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Rabbi Méir Baal haNess

+ Rabbi Méir Baal haNess :

-> Rabbi A'ha Bar 'Hanina rapporte (guémara Erouvin 13) :
"Il est reconnu devant le Maître du monde que nul dans la génération de Rabbi Méir ne pouvait être comparé à lui ; et pourquoi n'a-t-on pas fixé la loi conformément à son avis?

Tout simplement parce que ses collègues ne pouvaient atteindre le fond de sa pensée.
Il pouvait décréter qu'un impur était pur et inversement, en justifiant ses dires."

-> Selon une béraïta, son vrai nom, n’était pas Méir, mais Néhouraï ; il a été surnommé Méir, parce qu’il éclairait (méir) les yeux des Sages dans la hala’ha.
[guémara Erouvin 13a]

-> "Toute michna dont l'auteur n'est pas mentionné peut être rapporté à Rabbi Méir" (guémara Horayot 13)

-> Les Sages déclarent : "Dans la maison d’étude, Rabbi Méïr donne l’impression de déraciner des montagnes, et de les broyer l’une contre l’autre."
[guémara Sanhédrin 24a]

-> Rabbi Yéhouda haNassi affirme que le simple fait d’avoir vu Rabbi Méïr Baal haNess de dos a aiguisé son esprit ; le voir de face l’aurait rendu encore plus vif! [...]
[guémara Erouvin 13b]

-> Rabbi Shimon ben Eleazar rapporte à propos de rabbi Méir (guémara Méguila 18) :
"Lorsqu'il se rendit à Ass'ya pour fixer le début du mois, il se trouva démuni de la Méguila ; il l'a transcrite de tête pour pouvoir la lire."

-> Nos Sages (guémara Guittin 56) le citent, parmi des exemples de géants en Torah, descendants de convertis : Rabbi Akiva, Rabbi Méir, Shémaya et Avtalyon.

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-> Rabbi Méïr Baal haNess a dit : "Il ne manque rien en Erets Israël" (Guémara Béra’hot 36b).

-> "La différence entre la Torah et les futilités est aussi grande qu’entre la lumière et les ténèbres."
[Rabbi Méïr Baal haNess – Kohélet Rabba 2,1]

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-> Sa dénomination de Baal haNess, vient de l'histoire rapportée dans la guémara (Avoda Zara 18).
Sa femme Bérouria, fille de Rabbi 'Hanina ben Teradyon, lui dit un jour : "Je suis confuse de voir ma sœur emprisonnée dans un lieu de mauvaises mœurs ; elle a été contrainte à cela par l'autorité en place".

Il prit aussitôt une bourse pleine de dinars afin de soudoyer le gardien pour la délivrer.
Rabbi Méir se dit : si elle n'a rien transgressé, elle méritera d'être sauvée ; dans le cas contraire, aucun miracle ne peut avoir d'effet.

Rabbi Méir se déguisa en cavalier et se présenta à sa belle-sœur comme un client désireux de bénéficier de ses services.
Elle lui rétorqua : "Je suis en période d'indisposition", cherchant ainsi à l'écarter.

Il lui dit : "Qu'à cela ne tienne, je peux attendre!"
- "Pourquoi donc? Il y a de nombreuses femmes plus belles que moi!"

Il comprit alors qu'elle tenait ce même langage à tout prétendant et que de ce fait, elle méritait d'être sauvée.

Il se dirigea vers le gardien et lui demanda de la libérer.
Le gardien lui répondit : "Comment ne pas craindre la réplique des autorités?"
- Prends cette bourse pleine de dinars ; tu soudoieras tes supérieurs avec la moitié et garderas l'autre moitié.
- Et lorsque la bourse sera vidée, que vais-je devenir?
- Prononce l'expression magique : "Ela'a déRabbi Méir anéni!" (dieu de Rabbi Méir, répond-moi!) et tu seras sauvé.
- Peux-tu me le prouver?

Sitôt dit, sitôt fait. Des chiens aboyaient à tue-tête et s'apprêtaient à se lancer sur le 1er venu.
Rabbi Méir excita leur courroux davantage en leur jetant une pierre.
Ces chiens se lancèrent pour dévorer leur proie ; le gardien dit aussitôt : "Ela'a déRabbi Méir anéni!", et les chiens s'éloignèrent.

Le gardien accepta de libérer la belle-sœur de Rabbi Méir et de la lui remettre.

On finit par savoir que le gardien avait libéré cette prisonnière.
Il fut condamné à la pendaison.
Il prononça aussitôt la formule et bénéficia de circonstances permettant sa libération.

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-> Le Maharcha (Avoda Zara 18) se demande pourquoi Rabbi Méïr a utilisé la phrase "Ela'a déMéïr Anéni" (dieu de Rabbi Méir, répond-moi!), impliquant que Hachem est spécifiquement appelé le Dieu de Méïr, et ainsi que rabbi Méïr a une relation tout particulièrement étroite avec Hachem.
Cependant, Hachem n'accorde pas ce niveau d'association avec les tsadikim de leur vivant, quelle que soit la grandeur qu'un tsadik peut avoir, car on craint que la personne ne s'écarte du chemin de la Torah.
Par exemple, à 'Hanoucca nous citons "bimé Matisyahou ben Yo'hanan Cohen Gadol". Nous savons que que Yo'hanan a été Cohen Gadol pendant 80 ans, mais il a dévié du chemin de la Torah tard dans sa vie.
=> Puisque Hachem n'associe pas Son nom à une personne vivante, comment rabbi Méïr pouvait-il déclarer "Ela'a déMéïr Anéni", se référant à Hachem comme SON D.?

Le Maharcha apporte 2 explications :
1°/ en déclarant "Ela'a déMéïr Anéni", rabbi Méïr ne faisait pas référence à lui-même, mais à "Hachem qui illumine avec miséricorde la terre et ceux qui y habitent" (Ela'a améir laarets véladarim aléa béra'hamim). [bénédiction du Shéma]
Le mot "méïr" ne fait pas référence à rabbi Méïr mais plutôt à la bénédiction d'Hachem qui illumine.

2°/ lorsque rabbi Méïr a dit : "Ela'a déMéïr Anéni", il faisait référence au miracle de 'Hanoucca.
La prière de "Ela'a déMéïr Anéni" implique : que le D. qui fourni l'illumination pour le peuple juif pendant les jours de 'Hanoucca me réponde.

[l'exil de Yavan est considéré comme un temps de ténèbres (cf. le midrach Béréchit rabba 2,4 -> sur le mot 'hochékh (obscurité - Béréchit 1,2) = c'est une référence à l'exil de Yavan) ; pendant le miracle de 'Hanoucca, Hachem a illuminé nos yeux avec le miracle de l'huile.
Ainsi dans chaque situation où l'on se sent dans l'obscurité, on prie à Hachem de nous illuminer, comme Il l'a fait à 'Hanoucca (reconnaissance/remerciement sur passé, puis demande future).]

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-> "Les Sages dans leur mort, sont toujours considérés comme vivants et de plus, ils exercent une plus grande influence après leur disparition que de leur vivant" (guémara Béra'hot 18).

=> b"h, Que son mérite, soit pour nous une source maximale de bénédictions. Amen!

é’had mi yodéa?

+ é'had mi yodéa?

Ce poème, composé sur un format de questions réponses, donne 13 raisons nous ayant permis de sortir d'Egypte.
Le nom de son auteur n'est pas connu, mais dans un Siddour datant de 1406, il est dit que ce poème et celui de 'hag gadya, ont été trouvés sur un parchemin dans la synagogue de Rabbi Eliézer Rokéach de Worms (1176-1238).

-> Au sujet de 'hag gadiya, le 'Hida (Shu"t 'Haïm Sha'al 1,28) écrit que celui qui se moque de ce chant (piyout) impliquant que ce n'est qu'un chant pour les petits enfants et qu'il n'est pas rempli d'une profonde sagesse, mérite l'excommunication (nidouï), et de plus il doit payer une amende au profit des pauvres.
[En réalité, nous trouvons de nombreuses explications sur ce chant, comme par exemple : l'exil et la délivrance d'Egypte, la survie du peuple juif parmi les nations du monde, la bataille de l'âme pour rester pure dans ce monde rempli de tentations, ... ]

-> Le Rabbi de Belz, Rabbi Yissakhar Ber a expliqué la raison de ce poème :
"Un homme très riche ne révèle jamais combien d'argent il possède, sauf s'il lui arrive de boire quelques verres de vin.
A ce moment-là, le vin délie sa langue et il révèle tous ses secrets : "Quand le vin entre, le secret sort" (guémara Erouvin 62a).
Nous non plus ne parlons pas de nos trésors pendant toute l'année.
Mais après avoir bu 4 coupes de vin, nous nous mettons à parler et nous dévoilons tous nos trésors : Un, notre D., 2 Tables de l'Alliance, 3 Patriarches, ...

-> Pourquoi est-ce qu'on ne dit pas plus que 13 questions-réponses?
Le mot : é'had (Un - אחד), a une valeur numérique de 13.
Ainsi, en commençant par : é'had (un), et en finissant par 13 (allusion au Un en guématria), nous proclamons que D. est l'Unique du début à la fin.

-> Dans chaque strophe, on répète ce qui a été dit avant.
Dans ce poème, on a arrive ainsi à un total d'éléments de : 91.
Le nombre 91 est la combinaison des 2 noms de D. :
-> le Tétragramme (יהוה) = insistant sur le fait que D. est, a été, et sera (il est au-dessus du temps) ;
-> le nom A-donaï (אדני) = insistant sur le fait que D. est le Maître de l'univers (au-delà du temps, de la nature, ...).

Le nombre 91 est aussi la valeur numérique du mot : amèn (אמן), qui est l'acronyme de : El Mélé'h Nééman (Roi puissant et digne de confiance).

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+ 7 = les 7 jours de la semaine :
Quel est ce mérite?

Le peuple juif a mérité d'être délivré non seulement parce qu'il a observé le Shabbath, mais aussi parce durant chacun des 6 autres jours de la semaine, il attendait avec impatience et désirait ardemment le jour du Shabbath.

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+ 8 = les 8 jours de circoncision (mila) :
Ne réalise-t-on pas la mila le 8e jour, et non pas durant 8 jour?

Bien que transgressant le décret de Pharaon de tuer les nouveaux-nés juifs (mâles), les parents les gardaient pendant 8 jours afin de pouvoir les circoncire avant qu'ils ne soient tués.
Pour le dévouement et l'ardeur qu'ils ont démontré pendant 8 jours afin de pouvoir réaliser la mitsva de la mila, ils ont mérité d'être libérés.

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+ 9 = les 9 mois de grossesse :
Ne sont-ils pas une loi de la nature, qui est identique chez les juifs et les non-juifs?

-> "C'est par le mérite des femmes vertueuses, que nos ancêtres ont été sauvés [d'Egypte]" (guémara Sota 11b)

Alors que les Egyptiens faisaient tout pour empêcher une vie familiale chez les juifs, et alors que les hommes ne voulaient pas concevoir des enfants qui seraient tués juste après leur naissance, les femmes ont insufflé de l'espoir, de la confiance chez leur mari.
Elles les "poupounaient", les encourageaient à avoir des enfants, et pendant les 9 mois de grossesse, elles allégeaient leurs souffrances/blessures morales en leur disant que la guéoula est proche, que D. est toujours avec nous (Tenez-bon! C'est imminent!).

Les femmes juives, sont de grandes, de très très grandes personnes, ... mais vêtues dans leur discrétion légendaire, on ne s'en rend jamais assez compte ...

D'ailleurs, il est écrit : "Nos ancêtres ont été sauvés d’Égypte par le mérite des femmes vertueuses d’alors, et il en sera de même pour la rédemption future." (Guémara Sota 2b).

 

Au moment de construire le Michkan, les hommes ont volontairement donné de l'argent, de l'or et des pierres précieuses. Les femmes en avaient mal au cœur : "Quelle contribution pouvons-nous faire au Michkan? Tout ce que nous avons, c'est nos miroirs".

Bien que Moché a rejeté leur modeste apport, Hachem a dit : "Moché! Ne méprise pas ces miroirs. Car c'est avec eux que les femmes ont encouragé leur mari (se faisant belles et leur remontant le moral). C'est grâce à elles, que nous avons un nombre important d'enfants pour cette génération. Accepte ces miroirs et confectionne-en le bassin dans lequel les prêtes se laveront les mains et les pieds"

[midrach Tan'houma - Pékoudé]

 

Le Pirké déRabbi Eliezer rapporte le fait suivant.

Rachel, sœur de Shouséla'h, était enceinte. Malgré cela, elle était debout, aidant son mari à mélanger le mortier. D'une façon très soudaine, elle a donné naissance. Son enfant est alors tombé dans le mortier et est rapidement mort.

Les cris déchirants de Rachel sont montés jusqu'au Trône divin, et une année plus tard, exactement à la même date, Hachem s'est révélé Lui-même, tuant tous les 1ers nés égyptiens.

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+ 11 = les 11 étoiles :
En quoi les étoiles amènent la guéoula?

Yossef raconta son 2e rêve à ses frères : "J'ai fait encore un songe où j'ai vu le soleil, la lune et 11 étoiles se prosterner devant moi." (Bérécht 37,9)
Cela fait allusion à ses frères descendant en Egypte.

Au sujet des étoiles, il est écrit : "D. détermine le nombre des étoiles, à elles toutes il attribue des noms." (Téhilim 147,4).

Le midrach (Chir haChirim 4,12) nous enseigne que les 11 étoiles (les frères de Yossef) sont descendues en Egypte avec des noms juifs, et elles en sont reparties également avec des noms juifs.

Ainsi, par le fait d'avoir maintenu leur identité juive et d'avoir refusé d'adopter les noms égyptiens, les juifs ont mérité la délivrance.

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+ 13 = les 13 attributs de miséricorde divin :

En conclusion, on dit que la délivrance d'Egypte a eu lieu grâce aux 13 attributs de miséricorde de D., et nous espérons que très prochainement, ils vont s'appliquer de même en permettant la venue du Machia'h, qui va nous délivrer de notre exil actuel, nous rassembler en Israël, et reconstruire le Temple.

La sortie d'Egypte = un magnifique message d'espoir, montrant qu'en tant que fils de D., absolument tout est possible (le désespoir n'a pas sa place), et notre futur n'est que pour le meilleur et ... le meilleur.
D. on T'aime!!
Permet-nous d'être libres pour être encore plus proches de Toi!

 

Source (b"h) : en partie traduction et compilation personnelle de dvar Torah du rabbi Bogomilsky (Védibarta Bam)

La recherche du ‘Hamets

+ La recherche du 'Hamets :

La coutume est de mettre 10 morceaux de pain dans les pièces de la maison, afin que la personne s'occupant de la recherche du 'hamets s'investisse pleinement dans sa mission.

Mais pourquoi 10 morceaux?

Puisque la recherche du 'hamets renvoie également au fait que chaque personne doit chercher à dénicher et à se débarrasser au fond d'elle-même (sa "maison", son intériorité) de toute impureté spirituelle, nous plaçons 10 morceaux de 'hamets symbolisant les 10 agents de la faute, qui sont énumérés par nos Sages (guémara Nédarim 32b) : les 2 mains, les 2 jambes, les 2 yeux, les 2 oreilles, l'organe sexuel et la bouche.

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"Il est évident et connu devant Toi [D.] que notre volonté est d’accomplir la Tienne.
Mais qui m’en empêche?
Le levain de la pâte [le yétser ara] et l’asservissement aux nations."

[guémara Béra’hot 17a]

De même que le levain amène la pâte à lever, de même le yétser ara incite l'homme à fauter.
De même que le levain fait lever la pâte, de même une faute laisse un impact négatif dans l'âme d'une personne.

-> Le Alshich fait remarquer que le mot : péguima (imperfection - פגימה) a une valeur numérique de 138, qui est la même que celle du mot : 'hamets (levain - חמץ), car la faute amène des imperfections, des défauts à l'âme.

-> Le Nétivos Shalom disait que chaque personne a ses propres zones d'obscurité spirituelle, qu'elle doit combattre et éradiquer.

Il est écrit : "L'âme de l'homme est un flambeau divin, qui promène ses lueurs dans les replis du cœur" (michlé 20,27).
=> Utilisons, en toute sincérité, l'âme divine qui est en nous, afin d'y voir plus clair, d'illuminer notre vie, d'éviter et de retirer les mensonges, impuretés environnants, ...

-> Le 'Hida faisait la prière suivante, après avoir cherché et brûlé le 'hamets :
"Puisses-Tu nous permettre de rechercher et de trouver les maladies spirituelles que nous avons contracté suite aux conseils trompeurs de notre yétser ara.
De la même façon dont nous venons de retirer et de brûler le 'hamets de nos maisons, de même, D., permet nous de toujours éradiquer le yétser ara qui est en nous, durant tous les jours de notre vie.
Que nous puissions nous attacher fortement à notre yétser atov ..."

-> Après avoir brûler le 'hamets certains récitent la prière du Ari Zal :
"De même que je viens d'enlever le 'hamets de ma maison et de mes possessions, Toi-aussi, Hachem, enlève l'esprit d'impureté de la terre, et notre yétser ara qui est en nous ..."

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-> Selon nos Sages, une mitsva est plus grande lorsqu'on la réalise personnellement plutôt que par un intermédiaire (guémara Kidouchin 41a - mitsva bo yoter mibichlou'hou).
Cependant cela est particulièrement vrai pour la recherche du 'hamets, et les préparatifs de Pessa'h : il est préférable de les faire soi-même.
Pourquoi cela?

Le Michtav Sofer répond au nom de son père le 'Hatam Sofer, que Hachem est venu Lui-même nous délivrer, et non par le biais d'un ange, ou autre intermédiaire. C'est pourquoi nous devons faire nous-même les efforts pour ces mitsvot, et non par le biais d'un intermédiaire.

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-> "Durant une période de 7 jours, vous mangerez des matsot, mais le jour précédent, vous annulerez le levain de vos demeures" (Bo 12,15)

Selon la guémara (Béra'hot 17a), la levure dans la pâte représente le yétser ara.
Le 'Hatam Sofer (Torat Moché) explique que les 7 jours de Pessa'h représentent les 70 années de vie d'une personne.
- "le jour précédent vous annulerez le levain de vos demeures" = cela fait référence à : "Donne au jeune homme de bonnes habitudes dès le début de sa carrière; même avancé en âge, il ne s'en écartera point" (Michlé 22,6).
Tout particulièrement pendant sa jeunesse, une personne doit investir tous ses efforts pour annuler le yétser ara (le levain) de son corps (sa demeure), car ainsi il lui sera beaucoup plus facile par la suite de se développer et de servir Hachem comme il le faut.
[il ne faut pas se dire : j'ai le temps (ma vie devant moi)! Plutôt profiter un peu et on verra ensuite!, car cela n'en sera que plus difficile, à l'image d'une maison immense à cachériser avec du 'hamets partout, plutôt qu'une petite pièce avec très peu de 'hamets!]

- la matsa représente la vérité : ce que tu vois, c'est ce que tu auras. [avant et après cuisson, c'est pareil!]
[lorsque la vie chauffe une personne (honneur, argent, colère, jalousie, ...), elle doit rester identique, et ne va pas fermenter comme la pâte avec du levain, devenant alors un autre être.]
=> pendant les 7 jours, soit les 70 années d'une vie, nous devons vivre dans la vérité et pas dans le mensonge (ex: e, laissant fermenter des illusions, de l'égo, ...).
[en recherchant le 'hamets nous cherchons à nous débarrasser de tout ce que nous avons en nous qui nous éloigne de la Vérité]

De plus, la pâte va fermenter en raison du temps qui passe = cela représente la paresse, et nos Sages affirment que le fait d'avoir des activités nous éloignent de la faute (Pirké Avot 2,2).
[rechercher le 'hamets, c'est faire le point sur notre vie et voir toutes ces pertes de temps que nous avons pu avoir, qui ont contribué à faire fermenter de mauvaises choses en nous.]

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-> La guémara (Pessa'him 7b) tire la mitsva de rechercher le 'hamets du verset : "Pendant 7 jours, aucun levain ne se trouvera (lo yimatsé) dans vos maisons" (Bo 12,19).
Il est écrit : "il fouilla, commença par le plus grand et termina par le plus jeune, et la coupe fut trouvée (vayimatsé) dans le sac de Binyamin" (Mikets 12,19)
Selon la guémara, puisque ces 2 versets utilisent le même mot : "yimatsé" (trouvé), il y a un lien entre eux.
Yossef a envoyé son fils Ménaché après ses autres frères, et Ménaché a trouvé la coupe de Yossef dans le sac de Binyamin.
La guémara découle de la qu'afin de trouver quelque chose, comme le 'hamets, il est nécessaire de le rechercher.

Le Maharcha demande pourquoi la guémara n'apporte pas un verset plus ancien comme preuve de cela, où : [Lavan] chercha et ne trouva pas les térafim (placés sous Rachel)" (Vayétsé 31,35).

Le 'Hatam Sofer (Torat Moché) dit que la réponse est simple : Lavan n'a pas mené de bonnes recherches, comme en témoigne le fait qu'il ne les a pas retrouvés.
En ce qui concerne le 'hamets, nous devons le chercher comme il le faut, d'une telle façon que s'il y a du 'hamets alors nous devons le trouver!
[Lavan n'est pas un exemple de recherche à suivre]

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+ Différence : Matsa et 'hamets :

-> La différence entre חמץ ('hamets - 138) et מצה (matsa - 135), se trouve entre la lettre ח et ה (les autres étant identiques).
La guématria du ח est de 8, celle du ה est de 5. La différence entre ces 2 lettres est de : 3.

Les 3 de plus que possède le 'hamets sont : "la jalousie, la concupiscence et les honneurs excluent l’homme du monde" (Pirké Avot 4,21 - Rabbi El’azar haKappar), et nous devons tout faire pour nous en débarrasser.
En effet, de même que nous ne devons pas posséder une miette de 'hamets, de même nous ne devons pas laisser se développer en nous ces 3 traits, même un petit peu, car ils sont très nuisibles.
['Hatam Sofer]

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-> Les mots : חמץ et מצה sont pratiquement identiques, à l'exception des lettres : ח et ה.
La différence entre ces 2 lettres est un tout petit trait, à l'image de la différence entre le 'hamets et la matsa qui se joue à quelques instants de trop où la pâte a pu lever.

Nous utilisons la même farine et la même eau pour les 2, la différence se joue ensuite lorsque le levain va se développer.
La levée du levain symbolise l'orgueil (Je sais mieux que Hachem!), et lorsque l'on élimine le 'hamets à Pessa'h, on doit également retirer l'orgueil qui est en nous.
['Hida]

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-> b'h, voir également - partie sur Bo 12,20 : https://todahm.com/2014/02/01/bo-les-matsot

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-> La différence entre les mots : חמץ (‘hamets) et מצה (matsa), est dans une minuscule ouverture dans le coin gauche des lettres : ח et ה.
Cela sert de symbole au fait que le plus infime manque de précision dans la cuisson de la matsa peut rapidement la transformer en 'hamets.
[le Alshich haKadoch]

[notre yétser ara profite de notre inattention, notre manque de surveillance, pour s'introduire en nous.
D'abord, il va nous faire fauter sur de toutes petites choses, et ensuite un peu plus grandes, jusqu'à nous faire tomber sur de grosses fautes!]

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-> "La différence entre la matsa et le 'hamets, c'est que pour le 'hamets l'artisan doit laisser reposer la pâte. Tandis que pour la matsa, l'artisan doit travailler la pâte du début jusqu'à la fin et ne jamais la laisser reposer, [même un seul instant].

On peut comparer cela à Hachem et nous. En effet, l'objectif de la matsa est de nous faire comprendre qu'Hachem ne s'arrête pas une seconde de s'occuper de nous, Il se préoccupe de nous à chaque instant.

C'est le but de la matsa : nous donner la émouna, [la certitude] qu'à chaque seconde, Hachem est à nos côtés et pourvoit à nos besoins.
Si tu sens que tu t'éloignes de D., sache que ce n'est pas Lui qui s'éloigne, mais plutôt c'est toi qui t'éloigne de Lui, car en réalité, Il est toujours proche de toi."

[Bné Yissa'har]

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-> Le Maharcha explique alors que le levain qui est dans la pâte symbolise le yétser ara incarné par l’ange d’Essav qui sera détruit lors de la Délivrance finale. C’est pour cela, que la destruction du ‘Hamets (qui contient du levain) préfigure la destruction de la descendance d’Essav (incluant Amalek), et de ce fait, nous comprenons l’enseignement de nos Sages (guémara Roch Hachana 11a) : "Au mois de Nissan (mois de Pessa’h où l’on détruit le ‘Hamets), nos ancêtres furent libérés d’Egypte et au mois de Nissan, nous serons libérés (d’Essav – de notre Exil d’Edom et du Yétser Hara)"
[à noter : le Chlah haKadoch fait remarquer que la destruction du ‘Hamets, au début de la 6e heure du 14 Nissan, correspond à la destruction d’Amalek au 6e millénaire par l’intermédiaire du Machia’h appelé Tséma’h (צמח), nom formé des même lettres que ‘Hamets (חמץ) (son antithèse)]

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-> La guémara (Soucca 52a) enseigne : "Le yétser ara possède 7 noms. Hachem l’appela רַע (Ra’a – mauvais) ... Moché l’a appelé עָרֵל (Arel – incirconcis) ... David l’a appelé טָמֵא (Tamé – impur) ... Shlomo l’appelait שוֹׂנאֵ (Soné – ennemi) ... Yéchayahou l’a appelé מכִשְׁוֹל (Mikhchol – obstacle) ... Yé'hezkiel l’appela אֶבֶן (Even – pierre) ... Yoël l’a appelé צְפוֹניִ (Tséfoni – caché)".

Le Maharcha commente que ces 7 noms correspondent aux 7 forces du Mal qui sévissent durant les 7 jours de la semaine, conformément à l’enseignement de nos Sages (guémara Soucca 52a) : "Le Yétser Hara surmonte l’homme chaque jour (en employant différents stratagèmes)".

A ce propos, le ‘Hida écrit (Sim’hat Réguel 1) : "le ‘Hamets pendant Pessa’h fait allusion au yétser ara et au levain dans la pâte ... c’est pour cela que nos Sages ont fixé 7 mitsvot pour le ‘Biour ‘Hamets’ (destruction du ‘Hamets) afin d’annuler les 7 forces du Mal du yétser ara :
-> [Quatre actions: ] 1. Le nettoyage dans tous les coins de la maison. 2. La recherche du ‘Hamets. 3. L’annulation du ‘Hamets. 4. La destruction par le feu du ‘Hamets.
-> [ Trois interdictions: ] 5. L’interdiction de profiter du ‘Hamets pendant Pessa’h. 6. L’interdit de ‘Bal Yéraé’ (‘aucun ‘Hamets ne sera vu ... chez toi’). 7. L’interdiction de ‘Bal Ymatsé’ (‘aucun ‘Hamets ne sera trouvé ...chez toi’).

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-> "La recherche du 'hamets est une exigence rabbinique car, selon la loi biblique, une simple annulation est suffisante" [guémara Pessa'him 4b]

-> Le 'Hidouché haRim voit également une autre idée dans ces mots.
Le 'hamets représente le yétser ara, et en vérité, le "bitoul", l'annulation du yétser ara par le pouvoir de l'étude de la Torah, est suffisant.
Mais nos Sages ont suggéré qu'une personne fasse d'abord une bédika, qu'elle regarde à l'intérieur d'elle-même et s'examine pour s'assurer que sa Torah est pure.
Alors son bitoul n'en sera que plus efficace.

"La sortie d'Egypte a transformé les juifs, d'esclaves de Pharaon, à serviteurs d'Hachem."

[Rav Yechezkel Levenstein]

Les 4 verres du Séder

+ Les 4 verres du Séder ...

La valeur numérique des mots : kos yayin (un verre de vin - כוס יין) est de : 156.
La valeur numérique du mot : 'hérout (liberté - חירות) est de : 624, ce qui correspond à : 156 * 4.

=> Nous buvons ainsi 4 verres de vin afin de nous souvenir de notre libération d'Egypte.

[Rabbi Aharon de Karlin]

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-> "Les 4 verres, nos Sages, les ont prescrits en tant qu'attitude de noblesse des hommes libres (dérekh 'hérout)"

[guémara Pessa'him 109b]

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-> Celui qui va se forcer à boire les 4 verres avec du vin, qui va manger la matsa et l'afikoman, même s'il trouve cela difficile, il sera épargné de devoir prendre des médicaments amers tout au long de l'année.
[Or'hot 'Haïm 472,12 - qui cite le Sefer Yafé léLev]

Le nom de Moché et la Haggada

+ Pourquoi le nom de Moché ne figure-t-il pas dans la Haggada? (*)

Qui est le 1er homme à raconter la Haggada?
Moché lui-même, comme il est écrit : "Moché raconta à Yitro tout ce que D. fit à Pharaon et aux Egyptiens" (Chémot - Yitro 18,8).

Or notre maître n'a certainement rien raconté sur lui-même en raison de son extrême humilité.
Voilà pourquoi son nom ne figure pas dans le récit de la sortie d'Egypte.

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(*) certes, le verset : "Ils crurent en D. et en Moché Son serviteur" est cité, mais ce passage ne fait pas partie du récit de la sortie d'Egypte.

Tichri, le mois de la nouvelle année, est béni par D. Lui-même, lors du Shabbat de Bénédiction, le dernier Shabbat du mois d’Elloul qui le précède. Ceci donne la force au peuple d’Israël de bénir les autres mois, onze fois dans l’année.
[Baal Chem Tov]

Bénéficier du jugement collectif

+ Bénéficier du jugement communautaire (klal) :

-> Le Tour écrit que nous devons nous couper les cheveux et nous baigner le jour de Roch Hachana parce que nous avons foi en la bonté d'Hachem qu'il nous jugera favorablement.
D'autre part, le Choul'han Aroukh dit que nous devrions jeûner la veille de Roch Hachana.

=> Il semble y avoir une incohérence évidente dans la manière dont on nous enseigne à aborder le jour du jugement. Devrions-nous être confiants dans le fait que nous serons jugés méritants, ou devrions-nous être effrayés par l'issue du jugement?

-> Le rav Eliyahou Lopian (Maaré'hét haTéchouva) cite l'Alter de Kelm qui dit que nous sommes confiants en ce qui concerne le jugement communautaire (du klal), mais nous devons jeûner et craindre le jugement de l'individu.
Si les individus qui composent le peuple juif (klal Israël) ont des raisons de craindre leur jugement personnel, pourquoi le jugement communautaire devrait-il donner à chaque personne une meilleure chance d'en sortir victorieuse?
La somme totale n'est-elle pas aussi grande que le cumul de ses parties? En quoi cela aide-t-il les individus à être jugés ensemble en tant que nation?

Le rav Lopian répond que le'Alter de Kelm voulait dire que le jugement concernant le grand public n'est pas simplement un jugement de plusieurs individus en tant que groupe ; il s'agit plutôt d'un jugement qui est qualitativement différent. La compassion d'Hachem se manifeste plus facilement lorsqu'il s'agit de juger la communauté.

Le rav Lopian explique que le Tour susmentionné parle du jugement communautaire. Nous devrions nous sentir confiants à l'égard de ce jugement, car il est moins rigoureux.
Le jeûne avant Rosh Hachana concerne le jugement individuel.

[Le Tour susmentionné cite un midrach qui affirme que la joie que nous devons ressentir avant Roch Hachana découle de la confiance du peuple juif dans le fait que "Hachem yaassé la'hem ness" (Hachem fera pour eux un miracle).
Le mot "la'hem" semble indiquer que le jugement qui permet d'être méritant de manière miraculeuse est le jugement communautaire. Lorsque nous sommes jugés en tant que membres d'un klal, nous pouvons mériter un jugement miraculeux.
(on trouve un exemple à cela dans le fait de prier avec la communauté (minyan), où nos prières montent facilement (noyées dans la masse), tandis que pour une prière individuelle on va examiner si la personne a de la kavana, si elle est méritante, ...). Hachem est tellement content de voir ses enfants unis qu'Il est beaucoup plus large, miraculeux, dans sa façon de déverser ses bénédictions, de juger, ... ]

=> Comment pouvons-nous mériter de faire partie de ce jugement communautaire?
Le rav Lopian dit que nous devons nous concentrer sur les autres, penser et agir comme des membres d'une même famille. Plus une personne aide les autres, plus elle fait partie du klal, suscitant ainsi la compassion du Ciel et donnant lieu à un jugement complètement différent.

-> Cette explication du rav Eliyahou Lopian sur les paroles du Alter de Kelm peut être mieux comprise grâce à la réflexion supplémentaire suivante de rav Lopian (Lev Eliyahou - Haazinou).
Nous savons qu'Hachem est un "Kel émouna" (un D. de vérité) (Haazinou 32,4). Pourquoi, alors, la Torah doit-elle ajouter juste après qu'Hachem est "én avel" (jamais inique)?
S'Il est totalement vrai, cela ne signifie-t-il pas qu'Il n'est pas injuste?

Le rav Lopian répond qu'Hachem ne juge pas comme le fait un tribunal classique, en infligeant une punition strictement basée sur les actions de la personne.
Le jugement d'Hachem est une décision globale qui est prise en tenant compte de tous les résultats possibles du verdict. L'expression "Il ne fait rien d'injuste" laisse présager qu'Hachem n'appliquera pas un décret s'il affecte injustement quelqu'un d'autre par la suite.

-> En gardant cela à l'esprit, nous pouvons maintenant comprendre pourquoi le fait de tendre la main et d'aider les autres peut inclure quelqu'un dans le jugement communautaire miséricordieux.
En étant une personne sur laquelle les autres comptent, de nombreuses personnes sont affectées si cette personne n'est plus là. Hachem ne causera pas d'inconfort ni de douleur aux autres en les privant de cette personne.

Le jour de Yom Kippour, le rav 'Haïm Chmoulévitz parlait de la nécessité de tendre la main aux juifs non religieux et de prier pour leur bien-être spirituel.

Avant la prière de Neïla, le rav Yossef Shalom Eliyachiv (Divré Aggada - Yamim Noraïm) s'adressait à sa communauté, disant qu'ils devaient tous prier pour tous les juifs en captivité qui n'ont pas la capacité de prier, ainsi que de prier pour ceux qui sont capturés au sens spirituel, c'est-à-dire ceux qui ne sont pas observants de la Torah.

[le rav Chmoulévitz et le rav Eliyachiv appelaient les gens à devenir plus communautaires et plus attentionnés en aidant spirituellement les autres (ex: en priant pour le bien être spirituel et matériel), en ce jour de Kippour.
Puisque l'on devient plus nécessaire autour de soi, alors Hachem nous juge donc plus favorablement dans le cadre du jugement collectif, et l'on peut prétendre à obtenir davantage de belles choses d'Hachem.]

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-> Le rav Yonathan Eibshitz (Yaarot Dvach 1,11) se lamente sur sa vie et sur le jour du jugement qui approche.
Il dit que peut-être, en raison du mérite qu'il a toujours eu de dire aux gens qu'ils devraient se repentir, Hachem aura de la compassion pour lui.

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-> L'Alter de Kelm dit : "Même les plus grand des anges (mala'him) ne peuvent résister au jugement d'Hachem, comme nous le disons : "à Tes yeux, ils ne sont pas jugés comme étant dignes" (ki lo yizkou béné'ha badin).
Si cela est vrai pour les anges, que pouvons-nous dire de nous-mêmes ?

L'Alter de Kelm répond : "Chaque personne en soi est en effet en grand danger. Mais le tsibour (communauté juive) a une garantie. Le tsibour survivra toujours. Si une personne fait partie du tsibour, elle a aussi cette garantie".
À Kelm, pour sensibiliser tout le monde à cette idée, un panneau a été accroché au mur qui disait : "Il n'y a pas de roi sans sujets". Si vous faites partie du tsibour, vous faites partie du royaume d'Hachem, et le royaume d'Hachem est assuré de survivre.
[...]

S'il y a un énorme beit midrach avec un millier de personnes à l'intérieur, ce n'est toujours pas un tsibour. Le simple fait d'avoir beaucoup de gens ensemble, mais sans s'aimer les uns les autres et sans être liés les uns aux autres, n'est pas un tsibour.
Par nature, une personne est occupée, toute la journée et toute la nuit, à ne penser qu'à elle-même. Un millier de personnes, dont chacune ne pense qu'à elle-même, n'est pas considéré comme un tsibour !
[...]

Même le plus haut ange ne peut pas accepter la Royauté d'Hachem tout seul.
Les anges doivent le faire en tant que groupe, comme nous le disons dans notre prière (Birkot Kriat Shéma) : "Tous avec amour, tous avec clarté ... avec sainteté ... tous, comme un seul homme, répondent et disent" (koulam ahouvim, koulam bérourim ... koulam kéé'had onim véomrim).
Ils sont tous ensemble, avec amour les uns pour les autres. S'il n'y a pas d'unité, s'il n'y a pas de lien et d'amour, il n'est pas possible d'accepter la Royauté d'Hachem.
[...]

Lorsqu'une personne vit dans son propre petit monde (autour de son nombril), il n'y a pas d'autres personnes dans sa vie ...
Une personne peut vivre toute sa vie, 70 ans, et ne jamais rencontrer quelqu'un d'autre, ne serait-ce qu'une fois.
Si une personne ne travaille pas sur le 'hessed, en remarquant les autres personnes, en pensant à elles et en cherchant à les aider, alors elle est toujours dans son propre petit monde et ne fait pas partie du tsibour.
[...]

Il est impossible de passer à travers le jugement (le din), sans un tsibour et sans le mérite de la communauté.
Mais une personne ne pense pas naturellement aux autres [mais plutôt à elle-même], ni ne se sent pas concernée et se soucie des autres ...
Ce n'est que lorsqu'une personne commence à penser aux autres et à les aider qu'elle est "vient se purifier" (ba létaher). Et alors, du Ciel on l'aide (messayin oto).
[...]

On a demandé à l'Alter de Kelm : "Comment pouvons-nous nous éloigner de l'égocentrisme?"
Il a répondu : "Occupez-vous du tsibour et pensez à eux. Lorsque vous faites cela, lorsque vous vous préoccupez du tsibour, que vous vous occupez d'eux et que vous pensez à eux, vous devenez une partie des tsibour."
[...]

L'Alter de Kelm dit que lorsqu'une personne s'occupe du tsibour mais pense à elle-même, c'est comme si elle adorait l'avoda zara.
[...]

L'Alter de Kelm dit également qu'être utile pour le bien du tsibour (commuantué) présente 2 avantages : cela nous empêchera d'être occupé à penser à soi-même, et le mérite du tsibour sera un mérite et une délivrance (yéchoua) pour nous.

[rav Nathan Wachtfogel - Léket Réchimot]

Chaque juif a une part dans le monde à venir.
[guémara Sanhedrin 90a]

-> Hachem a préparé pour chaque juif une part du monde à Venir adaptée à son âme, mais elle ne lui est donnée qu'après qu'il soit entré dans ce monde et qu'il ait accumulé les mitsvot et les bonnes actions.
Mais que se passe-t-il s'il commet un fauté? Perdra-t-il sa part dans le monde à venir?

C'est pour cela que D. nous a donné le don du repentir. Grâce au repentir et à la souffrance, la faute est corrigée et la personne conserve sa part dans le monde à venir.
[Ben Ich 'Haï - Od Yossef 'Haï - drouchim]

"C'est à cause de cela, que D. a fait pour moi [des miracles] lorsque je suis sorti d'Egypte" (Haggada de Pessa'h - le racha)

"C'est à cause de cela" : Rachi de commenter : "car ainsi je dois accomplir Ses mitsvot, comme l'offrande du Pessa'h, la matsa et le maror".

Le Beit haLévi (paracha Bo) de nous enseigner :
"Même avant l'existence du monde, il y avait la Torah, dans laquelle la mitsva de la matsa est écrite.
Les Patriarches ont accompli la Torah avant qu'elle n'ai été donné ; longtemps avant la sortie d'Egypte, Avraham a mangé de la matsa et du maror durant la nuit du Séder.

Ces mitsvot ne sont pas venues en raison de la sortie d'Egypte, mais c'est la sortie d'Egypte qui est venue en raison de ces mitsvot.
Ainsi, nous ne disons pas : "C'est en raison du fait que je sois sortie d'Egypte que je fais ça", mais plutôt : "C'est à cause de cela, que D. a fait pour moi [des miracles] lorsque je suis sorti d'Egypte". "
Le 'Hazon Ich amène un exemple du principe que D. "a regardé dans la Torah et a créé le monde" (Zohar II 161a).
Ainsi, c'est parce que la Torah interdit de se raser avec un rasoir que l'homme a été créé avec des poils ('Hazon Ich dans une lettre au Rabbi Mordé'haï Shulman - Roch Yéchiva de Slobodka)