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Ben Zoma dit : "Quel est le sage? C’est celui qui apprend de toute personne" (ézéou 'hakham, alomed mikol adam - Pirké Avot 4,1)

-> Le Baal Chem Tov explique : "de toute personne" (mikol adam) = cela inclut toute personne juive de peu de valeur apparente subjective, car même en elle réside une étincelle digne d'exemple.
En chaque juif réside une étincelle sainte. Chaque juif doit réparer la part du machia'h qui lui appartient.
[Hachem s'est révélé à Moché dans un buisson, lui annonçant la délivrance à venir]. Une flamme ardente jaillit d'un simple buisson, d'un simple juif.

"Sache ce qui est au-dessus de toi"
On peut l'interpréter comme suit : "Sachez que tout ce qui se passe en-Haut (au Ciel) vient de toi".
[Baal Chem Tov - Tsava'at Harivach 142]

-> "Hachem est ton ombre" (Téhilim 121,5).
Le Baal Chem Tov explique : de même que l'ombre de l'homme reproduit chacun de ses mouvements, de même Hachem se rapporte à l'homme en fonction de ses actions.
Les royaumes suprêmes sont affectés, pour ainsi dire, par tout juif. L'action de l'homme en bas entraîne donc une réaction correspondante en-Haut.

-> Il est écrit : "donnons de la force à D." (ténou oz l'Elokim - Téhilim 68,35).
Hachem attend et est dépendant (si l'on peut dire) nos actes d'être humain juif pour en résulter une force de pouvoir agir.
Ainsi, à chacune de nos actions nous avons un impact au Ciel, qui donnera ou pas de la force à impacter positivement notre monde ici-bas.
Un juif a donc la force d'impacter tous les mondes Supérieurs (en bien ou mal), et par ricochet cela impactera notre monde.

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-> Si Hachem vous révélait votre vrai visage (ex: la grandeur et l'impact spirituel énorme dans le monde de tout juif, à quel point Il nous aime et nous sommes importants à Ses yeux), vous ne pourriez pas exister un seul instant.
[rabbi Ména'hem Mendel de Kotzk]

[le libre arbitre dans ce monde, permet à notre yétser ara de nous faire croire que nous sommes un être simple, ayant peu d'importance et d'impact aux yeux d'Hachem. Ainsi, on ne va pas vivre sa vie en s'y investissant au max de nos capacités, préférant se laisser un peu aller. ]

Rav Youdai dit que les bénédictions [que chaque juif peut faire] sont si puissantes qu'elles augmentent la force de la Pamalya Shel Maala (armée céleste).
[Zohar 'hadach - midrach Ruth ]

La kavana dans les bénédictions

Lorsqu'une personne prend soin de réciter les bénédictions avec concentration (kavana), les mots de ses bénédictions s'élèvent et traversent les cieux jusqu'à atteindre le Trône de gloire d'Hachem, et Hachem, pour ainsi dire, se réjouit d'elles.
En récompense, Il ouvre Sa main et accorde beaucoup de bienfaits au monde.
[séfer Séder Hayom ]

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-> Le Zohar affirme que si l'on récite le Birkat Hamazon avec kavana, nos bénédictions nous accompagnent après notre mort et annoncent devant nous que nous avons béni Hachem avec kavana (de notre vivant).

Si une personne mange avec gloutonnerie, ou sans la motivation appropriée, et se repent immédiatement, son repas est élevé vers la sainteté comme les offrandes de pain mangées par les Cohanim.
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 14,8-10 & 14,5 ]

L’unicité de la nation juive

+ L'unicité de la nation juive :

-> Hachem dit aux Bné Israël : "C'est vous seuls que j'ai distingués entre toutes les familles de la terre" (rak ét'hem yada'ti mikol mochpé'hot aadama - Amos 3,2)

-> "Tu seras pour Moi un trésor parmi toutes les nations" (Yitro19,5).

-> Hachem dit à Israël : "Vous avez fait de Moi une entité unique dans le monde... Je ferai de vous une entité unique dans le monde", comme il est dit : "Qui est comme Ton peuple Israël, une nation unique sur la terre?" (II Shmouel 7,23)."
[guémara Béra'hot 6a ]

-> Hachem affirme que nous sommes uniques par rapport aux autres habitants du monde, mais cependant, si quelqu'un essayait de rechercher les qualités spéciales et le caractère unique des juifs dans les seuls signes extérieurs (corps humain identique), il est peu probable qu'il trouverait ce qu'il cherche. Au contraire, du point de vue de la nature humaine, les juifs et les autres nations sont identiques.

Le Ram'hal (dans son Déré'h Hachem 2,3 - chapitre traitant d'Israël et des nations écrit :
"L'un des aspects les plus profonds de la gestion divine [du monde] est la question d'Israël et des nations du monde. Du point de vue de la nature humaine, ils semblent vraiment identiques, mais en ce qui concerne les sujets de Torah, ils sont très différents et distincts, comme deux espèces complètement séparées."

-> Le Kouzari (maamar 'hamichi, 20 - hakdama révi'it) enseigne qu'il y a 5 niveaux dans la création : les minéraux/les objets inanimés, les végétaux, les animaux, les êtres humains et le peuple juif.
Le Kouzari précise : bien que physiquement un juif semble identique au restant de l'humanité, en réalité les juifs sont une catégorie totalement séparée, à part entière.
[l'âme des juifs vient de l'intériorité d'Hachem, à la différence des non juifs qui est extérieure. ]

-> Le rabbi de Loubavitch disait que la différence flagrante qu'il y a entre le niveau le plus bas de la création (les objets inanimés, les minéraux) et le niveau des humains, est toujours bien moindre que la différence qu'il y a entre les humains et le niveau le plus élevé de la création : les juifs.

=> Un juif est complétement différent dans son essence, à un niveau entièrement supérieur aux non-juifs. Cela doit nous responsabiliser à agir avec grandeur, à ne pas aborder la vie d'une façon identique, mais plutôt à exploiter au mieux les magnifiques capacités dont Hachem nous a gratifié par amour et confiance en nous.

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-> "Voici une nation qui habitera seule, et qui ne sera pas comptée parmi les nations" (Balak 23,9).
Le Netsiv de Volozhin (dans son Haémek Davar) explique ce verset ainsi : le peuple juif n'est pas une nation comme les autres. Lorsque les membres d'une autre nation partent en exil et se mêlent à leurs conquérants, ils gagnent l'amour et le respect de ces derniers dans une plus large mesure que s'ils étaient restés séparés d'eux.
Ce n'est pas le cas du peuple juif. Les juifs vivent en paix et dans l'honneur précisément lorsqu'ils restent séparés et refusent de se mêler aux nations. Lorsqu'ils essaient de se mêler aux autres nations, les non juifs ne reconnaissent pas leur valeur et finissent par les haïr et les persécuter.

Le Netsiv cite une preuve tirée du midrach (Chémot rabba 1,8) :
A la mort de Yossef, les Bné Israël ont violé la brit mila en disant : "Soyons comme les égyptiens." Et comme ils firent cela, Hachem transforma l'amour que les égyptiens avaient pour eux en haine, comme il est dit : "Il a transformé leurs cœurs pour qu'ils haïssent sa nation, pour qu'ils conspirent contre ses serviteurs" (Téhilim 105,25).

-> Le rav Méir Sim'ha HaCohen de Dvinsk aborde également ce phénomène, à savoir qu'Israël n'a pas de libre arbitre lorsqu'il s'agit de sa survie. [il y a une loi de préservation fixe, empêchant son assimilation totale, par un réveil de l'hostilité des nations à son égard. ]
Dans son ouvrage Messé'h 'Hokhma (Bé'houkotaï 26,44), il explique : Lorsque la Sagesse Suprême a décrété que le peuple d'Israël devait partir en exil, pour une période de temps spécifique que l' "Objectif Divin" jugeait nécessaire, Elle a pensé à des méthodes et des stratégies par lesquelles les juifs survivraient en tant que Nation unique et ne s'assimileraient pas aux nations.
C'est cette Providence divine qui a permis aux juifs, dès le moment où ils ont été bannis dans le désert des nations, de survivre si longtemps en exil. Personne au monde ne croyait que cela puisse arriver.
Toute personne intelligente qui sait ce que le peuple juif a enduré tout au long de l'histoire ne peut comprendre comment une minorité faible et sans défense a réussi à survivre face à des nations plus nombreuses et plus puissantes.

Parmi les raisons de la perpétuité historique d'Israël, le Messé'h 'Hokhma souligne le fait que la Providence divine permet toujours aux juifs de vivre paisiblement et tranquillement en exil pendant une période de 100 à 200 ans. Ensuite, lorsque les juifs commencent à penser qu'ils sont établis dans leur nouveau lieu comme s'il s'agissait de leur lieu de naissance, une situation qui est susceptible de leur faire oublier leur véritable rédemption (guéoula), qui est le salut de Dieu au moment prévu, la Providence divine fait en sorte que les non juifs haïssent les juifs, ce qui entraîne des pogroms, des expulsions et l'errance des juifs d'un endroit à l'autre.
C'est ainsi que les juifs ont erré d'un endroit à l'autre, comme le racontent les livres d'histoire, tout cela pour s'assurer que le juif ne se noie pas dans l'exil.

-> Sur la base de cela, le Messé'h 'Hokhma a prévu la Shoa (il est mort en 5686 [1926], treize ans avant la Seconde Guerre mondiale) et a mis en garde contre les tentatives d'assimilation à la société allemande :
"Le juif, en général, oubliera d'où il vient, se considérant comme un feuillage persistant dans son sol natal. Il abandonnera l'étude de sa religion pour apprendre des langues qui ne sont pas les siennes ... Il pensera que Berlin est Jérusalem ... Alors un vent impétueux viendra le déraciner de son tronc." (Messé'h 'Hokhma - Bé'houkotaï 26,44).

Honorer les fêtes juives

+ Honorer les fêtes juives :

-> "Quiconque déshonore les yamim tovim n'a pas sa place dans Olam Haba" (Pirké Avot 3,11 - המבזה המועדות אין לו חלק לעולם הבא).
Qu'est-ce qui est considéré comme déshonorer les yamim tavim?

Le 'Hidouché Harim explique que c'est lorsqu'une personne pense : "A quoi servira ce yom tov?"
Penser ainsi est un déshonneur pour le yom tov.
De même, il ne faut pas penser : "J'ai célébré le yom tov de Shavouot (ou autre) plusieurs fois dans ma vie, et je ne vois pas que j'en ai tiré grand-chose. Je ne m'attends pas non plus à tirer grand-chose du Shavouot de cette année". Penser ainsi est un déshonneur pour le yom tov.

Si nous croyons en la grandeur des fêtes juives, alors nous recevrons des délivrances (yéchouot) de ces fêtes.
[en se basant sur : והיה אמונת עתיך חוסן ישועות - Yéchayahou 33,6]

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-> b'h, également sur les fêtes juives : https://todahm.com/2022/02/07/34739

Les juifs au mont Sinaï étaient fiers de notre réception actuelle de la Torah

+ Les juifs au mont Sinaï étaient fiers de notre réception actuelle de la Torah :

"Le peuple vit et trembla, et il se tint à distance" (Yitro 20,15 - וירא העם וינועו ויעמדו מרחוק).

-> Le Divré Shmouel explique que les juifs au mont Sinaï ont vu (avec roua'h hakodech) que les générations futures seraient "debout de loin" (ויעמדו מרחוק), ce qui signifie qu'elles seraient à des niveaux très bas. [certes, ils sont debout, mais dans leurs actes ils sont loin loin des hauteurs spirituelles des générations passées (yéridat adorot). ]
Néanmoins, eux aussi accepteront la Torah.

"Le peuple vit cela [la kabalat haTorah des générations futures] et trembla" (וירא העם וינעו). Ils étaient impressionnés par la dévotion des générations futures à la Torah, même depuis les niveaux les plus bas.

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=> Nous recevons la Torah chaque année comme au mont Sinaï. Si les juifs de la génération du désert qui étaient au 49e niveau de sainteté, qui ont mérité que Hachem leur parle directement, ils ont tremblé de fierté face à la grandeur du fait que nous acceptons la Torah cette année à notre époque.
Certes nos actes sont en apparence si "petits" comparés aux générations passées, mais aux yeux d'Hachem, en raison de l'énorme obscurité spirituelle, ils sont en réalité énorme!
De nos jours, la moindre petite action de fidélité à la volonté d'Hachem est si incroyable qu'au mont Sinaï les juifs en ont tremblé d'admiration, de fierté. (ils avaient une vision de Vérité sur le futur, et notre yétser ara nous fait croire l'inverse pour nous démoraliser, dévaloriser de toute ambition spirituelle. )

Quand on est humble, nos prières sont exaucées ... et puissantes.
[le rabbi de Ropshitz ]

Le machia’h viendra grâce à notre joie dans les mitsvot

+ Le machia'h viendra grâce à notre joie dans les mitsvot :

"La majorité de l'exil résulte du fait que nous n'avons pas accompli les mitsvot avec joie"
[le Arizal - rapporté par le rav Yonathan Eibshitz - Yaarot Dvach 2,5 ]

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-> "Lorsque Moché dit : "C'est pour cette raison que vous n'avez pas servi Hachem dans la joie et l'allégresse", il subordonne la punition au fait que nous n'avons pas servi Hachem dans la joie, et non au fait que nous n'avons pas servi Hachem du tout.".
[Baal Ha'Ikarim - 3e discours, chap.33 ]

-> Pourquoi le fait qu'ils n'ont pas inclus l'élément supplémentaire de la joie dans leur avodat Hachem est-il si important, au point qu'ils sont punis pour cela comme s'ils étaient complètement absents dans leur accomplissement de la Torah et des mitsvot ?

L'Admour de Lelov répond en rapportant la parabole d'un roi qui a offert à son ministre le plus proche un cadeau très coûteux en signe de son grand amour.
Malgré ce grand honneur, le destinataire du cadeau ne l'a pas reconnu et l'a laissé seul, dans un état de grande honte. Tout le monde comprend qu'un tel comportement est une honte incomparable pour le roi, et que le ministre sera certainement puni pour avoir osé faire honte au roi d'une manière aussi flagrante.

Il en va de même, à un degré encore plus élevé, dans le cas présent. Lorsque le Grand Roi nous accorde un cadeau inimaginable, que de basses créatures comme nous aient le mérite de faire plaisir au Roi des rois, Hachem, de Le servir et de prendre soin de Lui comme un simple valet devant un roi impressionnant et puissant, par le biais de Ses mitsvot.
Si une personne ne se réjouit pas de cet immense privilège en accomplissant les mitsvot parce qu'elle ne prête pas attention à la grandeur de la chose, elle déshonore le cadeau du roi, démontrant qu'elle ne s'en préoccupe pas du tout. Existe-t-il un plus grand embarras pour le Roi des rois que celui-là?

Par conséquent, une personne doit se concentrer sur la signification impressionnante de la joie dans son avodat Hachem. Il obtiendra alors des milliers de fois plus de récompenses de cette mitsva qu'il ne l'aurait fait autrement, et ce sera bon pour lui.

[ "D. a voulu augmenter le mérite du peuple juif, c'est pourquoi Il a augmenté la Torah et les mitsvot pour eux" (ratsa Hachem lézakot ét Israël léfi'hakh irba lahém Torah oumisvot - guémara Makot 23b).
La multitude de mitsvot et de détails afférents sont un signe de l'incroyable amour d'Hachem pour chaque juif. ]

[comment peut-on souhaiter la guéoula avec la révélation éclatante d'Hachem, si nous méprisons autant Ses cadeaux qu'Il nous donne, Ses mitsvot qui nous permettent à chaque fois d'être plus proche de Lui, de Lui donner du plaisir.
A l'inverse, chaque mitsva faite dans la joie est un cri à Hachem : Je t'aime (en témoigne le fait que je fais Ta volonté avec plaisir et zèle), J'apprécie Tes bontés, et s'il te plaît révèle Toi à nous vite vite! ]

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-> L'essentiel du fait d'avoir de la joie à faire une mitsva consiste à se débarrasser et à oublier tous ses soucis et sa tristesse, et de se réjouir et d'exulter dans la joie d'Hachem. Cette avoda est extrêmement précieuse aux yeux d'Hachem, car Il ne reçoit même pas ce genre de service de la part des anges".
[séfer Yisma'h Israël - Sim'hat Torah]

-> Le Tiféret Shlomo (Shabbos Shuva) écrit :
"Au moment où une personne s'apprête à réaliser une mitsva, elle doit se motiver fortement à l'accomplir avec joie. Elle ne doit pas se concentrer sur sa petitesse (le yétser cherche à ce moment à nous dévaloriser, nous faire déprimer : qui es-tu, quel importance as-tu pour Hachem, quel impact aura ta mitsva toi qui est si fauteur, qui vaut si peu, ... ) ...
On ne doit pas considérer ses fautes en accomplissant une mitsva, car "une action positive l'emporte sur une action négative", et le moment venu, on reviendra avec une téchouva complète et on réparera ce qu'on a pu abîmé.
Mais maintenant, alors qu'on accomplit une mitsva, ce n'est pas le bon moment (au contraire il faut avoir de la fierté, de l'orgueil de faire la volonté d'Hachem, de pouvoir réjouir D.!)".