Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"L'homme se définit comme un être en mouvement, car il doit continuellement s'élever d'un degré à l'autre.

Et s'il cesse de s'élever, il régressera fatalement, car il est impossible de stagner.
C'est en ce sens qu'il est dit :"Le chemin de la vie se dirige vers les hauteurs" (Michlé 15,24), car seul ce chemin permettre à l'homme d'éviter sa perte. "

[le Gaon de Vilna]

=> Contrairement à ce que l'on a tendance à croire, il n'y a pas de moment neutre dans notre vie : soit nous visons le Ciel (Hachem), soit nous tombons vers nos pires bassesses humaines.

"Chacun a en lui quelque chose de précieux que l'on ne peut trouver chez personne d'autre"

[Rabbi Pin'has de Koritz]

"Il faut réjouir les pauvres à chaque fête ; celui qui se réjouit sans réjouir les pauvres sera gravement puni"
[le Zohar – paracha Yitro]

-> Selon le Zohar (paracha Béréchit), D. Lui-même "rend visite" aux pauvres pour les fêtes et s'il constate qu'ils n'ont absolument rien à manger pour se réjouir pendant les repas de fête, attristé par cet état de fait, Il se demande s'il ne vaut pas mieux détruire le monde, d'autant que le Satan se présente devant Lui en disant : "Maître du Monde, voyez tel juif (il cite son nom), voyez comme il se délecte des meilleurs mets et des meilleurs boissons pour ses repas de fête, sachez qu'il est en mesure d'aider ces pauvres, mais il ne le fait pas!"
En entendant cela, D. donne Son accord au Satan pour accabler ce juif-là de malheurs.

-> Le Rambam écrit (Hilkhot Yom Tov 6) : "Celui qui ferme à clé les portes de sa cœur, mange et boit en compagnie de ses enfants et de sa femme, mais ne donne pas à manger et à boire aux pauvres et aux malheureux, cette joie n’est pas une joie née de l’accomplissement d’une mitsva mais une joie pour l’estomac.
Et à ce sujet, il est écrit : 'Leurs sacrifices sont pour eux comme du pain d’endeuillés ; quiconque en mange sera impur car leur pain n’est [que pour] eux-mêmes'.
Une joie pareille est une honte pour eux."

-> Il n’y a pas de plus grande mitsva devant Hachem que celle "de réjouir le cœur des pauvres, des orphelins, des veuves, et des convertis". Ce faisant, il ressemble, si l’on peut s’exprimer ainsi, à Hachem, comme il est dit : "Il redonne goût à la vie à ceux qui sont humiliés, ainsi qu’aux déprimés". (Hilkhot Méguila, Chap.2, Loi 17)

<------------------------------->

+ "Donner la tsédaka la veille de Roch Hachana est considéré comme un grande mitsva.
En fait, en conséquence du fait que les juifs donnent à la tsédaka, les portes divines de la miséricorde sont largement ouvertes.
Car de la même manière que l'on prend pitié du pauvre, Hachem prend pitié de nous."
[Or ha'Haïm]

<------------------------------->

-> "La prière, la téchouva (sincère) et la tsédaka effacent les mauvais décrets"
[guémara Yérouchalmi Taanit 2,1]

-> "Rachète tes péchés par la charité (tsédaka)" (Daniel 4,24)

-> Pour plus de citations sur l'impact de la tsédaka, b"h il y a, par exemple, l'article suivant : https://todahm.com/2015/10/24/la-charite

<------------------------------->

-> Si un homme mange et boit dans sa maison et ne réjouit pas les pauvres, le Satan l'accuse.
En effet, les pauvres sont la part de D. ; Il veut qu'ils se réjouissent.

Lorsque D. voit que l'on ne s'occupe pas des pauvres, Il désire détruire le monde.
Les anges interviennent : "Aie pitié et ne détruis pas le monde!"
Hachem leur répond : "J'ai créé le monde pour les hommes soient charitables les uns envers les autres. A présent regardez! Ils ne font pas la charité aux pauvres!"
A ce moment-là, les anges admettent : "C'est vrai. Regardez un tel et un tel qui mange et boit sans rien donner aux pauvres".
Alors le Satan vient et profère des accusations. C'est pourquoi, lorsqu'une dispute éclate à table,c 'est un signe le Satan accuse.

[le Méam Loez - (Ekev 8,10)]

<------------------------------->

-> "Comment mériteras-tu d'être reçu au Gan Eden?
De la même façon dont tu as reçu tes invités."

[Tikouné Zohar 6,23 - rapporté par le rav méïr Eliyahou]

<---------->

-> b'h, voir également : https://todahm.com/2020/03/22/12627
[sur : Penser aux pauvres, même au comble de notre joie]

"Lorsqu'un homme construit une barrière pour se garder d'une façon qui l'aide à dominer son yétser ara, il utilise en fait sa force pour construire une barrière qui profitera à toutes les âmes du peuple juif pour toutes les générations à venir, et les empêchera de succomber à cette tentation"

[Rabbi Tsadok haCohen - Divré Sofrim 23]

=> Lorsque je suis tenté de commettre une faute, mais que je me bats contre cette tendance et que je refuse de capituler, ce n'est pas seulement moi-même qui en profitera, mais tous ceux qui viendront après moi, car j'aurai rendu plus faible le combat contre cette faute.

Par exemple, il ne manque pas de nouvelles tentations modernes pour fauter (téléphone, internet, ...).
En me surpassant, je peux léguer à l'humanité une facilité à les combattre.

<------------>

+ On peut citer en exemples :

1°/ Avraham :
Le midrach rapporte : "Avraham dit : Après que je me sois circoncis, de nombreux convertis sont venus se lier à cette alliance" [Béréchit rabba 48,2].
=> Après qu'il ait surmonté cette épreuve, la difficulté en a été amoindrie.

2°/ Sarah et Yossef :
"Notre matriarche Sarah est descendue en Egypte [le pays le plus immoral] où elle a construit une barrière pour se protéger de l'immoralité [qui en prévalait].
Ensuite, toutes les femmes [juives qui sont allées en Egypte avec Yaakov presque 200 ans plus tard] furent protégées de l'immoralité par son mérite.

Yossef est descendu en Egypte où il a construit une barrière pour se protéger de l'immoralité ; par la suite, tous les hommes [juifs qui sont descendus avec Yaakov] ont été protégés de l'immoralité par son mérite".
[midrach Vayikra rabba 32,5]

Rabbi Tsadok haCohen de Lublin de commenter ce midrach :
"Lorsque les justes des générations précédentes font de grands efforts pour résister à la tentation et réussissent à vaincre les ruses du yétser ara, la puissance de leur conquête s'établit solidement et reste ferme parmi tout le peuple juif à travers les générations suivantes de vaincre les tentations semblables".

"L'homme qui se réjouit en temps d'épreuve rayonnera comme le soleil dans sa gloire"

[guémara Shabbath 88b]

<------------->

A ce sujet on peut rapporter un dvar Torah du rabbi Yaakov Galinsky.

Lorsque Névou'hadnétsar a réalisé que 'Hanania, Michaël et Azaria ont été sauvés de la fournaise ardente, suite au fait que Yé'hezkel a redonné vie aux morts sur ordre de D., il a alors éclaté en chants et en louanges à Hachem.
Au point, selon la guémara (Sanhédrin 92a), que si un ange n'était pas venu le frapper sur la bouche, alors toutes ses louanges aurait éclipsé tous les chants et les louanges que le roi David a pu dire dans ses Téhilim.

Comment comprendre que dans notre monde, où règne le libre arbitre, on ait pu avoir recours à un ange pour le forcer à s'arrêter?

Le Rabbi de Kotzk répond qu'en réalité personne ne l'a arrêté.
Il n'est pas dit que l'ange a scellé ses lèvres pour l'empêcher de parler, mais uniquement qu'il l'a frappé sur la bouche.

Dans la joie, Névou'hadnétsar chantait de façon magnifique, au point de reléguer derrière les Téhilim du roi David, mais comment va-t-il réagir pendant les moments difficiles, lorsqu'il recevra un coup : va-t-il continuer à chanter?

Le roi David chantait des louanges de Hachem lorsque tout allait bien, et également lorsque les temps étaient durs.
Nos Sages enseignent : "De même, que nous bénissons [Hachem] pour le bien, de même, nous devons bénir [Hachem] pour le mal" [guémara Béra’hot 60b]

Par contre, dès que Névou'hadnétsar a reçu un coup sur la bouche, il s'est immédiatement tu.

=> Est-ce que nous suivrons l'exemple du roi David ou bien de Névou'hadnétsar ?

C'est dans la tempête, les moments durs, que l'on voit les véritables fidèles sur lesquels on peut compter.
Hachem récompensera notre fidélité lors de nos jours difficiles, par des jours "meilleurs", plein de bénédictions infinies ...

"Dépêche-toi et mange, dépêche-toi et boit, car ce monde que nous devrons quitter est comme une salle de mariage"

[Shmouël à son élève Rabbi Yéhouda - guémara Erouvin 54a]

Rachi de commenter : "Aujourd'hui est éphémère et demain nous ne serons plus là, comme une cérémonie de mariage qui se passe très rapidement"

=> Pour un juif, la devise "carpe diem", c'est profite de chaque moment, dévore chaque occasion d'agir selon la Torah, ... car qui peut dire si demain tu seras encore vivant ou bien le Machia'h sera déjà arrivé (il sera alors trop tard pour agir car le libre arbitre sera alors quasi inexistant).

<--->

-> A l'image d'un mariage qui passe très rapidement, notre durée de vie passe très vite, et c'est pourquoi nous devons attraper un maximum de marchandises qui ont de la valeur dans le monde à venir (Torah, mitsvot), qui lui durera éternellement.
Après il sera trop tard pour acquérir quoique ce soit, et c'est pour cela que notre yétser ara fait tout pour que nous prenions le moins de choses dans ce monde.

-> A une fête de leurs enfants, les parents sont très heureux, et ils oublient l'espace d'un moment tous leurs soucis, problèmes.
La guémara nous conseille de vivre pendant toute notre vie avec cette vision. Nous devons mettre nos soucis de côté et se réjouir des nombreuses bontés que Hachem nous donne.

"Chaque ville dont les toits sont plus élevés que celui de la synagogue va en fin de compte être détruite"

[guémara Shabbath 11a]

Le rabbi Yaakov Galinsky demande : Pourquoi cela?

Cela nous transmet un principe très important.
Le Rambam (Hilkhot Issouré Mizbéa'h 7,11) commente le verset : "Toute graisse des sacrifices étant pour Hachem" (Vayikra 3,16), en disant : si l'on consacre quelque chose [à Hachem], cela doit être le meilleur de ce que l'on possède.

Chaque personne doit se demander : qu'est-ce qui est plus élevé dans mon esprit : ma maison ou bien le "Temple miniature" (la synagogue), lieu où l'on prie et étudie.
Qu'est-ce qui a le plus d'importance et qui est plus prioritaire à mes yeux : ma matérialité ou ma spiritualité?

Nos Sages enseignent (guémara Béra'hot 35b) :
"Les générations passées faisaient de l'étude de la Torah leur occupation principale, et de leur travail l'accessoire, et les 2 préoccupations prospéraient.
Les générations ultérieures ont fait de leur travail leur principale occupation, et de leur étude de la Torah l'accessoire, et aucune des préoccupation n'a prospéré."

Lorsque l'on construit sa vie avec des bâtiments (matérialité) plus élevés que la synagogue (spiritualité), l'ensemble repose sur une base précaire, qui va finir pas se détruire.

=> Tâchons d'avoir toujours cela clairement à l'esprit, afin que notre vie prospère au maximum (b"h).

"Une personne s'assoit et parle toute la journée et n'est pas fatiguée ; elle se lève pour aller prier et elle est alors trop fatiguée.
Une personne s'assoit et parle toute la journée et n'est pas fatiguée ; elle se lève pour aller étudier et elle est alors trop fatiguée"

[midrach Esher rabba 3,4]

Au moment de démarrer son étude ou sa prière, tout juif (même nos guédolim) doit aller à l'encontre de sa tendance naturelle, la force du yétser ara, qui va diminuer l'envie de le faire.
Par contre, peu après qu'on a commencé, c'est un régal, et pour rien au monde on ne le regrette!

=> Alors sortons de notre confort, et plongeons dans l'eau de la Torah, dans les bras de papa Hachem, car il n'y a rien de mieux!!

<------------->

-> On peut rapporter une histoire de la guémara (Guittin 68a-b).

Lors de la construction du Temple, le roi Chlomo n'a pas utilisé d'outil en métal, mais il a eu recours au 'shamir', un ver qui a la capacité de pouvoir couper une pierre.

Dans sa quête afin de l'avoir, il a appris que le roi des démons (Achmédaï) savait comment le trouver, et a alors demandé à Bénayahou ben Yéhoyada de lui ramener le roi des démons.

Après l'avoir capturé, sur le chemin du retour, ils ont rencontré un diseur de bonne aventure, avec un file de personnes attendant chacune son tour pour connaître son futur.
Le démon a alors souri.

Bénayahou lui demanda : "Pourquoi souris-tu?"
Il lui a répondu : "Ce sorcier est assis sur le haut d'un trésor.
Il ne sait même pas ce qui est en-dessous de lui, mais il prétend qu'il peut prédire le futur?"

Si la guémara nous rapporte cette histoire, c'est qu'elle est une leçon valable pour nous aussi.
Quelle est-elle?

Le rabbi Yaakov Galinsky dit qu'on ressemble à ce diseur de bonne aventure, car nous sommes tous assis sur un magnifique trésor, pendant que nous sommes occupés par un futur illusoire.

On a plein de rêves pour plus tard, mais quand est-ce qu'on va se réveiller, se lever pour profiter du magnifique trésor qui est en nous : saisir le moment présent, nos forces, nos capacités, ... et les exprimer au grand jour.

La Bar mitsva

+ La Bar mitsva :

-> "A l'âge de 13 ans pour un garçon, et à l'âge de 12 ans pour une fille, l'âme est pleinement développée. Ils deviennent obligés d'accomplir les mitsvot et sont tenus responsables de leur transgression."
[Shoul'han Arou'h haRav 2]

-> "Le nombre 13 a la même guématria que : é'had (un).
Lorsqu'un garçon atteint l'âge de 13 ans, son âme a acquis la maturité suffisante pour accepter les mitsvot d'Hachem, qui est l'Un."
[Chem miChmouel]

-> "Le nombre 13 a aussi la même guématria que : aava (amour).
L'amour de Hachem commence à se développer chez une personne lorsqu'elle devient bar mitsva, car elle prend alors sur elle de respecter les mitsvot de la Torah.
A ce moment, Hachem réveille Ses 13 attributs de miséricorde à l'égard de Ses enfants."
[le Chlah haKadoch]

-> Nos Sages disent que l’appellation : "bar mitsva" (le fils de la mitsva) renvoie au fait que de même qu'on reste toujours le fils de nos parents, on reste toujours assujetti à l'accomplissement des mitsvot, et qu'on ne peut pas rompre ce lien.

-> "Le mot : "mitsva" est proche de l'araméen : "tsavta" (un lien, un attachement).
Par l'accomplissement des mitsvot, une personne s'attache elle-même avec la sainteté, et profite alors d'une vie pleine de joie, de foi et d'espérances.
Un garçon qui atteint l'âge de 13 ans, qui se soumet au joug des mitsvot, se connecte alors à une vie pleine de pureté et de sainteté, et on l'appelle ainsi : bar mitsva."
[Sfat Emet]

-> Le 'Hatam Sofer dit que la 1er mitsva qu'un bar mitsva réalise est le fait de se réjouir de son acceptation des mitsvot de la Torah, réalisant ainsi le commandement de : "servir Hachem, ton D. dans la joie et le contentement du cœur" (Dévarim 28,47).

<--->

-> Nos Sages dans le Zohar (1ere partie, p.78) disent que dès qu'il rentre dans sa 14e année soit le jour de la Bar Mitsva une lumière divine pénètre en lui, le nettoyant de toute impureté et faisant ainsi place à un fruit nouveau saint et parfait, digne de louanges.
[rapporté par le Ohr ha'Haïm - Tazria 12,3]

<--------------->

-> "Si les 13 ans d'un garçon tombent un jour où nous lisons la Torah, il a priorité sur toutes les autres personnes qui ont un droit à y être appelée, à l'exception du fiancé le jour de son mariage.
Il a les mêmes droits que le fiancé, le Shabbath précédant son mariage.
Pourquoi est-il si privilégié?

Le jour de sa bar mitsva, il devient un juif adulte, et il rend hommage publiquement à Hachem pour le fait de pouvoir respecter les mitsvot, comme s'il recevait la Torah au Sinaï."
[Biour Halakha 136]

<--------------->

-> "Au commencement de sa 14e année, un garçon est doté du Ciel d'une âme sainte et pure."
[Or ha'Haïm - Béréchit]

-> "Selon les Sages de la Kabbala, à la brit mila, une personne reçoit une partie de son âme appelée : "néfech", qui est animale, fournissant les forces élémentaires.
A la bar mitsva, on lui accorde une partie d'âme supérieure, nommée : "roua'h". "
[Séder haYom - Avot 5,25]

-> "Il y a 3 partenaires à la création d'un homme : son père, sa mère et Hachem.
Lorsqu'il devient bar mitsva, atteignant l'âge adulte, son composant divin émerge, et il reçoit une âme plus élevée"
[Sfat Emet]

-> "Faisant référence à sa bar mitsva, le roi David a dit : "Moi [Hachem], aujourd'hui Je t'ai mis au monde'" (Téhilim 2,7)
Pourquoi aujourd'hui?
Car avant sa bar mitsva, il n'était pas un fils à part entière, car il n'avait pas une âme supérieure, ce qu'il n'a reçut qu'en ce jour."
[Zohar]

-> "Un garçon qui va devenir bar mitsva, devient membre du club fermé des connaissances proches de Hachem.
A sa bar mitsva, il reçoit le yétser atov (bon penchant), qui est un associé proche de D., étant Son agent nommé pour réveiller dans le cœur du garçon un désir intense pour la Torah, les mitsvot et les bonnes actions."
[le Baal haTanya à son fils]

<--------------->

-> "Une personne doit se réjouir le jour de la bar mitsva de son fils de la même façon que si elle l'amenait à la 'houppa"
[Magen Avraham 225,4]

-> "C'est une grande mitsva que de préparer un repas de fête en l'honneur de la bar mitsva d'un garçon, car Hachem tire énormément de plaisir d'un père célébrant le fait que son fils prenne sur lui l'obligation d'accomplir les mitsvot"
[Maharal - Tiféret Israël - chap.51]

-> "Lorsqu'un garçon a 13 ans, il est prêt à accomplir les mitsvot de la Torah, et en ce jour un repas de fête doit être organisé, qui doit être aussi joyeux qu'un repas de mariage"
[Zohar 'Hadach - Béréchit 20b ]

<-------------------------------->

+ Le repas de fête : mélange du matériel et du spirituel :

-> "L'enfant grandit, il fut sevré. Avraham fit un grand festin le jour où l'on sevra Its'hak" (Vayéra 21,8)
Le midrach rabba explique que cela fait référence à la bar mitsva de Its'hak, jour à partir duquel il a été libéré du yétser ara, en recevant le yétser atov.
C'est en l'honneur de cela qu'Avraham a fait un grand festin.

Nos Sages demandent pourquoi parle-t-on de : "grand festin" (michté gadol)?
Le repas de la bar mitsva a 2 objectifs :
-> stimuler le corps afin qu'il apprécie la mitsa ;
-> apaiser le yétser ara, à l'image du magnifique repas que nous mangeons avant Yom Kippour, afin qu'il ne vienne pas nous accuser en ce jour.
En effet, le yétser ara est prêt à mener une attaque totale en ce jour où le yétser atov arrive.
Afin de le calmer, nous lui "jetons un os", en faisant un repas de fête.
Le yétser ara, qui a alors un âge de 13 ans, est dénommé : "adulte" (gadol), tandis que le yétser atov est appelé : "un petit garçon" (yéléd).
Le verset appelle ce repas un : "michté gaodol = un festin pour le gadol", car il a pour objectif d'apaiser le yétser ara.

-> "Comment est-ce qu'un acte physique, comme avoir un repas festif, est à rapprocher avec une mitsva qui est purement spirituelle?
De même, qu'une mitsva est principalement un concept spirituel réalisé par des actions physiques pour le bénéfice de l'âme, le plaisir matériel de manger et de boire lors d'une fête, amène de la joie spirituelle à l'âme, qui aspire à se réjouir dans les mitsvot"
[Aboudraham]

<-------------------------------->

-> "Le jour de la bar mitsva d'un garçon, les âmes de ses ancêtres descendent de leur demeure au paradis afin de voir et de prendre part à la joie de leur descendant."
[Zohar - Tan'houma]

<-------------------------------->

-> Hachem nous a accordé une âme sainte, provenant d'un lieu plus élevé que le Trône de Gloire.
Ceci n'est pas vrai des non-juifs. Bien qu'ils marchent, parlent, et sont doués d'intelligence, leur âme [en comparaison] n'est que poussière.
[...]
On enseigne " "Lorsqu'on va se purifier, on reçoit de l'aide" (guémara Shabbath 104a ; Yoma 38a).
Ce qui signifie : jusqu'à 13 ans, un garçon [12 ans pour une fille] a une âme n'étant pas fondamentalement différente des autres créatures.
Durant ces années, il est par conséquent uniquement préoccupé par les vanités du monde. Mais à sa majorité, il est examiné minutieusement dans les cieux : s'il est jugé comme incliné à faire le bien, il reçoit une âme sainte.

[Le Zohar 'Hadach 10c rapporte :]
Un jour rabbi Chimon bar Yo'haï fit un grand festin en l'honneur de tous les sages.
Le voyant si joyeux, ils lui demandèrent : "Pourquoi cette joie soudaine?"

Il répondit : "Mon fils devient bar mitsva en ce jour, et mon cœur s'emplit de joie. Je vois qu'il est digne, et aujourd'hui il va recevoir une âme immortelle et sainte."

Mais si un enfant n'aspire pas au bien, alors au moment de ses 13 ans, il ne mérite pas un tel don. Par conséquent l'âme avec laquelle il est né demeure en lui.

Il en va de même de ceux qui ne croient ni en D., ni n'observent la Torah.
Tout ce qu'ils possèdent n'est autre qu'une âme issue de la terre.

[Méam Loez - Béréchit 2,7]

<-------------------------------->

-> Selon la guémara (Nida 45), Hachem a conféré à la femme un pouvoir de discernement supérieur à celui de l'homme.
C'est pourquoi les jeunes filles sont bat mitsva à 12 ans, un an avant la bar mitsva des garçons à 13 ans.
[Ben Ich 'Haï - guémara Taanit 24a]

<-------------------------------->

-> Le mot araméen בר (bar), équivalent hébreu de בן (ben), renvoie à l’inclusion dans un groupe spécifique.
Un בן עולם הבא (ben olam aba), littéralement "fils du monde qui vient", vise celui qui se focalise sur le olam aba, qui se rattache à la vie éternelle.
Un בר מצוה (bar mitsva) désigne celui qui est soumis aux commandements. [guémara Baba Métsia 96a]

=> Pourquoi le terme בר מצוה (ou בת מצוה pour une fille) est-il utilisé, par opposition au terme que nous utilisons pour celui qui pèche, un בעל עבירה ?
Le lien filial est un lien absolument insécable : peu importe les écarts d’un enfant, il reste toujours un fils ou une fille. Ceci est différent d’un lien par alliance : un mari (בעל) et une femme ont toujours la possibilité de divorcer. Le lien matrimonial peut être rompu.
De même, une personne qui commet un péché peut toujours s’en séparer en s’abstenant de récidiver. La faute reste accidentelle et non essentielle.
En revanche, un juif a un lien infrangible avec la mitsva, même s’il ne l’accomplit pas durant un certain temps. Cela lui est inhérent.
[rav Yéhochoua Alt]

<--->

-> Quand un garçon devient-il bar mitsva?
Il y a une ma’hloket pour savoir si un garçon devient bar mitzva le soir, au début de sa journée d’anniversaire, 13 ans plus tard, ou s’il ne devient bar mitsva qu’exactement 13 ans plus tard, à la minute où il est né.
Le rav Sternbuch (Moadim ouzmanim siman 288) écrit que le rav de Brisk réveilla son fils qui était né à 3 heures du matin, la nuit de sa bar mitsva (le Amoud ha-cha’har était alors 3h30). Le rav de Brisk resta éveillé toute la nuit pour lever son fils afin qu’il récite la Birkat haTorah, le Kriat Shema de la nuit et la Zekhirat Yetsiat Mitsraïm.
En effet, ce que le garçon avait dit avant d’aller dormir ne suivait pas l’opinion selon laquelle on devient bar mitsva 13 ans plus tard à la minute près, par rapport à l’heure de naissance.

<------------------------->

+ La bar mitsva :

-> Hachem fait du bien à l'humanité, car lorsqu'une personne atteint l'âge de 13 ans, il place auprès d'elle deux anges gardiens pour la protéger, l'un à sa droite et l'autre à sa gauche.
Lorsque quelqu'un marche dans le droit chemin, ils se réjouissent avec lui et l'encouragent à être joyeux ; ils proclament devant lui : Honorez l'image du Roi.
Mais lorsqu'il emprunte un chemin tortueux/tordu, ils le pleurent et s'éloignent de lui.
[Zohar 2,106b ]

<--->

-> Une personne possède une âme sainte, qui commence à se lier à elle lors de sa circoncision, et plus encore lorsqu'elle commence à étudier comment observer les mitsvot.
Néanmoins, la composante principale lui est infusée lors de sa bar mitsva, lorsqu'il devient obligé par la loi de la Torah d'observer les commandements (mitsvot).
L'achèvement et l'infusion primaire de l'âme sainte dans une personne [la transformant en un juif adulte et complet] se produisent à 13 ans et un jour pour un homme, et à 12 ans pour une femme, et c'est donc à partir de ce moment-là qu'ils sont obligés par la loi de la Torah d'observer les commandements, et qu'ils deviennent passibles de sanctions pour leurs fautes.
Cette âme sainte commence à être infusée [dans le corps] lorsque l'on étudie [à un jeune âge] à observer la Torah et ses commandements, une obligation imposée par les Sages [aux parents].
[ rabbi Shnéour Zalman de Liadi - Choul'han Aroukh haRav - Mahadoura Batra 4,2 ]

"La plus grande douleur de l'âme, c'est de voir après la mort ce que l'homme aurait pu atteindre et n'a pas atteint lorsqu'il était en vie"
[Gaon de Vilna]
Le yétser ara est là pour nous faire perdre notre temps, avec des occupations futiles/vaines.
Dans le monde de vérité, nous ferons face à ce que l'on aurait pu être.
Résisterons-nous à la comparaison?