Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Lorsque quelqu'un sait que tout provient [uniquement] d'Hachem, alors il va réussir.
Mais s'il pense que c'est la nature qui règne, alors il va échouer.
[Bné Yissa'har - Adar 1,8]

[Il explique : "Pourim est composé de miracles qui sont entièrement dans les règles de la nature, et pourtant tout le monde a vu l'intervention merveilleuse d'Hachem"]

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-> La reconnaissance que nous sommes dans les Mains d'Hachem, totalement dépendant de Lui, est propice pour qu'Il accepte nos prières.
[Méor Enayim]

[il dit que c'est pourquoi la prière est si puissante au mois d'Adar, car avec la proximité de Pourim, nous prenons conscience d'à quel point il n'y a que Hachem qui gère les moindres détails du monde, y compris ce que l'on prend pour acquis car dans la naturalité des choses.
Plus nous faisons dépendre notre vie des "Mains" d'Hachem, plus nous donnons du pouvoir aux "Mains" Divines d'agir pour nous, et notre vie n'est alors plus uniquement au "mains" des lois de la nature.]

"L'homme n’a été créé que pour se fatiguer dans les paroles, de la Torah" (guémara Sanhédrin 99b)

-> L'homme ressemble à la terre dont il provient ; toute la force de l’homme est potentielle et n’est pas facilement perceptible ou accessible à l’instar de la terre qu’il faut travailler perpétuellement pour qu’elle puisse donner ses plus beaux fruits.
L’homme a donc également besoin d’un travail et d’une fatigue permanente pour qu’il puisse faire sortir de lui sa perfection (chlémout) et ses fruits.
C’est donc parce que la guémara connaissait la nature de l’homme et la nature de la terre dont il provient qu’elle s’est demandée dans quel domaine l’homme doit-il se fatiguer pour faire apparaître ses meilleurs fruits.
[Maharal - drouch al haTorah p.10]

Ainsi, il ressort qu’un homme qui ne se fatigue pas et qui ne travaille pas, ressemble à un morceau de terre stérile sans herbe, sans fleur, sans fruit et au contraire un homme qui se travaille et qui se fatigue et en particulier dans l’étude de la Torah ressemble à un jardin fruitier paradisiaque : un vrai gan eden.

L'âme (néchama) est d'après Onkelos : "un esprit parlant" (roua’h mémaléla - Béréchit 2,7),
La supériorité de l’âme de l’homme par rapport aux autres créatures est la parole, et c’est donc grâce à elle que l’âme se réalisera sur terre l’âme et la parole sont intimement liées.

Cependant, puisque toutes ces forces nous viennent de notre âme qui est une étincelle d’Hachem, les paroles qui auront le plus d’effets pour faire sortir nos fruits et nos bonnes midot sont les paroles d’Hachem : la Torah, dont l’essence Divine est d’ailleurs très proche de l’essence de nos âmes.
[selon le Zohar : la Torah, le Klal Israël et Hachem ne font qu’une entité. ]

[Tou biChevat nous rappelle que notre vie est un grand champ unique avec des outils uniques avec un climat unique, ... et c'est à nous de faire qu'il produise le plus de beaux fruits possibles.
Nos efforts d'aujourd'hui sont nos douceurs éternelles de demain.
Tout effort non investi sera une quantité moindre de récolte future.
De même qu'à Tou biChevat nous kiffons avec de sublimes fruits, de même nous voulons kiffer pour l'éternité dans notre monde à venir!]

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-> "L’âme de l’homme est très importante et même supérieure aux anges, mais ses forces sont tout à fait cachées et même emprisonnées par son aspect matériel et son corps obscur.
Ses forces ne pourront s’extérioriser que grâce à de la fatigue, et par une brisure des taavot (désirs) et des tendances qui le poussent vers la matière.
C’est là tout le rôle de l’homme."
[Ramh'al - Messilat Yécharim chap.1]

[d’après le Néféch Yéhoudi – Yitro (5776)]

"Le jour de Shababth est le jour de la joie des être supérieurs et inférieurs, où tout le monde se réjouit, il remplit de bénédictions tous les mondes, et tous les mondes connaissent en lui leur tikoun.
Même les réchaïm dans le Guéhinam connaissent un apaisement, à l’exception de ceux qui ont profané le Shabbat en public."
[Zohar]

Tou biChevat – recevoir une abondance de bons fruits

+ Tou biChevat - recevoir une abondance de bons fruits :

-> Tou biChevat est le jour où des trésors du Ciel se déversent dans le monde, une abondance de "fruits" tant spirituels que matériels.
Le Zohar fait remarquer le pluriel de l'expression ''nouvel an des arbres'' (roch Hachana la'ilanot), pour suggérer qu'il s'agit également d'un nouvel an et d'un temps d'abondance pour l'homme, comme il est écrit : "Car l'homme est comme l'arbre des champs" (Dévarim 20,19), et il a une grande influence en ce jour.
Le Targoum Chéni (sur la Méguilat Esther 3) rapporte qu'au moment où Haman tira au sort les mois les uns après les autres (en cherchant le mois le plus propice pour anéantir le peuple juif), il tomba sur le mois de Chevat, et il dit : "Le premier du mois de Chevat est le nouvel an des arbres (d'après l'opinion de Beit Chamaï), je ne parviendrai pas à anéantir les juifs en ce mois."
[rav Elimélé'h Biderman]

-> "Même si nous ne suivons pas l'opinion selon laquelle Roch 'Hodech Chevat est le nouvel an des arbres (mais seulement le 15 Chevat), néanmoins, on peut quand même en déduire que le nouvel an des arbres possède la propriété miraculeuse d'arrêter les malheurs qui pourraient s'abattre sur le peuple juif.
[rabbi David Zakout - Sefer Zé'her David ]

-> A Roch Hachana, nous avons peur du jugement [D. est au courant de tout], mais nous sommes également joyeux car nous sommes unis avec Hachem.
Il en est de même à Tou biChevat, qui est un jour de grande joie car la Présence d'Hachem s'y révèle davantage que d'habitude et en ce jour il nous est plus facile de se lier avec Lui.
[rav Elimélé'h Biderman]

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-> On a demandé au rav Shlomo Wolbe quels livres faut-il acheter pour se renforcer en émouna?
Il a répondu : chaque arbre fruitier est un livre de émouna.

-> Le 'Hafets 'Haïm (fin Chmirat haLachon) écrit : nous avons la mitsva de réfléchir à toutes les créatures d'Hachem : de la faune et de la flore, ... et de nous extasier devant elles, comme il est écrit: "levez les yeux et regardez Qui a créé tout cela" (séou marom énékhem ou réou mi bara élé).

-> Le Séfer Mayane haEmouna enseigne que de grands rabbanim se sont interrogés sur l'institution de nos Sages de faire : "Chéé'héyahou" sur un nouveau fruit, comme on le fait sur une nouvelle mitsva ou sur un ami qui nous est cher et que nous n'avons pas vu depuis longtemps.
En effet, que l'on dise "Chéé'héyahou" lorsque l'on accomplit un ordre d'Hachem est compréhensible : on Le remercie de nous avoir fait vivre jusqu'à cet instant. Mais lorsque l'on mange un nouveau fruit et que l'on remercie Hachem : merci de m'avoir fait vivre jusqu'à cet instnat (lazéman azé), cela parait étonnant.

=> Il est donc clair que le fruit par sa texture, sa couleur, son goût, son odeur, sa variété est un moyen de nous rapprocher d'Hachem, d'une façon aussi grande que peut l'être une mitsva.
La joie qu'il nous procure est un tremplin dans notre service Divin car seul celui qui est heureux des bontés d'Hachem est proche de Lui et apte à Le servir et à Le bénir comme il se doit.

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-> Le Néfech ha'Haïm (1,7) rapporte le midrach qui dit :"Hachem est ton ombre" (Hachem tsilé’ha – Téhilim 121,5) : si tu pleures, Hachem pleure avec toi ; si tu ris, il rit ; si tu Lui souris, il te sourit.

Ainsi, lorsque l'homme regarde le Ciel avec joie, avec chant et louanges, il reçoit un comportement équivalent de la part d'Hachem en retour.
Il n'y a pas de choses qui apportent plus de bénédictions ou de délivrance que la joie et le bon cœur ; comme cela est écrit en plein milieu des malédictions de la paracha Ki Tavo : "car tu n'as pas servi Hachem avec joie et bon cœur" (ta'hat acher lo avadta Hachem bésim'ha ou bétouv lévav) = ce qui signifie que s'il y avait eu de la joie et du bon cœur, on aurait pu éviter ces malédictions (même si on les méritait à cause de nos fautes).

=> Il en découle qu'à Tou biChevat, chaque fruit est une occasion de sourire à la vie, ce qui fait sourire Hachem en retour, et alors Il nous comble de bénédictions et de délivrances.

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-> "Fais-moi des mets délicieux comme je les aime et je te bénirai devant Hachem avant de mourir" (Toldot 27,4)

Le rav Chimchon Pinkous commente cette demande d'Its'hak à Essav avant de le bénir :
Il est certain que la demande d'Its'hak de manger de bons plats pour pouvoir bénir l'aîné nous enseigne que la consommation d'un aliment à notre goût peut nous donner une grande proximité avec Hachem qui sera la source de grandes bénédictions.
Lorsqu'un homme se délecte d'un plat ou d'un bon fruit, il peut ressentir, s'il le désire, combien Hachem s'inquiète pour lui, combien Hachem s'occupe de lui, combien Hachem l'aime, combien Hachem le fait vivre, le maintient et le renouvelle et combien Hachem désire sa joie et son plaisir.

La nourriture peut être un moyen de ressentir les bontés d'Hachem, Son amour Divin et une grande proximité avec Lui.
Inversement, celui qui dévore son plat sans réfléchir, "mort de faim", ressemble à un animal qui mange de la même manière et ne s'est pas rapproché d'Hachem mais de son pain ou pire de son ventre ; c'est pour cela que le mot "oneg" (délice) contient les mêmes lettres que le mot "néga" (une plaie spirituelle), car chaque consommation est une grande opportunité, mais à double tranchant."

"Et elles (les sauterelles) mangeront tous les arbres qui poussent pour vous dans les champs" (Bo 10,5)

-> La plaie des premiers-nés eut lieu le 15 du mois de Nissan.
Il y avait un intervalle d'un mois entre chaque plaie. Il se trouve donc que la plaie de l'obscurité eut lieu le 15 du mois d'Adar tandis que la plaie des sauterelles eut lieu le 15 du mois de Chevat.

=> Les sauterelles mangèrent tous les arbres et tous les fruits d'Egypte, ainsi mangeons-nous toutes sortes de fruits le 15 Chevat pour célébrer la fête de Tou biChevat.

=> Le 15 Adar, eut lieu la plaie de l'obscurité en Egypte. Ainsi à cette même date, le peuple d'Israël célèbre la fête de Pourim, comme il est écrit : "Pour les juifs ce n'était que lumière et joie" (Méguilat Esther 8,16).
Le mot "lumière" (or - אור) a la même valeur numérique que le mot : "Adar" (באדר), soit 207.
Puisque les Bné Israël bénéficièrent de la lumière le 15 Adar en Egypte tandis que les égyptiens restèrent dans l'obscurité totale, il en fut de même pour la chute d'Haman.
"Ce n'était que lumière" = la méguilat Esther s'exprime au passé, faisant référence à la plaie de l'obscurité en Egypte : partout où le peuple d'Israël se tenait, la lumière rayonnait.

[Source : להתעדן באהבתך]

"Parfois, une faute se présente à un homme et il la transgresse.
Du Ciel, on a pu engendrer cela uniquement pour qu'il se réveille et décide de se renforcer dans le Service d'Hachem et de Le supplier de lui pardonner. Car sans cette faute, il aurait continuer sa vie dans la monotonie et l'habitude.
Ainsi, au lieu de déprimer du fait de sa faute, il doit saisir le message et encore plus se renforcer.

[l'Avodat Yissa'har]

Hachem attend la téchouva d’absolument tout le monde

+ Hachem attend la téchouva d'absolument tout le monde :

-> Le Divré 'Haïm (début paracha Noa'h) explique qu'Hachem attend impatiemment le repentir des pécheurs, fussent-ils entièrement plongés dans la débauche.

Il écrit :
Rien ne résiste à la force de la téchouva.
La preuve en est que la génération du Déluge était souillée du péché à propos duquel il est enseigné que le repentir n'existe pas ("Toute chair avait perverti sa voie sur la Terre").

Et pourtant, nos Sages disent que Hachem fit travailler Noa'h à la construction de l'Arche pendant 120 ans, dans l'espoir qu'ils se repentissent.
De plus, même lorsque le déluge commença, D. attendit encore avant de les punir, peut-être se repentiraient-ils au dernier moment.

Rachi commente : "La pluie fut sur la terre" (Noa'h 7, 12) ainsi : "plus loin il est écrit : "le déluge fut 40 jours sur la terre" (v.17). C’est parce que, lorsque Hachem a fait tomber la pluie, Il l’a fait tomber avec miséricorde, afin que, dans le cas où ils se seraient repentis, elle devienne une pluie de bénédiction. Et comme ils ne se sont pas repentis, elle est devenue un déluge."

=> Si Hachem attendit le repentir d'une génération aussi coupable que celle du déluge (qui s'était tellement pervertie qu'on a fait un lavage à chaud du monde pour en supprimer toute trace), combien davantage Hachem attend celui de chaque juif!
Il est donc certain que celui-ci sera agréé avec amour.
Et même si le Zohar enseigne que le repentir est inefficace pour ce genre de faute (si grave qu'est : la débauche), néanmoins, nulle faute ne résiste au repentir.

La téchouva apporte la guérison

Si tu "fuis le mal de toutes tes forces" en te repentant de tes fautes, "ce sera la santé pour ton corps", conformément au verset : "Il se repent et obtient la guérison" (Yéchayahou 6,10).
[Gaon de Vilna - sur Michlé 3,8]

La sainteté du Chabbat nous aide à mieux observer les mitsvot

+ La sainteté du Chabbat nous aide à mieux observer les mitsvot :

"Moché réunit toute l'assemblée des bné Israël et leur dit : "Voici les paroles qu'Hachem a ordonné de faire : 6 jours durant, le travail sera effectué, mais le 7e jour (le Shabbath) sera saint pour vous." (Vayakel 35,1-2)

-> Le séfer Tiferet Israël explique que les mots "Voici les paroles qu'Hachem a ordonné de faire" (élé adévarim acher tsiva Hachem) font référence aux 613 mitsvot.
Le verset dit que la sainteté du Shabbat aide à accomplir tout ce qu'Hachem nous ordonne de faire.
C'est ainsi que la guémara (Yérouchalmi Béra'hot 1:5) affirme que la mitsva de "se souvenir du jour du Shabbat" est incluse dans les mots : "Vous observerez tous mes commandements et vous serez saints pour votre D."
Autrement dit, la mitsva du Shabbat est égale à toutes les autres mitsvot de la Torah.

C'est l'intention du midrach (Chémot rabba 25,12) qui dit : "Hachem dit à Israël : Si tu mérites d'observer le Shabbat, Je considérerai cela comme si tu observais toutes les mitsvot de la Torah."
En effet, observer le Shabbat permet d'observer toutes les mitsvot d'Hachem.

Elokaï néchama … téhora hi

+ "Elokaï néchama ... téhora hi (elle est pure)"

-> L'âme est une forme de pure spiritualité. Elle est née sous le Trône de Gloire d'Hachem et est totalement bonne. Elle aspire à ne faire que la volonté d'Hachem, mais elle est amenée dans ce monde où elle entame une bataille de toute une vie avec le corps physique et animal qui ne recherche que la luxure et la matérialité.
Même la personne la plus racha peut encore dire dans ses bénédictions du matin : "Mon âme est pure" (téhora hi) ; c'est juste qu'elle est en train de perdre sa bataille contre son côté animal.

Cette belle pensée peut nous inciter à ne jamais perdre espoir. Aussi bas que nous soyons descendus, nous pouvons toujours faire téchouva et remonter, car notre âme n'a pas changé d'un iota.
Elle est toujours aussi pure et ne désire que la pureté et la bonté qu'elle a connues lorsqu'elle était à côté du Trône d'Hachem.