-> "Hachem nous a donné la Torah avec une abondance de mitsvot.
Nous pouvons nous en servir à volonté.
Même la mitsva la plus infime a plus de valeur que tous les trésors matériels de ce monde.
Cette existence, foisonnant de joyeuses opportunités, doit nous satisfaire au point de nous combler entièrement."[le 'Hafets 'Haïm - Chem Olam]
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-> "Si un homme connaissait la grandeur de la récompense pour une seule bonne action, il chercherait frénétiquement, jour et nuit, à accomplir ne serait-ce que la plus infime des mitsvot."
[le Béer Mayim 'Haïm]
Hachem a multiplié les occasions de faire des mitsvot, par amour à notre égard (et non pas comme punition), comme autant d'opportunités d'acquérir d'infinies richesses.
Quelle joie, quelle fierté d'être juif, et de pouvoir faire des actions aux conséquences si élevées!
Catégorie : 6- Servir HM avec vie
La joie dans l’accomplissement des mitsvot
"Si une personne pouvait ressentir juste un faible pourcentage de la douceur et de l'agréabilité de la bordure la plus externe de la lumière Céleste, elle mépriserait même l'opportunité de devenir le plus grand roi du monde, [car cela n'est rien] en comparaison de l'accomplissement d'une seule mitsva"
[Ohr ha'Haïm haKadoch - Bé'houkotaï 26,14]
-> "Dans ce monde, il est possible à une personne de devenir comme un ange et de profiter de la lumière de la sainteté.
C'est alors, que tous les plaisirs de ce monde ne valent plus rien en comparaison au pur plaisir de s'accrocher à Son Créateur."
['Hazon Ich - Emouna ouBita'hon 1,19]
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-> "Une personne dont son âme a goûté à même une seule goutte de la douceur de la Torah et de l'accomplissement des mitsvot avec amour, sait qu'il n'y a pas de fin au plaisir de cette douceur.
Comme dit le verset : "Ses voies sont des voies pleines de délices" (Michlé 3,17). "
[Béer Mayim 'Haïm - Chémini]
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-> "Chaque mitsva que tu as la chance de faire est un cadeau de Hachem."
[Séfer 'Harédim - Hakdama léMitsvot]
"La vraie joie est le bonheur qu'on éprouve en accomplissant une mitsva et en étudiant la sagesse de la Torah"
[le Maguid Michné - Rabbi Vidal haTsarfati - Hilkhot Loulav 8,15]
Avoir de l’enthousiasme pour bénéficier de l’aide d’Hachem
+ Avoir de l'enthousiasme pour recevoir l'aide d'Hachem :
-> La Torah a été donnée par l’intermédiaire de trois éléments : le feu, l'eau et le désert.
De même que ces trois éléments sont gratuits, de même la Torah est gratuite et appartient à celui qui la désire.
[midrach Bamidbar rabba 1,7 ]
-> Le Sfat Emet nous dit que le feu a pour particularité de tendre vers le haut. Il est allumé en bas et s’élève vers les hauteurs.
A l’inverse, l’eau est un élément qui descend du haut vers le bas, du ciel vers la terre, comme la pluie.
Enfin le désert, est un élément statique, constitué de sable.
Nous avons donc ici l’enseignement suivant : pour acquérir la Torah, il faut posséder le feu. C’est-à-dire l’enthousiasme et la joie.
Cet enthousiasme a son point de départ sur terre, il naît en l’homme et va s’élever très haut, vers le Créateur.
Indispensable, cet élan ne suffit pas toujours à s’élever. Il lui faut une aide du Ciel. Cette aide d'Hachem est représentée par l’eau. Elle sera uniquement accordée en réponse à l’enthousiasme de l’homme.
L'eau représente l’humilité. C’est seulement vers celui qui a conscience de sa condition et de ses lacunes que l’eau pourra se répandre. Comme on le sait, cette eau ne restera pas au point culminant, mais descendra vers le point le plus bas.
L’homme doit donc être enthousiaste ; mais ce feu intérieur ne doit pas se conjuguer avec l’orgueil. Plus on est humble, plus Hachem nous enverra son aide, à l’instar de Moché et du mont Sinaï.
La 3e condition pour recevoir la Torah : prendre de la distance avec la matière. Cette distance, ce décalage, c’est le symbole du désert. Celui-ci représente la capacité de se défaire de tout ce qui fait écran entre nous et D. : c’est se séparer du matériel.
Ainsi, c’est uniquement par ces trois éléments que la Torah fut donnée jadis et c’est par leur intermédiaire que nous pouvons nous préparer au mieux au jour de Shavouot.
Kavana & le « léchem yi’houd » avant une mitsva
-> Selon le Tiféret Shlomo :
Chaque mitsva que l'on accomplit s'accompagne de nombreuses kavanot. Les grands tsadikim connaissent un grand nombre de ces kavanot et sont toujours en train de trouver de nouvelles façons de comprendre les mitsvot.
Alors que beaucoup ne peuvent pas le faire, nous disons une prières (le léchem yi'houd koud'cha béri'h ou) selon laquelle nous devrions être méritants pour accomplir la mitsva de tout notre cœur, et alors toutes les kavanot qui sont censés accompagner la mitsva sont considérées comme étant présentes.
La mitsva doit être accomplie "lechem kol Israël", comme le Arizal dit qu'avant la prière, on doit avoir la kavana pour accomplir la mitsva d'aimer son prochain comme soi-même, car si une personne est complètement liée au reste du peuple juif et qu'elle prie également pour tout le peuple juif, ses prières seront certainement exaucés.
Si quelqu'un accomplit une mitsva en tant que membre du peuple juif tout entier, alors dans sa mitsva il a aussi les kavanot du peuple juif, qui élèvent sa mitsva.
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-> b'h, voir aussi : Dire le "léchem yi'houd" avant une mitsva : https://todahm.com/2018/03/05/dire-le-lechem-yihoud-avant-une-mitsva
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"Voici les récits du Tabernacle, le Tabernacle du Témoignage" (Pékoudé 38,21)
-> Nous devons comprendre pourquoi, lorsque la paracha énumère tous les détails de la construction du Tabernacle (Michkan) et des ustensiles, elle conclut chaque fois en déclarant que cela a été fait "comme Hachem l'a ordonné à Moché".
Pourquoi le mentionner à chaque fois, au lieu de tirer une conclusion générale à la fin, à savoir que tout a été fait "comme Hachem l'a ordonné à Moché"?
La Torah enseigne une leçon fondamentale sur le service de Dieu et l'accomplissement des commandements, qu'il s'agisse du shofar, de la soucca, de Pessa'h, des tefillins, ...
Chacun se compose d'actions, de mots et d'intentions, c'est-à-dire de pensées. Les intentions sous-jacentes aux commandements et aux prières sont grandes et impressionnantes, et peu de gens, même ceux qui ont un niveau spirituel élevé, saisissent plus qu'une infime partie des intentions que les hommes de la Grande Assemblée mettent dans les prières. Il en va de même pour l'accomplissement des commandements (mitsvot).
Et pourtant, chaque juif doit prendre part à ces trois aspects. Parce que l'acte physique du commandement crée un vêtement pour l'âme dans le Gan Eden inférieur, et que l'intention mise dans le commandement crée un vêtement pour l'âme dans le Gan Eden supérieur.
La réponse est donc de s'inclure et d'inclure ses intentions, que ce soit dans la prière ou dans l'accomplissement des mitsvot, dans ses repas de semaine et, à plus forte raison, dans les trois repas de Shabbat, avec les "parfaits fidèles d'Israël" (les tsadikim) qui connaissent le sens profond des prières et des commandements, selon les hommes de la Grande Assemblée.
C'est le sens de l'affirmation du Arizal selon laquelle il faut faire précéder chaque prière des mots suivants : "J'accepte par la présente le commandement positif d'aimer son prochain comme soi-même", car on inclut alors ses propres prières avec celles de ceux qui savent comment unir les attributs suprêmes. Que ces mots suffisent.
Or, en construisant le Tabernacle [dans le désert], leurs pensées étaient concentrées sur la construction du Tabernacle supérieur, comme le dit le verset : "Et le Tabernacle fut dressé" (Pékoudé 40,17), c'est-à-dire que lorsque le Tabernacle d'en bas fut dressé, le Tabernacle d'en haut le fut aussi. (midrach Tn'houma Ki Tissa 18 ; Zohar 2,240a)
Et tandis que leurs pensées et leurs intentions étaient mises en œuvre dans le monde physique d'en bas, ils avaient à l'esprit le monde spirituel, pour construire le Tabernacle d'en haut, qui est le secret de la création du ciel et de la terre et de tous les mondes.
Cependant, tous les esprits ne peuvent pas comprendre cela. C'est pourquoi, après la construction de chaque objet du Tabernacle, le peuple déclarait clairement qu'il le faisait selon l'intention intérieure que Hachem avait ordonnée à Moché.
C'est également ainsi que nous disons [avant l'accomplissement de chaque mitsva] : "Que l'agrément du Seigneur notre D. soit sur nous, et qu'il affermisse l'œuvre de nos mains, et qu'il affermisse l'œuvre de nos mains" (Téhilim 90,17).
[Baal Chem Tov - rapporté par le Ben Poras Yossef - Introduction, p.8, 9 ]
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-> Gan Eden signifie littéralement "le jardin d'Eden", mais se réfère ici à la dimension spirituelle dans laquelle l'âme s'élève après la mort. Selon la Kabbale, lorsque l'âme quitte le corps physique, elle entre dans un corps spirituel, appelé le "vêtement des rabbins", qui est formé de toutes les bonnes actions et mitsvot que l'individu a accomplies au cours de sa vie.
Et tout comme une personne vivante a un côté physique et un côté spirituel, une dimension extérieure et une dimension intérieure, l'âme après la mort a une dimension extérieure, le "vêtement des rabbins", et une dimension intérieure, qui a été formée par l'intention que l'on a mise dans l'accomplissement des mitsvot dans ce monde.
De plus, lorsque l'âme continue à s'élever après la mort, les dimensions intérieures s'extériorisent pour devenir des vêtements extérieurs, et de nouvelles dimensions intérieures se révèlent. (voir rabbi Tsadok haCohen de Lublin Tsidkat haTsadik 155)
Bénédictions avec kavana
+ Bénédictions avec kavana :
-> Le séfer Séder Hayom écrit que les bénédictions doivent être "dignes d'être comptées", ce qui signifie qu'elles doivent être récitées avec la kavana appropriée. Si l'on ne se concentre pas sur la bénédiction, elle n'est pas considérée comme suffisamment digne d'être comptée pour les 100 (à faire quotidiennement). Au contraire, c'est une faute.
Si l'on parvient à compter toutes les bénédictions et qu'elles ont toutes été récitées avec kavana, on est véritablement chanceux. Cela fait une grande impression au Ciel, et les mondes d'en-Haut comme d'en bas sont bénis en conséquence, car la signification secrète des 100 bénédictions est très, très élevée.
Nos Sages disent que c'est ce que Hachem nous demande. Si c'est la seule chose qu'Il nous demande, elle doit être extrêmement grande.
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-> Le Hida (séfer Dévach L’fi) cite le Rokéa'h (Siman 320) selon lequel celui qui accomplit 100 bénédictions (par jour) sera sauvé de 100 malédictions.
Il ajoute : "C'est un reproche pour quiconque ne prend pas ses bénédictions au sérieux et ne se concentre pas lorsqu'il les accomplit pour s'assurer de les accomplir correctement. Outre la punition qu'il recevra pour ne pas avoir accompli la bénédiction correcte, il perd la possibilité d'être sauvé de 100 malédictions."
Joie & Torah
"Renforce-toi dans ton étude de la Torah et dirige constamment ton cœur vers la joie, car c'est par le biais de la joie que descendent les bénédictions du ciel"
['Hazon Ich - Kovets Iggros 'Hazon Ich 2,9]
+ Joie & Torah :
-> "Je me réjouis de [comprendre] Ta Torah comme quiconque trouve un grand trésor" (Téhilim 119,162)
-> Les ordonnances de D. sont droites, elles réjouissent le cœur" (Téhilim 19,9)
-> "Parce que tu n'auras pas servi Hachem, ton Dieu, avec joie et contentement de cœur" (Dévarim 28,47)
-> "La Torah et la prière doivent être faites dans la joie"
[michna Béroura]
-> La joie fait partie des 48 vertus permettant d'acquérir la Torah (Pirké Avot 6,6)
La joie n'est pas un luxe, mais une obligation, un composant central dans l'étude de la Torah.
-> "Un aspect essentiel de la mitsva d'étudier la Torah est le fait qu'une personne doit être joyeuse et enthousiaste dans son étude, car ce n'est que suite à cela que les mots de la Torah peuvent pénétrer dans son essence intérieure.
Car à partir du moment où une personne a goûté et a tiré du plaisir des mots de la Torah, elle devient connectée avec la Torah.
Dans le saint Zohar, il est rapporté que ni le yétser tov, ni le yétser ara ne peuvent grandir sans joie.
Le yétser tov se développe grâce à la joie pour la Torah, et le yétser ara ..."
[Avnei Nézer - Eglei Tal]
-> Le rav Salanter disait que le fait de ne pas éprouver de joie, d'émerveillement dans l'étude de la Torah, fait que la Torah reste extérieure à une personne.
-> "Etudier la Torah ne peut se faire qu'au travers la soif, car c'est uniquement une personne assoiffée de Torah qui peut en apprécier son importance"
[Rav Yits'hak Hutner]
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-> La tristesse résulte d'un échec de faire les mitsvot, d'étudier la Torah, et de prier avec kavana.
C'est le point d'entrée pour le yétser ara afin de séduire une personne à fauter.
[rabbi 'Haïm Vital]
La joie dans les mitsvot
+ La joie dans les mitsvot :
-> "La joie qu'une personne doit avoir lorsqu'elle réalise une mitsva, et l'amour qu'elle doit ressentir vis-à-vis de D., qui lui a donné ces mitsvot, est un très grand avoda (service divin)"
[Rambam - Hilkhot Loulav - chap.8]
-> Rabbeinou Bachyé nous enseigne que la joie n'est pas uniquement la façon appropriée d'accomplir les mitsvot, c'est aussi une mitsva à part entière.
Ainsi, quelque soit la mitsva que nous réalisons, nous ne faisons pas, en réalité une, mais 2 mitsvot : la mitsva en elle-même, et en plus : la mitsva d'accomplir une mitsva dans la joie.
-> Le 'Hatam Sofer (Torat Moché - Pin'has) va plus loin en nous disant :
"Il est connu que la joie qu'une personne a, lorsqu'elle accomplit une mitsva, est plus importante que la mitsva elle-même.
De plus, la récompense qu'une personne aura, pour avoir eu une telle joie, est plus importante que la récompense pour avoir fait cette mitsva"
-> "La joie est une mitsva de la Torah qu'une personne est obligée d'accomplir pleinement, car c'est une part essentielle dans le service divin, et en vérité, elle (la joie) est plus importante que la mitsva elle-même"
[Rabbeinou Bachaye - Kad aKéma'h]
-> Rabbi Eleazar ben Moché Azikri a écrit dans son Séfer 'Harédim, que le niveau de connaissance et d'inspiration divine qu'a pu atteindre son maître, le Ari Zal, a été possible par le fait qu'il réalisait chaque mitsva avec une joie sans limite.
Dans ce livre, juste à la suite de cela, Rabbi Eleazar Azikri (se basant sur le verset Dévarim 28,47) a écrit :
"[la joie d'accomplir une mitsva est supérieure] à toutes les autres formes de plaisir du monde, et au bonheur d'acquérir tout l'or, les trésors inestimables, les pierres précieuses et les perles"
-> "La présence divine ne repose pas sur une personne que se soit par la tristesse, la paresse, ...mais plutôt par la joie d'une mitsva"
[guémara Shabbath 30b]
-> "Celui qui accomplit les mitsvot avec joie reçoit une récompense 1 000 fois supérieure à celui qui réalise les mitsvot avec le sentiment qu'elles sont un fardeau"
[le Or'hot Tsadikim - Chaar aSim'ha]
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-> "L'essentiel de l'accomplissement de toute la Torah est contenu dans un concept bref : L'homme doit réaliser les mitsvot avec joie."
[Rabbi Yonathan Eibschitz - Yaarot Dvach]
-> "Lorsque le cœur d'une personne déborde de joie dans sa confiance et sa foi en D., au plus au niveau de joie ... grâce à cette force et cette énergie, son âme va monter de plus en plus haut, [dépassant] tous les obstacles empêchant la réalisation des 613 mitsvot."
[le Tanya - chap.33]
-> Le Rabbi Aharon Roth (dans son Taharat haKodech) rapporte que selon le Baal Chem Tov la joie est un raccourci mis en place par D.
Ainsi, pour atteindre un objectif, une personne devrait normalement souffrir douloureusement et cela prendrait une longue période sur des années, pour y parvenir.
Ce même objectif pourrait être atteint beaucoup plus facilement et rapidement par le fait de servir D. dans la joie.
Le Rabbi de conclure : "La joie est un formidable raccourci qui permet à une personne d'atteindre beaucoup, avec peu d'efforts, dans un temps court".
-> "Les 613 mitsvot sont en réalité 613 façons de nous aider à nous lier à D.
La joie est un raccourci avantageux car il nous amène directement à atteindre cette proximité [avec D.]."
[le Zohar]
=> Par notre joie, nous témoignons de notre chance, de notre envie d'accomplir la volonté de notre Père Céleste, D., et nous permettons alors à chacun de nos actes de nous lier au maximum avec le Roi du monde.
D. je T'aime, comme le prouve ma fougue lorsque j'accomplis Ta volonté ...
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+ Bonus :
-> Le Chem miChmouel a fait un dvar Torah montrant le caractère fondamental d'être joyeux d'accomplir une mitsva.
On apprend dans la guémara (Moéd Katan 15b) qu'un "onèn" (une personne ayant perdu un parent proche), ne peut pas amener des korbanot (sacrifices) en son nom, au Temple.
En effet, la Torah utilise au sujet des korbanot le mot : chélamim (שלמים), qui est dérivé du mot : chalèm (שלם), qui signifie : entier ou complet, indiquant que le sacrifice ne peut être apporter que si la personne est dans un état de complétude, ce qui n'est pas le cas lorsqu'il a perdu un proche parent.
Pourquoi un onèn n'est pas considéré comme "complet/entier"?
Ce ne peut pas être en raison de la perte d'un proche parent, car sinon cela signifierait qu'il ne pourrait plus jamais amener de sacrifices.
Cependant la halakha est qu'il peut en amener une fois sa période de onèn terminée ...
On peut l'expliquer par le fait que le bon état d'une personne doit être celui de la joie, de l'allégresse et du bonheur, comme il est écrit dans les Téhilim (100,2) : "Servez D. avec joie, présentez-vous devant Lui avec des chants d’allégresse".
Lorsqu'une personne est onèn (elle a perdu un proche parent), que D. nous en préserve, elle est dans un état de mélancolie et de tristesse, et il lui manque la joie.
Il lui manque ainsi l'essence même d'une personne "complète" (שלם).
=> Seule une personne qui est pleinement dans la joie peut être caractérisée d'entière, de complète.
La prière ne dépend que des efforts qui y sont mis afin d'attacher profondément les pensées du cœur aux mots de la prière.
Et cela pour que son cœur soit proche des paroles prononcées.
Grâce à cette concentration, la Royauté divine se dévoilera en anéantissant le pouvoir des réchaïm.
Cela apportera l'abondance et une richesse infinie.
[rabbi Na'hman de Breslev]
-> Selon l'Admour haZaken, on est tenu de prier avec feu afin de brûler et nettoyer le mal qui se trouve en nous, mal provenant des fautes que nous commettons et qui font séparation avec Hachem.
-> En s'efforçant de prier avec ferveur, l'homme refroidit son yétser ara et se purifie par chaque lettre et mot prononcés avec concentration.
[rabbi Zoucha d'Anipoli]
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-> "Ce moment [de la prière] sera pour lui le cœur de son temps et son fruit".
De même que le cœur fait circuler le sang vers tous les membres du corps et le fait vivre, la prière doit insuffler une vitalité spirituelle au temps, à la journée de l'homme.
Elle est aussi son fruit, c'est-à-dire qu'elle est le fruit de sa préparation.
[d'après le Kouzari]
"La lumière dont on bénéficie grâce aux mitsvot est proportionnelle à la joie que l'on éprouve lorsqu'on les accomplit."
[Rav 'Haïm Vital]
Le rav 'Haïm Vital (Chaar Roua'h haKodech) écrit :
"Lorsqu'un homme accomplit une mitsva, lorsqu'il étudie la Torah ou qu'il prie, il doit être joyeux, plus heureux encore que s'il trouvait plusieurs milliers de pièces d'or.
Comme cela ressort de ce passage (guémara Béra'hot 30b) où le Sage Abayé se tenait devant Rava dans le plus grand amusement, avant de lui dire qu'il s'apprêtait à mettre les téfilin."
[Quelle serait notre réaction si on gagnait des millions d'euros? Quelle est notre réaction en faisant une mitsva (ex: mettre les téfilin, se retenir de dire du lachon ara, ...)? ... ]
On peut aussi citer la guémara Béra'hot (9b) avec l'enseignement de Rav Brouna :
"Un beau jour, après avoir fait précéder sa prière de la mention de la délivrance (la bénédiction juste avant la amida : "Gaal Israël"), un sourire ne quitta plus son visage de toute la journée"
Le rav 'Haïm Vital de nous dire à son sujet : "Une preuve de la confiance qu'il plaçait dans le Créateur, plus encore que si la récompense qui l'attendait était posée devant lui".
=> Joie de la récompense, mais surtout joie d'être au plus proche de D., en faisant Sa volonté, joie de faire ce qu'il y a de mieux en cet instant, avec un sentiment zen de total confiance en D.
[cf.(b"h), l'article : Soyons fier de travailler pour D. : https://todahm.com/2015/08/10/soyons-fier-de-travailler-pour-d ]