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Tou biChevat – recevoir une abondance de bons fruits

+ Tou biChevat - recevoir une abondance de bons fruits :

-> Tou biChevat est le jour où des trésors du Ciel se déversent dans le monde, une abondance de "fruits" tant spirituels que matériels.
Le Zohar fait remarquer le pluriel de l'expression ''nouvel an des arbres'' (roch Hachana la'ilanot), pour suggérer qu'il s'agit également d'un nouvel an et d'un temps d'abondance pour l'homme, comme il est écrit : "Car l'homme est comme l'arbre des champs" (Dévarim 20,19), et il a une grande influence en ce jour.
Le Targoum Chéni (sur la Méguilat Esther 3) rapporte qu'au moment où Haman tira au sort les mois les uns après les autres (en cherchant le mois le plus propice pour anéantir le peuple juif), il tomba sur le mois de Chevat, et il dit : "Le premier du mois de Chevat est le nouvel an des arbres (d'après l'opinion de Beit Chamaï), je ne parviendrai pas à anéantir les juifs en ce mois."
[rav Elimélé'h Biderman]

-> "Même si nous ne suivons pas l'opinion selon laquelle Roch 'Hodech Chevat est le nouvel an des arbres (mais seulement le 15 Chevat), néanmoins, on peut quand même en déduire que le nouvel an des arbres possède la propriété miraculeuse d'arrêter les malheurs qui pourraient s'abattre sur le peuple juif.
[rabbi David Zakout - Sefer Zé'her David ]

-> A Roch Hachana, nous avons peur du jugement [D. est au courant de tout], mais nous sommes également joyeux car nous sommes unis avec Hachem.
Il en est de même à Tou biChevat, qui est un jour de grande joie car la Présence d'Hachem s'y révèle davantage que d'habitude et en ce jour il nous est plus facile de se lier avec Lui.
[rav Elimélé'h Biderman]

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-> On a demandé au rav Shlomo Wolbe quels livres faut-il acheter pour se renforcer en émouna?
Il a répondu : chaque arbre fruitier est un livre de émouna.

-> Le 'Hafets 'Haïm (fin Chmirat haLachon) écrit : nous avons la mitsva de réfléchir à toutes les créatures d'Hachem : de la faune et de la flore, ... et de nous extasier devant elles, comme il est écrit: "levez les yeux et regardez Qui a créé tout cela" (séou marom énékhem ou réou mi bara élé).

-> Le Séfer Mayane haEmouna enseigne que de grands rabbanim se sont interrogés sur l'institution de nos Sages de faire : "Chéé'héyahou" sur un nouveau fruit, comme on le fait sur une nouvelle mitsva ou sur un ami qui nous est cher et que nous n'avons pas vu depuis longtemps.
En effet, que l'on dise "Chéé'héyahou" lorsque l'on accomplit un ordre d'Hachem est compréhensible : on Le remercie de nous avoir fait vivre jusqu'à cet instant. Mais lorsque l'on mange un nouveau fruit et que l'on remercie Hachem : merci de m'avoir fait vivre jusqu'à cet instnat (lazéman azé), cela parait étonnant.

=> Il est donc clair que le fruit par sa texture, sa couleur, son goût, son odeur, sa variété est un moyen de nous rapprocher d'Hachem, d'une façon aussi grande que peut l'être une mitsva.
La joie qu'il nous procure est un tremplin dans notre service Divin car seul celui qui est heureux des bontés d'Hachem est proche de Lui et apte à Le servir et à Le bénir comme il se doit.

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-> Le Néfech ha'Haïm (1,7) rapporte le midrach qui dit :"Hachem est ton ombre" (Hachem tsilé’ha – Téhilim 121,5) : si tu pleures, Hachem pleure avec toi ; si tu ris, il rit ; si tu Lui souris, il te sourit.

Ainsi, lorsque l'homme regarde le Ciel avec joie, avec chant et louanges, il reçoit un comportement équivalent de la part d'Hachem en retour.
Il n'y a pas de choses qui apportent plus de bénédictions ou de délivrance que la joie et le bon cœur ; comme cela est écrit en plein milieu des malédictions de la paracha Ki Tavo : "car tu n'as pas servi Hachem avec joie et bon cœur" (ta'hat acher lo avadta Hachem bésim'ha ou bétouv lévav) = ce qui signifie que s'il y avait eu de la joie et du bon cœur, on aurait pu éviter ces malédictions (même si on les méritait à cause de nos fautes).

=> Il en découle qu'à Tou biChevat, chaque fruit est une occasion de sourire à la vie, ce qui fait sourire Hachem en retour, et alors Il nous comble de bénédictions et de délivrances.

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-> "Fais-moi des mets délicieux comme je les aime et je te bénirai devant Hachem avant de mourir" (Toldot 27,4)

Le rav Chimchon Pinkous commente cette demande d'Its'hak à Essav avant de le bénir :
Il est certain que la demande d'Its'hak de manger de bons plats pour pouvoir bénir l'aîné nous enseigne que la consommation d'un aliment à notre goût peut nous donner une grande proximité avec Hachem qui sera la source de grandes bénédictions.
Lorsqu'un homme se délecte d'un plat ou d'un bon fruit, il peut ressentir, s'il le désire, combien Hachem s'inquiète pour lui, combien Hachem s'occupe de lui, combien Hachem l'aime, combien Hachem le fait vivre, le maintient et le renouvelle et combien Hachem désire sa joie et son plaisir.

La nourriture peut être un moyen de ressentir les bontés d'Hachem, Son amour Divin et une grande proximité avec Lui.
Inversement, celui qui dévore son plat sans réfléchir, "mort de faim", ressemble à un animal qui mange de la même manière et ne s'est pas rapproché d'Hachem mais de son pain ou pire de son ventre ; c'est pour cela que le mot "oneg" (délice) contient les mêmes lettres que le mot "néga" (une plaie spirituelle), car chaque consommation est une grande opportunité, mais à double tranchant."

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