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"Les commandements (mitsvot) ont été donnés dans le seul but de rendre les hommes purs.
Quelle importance à D. après tout qu'on égorge [un animal en lui tranchant] la gorge ou la nuque?

Cela doit être que les commandements n'ont été donnés que pour purifier les hommes"
[midrach Béréchit rabba 44,1]

-> Le Ramban (Dévarim 22,6) explique ce midrach :
"Cela signifie que D. ne tire aucun profit des commandements.
C'est [uniquement] l'homme qui en bénéficie ... [car] quelle différence cela fait pour Lui qu'une personne mange des animaux cashers permis à la consommation ou des animaux impurs interdits à la consommation?

[Le but des mtisvot est] de nous inculquer les bons traits de caractère ... pour purifier notre âme."

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[ce qui fait la valeur d'un commandement n'est pas notre compréhension logique, mais son origine : le fait que ce soit Hachem, le Maître du monde, qui l'a ordonné, et cela suffit à amener de la kédoucha en nous!

D. n'a besoin de rien, mais pour nous éviter le "pain de la honte", Il nous "demande" de réaliser des actions, comme excuses pour nous combler de pureté, de bénédictions.
Nous avons l'impression d'avoir fait quelque chose pour Lui, alors qu'en réalité c'est une bonté de sa part afin de nous retirer toute honte de recevoir tout gratuitement. ]

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-> "Le but de toutes les mitsvot est de purifier l'homme et de le rapprocher de la Vérité, par l'authenticité de ses actes et de ses pensées."
[rav Yéhouda Leib 'Hasman - Or Yahel - tome.III]

"Lorsque je m'apprête à agir, je ne me demande jamais si j'ai les forces d'agir ou pas, mais je me demande toujours si je dois le faire ou pas. Et si la réponse est positive, alors je trouve toujours un moyen de mobiliser les forces pour agir, avec l'aide du Ciel"

[le Saba de Novardok]

Dans les villes anciennes, il y avait une tour de l'horloge qui était construite suffisamment en hauteur afin que personne n'en vienne à se tromper avec l'heure.

De même, un rav doit être regardé avec une estime tellement haute qu'il peut guider et enseigner sans entrave.
[L'horloge de la ville impose l'heure de référence, et tout le monde doit se régler en fonction. De même avec le rav, qui nous permet d'être toujours à la bonne heure juive!]

[Rabbi Its'hak Hutner]

Tout celui qui passe 40 jours sans avoir aucune souffrance [même légère], il doit être préoccupé d'avoir reçu dans ce monde sa récompense, [et qu'il n'aura alors plus rien dans le monde à venir]
[guémara Arakhin 16b]

-> Le Ramban (dans son Séfer Torat haAdam - Chaar haGuemoul) explique qu'il est contre nature que tout se passe comme une personne le désire, sauf si s'accomplit le verset : "Il rétribue Ses ennemis de leur vivant pour l'anéantir" (Vaét'hanan 7,10).

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-> Lorsque Rabbi Eliézer est tombé malade, Rabbi Akiva a dit : "Tant que je voyais que le vin de mon rabbi ne devenait pas aigre, ... tant que son huile ne s'était pas dégradée et que son miel n'avait pas été ruiné, je me disais à moi-même : "Peut-être que mon rabbi a reçu toute sa récompense dans ce monde".
Maintenant que je le vois souffrir, je suis soulagé.
[guémara Sanhédrin 101a]

[Kohélét (7,20) : "Il n'y a pas d'homme juste sur terre qui fasse le bien sans jamais fauter" => d'où le fait que toute personne doit subir des souffrances pour expier ses fautes (chacun à son niveau).]

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-> "Celui qui divisa la mer Rouge en plusieurs parties" (légozèr yam souf liguézarim - לגזר ים סוף לגזרים), car Sa bonté est éternelle" (Téhilim 136,23)

Selon le midrach, il ne faut pas lire "yam souf" (ים סוף), mais "yom sof" (ים סוף).

Le rav Méïr de Prémichlan explique que dans Sa grande bonté, Hachem divise les souffrances qu'une personne doit recevoir le jour de sa mort, de telle façon qu'elle les reçoit par petits morceaux chaque jour de notre vie.

[non seulement peu de souffrances dans ce monde équivalent à énormément dans le monde à venir, mais en plus en nous le morcelant, cela permet qu'on le sente passer de la façon la moins désagréable possible.]

Pourquoi Hachem agit-Il comme cela? "car Sa bonté est éternelle".

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-> En ce sens, il est également écrit dans le Méam Loez (Ekev 8,5) :
"L'amour de D. envers l'homme se manifeste également lorsqu'Il lui inflige de légères souffrances quotidiennes. Ainsi à la fin de sa vie, l'homme quitte ce monde totalement purifié ...
D. nous punit en ce monde pour toutes nos fautes alors que les non-juifs sont punis dans le monde futur.

Cela peut être comparé à un homme qui prête de l'argent à 2 personnes, l'une est son ami et l'autre son ennemi.
A son ami, il demande un remboursement échelonné afin qu'il lui soit facile de régler le solde à l'échéance.
Avec son ennemi, le prêteur ne conclut pas d'arrangement semblable. Lorsqu'il rappelle à l'emprunteur de payer sa dette à la date fixée, il le prend par surprise.

Comme l'ami du prêteur dans cette parabole, les tsadikim paient leur dette de souffrances à petites mesure. Quant aux réchaïm, leurs nombreuses fautes leur causent une sévère punition après le jugement final.

L'homme qui se réjouit de ses souffrances est supérieur à celui qui offre un sacrifice.
En effet, le dernier se sépare de ses biens tandis que le premier fait le sacrifice de sa personne.
En fin de compte, les afflictions sont pénibles pour le corps mais bonnes pour l'âme.
Une mère qui lave son enfant doit parfois lui faire mal pour enlever les saletés nuisibles. Un père doit réprimander son fils pour le diriger dans la bonne voie. De même, Hachem doit occasionnellement punir Israël pour son bien."

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-> La guémara (Arakhin 16b) détaille à quel point un petit ennui peut correspondre à la définition du terme "souffrance".
Rabbi El'azar dit que l'on peut affirmer que quelqu'un souffre lorsqu'il possède un vêtement tissé sur mesure, mais qui ne lui va pas parfaitement.
La guémara rétorque que le terme couvre des contrariétés encore plus petites que cela : si on avait l'intention de couper son vin avec de l'eau chaude, mais qu'on a utilisé de l'eau froide, cela est considéré comme un cas de souffrance.
D'autres exemples incluent le fait de mettre sa chemise dans le mauvais sens de sorte qu'il faut la retirer pour l'enfiler de nouveau ou celui de mettre la main dans sa poche dans le but de sortir 3 pièces, mais de n'en avoir retiré que 2.
La nécessité d'avoir à replonger la main dans sa poche pour s'emparer de la 3e pièce est qualifiée de "souffrance".

[Le Maharcha (Shabbath 77b) émet l'idée qu'au lieu d'envoyer des souffrances de la taille d'un rocher, pouvant écraser un individu, Hachem broie cela en de tous petits cailloux (ex: douleurs supportables, petits contretemps/malheurs) qui finiront par obtenir le même résultat, tout en l'importunant le moins possible.]

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-> Si un homme voit qu'il commence à connaître des souffrances, il doit examiner ses actes et s'efforcer de se repentir.
[guémara Béra'hot 5a]

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-> Au-delà du fait que les souffrances viennent expier nos fautes, le rav Tsadok haCohen (Ressissé Laïla - Ot.11) enseigne : "Toute douleur et souffrance qu'Hachem place sur notre route, sert à nous éveiller, nous stimuler et nous inciter à prier correctement".

Le Aboudraham écrit : "La prière sera acceptée en fonction du niveau de concentration".

Selon le rav Pinkous (Chéarim beTéfila), celui qui prie peut être comparé à une personne qui creuse un fossé. Plus il creuse, plus la capacité du trou augmente.
"Creuser" (aller  et vider le plus profond de notre être/cœur) profondément notre âme pour créer une meilleure prière augmente notre capacité à nous rapprocher d'Hachem et à mériter Ses abondantes bénédictions.

=> En nous envoyons des difficultés, D. cherche à nous faire creuser davantage en nous, et ce dans un but de pouvoir nous déverser davantage de bénédictions.

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-> La sœur du Gaon de Vilna est morte un jour avant sa 'houppa.
Cette nuit, sa mère lui est apparu en rêve, et lui a dit : "Mon fils (le Gaon de Vilna), si tu savais ce que tu as accompli en acceptant avec plaisir cette énorme tragédie, tu aurais dansé à son enterrement avec une plus grande joie que celle que tu aurais eu en dansant à son mariage."

-> Un jour un couple s'est marié à Radin, et il y avait une terrible tempête de neige qui empêcha l'orchestre de s'y rendre.
A la 'houppa, à la place de la musique des étudiants de la yéchiva (ba'hourim) tapaient des casseroles et des poêles pour mettre un peu d'ambiance.
Le 'Hafets 'Haïm a fait remarqué à son beau-fils : "Regarde cette fête sans musique! Il y a évidemment quelque chose qui manque dans l'atmosphère.
C'est à quoi ressemble le monde futur d'une personne qui n'a pas subi de souffrances [dans ce monde]."
[rapporté dans le 'Hessed léAvraham - 42]

[les souffrances sont notre musique du monde à venir (qui est éternel!).]

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-> "Une mitsva qui est faite avec quelques souffrances vaut 1 000 fois plus qu'une mitsva réalisée sans difficulté."
[Avot déRabbi Nathan 3,6]

Le rav Dessler (Mikhtav méEliayhou - vol.3,p.14-15) explique que cela signifie que celui qui rencontre un peu de peine/douleur en accomplissant une mitsva, c'est comme s'il avait réalisé cette mitsva 1 000 fois.
Il reçoit la récompense comme s'il avait réellement fait 1 000 mitsvot.

Cela vaut quand on le fait avec une seule mesure de douleur (tsaar).
Si on réalise une mistva avec 2 mesures de douleur alors on est récompensé pour 10 000 mitsvot (100 * 100), même si nous n'en avons effectivement fait qu'une seule.

Ainsi, lorsque nous avons un mal de tête, des difficultés à élever nos enfants, des problèmes de santé, des difficultés de parnassa, qu'on a été humilité, ... et que malgré cela nous continuons à faire les mitsvot avec joie, alors la valeur de chacune de nos mitsvot augmente considérablement avec chaque mesure de douleur.
Bien que nous réalisons quelques mitsvot, en réalité nous sommes récompensés pour en avoir fait des millions!

=> Ainsi, la question que nous aurons dans le monde à venir n'est pas : "Pourquoi j'ai eu des souffrances?", mais plutôt : "Pourquoi Hachem Tu ne m'as pas donné davantage de souffrances?".
[une souffrance est un moment certes désagréable, mais éphémère, qui permet d'énormément multiplier notre capital éternel!]

-> Rabbi Mordé'haï Miller (responsable du séminaire de Gateshead) offre un scénario pour illustrer cela :
Après 120 ans, on montre à quelqu'un d'aveugle sa part dans le monde à venir, et il voit à quel point chaque mitsva réalisée, malgré son handicap, va être finalement valorisée des milliards de fois plus que sans cet handicap (aveugle).
On lui demande alors : "Quelle a été ta possession la plus précieuse durant ta vie?"
Il répond : "Ma cécité".

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-> Notre relation avec les souffrances : https://todahm.com/2017/12/11/notre-relation-avec-les-souffrances

Toute mitsva ou moment où l'on fait la volonté de D., va illuminer notre âme avec une lumière qui n'a pas de limite, et l'âme devient alors plus attachée à Hachem.
Ce sentiment de proximité, de lien accru avec D., constitue l'incomparable bonheur du monde à venir.

Pourquoi ne le ressentons-nous pas?

Car l'âme est emprisonnée dans le corps, et pour ressentir cela il faut qu'elle s'en sépare (la mort) ou bien que le corps se purifie au point de ne pas empêcher la lumière de passer.
A ce moment, la lumière de chaque mitsva que nous aurons pu réaliser, va nous envahir, à l'image de l'aube [ce passage de la nuit au grand jour].

[d'après le 'Hatam Sofer al haTorah - Vayikra p.129]

"Celui qui est déjà mort de son vivant, c'est l'homme matérialiste dont l'âme est enterrée dans son corps et dans une vie d'illusions.
Le décès [réel] de cet homme est synonyme d’anéantissement, d'une vanité égale à celle de sa vie : son corps se décompose, son âme est consumée, tous 2 sont changés en cendres à l'instar de la poussière qui marqua leur vie.
Il n'était rien [de son vivant], et il ne reste rien [à sa mort].

Alors en quoi consiste sa mort? A la disparition totale de ses illusions ...
[...]

Tout homme ayant été en contact avec la Vérité ne meurt jamais. Il se dépouille simplement de son habit terrestre et il s'élève à un niveau céleste, qui le renforce et le purifie davantage.

Nos Sages disent en ce sens : "Les tsadikim sont plus grands après leur mort que de leur vivant" = leur valeur grandit, leurs connaissances grandissent, ils s'élèvent dans la vie de la Vérité, la vie du monde qui les habite."

[Rav Eliyahou Dessler - dans une lettre à son fils]

Il est impossible de séparer les bonnes vertus humanistes de la foi et de la crainte de Hachem.
Il est faux de se dire : "Moi je ne suis pas croyant, mais je respecte les hommes" ...

Car sans crainte du Ciel, l’homme pourra en venir à justifier les pires méfaits et les pires crimes.

[Rabbi Moché Feinstein - Darach Moché - Emor (24,16-17)]

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-> Les réchaïm placent leur propre personne au-dessus d’Hachem, alors que les tsadikim placent Hachem au-dessus de leur personne.
Lorsque les réchaïm servent Hachem, ils L'utilisent pour qu'Il fasse leur volonté à eux!
[selon le midrach]

[A tout moment : "Est-ce que je fais la volonté de Hachem ou bien la mienne?"
En tuant mes désirs personnels, pour ceux de D., je contribue chaque fois davantage à développer mon amour, mon attachement pour Lui. ]

L'humilité est l'intériorisation de la conscience, avec chaque fibre de son être, que tout ce que l'on a n'est pas à nous, mais est plutôt un cadeau de Hachem, qui déverse Sa bonté sur nous [en permanence].

Plus nous avons connaissance de cela, plus nous nous rendons compte d'à quel point nous sommes importants [et aimés aux yeux de D., pour qu'Il nous comble d'autant de bontés!], et le plus notre humilité sera grande.

[Rav Leib 'Hasman - Ohr Israël]

"Les gens me demandent comment atteindre l'humilité.
C'est une notion ridicule. En effet, si tu veux appréhender l'humilité, il te suffit de regarder la différence entre ce que tu es, et ce que tu es censé faire de ta vie."

[Rabbi Mordé'haï de Léchovitz]

[nous n'avons pas conscience de nos réelles potentialités, c'est pour cela que selon nos Sages le minimum attendu par Hachem est le maximum que nous pensons pouvoir faire.

Combien de capacités n'avons-nous pas exploitées? Comment de temps avons-nous pu perdre?
Ainsi, comment pouvons-nous devenir orgueilleux de nous-même alors que nous sommes tellement loin de donner la pleine mesure des trésors de potentialités dont Hachem nous octroie.

Cela ressemble à un pilote d'avion qui se vante d'aller aussi vite qu'une voiture! qu'un piéton!
Surtout comment s'enorgueillir de cette avion (nos capacités, physique) qui est un don gratuit et temporaire de D. (personne ne peut vivre pas même un instant sans un décret de Hachem en ce sens!).

=> Nous ne pouvons pas rester orgueilleux face à toutes ces capacités uniques de vie que nous avons tuées ...]

"Le désir le plus profond d'un juif est de servir Hachem.
Indépendamment de toute récompense ou punition, un juif cherche à réaliser la volonté de Hachem et à Lui donner satisfaction."

[Kédouchat Lévi]

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-> Aujourd’hui, on entend partout de bruyants éclats de rire? Qu’est-ce que cela signifie?

En réalité, au plus profond d’eux-mêmes, beaucoup de gens sont tristes, et c’est pourquoi ils s’efforcent de rire. Ils recherchent sans cesse ce qui pourrait leur apporter de la joie, et ils ne le trouvent pas.

De par sa nature, l’âme de l’homme est assoiffée de quelque chose, et lorsqu’elle ne le trouve pas, elle reste affamée ... et devient triste.

Nous devons donc vérifier, en nous-mêmes, si nous connaissons la vraie joie, si nous sommes heureux d’être juifs, de pouvoir accomplir les mitsvot, d’étudier la Torah : bref, être en relation directe avec le Maître du monde.

[Rav Chimchon David Pinkous]

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-> ''Une fois que nous avons compris que nous existons que pour nous rapprocher d’Hashem, nous sommes en possession de la véritable sagesse.''
[l'Admour de Neshiz]

[il n'existe pas de plus grande joie/bonheur que le sentiment de se rapprocher de Sa véritable source : Hachem]