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L’amour d’Hachem

+ L'amour d'Hachem :

-> L'amour d'Hachem est l'objectif ultime de tous nos attributs et le point culminant de tous les niveaux de ceux qui servent Hachem. C'est comme si tous les traits de caractère se trouvaient sur une échelle qui mène au niveau de l'amour de D. ... il n'y a rien au-dessus.
[Or'ĥot Tsadikim - Chaar haAhava]

-> Le but des mitsvot est de parvenir à (toujours davantage) d'amour de D.
[ Sfat Emet - Ekev 5658 ]

-> Lorsque, grâce à sa compréhension, le cœur du croyant est vidé de son amour pour ce monde et consciemment et rationnellement libéré de ses désirs, alors l'amour du Créateur viendra reposer dans son cœur et s'enracinera dans son âme.
[Rabbénou Bé'hayé - 'Hovot haLévavot - 10 Intro]

-> Il faut faire tout ce qui est en son pouvoir pour diriger ses pensées à tout moment, de sorte qu'il n'y ait pas un seul instant, jour ou nuit, où l'on ne se souvienne pas de son amour inconditionnel pour D.
[séfer ha'Hinou'h 418 ]

-> "Tu aimeras" (Vaét'hanan 6,5) = recherche la proximité de D. en donnant tout ton être. La proximité avec D. doit être tout pour vous, et pas seulement un moyen d'atteindre vos désirs.
[rabbi Shimshon Raphael Hirsch]
[je ne dois pas vouloir être proche d'Hachem pour qu'Il fasse davantage MA volonté, mais avoir le plus d'attachement est la chose ultime vers laquelle on doit tendre (tout le reste étant nul en comparaison). ]

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-> Rabbi Shnéour Zalman de Liadi (Tanya - Likouté Amarim 44) enseigne :
L'amour d'Hachem est présent dans le cœur de chaque juif ; nous l'avons hérité de nos Patriarches (les Avot).
[ainsi absolument tout juif a toujours cette capacité latente, et nous devons faire l'effort de le dévoiler dans la réalité. C'est le principal but de notre passage sur terre. Plus nous développons un amour pour Hachem, plus nous pourrons être proche de Lui dans l'éternité du monde à Venir]
Nous reconnaissons d'abord que Hachem est la source de la vie. Nous reconnaissons ensuite que Hachem est notre Père, et nous le contemplons constamment. Même si, au départ, cela semble être le fruit de notre imagination, c'est la vérité, et c'est en pratiquant une telle pensée que l'amour vient naturellement.
[...]

Chaque personne juive en tant qu'héritage de nos Patriarches ... doit s'habituer, dans ses paroles, son cœur et son esprit, au fait que l'infini (Hachem) est notre véritable Père et la source de notre vie, et de susciter envers Lui l'amour qu'un fils a pour son père. Lorsque l'on pratique constamment cette [façon de penser], cette habitude devient sa nature.

... L'avantage de cette révélation est qu'elle entraîne l'action : l'étude de la Torah et l'observation des mitsvot afin d'apporter du plaisir à Hachem, comme un fils qui sert son père.

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+ L'amour de D. apporte de la joie :

-> L'amour d'Hachem apporte à l'âme le plaisir et la joie.
Lorsqu'il est impossible ou très difficile de saisir l'objet de son amour, l'âme est généralement troublée et confuse, pensant aux moyens d'atteindre l'objet de son amour. C'est pourquoi ceux qui désirent sont toujours tristes et troublés jusqu'à ce qu'ils atteignent l'objet de leur désir.
Cependant, l'amour d'Hachem, bien qu'il soit impossible à saisir, ne trouble pas l'âme et ne l'embrouille pas ; au contraire, l'âme se réjouit, se délecte et tire un grand plaisir de la petite mesure qu'elle saisit.
[ rav Yossef Albo - séfer ha'Ikkarim 3,36 ]

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-> Selon le Séfer haYachar, l'amour d'une personne pour Hachem peut être évalué de 10 façons en fonction de la nature de l'amour :
1°/ On aime la Torah de D.
2°/ On éprouve plus de plaisir à servir Hachem qu'à toute autre forme de plaisir.
3°/ On déteste ceux qui déteste le Créateur et on aime ceux qui L'aiment.
4°/ L'amour des biens de ce monde n'est rien à côté du fait de servir le Créateur.
5°/ Les efforts, les pertes et les souffrances qu'implique l'amour d'Hachem lui paraissent doux.
6°/ Il ne fait pas passer ses propres préoccupations avant celles d'Hachem.
7°/ On parle aux autres de son amour pour D. et on s'en glorifie.
8°/ Il n'écoute pas ceux qui l'incitent ou le détournent du service de D.
9°/ Quoi qu'il lui arrive, en bien ou en mal, on n'abandonne pas le service d'Hachem.
10°/ On ne sert pas [Hachem] pour recevoir une récompense, car cela signifierait que son service est subordonné à quelque chose.
Lorsque ces 10 attributs sont intégrés dans une personne, celle-ci est considérée comme quelqu'un qui aime D., et il est entièrement pieux.

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-> Un grand rabbin demanda un jour au saint rabbi Avraham de Stretin : J'ai entendu dire que l'honorable rabbin donnait des remèdes spirituels [ségoulot] et que ses ségoulot étaient efficaces. Je le supplie de me donner une ségoula qui m'aidera à craindre le Ciel.
Le saint lui répondit : "Je n'ai pas de ségoula pour craindre le Ciel, mais j'en ai une pour avoir de l'amour du Ciel".
Le rabbin dit : "Mais l'amour du Ciel est un niveau encore plus élevé que la crainte du Ciel. L'honorable rabbin me donnerait-il cette ségoula?"

Le rabbi de Stretin répondit : L'amour d'Israël est une grande ségoula pour l'amour du Ciel. Celui qui aime le peuple juif peut facilement parvenir à l'amour du Ciel.

Tout ce qu'une personne rectifie contribue à la construction de la Jérusalem qui est au Ciel, une pierre à la fois.
C'est pourquoi nous disons [la bénédiction] "qui construit Jérusalem", parce que chaque jour, il se construit lentement.
[ rabbi Shmelke de Nikolsburg - Divré Shmouel - Bé'houkotaï - p.132 ]

Le désespoir

Le trait [de l'humilité], le fait de se considérer comme le plus humble des hommes, même s'il s'agit d'un trait (de caractère) incomparablement bon ... il faut néanmoins faire très attention à ce qu'il ne provoque pas un terrible désespoir, qui est pire que tout.
[ Chem miChmouel - moadim Souccot ]

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-> Le désespoir est l'une des stratégies astucieuses du mauvais penchant (yétser ara) qui veut égarer une personne et l'éloigner du service de son Créateur.
[rabbi Ména'hem Mendel Schneerson - Igrot Kodech 12 ]

-> Le désespoir est le produit de la paresse, et si tu fais des efforts, tu trouveras [ton chemin].
[rabbi Yaakov ben Shlomo Tavshonsky - Imré Haskel 15 ]

-> C'est là toute l'essence d'un juif : croire qu'il ne faut en aucun cas perdre espoir.
Hachem, qu'Il soit béni, peut toujours aider et, comme le dit le verset : "Il n'y a rien qui échappe à Hachem" (Vayéra 18,14). Il ne faut pas chercher à savoir pourquoi Hachem a agi de la sorte.
[rabbi Tsadok haCohen de Lublin - Divré Sofrim 16 ]

Il faut savoir et croire pleinement que tout ce qui arrive à une personne, en bien comme en mal, lui vient d'Hachem. Même en ce qui concerne les circonstances provoquées par la main d'une autre personne, par quelqu'un qui agit contre quelqu'un d'autre, rien ne se produit qui soit contraire à la volonté de D.
[séfer ha'Hinou'h 241 ]

Lorsque de nombreuses difficultés se présentent à nous, on doit s'en tenir à notre simplicité. On doit prendre courage et espérer en Hachem, en pensant, en sachant et en comprenant que rien n'empêche Hachem de nous donner ce qu'on demande et d'exaucer notre demande, car Ses capacités sont illimitées ...

Lorsqu'une personne prie pour ce qu'elle espère, cela indique que son espoir est sincère. Il sera alors en mesure de recevoir la bonté qu'il espérait.
[rav Yossef Albo - séfer ha'Ikarim 4,48 ]

Les personnes avisées savent que le corps humain n'est pas la personne elle-même. Le corps est appelé simple chair humaine .... La personne elle-même est en fait un être spirituel.
Le corps est un vêtement que l'âme intelligente, qui est la personne elle-même, porte pendant qu'elle est encore dans ce monde. Lorsqu'une personne meurt, ce vêtement est retiré à l'âme, qui sera alors enveloppée dans un vêtement spirituel pur et propre.
[rav 'Haïm Vital - Chaaré Kédoucha 1,1 ]

[chaque bonne action embellit davantage ce vêtement spirituel, tandis que chaque faute le salit (si aucune téchouva n'est faite). ]

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-> La vie temporaire sur cette terre n'est rien d'autre qu'un passage vers une vie plus abondante et plus lumineuse.
Nous n'en avons aucune idée lorsque nous sommes en vie et que nous sommes confinés dans un simple corps, avec une compréhension limitée.
[rabbi Yé'hiel Mikhel Tukachinsky - Guécher ha'Haïm 3,1 ]

"Il faut se rappeler que toute chose, petite ou grande, n'existe que par la force vitale d'Hachem. Lorsque l'on s'attache à ce point de vie intérieur, le défi/difficulté se transforme en bien."
[Sfat Emet - Vayigach 5632]

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-> "La solution (aux difficultés) consiste à avoir une véritable émouna, en sachant que la force vitale de chaque défi (de la vie) provient uniquement d'Hachem. Grâce à cela, la difficulté sera réduite à néant".
[Sfat Emet - Bo 5632]

[ plus nous acceptons nos difficultés avec émouna et joie, plus nous adoucissons la rigueur de ce décret, faisant qu'on pourra même en être délivré. ]

"Lorsque des étudiants me demandent des conseils sur leur carrière, je leur dis que la chose la plus importante est de rêver. Rêvez de ce que vous aimeriez faire, être, réaliser.
Rêvez du chapitre que vous aimeriez écrire dans l'histoire de notre peuple.
Rêvez de la différence que vous aimeriez faire dans le monde ...
Les rêves ... sont le point de départ de notre réflexion sur l'avenir. Ils indiquent la direction de notre voyage."
[rav Jonathan Sacks - Judaism’s Life Changing Ideas - p.189]

L’étincelle d’Avraham est toujours présente en chaque juif

+ L'étincelle d'Avraham est toujours présente en chaque juif :

"Avram, Je suis un bouclier pour toi ; ta récompense est très grande" (Lé'h Lé'ha 15,1)

-> Hachem promit à Avram qu'Il serait pour lui un "bouclier".
Outre sa signification la plus directe, à savoir que Hachem protégerait Avram de ses ennemis physiques, les rabbanim de Gour y voient l'assurance de la survie spirituelle de chaque Juif.

Ceci est perçu à deux niveaux. Comme l'a enseigné le Arizal (Pri Ets 'Haïm - chaar haAmida 3), le mot "maguen" (bouclier) dans ce contexte peut être pris dans le sens de l'araméen, qui signifie "libre".
Chaque juif possède en son cœur une étincelle de son ancêtre Avraham, fourni gracieusement, c'est-à-dire indépendamment de nos réalisations spirituelles personnelles.
Non seulement cette judéité essentielle est fournie dès le départ, mais elle est immuable. Hachem agit comme un bouclier, veillant personnellement à ce que l'étincelle d'Avraham (en chaque juif) reste inextinguible, même si le juif tombe très bas ou s'il s'égare (en faisant les pires choses).
[Likouté Yéhouda - p.122]

Hachem fait preuve de bonté envers ceux qui suivent les voies de la Torah

+++ Hachem fait preuve de bonté envers ceux qui suivent les voies de la Torah :

"Yaakov poursuivit son chemin et un ange d'Hachem vint à sa rencontre (vayifguéhou)" (Vayétsé 32,2)

-> Le rabbi Ména'hem Mendel de Kotzk (séfer Ohel Torah) explique ce verset en disant que lorsqu'il est dit que Yaakov est allé "sur son chemin", cela signifie qu'il est allé dans les voies de la Torah, et le mot "vayifga" fait toujours référence à la prière (voir Béra'hot 26b).

=> Le verset dit donc que lorsque l'on suit les voies de la Torah, même les anges qui infligent habituellement des punitions aux gens prieront pour nous et demanderont la bonté Divine.

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-> Dans le même ordre d'idées, le rabbi de Ruzhin explique le verset : "Un cœur brisé et écrasé ne sera pas méprisé par Elokim" (Téhilim 51,19). Il dit que cela signifie que lorsqu'une personne fait la prière avec un cœur brisé, même Elokim, qui indique la midda d'Hachem de jugement strict, ne travaillera pas contre elle.
Même les anges Accusateurs seront d'accord pour affirmer que ses prières doivent être entendues.