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L’humilité de Hillel, et comment elle fut récompensée

+ L'humilité de Hillel, et comment elle fut récompensée :

-> Rabbi Pin'has Goldwasser nous enseigne que l'on trouve dans la guémara (Beitsa 20a) l'exemple du comportement que nous devons adopter dans un cas de désaccord, et combien il est bénéfique. Elle rapporte deux histoires. Prenons-en d'abord connaissance, avant d'approfondir leur compréhension pour en puiser le merveilleux message.

Deux points opposent les tenants de Hillel et les tenants de Chamaï au sujet des lois du Yom Tov, comme il est écrit dans la Michna (Beitsa19b) : "Ceux qui suivent Chamaï disent qu'on apporte des Chelamim sacrifices consommés par le propriétaire- sans apposer les mains sur leur tête, mais qu'on n'apporte pas de Ola - sacrifices entièrement consumés. Ceux qui suivent Hillel disent qu'on apporte des Chelamim et des Olot, et qu'on appose les mains sur leur tête".

Le premier point de désaccord est : faut-il apporter le sacrifice Ola à Yom Tov ou seulement Chelamim? Selon les tenants de Chamaï, on ne devait apporter que les Chelamim, car le propriétaire en consommait, on pouvait donc tuer l'animal et le cuire, mais le Ola, dont le propriétaire ne mangeait pas, ne devait pas être sacrifié. Selon les tenants de Hillel, on pouvait aussi apporter le sacrifice de Ola.
Le deuxième point de désaccord est : faut-il ou non apposer les mains sur la tête de la bête le jour de Yom Tov?

La guémara raconte : "Nos Maîtres nous enseignent l'histoire de Hillel l'Ancien, qui avait apporté des sacrifices de Ola dans la cour du Temple et s'apprêtait à apposer ses mains sur leur tête, le jour de Yom Tov" ; il agissait donc selon l'opinion qu'il avait formulée.
"Des élèves de Chamaï l'Ancien s'approchèrent de lui et lui demandèrent : 'À quoi est destinée cette bête? Il leur répondit : 'C'est une femelle, et je l'ai apportée pour la sacrifier comme Chelamim' ". Rachi explique : "Hillel avait un tel degré d'humilité, qu'il était prêt à déguiser la réalité pour la paix."
Afin d'éviter un conflit avec les élèves de Chamaï, il leur a caché le fait qu'il amenait un sacrifice Ola. Il leur dit que c'était une femelle apportée comme Chelamim, et pour accréditer ses propos "il secoua la queue de la bête", pour leur donner l'impression que c'était une femelle, "et ils s'en allèrent".
Hillel, dans son humilité, préférait ne pas entrer avec eux dans un débat. Il leur fit croire qu'il se rangeait à leur avis : "Vous avez raison. Comment ça, un sacrifice Ola? Mais non, c'est une femelle pour le sacrifice Chelamim!"

"Ce même jour", continue la guémara, "la mouvance de Chamaï prit le dessus sur celle de Hillel, et les premiers voulurent que la loi soit fixée selon leur avis. Il y avait là un vieil homme du nom de Baba ben Bouta, qui était élève de Hillel l'Ancien. Il était convaincu que la loi correspondait à l'avis de Hillel. Aussi fit-il amener tous les troupeaux de Kédar de Jérusalem, ce qui représentait des milliers de bêtes, dans la cour du Temple, et il s'exclama : Celui qui veut apposer ses mains sur la bête, qu'il vienne le faire!". Il y eut tant de personnes qui le firent ce jour-là que l'avis qui interdisait d'apposer les mains le jour de Yom Tov semblait définitivement écarté.
"Ce jour-là, la mouvance de Hillel prit le dessus, la loi fut tranchée selon son avis, et il n'y eut aucune contestation."

Après ce récit, la Guemara continue :
"Cette histoire parle encore d'un élève de Hillel, qui avait amené des Olot dans la cour du Temple pour apposer les mains (Semikha) avant de les offrir en sacrifice. L'un des élèves de Chamaï le trouva et l'interpella : 'Qu'est-ce que cette Semikha?'", comme pour demander : "Pourquoi t'apprêtes-tu à faire cela?
Nous sommes d'avis, contrairement à vous, qu'une telle action est interdite le jour de Yom Tov.
"Il lui répondit : 'Qu'en est-il de se taire?'", c'est-à-dire : 'Tu aurais dû te taire'.
"Il s'en tint à cette réprimande et s'en fut." La discussion prit fin là-dessus.

Abayé tire de cette histoire un enseignement sur la conduite à tenir : "Lorsqu'un Sage fait l'objet d'une réprimande non justifiée, il ne doit pas répondre avec des paroles plus dures que celles qui lui ont été adressées.
De même que l'un a dit 'qu'est-ce que cette Semikha et que l'autre a répondu qu'en est-il de se taire ?, rien de plus."

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-> Le rav Yaakov Israël Pozen (Adéraba) explique :
C'est un enseignement très précieux qui nous est transmis là. Nous ne sommes pas tous capables de nous taire quand on nous fait des reproches ni de céder. Mais il y a une chose adaptée et très concrète que nous pouvons faire.

Que se passe-t-il en général dans une dispute? L'autre nous dit un mot désagréable, nous lui faisons une réponse encore plus blessante. Il s'empresse de nous dénigrer sans pitié, de nous faire honte en public.
On doit rééquilibrer la balance, on lève la main, l'autre répond avec un bâton ... Le problème, c'est que la dispute suit un processus d'escalade.

Si nous nous contentions de maintenir le même niveau au cours de la dispute, ce serait totalement différent. Certes, on ne veut pas être en reste, on ne parvient pas à se retenir de réagir quand on nous a blessés. Mais si on répondait à notre interlocuteur sur le même registre, avec la même intensité, il n'y aurait pas d'escalade et au final on pourrait faire la paix.

C'est ce que nous apprenons de la deuxième histoire de la guémara : prendre garde, au moins, à répondre dans les mêmes proportions, sans en rajouter.
Il est à noter qu'il s'agit, dans la deuxième histoire, d'un des élèves de Hillel. Un élève ne peut pas céder quand le respect de son maître est en jeu, "Ils ont poignardé leur Maître?", il devait donc répliquer.
Mais il a su répliquer dans la juste mesure, sans en rajouter. En conséquence de quoi, la dispute s'est arrêtée net, au lieu de s'envenimer.

Parallèlement à cela, la première histoire se passe avec Hillel lui-même. Lui n'est pas du tout entré dans le conflit. Au contraire, il a menti pour la paix, pour faire semblant qu'il se rangeait à l'avis de Chamaï. Et quelle en a été la conséquence?
La guémara nous raconte qu'on était sur le point de fixer la loi selon l'avis de Chamaï, et que soudain tout a basculé. Baba Ben Bouta, qui savait qu'Hillel avait raison, fit apporter le troupeau de Kédar de Jérusalem, des milliers de gens ont sacrifié des Ola, en apposant leurs mains sur leurs têtes, et ce jour-là la loi fut fixée selon l'avis de Hillel.

C'était un événement extraordinaire, défiant l'entendement. Alors que l'on s'apprêtait à fixer la loi selon l'avis de Chamaï, tout à coup, il y a eu un retournement de situation. Ce qui s'est passé, c'est que Hillel a cédé, il a baissé la tête, humblement, n'a pas fait la guerre en défendant son avis. De ce fait, c'est D. Lui-même qui a mené son combat. Et quand c'est D. qui mène un combat, l'issue en est bien plus sûre!

Cet exemple est magnifique : Celui qui veut vaincre a intérêt à céder. Il arrivera ainsi à une victoire authentique, et ce pour deux raisons : tout d'abord, céder, c'est une grande victoire. Et au-delà de ça,
La-haut, c'est D. qui dirige les combats, et si tu ne fais pas la guerre toi-même, Lui mènera les choses comme tu le souhaites.

Lorsqu'une personne se rend [humble] comme le désert qui est libre pour tous, la Torah lui est présentée comme un cadeau.
[guémara Nedarim 55a]

"La sagesse d'une personne illumine son visage"
['hokhmat adam ta'ir panav - Kohélet 8,1]

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-> Moché a mérité les rayons de gloire, car D. rend mesure pour mesure.
Comme Moché ne voulait pas que l'on sache qu'il avait mérité la sagesse, D. lui donna ces rayons de gloire, un visage lumineux, par lequel tout le monde se rendrait compte que Moché avait effectivement mérité d'acquérir la sagesse.
[Kédouchat Lévi - Vayakel 35,1-2 ]

Un faux humble se considère comme insignifiant et considère tous les autres aussi insignifiants que lui-même.
[rav Shalom de Belz]

L’orgueilleux court à sa perte

+ L'orgueilleux court à sa perte

-> L'orgueil est source de nombreuses transgressions envers Hachem et envers autrui. Il conduit notamment à causer du dommage à son prochain, à le haïr et à médire de lui. C'est aussi une grave faute envers Hachem, comme il est dit : "Ton cœur s'élèvera et tu oublieras Hachem ton D." (Ekev 8,14).

D'après le roi Chlomo, "tout cœur hautain (c'est-à-dire toute forme d'arrogance, d'orgueil) est une abomination pour Hachem" (Michlé 16,5).

Selon un enseignement Talmudique (Sota 5a), l'orgueilleux mérite d'être mis au ban de la communauté, d'être abattu comme un arbre voué à un culte idolâtre; en outre, il ne ressuscitera pas lors de la résurrection des morts et la "Chékhina" se lamente sur lui.
Il est comparable à un idolâtre, à un renégat, à un homme s'étant uni à toutes les femmes interdites et à celui qui a construit un haut lieu pour y apporter un sacrifice (à l'époque où c'est formellement défendu). Même si, à l'instar d'Abraham, il reconnaît Hachem comme le Créateur du ciel et de la terre, il n'échappera pas au châtiment de la géhenne. Il finit par être rapetissé et par mourir prématurément.
Ainsi, Yérovam (Jéroboam), le premier roi du royaume d'Israël, après le schisme intervenu à la mort de Chlomo, qui surclassait tous les Sages de la génération par ses connaissances sans faille de la Torah, a été puni et chassé du monde à cause de son arrogance.
[ rav 'Haïm Vital - Chaaré Kédoucha II,4]

Se connecter à la Chékhina par l’humilité

+ Se connecter à la Chékhina par l'humilité :

"Parce qu'ils avaient mis Hachem à l'épreuve, en disant : "Hachem est-il parmi nous ou non?" (ayech Hachem békirbénou im ayin) " (Béchala'h 17,7)

-> Le rav Mordchele de Nadvorna (dans son séfer Maamar Mordé'haï) explique ce verset comme disant : "ayéch Elokim békirbénou" = comment une personne peut-elle savoir si Hachem est au milieu d'elle?
"im ayin" = s'il n'est rien.
Si une personne est humble et se considère comme rien, Hachem sera avec elle, comme nous assure Hachem : "J'habite... avec celui qui a l'esprit bas et humble" (Yéchayahou 57,15).

L’humilité mène à la joie

"Et qu'est-ce qui fait de la joie?" (oulsim'ha ma [מַה] zo ossa - Kohélet 2,2)

-> En prononçant le mot "ma" (quoi), qui indique l’humilité, le verset nous enseigne que par le fait que nous sommes humbles et modestes, nous méritons d’avoir de la joie dans sa vie.
[rav Avraham de Kalish]

La reconnaissance est intimement liée à l'humilité.
Elle reconnaît que ce que nous sommes et ce que nous avons est dû aux autres et surtout à D.
[rav Jonathan sacks ]

Savoir être humble sur son service Divin

+ Savoir être modeste dans son service Divin :

-> Il y a un principe important dans le service Divin de l'homme. Une personne ne doit pas devenir hautaine, pensant qu'elle sert Hachem de manière satisfaisante en observant la Torah et les mitsvot, imprégnée de l'amour et de la crainte d'Hachem. Si quelqu'un se sent satisfait de son service d'Hachem, cela provoquera une chute spirituelle, entraînant la personne d'un niveau à l'autre, jusqu'à ce qu'elle succombe à des désirs physiques.
Au contraire, le service d'une personne devrait être sans valeur à ses propres yeux, et elle devrait en être insatisfaite. Son cœur devrait être vide et brisé en lui, et il devrait sentir qu'il n'a pas encore commencé à servir Hachem correctement.

Lorsqu'une personne contemple la grandeur d'Hachem, à quel point Il est le fondement et la source de tous les mondes (Zohar 1,11b), à quel point Il enveloppe et imprègne tous les mondes (Zohar 3,225a) ; à quel point aucune pensée ne peut Le saisir (tikouné Zohar intro 17a); et à quel point tous les mondes, les âmes, les anges, les séraphins, les ofanim et les saintes 'hayot sont tous annulés devant Lui et sont comme rien, comme nous le disons : "Ils agissent tous dans la crainte .... les ofanim et les saints 'hayot" (prière 1ere bénédiction avant le Shéma du matin), une personne sera animée d'un désir et d'une envie irrésistibles, de la douceur flamboyante de la communion, désirant et aspirant constamment au service d'Hachem. Elle n'accordera aucune valeur à son service actuel.
Plus on réfléchit à la grandeur d'Hachem, plus notre cœur s'enflamme pour son service. En conséquence, notre service Divin sera considéré comme rien en comparaison de ce qu'il devrait être, et on n'y fera pas attention. Notre cœur sera brisé en nous, parce qu'on sentira qu'on est loin d'Hachem et qu'on n'a pas encore commencé à le servir.
En réalité, face à la grandeur d'Hachem, qu'est-ce qu'on est et qu'est notre service Divin?

Dans le même ordre d'idées, il est dit : "Chantez à Hachem un chant nouveau" (Téhilim 98,1), ce qui signifie que "le chant que vous chantez doit être sans cesse nouveau", car Hachem accomplit des merveilles.
Pour ce faire, il faut contempler la grandeur d'Hachem et comprendre à quel point Il est éloigné et caché/dissimulé, et extrêmement élevé. Tous les mondes, les anges et les âmes n'ont aucune prise ou compréhension de Lui.
En pensant à cela, l'âme d'une personne s'enflammera et elle considérera que son service de D. n'a aucune valeur. Elle chantera continuellement un nouveau chant, pensant qu'elle n'a pas encore commencé à servir Hachem comme il le faut.
[plus on se rapproche, connaît Hachem, plus on se rend compte que l'on doit le servir mieux, faire mieux téchouva, ... et à quel point on était loin du compte auparavant. ]

Le Baal Chem Tov sur le verset : "Il nous conduira comme dans notre jeunesse" (Téhilim 48,15) enseigne : On apprend à un enfant à marcher petit à petit. Plus une personne s'éloigne de l'enfant, plus celui-ci apprend à marcher seul. De même, lorsque nous considérons à quel point Hachem est élevé et le fait qu'aucune pensée ne peut Le saisir, cela nous habitue à recommencer notre service d'Hachem.
En appréhendant l'exaltation d'Hachem, une personne voit son service comme superficiel. En prenant en compte la hauteur de sa grandeur, on se rend compte qu'on n'a pas encore commencé à le servir.
Ainsi, chaque jour, notre service représente un nouveau départ. C'est pourquoi le verset dit : "Un chant nouveau", car "chaque jour, il sera à vos yeux comme nouveau" (Rachi - Dévarim 26,15).

[...]
Le fait qu'en raison de la mitsva qu'il a accomplie, il s'élève et s'agrandit, se considérant comme quelqu'un. Il s'agit d'un vol.
En réalité, ce n'est pas notre propre pouvoir ou la force de nos mains qui nous permet de réaliser une mitsva. Tout vient d'Hachem.
"Il nous a choisis ... et nous a donné sa Torah", et nous avons eu le privilège d'observer ses commandements et ses lois. Par sa Torah, Il éclaire nos yeux, afin que nous puissions comprendre comment le servir ...

En réalité, le mot pour " bénédiction " [béra'ha - ברכה] signifie " attirer vers le bas ", comme nous le voyons dans l'expression :"les bassins [béré'hot - ברכות] d'eau (où l'on attire l'eau)" (Kohélet 2,9).
Cela suggère que plus nous tirons sur nous le joug de Son Royaume céleste en contemplant la grandeur d'Hachem, à quel point Il est le fondement et la racine de tous les mondes ; à quel point Il enveloppe et imprègne tous les mondes, et comment tous les mondes, les âmes et les anges sont complètement nuls et rien devant Lui, alors plus notre âme et notre cœur seront enflammés vers Hachem, nous amenant à l'état de "bénédiction et malédiction" :

Et une malédiction = ce qui signifie que grâce à cette bénédiction, c'est-à-dire le fait d'attirer sur son âme le joug de Son Royaume céleste en réfléchissant à la grandeur d'hachem, comme expliqué ci-dessus, une personne atteint "et une malédiction" : elle atteint un état dans lequel elle se considère comme rien, parce qu'elle est méprisée et méprisable à ses propres yeux et qu'elle considère que son service divin n'est pas spécial. Au contraire, elle atteint un état continuel d'abaissement total, et à ses propres yeux, elle est "maudite".

Ainsi, à la lumière de ce que nous avons expliqué, en se considérant comme sans valeur, sans importance ou sans entité réelle, on devient un récipient approprié pour recevoir continuellement la générosité d'Hachem, puisqu'un récipient vide est capable de recevoir.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Réé 11,26]

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=> Pour être vraiment béni, il faut considérer son service spirituel comme maudit, se considérer soi-même et son service comme rien en comparaison de Celui que l'on sert.
Inversement, se considérer comme "béni", c'est-à-dire comme servant Hachem de la manière la plus heureuse qui soit, conduit à l'opposé même de la bénédiction.

[ "Vois, je place aujourd'hui devant vous la malédiction et la bénédiction" (Réé 11,26) ]

Humilité & connaître sa place …

+ Humilité & connaître sa place ... 

---> “Je sais que j’ai une capacité mentale de 1 000 personnes, et c’est pour cela que mon obligation de servir D. est celle de 1 000 personnes.”
[rav Israël Salanter]

---> Après avoir résolu une difficulté dans un Rambam, Rav Israël Salanter s’est évanoui.
Après avoir repris ses esprits, il s’expliqua :
“Si j’ai un tel talent, c’est que j’ai une responsabilité énorme.
La court Céleste va me demander, pourquoi je n’ai pas fait faire Téchouva au monde entier!”

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-> Il faut prendre soin de ne jamais se comparer aux autres parce que chacun de nous est jugé selon les capacités qui lui ont été données. Un homme ne pourra pas se dire : "J'étais supérieur à tous ceux que je connaissais". Quelle importance? Ce qui est important, c'est de se demander : "Est-ce que je fais vraiment tout ce que je peux faire?"

Au Ciel, peu importe combien un homme a étudié, ce qui compte, c'est comment chacun a utilisé ses capacités.

Rabbi Moché Feinstein a étudié tout le Chass 300 fois, et le Choul'han Aroukh avec ses commentaires : 400 fois.

Il aurait pu se dire : "Je suis un des grands décisionnaires en halakha de la génération (ce qui prend un temps énorme), j'ai déjà étudié beaucoup plus que les autres, ...". Mais non, il se comparaît à lui même, à ses capacités propres, afin de les mettre au grand jour. Page après page, mot après mot, ...

Tant qu'il y a de la vie, il a encore à avancer vers Hachem, centimètre après centimètre, ...

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-> "Hachem ne demande pas l'impossible à Ses créatures" [guémara Avoda Zara 3a]

Chaque homme ne devra rendre des comptes que sur ce qu'il était capable de faire, pas davantage.

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-> Le rav Saadia Gaon a dit à un élève : "En ce qui concerne la grandeur du Créateur, que je connais un peu plus chaque jour ; chaque jour mon service s’améliore, ma crainte et mon amour de Lui progressent, alors à plus forte raison je dois pleurer, Le supplier et me mortifier pour que Hachem me pardonne l’insuffisance de mon service et la petitesse de ma crainte et de mon amour dans les jours qui ont précédé!"
[rapporté dans le Séfer haTodaa]