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Aimer Hachem = ne pas agir avec Lui comme si c’était un étranger

+ Aimer Hachem = ne pas agir avec Lui comme si c'était un étranger :

"Tu n'auras pas d'autres dieux devant moi" (Yitro 20,3)

-> Le roi David dit : "Tu n'auras pas de dieu étranger et tu ne te prosterneras pas devant un dieu du dehors" (lo yiyé bé'ha el zal, vélo tista'havé lé'el né'har - Téhilim 81,10).
Le rabbi Mendel de Kotzk demande pourquoi est-il nécessaire que David dise cela. La Torah ne dit-elle pas clairement que nous ne devons pas avoir de dieux étrangers?

Il répond que le verset dans Téhilim doit être lu différemment. Il doit être lu comme suit : "Hachem ne doit pas être un étranger pour vous".

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[l'essentiel pour un juif(ve) est de mettre des sentiments permettant d'entretenir une relation d'amour et de proximité avec Hachem (toute action même stupide (dans le cadre de la loi juive), est bonne pour cela!).
En effet, on peut très bien réaliser machinalement toutes les mitsvot, étudier de nombreuses heures la Torah, mais être froid et distant avec Hachem.
Est-ce que Hachem est tout proche de moi (dans mon cœur battant d'amour, de reconnaissance pour Lui), est-ce que je parle souvent avec Lui depuis mon intériorité (même pour des choses toute petite), ou bien mes lèvres bougent et mon cœur est pris par d'autres choses (plus importante?!) ?
Plus largement, qui est Hachem pour nous et quel relation de proximité souhaite-t-on nous développer avec Lui dans ce monde?
Oui c'est difficile (le yétser ara est là pour nous compliquer la tâche), mais après notre mort, il ne nous sera plus possible de muscler cet amour car la Vérité Divine sera totalement flagrante (l'amour se développant par l'effort [émotionnel, physique] pour autrui).

N'oublions pas que la première et la dernière lettre de la Torah forme le mot : "lev" (coeur), car le principal pour Hachem c'est qu'on agisse dans ce monde pour qu'Il puisse être le plus possible présent dans notre cœur, et non étranger (extérieur). ]

Avoir foi dans la pureté intérieur de tout juif

+ Avoir foi dans la pureté intérieur de tout juif :

-> Le Maharal (Nétsa'h Israël - chap.11) décrit l'éternelle pureté intérieure de tout juif qu'une faute extérieure ne peut jamais entacher ou atteindre.
Il insiste à plusieurs reprises sur le fait que la faute est quelque chose d'extérieur au peuple juif. La lumière divine intérieure qui caractérise l'âme d'un juif existe sur un plan d'existence différent du monde physique/matériel.
Sur un plan divin plus profond, il n'y a aucune rencontre ni aucun contact avec la faute.

La différence entre l’âme d’un juif et celle d’un non juif

+ La différence entre l'âme d'un juif et celle d'un non juif :

"Je ferai une distinction entre Mon peuple et ton peuple, c'est demain qu'aura lieu ce signe" (Vaéra 8,19)

-> Le Imré Emet (cité dans le séfer Likouté Yéhouda) explique ce verset en citant le Magen Avraham (46:10) qui dit au nom des Mékoubalim que nous faisons les bénédictions de "chélo assani goy" (qui ne m'a pas fait non juif) et "chélo assani aved" (qui ne m'a pas fait esclave) chaque matin pour remercier Hachem de ne pas avoir permis à un âme d'un non juif ou d'un esclave d'entrer dans notre corps pendant que nous dormions.

Il pose la question suivante : Comment une personne peut-elle savoir que l'âme d'un non juif n'est pas entrée dans son corps?
S'il est capable de bénir Hachem et de prononcer Son nom, c'est un signe clair que cela ne s'est pas produit.

C'est pourquoi le verset dit : "Je ferai une distinction entre Mon peuple et ton peuple, c'est demain (matin) qu'aura lieu ce signe" = chaque matin, lorsque l'on récite les Birkat Hacha'har, la séparation entre un juif et un non juif devient évidente.

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+ Une transformation quotidienne :

-> Le Imré Emet ajoute que la raison pour laquelle le "Yid Hakadoch" (rabbi Bounim de Peschi'ha) était connu sous ce nom était qu'il se sanctifiait chaque jour pour s'élever à un nouveau niveau de sainteté qui était aussi loin au-dessus de son niveau précédent que la différence entre un juif et un non juif.

Ce concept est illustré par ce verset qui dit que la séparation entre un juif et un non juif est visible chaque matin, ce qui signifie qu'un juif est capable de subir une transformation chaque jour pour atteindre un nouveau niveau qui est aussi éloigné de son ancien niveau que la différence entre un juif et un non juif.

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-> Toute la création peut être classée en 4 catégories : les objets inanimés/minéraux, les végétaux, les créatures vivantes (animaux) et les êtres parlants (humains) (domem, tsoméa'h, 'haï, médaber).
Dans le Séfer haKouzari (4e hakdama du maamar 5), le rav Yéhouda haLévi ajoute une 5e catégorie : le peuple juif (am Israël).

=> Dans les mots du Kouzari : "Les plus bas (spirituellement) parmi les enfants de la Torah d'Hachem sont plus élevés que même les plus élevés parmi les nations qui n'ont pas la Torah. Car la Torah, qui vient d'Hachem, insuffle à l'âme les qualités et la nature des anges".

La grandeur d’être juif à notre génération

+ La grandeur d'être juif à notre génération :

-> Le Baal Chem Tov dit qu'en exil, une aide spéciale est disponible pour une personne cherchant l'inspiration divine, malgré le fait que la Chékhina ne réside pas en diaspora.
Même si une personne n'est pas tout à fait digne, le ciel n'est pas aussi exigeant avec elle qu'en terre d'Israël. En effet, lorsqu'un roi est en voyage, il doit dormir dans des auberges et des hôtels dont la propreté et la beauté ne sont pas à la hauteur de son honneur ; cependant, le roi n'est pas déshonoré, car tout le monde sait qu'il est en voyage.
[Irga déPirka 148]

=> le Baal Shem Tov veut dire qu'étant donné que la Présence divine est en exil dans le monde et qu'elle n'est plus concentrée sur la terre d'Israël et le Temple sacré (sa résidence sur terre), il est en fait plus facile de parvenir à une perception d'Hachem que par le passé.

-> Sur cette idée, le rabbi Yaakov Yossef de Polnoye (Toldot Yaakov Yossef - Ekev, 181b) écrit :
"Particulièrement à notre époque, où la Présence divine est en exil et ne trouve pas d'endroit où se reposer, dès qu'une personne prépare toutes ses actions pour agir selon la volonté d'Hachem, elle devient immédiatement un "trône" pour la Chékhina, qui se repose sur elle.
Une telle personne est même considérée comme plus élevée que ceux des générations précédentes, lorsqu'il y avait de nombreux Tsadikim dans le monde, alors qu'aujourd'hui, "l'homme pieux disparaît" (Téhilim 12:2), c'est-à-dire ceux qui sont pieux devant leur Créateur (Zohar III ,281b).

Une personne doit se renforcer comme un guerrier et faire preuve de bonté envers la Chékhina, afin de devenir un trône pour l'Attribut de l'amour bienveillant ('Hessed). Tout comme à l'époque d'Avraham, où il n'y avait personne d'autre que lui pour aider la Chékhina, aujourd'hui aussi, à part quelques rares individus, personne ne pense à aider et à soutenir la Chékhina dans cet exil amer.
Ainsi, une personne qui est prête à se sacrifier (faisant Sa volonté ma volonté) deviendra certainement un trône pour la Présence divine, avec le trait de la bonté aimante."

Croyance & humilité dans notre perception de la Divinité

+ Croyance & humilité dans notre perception de la Divinité (par le rav Kook) :

-> Toute définition dans le divin est une idolâtrie spirituelle qui mène à l'hérésie (kfira). La définition de l'intellect ou de la volonté, ou encore du divin lui-même ou du nom Élohim qui peut être aussi considéré comme une définition, conduiraient également à l'hérésie (kfira) sauf si l'on a une conscience aiguë que toutes ces caractéristiques ne sont que des étincelles de ce qui est au-dessus de toute définition.
[...]

Le plus grand obstacle à l'esprit humain, lorsqu'il atteint la maturité, résulte du fait que la conception du divin est éprouvée, chez les hommes, sous une forme particulière, remontant à des habitudes et à une imagination enfantine. C'est un aspect de l'interdit de fabriquer des idoles et des images contre lequel nous devons toujours nous méfier particulièrement à une époque de plus grande illumination intellectuelle.
[...]

Tous les troubles du monde, en particulier les afflictions spirituelles comme la détresse, le souffle court, la nausée de la vie, le désespoir, qui sont vraiment les principales épreuves de l'homme, ne se produisent qu'à travers l'incapacité à voir clairement la majesté d'Hachem (יהוה).
[...]

Lorsque se développe cette reconnaissance de la majesté d'Hachem au sein de l'âme (néchama) dans toutes ses voies, elle guide la vie dans leurs services naturels, la remplissant de satisfaction et de vitalité selon la mesure que l'individu reconnaît la grandeur du tout et l'honneur de sa source.
À mesure que l'âme se diminue devant son Créateur, les phénomènes de l'existence s'élèvent en puissance et en beauté et s'imprègnent d'une touche de généralité.

Cette diminution naturelles engendre la grandeur et la dignité, procurant à l'âme une joie sans fin dans son être même et dans son rôle toujours plus large, s'étendant vers l'infini, sans limites, jusqu'aux délices des collines du monde.
Mais quand cette diminution est-elle naturelle? Lorsque la grandeur du divin se révèle magnifiquement dans l'âme sous la forme d'une connaissance pure, d'un intellect qui transcende toute essence et d'une imagination façonnée dans la beauté de la vie remplie de toute grande majesté et gloire.
[...]

Ceci a pour but de purifier l'air de cette arrogante pensée de se croire en mesure de se rapprocher de la nature divine, une préoccupation qui conduit à l'idolâtrie et à une hérésie complète qui surgit..
[...]

Élevez la émouna, faites monter l'idée, et donnez de la grandeur à la vie concrète par l'intermédiaire du revêtement de la lumière suprême dans la forme intelligible, qui sert de vêtement à la force de l'imagination et du trésor de la vie active, service de la vie, de la Torah et du commandement dans sa totalité.
[rav Avraham haCohen Kook - Orot]

"Imaginez la joie et le plaisir qu'éprouve un père lorsque son enfant est intelligent, brillant, talentueux et qu'il réussit. Le bonheur qu'un parent retire d'un tel enfant est indescriptible ...
Tout le plaisir que vous pouvez imaginer [qu'un parent peut avoir pour un enfant] n'est rien en comparaison du plaisir qu'Hachem retire d'un juif qui est inspiré à faire téchouva, ou même si simplement il se retient de faire une seule avéra (faute). Il est impossible d'imaginer la joie qu'Hachem en retire".
[le Baal haTanya]

"La ahavat Israël est une ségoula pour ahavat chamayim.
Si quelqu'un aime sincèrement les autres juifs, il en viendra à aimer Hachem."
[ rabbi de Stretin ]

La soif excessive de richesse

+ La soif excessive de richesse :

-> "Lorsqu'une personne meurt, elle n'est pas accompagnée par de l'argent, de l'or, des bijoux ou des pierres précieuses, mais uniquement par la Torah et les bonnes actions, comme il est écrit : "Quand tu marcheras, elle te guidera. Quand tu te reposeras, elle te gardera. Quand tu te lèveras, elle sera ton discours" (Michlé 6,22 ; Pirké Avot 6,9).

-> Le Ménorat Hamaor (chap.14) écrit :
"Ceux qui poursuivent la richesse ne seront jamais satisfaits par elle, comme il est écrit : "Les amoureux de l'argent ne seront jamais satisfaits par l'argent" (Kohélet 5,9).
Si une personne n'est pas heureuse avec ce qu'elle a, et qu'elle poursuit toujours plus d'argent, elle ne trouvera jamais la satisfaction.
Elle trouvera toujours de nouvelles choses à désirer et à poursuivre. Dès qu'il aura réalisé ses désirs, elle commencera à aspirer à autre chose. Elle passera toutes ses journées à travailler sans relâche pour devenir de plus en plus riche, mais elle ne comblera jamais les désirs de son cœur et son œil lubrique ne sera jamais satisfait. Elle est comme un voyageur assoiffé qui a rencontré une source salée. Elle a bu pour étancher sa soif, mais plus elle buvait, plus elle se sentait assoiffé.

Nos Sages Sages (midrach Kohélet rabba 1,13) rapportent que personne ne quitte ce monde avec la moitié de ses désirs assouvis en main. Si on en a cent, on en veut 200. Si on en a 200, on en veut 400.
Le signe d'une personne qui est satisfaite de sa part, et qu'elle n'aspire pas à plus.
Elle n'a pas besoin de devenir un fardeau pour les autres. Elle n'a pas besoin de s'imposer aux autres. Elle ne recherche pas le prestige ou la richesse. C'est pourquoi les gens l'honorent.
Un sage a dit un jour qu'un esclave heureux de sa part est libre, tandis qu'un homme libre est un esclave parmi les esclaves s'il désire toujours ce qu'il ne peut pas atteindre."

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-> La course à la richesse n'aboutit jamais aux résultats souhaités, puisqu'on est jamais satisfait lorsqu'on aura atteint nos objectifs. On se fixera de nouveaux objectifs plus élevés et plus difficiles à atteindre. La richesse qu'on a réussi à accumuler ne nous sera d'aucune utilité. Au contraire, elle ne fera qu'alourdir le fardeau de notre culpabilité, puisqu'on sera obligé de répondre à la question de savoir pourquoi on n'a pas utilisé notre argent pour des mitsvot. De plus, notre richesse dans ce monde se fera au détriment de notre récompense dans le monde à venir.

Le Michar Hapeninim (Mivchar haPeninim 44, chaar haprichout 26-27) compare cette situation à celle d'un chien qui mâche un os sec jusqu'à ce qu'il se coupe la bouche et commence à saigner. Il suce le sang, pensant qu'il provient de l'os, alors qu'en fait il suce son propre sang.
De même, une personne qui se consacre à récolter les plaisirs de ce monde ne se rend pas compte de ce qu'elle perd à chaque plaisir égoïste qu'elle aspire. À la fin, elle devra rendre compte de toutes ses actions.
La poursuite insensée des plaisirs de ce monde se fait au détriment du temps qui aurait pu être consacré à notre véritable objectif dans ce monde, à savoir la Torah, la prière et les bonnes actions.

-> Le Ram'hal (Mesillas Yesharim - chap.11) écrit à ce sujet :
La soif d'argent enferme l'homme dans une vie d'emprisonnement. Elle lui lie les bras avec des cordes épaisses et le force à travailler dur, comme il est écrit : "Les amoureux de l'argent ne seront jamais satisfaits par l'argent".
Cela nous éloigne du service d'Hachem. Combien de prières sont perdues et combien de mitsvot sont oubliées, alors qu'une personne travaille sans relâche dans son entreprise/travail. Combien est grande la perte de l'étude de la Torah, dont nos Sages (guémara Erouvn 55a) disent : "La Torah n'est pas au-delà de la mer" (Nitsavim 30,13) = on ne la trouve pas chez ceux qui parcourent les mers pour faire du commerce.
"Ceux qui voyagent trop pour faire du commerce ne peuvent pas devenir sages" (Pirké Avot 2,5).

La soif d'argent nous entraîne dans de nombreux dangers et sape nos forces par des soucis incessants.
Même après avoir atteint nos objectifs, nos soucis ne cessent pas, comme on l'enseigne : "L'abondance des biens entraîne l'abondance des soucis" (Pirké Avot 2,7).
Très souvent, le désir d'argent pousse les gens à violer non seulement les mitsvot de la Torah, mais aussi les préceptes de la raison."

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+ Le mal causé par la cupidité :

-> L'avidité représente un manque de foi en Hachem, qui pourvoit aux besoins de toutes Ses créations dans une mesure parfaite.
No Sages (guémara Sota 48b) préviennent que si une personne a du pain dans son panier pour aujourd'hui et s'inquiète de ce qu'elle mangera demain, cela montre le peu de foi qu'elle a en Hachem.

Le cas le plus extrême est celui d'une personne qui remplace sa foi en Hachem par une foi en l'argent, ce qui devient alors une sorte d'idolâtrie.
Le Roch (Or'hot 'Haîm 2,29) écrit à ce sujet : "Ne placez pas votre foi dans l'or, car c'est le premier pas vers l'idolâtrie. Dépensez plutôt votre argent conformément à la volonté d'Hachem, car Il a le pouvoir de répondre à vos besoins et à ceux de votre famille."

De même, rabbi Na'hman de Breslev (Likouté Moharan 23) écrit : "La face de la sitra a'hra est la tête de la pièce, car toutes les formes d'idolâtrie sont liées au désir d'argent ... Le désir d'argent englobe les idolâtries des 70 nations".
Sur cette base, le Likouté Halakhot ('Hochen Mochpat - guénéva 2) écrit que si une personne est tombée dans le piège de la soif d'argent, c'est comme si elle avait adoré toutes les idolâtries des 70 nations.

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-> Rabbénou Yona (chaaré téchouva 2,20) écrit :
Le roi Shlomo a écrit le séfer Kohélet pour aider les gens à se rendre compte de la futilité des poursuites de ce monde, qui n'ont de sens que dans la mesure où elles sont orientées vers le service d'Hachem. Ce thème est répété dans le premier et le dernier mot du sefer.
Il commence par le verset suivant : "Futilité des futilités, dit Kohélet". Nos Sages (midrach Kohélet rabba 3,11) commentent que si quelqu'un d'autre avait écrit ce séfer, on pourrait objecter que l'auteur n'a peut-être même jamais réussi à rassembler deux pièces de monnaie de toute sa vie. Puisqu'il a échoué dans la poursuite des plaisirs du monde, il les a déclarés futiles. Pourtant, c'est Shlomo qui l'a écrit, lui dont on dit : "Le roi a rendu l'argent à Jérusalem aussi commun que les pierres" (Méla'him I 10,27). Il avait goûté à la richesse fabuleuse et avait le droit de conclure qu'elle est futile.

Kohélet se termine sur le même thème, avec le verset suivant : "En fin de compte, après que tout a été entendu, craignez Hachem et observez Ses mitsvot, car c'est là l'essence même de l'homme."

La récompense de nos mitsvot dans le monde à Venir

+ La récompense de nos mitsvot dans le monde à Venir :

-> La récompense des justes dans le monde à venir est au-delà de notre capacité à la décrire ou à la comprendre. Tous les plaisirs de ce monde ne peuvent être comparés à la récompense d'une seule mitsva dans le monde à Venir. [voir midrach Téhilim 59,1]

De plus, pour chaque mitsva accomplie, un ange est créé. Cet ange nous aide à continuer sur la voie du bien dans ce monde et à recevoir la récompense éternelle du monde à venir. [Zohar 'Hadach - Ruth 26a]
Ce Zohar ajoute : "Chaque mitsva qu'une personne accomplit s'élève devant Hachem et dit : "C'est cette personne qui m'a créé". Pour chaque mitsva et pour chaque mot de la Torah, un ange est créé qui nous sauve du Guéhinam."

-> "Voici les générations de Noa'h, Noé était un homme juste, parfait dans sa génération" (Noa'h 6,9)
Nos Sages (cf. Rachi) en déduisent que les principales "générations" (c'est-à-dire les descendants) des justes sont leurs bonnes actions.
Le Pélé Yoetz (Toladot) explique cela à la lumière de la michna : "Une personne qui réalise une seule mitsva se mérite un défenseur" (Pirké Avot 4,11).
Ce défenseur n'est autre que l'ange créé par notre mitsva, qui apporte un plus grand bénéfice que n'importe quelle progéniture humaine ne pourrait jamais le faire.
Ceux qui font face à des problèmes de stérilité déploient de grands efforts pour mériter des enfants. A plus forte raison devrions-nous faire tous les efforts possibles pour accomplir les mitsvot, qui constituent la descendance la plus importante qu'une personne puisse jamais mériter.

-> Le Zohar (II,210a) nous dit également que les bonnes actions (mitsvot) que nous accomplissons dans ce monde permettent de tisser les vêtements que nos âmes porteront dans le monde à Venir.
Toutes les bonnes actions d'une personne sont enregistrées sur ce vêtement. Pendant les 30 jours qui suivent le décès d'une personne, celle-ci ne peut pas encore entrer dans le Gan Eden, car elle doit d'abord subir le châtiment de ses fautes dans ce monde. Personne n'est entièrement sans faute.
Une fois que les 30 jours se sont écoulés et que la personne a été purifiée de ses fautes, les anges prennent ce vêtement et en habillent l'âme, après quoi l'âme entre dans le Gan Eden et se voit attribuer une place qui convient à son vêtement de justice.

L’importance dire la vérité

+ L'importance dire la vérité :

-> La vérité est précieuse aux yeux d'Hachem. La recherche de la vérité est en fait une recherche d'Hachem, puisqu'Il est la Vérité ultime, qui ne dépend de rien d'autre et dont tout le reste dépend. [Rambam - Yessodé haTorah 1;3-4]

-> La guémara (Shabbath 55a , Rachi) nous dit que la première lettre de l'alphabet, celle du milieu et la dernière forment le mot אמת (émet), car c'est le "sceau" par lequel Hachem appose Son nom.

-> C'est pourquoi l'âme aspire à la vérité et déteste le mensonge sous toutes ses formes.
Le Réchit 'Hokhma (chaar hakédoucha chap.12) écrit :
"L'âme a été formée à partir de l'esprit saint d'Hachem, comme il est écrit : "Il souffla dans ses narines un esprit vivant". Elle a été sculptée dans un lieu de pureté et créée à partir de l'éclat du Ciel et du Trône de Gloire. Dans ce lieu très saint, il n'y a pas de mensonge et il n'y a que la vérité, comme il est écrit,
"Hachem est le Dieu de la vérité" (Yirmiyahou 10,10).

Hachem a créé l'homme pour qu'il soit véridique et qu'il utilise Son sceau de vérité.
Lorsque l'homme dit des mensonges, il ne peut s'attacher au monde supérieur sacré de la vérité, comme il est écrit : "Ceux qui disent du mensonge ne se tiendront pas devant Mes yeux" (Téhilim 101,7)."

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-> En ce qui concerne la récompense de l'honnêteté et la punition du mensonge, nos Sages (Tana déBé Eliyéhou - Zouta 3) nous disent que si une personne prend soin de toujours dire la vérité, elle reçoit un ange fidèle pour l'accompagner et la conduire vers la récompense des justes (tsadikim).
En revanche, si une personne parle avec des mensonges, un ange perfide/traite l'accompagnera et la conduira vers le châtiment des réchaïm.

-> Ceux qui méritent d'étudier la sainte Torah doivent être particulièrement attentifs à ne pas laisser une parole mensongère sortir de leur bouche. En étudiant la Torah, nous construisons un palais de
vérité. En disant du mensonge, nous démolissons tout ce que nous avons construit.
C'est un effort vain que de construire un édifice d'un côté et de le démolir de l'autre.
[d'après Réchit 'Hokhma - chaar héKédoucha - chap.12]

-> Au tout début de la Torah, nous trouvons une allusion à ce trait crucial. Les dernières lettres de : בראשית ברא אלהים (béréchit abra Elokim) forment le mot אמת (émet). Nous apprenons ainsi qu'Hachem a créé le monde avec l'attribut de la vérité, comme il est écrit : "Le commencement de Ta parole est la vérité" (Téhilim 119,160).
Le Tikouné Zohar (63,p.95a) commente qu'Hachem a créé le monde avec les lettres de אמת et que le monde entier dépend de la vérité.

-> Une personne peut s'imaginer qu'elle peut s'enrichir par le bais du mensonge, mais ce n'est jamais le cas. Seule la richesse construite par l'honnêteté a une réelle pérennité.
Nos Sages (Shabbath 104a) trouvent un indice à ce sujet dans la forme des lettres à partir desquelles la vérité et le mensonge sont épelés. Toutes les lettres de אמת ont une base large, ce qui montre qu'elles sont stables et durables. Toutes les lettres de שקר se terminent par un point en bas, ce qui montre qu'elles sont instables et précaires.
[nos Sages (par inspiration d'Hachem) nous disent que telle est la vérité (on ne gagne rien par le mensonge [sauf rares exceptions permises par la halakha]). Il est dommage de ne pas leur faire confiance, et de s'en rendre compte à notre dépend quelques années, voir dizaines années plus tard! ]

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-> La vérité est si précieuse pour Hachem qu'il l'a choisie comme sceau pour signer son nom (Shabbath 55a). Sa Torah est la Torah de la Vérité, et Son prophète, Moché Rabbénou, est le Prophète de la Vérité.
Par conséquent, la recherche de la vérité conduit une personne sur le chemin des plus hauts sommets spirituels.

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Alef Bina - Téhilim 119 : réch) explique cela en se basant sur le verset : "Le commencement de Ta parole est vérité, et tous Tes jugements justes sont éternels" (Téhilim 119,160).
Ce verset nous enseigne l'élément de vérité qui a été incorporé dans le fondement de l'existence, sur lequel toute chose durable et significative doit être construite. Ceux qui recherchent la vérité mériteront l'aide d'Hachem.
Hachem les guidera vers la vérité qu'ils recherchent et ils réussiront dans leurs efforts.
"Il ne refuse pas le bien à ceux qui marchent dans l'innocence" (laol'him bétamim - Téhilim 84,12).

-> Une personne qui entraîne sa langue à prononcer des paroles vraies et son cœur à avoir des pensées vraies méritera de voir ses prières acceptées au Ciel. En effet, la perfection de l'homme est atteinte par l'honnêteté de la pensée et de la parole, de sorte qu'il ne dit que ce qu'il sait au plus profond de son cœur être vrai.
C'est ainsi que Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Maaglé Tsédek - tav) explique le verset : "Mes lèvres diront des louanges, car Tu m'enseigneras Tes lois" (Téhilim 119,171). Il explique que le roi David veut dire : lorsque je te prie, mes prières seront acceptées, par le fait que je suis vrai dans mon cœur et dans mes paroles.

-> Le fait de dire de ne pas dire de mensonge permet également d'expier les fautes liées à la brit mila.
Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h - tikoun habrit 9) note qu'une allusion à cela se trouve dans le mot : בראשית (béréchit) qui est l'acronyme de : réfouat brit chékarim toéva émét yédaber = le remède pour (les fautes liées à la) brit est de considérer le mensonge comme une abomination et de dire la vérité.
Il s’agit de s’éloigner le plus possible du mensonge, de considérer le mensonge comme quelque chose de si répugnant qu’il ne peut être toléré.

Rabbi Abou'hatséra y écrit ensuite que : en méprisant le mensonge, en aimant la vérité et en veillant à ne jamais dire de choses qui causent du tort aux autres, notre téchouva pour nos fautes liées à la brit sera acceptée.