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L’humilité (selon le rav Kook)

+++ L'humilité (selon le rav Kook) :

+ Humilité et manque d'estime de soi :
L'humilité est sans aucun doute un bon trait de personnalité lorsqu'une personne comprend ce qu'elle est et comment l'incarner et l'intérioriser correctement. Cependant, une mauvaise compréhension de l'humilité peut conduire à la dépression, car les deux sont extérieurement similaires.

Le bonheur/joie et l'orgueil répandent et étendent tous deux les forces spirituelles d'une personne, mais le bonheur accomplit cela d'une bonne manière, alors que l'arrogance le fait d'une mauvaise manière. L'humilité et la tristesse rassemblent et calment les forces spirituelles d'une personne, mais l'humilité le fait de manière positive, tandis que la tristesse le fait de manière négative.

Même si ces traits de caractère font extérieurement la même chose, ils sont fondamentalement éloignés l'un de l'autre. Lorsqu'une personne croit en l'énormité de sa propre valeur et pense que cela la rend digne de grandes choses, mais qu'elle trouve ensuite en elle des défauts ou des imperfections qui semblent contredire cette croyance, elle sera complètement déprimée, bien qu'il n'y ait aucune vérité là-dedans.

L'humilité, en revanche, est due à la reconnaissance que la valeur d'une personne et sa capacité à accomplir ou à recevoir de grandes choses n'ont rien à voir.
Au contraire, toute la grandeur et les bienfaits qui se présentent à une personne sont le résultat de la bonté de D. qui se déverse sur elle.
Par conséquent, même si l'on se sent démuni, on n'est pas du tout triste. On remerciera plutôt D. pour les quelques bonnes choses qu'on reconnaît encore en nous et on sera même stimulé pour acquérir davantage de compétences et de sagesse.
Puisque cette personne voit que même dans son apparente indignité, D. la comble de bonté, elle sera certainement en mesure d'acquérir encore plus de grandeur à l'intérieur et à l'extérieur d'elle-même.
[rav Avraham Kook - Moussar Avikha 3,1]

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+ Le danger d'enseigner l'humilité :
Lorsque nous enseignons aux gens l'idée d'être humbles devant D., mais que nous ne leur expliquons pas le principe de la grandeur Divine, nous endommageons leur âme parce que nous les avons entraînés dans une vie d'esclavage et d'abaissement.
Par conséquent, nous avons l'obligation d'enseigner d'abord aux gens le principe de la grandeur Divine, afin qu'ils comprennent que l'humilité devant D. devrait naturellement donner naissance à la puissance spirituelle. En effet, si tous les domaines du monde ... ne forment qu'une seule grande entité, alors lorsque chaque petit élément se connecte au tout divin, il devient automatiquement puissant.
[rav Avraham Kook - Shmoné Kévatsim 1:870]

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+ Vraie humilité contre fausse humilité :
Je suis à la recherche d'une véritable humilité intérieure. Non seulement elle n'empêchera pas la force de l'âme, la joie spirituelle, le développement de ses talents et l'augmentation de sa lumière, mais elle sera en fait la source et la motivation de ces vertus. "Il est bénéfique d'être humble d'esprit" (Michlé 16,19).
[rav Avraham Kook - Shmoné Kévatsim 6:216]

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+ L'éloge de soi :
Lorsque les tsadikim se louent eux-mêmes, ils sont en fait remplis d'un grand sens de l'humilité.
[rav Avraham Kook - Kévatim Miktav Ya Kocho 2 - Pinkas 5:144]

L’orgueil & l’humilité

+ L'orgueil & l'humilité :

-> L'un des tremplins vers le service du Créateur est d'être humble et modeste, de ne pas mépriser une autre personne en pensant qu'elle n'est pas bonne. En effet, chaque personne sert D. selon ses capacités et il est possible que, selon ses capacités, elle en fasse plus qu'un homme juste de haut rang.
C'est pourquoi Moché était "extrêmement humble, plus qu'aucun homme sur la face de la terre".
['Hozé de Lublin - Doudaïm baSadé - paracha Emor]

-> Une personne ne doit pas regarder les défauts d'une autre personne. Qu'est-ce qui la pousse à regarder ces fautes? Son propre orgueil.
Il veut se considérer comme meilleur que l'autre et cherche donc à voir ses défauts.
S'il était honnête et voyait ses propres défauts, il verrait les vertus de l'autre personne et ne se concentrerait pas sur ses points faibles.
[Maor vaChémech]

-> Celui qui possède une véritable humilité considère les autres comme justes tout en se considérant comme humble. Il est préférable d'être fier, mais de voir les autres d'un œil favorable, que d'être faussement humble et de regarder les autres d'un œil péjoratif.
[rabbi Shalom de Belz]

-> Il faut se regarder très humblement, sans penser que l'on possède des vertus. Néanmoins, on ne doit pas être triste. Au contraire, on doit être heureux parce qu'on se rend compte de la vérité.
J'ai vu écrit au nom du Baal Shem Tov que même l'humilité qui n'est pas authentique est souhaitable, parce qu'elle conduit à l'humilité qui est authentique.
['Hozé de Lublin - Zot Zikaron]

-> Parfois, une personne doit faire preuve d'estime de soi pour rehausser l'honneur du Créateur.
C'est ainsi que nos Sages (guémara Sota 5a) ont dit : "Une personne doit avoir un huitième de huitième de mesure d'orgueil".
Cependant, lorsqu'il exerce cette mesure d'orgueil, elle doit être extérieure. À l'intérieur, elle doit se sentir faible et humble et avoir le sentiment qu'elle ne fait cela que pour l'honneur du Créateur.
[Baal Chem Tov - Tsavaat haRivach]

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-> L'orgueil est comme une plante profondément enracinée, avec des tiges longues et fines qui s'enfoncent profondément dans le sol. Pour s'en débarrasser, il faut pénétrer au plus profond de sa conscience et en extirper les traces subtiles. Sinon, une personne ne comprendra jamais à quel point elle est absorbée par l'orgueil.
Une telle prise de conscience est fondamentale pour le progrès d'une personne au service de D.
Sans elle, elle sera freinée par de nombreux types d'obstructions. Par exemple, si au milieu de sa prière ou de son étude, des pensées indésirables lui viennent à l'esprit, une personne peut être envahie par la tristesse et ne pas continuer à s'efforcer d'étudier la Torah, en disant qu'elle n'est pas apte, parce que la Torah doit être étudiée dans la pureté.
Ces pensées sont le résultat de l'orgueil, du fait que l'on ne reconnaît pas sa place. Si une personne reconnaissait son niveau de service divin, qu'elle est encore embourbée dans son désir pour les choses du monde et qu'elle ne devrait pas s'attendre à un service spirituel au-dessus de son échelon, elle serait heureuse d'accomplir l'ordre : "Ne suivez pas votre cœur et vos yeux", et consacrer ses énergies à l'étude de la Torah.
[rabbi Tsvi Elimélé'h de Dinov]

-> [seolon le rav Shalom Klein, à sa source une âme est humble. Une personne témoignant de l'orgueil est un signe qu'elle coupe son âme de sa source (Hachem). ]
Il y a une personne qui est racha, mais le mauvais penchant lui ferme les yeux et lui fait croire qu'elle est juste. Elle peut même paraître juste aux yeux de l'opinion publique, parce qu'il étudie la Torah et qu'il prie. Cependant, ses efforts ne servent à rien, car elle n'a pas une foi totale et ne se lie pas au Créateur [à cause de son orgueil].
[Ohr haTorah]

-> Il y a des moments où même un homme juste doit montrer ses qualités positives, ses réalisations dans l'étude de la Torah et son service divin.
Comment peut-il savoir s'il agit ainsi comme un élément voulu de son service de D. ou si son acte est le résultat de son orgueil?
En observant la réaction des personnes véritablement humbles. Si elles l'écoutent et n'en sont pas affectées, il peut être certain que ses actes étaient des actes de service.
Si, en revanche, elles ne supportent pas ses déclarations, il doit se rendre compte qu'elles émanent de l'orgueil.
[Maor vaChémech]

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-> Une personne a été créée pour passer toute sa vie à se protéger contre l'orgueil.
[rabbi Pin'has de Koritz - Midrach Pin'has]

L’humilité de Hillel, et comment elle fut récompensée

+ L'humilité de Hillel, et comment elle fut récompensée :

-> Rabbi Pin'has Goldwasser nous enseigne que l'on trouve dans la guémara (Beitsa 20a) l'exemple du comportement que nous devons adopter dans un cas de désaccord, et combien il est bénéfique. Elle rapporte deux histoires. Prenons-en d'abord connaissance, avant d'approfondir leur compréhension pour en puiser le merveilleux message.

Deux points opposent les tenants de Hillel et les tenants de Chamaï au sujet des lois du Yom Tov, comme il est écrit dans la Michna (Beitsa19b) : "Ceux qui suivent Chamaï disent qu'on apporte des Chelamim sacrifices consommés par le propriétaire- sans apposer les mains sur leur tête, mais qu'on n'apporte pas de Ola - sacrifices entièrement consumés. Ceux qui suivent Hillel disent qu'on apporte des Chelamim et des Olot, et qu'on appose les mains sur leur tête".

Le premier point de désaccord est : faut-il apporter le sacrifice Ola à Yom Tov ou seulement Chelamim? Selon les tenants de Chamaï, on ne devait apporter que les Chelamim, car le propriétaire en consommait, on pouvait donc tuer l'animal et le cuire, mais le Ola, dont le propriétaire ne mangeait pas, ne devait pas être sacrifié. Selon les tenants de Hillel, on pouvait aussi apporter le sacrifice de Ola.
Le deuxième point de désaccord est : faut-il ou non apposer les mains sur la tête de la bête le jour de Yom Tov?

La guémara raconte : "Nos Maîtres nous enseignent l'histoire de Hillel l'Ancien, qui avait apporté des sacrifices de Ola dans la cour du Temple et s'apprêtait à apposer ses mains sur leur tête, le jour de Yom Tov" ; il agissait donc selon l'opinion qu'il avait formulée.
"Des élèves de Chamaï l'Ancien s'approchèrent de lui et lui demandèrent : 'À quoi est destinée cette bête? Il leur répondit : 'C'est une femelle, et je l'ai apportée pour la sacrifier comme Chelamim' ". Rachi explique : "Hillel avait un tel degré d'humilité, qu'il était prêt à déguiser la réalité pour la paix."
Afin d'éviter un conflit avec les élèves de Chamaï, il leur a caché le fait qu'il amenait un sacrifice Ola. Il leur dit que c'était une femelle apportée comme Chelamim, et pour accréditer ses propos "il secoua la queue de la bête", pour leur donner l'impression que c'était une femelle, "et ils s'en allèrent".
Hillel, dans son humilité, préférait ne pas entrer avec eux dans un débat. Il leur fit croire qu'il se rangeait à leur avis : "Vous avez raison. Comment ça, un sacrifice Ola? Mais non, c'est une femelle pour le sacrifice Chelamim!"

"Ce même jour", continue la guémara, "la mouvance de Chamaï prit le dessus sur celle de Hillel, et les premiers voulurent que la loi soit fixée selon leur avis. Il y avait là un vieil homme du nom de Baba ben Bouta, qui était élève de Hillel l'Ancien. Il était convaincu que la loi correspondait à l'avis de Hillel. Aussi fit-il amener tous les troupeaux de Kédar de Jérusalem, ce qui représentait des milliers de bêtes, dans la cour du Temple, et il s'exclama : Celui qui veut apposer ses mains sur la bête, qu'il vienne le faire!". Il y eut tant de personnes qui le firent ce jour-là que l'avis qui interdisait d'apposer les mains le jour de Yom Tov semblait définitivement écarté.
"Ce jour-là, la mouvance de Hillel prit le dessus, la loi fut tranchée selon son avis, et il n'y eut aucune contestation."

Après ce récit, la Guemara continue :
"Cette histoire parle encore d'un élève de Hillel, qui avait amené des Olot dans la cour du Temple pour apposer les mains (Semikha) avant de les offrir en sacrifice. L'un des élèves de Chamaï le trouva et l'interpella : 'Qu'est-ce que cette Semikha?'", comme pour demander : "Pourquoi t'apprêtes-tu à faire cela?
Nous sommes d'avis, contrairement à vous, qu'une telle action est interdite le jour de Yom Tov.
"Il lui répondit : 'Qu'en est-il de se taire?'", c'est-à-dire : 'Tu aurais dû te taire'.
"Il s'en tint à cette réprimande et s'en fut." La discussion prit fin là-dessus.

Abayé tire de cette histoire un enseignement sur la conduite à tenir : "Lorsqu'un Sage fait l'objet d'une réprimande non justifiée, il ne doit pas répondre avec des paroles plus dures que celles qui lui ont été adressées.
De même que l'un a dit 'qu'est-ce que cette Semikha et que l'autre a répondu qu'en est-il de se taire ?, rien de plus."

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-> Le rav Yaakov Israël Pozen (Adéraba) explique :
C'est un enseignement très précieux qui nous est transmis là. Nous ne sommes pas tous capables de nous taire quand on nous fait des reproches ni de céder. Mais il y a une chose adaptée et très concrète que nous pouvons faire.

Que se passe-t-il en général dans une dispute? L'autre nous dit un mot désagréable, nous lui faisons une réponse encore plus blessante. Il s'empresse de nous dénigrer sans pitié, de nous faire honte en public.
On doit rééquilibrer la balance, on lève la main, l'autre répond avec un bâton ... Le problème, c'est que la dispute suit un processus d'escalade.

Si nous nous contentions de maintenir le même niveau au cours de la dispute, ce serait totalement différent. Certes, on ne veut pas être en reste, on ne parvient pas à se retenir de réagir quand on nous a blessés. Mais si on répondait à notre interlocuteur sur le même registre, avec la même intensité, il n'y aurait pas d'escalade et au final on pourrait faire la paix.

C'est ce que nous apprenons de la deuxième histoire de la guémara : prendre garde, au moins, à répondre dans les mêmes proportions, sans en rajouter.
Il est à noter qu'il s'agit, dans la deuxième histoire, d'un des élèves de Hillel. Un élève ne peut pas céder quand le respect de son maître est en jeu, "Ils ont poignardé leur Maître?", il devait donc répliquer.
Mais il a su répliquer dans la juste mesure, sans en rajouter. En conséquence de quoi, la dispute s'est arrêtée net, au lieu de s'envenimer.

Parallèlement à cela, la première histoire se passe avec Hillel lui-même. Lui n'est pas du tout entré dans le conflit. Au contraire, il a menti pour la paix, pour faire semblant qu'il se rangeait à l'avis de Chamaï. Et quelle en a été la conséquence?
La guémara nous raconte qu'on était sur le point de fixer la loi selon l'avis de Chamaï, et que soudain tout a basculé. Baba Ben Bouta, qui savait qu'Hillel avait raison, fit apporter le troupeau de Kédar de Jérusalem, des milliers de gens ont sacrifié des Ola, en apposant leurs mains sur leurs têtes, et ce jour-là la loi fut fixée selon l'avis de Hillel.

C'était un événement extraordinaire, défiant l'entendement. Alors que l'on s'apprêtait à fixer la loi selon l'avis de Chamaï, tout à coup, il y a eu un retournement de situation. Ce qui s'est passé, c'est que Hillel a cédé, il a baissé la tête, humblement, n'a pas fait la guerre en défendant son avis. De ce fait, c'est D. Lui-même qui a mené son combat. Et quand c'est D. qui mène un combat, l'issue en est bien plus sûre!

Cet exemple est magnifique : Celui qui veut vaincre a intérêt à céder. Il arrivera ainsi à une victoire authentique, et ce pour deux raisons : tout d'abord, céder, c'est une grande victoire. Et au-delà de ça,
La-haut, c'est D. qui dirige les combats, et si tu ne fais pas la guerre toi-même, Lui mènera les choses comme tu le souhaites.

Lorsqu'une personne se rend [humble] comme le désert qui est libre pour tous, la Torah lui est présentée comme un cadeau.
[guémara Nedarim 55a]

"La sagesse d'une personne illumine son visage"
['hokhmat adam ta'ir panav - Kohélet 8,1]

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-> Moché a mérité les rayons de gloire, car D. rend mesure pour mesure.
Comme Moché ne voulait pas que l'on sache qu'il avait mérité la sagesse, D. lui donna ces rayons de gloire, un visage lumineux, par lequel tout le monde se rendrait compte que Moché avait effectivement mérité d'acquérir la sagesse.
[Kédouchat Lévi - Vayakel 35,1-2 ]

Un faux humble se considère comme insignifiant et considère tous les autres aussi insignifiants que lui-même.
[rav Shalom de Belz]

L’orgueilleux court à sa perte

+ L'orgueilleux court à sa perte

-> L'orgueil est source de nombreuses transgressions envers Hachem et envers autrui. Il conduit notamment à causer du dommage à son prochain, à le haïr et à médire de lui. C'est aussi une grave faute envers Hachem, comme il est dit : "Ton cœur s'élèvera et tu oublieras Hachem ton D." (Ekev 8,14).

D'après le roi Chlomo, "tout cœur hautain (c'est-à-dire toute forme d'arrogance, d'orgueil) est une abomination pour Hachem" (Michlé 16,5).

Selon un enseignement Talmudique (Sota 5a), l'orgueilleux mérite d'être mis au ban de la communauté, d'être abattu comme un arbre voué à un culte idolâtre; en outre, il ne ressuscitera pas lors de la résurrection des morts et la "Chékhina" se lamente sur lui.
Il est comparable à un idolâtre, à un renégat, à un homme s'étant uni à toutes les femmes interdites et à celui qui a construit un haut lieu pour y apporter un sacrifice (à l'époque où c'est formellement défendu). Même si, à l'instar d'Abraham, il reconnaît Hachem comme le Créateur du ciel et de la terre, il n'échappera pas au châtiment de la géhenne. Il finit par être rapetissé et par mourir prématurément.
Ainsi, Yérovam (Jéroboam), le premier roi du royaume d'Israël, après le schisme intervenu à la mort de Chlomo, qui surclassait tous les Sages de la génération par ses connaissances sans faille de la Torah, a été puni et chassé du monde à cause de son arrogance.
[ rav 'Haïm Vital - Chaaré Kédoucha II,4]

Se connecter à la Chékhina par l’humilité

+ Se connecter à la Chékhina par l'humilité :

"Parce qu'ils avaient mis Hachem à l'épreuve, en disant : "Hachem est-il parmi nous ou non?" (ayech Hachem békirbénou im ayin) " (Béchala'h 17,7)

-> Le rav Mordchele de Nadvorna (dans son séfer Maamar Mordé'haï) explique ce verset comme disant : "ayéch Elokim békirbénou" = comment une personne peut-elle savoir si Hachem est au milieu d'elle?
"im ayin" = s'il n'est rien.
Si une personne est humble et se considère comme rien, Hachem sera avec elle, comme nous assure Hachem : "J'habite... avec celui qui a l'esprit bas et humble" (Yéchayahou 57,15).

L’humilité mène à la joie

"Et qu'est-ce qui fait de la joie?" (oulsim'ha ma [מַה] zo ossa - Kohélet 2,2)

-> En prononçant le mot "ma" (quoi), qui indique l’humilité, le verset nous enseigne que par le fait que nous sommes humbles et modestes, nous méritons d’avoir de la joie dans sa vie.
[rav Avraham de Kalish]

Avoir 1/8e de 8e d’orgueil

+ Avoir 1/8ème de 8ème d'orgueil :

-> Bien que l'humilité soit un trait souhaitable, la guémara (Sotah 5a) nous éclaire en disant qu'un érudit de la Torah doit avoir un 1/8ème de 8ème d'orgueil car les gens ne respecteraient pas un érudit s'il est humble à 100%.
C'est similaire à un leader qui a besoin d'orgueil pour diriger le peuple et ne pas être dirigé et gouverné par ce dernier. Il s'agit d'une orgueil positive car il est dit : "son coeur s'est élevé dans les voies d'Hachem" (Divré Hayamim II 17,6).

-> Voici quelques allusions à cette idée:
1°/ Le Gaon de Vilna (Peninim miChoulkhan haGra) donne une allusion : קטנתי מכל החסדים est le 8ème verset de la 8ème paracha (Vayichla’h).
[La formulation de la Guemara est qu'un érudit de la Torah doit avoir au moins 1/8ème de 8ème d'orgueil (אחד משמונה בשמינית). Pourquoi la guemara utilise-t-elle.la forme masculine (שמונה ) puis la forme féminine (שמינית) ? Cela fait référence au 8ème verset dans la 8ème paracha car פסוק est masculin et פרשה féminin.]

2°/ Rabbi Heshel de Cracovie nous donne l'illustration suivante. Le midrach (Bo) dit que le mont Sinaï avait une hauteur de 500 amot. Hachem voulait donner la Torah sur le mont Tavor, la plus haute montagne s’élevant à 4 parsaot. Une parsa représente 4 mil et 1 mil vaut 2 000 amot (Baba Batra 73b).
En résumé, le Har Tavor est haut de 32,000 amot. Le mont Sinai, la plus petite montagne était haute de 500 amot. Or 1/8ème de 8ème de 32,000 est 500, la hauteur du mont Sinai.

3°/ Cette idée nous est également montrée à ‘Hanoucca. Le Maharal souligne que le mot (אור ) יהי vaut 25, allusion à 'Hanouka, le 25 Kislev.
Le Gaon de Vilna nous dit que le 25ème mot de la Torah est אור , allusion à ‘Hanoucca.Le miracle de 'Hanoucca est clairement un phénomène surnaturel, car selon les lois de la nature, l'huile n'aurait pas dû brûler aussi longtemps.
'Hanoucca dure 8 jours. La 8ème lettre de la Torah est le du ר mot ברא . Le ר symbolise l'humilité, רש signifiant appauvri. En effet, le verset (Chmouel II 12,3) ולרש אין כל = le pauvre homme n'a rien.19 La lettre ר a une valeur numérique de 200. 1/8ème de 200 est 25, allusion au 25 Kislev.