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Pensées & aspiration à faire téchouva

+ Pensées & aspiration à faire téchouva :

-> "La pensée de téchouva transforme toutes les transgressions (fautes) et les ténèbres qu'elles provoquent, ainsi que leur amertume et leurs taches spirituelles, en visions de joie et de réconfort, car c'est grâce à ces contemplations qu'une personne est remplie d'un profond sentiment de haine pour le mal, et que l'amour du bien s'accroît en elle avec une force puissante"
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 7,1 ]

-> La téchouva peut être divisé en deux domaines différents. Il y a la téchouva concrète qui consiste à réparer un acte réel, et il y a le processus de pensée qui précède l'action.
La valeur de ces pensées ne doit pas être mesurée en fonction des activités qu'elles inspirent. Par exemple, une personne peut décider qu'elle veut être vertueuse. Mais lorsqu'elle essaie de traduire cette pensée en action, elle se trouve dépassée.
Pour être juste, elle doit se lever tôt le matin pour prier. Elle doit cesser de faire une foule d'actes interdits. Elle doit faire attention à ce qu'elle dit et à ce qu'il mange. Avant même de commencer, sa volonté est brisée. Bien que son désir de faire téchouva soit sincère, elle ne trouve pas la force intérieure de concrétiser ses pensées en actes.

Le rav Kook dit que tout n'est pas perdu. L'idée originale de cette personne de faire téchouva provient des profondeurs de son âme ... bien que sa volonté soit faible pour le moment, son âme aspire à Hachem.

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+ Nous sommes ce que nous pensons :

-> "Grâce aux pensées de téchouva, une personne entend la voix d'Hachem qui l'appelle de la Torah et du cœur, du monde et de tout ce qu'il contient. La volonté de bien est fortifiée en elle.
Le corps lui-même, qui est à l'origine de la transgression (faute), se purifie de plus en plus jusqu'à ce que la pensée de la téchouva l'imprègne ...

Le simple fait de penser à la téchouva apporte une grande guérison. Cependant, l'âme ne peut trouver sa pleine liberté que lorsque ce potentiel de téchouva est actualisé.
Néanmoins, puisque la pensée est liée à l'aspiration à la téchouva, il n'y a pas lieu de s'inquiéter. Hachem fournira certainement tous les moyens nécessaires à un repentir complet, qui éclaire de sa lumière toutes les ténèbres ... "Hachem, tu ne dédaigneras pas un cœur brisé et contrit" (Téhilim 51,19)".
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 7,5 ]

-> Au début de notre voyage vers une téchouva complète, nous devons réaliser la valeur absolue de notre inspiration initiale. Nous devons trouver une nouvelle façon de juger de la valeur des choses, en ne recherchant pas toujours des avantages ou des résultats concrets.
En effet, lorsqu'une personne entreprend une téchouva, ses pensées pèsent autant que ses actes.
La téchouva n'est pas seulement un processus de choses à faire et à ne pas faire, mais plutôt une révision consciente et subconsciente des processus de pensée et des émotions d'un individu. En pensant à la téchouva, on s'y engage déjà.

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-> Lorsque nous reconnaissons la valeur de nos pensées, nous découvrons un concept très encourageant. Il ne faut pas désespérer face aux changements souvent difficiles qu'exige la téchouva.
Cela est particulièrement vrai dans les phases initiales, avant que l'amour croissant d'une personne pour Hachem ne fasse paraître toutes les difficultés et tous les sacrifices insignifiants.
Même si une personne ne peut pas immédiatement corriger toutes ses fautes, elle doit savoir qu'il y a une grande valeur dans le simple fait de vouloir être bon.
On peut se consoler en se disant que l'on veut devenir une meilleure personne. Avec l'aide d'Hachem, on sera également en mesure de rendre réelles (concrètes) ses aspirations. Mais en attendant, le simple fait d'avoir de bonnes pensées renforce déjà son moi intérieur et le monde.
[on doit agir en toute bonne foi, honnêteté (et pas par paresse, facilité). Si je n'arrive pas à faire plus, alors je ne dois pas désespérer ou abandonner à ce niveau, mais plutôt je dois continuer à entretenir et valoriser une aspiration infinie à pouvoir tendre vers du mieux.
On peut aussi exprimer ce désir de davantage d'élévation spirituelle, en priant à Hachem de nous aider à avoir les forces, les capacités de se comporter au maximum selon sa volonté. ]

C'est également la raison pour laquelle la téchouva peut survenir en une seconde. La simple pensée de téchouva est la téchouva elle-même. Les pensées de téchouva sont elles-mêmes importantes.
La réparation proprement dite des activités (faute commise) n'intervient que dans un deuxième temps.
La conscience de cette réalité peut donner à une personne la force de continuer à traverser les périodes difficiles.
[même si l'obstacle nous semble insurmontable, on peut aussi se réconforter sachant qu'une fois le processus de téchouva entamé (par la pensée, le désir à se changer en mieux), alors l'aide d'Hachem est toujours proche. ]

-> "Dans la mesure où quelqu'un est conscient de ses transgressions (fautes), la lumière de la téchouva brille lucidement sur son âme. Même si, sur le moment, il manque de fermeté pour se repentir dans son cœur et dans sa volonté, la lumière de la téchouva plane sur lui et travaille à renouveler son moi intérieur.
Les obstacles à la téchouva s'affaiblissent et les tâches qu'ils causent s'atténuent au point que la personne les reconnaît et souhaite les effacer.
Grâce à cela, la lumière de la téchouva commence à briller sur lui, et la sainteté de la joie transcendantale remplit son âme. Les portes qui étaient fermées s'ouvrent devant lui, et à la fin, il atteindra l'échelon le plus élevé où tous les obstacles seront aplanis.
"Toute vallée sera élevée, toute montagne et toute colline seront abaissées ; les chemins tortueux seront redressés, et les endroits raboteux seront aplanis" (Yéchayahou 40,4).
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 15,7 ]

-> "Lorsqu'une personne aspire vraiment à la téchouva, elle peut en être empêchée par de nombreux obstacles, tels que des croyances floues, une faiblesse physique ou l'incapacité de corriger les torts qu'elle a infligés à d'autres personnes.
L'obstacle peut être considérable, et la personne éprouvera des remords parce qu'elle comprendra la lourde obligation de perfectionner ses voies, de la manière la plus complète possible.
Cependant, puisque son désir de téchouva est ferme, même s'il ne peut pas surmonter immédiatement tous les obstacles, il doit savoir que le désir de téchouva lui-même engendre la pureté et la sainteté, et ne pas se laisser décourager par les barrières qui se dressent sur son chemin.
Il doit s'efforcer de saisir toutes les ascensions spirituelles qui s'offrent à lui, conformément à la sainteté de son âme et à son saint désir. "
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 17,2 ]

-> "Il faut renforcer sa foi dans le pouvoir de la téchouva et être sûr que la seule pensée de la téchouva permet de se perfectionner et de perfectionner le monde.
Après chaque pensée de téchouva, une personne se sentira certainement plus heureuse et plus en paix que par le passé. Cela est d'autant plus vrai si l'on est déterminé à faire téchouva et si l'on s'est engagé à respecter la Torah, sa sagesse et la crainte d'Hachem.
La plus grande joie vient lorsque l'amour d'Hachem palpite dans son être.
On doit se réconforter et consoler son âme en détresse, et se fortifier de toutes les manières possibles, car la parole d'Hachem assure : "Comme celui que sa mère réconforte, ainsi je te réconforterai" (Yéchayahou 66,13).

Si l'on découvre des fautes que nous avons commises à l'encontre d'autres personnes, et que nos forces sont trop faibles pour les corriger, on ne doit pas désespérer du tout, en pensant que la téchouva ne peut pas nous aider.
Les fautes que nous avons commises contre Hachem et dont nous nous sommes repenties ont déjà été pardonnés. Ainsi, il faut considérer que les fautes qui manquent d'expiation sont compensés par la téchouva qu'on a pu faire.
Ainsi, on doit faire très attention à ne pas fauter de nouveau, et on doit s'efforcer avec beaucoup de sagesse et de courage de réparer tous les torts du passé, "Délivre-toi comme une gazelle de la main du chasseur, et comme un oiseau de la main de l'oiseleur" (Michlé 6,5).
Cependant, il ne faut pas que la tristesse nous envahisse à cause des choses qu'on n'a pas pu redresser.
Que nous nous renforçons plutôt dans la forteresse de la Torah et dans le service d'Hachem, de tout notre cœur, dans la joie, la révérence et l'amour ".
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 7,6 ]

-> "Même la plus petite mesure de [pensée de] téchouva éveille dans l'âme, et dans le monde, une grande mesure de sainteté".
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 14,14 ]

=> Même si une personne n'est pas encore en mesure de rectifier tous les torts causés à son prochain, chaque pensée de téchouva a une valeur inestimable.
La difficulté de réparer les erreurs du passé ne doit jamais conduire une personne au désespoir. Car même si la pensée de téchouva est encore peu développée, même si le désir de faire le bien contient un mélange de motifs peu raffinés, le rav Kook (Orot haTéchouva 14,14) nous assure que sa sainteté intérieure fondamentale vaut toutes les richesses du monde.

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+ L'essentiel est d'y aspirer :

-> Habituellement, nous pensons qu'un processus ne prend toute sa valeur que lorsqu'il est achevé, parvenant à son terme. Nous éprouvons un sentiment de satisfaction lorsque nous terminons un projet.
L'objectif final est considéré comme plus important que les moyens, que le chemin y arrivant.

La plupart des gens ressentent la même chose à propos de la téchouva. Tant que le processus de téchouva n'est pas achevé, ils se sentent malheureux, anxieux, accablés par les fautes qu'ils n'ont pas pu réparer.
Le rav Kook nous dit que cette perspective est erronée. En matière de téchouva, le but n'est pas la chose la plus importante. C'est le moyen qui compte. Ce qui compte le plus, c'est la recherche de la perfection, car la recherche de la perfection est la perfection elle-même.

-> "Sans la pensée de la téchouva, le confort et la sécurité qui l'accompagnent, une personne ne pourrait pas trouver le repos, et la vie spirituelle ne pourrait pas se développer dans le monde ... Comment peut-on aspirer à ce qui est hors de notre portée (la perfection morale)?
Pour cela, la téchouva fait partie de la nature de l'homme. C'est la téchouva qui nous perfectionne. Si un homme est constamment enclin à fauter et à avoir des difficultés à maintenir des idéaux justes et moraux, cela n'entache pas sa perfection, puisque le fondement principal de sa perfection est l'aspiration et le désir constants de perfection.
Cette aspiration est le fondement de la téchouva, qui orchestre constamment le chemin de l'homme dans la vie et le perfectionne véritablement."
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 5,6 ]

-> Le roi Salomon enseigne qu'aucun homme n'est à l'abri du péché. La faute fait partie du tissu de la vie. Puisque nous faisons partie de ce monde, nous sommes également sujets à la "défaillance du système" ou à la faute. "Car il n'y a pas un seul homme juste sur terre qui fasse le bien et ne faute jamais" (Kohélet 7,20).
Même les Justes succombent parfois à la tentation. Ainsi, jusqu'aux jours du machia'h, une existence idéale et sans faute est hors de portée de l'homme ...

Le fait est que le processus de téchouva ne s'achève jamais. La perfection dans les actes est hors de notre portée. Ainsi, lorsqu'un but est inatteignable, c'est l'effort pour l'atteindre qui compte.
En ce qui concerne la téchouva, c'est la recherche constante de la téchouva qui purifie, éclaire, élève et perfectionne.
Ce qui compte vraiment ce n'est pas d'être actuellement parfait (et sinon c'est la catastrophe, la déprime [ex: je ne vaux rien, je suis nul!] ), mais d'y aspirer, de le désirer sincèrement.

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-> La recherche de la téchouva est en soi une téchouva, et elle a le pouvoir de créer une nouvelle personne (pure) ...
Les pensées elles-mêmes ont le pouvoir de réparer ...

Même s'il y a des choses qui semblent impossibles à corriger, que la personne se réconforte en sachant qu'en s'engageant dans la téchouva (même en pensée), elle a réalisé la chose la plus importante au monde.
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 15,8 ]

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-> Les principales chutes spirituelles résultent du fait que l'on ne croit pas qu'il est si simple de faire téchouva (et donc de repartir de l'avant tout propre, tout pur, plutôt que de baisser les bras en désespoir de nos fautes).
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 17,4a ]

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-> "Lorsqu'une personne est déterminée à faire téchouva, elle peut être confrontée à des obstacles qui entravent son progrès au point qu'elle a l'impression de ne pas pouvoir réparer tous ses torts.
Si, néanmoins, elle s'en tient fermement à sa volonté de téchouva, elle finira par surmonter toutes les choses qui se dressent sur son chemin.
La lumière de cette téchouva "refoulée" apparaîtra alors dans toute sa grandeur, et en sortant de son enfermement et de ses entraves, elle brillera d'une force puissante, devenant une forme exaltée de téchouva."
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 15,8 ]

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Source : enseignements du rav Kook, commentés par le rav David Samson et Tsvi Fishman.

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+ La valeur de la pensée :

-> Parfois, l'esprit tombe dans un état de faiblesse et un homme ne peut pas trouver de plaisir dans la vie parce que ses fautes pèsent sur son esprit et parce qu'il n'a pas fait de bonnes actions ou n'a pas étudié la Torah.
Cette personne doit s'efforcer de s'accrocher au pouvoir secret de la pensée et réaliser que Hachem apprécie les pensées plus que tous les sacrifices et les holocaustes (Zohar - Nasso 121) ...

Une personne doit se renforcer en réalisant que, parfois, un manque de bonnes actions et d'étude de la Torah résulte ... d'une tristesse qui est due en grande partie au fait qu'elle n'apprécie pas correctement la signification de ses méditations (pensées).
Il doit s'efforcer de comprendre avec une connaissance plus profonde que la perfection du monde et la guérison de toutes les âmes dépendent toutes du fondement de la pensée ...

Une personne doit élever ses pensées autant qu'elle le peut, et elle s'élèvera avec elles à une téchouva remplie d'un grand amour d'Hachem.
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 14,38]

Désirer la terre d’Israël

+ Désirer la terre d'Israël :

"L'aspiration sainte à l'amour de Sion, au souvenir du pays [d'Israël] auquel sont liées toutes les bonnes choses de la vie, lorsqu'elle s'intensifie dans une âme [juive], même une seule, agit comme une source débordante pour l'ensemble du klal (peuple juif), les âmes innombrables qui lui sont liées."
[rav Avraham Kook - Orot - Erets Israël - chap.6]

-> Le rav Kook dévoile ici un secret très profond de la Délivrance. Le réveil de la nostalgie pour Sion n'influence pas seulement la vie de la personne qui aspire à la terre qu'elle chérit, il influence également son environnement et le peuple juif dans son ensemble.
La nostalgie d'une personne pour Sion réveille la nostalgie d'autres juifs. Comme chaque âme juive est liée à chacune des autres âmes du peuple juif, l'aspiration d'une seule à la Délivrance exerce une influence positive sur toutes.

Le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm - 1ere partie) explique que tout ce qui existe dans notre "monde d'en bas", sur terre, a son équivalent spirituel dans les "mondes supérieurs".
Un mouvement dans le monde d'en bas provoque un mouvement parallèle dans les mondes d'en Haut.
Les mondes supérieurs réagissent en envoyant leur influence céleste vers la création d'en bas.
Toute âme juive sur la terre a son équivalent sublime dans le monde céleste supérieur. Comme l'âme céleste supérieure d'une personne est unie à toutes les âmes du peuple juif, ses actions sur terre influencent l'ensemble du peuple (klal).
Lorsqu'un juif fait une mitsva, l'ensemble du peuple s'en trouve amélioré. De même, une faute sur terre dégrade l'ensemble de la nation.

C'est pourquoi, la nostalgie d'une âme juive pour la terre d'Israël déclenche une réaction en chaîne dans toute la nation. Un invisible bombardement de nostalgie est déclenché dans l'âme collective du peuple juif où se trouvent rassemblées toutes les âmes, sans séparation, en une unité spirituelle.
Du fait de l'unité intérieure du peuple juif, la nostalgie d'une seule personne pour la terre d'Israël affecte tous les juifs. Tous les juifs ne vont pas se précipiter en Israël, mais la réaction en chaîne suscitée par la nostalgie pour Israël pave la voie de la Délivrance.
[rav Tzvi Fishman]

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-> Jérusalem ne pourra être reconstruite que lorsque les Bné Israël y aspireront au point d'embrasser ses pierres et sa poussière, comme le dit le verset : "Tu te lèveras, Tu prendras Sion en pitié, car il est temps de lui faire grâce : l'heure est venue. Car Tes serviteurs affectionnent ses pierres et ils chérissent jusqu'à sa poussière" (Téhilim 102,14-15).
[Kouzari 5,27]

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-> Si un juif n'aspire pas activement à Israël, c'est que quelque chose ne va pas dans sa vie spirituelle. S'il a conscience d'être Juif et en est fier, le fait qu'il soit satisfait de la galout (l'exil) indique qu'il est toujours détaché de l'idéal juif. Car les expressions les plus authentiques du judaïsme et de l'identité juive sont une dévotion pour Hachem, la Torah, le peuple juif et la terre d'Israël. Aucune de ces dimensions ne peut être complète sans les autres. [ le Yaavetz - Sidour Beit Yaakov - Introduction]
[rav Tzvi Fishman]

La grandeur d’aspirer à la terre d’Israël

+ La grandeur d'aspirer à la terre d'Israël :

-> La guémara (Kétoubot 75a) cite le verset : "Et on dira à Tsion : 'Cet homme et cet homme sont nés en elle', et Il l'établira sur les hauteurs" (Téhilim 87,5).
La guémara explique le verset comme suit : "Une personne qui est née à Tsion et qui a été forcée de partir est égale à une personne qui aspire à voir Tsion."

Rachi explique que lorsque le machia'h viendra, les nations non juives ramèneront le peuple juif en terre d'Israël. C'est ce à quoi fait allusion le verset : "Ils amèneront tous vos frères de toutes les nations comme une offrande à Hachem" (Yéchayahou 66,20).
Rachi explique que ce verset nous enseigne la manière dont Hachem ramènera le peuple juif en terre d'Israël à l'arrivée du machia'h. Chaque fois qu'un non juif rencontrera un juif, il proclamera : "Ce juif est issu des enfants de Tsion. Il est né là-bas. Ramenons-le!"
[c'est ironique de voir qu'actuellement on nous traite facilement de 'sale sioniste', alors que dès que la Vérité sera présente dans le monde (suite à l'arrivée du machia'h), les non juifs nous ramenons avec honneur à la terre de notre cœur! ]

Rachi poursuit en expliquant : "Un juif qui est né et vit dans la Diaspora (dehors d'Israël) mais qui aspire véritablement à Tsion, c'est comme s'il y était né, et il est considéré comme l'un des enfants de Tsion. Lui aussi méritera que les nations non juives le ramènent en terre d'Israël".

Le Maharcha (sur la guémara ci-dessus) explique qu'une personne est connue par son pays de naissance. Par exemple, on peut l'appeler "Untel, le Babylonien" ou "Untel, le Persan".
Toutefois, lorsqu'il s'agit d'un juif qui aspire véritablement à la terre d'Israël, les règles changent. La remarque de la guémara selon laquelle celui qui est né à Tsion est égal à celui qui aspire à la voir signifie que même celui qui n'est pas né à Tsion peut être appelé "Untel de la terre d'Israël" en raison de son aspiration sincère à terre d'Israël.

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-> Un jour, un homme s'est adressé au rav Yossef 'Haïm Sonnenfeld pour lui demander s'il lui était permis de mentir au tribunal et de déclarer qu'il était né en terre d'Israël. (À l'époque, un quota limitait le nombre de personnes n'étant pas nées en terre d'Israël à s'y installer).

Le rav Yossef 'Haïm Sonnenfeld était connu pour être très scrupuleux à se distancier de tout ce qui pouvait ressembler à une goutte de malhonnêteté, de mensonge, ce qui rendit sa réponse d'autant plus surprenante.
Il a dit à l'homme que non seulement une telle déclaration n'était pas considérée comme un mensonge et qu'il était donc permis de la revendiquer, mais qu'elle était en fait obligatoire.
La guémara (Kétoubot 75a) cite le verset : "Et on dira à Tzion : "Cet homme et cet homme sont nés en elle" (Téhilim 87,5). La guémara explique que "cet homme et cet homme" fait référence à celui qui est né à Tzion et à celui qui aspire à voir Tzion.
Si tel est le cas, on peut déduire de la guémara que tout juif qui souhaite réellement vivre en terre d'Israël est considéré comme s'il y était né.
Le rav Sonnenfeld conclut sa décision en disant à l'homme : "Vous pouvez témoigner en toute confiance devant le tribunal que vous êtes né en terre d'Israël".
[Ha Ich Al Ha'homa - rav Shlomo Zalman Zonnenfeld - vol.2, p.154 ]

Aspirer à davantage de spiritualité & l’impact de la douleur de constater notre état actuel

+ Aspirer à davantage de spiritualité & l'impact de la douleur de constater notre état actuel :

-> Que se passe-t-il si l'on désire ardemment grandir [spirituellement] mais que l'on n'a pas l'impression de grandir? Si le désir de croissance [spirituelle] engendre la croissance, comment expliquer une situation où l'on désire mais où l'on ne grandit pas?

Il y a plusieurs niveaux de "désir". Il y a des "désirs" de niveau inférieur et des "désirs" de niveau supérieur :
- les désirs de niveau inférieur sont ceux que l'on souhaite avoir ;
- Les désirs de niveau supérieur sont ceux que l'on désire désespérément.

La croissance dans un domaine particulier, ou en général, ne peut pas être simplement un souhait. On doit le vouloir désespérément.
Comment savoir si l'on veut désespérément ou si l'on souhaite simplement?

Tout d'abord, il faut être clair sur ses objectifs de croissance, c'est-à-dire sur les domaines dans lesquels on veut progresser et sur ce que l'on veut accomplir. Si l'on n'a pas d'objectifs de croissance clairs, cela peut indiquer un certain manque de détermination.
L'aspiration à la croissance [spirituelle] à un niveau général n'est pas une véritable aspiration à la croissance.
C'est un souhait. Il faut avoir des objectifs clairement définis pour soi-même, à court et à long terme.

Deuxièmement, il faut avoir une sorte de plan pour atteindre ses objectifs.
Le degré de volonté d'une personne de se développer est mesuré par la quantité de planification qu'elle a faite pour réussir à se développer. Si une personne se contente de "vouloir" mais n'a pas de plan d'action, elle ne veut pas suffisamment grandir, ce n'est qu'un souhait.
Une personne qui a l'impression de ne pas réussir à grandir doit se demander s'il y a des choses qu'elle pourrait faire pour mieux faciliter sa croissance. Si c'est le cas, c'est qu'elle ne veut pas encore grandir suffisamment, et sa prochaine étape devrait consister à élaborer des plans pour atteindre ses objectifs de croissance.

Si ces deux étapes ont été franchies et que l'on a l'impression de ne toujours pas progresser, il faut se demander si l'évaluation selon laquelle on ne progresse pas est exacte.
Les domaines à évaluer sont les suivants
- Si le niveau de désir a augmenté depuis la dernière fois qu'on l'a examiné. Veut-on grandir davantage [spirituellement] aujourd'hui qu'auparavant? Si c'est le cas, on a grandi.
- Si on aurait nécessairement pris ces mesures pour atteindre ses objectifs de croissance avant aujourd'hui. Aurait-on été assez courageux, auparavant, pour planifier comme on le fait maintenant? Si ce n'est pas le cas, on est plus fort qu'on ne l'était et on a grandi même si on n'a pas encore atteint nos objectifs.

Si, après évaluation, on a l'impression qu'on ne grandit pas, il y a un autre niveau à explorer.
Il y a une nuance dans le langage de la guémara (Zéva'him 53b) concernant Binyamin et sa plainte selon laquelle Yéhouda a empiété sur son territoire.
[Binyamin était peiné par le fait qu'une bande de terre de Yéhouda traversait sa portion et réduisait son territoire en terre d'Israël. La guémara dit que grâce à cela il a mérité d'être un "hôte d'Hachem", c'est-à-dire d'avoir le Temple dans sa portion.]
Ce n'est pas simplement que Binyamin voulait la sainteté. La guémara dit qu'il était "mitstaer", peiné de ne pas l'avoir. La formulation n'est pas anodine. La guémara laisse entendre que la douleur, la souffrance, liée au désir de sainteté est en fait une étape essentielle pour l'obtenir.

L'idée est que notre ratson, notre désir de sainteté, crée un tsinor, un conduit (tuyau), pour que cette sainteté nous parvienne du Ciel. Cependant, chaque fois qu'un conduit est créé entre le Ciel et la Terre, les forces négatives, qui veulent déconnecter le matériel du spirituel, tenteront d'interférer avec la connexion et de bloquer le conduit, diminuant ainsi le flux et son effet positif.
Par conséquent, le fait même de vouloir la spiritualité peut ne pas suffire à la faire descendre le conduit (tsinor). Les forces négatives qui interfèrent doivent être neutralisées.
Lorsque nous voulons tellement grandir que cela nous fait mal, cette douleur absorbe en fait les forces négatives, permettant à la spiritualité de nous atteindre.

Le fait d'avoir mal à la spiritualité facilite notre croissance en libérant la canalisation des interférences négatives.
Le fait que Binyamin ait souffert de sa sainteté compromise est exactement ce qui lui a permis d'atteindre la sainteté. Il en va de même pour nous.
Il faut vouloir grandir si fort que cela fait mal. Cette douleur (souffrance) que nous ressentons face à notre état spirituel défaillant absorbera les forces négatives, libérera le conduit, et notre croissance [spirituelle] viendra.

C'est ce que Rabbi Akiva voulait dire (guémara Béra'hot 61b) dans sa réponse à ses élèves sur le chemin de sa mort. Il disait la lecture du Shéma, et ses élèves lui demandèrent : "Ad kan?" (jusqu'ici? Jusqu'à ce jour?). Leur question semblait porter sur la capacité de Rabbi Akiva à dire le Shéma dans des circonstances aussi difficiles.

Il répondit que toute sa vie, il avait été "mitstaer", en proie à la douleur, parce qu'il n'avait pas eu l'occasion d'accomplir la mitsva de "bé'hol nafché'ha", c'est-à-dire de donner sa vie pour sanctifier le nom d'Hachem. Maintenant que l'occasion est arrivée, "lo akayeménou" (je ne l'accomplirai pas?).

Ce que rabbi Akiva voulait dire, c'est que ce n'était pas simplement parce qu'il voulait accomplir cette mitsva. Au contraire, il souffrait de ne pas pouvoir l'accomplir.
Sa ratson (volonté) et sa douleur combinés lui permettaient en fait d'accomplir la mitsva au plus haut niveau, sans être perturbé par la torture qu'il subissait.
Sa réponse "lo akayeménou?", réponda à la question "comment ma mitsva pourrait-elle être perturbée? Je la désirais tellement, je souffrais pour elle, mon désir et ma douleur ont généré ma capacité à accomplir cette mitsva au niveau le plus élevé.

Vouloir, définir et planifier la croissance génère la croissance. Le fait que nous soyons désemparés par nos défis spirituels peut être exactement ce dont nous avons besoin pour les surmonter.
[rav Kalonymos Kalman Shapira - le rabbi de Piaseczno - Aish Kodech - Ekev 5701 (1941) ]

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=> Si quelqu'un veut grandir mais ne grandit pas, c'est qu'il ne veut pas grandir suffisamment.
[nos souffrances sur notre état spirituel actuel dans une optique d'aspirer à davantage, ne doit pas nous pousser à désespérer, au contraire c'est un actif énorme aux yeux d'Hachem, qui permettra au conduit de transmettre de belles choses du Ciel sans que les forces négatives puissent y toucher. ]

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+ Donner de la profondeur à notre aspiration :

-> Le rav Kalonymos Kalman Shapira (Tsav vézirouz - ot 24) conseille à quelqu'un qui désire ardemment grandir spirituellement d'imaginer qu'il est un tsadik et il doit penser à la puissance de son âme à la racine, et à la gloire qu'il aura lorsque Hachem et Ses saints viendront être avec lui et marcheront avec son âme dans le Gan Eden.
[on peut imaginer la place que l'on aura éternellement, ou bien nos ancêtres, nos proches, qui verront tout ce qu'on aura pu faire de notre vie (sur ce qu'on aurait pu faire). ]
Le rav Shapira écrit que pour celui qui fait cela : "il est impossible que nous ne soyons pas incité à (traiter notre âme avec) une plus grande prudence pour ne pas salir sa splendide grandeur (pour) lorsqu'elle sera remise dans les bras du Roi du Monde (après la mort). Et le désir de mériter cela sera éveillé en vous, (un désir) qui s'étendra jusqu'à la fin de votre âme".
En général, la stratégie consistant à imaginer la personne que l'on veut être peut être utile pour identifier les domaines sur lesquels on doit encore travailler.

[l'idée est que le désir de grandir spirituellement, doit devenir quelque chose de vivant, et pas seulement théorique, de simples paroles/pensées. Au quotidien, on doit trouver des choses qui nous motivent à aspirer au maximum à être proche d'Hachem, à davantage Le connaître, faire Sa volonté, ... ]

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+ Avoir confiance en sa valeur interne :

-> Selon le rav Shapira :
Un "désir" doit avoir un plan et doit être accompagné d'une conviction sincère pour être réellement accompli.
En général, la croissance [spirituelle] exige que l'on croie en sa propre valeur et en sa capacité d'accomplissement.

-> Le Zéra Kodech (Lé'h Lé'ha) va encore plus loin en déclarant : peu importe d'où l'on vient, même s'il s'agit des plus profondes bassesses spirituelles, il faut croire en ce que l'on peut devenir.
Il écrit que c'est le message qu'Hachem a adressé à Avraham lorsqu'il lui a dit : "Lé'h Lé'ha". [certes fais téchouva, mais quitte cette réalité de toi (pouvant être horrible) pour un désir d'un idéal très élevé.
D'une certaine façon : "lé'h lé'ha" = quitte ce mauvais/mal spirituel qui est un fait extérieur, et va vers ton essence, ce que tu es au fond de toi (une partie de D. qui reste toujours pure), et qui peut atteindre des hauteurs spirituelles infinies (à l'image d'Hachem). ]
Sans cela, notre désir n'est pas un désir mais un souhait, et on n'atteindra pas nécessairement le résultat espéré.

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-> Lorsque le rav Shapira parle de devoir souffrir de vouloir tellement grandir spirituellement, on peut expliquer que le désir de grandir devrait nous rendre mal à l'aise avec la façon dont les choses sont actuellement, et plus nous sommes mal à l'aise, mieux c'est.
Il est évident que le Rabbi ne nous encourage pas à nous sentir mal à l'aise avec nous-mêmes ou avec ce que nous sommes.
[selon nos Sages "saméa'h bé'helko" (satisfaire de ce que l'on a dans la vie), implique être content avec ce que l'on a matériellement, et spirituellement. Certes on doit être joyeux de notre vie, mais on doit avec de courts moments quotidien où l'on exprime notre tristesse, notre insatisfaction, comme une prière, un cri de désespoir à Hachem (je veux plus Te connaître, étudier, faire de mitsvot, avoir des ressources pour faire Ta volonté, ...). ]
Le rav Shapira nous encourage à reconnaître notre potentiel de grandeur, à être stupéfaits par ce que nous pouvons devenir, à désespérer de le devenir et à souffrir de ne pas l'avoir encore fait.

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-> Dans les mots exactes du le rav Shapira :
"Ce qu'il (Binyamin) a tant accompli en vertu du fait qu'il en a été peiné n'est pas seulement parce qu'il (la douleur) crée plus de volonté, mais parce que le ratson fonctionne pour faire descendre la bonté et la lumière, et la douleur qu'il a ressentie a fonctionné pour supprimer le din (Rigueur) et la contraction [de la lumière] qui cachait et dissimulait le flux et l'influence d'en-Haut.
Il en résulte que le ratson (désir, volonté) facilite la lumière et que la douleur s'oppose à la dissimulation de la lumière ...

Par le fait qu'il l'a désiré et qu'il a également souffert (de ne pas l'avoir), alors par son grand désir d'une portion de sainteté, il l'a méritée ...

Par conséquent, dans la mesure où un juif veut servir Hachem et devenir saint avec Sa sainteté, et aussi [qu'il est] peiné par ses défauts qu'il trouve en lui-même et qu'il n'a pas [encore] rendus saints, cela (la douleur) fonctionne pour supprimer la contraction et la dissimulation [qui est] en lui, et tirer vers le bas Sa sainteté [d'Hachem], véritablement sur lui."

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-> Le Baal Chem Tov donne l'analogie pour nous renforcer lorsque l'on est confronté à des défis de croissance et à des échecs.
Un roi qui entoure son palais de murs, de portes, de rivières et de feu, autant d'illusions d'optique.
Ceux qui veulent désespérément voir le roi tenteront d'escalader les murs et les portes, de traverser les rivières et de sauter par-dessus le feu, avant de découvrir qu'il ne s'agit que d'illusions.
Ceux qui ne sont pas intéressés par le défi rentreront simplement chez eux.

L'idée du Baal Chem Tov est que les défis auxquels nous sommes confrontés en servant Hachem ont été mis en place par Hachem. Nous pouvons avoir l'impression qu'Hachem nous empêche de nous rapprocher de Lui, mais ce n'est qu'une illusion.
Ceux qui veulent et sont prêts à dépasser les limites verront qu'il n'y a rien d'autre à faire. Ceux qui veulent et essaient mériteront de voir le Roi.

[ainsi la vie est un chemin avec des embûche personnalisée par Hachem, et nous but est de toujours garder l'espoir, le désir et l'ambition d'avancer le plus possible pour être au plus proche d'Hachem dans l'éternité du monde à Venir. ]

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-> Il est important de garder à l'esprit que même avec les conseils de ce dvar Torah, il peut s'écouler un certain temps avant que la croissance ne se fasse sentir ; il est rare que quelque chose se produise immédiatement.

L’importance de transformer notre désespoir de grandir spirituellement en un désir ardent

+ L'importance de transformer notre désespoir de grandir spirituellement en un désir ardent :

-> Que fait-on si l'on est tellement brisé par les circonstances de la vie que l'on a l'impression de ne pouvoir rien faire pour notre spiritualité, même pas pour avoir de la émouna que ses difficultés sont pour le bien? Quel type de croissance peut-on faire lorsque l'on n'a pas la force de grandir [spirituellement]?

Chaque circonstance est une opportunité de croissance, même lorsque l'on a l'impression d'abandonner la croissance. La façon de grandir lorsque l'on a renoncé à grandir est de transformer ses sentiments de désespoir en désir ardent.

Le désespoir, c'est quand on a l'impression qu'il est impossible de grandir.
Le désir ardent [à aspirer à davantage de spiritualité] est le désir de grandir même si cela semble impossible.

La différence est légère mais cruciale. Le désir ardent reconnaît le sentiment que la croissance est impossible, mais en même temps il le canalise en un désir profond de surmonter les circonstances, malgré le sentiment que c'est impossible.

En pratique, l'approche à adopter face à un sentiment de désespoir dans sa croissance [spirituelle] est de s'autoriser à le ressentir. Lorsque ce sentiment est intense, le canaliser en un désir profond et une aspiration désespérée à surmonter l'impossibilité et à croître.

Le fait même de transformer son désespoir de grandir en un désir de grandir est un acte de croissance en soi, puisqu'il a transformé ses sentiments négatifs à l'égard de la croissance en une motivation à le faire.

De plus, ce changement permet d'atteindre la sainteté et, en fait, un niveau de développement spirituel qui répond exactement à ce que signifie faire partie du peuple juif.
En d'autres termes, le travail du peuple juif consiste à faire ressortir la sainteté de tout ce qui se trouve dans ce monde physique. Tout peut, et doit, être rendu saint.
Les sentiments doivent également être sanctifiés. En transformant nos sentiments de désespoir en sainteté, on a sanctifié notre désespoir.
Le désespoir éloigne d'Hachem, alors que l'aspiration [à davantage de grandeur spirituelle] est sainte.
Les sentiments de désespoir sont des occasions de sainteté si nous les canalisons en désir. "
[...]

Tout peut être rendu saint. En transformant le désespoir en désir (aspirations), c'est exactement ce que nous avons fait, et c'est un acte de croissance.

Mais l'idée va encore plus loin. Ce n'est pas simplement que le désir de croissance est lui-même une croissance et rend le désespoir saint, mais qu'en fait, le désir de croissance génère plus de croissance.

Le guémara (Zéva'him 53b) dit que Binyamin était peiné par le fait qu'une bande de terre de Yéhouda traversait sa portion et réduisait son territoire en terre d'Israël. La guémara dit que grâce à cela il a mérité d'être un "hôte d'Hachem", c'est-à-dire d'avoir le Temple dans sa portion.
La Guemara est difficile. Pourquoi la réponse d'Hachem à la plainte de Binyamin a-t-elle été que le Temple serait dans sa portion? Binyamin était contrarié par la terre ; pourquoi le Temple le satisferait-il?

Cependant, la Guemara nous révèle que c'est le désir même de spiritualité qui l'engendre.
Binyamin voulait la sainteté. Il voulait plus de terre d'Israël parce qu'il voulait la sainteté.
Il voulait la sainteté, et il l'a obtenue, il a obtenu le Temple, le lieu ultime de la sainteté.
Le [grand] désir de Binyamin pour la spiritualité l'a finalement générée.

Lorsqu'une personne transforme son désespoir en désir ardent, elle ne réussit pas seulement à grandir et à atteindre la sainteté, mais elle génère en fait sa propre croissance.
Le désir de spiritualité engendre la spiritualité.
En ce qui concerne la spiritualité, plus on le désire, plus on l'aura.

Des sources (ex: Sfat Emet Béchala'h 5651 ; Toldot Yaakov Yossef - Vaét'hanan) soulignent que le mot "ratson" (désir - רָצוֹן), a les mêmes lettres que "tsinor" (un conduit, un tuyau).
Ils expliquent que le désir que nous avons pour la spiritualité crée en fait un conduit pour l'amener à nous.
Lorsque nous luttons spirituellement, le désir ardent que les choses changent est ce qui peut faire changer les choses.

En transformant ses sentiments de désespoir en désir ardent, on peut parvenir à la croissance et à la sainteté. Même si les circonstances qui rendent les choses difficiles ne changent pas, nous pouvons changer ... si nous le voulons.

[rav Kalonymos Kalman Shapira - le rabbi de Piaseczno - Aish Kodech - Ekev 5701 ; Vaéra 5702 ]

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=> Transformer un désespoir de grandir [spirituellement] en désir ardent de grandir [spirituellement] est un acte de croissance, génère de la croissance et nous rend saints.

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-> Le rav Kalonymos Kalman Shapira rapporte souvent dans ses ouvrages que :
chaque circonstance de la vie dans laquelle une personne se trouve doit être canalisée vers la avoda (service d'Hachem), même les moments où l'inspiration manque.
La définition de avodat Hachem est de dédier chaque moment de sa vie à Hachem, et pas seulement les moments où nous sommes inspirés (ex: fatigué, malade), [où tout se passe comme on le veut].
[ ma avodat Hachem n'est pas top top, mais c'est dans cet état qu'Hachem désir que je Le serve, alors je le fais de mon mieux avec joie et confiance. ]

-> Le rav Kalonymos Kalman Shapira (Déré'h haMélé'h - Vayigach 5689) enseigne :
les sentiments de désespoir et d'inquiétude que l'on ressent en pensant à son faible état spirituel sont en fait notre âme qui nous parle. C'est l'étincelle de sainteté (nitsots kédoucha) en nous qui veut désespérément s'améliorer.
Ces sentiments de désespoir peuvent en réalité nous amener à la joie lorsque nous réalisons qu'ils sont les voix de la partie de nous-mêmes qui est encore inspirée. Et elles nous appellent malgré notre manque d'inspiration.

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-> Le rav Kalonymos Kalman Shapira (Déré'h haMélé'h - Ekev) écrit que le désir de croissance spirituelle est en réalité, d'un point de vue pratique, une étape importante vers la croissance. Il conseille à une personne d'imaginer et de rêver à ce qu'elle serait si elle atteignait un ou plusieurs objectifs spirituels particuliers, sa grandeur, sa fierté, sa stature, sa sainteté.
Il explique que le fait d'imaginer ce que l'on serait si l'on atteignait son objectif peut être un puissant facteur de motivation pour l'atteindre. En d'autres termes, il faut penser à ce que l'on pourrait être, rêver à ce que l'on peut devenir.
Ce faisant, on allume le "ratson hapénimi" (volonté intérieure) pour le devenir.

Selon le rav Shapira (Déré'h haMélé'h - Shavouot), chaque juif n'a pas seulement un désir intérieur de faire le bien, mais une aspiration à la grandeur [spirituelle], et qu'il faut être sensible et ressentir sa poussée intérieure naturelle pour réaliser son potentiel personnel.

[la joie est quand notre intériorité est en accord avec nos actes, nos aspirations sincères. Ainsi, une vie où l'on n'a pas d'ambition spirituelle, est en décalage avec la nature de notre intériorité, et cela génère un sentiment de mal être intérieur. ]

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-> Le Tiféret Shlomo (Likoutim - drouch léMatan Torah) va jusqu'à dire que le désir (ratson) même de faire une mitsva quand on ne peut pas est considéré par Hachem comme si on avait fait la mitsva.

[voir également le Réchit 'Hokhma - Mahadourat Yérouchalayim - Hakdamat Hame'haber - ot 22-23, qui tire ce concept de nombreux endroits dans nos Sages et les Richonim. ]

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-> "Le pouvoir du désir d'un juif vient du fait qu'il est connecté au désir d'Hachem, et lorsqu'il est enflammé à l'intérieur du juif, il active celui d'Hachem."
[rav Kalonymos Kalman Shapira - le rabbi de Piaseczno - 'Hovat haTalmidim - chap.11 ]

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+ La grandeur de tout juif = Aspirer à davantage permet de changer la réalité :

-> Il s'agit là d'un point crucial. Le point de vue du rav Shapira n'est pas que si nous voulons vraiment que nos circonstances changent, elles changeront. Ce qu'il veut dire, c'est que nous pouvons changer, même si nos circonstances ne changent pas, si nous le voulons suffisamment.
Hachem contrôle nos circonstances, mais c'est nous qui contrôlons notre croissance. Hachem peut décider que nos circonstances doivent être d'une certaine façon, et si c'est le cas, notre désir que les choses soient différentes n'y changera rien.
Notre travail consiste à nous développer. Le reste dépend d'Hachem.

Néanmoins, le rav Shapira (Aish Kodech - Béhaaloté'ha 5700) recommande une stratégie pour changer les circonstances en souhaitant que les circonstances changent dans l'intérêt de notre croissance spirituelle.
Bien qu'en fin de compte, c'est Hachem qui détermine si les circonstances changeront ou non, le rav Shapira conseille cette stratégie comme étant efficace.

Le fait même que nous prions pour un avenir meilleur peut affecter notre avoda même aujourd'hui. Le désir sincère qu'Hachem mette fin à la douleur d'une personne afin qu'elle puisse mieux Le servir peut en fait engendrer la fin de la douleur aujourd'hui.
Notre désir ardent d'être proche d'Hachem peut mettre fin à la douleur qui nous en empêche, puisque le désir crée la réalité.

Le fait de vouloir davantage de spiritualité crée davantage de spiritualité et dissout les obstacles qui interfèrent avec la spiritualité, y compris la douleur et la souffrance.
Par conséquent, une prière pour la spiritualité génère une fin à la douleur qui l'annule, parce que le fondement de la prière est le désir ardent, et le désir ardent crée la réalité.
[voir aussi à ce sujet le Noam Elimélé'h - Haazinou]

Lorsque notre situation rend la avodat Hachem difficile, la avoda consiste à vouloir que les circonstances changent afin d'améliorer la avoda.
Le fait d'aspirer à une meilleure avodat Hachem demain peut en fait générer une meilleure avoda aujourd'hui.

L'aspiration à la spiritualité peut générer une réalité spirituelle. [notre réalité dépend de notre aspiration! ]
Tout juif peut déterminer sa réalité en la voulant dans l'intérêt de la croissance et de la spiritualité, est en fait une composante de la grandeur d'être de tout juif.

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-> Rabbi Elimélé'h de Lizhensk (dans sa Téfila Kodem HaTéfila) écrit : "Nous devrions mériter d'atteindre les niveaux élevés de nos saints ancêtres Avraham, Its'hak et Yaakov."
Cette prière, explique le rav Shapira, est par essence l'expression d'un désir de croissance et, à la lumière de ce qu'il écrit ici, génère en fait une croissance lorsque nous la prononçons.

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+ Le remède à la paresse = l'aspiration à la grandeur spirituelle :

-> Le rav Kalonymos Kalman Shapira enseigne :
La racine de la paresse est la terre, l'opposé du Ciel.
La terre est la nourriture d'Amalek, comme le dit le verset lorsque le serpent est maudit (Béréchit 3,14) : "Et tu mangeras de la (poussière de la) terre", et dans Yéchayahou (65:25), ""Et pour le serpent, la terre est son pain"(véhana'hach afar la'hmo).

Pourquoi le fait que la racine de la paresse soit la terre l'empêche d'être canalisée positivement. Apparemment, une personne paresseuse devrait être capable de canaliser sa paresse, par exemple, pour ne pas faire le mal. Pourquoi ne serait-ce pas quelque chose de positif?

Le rav Shapira explique que la paresse est en conflit avec la nature même de l'âme juive.
L'âme juive est indescriptiblement élevée, plus élevée que ce que nous pouvons percevoir du Ciel. La terre basse de la paresse en est la dimension la plus éloignée. La paresse éloigne l'âme de ses racines élevées.

Le rav Shapira explique ensuite que la paresse est la racine du désespoir, et c'est ce qui rend le désespoir si dangereux. Celui qui est enfermé dans le désespoir a enchaîné son âme à la terre, à l'endroit le plus éloigné de sa racine, et cela commence lentement à lui nuire.
[il ajoute que c'est la raison pour laquelle, lorsqu'on est désespéré, on peut avoir l'impression de perdre la émouna. La émouna est l'état naturel de l'âme d'une personne. ]
Lorsqu'on est atteint par le désespoir, notre âme, la source de notre émouna, est tirée vers le bas, et notre émouna peut également être atteinte.

[selon le rav Shapira, le fait de vouloir et d'avoir envie d'Hachem fait partie de la mitsva de la émouna. Si quelqu'un a développé un plus grand désir de grandir, il a construit une émouna plus forte. ]

Quoi qu'il en soit, c'est la raison pour laquelle le processus de sanctification du désespoir exige de transformer le désespoir en désir ardent et non pas simplement de le sanctifier, comme c'est le cas pour les autres midot.
Le désespoir est enraciné dans la paresse, et la paresse est la terre, qui est l'opposé du Ciel. Par conséquent, il ne peut pas devenir saint et doit être transformé en désir ardent.

La gueoula par notre amour pour la terre d’Israël

Le catalyseur de toutes nos larmes à travers les générations est le mépris et le dégoût que nous avons manifestés à l'égard de la Terre [d'Israël]. Comme l'écrit le roi David : "ils se sont dégoûtés de la terre qu'ils chérissaient" (Téhilim 106,24).

L'antidote à ce problème et le moyen d'être rapidement délivré [de notre exil] est de montrer une grande émotion [ex: en la chérissant] et un fort désir pour la Terre [d'Israël].
[Chlah HaKadoch (Chaar Ha'Otiyot - Ot Kouf - 458) - citant le séfer ha'Harédim ]

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[issu du dvar Torah : https://todahm.com/2025/06/06/limportance-deveiller-des-sentiments-envers-la-terre-disrael ]

Hachem ne demande pas la perfection, Il demande le progrès.
Chaque petit pas dans la bonne direction est un pas de géant dans le Ciel.
[rabbi 'Haïm de Volozhin ]

Provoquer la guéoula = un désir de davantage de spiritualité

+ Provoquer la guéoula = un désir de davantage de spiritualité :

"Je vous sortirai des fardeaux de l'Égypte... et je vous délivrerai" (Vaéra 6,6)

-> Le Sfat Emet cite le 'Hidouché haRim qui explique que la délivrance du peuple juif a été déclenchée par son incapacité à supporter plus longtemps l'impureté de l'Egypte.
C'est leur reconnaissance du fait que le fait d'être juif ne pouvait s'accommoder de l'immoralité omniprésente qui les a rendus dignes de la rédemption.

C'est pour cette raison que, pour parvenir à la rédemption, le peuple juif devait atteindre un état de détresse où son "manque de spiritualité" lui était plus insupportable que sa souffrance physique.

[c'est incroyable de se dire qu'entre la douleur liée à leur terrible esclavage en Egypte, et leur manque de spiritualité, c'est ce dernier qui lesfaisait le plus souffrir, le plus crier à Hachem. ]

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=> L'exil en Egypte comprend tous les autres exils. Ainsi, si nous voulons mériter la guéoula finale, notre plus grande souffrance doit être sur notre "manque de spiritualité".
Hachem dévoile toi pleinement, permets nous de plus de connaître, d'être plus proche de Toi, ...

L’aspiration naturelle à la grandeur spirituelle

+ L'aspiration naturelle à la grandeur spirituelle :

-> Chaque juif n'a pas seulement un désir intérieur de faire le bien mais un désir intérieur, en fait, une aspiration à la grandeur [spirituelle], et que l'on doit être sensible et sentir sa poussée intérieure naturelle pour réaliser son potentiel personnel.
[le rabbi de Piaseczno - dans son Déré'h haMélé'h - Shavouot ]

-> La douleur que l'on ressent lorsqu'on réfléchit à son faible état spirituel est en fait notre âme qui nous parle. C'est l'étincelle de sainteté (nitsots kédoucha) en nous qui veut désespérément être grande qui nous appelle.
[le rabbi de Piaseczno - dans son Déré'h haMélé'h - Vayigach 5689 ]

-> La véritable grandeur spirituelle n'est jamais naturelle, elle se construit. Tout comme les muscles physiques nécessitent un effort pour se développer, les muscles spirituels ne sont pas différents.
[le rabbi de Piaseczno - dans son Hachsharat haAvré'him - chap.9]

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-> Il est important de noter que le plaisir de la grandeur ne vient pas seulement de la réalisation d'un objectif particulier. Trouver le courage de travailler sur soi-même est en soi une grandeur, même avant d'atteindre l'objectif, et l'effort lui-même est donc agréable.
Le rabbi de Piaseczno (dans son 'Hovat haTalmidim - chap.2) fait l'analogie avec une personne qui sait qu'un trésor est enterré à un endroit particulier et qu'elle doit creuser profondément pour le trouver.
Dans ses mots : "Il s'inquiète du dur labeur [qu'il devra investir] pour creuser un trou aussi profond ... (mais) il intensifiera son travail avec joie [en creusant profondément] jusqu'à ce qu'il trouve le trésor".
Autrement dit, le fait de creuser pour trouver le trésor est en soi une expérience excitante et heureuse, même s'il n'a pas encore trouvé le trésor.

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-> Chaque juif est plus précieux que des diamants ; il s'ensuit que le plaisir de se trouver soi-même est plus grand que le plaisir de trouver des diamants.
Il y a un plaisir très subtil, profond et riche à se trouver soi-même. Découvrir les matières premières de sa personnalité, les transformer en quelque chose de plus grand, et travailler à sa propre grandeur conduit à un plaisir qui vaut plus que des bijoux précieux, et comme l'ascension d'une montagne pour obtenir des richesses, cela vaut la peine de souffrir.

Se trouver soi-même fait partie des plus grand plaisir de la vie.
A l'inverse, la réalisation qu'on n'a pas atteint sa grandeur est la douleur la plus profonde.
Plus nous nous engageons dans le processus de découverte et de développement de soi, plus nous aurons de plaisir.

Lorsque la vie est difficile, la halakha devient encore plus difficile, et les moments difficiles de la vie sont en fait les plus grandes opportunités de se construire et par conséquent les plus grandes opportunités de plaisir.
Les périodes douloureuses de la vie peuvent être l'occasion d'un profond plaisir, si nous les utilisons pour nous construire. Si nous nous construisons à travers eux, ils peuvent valoir la peine.
[rav Kalonymos Kalman Shapira - le rabbi de Piaseczno - Aish Kodech - Toldot 5700]

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-> Le rabbi de Berditchev (Kédouchat Lévi - Tétsavé) explique que le plus haut niveau de plaisir dans ce monde provient de la chlémout (la complétude), et qui est selon le Maharal (Déré'h 'Haïm 6,2) ce génère la joie.
[le rav Akiva Tatz dit que la joie c'est le sentiment d'être épanoui, d'être en phase entre ce que l'on doit faire (les besoins de notre âme, qui a besoin de grandeur spirituelle [selon notre niveau, capacités] ), et ce qu'on fait réellement.
Notre intériorité est en paix avec notre extériorité, cela peut impliquer des efforts, de la douleur, mais au final c'est un bonheur et une fierté éternelle.
C'est la joie d'être vraiment soi-même, de vivre pleinement sa vie, et notre yétser ara fait tout pour qu'on passe à côté de cela.]

L’importance d’aspirer même dans l’obscurité de la vie

+ L'importance d'aspirer même dans l'obscurité de la vie :

"Il (Yaakov) rencontra l'endroit" (vayifgua bamakom - Vayétsé 28,11)

-> Pour expliquer le terme inhabituel de "péguia" utilisé ici, Rachi cite 2 idées de nos Sages apparemment sans rapport entre elles. L'une d'entre elles est qu'à cette occasion, Yaakov a promulgué la prière du soir (Maariv, Arvit). Cependant, cela ne suffit pas à résoudre le problème (puisque le terme standard "téfila" n'est pas utilisé). Ils expliquent donc également que le mont Moriah s'est miraculeusement déplacé vers Yaakov, et que les deux se sont donc "rencontrés" à mi-chemin.
Comme ces deux idées sont développées à partir du même mot, nous pouvons nous demander comment elles se complètent l'une l'autre.

Le Sfat Emet explique que le thème commun ici est que la volonté humaine peut induire la spiritualité dans n'importe quel endroit et dans n'importe quelles circonstances.
Yaakov désirait ardemment prier sur le mont Moriah et a commencé à revenir sur ses pas malgré les difficultés que cela impliquait. Ce désir a déformé l'espace lui-même, amenant la sainteté de ce lieu directement à lui.

De même, l'obscurité physique de la nuit symbolise les périodes où la vie est sombre et où la spiritualité semble inaccessible. Néanmoins, si une personne le souhaite vraiment, elle peut inspirer un éclair de sainteté qui illuminera le ciel nocturne.
Tel est le pouvoir d'Arvit, qui doit être prié spécifiquement au milieu de l'obscurité.

Telle est la valeur du ressenti de distance qui sépare un juif d'Hachem. Elle lui donne l'occasion de développer un désir pour Hachem beaucoup plus authentique, qui, à son tour, peut importer Sa Présence dans des domaines jusqu'alors inexplorés.
[Sfat Emet - 5634]