Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

 "Si le cœur d’une personne est lourd d’inquiétude, qu’elle se décharge sur une autre personne. "
[guémara Yoma 75a]

Rabbi Tsvi Elimélekh disait que le fait de se décharger de sa peine sur une tierce personne présente, en plus de l’intérêt purement psychologique, un autre avantage.

Il disait que si D. décrète que la personne A doit souffrir.
Si A expose sa situation difficile à une personne B, et que B comprend ce que ressent A, et qu’il s’identifie à lui en partageant sa souffrance, B se mettra alors à souffrir.

Cependant, comme le jugement divin ne destinait pas B à souffrir, la justice exige qu’il soit soulagé de sa peine.
Mais le réconfort de B est subordonné à celui de A.
=> Par conséquent, la justice divine requiert que A soit soulagé de sa détresse afin d’épargner à B une injuste souffrance.

Le Rabbi Tsvi Elimélekh affirmait que l’ingrédient essentiel de cette recette est que lorsque nous écoutons la détresse de quelqu’un, il faut comprendre sincèrement ce qu’il ressent et ressentir sa souffrance comme si elle était la nôtre.

 

Mais où est donc cet enfant dont tant de générations se soucient ?

+ Un Shabbath, à l'issue du 3e repas, le Rabbi Bounim de Pshiskha, probablement hanté par l'angoisse de quitter l'atmosphère sacrée du jour de repos, sermonna ses adeptes : "Demain, vous retournerez au travail. Avec tant d'ardeur, tant d'énergie, tant d'efforts, que je me demande pourquoi.
Vous me direz que ce n'est pas pour vous, mais pour l'avenir et le bien-être spirituel de votre enfant.
Et lui, à son tour, dira qu'il travaille si laborieusement pour l'épanouissement de son propre enfant qui, à son tour travaille pour le sien ..."

Après une courte pause, il ajouta : "Mais où est donc cet enfant dont tant de générations se soucient?"

Voir la vie positivement par le Rambam …

+ Voir la vie positivement par le Rambam ...

"Les événements peuvent se dérouler avec succés ou le contraire ; s'achever dans le bonheur ou le contraire.
Puisqu'il existe autant de chances pour une issue favorable que défavorable, pourquoi donc se faire du souci pour le négatif alors qu'on peut se réjouir en anticipant le positif?"

[Maïmonide - Guide pour une bonne santé]

Avoir un regard lucide sur sa vie …

+ Avoir un regard lucide sur sa vie ... 

Si l'homme voyait à quel point il est démuni de Torah et de mitsvot, il comprendrait qu'il n'a pas vraiment de quoi s'enorgueillir.

Et, même s'il a acquis quelque savoir en Torah et possède quelques mitsvot à son actif, un examen de conscience honnête ne lui montrera-t-il pas qu'il n'a utilisé qu'une infime partie du potentiel que D. lui a accordé?

Chaque être humain est envoyé sur terre avec la mission de se parfaire selon les capacités que D. lui a accordées.

Quelle sottise d'éprouver de la fierté parce qu'il a reçu une grande intelligence, car cette sagesse ne lui appartient pas.
Elle lui a été confiée par D. pour accomplir une mission qu'il est le seul à pouvoir accomplir.

Chacun doit méditer sur la façon dont il utilise les dons qu'il possède et se demander comment il emploie son temps et combien il en gaspille.
Souvent, celui qui se croit si doué et intelligent, verra qu'il n'a vraiment pas de quoi s'enorgueilir.

Source (b"h) : issu du livre "Chémirat haLachone" du 'Hafets Haïm

Le temps …

+ Le temps ...

Hébergé chez une famille, Rabbi Dov Ber de Rodochitz mit en émoi toute la maisonnée, à une heure jugée bien matinale :

"Réveillez-vous! Il y a là un invité de marque qui n'est jamais venu, et qui ne reviendra jamais!
- Qui est-ce donc?
- Le matin qui point! "

La recherche des plaisirs …

+ La recherche des plaisirs ...

Le Ram'hal = "L'hommme n'a été créé que pour trouver ses délices en D. et jouir de la splendeur de Sa présence car telle est la vraie jouissance, la délectation parfaite,  supérieure à toutes les jouissances."  [Messilat Yécharim  - chap.1]

=> L'un des fondements du judaïsme est que l'homme n'a été créé que pour accomplir la volonté de D. et s'attacher à Lui dans ce monde et dans l'autre.

D'ailleurs, le rav Yérouh'am de Mir disait : " 'Mange, bois et amuse-toi' ...
Est-ce un concept de chez nous?
Cette ''philosophie'' n'appatient-elle pas aux non juifs?
C'est d'eux  que nous l'avons prise ..."

La course aux plaisirs de ce monde est devenue l'une des principaux étalons du monde moderne.
La valeur de l'individu dépend, avant tout, de sa réussite matérielle.
Rabbénou Bahya au 11e siécle a écrit dans le 'Hovot halévavot (Cha'ar haPérichout - chap.2) :
"Toutes les fois que le monde se perfectionne au plan matériel, le dommage spirituel s'étend ... ils pensent que leurs mauvaises voies sont excellentes et se convainquent à tort qu'elles sont parfaitement droites.
Ils érigent [leurs conceptions] en loi et en règle de vie, et les pères les transmettent à leurs enfants.
Ce qui est déraisonnable devient logique à leurs yeux et la juste voie prônant la sobriété/simplicité leur semble bizarrerie.
Chacun ne fait que calquer sa conduite sur celle de son voisin.
Pour eux, celui qui ne prend de ce monde que ce dont il a besoin est un paresseux et celui qui n'amasse pas de biens matériels au-delà du nécessaire est un homme faible, suscitant la pitié.
Celui qui poursuit le luxe, voilà le diligent.
Ils se vantent et s'enorgueillissent de leurs possessions matérielles ; de leur estomac, ils font un dieu ; de leurs vêtements, une loi de vie et le faste de leur demeure leur tient lieu de morale ..."

=> Le dénominateurs commun de ces plaisirs, c'est qu'ils détournent l'individu de son véritable but : on oublie qu'on est là pour l'éternité et on fait, de plaisirs éphémères, l'essentiel.
Toute cette façon de vivre, en contradiction directe avec la conception de la Torah, risque peu à peu de faire perdre à l'individu le sens de sa mission sur terre et d'en être réduit à se servir lui-même.

=> En conclusion ...
Le Ramh'al dans son Messilat Yécharim (chap.1) a écrit  :
"L'homme a été placé dans ce monde où de nombreuses choses l'éloignent de D. comme les désirs matériels qui détournent ceux qui les poursuivent du bien véritable ..."

==> Gardons-nous d'imiter les autres peuples dont les valeurs contredisent les nôtres.
Ne perdons jamais de vue notre seul véritable objectif : l'attachement à D.

[Sans nous leurrer, il faut utiliser les plaisirs de ce monde au service de notre rapprochement/attachement vers D..]

Source (b"h) : compilation personnelle issue du livre "Matsmia'h Yéchoua" du Rav Alexander Aryéh Mandelbaum

Le temps, c’est …

+ Le temps, c’est …

La société dit : “Le temps, c’est de l’argent.”

Le ‘Hafets ‘Haïm avait l’habitude de dire à ce sujet : "L’argent, c’est du temps."
==> N’oublions pas les priorités dans notre vie.

L’argent ne doit pas être la finalité, mais un moyen nous permettant de vivre davantage.

D’ailleurs, le Rabbi de Loubavitch disait: "Le temps, c’est la vie!"

Seul l’esclave de la vérité est libre …

+ "Seul l’esclave de la vérité est libre."
[rav Akiva Tatz]

Le rav développe comme suit cette notion fondamentale …

"La société moderne valorise une liberté sans entraves, et l’idée du devoir n’est pas populaire du tout dans notre génération.

Le judaïsme sans obligation est une contradiction dans les termes ; mais ce qui est plus insidieux et plus grave, c’est l’incompréhension sous-jacente de la relation de l’homme avec le divin que cela exprime.

En effet, si je décide des obligations qui m’incombent, c’est bien évidemment moi qui garde le contrôle, et ces obligations ne sont en fait qu’un voile pudique qui recouvre mon propre égo.

Le critère fiable qui définit le véritable travail au sein du monde de la Torah est le suivant : quelle est ma motivation ? Est-ce de rechercher et d’accomplir mes obligations sans tenir compte des difficultés que cela implique, ou bien, est-ce essentiellement de me rendre la vie plus facile ?

La 1ere attitude est celle de la Torah, l’autre une illusion à mon propre service.
Si la valeur essentielle est la recherche de mes obligations réelles, le résultat sera la vérité.
Si, au contraire, il s’agit tout d’abord de mon confort personnel, il s’ensuivra une distorsion de la réalité qui ressemblera à mon égo inflaté, et je serai définitivement enfermé dans une illusion de liberté.

Seul l’esclave de la vérité est libre !!"

+ "Quand quelqu’un quitte ce monde, l’expression que nous utilisons pour signaler cette transition indique le passage du travail à la récompense (=jouissance des fruits obtenus du travail que l’on a fait durant sa vie) : nous disons qu’il est « niftar », littéralement « exempt », libéré des mitsvot et des obligations."
[Rav Akiva Tatz]

On naît non goy, et non, juif …

+ On naît non goy, et non, juif …

La quasi totalité des bénédictions récitées le matin au réveil sont à la forme affirmative (ex : "Béni sois-Tu, D., qui a créé tout ce dont j’ai besoin”).

Il en est une qu’on dit à la forme négative : “Béni sois-Tu, D., qui ne m’a pas fait goy (non-juif).”
Ne devrions-nous pas dire : “... qui m’a fait juif”?

Le Rav Chakh répond à cette question de Rabbi Yaakov Galinski :
“Il faut bien savoir que D. nous accorde la bonté de ne pas naître non-juif.
Cependant, il appartient à nous seuls de devenir un ben Israël.

En effet, être un bon juif, cela est un rôle qui nous incombe, et qui dépend des choix de chacun.”

+ "Il faut savoir que nous ne sommes pas dans ce monde pour nous reposer, mais pour peiner, et nous donner du mal.
Il faut se comporter comme un ouvrier travaillant pour un maître ou comme un soldat au régiment qui mange en toute hâte, dort à peine, et se tient toujours prêt au combat.
C'est à ce propos qu'il est dit : "L'homme est né pour le labeur."(Yov 5;7). "

[Rav Moché 'Haïm Luzzato - le Ram'hal, dans son "Messilat Yécharim" - chapitre 9]