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Quel est le lien entre le 1er et le dernier mot de la Méguilat Esther?

+ La Torah n'a pas de fin ; la fin et le début étant liés.

Ainsi, quel est le lien entre le 1er et le dernier mot de la Méguilat Esther?

Le 1er mot = vayéhi (וַיְהִי) = valeur numérique de 31.
Le dernier mot = zar'o (זַרְעוֹ) = valeur numérique de 283.
La somme de ces 2 mots = 314 = valeur numérique de : "Mordé'haï ayéhoudi".

Le 1er et le dernier mot de la méguilat sont une indication (un sceau) témoignant qu'elle a été écrite par Mordé'haï du début à la fin.

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+ Le saviez-vous? - Méguilat Esther, on y trouve :
- un verset qui contient toutes les lettres de l'alphabet hébraïque = le verset ch.3 ; v.13
- le verset le plus long du Tana'h (la Bible) = 43 mots = le verset ch.8 ; v.9

 

Source (b"h) : traduction & adaptation personnelle d’un commentaire de Rabbi Moshe Bogomilsky (pour les guématriot)

+ "Et la boisson était selon la règle, sans contrainte" (Méguilat Esther 1;8)

La Guémara Méguila 12a = "les disciples de Rabbi Chimon bar Yohaï lui demandèrent :
"Pourquoi les juifs de cette génération méritaient-ils d'être exterminés?
Répondez vous-même! leur a-t-il rétorqué.
Parce qu'ils ont tiré profit du festin de ce scélérat", ont-ils expliqué."

On ne servit pas d'aliments interdits aux juifs, comme il est écrit dans la suite de notre verset : "pour procéder selon la volonté de chaque homme" (kirchon ich va'ich = cette expression étant interprétée dans notre guémara : "selon le désir même de Mordé'haï et de Haman").

Ainsi, pourquoi le fait d'avoir participé au festin d'A'hachvéroch est-il considéré comme une faute si grave?

Le Rav Kotler répond en citant la guémara Sanhédrin 103b = "Grande est la gorgée, qui unit ceux qui étaient éloignés."
== c'est le plaisir tiré du festin qui a entraîné un rapprochement des esprits/cœurs et qui a porté atteinte au sentiment d'écart et de distance par rapport aux nations ; à leur us et coutumes et envers leur vision du monde où le matérialisme est roi.

[D'ailleurs, il est écrit dans la Méguilat Esther (3;8) : les juifs sont : chonot mikol am = "שֹׁנוֹת מִכָּל-עָם" (= "différents de tous les [autres] peuples" ).
On remarque que les 1eres lettres de ces 3 mots forment le mot "שמע", comme dans "שמע ישראל" ... ]

 

Source (b"h) : compilation d'un dvar Torah issu du livre "Talélei Orot" du Rav Yissa’har Dov Rubin (+ pour le passage sur le verset 3;8 = issu du livre "au coeur de Pourim" du Rav Aryeh Strickoff)

« Quiconque fait souffrir Israël devient un dirigeant. » (Guittin 56b)

+ "Ce fut, aux jours d'A'hachvéroch, c'est A'hachvéroch régnant de Hodou jusqu'à Kouch" (Méguilat Esther 1;1)

Guémara Guittin 56b = "Quiconque fait souffrir Israël devient un dirigeant."

Puisque D. combat celui qui s'en prend à Son peuple, il ne sied pas à Sa gloire de livrer la guerre à un roi ayant un faible pouvoir.

A'hachvéroch n'était pas digne de régner ; il n'avait aucune aptitude à la royauté (cf.guémara Méguila 11a), mais du fait même qu'il s'en prenait à Israël et le tourmentait, il a pris de l'importance et a été hissé à la tête de tous les royaumes.

Après qu'il fut hissé à la tête des royaumes et qu'il devint un puissant chef "régnant de Hodou jusqu'à Kouch", c'est alors qu'est venue la délivrance ...

 

Source (b"h) : compilation d'un dvar Torah issu du livre "Talélei Orot" du Rav Yissa’har Dov Rubin

Tou Bichevat

+++ Tou Bichevat :

"Le 15e jour du mois de Chevat est "le nouvel an des arbres" (Guémara Roch Hachana 2a)

La Torah compare les Hommes aux arbres :
- "l'Homme est comme un arbre des champs ..." (Dévarim 20;19)
- "comme les jours des arbres seront les jours de mon peuple ..." (Yéchayahou 65;22)
- "Il sera tel un arbre planté au bord de l'eau ..." (Yirmiyahou 1;8)

= Pourquoi une telle comparaison (homme et arbre) ?

Pour survivre, un arbre a besoin, à l'image des êtres humains, des 4 éléments de base : le sol, l'eau, l'air et le feu (le soleil).

+ Le sol = le lieu d'absorption de la nourriture + le lieu d'ancrage des racines (permettant de résister face aux vents/intempéries de la vie).

+ L'eau :
Sans eau, l’arbre va flétrir et mourir.
La Torah est comparée à de l’eau, comme Moché le proclame : "Que mon enseignement s’épande comme la pluie" (Bamidbar 32;2).
La Torah confère de l’entrain et de la vitalité à l’esprit humain, elle permet un épanouissement dans la vie en déployant de la sagesse et des bonnes actions (sans elle, on est déshydraté et sans toute sa tête ...)

+ L'air :
La Torah (Béréchit 2;7) établit que D. a insufflé la vie en l’Homme.
Le terme hébraïque désignant la respiration (=néchima) est le même que celui désignant l’âme (=néchama).
Notre force de vie spirituelle provient, métaphoriquement, de l’air et de la respiration.

+ Le feu :
Les hommes ont également besoin de feu/de chaleur, pour survivre.
C’est la chaleur de l’amitié et de la communauté.
Les êtres humains absorbent l’énergie de leurs semblables, de leurs amis, familles, voisins et associés pour se forger une identité et la traduire en actes.

Le rabbi moché Bogomilsky donne des raisons sur la comparaison entre l'homme et l'arbre :
- Un arbre provient de la plantation d'une graine dans le sol.
Il est nécessaire d'arroser fréquemment le sol et de retirer les mauvaises herbes pour permettre à l'arbre de se développer.
Au sein de chaque juif, D. a implanté une âme.
L'Homme est obligé de l'arroser avec de la Torah et de se protéger en enlevant les mauvais amis et les mauvaises influences.

- un arbre en bonne santé ne cesse de se développer.
De même, un juif en bonne santé ne doit cesser de grandir spirituellement en étudiant la Torah et en faisant des mitsvot.

- Afin de s'assurer qu'un jeune arbre va grandir de façon droite, on l'entoure de 2 supports, un de chaque côté.
Afin de s'assurer qu'un jeune enfant grandisse de belle façon, les parents doivent toujours être à ses côtés et constamment le surveiller/superviser.

- La force d'un arbre dépend de la qualité de son enracissement.
Les racines d'un juif = sa émouna!!

- La beauté d'un arbre est les fruits qu'il produit.
Les mitsvot et les bonnes actions sont les fruits de l'homme.

Bonne année fructueuse à chaque arbre d'Israël et ainsi qu'à toute la forêt d’Israël!!!

Source : compilation (b"h) d'un dvar Torah du rabbin Shraga Simmons (aish.fr) + un dvar torah traduit de l'anglais du rabbi moché Bogomilsky

Bo – les matsot

++ Bo - les matsot :

+ "Vous garderez les matsot" (ouchmartém ét amatsot - וּשְׁמַרְתֶּם אֶת הַמַּצּוֹת - Paracha Bo 12;17 )

En changeant la ponctuation, on peut lire ce verset : ouchmartém et amitsvot = vous garderez les mitsvot (le mot matsot pouvant être lu mitsvot).
Ainsi, de même, qu'on ne laisse pas lever/fermenter une matsa, on ne diffère pas l'accomplissement d'une mitsva.

Si une mitsva se présente à nous, il convient non seulement de la pratiquer sans délai et ne pas la retarder, mais mieux encore, de se précipiter pour l'accomplir.

On n'accomplit pas une mitsva avec un air de contrariété mais plutôt avec joie et enthousiasme ("Servez D. avec joie" - Téhilim 100;2)

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+ "Le 1er mois, le 14e jour du mois, vous mangerez des matsot (מצת)" (Paracha Bo 12;18)

Dans ce verset, le mot matsot est écrit sans la lettre vav.
Les 3 lettres, constituant ce mot, permettent de former : "Tsédaka tatsil mimavét" (צְדָקָה תַּצִּיל מִמָּוֶת - Michlé 10;2) = le don de la tsédaka sauve de la mort.
Le lien entre 'matsot' et 'tsédaka' fait allusion à la coutume répandue depuis des générations, d'être particulièrement généreux dans le don de la tsédaka à Pessa'h (ex: les paniers de Pessa'h).

Le don de la tsédaka et la consommation de la matsa, préservent tous 2 de la mort.

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+ "Vous ne mangerez d'aucune pâte levée, dans toutes vos demeures vous consommerez des matsot." (Paracha Bo 12;20)

Contrairement aux interdits de la cacherout, où il est admis qu'une quantité inférieure à 1/60e introduite par inadvertance puisse être tolérée, en matière de 'hamets, aucune quantité n'est tolérable.
Il est interdit de manger ou de posséder la moindre quantité de 'hamets, même la plus infime.

Il y eut des périodes où il était très difficile de s'acquérir de la matsa.
On consommait alors une quantité minimale de matsa de 1 ou 2 olives (kazayit) le 1er soir, pour s'acquitter de l'obligation de consommer la matsa, et le reste de la fête, on se nourrissait de fruits, légumes, viandes et poissons.

Cette particularité de l'interdiction du 'hamets, même en quantité infime, correspond à la similitude qu'on peut établir entre le 'hamets et le mauvais penchant.
Si on laisse lever le 'hamets, il est envahissant.
De même, si on laisse s'introduire en nous le mauvais penchant, ce dernier finira par prendre des proportions démesurées et nous envahir.
C'est pour cela que le 'hamets est interdit même en quantité infime et qu'il faut se préserver du mauvais penchant depuis le départ.

On peut noter que les mots חמץ ('hamets) et מצה (matsa), ont pour seule différence que l'un est écrit avec un ה et l'autre avec un ח , signifiant ainsi que le mal peut être déguisé et paraître comme un bien.

En effet, la différence entre ces 2 lettres tient à un tout petit espace vide (hé de matsa), d'où la nécessité d'être vigilant et de prendre toutes les précautions.

Le 'hamets représentant le mal, la lettre 'hét comporte une grande ouverture par le bas, qui constitue une large issue donnant accès au mauvais penchant.
La seule issue ouverte est vers le bas, signe que le yétser ara n'a aucun désir de nous quitter et souhaite nous maintenir plus bas que bas.

Tandis que la lettre hé de matsa comporte 2 issues (en bas et en haut) : nul n'étant infaillible, une fois le mauvais penchant entré par la grande porte du bas, il faut le combattre et s'en débarrasser par l'issue de secours, celle du haut .
Ainsi, le hé est ouvert sur son côté gauche, en haut, pour nous signifier que si on est tombé dans sa avoda Hachem (=fauter), il y a toujours une entrée/possibilité de faire Téchouva.
De plus, dans notre vie, il faut toujours avoir une fenêtre/ouverture vers le haut/ciel, vers D. (gratitude, intégrité/bonne foi avec D., …).

=== La différence entre ces 2 lettres/mots est le fait de boucher cette fenêtre du haut!

A l'image de la matsa qui est faite d'eau (venant du ciel - spirituel) et d'un céréale (venant de la terre - matériel), laissons D. illuminer notre vie quotidienne d'une façon pure, sans aucune interférence/'hamets.

Par ailleurs, on constate que le mot matsa = 135 = valeur numérique du mot קלה (à la légère) = nous mettant en garde de ne pas prendre les commandements à la légère.

Concernant le 'hamets, il est d'autant plus facile de transgresser ce commandement que cette même nourriture est permise toute l'année.
Il faut s'en souvenir et doubler de vigilance pour ne pas la consommer pendant les 8 jours de Pessa'h.

On ne peut pas vaincre son inclinaison naturelle au mal (yétser ara) sans l'aide de D. et sans appliquer le : éloignes-toi du mal et fais le bien!

Le yétser ara est comme une mite, qui bien qu'étant minuscule/invisible à l’œil nu, peut arriver à terme à faire s’effondrer le plus grand/solide des immeubles (en mangeant incognito miette par miette les fondations!).

Souvent, on a tendance à relativiser une attaque du yétser ara : il n'y a pas de dégât apparent, alors pourquoi s'inquiéter!
Mais en regardant de plus près, chaque attaque conduit à accentuer une petite fissure/faille qui avec le temps va s'accentuer, pour finir par nous faire tomber.

Source: compilation & adaptation de commentaires issu du livre "Guévourot aTorah" de Gabriel Cohen (+ reprise d'une idée émise par le rav Ron Chaya)

Que faut-il faire pendant que le ‘Hazan « traîne »?

 

Rabbi Its'hak Ména'hem d'Alexender appréciait beaucoup les chants qui accompagnaient les prières de Roch Hachana et de Yom Kippour.

L'un de ses fidèles vint, une fois, le voir à propos de ces chants qui le dérangeaient quelque peu.

"Que faut-il faire, demanda-t-il, pendant que le 'Hazan traîne durant les passages "chantés"?

Quelque peu étonné, le Rabbi lui lança : "Tu es déjà un homme d'un certain âge et tu ne sais pas ce qu'il faut faire durant ces passages!

Mais à ce moment-là, il faut faire Téchouva!".

 

Source : le Rav Gérard Touaty (A.J. du 29 Août 2012)

Les initiales des 10 plaies [par le Abir Yaakov]

+ Les initiales des 10 plaies [par le Abir Yaakov (Yaakov Abeh'ssera)] :

Rabbi Yéhouda dans la Haggada de Péssa'h : "les 10 plaies peuvent se résumer dans l’abréviation : דצ'ך עד'ש באח'ב (détsa'h adach béa'hav)."

Le Abir Yaakov donne différentes explications dont :

- la valeur numérique de ces lettres = 501 (+1 du mot) = 502 = le total des années de vie des patriarches (Avraham= 175 ans + Its'hak=180 ans + Yaakov= 147 ans) ;

C'est grâce au mérite des 3 patriarches que le peuple d'Israël fut délivré.

Le Zohar rapporte que les Égyptiens avaient "noué des nœuds" (pratique de sorcellerie courante à l'époque de l’Égypte antique) pour empêcher la libération des Hébreux.

Chaque patriarche en dénoua un, d'où l'allusion de Rabbi Yéhouda,et le fait que l’abréviation comporte 3 parties.

 

- la valeur de ces lettres = 501 = amal'hout (המלכות) = la Royauté = la présence divine (ché'hina) de laquelle émanèrent les 10 plaies.

Le mot amal'hout peut se décomposer : לה מכות = "pour elle, des coups" = c'est la présence divine qui s'est vengée des "écorces" d'impureté et de l’Égypte.

[501 = la guématria du "acher" (que), comme dans le verset (Chémot 3;20) : "tous les prodiges que (acher) en son sein".  Cela insiste bien sur la provenance divine des plaies

 

- les initiales des 3 groupes forment le mot : עבד = esclave ;

Les dernières lettres forment le mot : כשב = agneau

Ainsi, le peuple d'Israël, "esclave", se libère de l'idolâtrie (l’Égypte) pour se blottir à l'ombre du D. unique, grâce à l'agneau.

 

Source (b"h) : le livre "Pitou’hé ‘Hotam" du Abir Yaakov (Rabbi Yaakov Abéhssera)

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-> Rabbi Yéhouda a établi un moyen mnémotechnique pour se souvenir des 10 plaies : דצ'ך עד'ש באח'ב (détsa'h adach béa'hav).
Il s'agit des 3 légumes différents qui étaient bien connus à cette époque, et ainsi les gens pouvaient se rappeler ces 3 noms et par la même occasion se rappeler des 10 plaies.
[Haggadat Ben Ich 'Haï]

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-> Rabbi Yéhouda voulait enseigner un moyen par lequel on pouvait se rappeler du nombre total de plaies que les égyptiens ont reçu à la mer Rouge selon les 3 opinions (50,200, et 250 = 500).
C'est pourquoi, il utilisa cette forme abrégée des plaies comme rappel, car la guématria de דצ'ך עד'ש באח'ב ensemble est de 500. [en y ajoutant 1 pour le kollel]
[Rokéa'h]

+ Le saviez-vous? - Kiddouch :

1°/ Kiddouch du vendredi soir (Béréchit ch.1 ; v.31 et  ch.2 ; v.1-3) :

יוֹם הַשִּׁשִּׁי וַיְכֻלּוּ הַשָּׁמַיִם וְהָאָרֶץ, וְכָל-צְבָאָם וַיְכַל אֱלֹהִים בַּיּוֹם הַשְּׁבִיעִי, מְלַאכְתּוֹ אֲשֶׁר עָשָׂה וַיִּשְׁבֹּת בַּיּוֹם הַשְּׁבִיעִי

- les 1eres lettres des 4 premiers mots forment le nom de D. (Tétragramme) dans son aspect de miséricorde ;
- à partir du youd du 2e mot (achichi), chaque 7e lettre permet de former le nom : Israël (ישראל).

Chaque jour de la semaine est tourné vers ce 7e jour (yom rishon = 1er jour = dimanche, ...), véritable aboutissement, qu'est le Shabbath.

Ainsi, le kiddouch témoigne du fait que D. et Israël sont en tête-à-tête, sans rien pouvant/devant déranger ce moment de grande proximité.

Le Ben Ich 'Haï (paracha Béchala'h) dit que l'étude de la Torah pendant Shabbath est 1 000 fois plus productive que durant la semaine.

La Torah répète à 12 reprises la mitsva du Shabbath, d'où l'importance attachée à ce commandement.
Nos Sages affirment que le respect du Shabbath équivaut à accomplir toutes les 613 mitsvot de la Torah, et le manque de respect à cette mitsva équivaut à la transgression de toute la Torah.
Le Gaon de Vilna considère chaque mot de Torah étudié, comme une mitsva.
Le Shabbath, chaque mot de Torah étudié devient 613 mitsvot!!!

Imaginez qu'un jour par semaine, votre salaire/revenu horaire soit multiplié par 613.
Que ferez-vous?
Est-ce le moment de dormir à maximum? de parler pour parler? ...

 
2°/ Kiddouch du samedi : 

- "laasot ét aShabbath lédorotam." (= pour pratiquer [les lois] du Shabbath pour leurs générations)

Pourquoi le mot 'lédorotam' est écrit sans un vav?

= sans le vav, on peut lire ce mot : 'lédirotam' (לְדֹרֹתָם) = leur lieux d'habitation.

Ainsi :
- "laasot ét aShabbath" = les juifs doivent tous s'efforcer de faire un Shabbath beau et magique
"lédorotam" = leurs maisons doivent être imprégnées de l'esprit de Shabbath.

 

 

Sources  : adaptation personnelle (b"h) : d'un commentaire issu du livre "pardess ména'hem" du Rav Ména'hem Berros (pour le kiddouch du soir) +  d'un commentaire sur Shabbath du Rabbi Moshe Bogomilsky (pour le kiddouch du samedi midi) 

 "Le mal n'est que l'absence de bien.
Il n'a pas d'existence propre et se dissipe à la lumière du bien."
(Rabbi Menahem Schneerson)

En ce lendemain de 'Hanoucca, n'oublions pas de garder allumé notre bougie intérieure (notre âme), même et surtout, quand le vent de la vie souffle fort pour qu'elle s’éteigne.

N'oublions pas de faire rayonner notre visage à toute personne autour de nous, même et surtout, à celles que nous apprécions moins, et lorsque nous sommes dans une situation pas très joyeuse.

Par une flamme personnelle vive et pure, amenons de la lumière à ce monde bien sombre.
Soyons exemplaires, soyons juifs!!!

‘Hanoucca & Ménora

+ Quelques dvar Torah sur 'Hanoucca - La Ménora :

1°/ "Quand tu allumeras les bougies vers la face de la Ménora ..." (Bamidbar 8;2)

Selon la 'hala'ha (Rambam dans son Be'at Hamiqdach 9:7): "had'laka késhéra bézar" = même un non Cohen peut allumer les bougies, si la Ménora a été déplacée à l'extérieur.
Cependant, la préparation des mèches ne peut être faite que par un Cohen.
[D'ailleurs, Rachi sur ce verset dit uniquement 'oumétiv' (= préparé par le Cohen), sans ajouter : 'oumadlik' (= allumé par le Cohen).]

Le roi Salomon a dit (Michlé 20;27) : "ner Hachem, nichmat adam" (=L'âme de l'homme est une bougie de D.).

Chaque juif doit veiller à faire briller sa bougie intérieure (son âme) et s'assurer que celle d'autrui est aussi allumée.
Cela s'accomplit en étudiant la Torah, faisant des mitsvot, en étant une source d'inspiration/d'exemple.

Une bougie allumée, peut allumer une infinité de mèches éteintes, et ce, sans perdre de sa superbe!!

Ainsi, on peut comprendre :
- "had'laka késhéra bézar" (même un non Cohen peut allumer les bougies) === tout le monde doit allumer la flamme de son âme, ainsi que celle des autres juifs ;
- MAIS seulement un vrai Cohen (= une personne parmi les sages reconnus à la tête des juifs) peut préparer les mèches
=== avoir le pouvoir de déterminer/fixer le chemin authentique/réel de la Torah (et les autres devront rester purs/fidèles à ses décisions).

2°/ Il est écrit dans la Torah concernant :
- la Ménora = "Et ceci est l'ouvrage de la Ménora : en or battu (mikcha) ..." (Bamidbar 8;4)
- les 2 trompettes = "Fais pour toi 5 trompettes en argent, fais-les [en argent] battu (mikcha) ..." (Bamidbar 10:2)
- les 2 chérubins présents au-dessus de l'Arche = "Tu feras 2 Chérubins en or battu (mikcha) ..." (Chémot 25:18)

Pourquoi ces 3 éléments ont tous été 'battus/martelés' (=mikcha)?

Le mot 'mikcha' a pour origine le mot 'kacha' (difficile).
Battre/marteler une pièce de métal est un acte difficile et laborieux.

- Les Chérubins représentaient des enfants (cf. Rashi sur le verset - Chémot 25;18).
Élever des enfants, faire qu'ils restent solidement accrochés/attachés à l'Arche sainte = à la Torah, n'est pas une chose facile à réaliser.

- La Ménora représente la Torah et les mitsvot, comme il est écrit : "car une mitsva est une bougie, et la Torah est la lumière" (Miché 6:23).
Etudier la Torah, pratiquer les mitsvot et vivre une vie de Torah authentique nécessite beaucoup d'efforts et d'engagements.

- Les trompettes étaient utilisées pour rassembler et unifier le Klal Israël ou les princes des tribus.
Unifier le peuple juif, n'est pas chose facile.

Chacun de ces 3 éléments sont 'kacha', difficiles, et chacun requiert de devoir marteler (mikcha).
Ainsi, de laborieux efforts doivent être investis pour les obtenir.

3°/ "Quant à toi, ordonne aux enfants d'Israël, et ils prendront pour toi de l'huile d'olive pure, pressée (katit) pour l'éclairage, afin d'allumer la lampe perpétuellement." (Chémot 27;20)

Le 1er Temple a duré 410 ans et le 2e, 420 ans.
Ainsi, la Ménora a été allumée tous les jours pendant 830 ans.

Il y a une allusion à cela dans le verset.

Le mot 'katit' (pressée) est composé des lettres kaf et taf (= guématria de 420) et des lettres kaf et youd (= guématria de 410).
Ainsi, l'huile doit être 'katit', pendant les 830 ans de l'existence des 2 Temples (420+410).

La suite du verset est : 'léaalot nér tamid' ("afin d'allumer la lampe perpétuellement") = concerne le 3e Temple, où les bougies vont y être allumées pour toujours/perpétuellement.

4°/ "Quant à toi, ordonne aux enfants d'Israël, et ils prendront pour toi de l'huile d'olive pure, pressée (katit) pour l'éclairage, afin d'allumer la lampe perpétuellement." (Chémot 27;20)

Quel est le message que Moshé veut transmettre aux générations futures via ce verset?

-- "ils prendront pour toi de l'huile d'olive pure" = l'huile d'olive ne se mélange pas avec d'autres liquides, elle a une tendance naturelle à se séparer et à monter vers le haut.
= Ceci doit nous rappeler que les juifs sont spécifiques/différents et ne doivent pas se mélanger et s'assimiler aux autres.
Ils doivent aspirer à s'élever spirituellement vers D. (vers haut) et non vers la superficialité, la matérialité (vers le bas).

-- "pressée (katit) pour l'éclairage (lamaor)" = le maor représente la lumière de la Torah (Michlé 6:23 : "car une mitsva est une bougie, et la Torah est la lumière (or)")
= Si l'on veut réussir dans l'étude de la Torah, il faut s'écraser/"se presser" (une olive doit être pressée pour donner son jus)/s'y investir au maximum de nos possibilités, comme l'on dit nos Sages (Meguila 6b) : "yagati oumatzati ta'amin" = "si quelque'un dit : "j'ai peiné, et j'ai réussi", crois-le!"

-- "afin d'allumer la bougie (nér) perpétuellement" = la bougie (nér) représente l'âme du juif (Michlé 20:27 : "l'âme de l'homme est une bougie (nér) de D.")
= Le but du juif dans ce monde = élever sans cesse son âme (= maintenir "allumer la bougie (nér) [de son âme] perpétuellement", malgré le fait que le yétser ara fait souffler un vent pour l'éteindre ...).

[ 'Hag saméa'h à vous et à tous vos proches!!
B"h qu'on puisse, tous faire briller notre lumière intérieure, et ce quelques soit les intempéries extérieures. Amen!]

Source : traduction & adaptation personnelle de commentaires sur 'Hannoucca de Rabbi Moshe Bogomilsky