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Un orgueil nécessaire

+ Un orgueil nécessaire :

-> Le rav Yaakov Emden, le Yaavetz, dans l'introduction de son Sidour Beit Yaakov, après une critique cinglante de ceux qui sont orgueilleux (baalé gaava), il écrit :
"Mais il existe une autre forme d'orgueil, d'arrogance spirituelle, qui est très bonne ... Il s'agit de reconnaître la valeur de notre sainte âme (néfech). Notre néfech est notre véritable essence et une partie d'Hachem en-Haut, comme on le sait.
Sache que tu es un juif, au sujet duquel Hachem dit : "Israël, en toi Je m'enorgueillis" (Israël acher bé'ha espa'er - Michlé 16,18).

Faire d’Hachem un D. vivant

+ Faire d'Hachem un D. vivant :

"Ne fais pas d'idoles de métal pour toi-même" (élohé massé'ha lo taassé la'h - Ki Tissa 34,17)

-> Le rabbi Mendel de Kotzk explique que cette exigence fait également référence à notre "idolâtrie" moderne en traduisant le verset par "Tu ne feras pas de D. un "massé'ha" (se traduisant littéralement par : un masque), pour toi-même".
Ne faites pas d'Hachem une idole. Ne faites pas de votre pratique religieuse une représentation sans vie, une routine recouvrant votre conscience comme un masque.
Limiter Hachem à une compréhension humaine limitée, associée à une obéissance inconsciente et robotique, est comparable à fondre le métal pour en faire une idole froide comme du métal.

Formuler notre compréhension d'Hachem en fonction de notre intellect limité et fini aboutit à la création d'une "image" fixe, réduisant le Ein Sof, le Maître du monde infini (Hachem), à pour ainsi dire, une petite statue de métal qui peut être placée sur une étagère. [nous devons à l'inverse renouveler en nous de la fraîcheur, des sentiments vivants et de la sincérité dans notre service d'Hachem. ]
C'est comme si nous pensions pouvoir mettre Hachem dans notre poche, le posséder, ou simplement avoir "tout compris" de notre pratique religieuse et d'Hachem.

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[notre service Divin, notre relation avec Hachem, ne doit pas être extérieur, de façade (masséha - comme un masque), mais plutôt venir de notre intériorité, de notre coeur enflammé. ]

Nos avérot nous collent à nous comme un vêtement, comme un chien

+ Nos avérot nous collent à nous comme un vêtement, comme un chien :

-> Dans la guémara (Avoda Zara 5a), Rabbi Chmouel bar Na'hmani rapporte cet enseignement de Rabbi Yo'hanan : Les bonnes actions accomplies par une personne dans ce monde la précèdent au monde futur, car il est dit : "Ta piété marchera devant toi" (Yéchayahou 58,8).
Parallèlement, ses transgressions (fautes - avérot) en ce monde l'enveloppent (comme un habit) et la précèdent au jour du Jugement, car il est dit : "Les sentiers de leur [mauvaise] voie les envelopperont ; ils monteront dans le tohu-bohu et périront" (Iyov 6,18).

Selon Rabbi El'azar, ces transgressions s'attachent [éternellement] à ses pas et à son âme comme un chien qui mord.
[la téchouva est toujours possible]
[Tiféret haKodech 12]

Hachem souffre avec nous dans l’exil

+ Hachem souffre avec nous dans l'exil :

Pourquoi le peuple d'Israël a-t-il été autorisé à quitter l'Egypte avant que les 400 ans ne soient écoulés (ils sont partis 190 ans avant)?

L'une des réponses est que la Présence Divine (Chékhina) était avec eux, ce qui a permis d'achever les 400 ans (plus rapidement).
[Hachem est descendu en Egypte ave nous, et Il souffre avec chaque juif : "Je suis avec lui dans sa difficulté" (Téhilim 91,15 - imo ano'hi bétsara).]
La Chékhina est descendue du Ciel sur la terre afin d'être avec le peuple juif [dans la difficulté de l'esclavage égyptien] pour que le décret de 400 ans contre eux soit achevé (plus rapidement).
[Haggada BéMessila]

[on peut éventuellement appliquer cela à notre exil actuel, où Hachem nous accompagne dans chacune de nos souffrances, et Il contribue à faire que la guéoula ultime vienne au plus vite.
Ainsi, nous devons prier pour que le machia'h vienne, mettant fin à la souffrance de la Chékhina et qu'au contraire Il puisse dévoiler tout l'amour et l'attachement qu'Il a avec chaque juif. ]

Hachem désire chaque juif et a "juré" de nous délivrer.
Et dans Sa grande bonté et Sa sainteté, Il fait briller [notre intériorité] et Il apparaît au plus profond de notre cœur ... de sorte que si, à D. ne plaise, quelqu'un (de juif) s'enfonçait dans un désir interdit, il ne devrait pas désespérer.
Au contraire, il faut avoir la foi et l'espoir en Hachem, qui le sortira de son emprisonnement.
[rav Tsadok HaCohen of Lublin - Pri Tsadik - Pessa'h 24 ]

Prier avec la kavana de retirer la souffrance d’Hachem

+ Prier avec la kavana de retirer la souffrance d'Hachem :

"Ne faites pas de votre prière une routine fixe (téfilaté'ha kéva), mais plutôt une demande de miséricorde et une supplication devant Hachem" (Pirké Avot 2,13)

-> Qu'est-ce que cela signifie que l'on ne doit pas faire de ses téfilot (prières) une "kéva" (fixe)?
Il y a de nombreuses demandes dans la Amida, cependant la kavana appropriée à toutes les demandes est que les prières soient exaucés pour le bien de la Présence Divine (Chékhina).
Chaque fois qu'un juif est en souffrance, la Chékhina est là avec lui. Même si la personne ne mérite pas d'être sauvée ou de voir ses prières exaucées, la Chékhina ne mérite certainement pas d'être dans cette situation (de souffrance), et c'est pourquoi il est toujours approprié de faire des prières.

Ainsi, lorsque la michna dit que l'on ne doit pas faire ses prières une chose de "kéva" (fixe, d'établi), cela signifie que l'objectif principal de nos prières ne doit pas être fixé pour lui-même (comme on tend naturellement à le faire), mais doit être pour la Présence Divine (Chékhina).
Il faut demander que la souffrance et l'exil de la Chékhina soient soulagés.

"De l’étroitesse de ma détresse j’ai invoqué D. : il m’a répondu [en me mettant] au large" (min amétsar karati ya (יה), anéni bamer'hav ya (יה) - Téhilim 118,5)
La signification est : lorsque je suis dans un lieu d'oppression, j'appelle à l'aide Hachem (יה) pour le bien de la Chékhina, car lorsque je suis opprimé, elle aussi est opprimée.
Si je le fais de la manière appropriée, je suis certain que : Hachem (יה) on me répondra certainement.

Ainsi, bien qu'il puisse y avoir une raison pour que mes demandes (prières) ne soient pas satisfaites, il n'y a aucune raison pour qu'une demande visant à atténuer la souffrance de la Chékhina ne soit pas satisfaite.
[Maté Moché ]

Hachem siège dans les Hauteurs de l'univers et distribue de la nourriture à chaque créature.
[en ce sens dans le Hallel nous louons Hachem pour Sa bonté : "Qui donne la nourriture à toute chair" (noten lé'hem lé'hol bassar - Téhilim 136,25) ]
[guémara Pessa'him 118a]

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-> La guémara (Avoda Zara 3b) rapporte que Hachem veille à la subsistance de la plus petite créature à la plus imposante.

[depuis les mondes Supérieurs, Hachem veille sur chaque chose qui se déroule dans ce monde. Rien ne peut se passer sans un décret Divin le permettant (ex: se cogner le petit doigt), que ce soit la plus petite et routinière des choses, ou bien la plus grande et exceptionnelle. ]

Le roi David Hamélekh écrit : "Hachem qui est à ta droite, comme ton ombre" (Téhilim 121,5),
L'ombre bouge en fonction des mouvements de l'homme. C'est comme si Hachem faisait bouger les mondes d'après les actes des juifs ici-bas.
[rav 'Haïm de Volozhin - Néfech ha'Haïm 1,7]

Les mitsvot nous fiancent avec Hachem

+ Les mitsvot nous fiancent avec Hachem :

-> Dans les bénédictions, nous disons : "acher kidéchanou bémitsvotav".
D'un point de vue homilétique, cela signifie, si l'on peut dire, que nous sommes mékoudéchet (fiancés) à Hachem avec les mitzvos.
De même qu'un 'hatan est mékadech de sa kalla avec un anneau pour les kidouchin, de même, Hachem nous est mékadech, si l'on peut dire, en nous donnant les mitsvot afin que nous soyons sanctifiés et préparés uniquement pour Lui.

Le mot "kidouchin", tel qu'il est utilisé dans la phrase "aré at mékoudéchet li", a deux significations. [l'une est que "tu es séparé de tous les autres hommes, car ils te sont désormais tous interdits comme hekdech" (guémara Kidouchin 2b).
L'autre signification [provient] d'un lachon de hazmana (préparation) : "tu es préparé pour moi".
De même, avec les mitsvot que Hachem nous a données, Il nous mékadech, ce qui nous sépare de toutes les forces du mal, et nous prépare ainsi pour Lui, nous rendant prêts à accomplir notre avodat Hachem avec sainteté et pureté.
[Béer Moché]

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-> Pourquoi disons-nous dans une bénédiction un langage pluriel "mitsvotav", [impliquant] plus d'une mitsva, alors que nous ne sommes en train de faire qu'une mitsva à la fois?
Chaque fois que nous sommes sur le point d'accomplir une mitsva, nous réalisons en réalité une autre mitsva, à savoir la mitsva d'aimer Hachem.
Nous aimons Hachem et c'est la raison pour laquelle nous sommes sur le point d'accomplir la mitsva.
Ainsi, lorsque nous récitons la bénédiction, nous récitons une bénédiction sur la mitsva que nous sommes sur le point d'accomplir, ainsi que sur la mitsva d'aimer Hachem.
[Tiféret Shlomo]

Chaque mitsva renforce notre sainteté

+ Chaque mitsva renforce notre sainteté :

-> Nous devons être conscients du fait que l'observation des mitsvot nous confère une sainteté.
Le verset nous dit que les Cohanim sont à un niveau plus élevé de sainteté (Emor 21,8).
Ce niveau supplémentaire de sainteté n'est pas simplement dû au fait qu'ils accomplissaient les services sacrificiels dans le Mikdach, car nous ne trouvons nulle part que les premiers-nés mâles de peuple juif avaient un degré spécial de sainteté lorsqu'ils accomplissaient le service divin (à l'époque où ils accomplissaient les devoirs des Cohanim, c'est-à-dire avant la faute du Veau d'or, lorsqu'il a été remis aux Cohanim).
La sainteté des Cohanim est venue strictement parce qu'on leur a donné des mitsvot supplémentaires à accomplir et des interdictions à respecter.

Par conséquent, il est important que nous nous souvenions que chaque fois que nous accomplissons une mitsva, il ne s'agit pas seulement de l'accomplissement d'un commandement d'Hachem, mais aussi d'un moyen par lequel nous pouvons atteindre la sainteté et un lien personnel avec Hachem et Sa Torah.
[Derach Moché]

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[dans les bénédictions, nous disons : "acher kidéchanou bémitsvotav" (qui nous a rendus saints par Ses mitsvot), et ensuite "vétsivanou" (qui nous ordonne). ]

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-> Il est dit dans la Mékhilta (sur Michpatim 22,30) que chaque nouvelle mitsva qui a été donnée au peuple juif leur a ajouté de la sainteté.
L'accomplissement d'une mitsva sanctifie une personne et crée plus de saintété.
Chaque mitsva est comme un vêtement pour l'âme, comme le dit le Zohar Hakadosh en de nombreux endroits, c'est avec ces vêtements que l'on est vêtu dans le Gan Eden d'en bas.
Ainsi, en accomplissant les mitsvot, on se sanctifie véritablement.
Le Alchich Hakadoch dit que l'on est sanctifié par les mitsvot, et qu'elles renouvellent la personne, faisant d'elle une nouvelle personne.
[Yimtsa 'Haïm]