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Un juif fait danser de joie les anges

"Il rêva, et voici, il y avait une échelle sur la terre, et son sommet atteignait le ciel, et les anges de D. montaient et descendaient dessus" (Vayétsé 28,12)

-> Le midrach (Béréchit rabba 68,12) rapporte que les anges dansaient sur l'échelle.

-> Le 'Hidouché Harim écrit que nous pouvons en déduire que les actions de tout juif dans ce monde peuvent avoir un impact considérable, même dans les mondes Supérieurs, au point que les anges célestes eux-mêmes dansent de joie lorsque le peuple juif s'engage dans de bonnes actions et dans l'avodat Hachem.

Que c’est beau – Ici vit un juif!

"Hachem est passé par dessus les maisons des enfants d'Israël, lorsqu'Il a frappé les égyptiens, mais nos maisons Il [les] a sauvées" (Bo 12,27)

-> Le mot Pessa'h vient du fait que Hachem est passé (passa'h - פָּסַח) sur les maisons des juifs, entraînant qu'aucun juif ne soit mort pendant cette nuit (même de mort naturelle!).

-> Le rabbi Moché Leib de Sassov (1745-1807) dit au Noam Elimélé'h :
Le sens profond du verset est que "passa'h peut également signifier "sauté" ou "dansé".

Lorsque Hachem arrivait à une maison égyptienne, immédiatement il ressentait l'impureté et le manque total de spiritualité qu'il y avait.
Lorsque Hachem arrivait à une maisons d'une famille juive, Il percevait la sainteté qui y rayonnait.
La beauté d'une maison juive, lieu remplie de mitsvot, et possédant un niveau de sainteté élevé, a tellement rendu Hachem si joyeux, que pour ainsi dire, à chaque fois qu'Il passait sur une maison juive Il s'arrêtait d'émotion, Il se mettait à danser, et à chanter joyeusement : "Ici vit un juif! Ici vit un juif!"

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=> on pourrait penser que cela ne nous concerne pas. Mais les juifs en Egypte sont tombés au 49e niveau d'impureté sur 50 (ex: comme la mer Rouge le proclame ils étaient idolâtres comme les égyptiens), et malgré tout Hachem a dansé de joie sur chaque juif.
Il y a en chaque juif une partie d'âme Divine unique qui reste toujours présente et totalement pure (quoiqu'on puisse faire). L'amour d'Hachem pour chaque juif est inconditionnel (on reste toujours Son enfant unique et adoré!).
Tâchons à notre niveau de suivre l'attitude d'Hachem (qui est le émet). Plutôt que de zoomer sur ces défauts, sachons apprécier la beauté spirituelle de tout autre juif, et b'h souhaitons lui en notre cœur le meilleur.

Dans nos moments obscurs, on peut se remonter le moral en s'imaginant qu'extériorisant Son amour et Sa fierté à notre égard, Hachem danse au-dessus de nous.
Si je suis si important et aimé par le Roi des rois, alors comment puis-je baisser les bras à la vie ...

Parmi toutes les nations, tu seras Mon trésor

"Car Yaakov a été choisi par Hachem, Israël comme Son trésor" (ki Yaakov ba'har lo Ya, Israël lisgoulato - Téhilim 135,4).

-> Selon le midrach (Tan'houma Bamidbar 3) :
"Sans le peuple juif, la pluie ne tomberait pas et le soleil ne brillerait pas. C'est grâce à eux que la pluie tombe et que Hachem fait briller le soleil.
A l'avenir, les nations du monde verront comment Hachem est lié au peuple juif et elles souhaiteront être liées à lui, comme le dit le verset : "Nous irons avec vous, car nous avons entendu dire que Hachem est avec vous" (Zé'haria 8,23)." (Tanchouma Bamidbar 3).

-> Dans le monde entier, le peuple juif est le plus précieux et le plus cher à Hachem. Comme nous le trouvons dans le Tana déBé Eliyahou (rabba 2) :
"Même si tout est à Lui et tout est l'œuvre de Ses mains, Il ne tire de la joie que des descendants d'Avraham."

-> Le midrach (Tan'houma Bamidbar 4) dit :
" 'Ton ventre est comme un tas de blé, entouré de roses' (Shir Hashirim 7,3) ...
Pourquoi le peuple juif est-il comparé au blé? Tout comme le tas de blé est compté lorsqu'il entre dans le silo et compté lorsqu'il quitte le silo, Hachem dit que le peuple juif devait être compté à tout moment (à la différence des autres nations) ...
Hachem ne tire aucun bénéfice des nations du monde, comme le dit le verset : "Toutes les nations sont comme rien pour Lui et considérées comme sans valeur et vides à Ses yeux!" (Yéchayahou 40,17).
Mais Hachem tire un bénéfice du peuple juif. Ils récitent le Shéma, prient et bénissent Son nom chaque jour, à tout moment, sur toutes choses. C'est pourquoi ils sont comptés à tout moment."

Le peuple juif se souvient de Hashem et le bénit à tout moment. Hachem répond proportionnellement et se souvient d'eux, les comptant à tout moment, en raison de Son amour pour eux. Les nations, cependant, n'ont aucune conscience d'Hachem et Hachem n'a donc aucun intérêt à les compter et à se souvenir d'elles, car elles ne lui sont pas chères au point qu'il ait envie de connaître leur nombre.

-> L'idée de compter est expliquée par le Kli Yakar dans son commentaire sur le verset "Élevez la tête des Bné Israël" (Bamidbar 1,2). Il écrit :
"Bien que Rachi (Ki Tissa 30,12) explique qu'il s'agit d'une expression signifiant compter, nous devons néanmoins comprendre pourquoi la Torah utilise l'expression "élever" (ki tissa) et non "compter"?
Il répond qu'en les comptant, Hachem les élève au-dessus de toutes les autres nations. Les autres nations n'ont pas de nombre exact, comme la paille qui n'est généralement pas mesurée par le propriétaire de l'aire de battage. De même, les nations ne sont pas soumises à une providence particulière, mais plutôt à une providence générale visant à assurer la perpétuation de l'espèce, comme les autres animaux et créatures de la terre.
Mais chaque juif individuel est soumis à la providence divine et chacun est considéré comme une nation entière, comme nous le trouvons dans le verset : "Et beaucoup d'entre eux tomberont" (Yitro 19,21), même si l'un d'entre eux tombe, c'est comme si beaucoup tombaient pour Moi (Rachi ibid.).
C'est pourquoi Hachem leur a donné un nombre aussi élevé que les étoiles, dont le verset dit : "Il les fait sortir par leur nombre et les appelle chacune par son nom" (Yéchayahou 40,26). Et ainsi, il est dit ici : "Par leur nombre de noms, ..., car chacun est soumis à la providence divine individuelle."

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-> Nous voyons la supériorité d'un seul juif sur les non juifs dans les paroles du Gaon de Vilna (Adéret Eliyahou) : "Être un peuple précieux pour Lui (am ségoula)" (Réé 14,2), le peuple juif est appelé un trésor. Il est également dit : "Parmi toutes les nations, vous serez Mon trésor (li ségoula)" (Yitro 19,5).
Cela nous enseigne que chaque juif est plus précieux que toutes les nations du monde".

-> Nous devons comprendre ses paroles sacrées : comment le fait que le peuple juif soit appelé le trésor d'Hachem montre-t-il que chaque juif est plus précieux que toutes les autres nations?
On peut suggérer ce qui suit. Rachi (Yitro 19,5) explique que le terme "trésor" (ségoula) signifie "une cachette spéciale ... des vases précieux et des bijoux que les rois gardent en réserve. Tu seras donc pour Moi un trésor plus que les autres nations ... et à Mes yeux et devant Moi, elles (les autres nations) ne sont rien (elles ne comptent pas - léfanaï likloum)."
Le peuple juif, parmi les nombreuses autres nations, est comparé à un bijou perdu dans le sable. Comme l'écrit Rachi (Vayéchev 37,1) : "On peut le comparer à un bijou tombé dans le sable. Une personne examine le sable, le tamise jusqu'à ce qu'elle trouve le bijou. Une fois qu'elle l'a trouvé, elle jette le gravier et s'empare du bijou."
[la Torah mentionne tous les descendants d'Essav en quelques phrases courtes, mais s'étend longuement sur Yaakov et ses descendants, car Essav est comparé au sable insignifiant, et Yaakov à un joyau précieux. ]

Tout le sable du monde n'égale pas un seul bijou. La personne jettera le sable, quelle que soit sa quantité, pour ne garder que le petit bijou.
De même, toutes les nations du monde ne valent pas la valeur d'un seul juif aux yeux d'Hachem, car elles sont toutes comme du sable comparées à un seul juif qui est un bijou, le but ultime de la Création, la forme idéale de l'homme que Hachem désirait au commencement de la Création.
[c'est pour cette raison que Hachem nous a donné la capacité d'influencer tous les mondes supérieurs par nos actions, comme l'explique le rav 'Haïm de Volozhin (dans Néfech Ha'haïm 1,4). Nous seuls, le peuple juif, avons le pouvoir de construire ou de détruire les mondes supérieurs par nos actions. ]

-> C'est ce qu'explique le Ram'hal (dans Déré'h Hachem 2:4:2-3) :
"Par sa faute, [Adam] a subi une grande chute par rapport à son statut ... et l'humanité [en général] est tombée de son statut à un état très bas, indigne du statut éternel et élevé auquel elle était initialement destinée ...
Ainsi, selon la justice suprême, l'humanité devrait rester au niveau inférieur auquel Adam et ses descendants sont tombés à cause de la faute, et ne jamais s'élever au-dessus de celui-ci.
Seul Avraham a été choisi grâce à ses actes et a été élevé (spirituellement). Il a été décidé qu'il serait un arbre excellent et précieux, reflétant la réalité de l'humanité dans son statut sublime ...
Néanmoins, Hachem a fait une grande bonté aux nations, retardant leur jugement jusqu'au moment du don de la Torah. Il leur a alors offert à chacune la possibilité de recevoir la Torah. Si elles l'avaient acceptée, elles auraient pu s'élever au-dessus de leur statut inférieur. Comme elles ont refusé, leur jugement était complet et définitif. La porte leur était fermée et ne pouvait plus jamais s'ouvrir."

-> Une autre raison pour laquelle tout le sable du monde n'égale pas un seul joyau est que le roi ne conserve que des joyaux dans son trésor. Même si mille tonnes de sable équivalaient à la valeur d'un bijou, le roi ne mettrait jamais un grain de sable dans son trésor. Seul un bijou est suffisamment précieux pour être conservé sous sa surveillance personnelle.
De même, seul le peuple juif, contrairement aux nations du monde, est spécial et aimé d'Hachem, et Il le protège Lui-même, avec Ses plus grands trésors.

Nous voyons qu'il y a deux raisons pour lesquelles chaque juif est plus précieux aux yeux d'Hachem que toutes les nations du monde :
- La première est que les nations ne sont pas importantes, car elles sont comparées au sable qui n'a aucune valeur.
- La seconde est due à l'importance du peuple juif, qui est comparé aux bijoux que le roi lui-même garde.

-> Il y a une autre preuve que tout juif a plus de valeur que toutes les nations du monde.
Même si toutes les nations se rassemblaient pour étudier les lois des sept mitsvot noa'hiques qu'elles sont tenues d'observer, elles n'auraient pas la Présence divine dans leur assemblée.
Mais un seul juif qui s'assoit et étudie la Torah mérite que la Présence divine repose sur lui (Pirké Avot 3,7).
Comme le disent nos Sages (guémara Béra'hot 7a) : "Rabbi Yo'hanan dit au nom de Rabbi Yosse : Moché a demandé trois choses à Hachem et elles lui ont été accordées. Il a demandé que la Présence divine repose sur le peuple juif et cela lui a été accordé, comme le dit le verset : "En marchant avec nous" (Ki Tissa 33,16). Il a demandé que la Présence divine ne repose pas sur les idolâtres et cela lui a été accordé, comme le dit le verset : "Moi et ton peuple, nous serons distincts" (ibid.)."

Tout juif impact beaucoup le Ciel par ses actions

+ Les actions d'un juif font des merveilles là-Haut :

"Il rêva, et voici, il y avait une échelle sur la terre, et son sommet atteignait le ciel, et les anges de D. montaient et descendaient dessus" (Vayétsé 28,12).

-> On peut tirer beaucoup de 'hizouk de ce verset, afin de savoir et croire que toutes nos actions, paroles et pensées ont une influence en Haut, et que chaque mot récité dans la Torah ou la prière donne vie aux mondes Supérieurs, car la avodat Hachem, en particulier dans la Torah et la prière, fait des merveilles en Haut.

La michna (Pirké Avot 2,1) écrit : דע מה למעלה ממך (sache ce qui est au-dessus de toi - da ma lémaala mima'h), que les tsadikim expliquent ainsi : דע (sache), il faut savoir et croire, מה למעלה (ma lémaala) que tout ce qui est au-dessus dans les cieux vient de ממך (mima'h) de ton avoda et de tes actions.
Si ta Torah et tes mitsvot sont accomplies avec la bonne intention, elles ont un effet énorme en Haut et procurent du plaisir à Hachem.
[ainsi tout juif impact les mondes Supérieurs, et par ricochet ce monde-ci.]

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+ Même la plus petite action en bas est grande en Haut :

-> Parfois, une personne est incapable de réaliser comment chacune de ses actions affecte et agit en Haut, et elle commet l'erreur de penser : "Et si je suis un peu négligent, qui ressentira ce petit changement?"
Mais il a tort, car une personne doit savoir et se souvenir que chaque petite action dans ce monde est d'une importance incommensurable en Haut.

On peut comparer cela à un roi qui a demandé à ses conseillers de préparer une carte ordonnée de tous les pays qu'il contrôle, afin de préparer la nourriture et les produits de première nécessité pour ceux qui vivent sur son territoire. Lorsque le roi reçut la carte, il remarqua qu'un pays n'avait pas de nom et n'était pas à sa place. Il demanda à l'artiste pourquoi il avait apporté cette modification, mais celui-ci en rit, disant que cela ne faisait aucune différence si un petit point manquait sur une carte aussi belle et ordonnée. Mais le roi lui expliqua que chaque point, aussi petit soit-il sur la carte, représentait un pays entier comprenant un nombre incalculable de personnes et d'animaux, et que si une personne voulait que son royaume prospère, elle devait prendre soin de chaque personne, sans exception.

Il en va de même dans notre contexte : lorsqu'une personne s'adonne à la Torah et à la prière, elle doit se rappeler que chaque mot et chaque lettre sont importants en soi, et ne pas en négliger ou en perdre un seul.
L'homme est en quelque sorte "une échelle posée sur le sol", mais "le sommet de l'échelle atteint les cieu", et chaque mot et chaque lettre ont leur tikoun.
Comme nous serons désolés lorsqu'on se rendra compte que le grand et important tikoun qui a été accompli par nos actions manquera de perfection à cause d'un petit défaut dans notre avoda.

La personne doit donc s'assurer que chaque mot et chaque lettre sont complets, car chaque lettre contient de grands secrets et le tikoun d'un monde entier, comme le suggère le verset : אות היא לעולם (ot hi léolam - Ki Tissa 31,17) = une seule lettre est le tikoun d'un monde entier.
Et le Baal Shem Tov a dit sur le verset צוהר תעשה לתיבה (Noa'h 6,16), briller dans chaque mot de la Torah et de la prière, afin que toute l'avoda d'une personne fasse un tikoun dans les mondes Supérieurs.

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+ Les anges tirent leur pouvoir de l'avoda des juifs

-> Le rav Barou'h de Mézhibozh nous donne une idée de l'immense influence des juifs dans les mondes Supérieurs :
Selon la guémara (Shabbath 88b) : "À chaque parole qui sortait de la bouche d'Hachem, le peuple juif reculait de peur de 12 mil, et les anges l'aidaient à retourner vers la montagne (de Sinaï), comme il est dit : "Les armées des anges yidodoun, ne lisez pas le mot comme yidodoun, mais plutôt yédadoun", ils les aidaient à marcher."

Et rav de Mézhibozh s'écria : Comment les anges osent-ils toucher les corps sacrés du peuple juif?
Il répondit : la sainteté des anges provient de ce qu'ils s'alimentent en énergie des juifs. Ainsi au moment du don de la Torah, lorsque les juifs reculèrent (leur âme les quittant entendant les Commandements d'Hachem), les anges perdirent leur pouvoir, c'est pourquoi ils aidèrent les juifs à revenir à leur niveau antérieur, afin que les anges puissent recevoir leurs pouvoirs d'eux.
[en un sens, lorsque nous accomplissons une mitsva, nous donnons de la force à Hachem Lui-même, comme nous disons dans nos prières du matin : "Donnez de la force à Hachem" (ténou oz l'Elokim - Téhilim 68,3). A plus forte raison, les créatures célestes sont dépendants et alimentés par les juifs.
Au don de la Torah, non seulement Hachem s'est dévoilé pleinement à nous (avec Son amour pour nous), mais on a pu prendre conscience d'à quel point chaque juif importe les mondes Supérieurs, dont les anges. ]

Quand on réalise à quel point les anges d'en-Haut dépendent de nos actions, toute notre attitude change ; on court avec enthousiasme accomplir les mitsvot d'Hachem de la manière la plus parfaite possible.

[ les divré Torah ci-dessus sont issus du rav David Abou'hatséra ]

L’immense amour d’Hachem pour le peuple juif

"Vous (les juifs) êtes aimés de Moi (Hachem) du début à la fin [c'est-à-dire même lorsque, malheureusement, vous trébuchez dans la faute] pour toujours et à jamais."
[Tana déBé Eliyahou rabba - fin du chap.9]

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-> "Aux enfants d'Israël, Sa nation intime (qui Lui est très proche)" (livné Israël am kérovo - Téhilim 148,14)

-> Quel est le concept de "Son peuple intime" (am kérovo)?
Rabbi Moché Cordovéro (Tomer Dévorah 1:4) explique qu'il s'agit en fait d'une expression de proximité familiale. Il écrit :
"Au restant de Son héritage" (lich'érit na'halato - Mi'ha 7,18) = Hachem traite le peuple juif comme suit. Il dit : "Que puis-je faire pour le peuple juif, car ils sont Mes proches, ils sont Ma chair et Mon sang".
["chéérit" signifie "reste, restant", mais "chéér" veut dire : membre de la famille proche (ex: ki im lich'éro akarov élav - si ce n'est pour ses parents les plus proches - Emor 21,2). ]
Ils sont les partenaires d'Hachem et Il les appelle "Ma fille", "Ma sœur" et "Ma mère" ...
Il est dit : "Israël, Son peuple intime". Il s'agit d'une véritable proximité familiale et ils sont Ses enfants. C'est le sens de "chéérit na'halto". Le mot "chéér" signifie un parent de chair et de sang et ils sont, après tout, Son héritage."

-> La même idée se retrouve dans le midrach (Tan'houma (paracha Béhar 4) sur le verset (Béhar 25,25) : "Si ton frère devient pauvre ... Son rédempteur, qui est son proche parent, viendra le racheter ..."
"Son rédempteur viendra" = c'est Hachem, comme le dit le verset : "Leur puissant rédempteur, Hachem Tsévaot est son nom" (Yirmiyahou 50,34).
"Son proche parent" = c'est Hachem dont il est dit ... "Aux enfants d'Israël, sa nation proche"."

-> Dans le midrach Tan'houma (Pékoudé 1), il est écrit :
"On constate que Jérusalem d'en-Haut est positionnée de manière à correspondre à Jérusalem d'en bas.
En raison de son amour abondant pour celle d'en bas, Hachem en a créé une autre d'en-Haut ...
Il a juré que Sa présence n'entrerait pas dans la Jérusalem d'en-Haut tant que celle d'en bas [qui est située parmi le peuple juif] ne serait pas reconstruite.
Combien le peuple juif est aimé d'Hachem!"

-> "Hachem parla à Moché et à Aharon en disant : "Séparez-vous de cette assemblée et je les détruirai en un instant!". Ils dirent : "D., Seigneur des esprits de toute chair, un seul homme faute-t-il et la colère s'abat-elle sur toute l'assemblée?" (Kora'h 16,20-22).
Le Ohr ha'Haïm Hakadoch écrit dans son commentaire sur ce verset :
"Il voulait également dire devant Hachem des paroles d'apaisement qui lui seraient acceptables, en se basant sur sa connaissance préalable des préférences du Créateur.
Le premier niveau [de préférence] est celui des louanges et des hymnes chantés par les armées célestes.
Au-dessus, il y a les louanges et les hymnes rendus par les âmes des tsadikim dans les deux entrepôts de la vie. Le premier est l'entrepôt des âmes qui ne sont pas encore entrées dans ce monde et le second est l'entrepôt des âmes qui ont déjà été dans ce monde et qui sont retournées à l'entrepôt de la vie.
Au-dessus de ces niveaux se trouvent les chants et les louanges qui s'élèvent des âmes qui sont actuellement dans ce monde, des âmes qui sont piégées dans la chair qui les empêche de reconnaître Hachem. Elles surmontent néanmoins cet obstacle et aiment Hachem, le louent et le remercient ...
C'est ce qu'il y a de plus suprême et de plus désirable pour le Créateur, au-delà de toute autre chose."

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-> Le rav Yérou'ham de Mir lors du dernier Sim'hat Torah de sa vie dit :
"L'amour d'Hachem pour nous (les juifs) ne dépend d'aucune raison ni logique, car l'amour d'Hachem est celui d'un père pour son fils ... L'amour de Hashem pour nous est le secret du peuple juif. Si nous l'avons atteint, quelle chance nous avons. Quelle chance tu as, Israël, car Il t'a choisi!

Toute la Torah, ses mitsvot, ses commandements et les traits positifs que nous en tirons sont comme des allumettes pour allumer un feu dans l'âme juive. Le feu est déjà là. Il suffit d'une allumette pour l'allumer.
Le peuple juif est rempli de lumière et de feu. Toute la Torah, les mitsvot et les accomplissements spirituels sont comme des allumettes pour l'âme du peuple juif. Si nous avons atteint cela, quelle chance nous avons!

Si la Torah, les mitsvot, les traits de caractère positifs et les accomplissements spirituels, qui sont infiniment élevés et sublimes, ne sont que des allumettes pour l'âme juive, combien l'âme juive doit être exaltée! Si nous avons atteint cela, Israël a de la chance!

Avant de donner la Torah, Hachem nous a révélé son immense amour et nous a promis de nous élever à de grandes hauteurs si nous suivions les voies de la Torah. Il nous a envoyé le message suivant par l'intermédiaire de Moché : "Et maintenant, si vous écoutez ma voix ... vous serez pour moi un trésor parmi toutes les nations ... Vous serez un royaume de Cohanim et une nation sainte" (Yitro 19,5-6).
Le peuple juif a fait une déclaration similaire dans le Cantique de la mer : "Jusqu'à ce que ton peuple passe, Hachem, jusqu'à ce que passe le peuple que tu as acquis" (Béchala'h 15,16).
Rachi explique que la raison pour laquelle le peuple juif est appelé "le peuple que tu as acquis" est que "tu l'as aimé plus que tout autre peuple, comme un objet acheté à grand prix qui est très cher à son propriétaire".

-> "Hachem a fait cinq acquisitions dans Son monde, ... Le peuple juif est l'une de ces acquisitions" (Pirké Avot 6,11).
Le midrach Shmouel explique que le peuple juif est appelé une acquisition d'Hachem parce qu'il Lui est plus précieux que toutes les autres nations, comme une personne qui acquiert un objet précieux.

L’importance d’avoir un maximum de désirs spirituels

+ L'importance d'avoir un maximum de désirs spirituels :

-> Si quelqu'un a l'intention d'accomplir une mitsva, mais qu'il en est empêché par des circonstances indépendantes de sa volonté, il est considéré comme s'il avait accompli la mitsva.
[guémara Béra'hot 6a ]

-> Hachem considère une bonne pensée comme une action. Il ne considère pas une mauvaise pensée comme une action. En ce qui concerne les nations du monde, c'est le contraire.
[guémara Kidouchin 40a]

-> "Vois comme j'aime Tes préceptes" (réé ki pikoudé'ha aavti - Téhilim 119,159).
Le Métsoudat David explique : "J'aime Tes préceptes et je désire les accomplir, et même si je ne parviens pas à les accomplir, accorde-moi la vie, car Ta voie est de relier une bonne pensée à une action."

-> "Celui dont les [bonnes] actions excèdent la sagesse, sa sagesse se maintient ; mais celui dont la sagesse excède les [bonnes] actions, sa sagesse ne se maintient pas" (Priké Avot 3,9)
Le Avot déRabbi Nathan relie cela au verset : "naassé vé'nichma" (Shemos 24:7).
Cela signifie que les Bné Israël ont agi avant d'avoir entendu.
Ils auraient dû dire : "Nous écouterons et nous ferons", car pour accomplir une action, il faut d'abord entendre les instructions sur ce qu'il faut faire. Au lieu de cela, ils ont d'abord accepté de faire tout ce qui leur serait commandé, (et ce n'est qu'ensuite) qu'ils ont entendu et ont immédiatement reçu une récompense comme s'ils avaient accompli toutes les mitsvot.
[Rabbénou Yona - Pirké Avot 3,9 ]
[on voit ici qu'un désir sincère de faire la volonté d'Hachem est considéré comme une action (naassé), mais s'ils n'avaient pas encore entendu (nichma) dans le détail en quoi cela consistait. ]

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-> À l'avenir, la terre sera "remplie de la connaissance d'Hachem comme l'eau couvre l'océan" (Yéchayahou 11,9).
Comme le disent nos Sages (Taanit 31a) : "À l'avenir, Hachem formera un cercle de justes (tsadikim), et Il s'assiéra parmi eux dans le Gan Eden, et chacun pointera [Hachem] du doigt, comme il est dit : "En ce jour-là, ils diront : "Celui-ci est notre D." (iné Elokénou zé)" (Yéchayahou 25,9).
Cela signifie que Hachem révélera Sa royauté et Sa Torah à chaque individu selon sa volonté (son désir) dans ce monde, et Il révélera à chaque individu quelle était Sa volonté.
[Gaon de Vilna - Esther 1:8 ]

[ainsi avec la venue du machia'h notre perception de la Divinité sera fonction de l'importance de notre désir spirituel. Plus nous travaillerons à aspirer à se rapprocher d'Hachem, à pouvoir faire Sa volonté, plus nous serons éternellement proche de Lui.
La réalité matérielle fait que nos actions sont limitées (ex: temps, capacités), mais la créativité de l'esprit permet d'avoir des aspirations sans limites. En ce sens, nos Sages (Tana déBé Eliyahou 22,2) disent : "Une personne (juive) est tenue de dire : "Quand est-ce que mes actions vont-elles devenir semblables à celle des Patriarches [Avraham, Its'hak et Yaakov]. ]

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-> La guémara (Taanit 25a) relate un récit à propos de Rabbi 'Hanina ben Dossa :
Sa femme lui dit : "Jusqu'à quand continuerons-nous à souffrir de la pauvreté?"
[Rabbi 'Hanina] pria pour obtenir miséricorde, et une main apparut [du ciel] et lui tendit le pied d'une table en or. Cette nuit-là, sa femme rêva qu'à l'avenir, les justes (tsadikim) mangeraient à une table en or à trois pieds, mais qu'elle mangerait à une table à deux pieds. Il pria pour obtenir miséricorde, et le pied de la table lui fut retiré.

Nous pouvons expliquer que leur souffrance [dans la pauvreté] était due à [leur incapacité à faire la charité (tsédaka) aux pauvres].
ls estimaient que la guémilout 'hassadim ne les concernait pas, car ils n'avaient rien à donner. Ils ont donc pensé demander à Hachem la richesse nécessaire pour faire la charité.
En réalité, c'était exactement le contraire : pendant tout le temps où ils n'avaient pas les moyens de donner et souffraient de cette incapacité (pensant passer à côté de cette sublime mitsva), c'était comme s'ils faisaient la charité au sens plein du terme [car ils étaient empêchés de faire la charité par des circonstances indépendantes de leur volonté, et leur intention de faire la charité était donc considérée comme l'accomplissement de la mitsva au sens plein du terme (comme s'ils l'avaient réalisée à la perfection, d'une manière divine). ]
Cependant, s'ils ont les moyens de donner (Hachem leur donnant de la richesse), comment est-il possible de donner à chaque personne pauvre exactement ce dont elle a besoin? ... Ils finiraient par donner moins qu'avant d'avoir les moyens de donner, alors que leurs pensées seules étaient considérées comme des actions. [par les pensées on peut s'imaginer donner l'infini à ceux qui en ont besoin, et ce avec des kavanot parfaites ]
C'est pourquoi sa femme a rêvé que les justes (tsadikim) mangeaient à une table à trois pieds, en référence aux trois choses sur lesquelles repose le monde : la Torah, la avoda et la guémilout 'hassadiml (Pirké Avot 1,2), car ils avaient accompli la guémilout 'hassadim grâce à leurs pensées.
[ rav Yonathan Eibshitz - Yaarot Dvach - partie 1, drouch 4 ]

[l'idée est que si nous ne pouvons pas réaliser un acte spirituel (manque de temps, de ressources, ...), par le fait d'aspirer, de désirer pouvoir le faire, en réalité on est considéré comme si on l'avait effectivement à la perfection (ex: au max des pensées, des efforts, des sommes dépensées).
Certes, on peut prier pour cela, on peut se satisfaire de notre sort spirituel actuel accordé par Hachem, mais on doit surtout toujours faire des efforts d'imagination pour avoir un maximum de désirs, d'envie spirituelle, car cela n'est pas du "délire" mais une réalisation impactante bien réelle. ]

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-> En chaque juif, il y a un [véritable] désir de [se connecter à] Hachem.
[Même si] quelqu'un qui n'aurait pas ce désir, il a [en lui] le désir d'atteindre le véritable désir.
[Sfat Emet - Lé'h Lé'ha 5635 ]

-> Tout ce qu'une personne est incapable de faire, elle doit le réaliser par une intention positive.
Cela signifie que ce qu'elle désire de plus en plus accomplir dans la réalité est une intention positive qui est considérée devant Hachem comme une action réelle.
Car Hachem comprend les pensées de l'humanité ; tout ce que l'homme est capable de faire, il le fait de tout son cœur, et ce qui dépasse ses capacités et sa compréhension, il désire le faire.
C'est pourquoi Hachem considère une bonne pensée comme une action, car Hachem sait que si une personne pouvait obtenir davantage, elle Le servirait davantage également.
[Ohev Israël - parachat Chémini ]

-> Le séfer Bei 'Hiya (parachat Shoftim) utilise ce concept pour expliquer pourquoi le 9 Av (destruction du Temple) est appelé un "moed" (connotation de fêtes joyeuses). Lorsque nous aspirons à la construction du Temple, c'est comme s'il avait déjà été construit.
Dans le même ordre d'idées, le 'Hafets 'Haïm (Kountres Torah Ohr - chap.4) explique que même si le Temple n'existe pas, en nous efforçant d'étudier les mitsvot relatives au Temple et en aspirant à avoir la chance de pouvoir les accomplir, Hachem considère que nous les avons [déjà, parfaitement] accomplies.

-> [Il existe un adage cité au nom du 'Hida : ] "Rien ne peut se tenir face au désir".
Cela signifie qu'aucune force extérieure ne peut empêcher une personne de désirer. Le désir définit véritablement qu'est une personne à l'intérieur, quelles sont ses aspirations, quelles sont ses pensées et ses sentiments.
Les gens ont tendance à juger une personne par ses actions et par ce qui leur apparaît extérieurement.
Cependant, le verset dit : "L'homme voit ce qui est visible, mais Hachem voit dans le cœur" (Shmouel I 16,7). Cela signifie que Hachem regarde les désirs d'une personne, et pas seulement ses actions manifestes.
[Imré Emet]

-> Rachi (Béhaaloté'ha 8,2) demande : pourquoi la paracha des Nesiim (chefs de tribus) a-t-elle été juxtaposée à celle de la Ménorah? Il répond que lorsque Aharon a vu les korbanot des Nesiim, il a été affligé car ni lui ni sa tribu n'étaient avec eux.
Hachem lui dit : "Ta part est plus importante que la leur, car c'est toi qui allumeras et régleras les lampes de la Ménorah!"
Le rav Israël Its'hak Kalish de Vorka explique : Hachem disait à Aharon que son désir d'apporter les korbanot des Nesiim était plus grand que l'apport des korbanot (sacrifices) eux-mêmes, car l'essentiel est le désir.

-> Pour accomplir les mitsvot hatélouyo ba'aretz (les mitsvot qui dépendent de la présence en terre d'Israël], Moché pria avec une ferveur supplémentaire.
Grâce à son désir ardent dans toutes ses prières, il atteignit le but d'entrer en terre d'Israël plus qu'il ne l'aurait fait s'il y était réellement entré.
Comme nous l'avons déjà évoqué, le désir d'une personne atteint des sommets infiniment plus élevés que ses actions, car celles-ci sont limitées par la valeur de l'action elle-même.
[rav Tsadok haCohen - Pri Tsadik - parachat Vaét'hanan n°13 ]

-> "Car cette chose est très proche de toi ; elle est dans ta bouche et dans ton cœur pour que tu l'accomplisses" (Nitsavim 30,14).
Le verset ne dit pas "dans tes actions", car Hachem demande simplement qu'une personne Le désire dans son cœur et dans sa bouche.
Hachem aidera à accomplir l'action, comme le verset continue "pour que tu l'accomplisses".
Le Zohar (2:160a) dit : "Si une personne s'efforce avec un cœur disposé, elle arrivera à Hachem, car Il ne veut que son cœur".
[rav Tsadok haCohen - Pri Tsadik - parachat Vayéra 10 ]
[ce qu'on peut faire, nous devons le faire. Mais nous avons également notre cœur, qui peut nous permettre d'impacter sans limitation matérielle! (ex: nos désirs spirituelles, nos remerciements envers Hachem, notre joie et fierté d'être juif)]

-> "Il viendra de l'une de vos villes à travers Israël où il séjourne, venant de tout son cœur à l'endroit que Hachem choisira. Il accomplira le service au nom de Hachem, son D., comme tous ses frères Lévi'im qui se tiennent là en présence d'Hachem" (Choftim 18,6-7).
Celui qui séjourne loin et ne peut venir lui-même servir Hachem, mais dont toute l'âme et tout le désir sont de servir Hachem ... Sa bonne intention est souhaitable au même titre que celle de tous ses frères Lévi'im qui se tiennent effectivement en personne devant Hachem.
['Hatam Sofer al HaTorah - paracha Choftim]

Encouragements pour les juifs en exil à notre génération

+ Encouragements pour les juifs en exil à notre génération :

-> Nous avons le privilège de vivre à une époque où nous jouissons d'une liberté sans précédent pour pratiquer notre foi (ex: pas de roi autoritaire). D'un côté, cela atténue bon nombre des difficultés auxquelles les générations précédentes ont été confrontées. D'un autre côté, la liberté dont nous jouissons peut représenter un défi spirituel encore plus difficile à relever. C'est pourquoi nous devons réfléchir à l'opportunité qui nous est offerte de servir Hachem de cette manière.

-> Rabbi Elazar dit : Celui qui fait la charité en secret est plus grand que Moché.
[gadol aossé tsédaka besséter, yoter miMoché rabbénou - guémara Baba Batra 9b ]

A notre époque, alors que Hachem interagit avec nous de manière cachée et dissimulée, nous trouvons néanmoins tant de personnes qui font la charité sans voir immédiatement leur récompense. [La guémara nous enseigne que] une telle personne est certainement plus grande que les individus justes et droits de l'époque de Moché rabbénou.
Par conséquent, "celui qui fait la charité en secret" signifie à une époque où le monde est dirigé de manière secrète et dissimulée ; une telle personne est plus grande que celles de l'époque de Moché.

Concernant la génération [de Moché ], il est écrit : "Car j'avais peur de la colère et de la fureur" (Ekev 9,19). Cela signifie que si une personne fautait et allait à l'encontre du commandement d'Hachem, la colère et la fureur s'abattaient immédiatement sur elle en guise de punition en réponse à ses actions. Il n'est donc pas étonnant que les gens de cette génération aient fait ce qui était juste et accompli les mitsvot.
Cependant, de nos jours, en exil, alors que nous vivons ce que dit la Torah : "J'ai caché Ma face devant eux" (Vayélé'h 31,17) ... nous constatons que les réchaïm fautent, mais qu'ils vivent paisiblement dans leurs maisons et jouissent de tous les plaisirs de la vie, ne connaissant que le bien et non le mal. Par conséquent, une personne qui suit la voie d'Hachem à une telle époque, où la Providence divine est cachée et où les bonnes actions ne sont pas immédiatement récompensées ... sa récompense est grande.
[Gaon de Vilna - Peninim MiShoul'han HaGra - parachat Ekev ]

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-> Ce qui est dit dans la guémara (Shabbat 112b) : "Si les générations précédentes étaient comme des fils d'anges, nous sommes comme des fils d'hommes" (im richonim bné mala'him, anou bné anachim), cela ne fait référence qu'à leur génération en spécifique ; la génération ultime [avant la venue du machia'h] sera plus grande que les précédentes.
[rav Meïr d'Apt - Ohr laChamayim, Parashas Tetzaveh,

-> Il y a une autre raison à la longueur du l'exil ; en vérité, c'est pour notre bien et par miséricorde abondante et [en prévision] d'innombrables bienfaits futurs. Hachem voit que le peuple juif accomplit la Torah et les mitsvot avec beaucoup d'efforts et de dépenses ... et pourtant, le peuple juif ne rejette pas [la Torah] ...
Il porte doublement le joug des mitsvot en raison des protections et des rigueurs supplémentaires qui ont été ajoutées à cause de l'affaiblissement des cœurs et du manque de compréhension ...
Chaque juif est diligent et strict envers lui-même. Tout cela montre le grand attachement que nous avons avec Hachem [malgré l'obscurité et les difficultés de l'exil] ...
Cela est particulièrement agréable pour Hachem, et c'est pourquoi Il a prolongé notre exil, car cela procure une grande joie à Hachem que Ses mitsvot et Sa Torah soient accomplies malgré la douleur et les difficultés.
[Shevet Moussar - chap.51 ]

-> "Moché était extrêmement humble, plus que toute autre personne sur la face de la terre" (Béhaaloté'ha 12,3). C'est parce que Moché avait prévu qu'il y aurait une génération précédant la venue du machia'h (Ikvéta déMéchi'ha) qui ne échouerait à comprendre la divinité (et surtout par rapport à Moïché, leur divinité serait pratiquement inexistante).
Leur service divin (avoda) ne pénétrerait pas véritablement leurs cœurs et leurs esprits, mais leur accomplissement des mitsvot leur serait purement extérieur. Pourtant, même cela sera réalisé avec messirout néfech, car il y aurait de nombreux obstacles physiques et spirituels dus à la dissimulation [d'Hachem] ; mais ils surmonteraient ces obstacles.
C'est pourquoi Moché restait humble, car cette génération serait bien plus grande que lui.
[rabbi Shalom Dovber Schneerson - séfer haMaamarim ]

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-> Le Zohar (1:32a) dit : "Il n'y a pas de lumière sauf celle qui émerge des ténèbres (de l'obscurité)."
Par conséquent, la lumière qui émerge d'Israël (des juifs) aujourd'hui est bien plus grande, car elle émerge de ténèbres plus grandes.
[rav Tsadok HaCohen - Pri Tsadik - parachat Ki Tavo 17 ]

-> "Donne-nous des jours de satisfaction aussi longs que les jours où tu nous as affligés, que les années où nous avons connu le malheur. Que tes œuvres brillent aux yeux de tes serviteurs (Téhilim 90,15-16).
Hachem nous montrera tout le travail que nous avons accompli dans l'obscurité, et il dira : "Même si le résultat tangible (visible actuellement) a été petit, le labeur et les efforts ont été considérables. Le fait que vous ayez obtenu des résultats limités est dû à Moi, car Je ne vous ai pas montré l'amour que J'ai pour vous, mais la part que vous avez prise dans votre avoda a été appropriée."
[Rama MiPano]

-> La guerre de Gog et Magog qui doit avoir lieu avant l'arrivée du machia'h est également une bataille spirituelle, au point qu'il deviendra difficile même de dire "Shéma Israël" [peut-être cela fait allusion au fait que beaucoup le prononce machinalement sans aucune kavana, intention].
['Hidouché HaRim - Shout Eretz Tzvi - Inyané Shabbath 'Hol Hamoed ]

[ainsi, nous avons en apparence une image spirituelle de nous très petite, nous n'avons pas conscience d'à quel point nous sommes aimés d'Hache, à quel point chacune de nos petits vers Lui ont un impact énorme (on attend de nous en accord avec nos capacités, l'obscurité de l'exil, ...).
Mais d'une certaine façon, cela fait partie du combat de la fin des temps, où nous devons nous renforcer dans notre émouna, dans la valeur de la grandeur et de l'importance de chaque juif (les bien-aimés d'Hachem). Nous serons alors forts et puissants pour gagner! ]

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-> La guémara (Kidouchin 40a) explique qu'une personne doit toujours se considérer comme moitié méritante et moitié coupable, et considérer le monde comme moitié méritant et moitié coupable.
[Cela est difficile à comprendre, car] dans certaines générations, il est évident que la grande majorité de la génération enfreint les interdictions ... Il ne serait pas très logique de limiter la guémara à ne discuter que des générations qui présentent un doute.

L'explication apparente est plutôt [basée sur le] Rambam, qui écrit (Michné Torah - Hilkhot Téchouva 3:2) que ce calcul ne repose pas uniquement sur le nombre d'actes méritoires par rapport au nombre de fautes, mais plutôt sur la grandeur de chaque acte. Certains actes méritoires équivalent à une seule faute, et certaines fautes équivalent à de nombreux mérites. Ils ne peuvent être calculés que par Hachem, qui connaît la valeur exacte des mérites par rapport aux fautes.
[chaque personne individuellement (ex: environnement, histoire de vie, forces et faiblesses) et collectivement (ex: aide spirituel, impact de l'époque, environnement), a une relation avec chacune mitsva et chaque avéra qui lui est propre, que seul Hachem peut évaluer avec sincérité. ]

Aucun homme, ni même aucun ange, ne sait comment évaluer [les actions]. Seul Hachem lui-même peut calculer la lutte du fauteur et la gravité de la faute. Commettre une faute plus grave dans une génération fauteuse est moins grave que commettre une faute moins grave dans une génération juste où rien n'empêche d'accomplir les mitsvot ...
Par conséquent, une telle connaissance est insondable pour l'homme ... car peut-être, dans une génération fauteuse, les mérites peuvent-ils valoir beaucoup plus, et donc c'est une génération méritoire ; ou une génération juste, si l'on considère que la lutte ne sera pas méritoire.
Par conséquent, une personne doit toujours considérer le monde comme étant à moitié méritoire et à moitié coupable.
[rav Moché Feinstein - Dibrot Moché - Kidouchin 1:74 ]

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-> Le 'Hafets 'Haïm a expliqué que chaque génération honore la présence Divine (Chékhina) selon ses capacités. Nos Patriaches soutenaient étroitement la Chékhina.
Cependant, on exige à notre génération uniquement de : "ne vous rebellez pas contre Hachem" (Chéla'h Lé'ha 14,9).
[rav Nathn Wachtfogel - Léket Réchimot - Elloul et Yamim Noraïm ]

-> Si une personne fautait alors que le Temple était encore debout, sa faute était grave et importante ... d'abord parce que la Chékhina l'influençait directement pour qu'elle se sanctifie ... ensuite, parce qu'elle allait ouvertement à l'encontre de la Chékhina, qui était révélée et apparente dans le lieu [du Temple], et pourtant cette personne violait les commandements de la Torah et n'était pas embarrassé devant [la Chékhina] ...
[Cependant] pendant l'exil, en raison de la dissimulation de la Chékhina, les gens sont moins enclins à servir Hachem (avodat Hachem) et à la crainte de D.
Les fautes sont également moins graves aux yeux des gens, en raison de la dissimulation de la Chékhina ...
Par conséquent, lorsque le Temple existait, une personne devait apporter un sacrifice (korban) [en plus de faire téchouva] pour expier sa faute.
De nos jours, même si la faute est grave, la téchouva et une certaine affliction [infligée par Hachem] suffisent pour l'expiation.
[Mabit - Beit Elokim - Shaar haTéchouva - chap.2]

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-> "véaya ékev tismé'oun" (Ce sera, parce que (ékev) vous écouterez - Ekev 7,12).
Le terme "véaya" (וְהָיָה) dénote le fait de se réjouir devant Hachem (voir midrach Bamidbar rabba 13,5).
"Ekev" (talon) fait référence à Ikvéta déMéchi'ha (la période précédant la venue du machia'h).
Le mot "tismé'oun" = lorsque nous accomplissons la volonté d'Hachem dans une génération basse spirituellement, cela revêt une grande importance.
['Hidouché Harim ]

-> On raconte que le Bné Yissa'har s'est un jour écrié pendant les Yamim Noraim : "Comment les anges peuvent-ils siéger dans les Cours supérieures et nous juger? Comprennent-ils le stress lié à la nécessité de gagner sa vie ou le fait d'avoir le yétser ara?
Au contraire, les Cours Supérieures doivent être composées de tsadikim qui ont vécu dans ce monde et comprennent la douleur du peuple juif. Ils peuvent juger et conseiller de manière appropriée."
Comme le rapporte la guémara (Sanhédrin 36b) : "Nous ne faisons pas asseoir une personne âgée au Sanhédrin", et Rachi explique : "Parce qu'elle a déjà oublié la douleur d'élever des enfants et qu'elle ne jugera pas avec miséricorde".
[Shaar Yissa'har]

-> "Malgré cela, même lorsqu'ils seront dans le pays de leurs ennemis, je ne les mépriserai pas" (Bé'houkotaï 26,44). Cela signifie que même lorsque vous êtes parmi les hérétiques dans le pays ennemi, vous marchez dans les voies d'Hachem, et vous êtes donc considérés comme des tsadikim.
Comme l'explique nos Sages (Eirouvin 21b) sur le verset : "Viens, mon bien-aimé, allons dans les champs, logeons près des villages" (lé'ha dodi nétsé assadé nalina bakéfarim - Shir Hashirim 7,12), signifie "Logeons près des hérétiques" [bakoférim est un jeu de mot avec "bakéfarim"].
Israël dit à Hachem : "Allons loger chez les hérétiques (non juifs) des nations du monde, et moi, Israël, je serai un tsadik comparé à leurs actions."
['Hatam Sofer al HaTorah - parachat Bé'houkotaï - p.93 ]

-> "Ainsi parle Hachem : je te garde le souvenir de l'affection de ta jeunesse, de ton amour au temps de tes fiançailles, quand tu Me suivais dans le désert" (Yirmiyahou 2,2).
Le Arizal explique que les Bné Israël de la génération qui a suivi la sortie d'Egypte ont connu un attachement au niveau de "lé'htékh a'haraï", ce qui leur a permis de faire face au dos d'Hachem.
La question est la suivante : il ne semble pas y avoir de génération plus grande et plus louable que la Dor Hamidbar (génération du désert) qui a vu de ses propres yeux la révélation d'Hachem pendant la sortie d'Egypte, l'ouverture de la mer Rouge, la manne, le don de la Torah, les Nuées de Gloire et d'autres révélations merveilleuses, qui semblent toutes être au niveau du face à face [et pas seulement voir "le dos de Hashem" ].
Pourquoi alors Hachem se souvient-il des moments où nous avons vu Son "dos" ?

Le Maguid de Kozhnitz répond que dans la génération où Hachem a ouvertement montré Sa bonté envers les Bné Israël, il n'était pas nouveau que les Bné Israël Le serve.
Tout en mangeant la manne et en voyant les Nuées de Gloire, leur service divin (avoda) était bien sûr complète, mais il était moins significative.
Quand une personne se trouve dans le palais du roi, il est évident qu'elle servira le roi avec crainte et amour. C'est pourquoi on ne parlait pas d' "unification face à face", mais plutôt de "tu Me suivais dans le désert", c'est-à-dire dos à dos.
C'est pourquoi il est dit à leur sujet : "je te garde le souvenir de l'affection de ta jeunesse, de ton amour au temps de tes fiançailles", car le plus grand acte fut lorsque 600 000 juifs entrèrent dans le désert sans se soucier de ce qui allait se passer. Après cela, ils n'étaient plus qu'au niveau de "tu Me suivais".
Dans les générations suivantes, la gloire d'Hachem est cachée : on ne voit rien et on ne ressent rien.
Malgré cela, les Bné Israël acceptent le joug de la royauté d'Hachem sur eux-mêmes, cette [dévotion à Hachem malgré le fait de ne voir que Son "dos" ] est une unification complète au niveau du face à face.
[Avodat Israël - Roch Hachana ]

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-> Pourquoi Hachem a-t-il donné à notre génération tant de défis à relever?
Cette question ne se pose que si vous considérez les interdictions de la Torah comme des obstacles à surmonter. Cependant, si vous comprenez que les interdictions de la Torah sont des occasions de s'élever et de gagner une récompense éternelle, alors c'est le contraire qui est vrai : Hachem voulait augmenter nos mérites, donc plus il y a de défis, plus il y a d'occasions de gagner une récompense.
[rav Matisyahou Salomon ]

-> Le rabbi de Satmar dit : "aujourd'hui, un ben Torah doit relever plus de défis en une seule journée qu'un juif de la génération précédente n'en rencontrait dans toute sa vie".
Selon cette affirmation, il semble donc qu'il y ait également plus d'occasions d'obtenir des récompenses en une seule journée que dans toute une vie pour les générations précédentes.

-> En ces temps sombres [spirituellement parlant], la moindre de nos actions nous rend dignes d'être considérés comme des tsadikim accomplis. Une personne qui, de nos jours, étudie la Torah dans une yéchiva en s'inspirant des Guédolim de la génération précédente et qui, malgré ses efforts, ne parvient pas à comprendre les mots, peut être plus grande que le Gadol lui-même ...
Dans cette obscurité merveilleuse, nous n'avons aucune idée de ce qu'un simple gémissement pourrait déclencher au ciel. Il est certainement possible que les bné yeshiva d'aujourd'hui soient plus grands que les Guédolim d'antan.
[rav Yérou'ham Lévovitz - Daat Torah - parachat Chéla'h - p.147 ]

Faites preuve d'une grande compassion envers votre corps.
Aidez-le à se réjouir de toutes les intuitions et perceptions spirituelles que l'âme perçoit.
Votre âme voit et comprend toujours des choses très élevées. Mais le corps n'en sait rien.
Ayez de la compassion pour la chair de votre corps. Purifiez-la. Alors l'âme pourra l'informer de tout ce qu'elle voit et comprend en permanence.
[rabbi Na'man de Breslev - Likouté Moharan I, 22:5 ]

Grâce à l'élévation [spirituelle] du peuple juif, la source de vie du monde entier en est élevée.
[rav Avraham Kook - Orot - Orot Israel 3,6 ]

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-> Le Ram'hal (Messilat Yécharim - chap.1) enseigne :
"Le monde a été créé au service de l'homme ... s'il est attiré par le monde et s'éloigne de son Créateur, il se détruit et détruit le monde avec lui. En revanche, s'il se domine et adhère à son Créateur, ne considérant le monde que comme moyen de servir D., il s'élève et le monde lui-même s'élève avec lui.
En somme, c'est une grande élévation pour toutes les créatures ..."

L’amour qu’a Hachem pour nous, cache nos fautes

+ L'amour qu'a Hachem pour nous, cache nos fautes :

-> "La haine suscite des querelles ; l'amour couvre toutes les fautes" (Michlé 10,12).

-> Combien les juifs sont aimés par Hachem, même s'ils ont fauté et continuent de fauter à chaque instant, Hachem considère les fautes délibérés (volontaires) des juifs comme des erreurs.
[Zohar 3:198a ]

-> "Car je suis malade d'amour" (ki 'holat aava ani - Chir Hachirim 2,5).
Même si je suis malade [spirituellement, de par mes fautes], je suis aimé de Toi.
[midrach - Chir Hachirim 2,5 ]

-> Je vous ai aimés », dit Hachem.
Et vous dites : "De quoi nous as-Tu aimés?"
Hachem dit : "Essav n'était-il pas le frère de Yaakov, pourtant j'ai aimé Yaakov, et j'ai haï Essav" (Malachie 1,2-3).
Cet amour ne dépend de rien ; c'est un décret, comme la nature d'un père envers son fils.
S'il dépendait de la justice de Yaakov, rien ne prouverait l'amour envers Yaakov plus qu'envers Essav. Il s'agit plutôt d'un amour inhérent.
De même, l'amour d'Hachem pour les juifs est inhérent, inséparable (quoiqu'un juif puisse faire).
[Sfat Emet - Pékoudé 5654]

[cela est rapporté par le Sfat Emet (Vaét'hanan 5645), par le Radak (Mala'hi 1,2), par le rav Tsadok haCohen (Pri Tsadik - Pessa'h 34), ou bien le Tana déBé Eliyahou rabba 18 ]

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-> Israël (tout juif) est aimé, même lorsqu'il est impur, la présence Divine (Chékhina) repose parmi lui. Comme il est dit : "Qui repose avec vous au milieu de votre impureté" (Vayikra 16:16).
[midrach Bamidbar rabba 7,8 ]

-> Dans Tana déBé Eliyahou (Zouta - chap.2), l'une des caractéristiques énumérées d'Hachem est d'être heureux de sa part.
Le rav 'Haïm de Volozhin était troublé par cela et interrogea le Gaon de Vilna à ce sujet.
Le Gaon de Vilna lui répondit que cela faisait référence à ce qui est écrit : "La part d'Hachem, c'est son peuple" (Haazinou 32,9).
Hachem est toujours satisfait de son peuple Israël, quel que soit le niveau où il se trouve. Même si parfois son état spirituel décline, Il demeure parmi eux dans leur impureté ; Il ne les rejette pas et ne les abandonne pas.
Il est satisfait de Sa part en ce qu'Il a choisi Israël comme nation et ne la rejettera ni ne la remplacera jamais.
['Hafets 'Haïm al haTorah - Haazinou 32,9 ]

-> Même si Israël (les juifs) est extrêmement éloigné d'Hachem au sommet de leur dissimulation, il n'en reste pas moins proche de Lui ... c'est le concept de "la part d'Hachem est Son peuple ... Il les a trouvés dans une terre désertique" (Haazinou 32,9-10).
Cela signifie que même dans un désert vide (de mérite, tellement ils sont dans la faute), Hachem trouve Sa part dans Son peuple. Cela signifie qu'Il trouve les points positifs qui constituent leur part divine. [se focalisant seulement dessus, car : "l'amour couvre toutes les fautes" (Michlé 10,12). ]
[rabbi Nathan de Breslev - Likouté Halakhot - Hachkamat haboker 1:8 ]

-> "Le fruit d'un bel arbre" (péri ets hadar - פְּרִי עֵץ הָדָר - Emor 23,40) forment l'acronyme יצר (yétser).
Ce "péri ets hadar" décrit l'étrog, qui est comparable au cœur (midrach Vayikra rabba 30,14).
Même si le yétser ara brûle sans relâche dans le cœur d'un juif, celui-ci est néanmoins considéré [aux yeux d'Hachem] comme le fruit d'un bel arbre.
Hachem l'a choisi pour lui apporter plus de satisfaction que le service des anges et des séraphins. Tel est Son désir : que [tout juif] mène constamment cette guerre intense.

Comme l'explique le rav Mordé'haï Shapira de Neshchiz : "Il n'y a pas de joie sauf dans la viande" (én sim'ha ella bébachar - Pessa'him 109a) qui peut également être interprété comme signifiant que le plaisir d'Hachem provient du service des [êtres de] chair et de sang [non des êtres célestes], car ils ont un grand yétser ara et pourtant ils le surmontent.
[Beit Avraham - Souccot]

-> Le rav Shimshon Raphael Hirsch (Maagalé Hachana - partie 2) écrit :
"Louables sont les anges qui accomplissent leur service devant le Trône de Gloire sans faille et sans trace de faute. Cependant, encore plus louables sont les hommes qui s'élèvent des profondeurs de la faute vers la lumière et la pureté. Ils se battent pour la lumière et luttent pour la pureté. Ils triomphent des forces des ténèbres et de la faute.
Même lorsqu'ils perdent la connaissance de leur Père céleste, ils reviennent pour reconnaître et comprendre qu'ils sont toujours ses fils dans son amour et sa miséricorde."

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-> C'est la joie constante qu'éprouve un juif, le fait qu'il ait été formé en tant que juif ... cette joie ne contient aucune tristesse ; rien ne vient entraver la joie ressentie d'avoir mérité d'être la part du D. vivant.
Même si l'on est absorbé dans le lieu où l'on se trouve, même si nos fautes sont multipliées à l'infini, on n'est jamais séparé ni coupé de la connexion avec notre racine à sa source.
[rav Tsadok HaCohen - Réseissé Laïla 53 ]

-> Chaque juif est un fils, un enfant d'Hachem. Comme le dit la michna : "banim l'Hachem Eloké'hem" (Pirké Avot 3,14).

-> La guémara (Kidouchin 36a) cite un différend entre rabbi Yéhouda et rabbi Méïr sur la question de savoir si nous sommes toujours considérés comme des enfants d'Hachem lorsque nous ne faisons pas Sa volonté.
Rabbi Méïr est d'avis que même lorsque nous ne faisons pas la volonté d'Hachem, nous sommes toujours considérés comme Ses enfants.
Le rav Yaakov Neiman (Lesitcha Elyon - Devarim) souligne que la guémara utilise le terme "nikra'im banim" (on les appelle des enfants). En d'autres termes, leur différend sur la relation du peuple juif avec Hachem lorsqu'ils ne font pas Sa volonté, porte sur la question de savoir s'ils sont ou non "appelés" Ses enfants. Cependant, la réalité immuable est que nous sommes bel et bien les enfants d'Hachem, quoi qu'il arrive.
Selon Rabbi Yéhouda, nous sommes toujours les enfants d'Hachem lorsque nous ne faisons pas Sa volonté, mais nous ne sommes pas "appelés" enfants.
Rabbi Méir est d'avis qu'il n'y a même pas cette forme de distance lorsque nous ne faisons pas Sa volonté, et que nous sommes toujours appelés enfants d'Hachem.

Le Téchouvot HaRachba (1:194) dit que la halakha tranche que nous suivons l'opinion de Rabbi Méir (voir Maharcha - Baba Batra 10a, qui dit la même chose).
L'implication est quel que soit l'état spirituel d'un juif, il est ouvertement considéré comme un enfant chérit et adoré de son Père céleste.

-> Si la halakha suit effectivement Rabbi Meir, pourquoi nous qualifions-nous de serviteurs d'Hachem? C'est particulièrement vrai lorsque nous disons à Roch Hachana (Moussaf) : "Sommes-nous comme des enfants, sommes-nous comme des serviteurs" (im kévanim, im kaavadim).
Si nous sommes vraiment les enfants d'Hachem, quelles que soient nos actions, pourquoi nous qualifier de serviteurs (surtout en ce jour si crucial du jugement de Roch Hachana)?

La raison est peut-être parce que lorsqu'un enfant se rebelle contre les voies de son père, même s'il reste son enfant, cela cause une grande douleur au père. Alors qu'un serviteur ne cause pas de douleur à son maître, il est simplement gênant, dérangeant.
Par conséquent, lorsque nous implorons la miséricorde d'Hachem, nous mentionnons notre relation avec Lui en tant que serviteurs, car il est parfois plus avantageux pour nous de nous concentrer sur cette relation et de ne pas mettre l'accent sur la souffrance que nous Lui avons causée en nous rebellant en tant que fils.

-> Selon le Ohr ha'Haïm (Méor ha'Haïm - p.25 ), c'est comme ce que nous faisons avec nos propres enfants : nous les embrassons et les serrons dans nos bras, même s'ils sont couverts d'urine et d'excréments. Alors que s'ils étaient plus âgés, nous ne les serrerions pas dans nos bras dans une telle situation, car c'est dégoûtant.
De même, Hachem nous aime au point de nous appeler "enfants". Ce qui signifie : "Même si vous êtes répugnants à cause des fautes que vous avez commises, vous êtes toujours comme des enfants à Mes yeux."
Le Malbim (Yirmiyahou 31,19) explique que chaque juif est comme jeune enfant choyé (yéled chaachou'im) qui est charmant, même lorsqu'il se comporte mal, un tel fils reste aimé de son père.

-> A mon avis, le miracle principal [de Pourim] se trouve dans le début de la Méguila. Le fait que Hachem ait entendu les prières d'Israël en période de trouble [n'est pas un miracle] ; Hachem a même accepté le repentir du peuple de Ninive (à l'époque de Yona), alors pourquoi n'aurait-Il pas accepté les cris d'Israël?
C'est plutôt ce qui a précédé le miracle, le meurtre de Vachti, qui était au-dessus de la nature. Israël était assis à la fête même d'A'hachvéroch, parlant de manière profane et s'exposant à la destruction. A ce moment-là, ils se rebellaient contre Hachem ...
Même lorsqu'les juifs violaient la volonté d'Hachem, Il prépara le miracle pour montrer que, quelle que soit [notre conduite], nous sommes appelés "ses fils (adorés)".
[ 'Hatam Sofer - drachot - Pourim 5597 - drouch 22 ]

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-> Rabbi Meir dit : Quand l'homme souffre, quelles paroles la Chékhina prononce-t-elle? "Ma tête est affligée, mon bras est affligé!"
Si Hachem souffre pour le sang versé des réchaïm, à combien plus forte raison souffre-t-il pour le sang des tsadikim.
[Sanhédrin 6:5 ]

Cette michna traite d'une personne passible de lapidation en raison d'une faute grave qu'elle a commise. Malgré cela, la Chékhina ressent de la douleur face à sa souffrance.
De même, Rachi (Béhar 25,55) dit : "Quiconque asservit (les juifs) en bas [sur terre], c'est comme s'il avait asservi en-Haut (Hachem Lui-même)."

-> Reich Lakich dit : Les flammes du Guéhinam ne dominent pas les fauteurs d'Israël. C'est ce que l'on apprend par un kal va 'homer du Mizbéa'h d'or. Le Mizbéa'h d'or n'est recouvert que d'une épaisseur d'un dinar d'or, mais il est resté debout pendant de nombreuses années et le feu ne l'a pas brûlé ; à plus forte raison, les fauteurs d'Israël qui sont remplis de bonnes actions comme une grenade [le feu du Guéhinam ne les brûlera pas].
[guémara Erouvin 19a]

-> La guémara dit de manière similaire ailleurs ('Haguiga 27a) que le feu de la Guéhinam n'engloutit pas les talmidé 'hakhamim. Or, si la guémara a déjà déclaré ici que le feu de la Guéhinam n'affecte même pas les fauteurs, quelle est la nouveauté dans le fait de déclarer qu'il n'affectera pas les talmidé 'hakhamim (sages en Torah)?
Une explication est donnée au nom du 'Hatam Sofer : la guémara dans 'Haguiga décrit comment les talmidé 'hakhamim sont naturellement protégés du feu du Guéhinam, tandis que la guémara dans Erouvin parle d'une protection miraculeuse qui existe même pour les fauteurs.

[ Un juif a beau faire les pires choses, cela n'a pas d'impact sur l'amour qu'Hachem lui porte, car : "l'amour couvre toutes les fautes" (Michlé 10,12).
Cela est paradoxal, car notre yétser ara après nous avoir fait fauté, il essaie de nous rentrer dans la tête l'idée que nos fautes nous rendent moches, pas vraiment appréciables aux yeux d'Hachem.
La réalité est toute autre : nous sommes toujours importants et aimés par Hachem, au point que rabbi Na'hman de Breslev nous assure qu'à tout moment : "Hachem est très fier de chaque juif" (Likouté Moharan I 17,1).
(n'oublions qu'à postériori, la téchouva sincère est là pour réparer, nous nettoyer et aller de l'avant) ]

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-> Rabbi Pin'has HaCohen bar 'Hama dit : Hachem ne cherche pas à rendre les gens coupables (comme punis, mis de côté pour leurs fautes), mais Il désire qu'ils prient devant Lui et Il les accepte.
[midrach Tan'houma - Vayichla'h 9 ]
[même si l'on est rempli de fautes (même les pires), Hachem désire, apprécie, nos prières, et elles sont exaucées. Cela témoigne qu'Hachem nous aimera toujours, que "l'amour couvre toutes les fautes". ]

-> Avant de commencer à expliquer la Torah, il [Moché] commença par les réprimander (les Bné Israël), leur rappelant leurs fautes ... et [il leur rappela ensuite] à quel point Hachem s'était comporté envers eux avec miséricorde ... afin de fortifier leurs cœurs en leur faisant savoir qu'Il se comporterait toujours ainsi envers eux avec miséricorde ...
C'est pourquoi Moché leur fit savoir qu'Hachem est miséricordieux, rempli de miséricorde, car le pardon et la clémence d'Hachem aident les gens à Le servir.
[Ramban - introduction à Dévarim ]

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-> "En raison de l'amour d'Hachem pour eux, Il les compte [Bné Israël] à chaque instant" (Rashi, Bamidbar 1;1).
Cela implique qu'il les compte sans autre raison que Son amour pour eux.
[En ce sens, ] chaque dénombrement a eu lieu à une période différente pour Bné Israël.
Le premier dénombrement a eu lieu immédiatement après leur sortie d'Égypte, où ils venaient d'adorer des idoles, afin de montrer qu'ils étaient également importants [et aimés par Hachem] à ce moment-là.
Le deuxième dénombrement eut lieu lorsqu'ils succombèrent à la [faute] du Veau d'or, ce qui était une situation encore pire que les 49 niveaux d'impureté qu'ils ont atteint en Egypte, car ici, ils n'étaient plus captifs. Malgré cela, Hachem ordonna à Moché de les compter pour leur montrer Son amour, même dans ce moment difficile.
Le troisième dénombrement eut lieu lorsqu'ils formèrent une nation à part entière, où il était évident qu'ils devaient être dénombrés par grand amour. [cet amour est constant et total dans les 3 dénombrements, à tout moment et pour tout juif. ]
C'est le sens de "Il les compte à chaque instant" = à chaque étape où une personne peut se trouver (même au plus bas, comme le 49e niveau d'impureté, ou en ayant fait une faut très grave comme le Veau d'or), Hachem montre Son amour et la compte comme une entité importante qui ne peut être niée.
[Beit Yaakov]

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-> C'est la joie constante qu'éprouve un juif, le fait qu'il ait été formé en tant que juif ... cette joie ne contient aucune tristesse ; rien ne vient entraver la joie ressentie d'avoir mérité d'être la part du D. vivant.
Même si l'on est absorbé dans le lieu où l'on se trouve, même si nos fautes sont multipliées à l'infini, on n'est jamais séparé ni coupé de la connexion avec notre racine à sa source.
[rav Tsadok HaCohen - Réseissé Laïla 53 ]

-> "Cantique d'élévation : Je lève les yeux vers les montagnes (chir lamaalot : essa énaï el éarim). D'où viendra mon secours? Mon secours vient de Hachem, qui a fait les cieux et la terre" (Téhilim 121,1-2).
Que signifie "lever les yeux vers les montagnes"? ...
Je vais expliquer le verset d'une manière agréable. "Un chant d'élévation" ce chant parle de l'élévation d'Israël, de la façon dont il est [constamment] élevé devant Hachem.
Pour toutes les autres nations, lorsqu'une nation a besoin d'être sauvée d'une autre, Il vérifie ses archives pour voir si elle a des mérites qui justifient son sauvetage ; si elle n'a aucun mérite, Il ne vient pas à son secours.
En revanche, en ce qui concerne Israël, lorsqu'il a besoin d'être sauvé, même s'il n'a aucun mérite justifiant un miracle, Il utilise le mérite des mitsvot qu'il accomplira à l'avenir après son salut.
De même, lors de la Création, Israël n'existait pas encore pour pouvoir accomplir des mitsvot et de bonnes actions, mais Hachem a été inspiré pour créer le monde en se basant sur la pensée que Israël (les juifs) accomplirait des mitsvot et de bonnes actions à l'avenir ...
[Bné Yissa'har - Kislev 2,28]

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-> L'histoire de Yaakov volant la bénédiction mérite une explication. Pourquoi Yaakov avait-il besoin de recevoir les bénédictions d'une manière étrange? Its'hak était un prophète et Hachem aurait simplement dû lui dire de bénir Yaakov et non Essav.
Nous pouvons répondre que si Its'hak avait béni Yaakov de manière directe, il y aurait eu une critique possible pour le reste du temps selon laquelle les juifs ne méritent une bénédiction que lorsqu'ils sont au niveau de Yaakov.
C'est pourquoi Hachem a fait en sorte qu'Its'hak veuille bénir Essav, afin que les bénédictions reviennent à Israël même s'il ne les méritait pas.
Ainsi, même lorsque les juifs sont très bas [spirituellement parlant], ses actions ne sont pas pires que celles d'Essav.
[rav Its'hak Kalish de Vorka ]

-> "Le premier jour [après leur arrivée au mont Sinaï, Hachem] ne leur dit rien en raison de leur faiblesse due au voyage" (Shabbath 86b).
Bien que la fatigue n'ait affecté que ceux que les Nuées de gloire avaient rejetés [c'est-à-dire les fauteurs], car à l'intérieur des nuages, c'était comme voler sur les ailes d'un aigle, Hachem voulait montrer que même pour une minorité [les fauteurs], nous attendrions ici.
[Sifté Tsadik - Yitro ]