier leurs fautes."

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-> A chaque fête juive, il est important de se rappeler les paroles du rav Dessler (Mikhtav méEliyahou) :

"Nous ne célébrons pas les fêtes de façon symbolique, mais nous remontons à l’origine de chaque fête dans le temps ; cette sainteté dans le temps qui nous influence aujourd’hui est la même que lorsque les fêtes furent célébrées pour la 1ere fois.
Mon maître, Rav Tsvi Hirch Broyde de Kélèm affirmait que le temps ne passe pas sur l’homme, c’est plutôt l’homme qui voyage à travers le temps."

Une fête juive n'est pas qu'un vaste souvenir d'une célébration passée ...
=> Ainsi, notre Kippour de cette année a la même puissance d'expiation/de pardon que le 1er Kippour, survenu au Sinaï avec Moché rabbénou ...

A nous de se travailler (b"h) pour saisir l'importance unique de ce jour ...

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-> Selon le Zohar (Béréchit 8b), c'est à Yom Kippour que le prophète Nathan vint annoncer au roi David que D. avait pardonné sa faute avec Batchéva.

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-> "Le roi David avait témoigné que ... "mon cœur est mort en moi" (Téhilim 109,22) [selon Rachi, cela signifie : mon mauvais penchant ne se trouve plus en moi et n'a plus d'influence en moi].
Dans ce cas, comment a-t-il pu néanmoins commettre cette faute?
C'est afin de donner la possibilité à ceux qui pécheraient après lui, de se sentir encouragés à la téchouva, et se dire : "C'est l'exemple de David que je dois suivre et me repentir [et D. acceptera ma téchouva]."
[guémara Avoda Zara 4b-5a]

[si même le roi David a pu fauter et être pardonné, alors à plus forte raison pour moi aussi, qui ne suis qu'un simple juif!]

-> Il existe un principe : "Celui qui désire se purifier y est aidé par D." (guémara Yoma 39a)
Le Maharcha explique que normalement le roi David ayant consacré son existence à devenir meilleur et à faire le bien, il aurait dû bénéficier d'une aide Divine toute particulière pour dominer ses instincts et éviter la faute.
Cependant, Hachem sachant que cette faute ferait de David le pénitent par excellence, et que cela aiderait toute l'humanité à se repentir, il ne l'empêcha pas de trébucher.

-> Le Maharal (Nétivot Olam - Néétiv haTéchouva - chap.4) explique que la téchouva signifie : "retour" = c'est un retour à D., source de toute vie, une renaissance, un nouveau départ.
Adam, le 1er des hommes et celui le plus proche de la source de vie, l'oeuvre des mains de D., avait fait don de 70 années de sa vie à David (cf. midrach Yalkout Chimoni Béréchit).
C'est pourquoi, c'est à David, plus qu'à n'importe qui d'autre, que fut confiée la mission exceptionnelle de ramener l'humanité aux racines de son existence.
Le repentir de David allait renseigner au pécheur qu'il est toujours possible de revenir au niveau spirituel de Adam avant la faute.

[le nom : Adam (אדם) est fait des initiales de : Adam, David et machia'h. En effet, le rêve messianique s'accomplira grâce à la téchouva par laquelle David nous a appris à retrouver la stature d'Adam (terme renvoyant tout spécifiquement aux juifs).
=> A Yom Kippour, jour où Hachem a pardonné au roi David pour sa "faute", nous devons y puiser des forces pour faire une téchouva totale, amenant ainsi la Délivrance personnelle et collective!]

-> Ainsi, il n'est pas étonnant que le thème de la téchouva revienne fréquemment dans les Téhilim qui expriment le désir de David de retrouver les plus hauts niveaux d'amour de D.
Comme l'enseignent nos Sages : "Quiconque veut sincèrement se repentir, doit soigneusement examiner [les paroles et] les actes du roi David" (midrach Cho'her Tov 4,4).

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+ "D. créa l'homme (אָדָם) à son image" (Béréchit 1,27)

-> Le mot Adam (homme) renvoie à :
- א = Adam, le 1er homme ;
- ד = le roi David (דוד) ;
- מ = à Machia'h (משיח)

Le rav Yossef Carol fait remarquer qu'il y a 2 854 années entre Adam et le roi David, et qu'il y a 2854 années entre le roi David et la création de l'état d'Israël (qui représente la lettre "mém" = machi'ah).

Les 13 attributs de miséricorde

+ Les 13 attributs de miséricorde (Yom Kippour) :

D. Lui-même enseigna cette prière exceptionnelle à Moché, comme un moyen d’obtenir la miséricorde divine et à prononcer lorsque tout le reste avait échoué.

Moché eut recours à cette prière lorsqu’il supplia D. de pardonner aux juifs après le Veau d’Or.
Étant donné que D. avait fini par pardonner aux juifs à Yom Kippour après le Veau d’Or, nous récitons les 13 attributs à plusieurs reprises dans les prières du jour.

[en effet, durant tout Kippour on récite 26 fois les 13 Attributs de Miséricorde (י׳ג מדות הרחמים) : 5 fois dans la prière de Arvit, 5 fois dans la prière de Cha’harit, 7 fois dans la prière de Moussaf, 6 fois dans la prière de Min’ha et 3 fois dans la prière de Néila (26 est la valeur numérique du Nom Divin de Miséricorde, afin de susciter la pitié céleste).]

-> Il est d'ailleurs écrit dans la guémara (Roch Hachana 17b) à ce sujet :
" "Et D. passa devant (Moché) et proclama [les 13 attributs] … " (Chémot 34,6-7)
Rabbi Yo'hanan a dit : "Si cela n’avait pas été écrit dans les textes saints, nous n’aurions jamais pu imaginer une telle chose, mais cela vient nous apprendre que D. s’est enveloppé, si l’on peut dire, [dans un talit] comme un 'hazan et montra à Moché comment prier.
D. dit à Moché : "Chaque fois que le peuple juif fautera, ils devront agir ainsi et Je leur pardonnerai." ...
Rabbi Yéhouda dit : "Une alliance a été conclue, stipulant que jamais les 13 attributs ne resteront sans réponse"."

-> Quelle est la nature de cette alliance?
Le rav de Brisk explique que c'était comme si Hachem avait rassemblé un énorme trésor de miséricorde.
De cette perpétuelle et immense réserve de bonté, Il retirerait ce qui serait nécessaire pour répondre à chaque invocation des 13 attributs par Israël.
[ainsi tout appel à ces attributs doit recevoir une réponse, et il a toujours une grande provision de miséricorde disponible pour ceux qui en ont besoin.]

-> Le Radbaz (Métsoudat David Zimra - 11) de nous préciser :
"La prière de Moché ne fut pas acceptée uniquement parce qu’il avait mentionné les attributs de D. ...
Le sens en est qu’ils devront agir conformément à Ses attributs, pas simplement les mentionner verbalement."

=> Celui qui comprend que D. se "comporte" d’une certaine façon et qui essaie d’imiter Son comportement sera traité par Lui de la même manière.
Ainsi, si nous agissons avec autrui conformément aux attributs divins de miséricorde, D. se conduira avec nous avec bienveillance.

[Il en va de même avec les autres attributs : lent à la colère, clément, plein de gentillesse, ...]

-> En ce sens également, le Rambam (Hilkhot Déot I 6,7) écrit :
Les prophètes désignent Hachem de plusieurs qualificatifs, tels que Lent à la colère, Généreux en Miséricorde, Juste, Droit, Parfait, Puissant et Fort. Ils utilisent ces qualificatifs pour indiquer que ce sont les meilleurs exemples à suivre.
C'est pourquoi, chacun doit rivaliser avec D. autant que faire se peut ...
Celui qui suivra cette voie, attirera sur lui-même, bonheur et bénédictions.

-> Le Chla haKadoch (Chaar haOtiyot) conçoit l'accomplissement par l'homme des 13 Attributs comme un acte de foi capital.
Le Chla démontre que les 13 Attributs de D. correspondent aux 13 Articles de la foi en D. définis par le Rambam.
L'homme qui fonde son être entier dans le modèle Divin de miséricorde, atteint en même temps un niveau sans précédent de foi pure.

-> Le chiffre 13 est très significatif.
La valeur numérique de "é'had" (un - אחד) égale 13, et nous enseigne que quiconque ne concentre la foi de son cœur que sur Hachem, mérite d'être traité selon les 13 Attributs de miséricorde Divine.
De plus, les noms hébraïques des Patriarches : Avraham, Its'hak et Yaakov, contiennent un total de 13 lettres, et les tribus d'Israël (comprenant Ménaché et Efraïm) sont au nombre de 13.
Ceci nous enseigne que quiconque récite les 13 Attributs, avec une totale dévotion, gagnera le mérite des vertueux Patriarches et des 13 tribus.
[le Méïri]

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-> Dans le monde existent des barrages : les fautes, qu'il est impossible d'annuler d'après les lois de la nature.
Seule l'immense Miséricorde des 13 Attributs de miséricorde (ra'hamim), seule une téchouva atteignant le trône de Gloire (sous lequel une trappe spéciale a été ménagée à cet effet), peuvent permettre d'annuler les fautes.
[rav Pinkous]

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-> "Tu dois savoir que celui qui comprend le sens des 13 Attributs de miséricorde et qui les prononce avec ferveur ne voit jamais sa prière rester vaine, à moins qu'il ait commis des fautes telles qu'elles entravent leur influence."
[Rabbénou Bé'hayé - Ki Tissa 34,6]

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-> Le 'Hemdat Yamim écrit :
Si 10 juifs se tiennent à la synagogue devant le Hékhal et récitent les 13 Attributs de la miséricorde Divine, ils ébranleront, sans aucun doute, les mondes supérieurs et feront descendre la bonté Divine sur terre, et on assistera ici-bas à de grands miracles.
Les pires malheurs seront évités par le mérite de cette "communauté" de juifs, comme les Kadmonim : "Ils virent de leurs propres yeux comment D. annulait les mauvais décrets, comment un seul 'hassid à leur époque sut par la ségoula des 13 Attributs Divin écarter de terribles dangers."

De tout temps, dès que des juifs étaient dans la détresse, ils rassemblaient des sages des 4 coins de la ville pour réciter la prière des 13 Attributs Divins avec toutes les kavanot qui les accompagnent et la menace disparaissaient aussitôt.

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-> En conclusion de sa prophétie, Mikha prédit l'avenir glorieux d'Israël : "Comme dans les jours où vous êtes sortis d'Egypte, Je leur montrerai des merveilles" (Mikha 7,15).
Le Ibn Ezra et le Radak enseignent que les péchés d'Israël sont la cause de son exil, et quand ils seront pardonnés, Israël reviendra sur sa terre.
Le Malbim dit qu'alors Hachem déploiera une compassion [sous sa forme la plus pure] qui surpassera même celle qu'a décrite Moché dans les 13 Attributs de miséricorde.

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-> Voici une signification des 13 Attributs de miséricorde (par le rav Shimon Barou'h) :

1°/ Hachem (la 1ere fois) = D. prend l'homme en pitié avant qu'il transgresse (bien qu'Il sache pertinemment qu'il va fauter, Il ne lui retire ni les forces ni l'argent avec lesquels il faute finalement).

2°/ Hachem (la 2e fois) = D. prend l'homme en pitié après qu'il a fauté, lorsqu'il regrette sa faute.

3°/ El = D. a le pouvoir extraordinaire de contenir Sa colère et d'agir avec Ses créatures avec miséricorde.

4°/ Ra'houm = D. est miséricordieux et accorde à l'homme tout ce dont il a besoin et le protège.

5°/ Vé'hanoun = D. prend l'homme en pitié, par pur amour pour lui (comme un père qui par amour pour son fils, lui donne même plus que ce dont il a besoin).

6°/ Erékh apaïm = D. ne punit pas immédiatement les hommes, pas même les réchaïm : Il leur laisse le temps de réfléchir et de faire téchouva.

7°/ Vérav 'hesséd = D. comble Ses créatures de bienfaits, au-delà de ce qui leur revient réellement.

8°/ Véémet = D. juge l'homme avec vérité et récompense chaque bonne action de l'homme.

9°/ Notsér 'hessed laalafim = D. récompense même nos descendants, pour nos bonnes actions, voire plusieurs générations après (zé'hout avot).

10°/ Nossé avon = D. pardonne même au pécheur intentionnel (et diffère son jugement) si celui-ci regrette son acte et décide de ne plus récidiver.

11°/ Vafé'ha = D. pardonne au pécheur rebelle (qui pèche pour courroucer D.).

12°/ Vé'hataa = D. pardonne au pécheur involontaire.

13°/ Vénaké = D. efface définitivement toutes les fautes de celui qui les regrette et décide de ne plus les commettre.

"Il n’y a pas eu de jours plus joyeux pour les juifs que le 15 Av et Yom Kippour"

[guémara Taanit 26b]

-> Le 15 Av était un jour de joie à l’époque du Temple où les jeunes hommes et les jeunes femmes se faisaient la cour pour se marier.
-> Yom Kippour, c’est le moment où D. nous donne l’occasion de remonter le temps et de se purifier de nos fautes.

-> La joie vient de la purification, et nous nous "immergeons" dans D. :
"Rabbi Akiva dit : "Heureux Israël ! Devant qui vous purifiez-vous et Qui vous purifie ? Votre Père dans le Ciel !"
Et il est écrit : "D. est le mikvé d’Israël. De la même façon qu’un mikvé purifie les impurs, le D. purifie Israël."
[guémara Yoma 85b]

-> Le Méam Loez (Nitsavim 30,14) commente :
Un mikvé purifie seulement s'il n'existe aucune séparation entre la personne qui s'y trempe et l'eau.
De même, D. purifie les juifs seulement s'ils se sont totalement repentis et que rien ne fait séparation entre eux et leur Créateur.

-> L’un des maîtres 'hassiques explique cet enseignement :
"De même que la purification dans un mikvé ne peut se faire que par le biais d’une immersion totale de manière à ce que l’eau couvre toutes les parties du corps, la purification par D. exige que l’on s’immerge en totalité dans Sa nature Divine."

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-> "Si l’on se colle à D. en ce jour, D. nous rapproche de Lui."
[Rav Chalom Brezovsky - Netivot Chalom]

[Nos fautes ont pour conséquence de générer de la distance entre nous et D.
En les réparant à Yom Kippour, nous retrouvons alors une grande proximité/intimité avec D., à l'image d'un couple de mariés (suite au 15 Av).]

Les jours de pénitence (‘Hatam Sofer)

+ Le 'Hatam Sofer sur les 10 jours de pénitence :

1°/ L'impact réparatoire :
"Grande est la bonté de D. de nous avoir accordé 7 jours entre Roch Hachana et Kippour (sans compter ces 3 jours de fêtes) pour expier chaque jour de la semaine de toute l'année.

Comment cela?
Le Shabbath chouva, on peut réparer les fautes de tous les Shabbath, le dimanche celles de tous les dimanches, et ainsi de suite."

 

2°/ L'effet "débloquant" :
"Les Anciens ont écrit que toutes les prières de l'année jugées inaptes à cause de pensées étrangères et qui ont été repoussées comme des sacrifices immondes restent, en réalité, suspendues jusqu'au 10 jours de pénitence.

Si, pendant ces jours, l'homme prie de tout son cœur, il fait monter au ciel les prières de toute l'année de ce même jour.

Par exemple, les prières ferventes de Shabbath chouva entraînent avec elles celles, défectueuses, de tous les Shabbath de l'année.
Et il en est ainsi pour les prières de tous les jours de la semaine."

Source (b"h) : issu du "Talelei Orot" du rav Yissa’har Dov Rubin