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Les souffrances : quelques pensées de nos Sages (partie n°2)

+ Les souffrances : quelques pensées de nos Sages (partie n°2)

+ Voir la vie avec humilité :

-> "Une personne avec l'humilité, peut accepter les malheurs et les souffrances.
Une personne arrogante, cependant, ne peut tolérer des événements malheureux."
['Hovot haLévavot 6,10]

Pour un arrogant, une situation difficile l'est encore plus, car il se dit : "ça ne va pas comme JE veux, et je ne peux rien y faire".

Hachem lui fait justement comprendre que ce n'est pas lui le dieu sur terre, et ce sentiment d'impuissance lui est difficile à supporter.
Il est alors forcé à se tourner vers l'unique adresse utile de ce monde : Hachem.

Une personne humble, par nature, accepte facilement ce que la vie lui amène, car venant de D.

-> Il est plus facile d'accepter de mauvaises situations, lorsque nous réalisons qu'elles ne sont que temporaires, et que si D. nous les envoie c'est que nous avons les capacités d'y faire face.

Nous ne sommes que de passage dans ce monde, alors pourquoi se prendre la tête.
Le présent est peut être plein de souffrances, mais la vie passe vite, alors tâchons de profiter quand même, surtout que de meilleurs jours viendront après cette tempête passagère.

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-> "Au final, tout ce qui nous arrive est pour le bien.

La guémara (Nidda 31a) raconte que 2 personnes voulaient voyager par bateau.
Une des 2 s'est cassée le pied et ne pouvait plus faire le voyage, tandis que son ami est monté sur le bateau.

Cette personne ayant raté le bateau, a maudit son malheur.
Quelques jours plus tard, cependant, elle a entendu que ce bateau a coulé, avec tous ses passagers noyés.

Cette même personne a alors commencé à louer Hachem, réalisant que son absence sur le bateau était la meilleure chose pouvant lui arriver.

Pour cette raison, une personne doit accepter toute souffrance qui lui arrive car elle n'a aucun moyen de savoir tout le bien qui lui arrivera en conséquence de ce qui lui semble ostensiblement comme un événement négatif."

[Or'hot Tsadikim - chap.9]

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-> Selon nos Sages, il incombe à toute personne de bénir Hachem avec joie pour les souffrances, de la même façon qu'on le fait sur le bien.
[guémara Béra'hot 54a et 60b]

Il faut avoir conscience qu'aucun être humain ne peut savoir ce qui lui est véritablement bon, et ce qui est mauvais.
On ne peut voir que le présent et pas le futur, et ce avec un esprit limité (on n'est pas D.!).

Il faut accepter que les souffrances proviennent afin de pousser une personne à améliorer ses actions, ce qui est un grand bien, comme il est écrit : "Hachem le châtie, tel un père le fils qui lui est cher" (Michlé 3,12).

Cette amour de D. qui se manifeste en nous donnant des souffrances, n'est pas uniquement pour nous préserver des châtiments dans le monde à venir, mais également afin d'élever une personne et l'aider à devenir la plus vertueuse possible.

[Rabbi Avraham Grodzinsky - Torat Avraham]

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-> La guémara (Taanit 21a) nous donne un modèle dans le fait de voir que toute chose se finira pour notre bien.

Cet homme s'appelait : "Na'houm, ich gam zou", car il disait toujours : "gam zou létova" (cela est aussi pour le bien).

Même les choses que la majorité des gens perçoivent comme étant mauvaises, ne le sont pas, car en fin de compte elles sont à notre bénéfice.

Le rav Dessler enseigne que cela ressemble à quelqu'un qui a subi avec succès, une opération sur une maladie qui était potentiellement mortelle.
L'opération en elle-même était très douloureuse, mais dans ces circonstances, elle était nécessaire à la survie de la personne.

Cela doit être notre attitude face aux malheurs : encore une opération de réussie!

-> Il faut préciser pour ce concept de 'gam zou létova' :
1°/ à utiliser après les faits, et ne pas s'en servir pour justifier sa paresse ou pour fuir ses responsabilités.

Nous devons faire de notre mieux et tout mettre en oeuvre dans l'action.
Ce n'est seulement lorsque plus rien ne peut être fait que nous pouvons dire : c'est pour notre bien! [sinon agis!]

2°/ à utiliser sur nous-même plutôt que sur les autres.
Lorsque notre prochain souffre, nous ne devons pas nous contenter de lui dire : "c'était pour le meilleur!"
Il faut lui mettre en avant quelques aspects positifs, et surtout avoir beaucoup d'empathie, d'écoute.

Le 'gam zou létova' ne doit pas être une excuse pour ne pas aider autrui (ex: se dire : les souffrances sont ultimement pour son bien, donc pourquoi lui venir en aide?).

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+ Voir la vie en se focalisant sur le spirituel :

-> "Une personne doit travailler sur elle-même afin de ne ressentir aucune souffrance sur le manque de biens matériels"
[Rabbénou Avraham ben haRambam]

-> "Une personne qui place la priorité de sa vie à obtenir de la connaissance en Torah et à accomplir des bonnes actions, réalise que ses possessions matérielles ne sont à elle que temporairement.
Une telle personne est consciente que pendant la nuit elles peuvent disparaître totalement.

Puisque sa priorité est son élévation spirituelle, même si elle perd sa maison, avec ce qui est dedans, elle ne s'en sentira pas triste"
[le Maguid de Doubno]

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-> "Ce monde est comme un rêve.
Les gens qui sont dérangés par des problématiques matérielles, sont comme au milieu d'un cauchemar.

Je suis éveillé et conscient d'à quel point sont illusoires les souffrances de ce monde.
[...]
Souffrir à cause de problèmes matériels est similaire à un enfant qui a construit une maison avec des brindilles et de la paille, et s'amusant beaucoup avec, jusqu'à ce que quelqu'un arrive et la lui détruise.
L'enfant crie et se plaint amèrement à son père, car il ressent que ce dernier doit tuer cette personne pour son crime.
Mais son père reste calme, car il est conscient que son fils réagit de façon exagérée.

De la perspective de l'enfant, ce qui s'est passé est une tragédie, mais le père sait que ce n'est pas une grande perte.

De même, lorsqu'il s'agit d'une perte matérielle, n'allez pas comme vous le souhaitez, ne réagissez pas de façon exagérée en leur donnant une importance [vitale]"

[Pélé Yoét - Tsa'ar]

[dans le monde futur, le matériel n'a plus de valeur (contrairement au spirituel), alors pourquoi y donner autant d'importance dans ce monde éphémère. ]

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+ Voir le positif :

-> "A chaque fois que nous souffrons, tâchons de trouver quelque chose de positif dans nos souffrances.

Un des bénéfices de nos souffrances est le fait que par la suite nous apprécions davantage les choses."

['Hochma ouMoussar]

On s'habitue à tout, même au bonheur.
Nos moments difficiles permettent de redonner toute leur saveur, toute leur appréciation aux bons moments.

Un bon exemple est lorsque nous tombons malade, et que nous apprécions par la suite ce que nous prenions pour acquis, normal.

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-> "Les souffrances sont un grand professeur.
Elles nous enseignent les limites de nos forces, nous rappelant la fragilité de notre santé, le caractère instable de nos possessions, et l'impuissance de nos biens qui ne nous ont que été prêtés et que nous devrons rendre dès que leur Propriétaire (Hachem) le désirera.

Les souffrances viennent vous rendre visite et vous enseignent sur notre fausse grandeur.
Elles enseignent la modestie."
[Rabbi Chimchon Hirsch - 'Horeb]

-> "Nous ne devons pas voir la maladie et la douleur négativement.
Les souffrances nous enseignent l'humilité.

Nous apprenons que nous n'avons pas une puissance totale sur nous-même"
[Rav Wolbe - Alé Chour]

[aucun être vivant ne peut faire le moindre mouvement si Hachem ne lui a pas donné son accord! Nous oublions souvent cela, et nous nous permettons même de donner des conseils à Hachem sur sa manière d'agir]

-> "Les souffrances casse l'arrogance et la prétention d'une personne.
Cela amène à l'humilité et à accepter la souveraineté de Hachem"
[Rabbi Avraham Chmouel Finkel - Nétivot haMoussar]

[Même les personnes les plus anti-religieuse, face aux souffrances, se casse et s'ouvre à D.]

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-> "Les souffrances ont la faculté de diminuer les envies d'une personne.

Lorsqu'une personne souffre, elle se rend compte qu'il lui est possible de vivre sans assouvir ses envies, sans honneur et sans l'approbation d'autrui.
Petit à petit, on devient libre de ce sur quoi nous avions pu être auparavant attachées.

Les souffrances peuvent nous aider à ouvrir les yeux afin de voir qui nous sommes réellement (le vrai moi) et sa richesse interne."
[Rabbi Avraham Grodzinsky - Torat Avraham]

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-> Le Chlah rapporte que l’œil est composé de la pupille noire et de l'orbite blanche.
La vision se produit par la pupille.

Pourquoi les hommes voient-il par la partie noire de l’œil et pas par la blanche?

Pour faire comprendre à l'homme que, généralement, tant qu'on ne voit pas tout en noir, on ne voit pas vraiment ...

Lorsque l'on broie du noir, que l'on tombe, on en arrive à ouvrir les yeux sur le fait que c'est D. qui gère le monde.

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