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Rabbi Méir Baal haNess

+ Rabbi Méir Baal haNess :

-> Rabbi A'ha Bar 'Hanina rapporte (guémara Erouvin 13) :
"Il est reconnu devant le Maître du monde que nul dans la génération de Rabbi Méir ne pouvait être comparé à lui ; et pourquoi n'a-t-on pas fixé la loi conformément à son avis?

Tout simplement parce que ses collègues ne pouvaient atteindre le fond de sa pensée.
Il pouvait décréter qu'un impur était pur et inversement, en justifiant ses dires."

-> Selon une béraïta, son vrai nom, n’était pas Méir, mais Néhouraï ; il a été surnommé Méir, parce qu’il éclairait (méir) les yeux des Sages dans la hala’ha.
[guémara Erouvin 13a]

-> "Toute michna dont l'auteur n'est pas mentionné peut être rapporté à Rabbi Méir" (guémara Horayot 13)

-> Les Sages déclarent : "Dans la maison d’étude, Rabbi Méïr donne l’impression de déraciner des montagnes, et de les broyer l’une contre l’autre."
[guémara Sanhédrin 24a]

-> Rabbi Yéhouda haNassi affirme que le simple fait d’avoir vu Rabbi Méïr Baal haNess de dos a aiguisé son esprit ; le voir de face l’aurait rendu encore plus vif! [...]
[guémara Erouvin 13b]

-> Rabbi Shimon ben Eleazar rapporte à propos de rabbi Méir (guémara Méguila 18) :
"Lorsqu'il se rendit à Ass'ya pour fixer le début du mois, il se trouva démuni de la Méguila ; il l'a transcrite de tête pour pouvoir la lire."

-> Nos Sages (guémara Guittin 56) le citent, parmi des exemples de géants en Torah, descendants de convertis : Rabbi Akiva, Rabbi Méir, Shémaya et Avtalyon.

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-> Rabbi Méïr Baal haNess a dit : "Il ne manque rien en Erets Israël" (Guémara Béra’hot 36b).

-> "La différence entre la Torah et les futilités est aussi grande qu’entre la lumière et les ténèbres."
[Rabbi Méïr Baal haNess – Kohélet Rabba 2,1]

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-> Sa dénomination de Baal haNess, vient de l'histoire rapportée dans la guémara (Avoda Zara 18).
Sa femme Bérouria, fille de Rabbi 'Hanina ben Teradyon, lui dit un jour : "Je suis confuse de voir ma sœur emprisonnée dans un lieu de mauvaises mœurs ; elle a été contrainte à cela par l'autorité en place".

Il prit aussitôt une bourse pleine de dinars afin de soudoyer le gardien pour la délivrer.
Rabbi Méir se dit : si elle n'a rien transgressé, elle méritera d'être sauvée ; dans le cas contraire, aucun miracle ne peut avoir d'effet.

Rabbi Méir se déguisa en cavalier et se présenta à sa belle-sœur comme un client désireux de bénéficier de ses services.
Elle lui rétorqua : "Je suis en période d'indisposition", cherchant ainsi à l'écarter.

Il lui dit : "Qu'à cela ne tienne, je peux attendre!"
- "Pourquoi donc? Il y a de nombreuses femmes plus belles que moi!"

Il comprit alors qu'elle tenait ce même langage à tout prétendant et que de ce fait, elle méritait d'être sauvée.

Il se dirigea vers le gardien et lui demanda de la libérer.
Le gardien lui répondit : "Comment ne pas craindre la réplique des autorités?"
- Prends cette bourse pleine de dinars ; tu soudoieras tes supérieurs avec la moitié et garderas l'autre moitié.
- Et lorsque la bourse sera vidée, que vais-je devenir?
- Prononce l'expression magique : "Ela'a déRabbi Méir anéni!" (dieu de Rabbi Méir, répond-moi!) et tu seras sauvé.
- Peux-tu me le prouver?

Sitôt dit, sitôt fait. Des chiens aboyaient à tue-tête et s'apprêtaient à se lancer sur le 1er venu.
Rabbi Méir excita leur courroux davantage en leur jetant une pierre.
Ces chiens se lancèrent pour dévorer leur proie ; le gardien dit aussitôt : "Ela'a déRabbi Méir anéni!", et les chiens s'éloignèrent.

Le gardien accepta de libérer la belle-sœur de Rabbi Méir et de la lui remettre.

On finit par savoir que le gardien avait libéré cette prisonnière.
Il fut condamné à la pendaison.
Il prononça aussitôt la formule et bénéficia de circonstances permettant sa libération.

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-> Le Maharcha (Avoda Zara 18) se demande pourquoi Rabbi Méïr a utilisé la phrase "Ela'a déMéïr Anéni" (dieu de Rabbi Méir, répond-moi!), impliquant que Hachem est spécifiquement appelé le Dieu de Méïr, et ainsi que rabbi Méïr a une relation tout particulièrement étroite avec Hachem.
Cependant, Hachem n'accorde pas ce niveau d'association avec les tsadikim de leur vivant, quelle que soit la grandeur qu'un tsadik peut avoir, car on craint que la personne ne s'écarte du chemin de la Torah.
Par exemple, à 'Hanoucca nous citons "bimé Matisyahou ben Yo'hanan Cohen Gadol". Nous savons que que Yo'hanan a été Cohen Gadol pendant 80 ans, mais il a dévié du chemin de la Torah tard dans sa vie.
=> Puisque Hachem n'associe pas Son nom à une personne vivante, comment rabbi Méïr pouvait-il déclarer "Ela'a déMéïr Anéni", se référant à Hachem comme SON D.?

Le Maharcha apporte 2 explications :
1°/ en déclarant "Ela'a déMéïr Anéni", rabbi Méïr ne faisait pas référence à lui-même, mais à "Hachem qui illumine avec miséricorde la terre et ceux qui y habitent" (Ela'a améir laarets véladarim aléa béra'hamim). [bénédiction du Shéma]
Le mot "méïr" ne fait pas référence à rabbi Méïr mais plutôt à la bénédiction d'Hachem qui illumine.

2°/ lorsque rabbi Méïr a dit : "Ela'a déMéïr Anéni", il faisait référence au miracle de 'Hanoucca.
La prière de "Ela'a déMéïr Anéni" implique : que le D. qui fourni l'illumination pour le peuple juif pendant les jours de 'Hanoucca me réponde.

[l'exil de Yavan est considéré comme un temps de ténèbres (cf. le midrach Béréchit rabba 2,4 -> sur le mot 'hochékh (obscurité - Béréchit 1,2) = c'est une référence à l'exil de Yavan) ; pendant le miracle de 'Hanoucca, Hachem a illuminé nos yeux avec le miracle de l'huile.
Ainsi dans chaque situation où l'on se sent dans l'obscurité, on prie à Hachem de nous illuminer, comme Il l'a fait à 'Hanoucca (reconnaissance/remerciement sur passé, puis demande future).]

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-> "Les Sages dans leur mort, sont toujours considérés comme vivants et de plus, ils exercent une plus grande influence après leur disparition que de leur vivant" (guémara Béra'hot 18).

=> b"h, Que son mérite, soit pour nous une source maximale de bénédictions. Amen!

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