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Les souffrances : quelques pensées de nos Sages (partie n°2)

+ Les souffrances : quelques pensées de nos Sages (partie n°2)

+ Voir la vie avec humilité :

-> "Une personne avec l'humilité, peut accepter les malheurs et les souffrances.
Une personne arrogante, cependant, ne peut tolérer des événements malheureux."
['Hovot haLévavot 6,10]

Pour un arrogant, une situation difficile l'est encore plus, car il se dit : "ça ne va pas comme JE veux, et je ne peux rien y faire".

Hachem lui fait justement comprendre que ce n'est pas lui le dieu sur terre, et ce sentiment d'impuissance lui est difficile à supporter.
Il est alors forcé à se tourner vers l'unique adresse utile de ce monde : Hachem.

Une personne humble, par nature, accepte facilement ce que la vie lui amène, car venant de D.

-> Il est plus facile d'accepter de mauvaises situations, lorsque nous réalisons qu'elles ne sont que temporaires, et que si D. nous les envoie c'est que nous avons les capacités d'y faire face.

Nous ne sommes que de passage dans ce monde, alors pourquoi se prendre la tête.
Le présent est peut être plein de souffrances, mais la vie passe vite, alors tâchons de profiter quand même, surtout que de meilleurs jours viendront après cette tempête passagère.

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-> "Au final, tout ce qui nous arrive est pour le bien.

La guémara (Nidda 31a) raconte que 2 personnes voulaient voyager par bateau.
Une des 2 s'est cassée le pied et ne pouvait plus faire le voyage, tandis que son ami est monté sur le bateau.

Cette personne ayant raté le bateau, a maudit son malheur.
Quelques jours plus tard, cependant, elle a entendu que ce bateau a coulé, avec tous ses passagers noyés.

Cette même personne a alors commencé à louer Hachem, réalisant que son absence sur le bateau était la meilleure chose pouvant lui arriver.

Pour cette raison, une personne doit accepter toute souffrance qui lui arrive car elle n'a aucun moyen de savoir tout le bien qui lui arrivera en conséquence de ce qui lui semble ostensiblement comme un événement négatif."

[Or'hot Tsadikim - chap.9]

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-> Selon nos Sages, il incombe à toute personne de bénir Hachem avec joie pour les souffrances, de la même façon qu'on le fait sur le bien.
[guémara Béra'hot 54a et 60b]

Il faut avoir conscience qu'aucun être humain ne peut savoir ce qui lui est véritablement bon, et ce qui est mauvais.
On ne peut voir que le présent et pas le futur, et ce avec un esprit limité (on n'est pas D.!).

Il faut accepter que les souffrances proviennent afin de pousser une personne à améliorer ses actions, ce qui est un grand bien, comme il est écrit : "Hachem le châtie, tel un père le fils qui lui est cher" (Michlé 3,12).

Cette amour de D. qui se manifeste en nous donnant des souffrances, n'est pas uniquement pour nous préserver des châtiments dans le monde à venir, mais également afin d'élever une personne et l'aider à devenir la plus vertueuse possible.

[Rabbi Avraham Grodzinsky - Torat Avraham]

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-> La guémara (Taanit 21a) nous donne un modèle dans le fait de voir que toute chose se finira pour notre bien.

Cet homme s'appelait : "Na'houm, ich gam zou", car il disait toujours : "gam zou létova" (cela est aussi pour le bien).

Même les choses que la majorité des gens perçoivent comme étant mauvaises, ne le sont pas, car en fin de compte elles sont à notre bénéfice.

Le rav Dessler enseigne que cela ressemble à quelqu'un qui a subi avec succès, une opération sur une maladie qui était potentiellement mortelle.
L'opération en elle-même était très douloureuse, mais dans ces circonstances, elle était nécessaire à la survie de la personne.

Cela doit être notre attitude face aux malheurs : encore une opération de réussie!

-> Il faut préciser pour ce concept de 'gam zou létova' :
1°/ à utiliser après les faits, et ne pas s'en servir pour justifier sa paresse ou pour fuir ses responsabilités.

Nous devons faire de notre mieux et tout mettre en oeuvre dans l'action.
Ce n'est seulement lorsque plus rien ne peut être fait que nous pouvons dire : c'est pour notre bien! [sinon agis!]

2°/ à utiliser sur nous-même plutôt que sur les autres.
Lorsque notre prochain souffre, nous ne devons pas nous contenter de lui dire : "c'était pour le meilleur!"
Il faut lui mettre en avant quelques aspects positifs, et surtout avoir beaucoup d'empathie, d'écoute.

Le 'gam zou létova' ne doit pas être une excuse pour ne pas aider autrui (ex: se dire : les souffrances sont ultimement pour son bien, donc pourquoi lui venir en aide?).

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+ Voir la vie en se focalisant sur le spirituel :

-> "Une personne doit travailler sur elle-même afin de ne ressentir aucune souffrance sur le manque de biens matériels"
[Rabbénou Avraham ben haRambam]

-> "Une personne qui place la priorité de sa vie à obtenir de la connaissance en Torah et à accomplir des bonnes actions, réalise que ses possessions matérielles ne sont à elle que temporairement.
Une telle personne est consciente que pendant la nuit elles peuvent disparaître totalement.

Puisque sa priorité est son élévation spirituelle, même si elle perd sa maison, avec ce qui est dedans, elle ne s'en sentira pas triste"
[le Maguid de Doubno]

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-> "Ce monde est comme un rêve.
Les gens qui sont dérangés par des problématiques matérielles, sont comme au milieu d'un cauchemar.

Je suis éveillé et conscient d'à quel point sont illusoires les souffrances de ce monde.
[...]
Souffrir à cause de problèmes matériels est similaire à un enfant qui a construit une maison avec des brindilles et de la paille, et s'amusant beaucoup avec, jusqu'à ce que quelqu'un arrive et la lui détruise.
L'enfant crie et se plaint amèrement à son père, car il ressent que ce dernier doit tuer cette personne pour son crime.
Mais son père reste calme, car il est conscient que son fils réagit de façon exagérée.

De la perspective de l'enfant, ce qui s'est passé est une tragédie, mais le père sait que ce n'est pas une grande perte.

De même, lorsqu'il s'agit d'une perte matérielle, n'allez pas comme vous le souhaitez, ne réagissez pas de façon exagérée en leur donnant une importance [vitale]"

[Pélé Yoét - Tsa'ar]

[dans le monde futur, le matériel n'a plus de valeur (contrairement au spirituel), alors pourquoi y donner autant d'importance dans ce monde éphémère. ]

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+ Voir le positif :

-> "A chaque fois que nous souffrons, tâchons de trouver quelque chose de positif dans nos souffrances.

Un des bénéfices de nos souffrances est le fait que par la suite nous apprécions davantage les choses."

['Hochma ouMoussar]

On s'habitue à tout, même au bonheur.
Nos moments difficiles permettent de redonner toute leur saveur, toute leur appréciation aux bons moments.

Un bon exemple est lorsque nous tombons malade, et que nous apprécions par la suite ce que nous prenions pour acquis, normal.

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-> "Les souffrances sont un grand professeur.
Elles nous enseignent les limites de nos forces, nous rappelant la fragilité de notre santé, le caractère instable de nos possessions, et l'impuissance de nos biens qui ne nous ont que été prêtés et que nous devrons rendre dès que leur Propriétaire (Hachem) le désirera.

Les souffrances viennent vous rendre visite et vous enseignent sur notre fausse grandeur.
Elles enseignent la modestie."
[Rabbi Chimchon Hirsch - 'Horeb]

-> "Nous ne devons pas voir la maladie et la douleur négativement.
Les souffrances nous enseignent l'humilité.

Nous apprenons que nous n'avons pas une puissance totale sur nous-même"
[Rav Wolbe - Alé Chour]

[aucun être vivant ne peut faire le moindre mouvement si Hachem ne lui a pas donné son accord! Nous oublions souvent cela, et nous nous permettons même de donner des conseils à Hachem sur sa manière d'agir]

-> "Les souffrances casse l'arrogance et la prétention d'une personne.
Cela amène à l'humilité et à accepter la souveraineté de Hachem"
[Rabbi Avraham Chmouel Finkel - Nétivot haMoussar]

[Même les personnes les plus anti-religieuse, face aux souffrances, se casse et s'ouvre à D.]

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-> "Les souffrances ont la faculté de diminuer les envies d'une personne.

Lorsqu'une personne souffre, elle se rend compte qu'il lui est possible de vivre sans assouvir ses envies, sans honneur et sans l'approbation d'autrui.
Petit à petit, on devient libre de ce sur quoi nous avions pu être auparavant attachées.

Les souffrances peuvent nous aider à ouvrir les yeux afin de voir qui nous sommes réellement (le vrai moi) et sa richesse interne."
[Rabbi Avraham Grodzinsky - Torat Avraham]

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-> Le Chlah rapporte que l’œil est composé de la pupille noire et de l'orbite blanche.
La vision se produit par la pupille.

Pourquoi les hommes voient-il par la partie noire de l’œil et pas par la blanche?

Pour faire comprendre à l'homme que, généralement, tant qu'on ne voit pas tout en noir, on ne voit pas vraiment ...

Lorsque l'on broie du noir, que l'on tombe, on en arrive à ouvrir les yeux sur le fait que c'est D. qui gère le monde.

"Chacun a en lui quelque chose de précieux que l'on ne peut trouver chez personne d'autre"

[Rabbi Pin'has de Koritz]

Il y a 2 types de personnes qui servent Hachem. L'une sert D. par la crainte et l'autre par l'amour.
La différence est que la personne qui sert D. par peur/crainte conserve son ego. Elle se perçoit comme une entité, et en tant que telle, a peur de quelque chose de plus élevé qu'elle.
En revanche, la personne qui sert D. par amour se trouve dans un état de "néant" total ; elle n'est rien à ses propres yeux [tellement Hachem est tout, qu'on ne peut pas vivre une seconde sans Lui, ...].

En ce qui concerne l'amour lui-même, il existe également 2 types de personnes.
Lorsqu'une personne sert D. par amour en raison de la récompense attendue, elle conserve également son égo et sert D. essentiellement pour son propre bénéfice.
Mais lorsque quelqu'un sert D. pour Lui apporter de la satisfaction/plaisir, en ignorant ses propres intérêts, cette personne est dans un véritable état de néant.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Lé'h Lé'ha 12,9]

Les souffrances : quelques pensées de nos Sages (partie n°1)

+ Les souffrances : quelques pensées de nos Sages (partie n°1)

-> "Même peu de souffrances peuvent annuler tout le bonheur d'une personne"
[Rav Dessler - Mi'hktav méEliyahou]

-> "Quoiqu'il se passe dans le monde, au final, c'est pour le bien.
Souvent, nous n'avons pas les capacités de comprendre comment une chose est pour le bien, car les souffrances nous semblent si terribles.

La situation est similaire à une personne malade qui ne comprend pas comment le médicament que le docteur lui a prescrit est pour le bien.
Certains médicaments ont un goût amer et ont des effets secondaires pénibles.
A première vue, le patient peut se plaindre à propos de ce qui semble être un manque de compassion du médecin.
Cependant, après qu'il soit guéri, il lui en est reconnaissant pour toujours.

Nous devons voir les souffrances de la même façon.
C'est vrai que c'est amer, mais c'est aussi bénéfique!"
[Rabbi Yonatan Eibeschuetz]

-> "Lorsqu'une personne souffre, elle ne doit pas dire que les choses sont 'mauvaises'. Mais plutôt, elle doit dire que la situation est 'amère'.
En effet : Hachem ne fait rien de mal.

A l'image d'un médicament, même s'il peut être amer, il est bénéfique, et de même pour les événements qui sont toujours en notre faveur, et ce même s'ils sont sur le moment amers"
[Rabbi Moché de Kobrin]

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-> "Les souffrances expient les fautes d'une personne et elles sont au final une bénédiction"
[midrach Béréchit rabba 65,4]

-> "Bien qu'il soit très difficile d'atteindre le niveau où l'on ressent de la joie dans la souffrance (guémara Shabbath 88b), au moins, nous devons travailler à l'accepter par la réalisation que cela va expier, réparer nos fautes.
[...]
Notre attitude envers les souffrances est un signe que nous avons internalisé la conviction d'une vie après la mort."
[Rabbi Yéroucham Lévovitz]

En acceptant que les souffrances nous sont utiles afin de nous laver des conséquences de nos fautes, nous prouvons que nous croyons au monde à venir, qui peut arriver à tout moment ...

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-> Selon nos Sages, notre gestion des souffrances, est le thermomètre de notre émouna en Hachem.

-> "Je suis envieux de quelqu'un qui reste calme, acceptant ses souffrances, même s'il n'a pas atteint le plus haut niveau en l'acceptant par amour,
Ne pas se rebeller contre la volonté de D., est en soi un très haut niveau."
[Rabbi Yé'hezkel Levenstein]

-> "Les épreuves de la vie nous sont cachées de telle manière que nous pensons que c'est uniquement des obstacles et des ennuis.
En effet, si nous étions conscient que ce n'est que des épreuves, nous pourrions les surmonter, et ce serait pas un véritable test.
Une personne qui surmonte de telles épreuves est véritablement élevée"
[Rabbi Yoël Teitelbaum]

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-> Il faut avoir conscience que toute personne va forcément subir durant sa vie des épreuves, car c'est la nature de ce monde : être un lieu de tests de Hachem.
A nous d'y faire face positivement et de façon constructive.

-> "Une des plus grandes difficultés pour accepter les malheurs est le fait qu'une personne ne s'attend pas à en avoir et est surprise quand ils surviennent.
Mais la réalité de ce monde est que les situations difficiles sont quelque chose de très courant, et il est préférable de les attendre.
En effet, lorsque nous sommes préparés à l'avance à l'idée qu'elles peuvent arriver, notre niveau de souffrance s'en trouve grandement diminué"
[Séfer haYachar léRabbénou Tam]

=> Nos souffrances sont souvent accrues par le fait que l'on se demande : "Pourquoi est-ce que ça m'arrive à moi? Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter cela? ..."
Des moments difficiles, des échecs, ... font partie des choses naturelles de la vie. Il ne sert à rien d'ajouter de la souffrance à la souffrance, en s'en étonnant ou bien en s'en plaignant.

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-> Le Divré Yoël insiste sur le fait qu'il faut se répéter sans cesse les concepts de moussar (aucune souffrance ne peut m'arriver si Hachem ne l'a pas décrété, ...), jusqu'à ce qu'ils nous soient une seconde nature.
Ces mots ne doivent pas nous être extérieurs (sur nos lèvres) mais intérieurs (au fond de notre cœur).
Par exemple, on peut utiliser une petite souffrance (ex: je viens de rater le bus, il y a des embouteillages, je me suis cogné le pied,...) afin d'alimenter notre acceptabilité, car venant avec raison directement de Hachem.

-> "Lorsqu'une personne domine cette capacité à se sentir confiant, [à voir positivement] toutes les situations, elle ne sera jamais déçue par ce que la vie lui offre"
[Bayit Nééman]

-> Nos Sages nous enseignent que si l'on veut être heureux, il faut savoir accepter ce que l'on ne peut pas changer.
Nous souhaitons que la situation soit différente de ce qu'elle est actuellement (si seulement ... alors je serai heureux, ...).
Cette requête va être la cause de notre souffrance.

-> "Un grand pourcentage des souffrances d'une personne est basé sur des illusions.
Les gens ressentent qu'ils ont des problèmes et des difficultés alors qu'en réalité le problème n'existe que dans leur esprit"
[Rav Dessler - Mikhtav méEliyahou]

-> Il peut être bien de s'interroger : "Comment verrais-je cette problématique si quelqu'un d'autre était dans la même situation? Est-ce que je la considérerai comme véritablement problématique ou pas?
Cela permet de gagner en objectivité.

Nous avons également tendance à aggraver et allonger la situation en se répétant sans cesse à nous même à quel point c'est horrible!
Lorsque cela n'est pas constructif/nécessaire, on peut causer que notre souffrance soit davantage causée par nous même que par l'événement qui en est à l'origine.

=> Les problèmes prennent les proportions qu'on veut leur donner.

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-> Il peut être utile de se demander : "Comment est-ce que je peux être sûr à 100%, qu'au final cela sera mauvais pour moi?"
La réponse est que nous ne pouvons jamais savoir de façon certaine que ce le sera.
Il arrive fréquemment que ce qui nous semblait comme un malheur va s'avérer être la meilleure chose qui pouvait nous arriver.

=> Sachons juger Hachem favorablement, en se disant qu'Il a Sa raison, et que c'est sûrement pas si mal en réalité, même si sur le moment tout pousse à penser le contraire.

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-> "Une personne qui récolte du miel ne va pas s'enfuir lorsqu'elle se fait piquer par une abeille.
Une personne qui rassemble des roses ne va pas partir lorsqu'elle est égratignée par des épines"
[Kéter 'Hochma 18,4]

Dans la vie, les choses positives ont également des aspects négatifs.
En restant focalisé sur les belles roses de ce monde, alors les épines nous semblent alors sans importance.

Pour beaucoup de choses positives, il y a un prix à payer en terme de frustrations et de souffrances.
La carrière, le mariage, élever des enfants, ... ont tous leur part de stress et de difficultés.
=> Lorsque l'on regarde toutes les souffrances comme le prix à payer pour pouvoir profiter pleinement de ce que l'on a ou aura, il est plus facile d'affronter les difficultés.

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-> "Si tu as une démarche positive envers les événements de ta vie, même si pour un observateur extérieur cela peut sembler comme plein de souffrances, tu vivras néanmoins une vie de bonheur.

Ce qui à d'autres paraît comme un malheur, sera à tes yeux comme des opportunités de grandir"
[Ohr haNéfech]

Il faut garder à l'esprit : "Comment puis-je utiliser cette situation comme un outil pour grandir?"
C'est vrai la situation est difficile, pénible, au point de me faire tomber.
Mais est-ce que pour autant je vais rester par terre à me plaindre, à me dire à quel point cela est horrible? Ou bien vais-je voir en cette frustration de la vie, une possibilité de développer ma émouna, d'être plus fort pour la suite, ...

Selon nos Sages, nos épreuves de la vie sont le baromètre de notre émouna en Hachem.
Par ma réaction, je montre dans la pratique à quel point je crois en D., à quel point j'ai intériorisé et je vis en accord avec les principes de foi en D.
[mon bita'hon atteste alors de ma émouna]

Nous sommes dans ce monde afin de développer des liens d'attachement avec Hachem.
Les tests de la vie sont donc indispensables, puisqu'ils vont nous permettre de prouver en pratique à quel point je suis prêt à tout donner pour rester fidèle à D.
Ils vont également nous permettre de sortir de notre confort, afin de remettre à jour, à neuf, nos priorités dans la vie en fonction de l'essentiel.

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-> "Lorsque tu te trouves dans une situation difficile, la 1ere pensée sur laquelle tu dois te focaliser est : que cette situation est un test et un défi."
[Rabbi Sim'ha Zissel Ziv - 'Hokhma ouMoussar]

-> "Si nous avons l'attitude de la Torah au sujet des souffrances, nous verrions toute situation difficile comme une opportunité de grandir, et nous ressentirions du plaisir à la place de la peine.
Ne pas agir ainsi entraîne des souffrances sans fin.
[...]
Une personne qui utilise ses difficultés afin de s'élever spirituellement, va trouver de la consolation, car elle va reconnaître que bien qu'elles étaient très dures à supporter, elles vont lui lui être utiles pour l'éternité.

Lorsque vous, vous voyez grandir spirituellement au travers des souffrances, vous en arriverez même à en ressentir de la joie suite à ces souffrances."
[Rav Dessler]

-> Rabbi Na'houm Zev Ziv (maître de rav Dessler) donne une analogie à ce sujet.
Si on demande à une personne de mettre et d'enlever les chaussures d'autres personnes, elle s'en sentira humiliée et cela sera difficile à réaliser à ses yeux.
Néanmoins, un cordonnier sera très content si son magasin déborde de monde, et le plus il aura a mesurer de pieds, à mettre et enlever de chaussures, le plus il sera content.

Pourquoi ne se sent-il pas humilié et fatigué par cette tâche?
La réponse est car il en tire profit au travers de ses actions, et qu'il évalue cette situation comme positive et qu'il en est joyeux.

Il doit en être de même avec nos difficultés, dont nous obtenons des bénéfices, indispensables à notre développement spirituel, dont la valeur est infinie et éternelle.

=> Une souffrances est une marque d'affection de notre papa Hachem, nous signifiant : "Je t'aime, et Je crois fortement en toi, c'est pour cela que Je t'envoie une souffrance qui va permettre de révéler au grand jour de magnifiques potentialités qui sont en toi".

"Tu as dit : "Je te ferai assurément du bien"" (véata amarta étev étiv ima'h - Vayichla'h 32,13)

-> Le sens profond du verbe hébreu doublé "Je ferai assurément du bien" [étév étiv] est que la bonté de la bienfaisance divine doit être apparente.
En effet, les expressions de la bonté divine sont parfois dissimulées, et parfois, elles sont tellement cachées que, au contraire, les expressions divines de bonté peuvent sembler préjudiciables, puisque la bonté intérieure est cachée.
En revanche, lorsque D. accomplit des actes manifestes de bonté à l'égard d'une personne, la bonté est révélée.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi]

=> Yaakov a demandé à D. que Sa bonté nous soit toujours apparente.

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-> Ainsi, rabbi Lévi Its'hak de Berditchev affirme que lorsque Hachem envoie de la douleur et de la souffrance, cela est en réalité bénéfique pour une personne.
Alors que la situation semble mauvaise, elle est en fait bonne. Cependant, on ne peut pas voir la bonté divine avec des yeux humains.
Il compare cette situation à celle d'un médecin qui incise le corps d'une personne pour l'opérer. Il semble causer des souffrances au patient, mais en réalité, il le guérit.
En conséquence, le verset dit que tout ce qu'Hachem fait est certainement bon et que nous devrions accepter que même les choses qui semblent mauvaises sont en réalité pour son bénéfice.

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+ Une bonté révélée :

-> "Tu as dit : "Je te ferai assurément du bien"" (véata amarta étev étiv ima'h - Vayichla'h 32,13)

-> Ce verset contient également une prière pour que la bonté d'Hachem ne reste pas cachée et soit révélée.
Le rav Moché Leib de Sassov explique la double expression "hétev étiv" comme signifiant que même si une personne traverse une période difficile, elle doit croire que sa souffrance est pour son propre avantage.
Cependant, il est très difficile pour une personne de faire face à la douleur et à la souffrance, même si elle sait qu'elle en bénéficie. C'est pourquoi Yaakov a demandé au "tov d'être tov". Il a prié pour que la bonté soit révélée afin qu'elle soit clairement visible, ce qui rendrait la situation plus facile à gérer.

[de même lorsque nous souhaitons "shana tova oumétouka", nous espérons que l'année à venir soit bonne (tova) d'une manière visible, ressentie clairement (métouka - douce). ]

-> Nous prions Hachem : "Montre-nous, Hachem, Ta bonté, et Ton salut, Tu nous le donneras" (Téhilim 85,8).
Le rav Barou'h de Mézibou'h explique que tout ce que fait Hachem est miséricordieux et bon, mais que certains actes de bonté nous sont révélés, tandis que d'autres sont cachés à notre compréhension.
Nous demandons à Hachem de nous montrer Sa bonté, ce qui signifie qu'elle devrait nous être révélée de manière à ce que nous puissions comprendre en quoi ce qu'Il fait est bon pour nous.

Chaque personne rencontre des difficultés dans sa vie, mais nous devons nous rappeler qu'il s'agit de tests d'Hachem, qui ne met jamais personne à l'épreuve au-delà de ses capacités.
Lorsqu'une personne rencontre une certaine difficulté dans sa vie, c'est [qu'Hachem a jugé] qu'elle est capable de la surmonter.
Selon le Sifté Tsadik (Vayé'hi 14) : "Les ténèbres ne s'abattent pas sur une personne s'il n'y a pas un moyen de les éclairer".
[ "La charge supportée par un chameau est proportionnelle à sa force" (guémara Sota 13b). ]

Lorsqu'une personne rencontre une certaine difficulté sur son chemin, c'est un signe certain qu'elle a la force intérieure nécessaire pour la surmonter.
[...]

Certains expliquent que c'est la signification des mots de Barou'h Shé'amar : "barou'h gozér ou'mékayem" (béni soit Celui qui décrète et maintient). Lorsque Hachem impose un décret sévère à quelqu'un, Il lui donne également la force de le supporter, de se maintenir debout.
[rabbi David Abou'hatséra]

"Une révolution tumultueuse surviendra et les gens en arriveront à voir nettement que la puissance d'Israël réside dans son éternelle sainteté, dans la lumière d'Hachem et de sa Torah, dans l'aspiration à la lumière spirituelle, l'ultime valeur triomphant de tous les mondes et de toutes les puissances .... telles sont les douleurs du machia'h qui viennent affiner et épurer le monde entier à travers les souffrances qu'elles causent."
[rav Avraham Kook - Orot haTkhiya - 72]

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[avec la venue du machia'h, et l'éclat de Vérité qu'il y aura, nous aurons alors pleinement conscience de la grandeur d'Hachem et de chaque juif.]

Le cœur, la kavana dans les mitsvot = l’élément essentiel

+ Le cœur, la kavana dans les mitsvot = l'élément essentiel :

-> La Torah nous enseigne qu'une personne qui tue intentionnellement est condamnée à mort, tandis qu'une personne qui tue accidentellement est exilée dans une ville de refuge (Massé 35,11).

Rabbénou Bé'hayé (sur Massé 35,11) dit que nous voyons par là que nos pensées, plutôt que nos actions, sont la composante essentielle de la Torah et des mitsvot. Puisque son cœur n'était pas impliqué dans l'acte, celui-ci n'était pas considéré comme une véritable faute.
Rabbénou Bé'hayé affirme que cela est également vrai pour les mitsvot positives (agir selon la volonté d'Hachem). Si nous manquons de kavana lorsque nous accomplissons les mitsvot, dans une certaine mesure, c'est comme si nous n'avions rien fait.
[d'une certaine façon, de même que si on porte atteinte à autrui on dira : "ce n'est pas voulu, je n'ai pas fait exprès!", de même lorsqu'on fait les mitsvot sans notre cœur, c'est comme si on exprimait : "certes extérieurement j'ai fait cette mitsva (ex: par habitude machinale, par regard des autres, ...), mais mon vrai moi (mon intériorité, mon âme/cœur) n'y est pas vraiment impliqué!" ]

Le rav Avraham 'Haïm Shor (Torat 'Haïm - Sanhédrin 106b), en explique la raison : la néchama (âme) d'une personne étant située dans son lev (cœur), les actions réalisées sans lui sont comme des mitsvot accomplies par une personne morte.

La haine des nations pour les juifs devient une bénédiction

+++ La haine des nations pour les juifs devient une bénédiction :

"Il (Hachem) consumera les nations qui l'oppriment" (Balak 24,8)

-> Puisque ce sont les nations non juives qui oppriment le peuple juif, le fait que Hachem sauve le peuple juif, en lui conférant des bienfaits matériels, se fait pour Son Nom, c'est-à-dire pour Sa réputation, c'est-à-dire pour que les autres nations ne puissent pas se moquer du peuple juif en disant : "Où est donc leur D.?" (Téhilim 115,2). Comme elles haïssent le peuple juif, elles se réjouissent de sa détresse et le raillent en disant : "Où est donc leur D.?"

[ si Hachem permettait au peuple juif de souffrir, les nations non juives auraient des raisons de penser que D. les a abandonnées, puisqu'elles mesurent le succès à l'aune de la richesse matérielle.
Ainsi, la haine des nations non juives à l'égard du peuple juif est indirectement à l'origine de la richesse matérielle du peuple juif.]

Il s'ensuit qu'à cause de cela (c'est-à-dire parce que les nations non juives les oppriment), le peuple juif est béni par Hachem pour consommer (c'est-à-dire jouir) des bonnes choses de ce monde.

C'est le sens allégorique de l'expression "Il consumera les nations qui l'oppriment" (Balak 24,8), c'est-à-dire que parce que "les nations l'oppriment", le peuple juif consomme les bonnes choses de ce monde.

Hachem, à Son tour, ne retranche pas de leurs mérites les bienfaits qu'il leur accorde en raison de cela, car le salut qu'il leur accorde n'est qu'à cause de Son grand Nom, car "les nations l'oppriment".
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi ]

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=> La haine que les non juifs nourrissent à l'égard du peuple juif est indirectement à l'origine de la richesse matérielle du peuple juif.

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-> La haine des nations envers le peuple juif, peut renvoyer au sujet suivant : Hachem se tient toujours aux côtés de l'affligé, du poursuivi : https://todahm.com/2021/12/12/hachem-se-tient-toujours-aux-cotes-de-lafflige-du-poursuivi

A partir du moment où un acte est une mitsva, notre yétser ara le rend plus difficile à réaliser

+++ A partir du moment où un acte est une mitsva, notre yétser ara le rend plus difficile à réaliser :

"Chacun craindra sa mère et son père, et vous observerez Mon Shabbath. Je suis Hachem, votre D." (Kédochim 19,3)

-> Rachi commente : "La mère a ici priorité sur le père (en étant mentionnée avant), car il est manifeste devant Hachem qu’un fils est plus porté à craindre son père que sa mère (Kidouchin 30b-31a).
En revanche, pour ce qui est de l’honneur, la Torah (Yitro 20,12) a donné priorité au père, car il est manifeste devant Lui qu’un fils est plus porté à honorer sa mère que son père, car elle le câline par des paroles de tendresse."

-> Le Maharal (Gour Aryé) commente :
La Torah mentionne la mère en premier dans ce verset pour nous enseigner que nous devons être particulièrement attentifs à la mitsva de craindre sa mère, qui est intrinsèquement plus difficile que de craindre son père. Cette vigilance supplémentaire est justifiée car toute mitsva que l'on trouve difficile à accomplir nécessite une plus grande attention.

Cependant, les mitsvot difficiles ne sont pas les seules à nécessiter de la vigilance. Même les mitsvot apparemment "faciles" exigent un effort, comme le montre la formulation de l'interdiction de consommer du sang. La Torah nous dit : "Tu te fortifieras pour ne pas manger de sang" (Réé 12,23). Rabbi Shimon Ben Azaï commente : "La Torah nous enseigne à quel point nous devons nous fortifier dans [toutes] les mitsvot. Si nous devons nous renforcer pour ne pas manger de sang, pour lequel nous avons une aversion naturelle, combien plus devons-nous nous renforcer pour les autres mitzvos". [Rachi - Réé 12,23]

=> Pourquoi est-il nécessaire de se renforcer pour éviter un acte que nous trouvons répugnant?
La réponse est que même les actes que l'on trouve normalement répugnants deviennent attrayants lorsqu'ils sont interdits par la Torah, comme l'a dit le roi Shlomo : "Les eaux volées deviennent douces" (Michlé 9,17).
Lorsqu'il nous séduit pour fauter, le mauvais penchant nous incite à commettre des actes que nous n'aurions jamais envisagés sans une interdiction de la Torah.

Cela permet de mieux comprendre la déclaration de nos Sages (guémara Baba Kama 87a), qui enseignent : "Celui qui reçoit l'ordre de faire une mitsva et qui l'accomplit est plus grand que celui qui ne reçoit pas d'ordre et qui [néanmoins] l'accomplit".
Celui qui reçoit l'ordre de faire une mitsva reçoit une grande récompense pour l'avoir réalisée, même si c'est "facile". Cela s'explique par le fait que le mauvais penchant tente d'inciter une personne à la transgresser.
En revanche, celui qui n'est pas tenu d'accomplir la mitsva est moins récompensé pour l'avoir accomplie, car le mauvais penchant ne prend pas la peine de l'en empêcher et il lui est plus facile de l'accomplir.

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=> Nous devons faire un effort particulier pour accomplir les mitsvot. Même les mitsvot faciles exigent un grand effort, car le mauvais penchant (yétser ara) travaille dur pour nous séduire et nous pousser à les transgresser. Même des actes que nous trouverions normalement répugnants paraîtront doux à ceux qui sont sous l'influence du mauvais penchant.