"En recevant la Torah, Israël est devenu le fils d'Hachem. Et lorsqu'un père inspire de la crainte à ses fils, son intention n'est pas de les éloigner, à D. ne plaise, mais seulement de les élever vers lui.
Les enfants aussi, dans leur peur, ne doivent pas s'éloigner ou se cacher. Au contraire, ils doivent s'approcher et entrer sous les ailes de leur Père (Hachem).
Même lorsqu'ils ont peur à cause des fautes qu'ils ont commises, ils doivent s'approcher et se jeter devant leur Père en disant : "Nous avons fauté, aide-nous à nous purifier ... mais pas par des souffrances et des maladies difficiles"."
[rabbi de Piaseczno - dans son Déré'h haMélé'h - Roch Hachana]
Catégorie : y- Divers
Lorsqu'une personne souffre, il ne faut pas qu'elle soit affligée par sa propre souffrance. Au contraire, sa détresse doit être principalement due au fait qu'à cause de cette souffrance (que D. nous en préserve), elle est incapable de servir Hachem comme il se doit.
Il donne ainsi à D. orgueil et plaisir, car sa détresse est uniquement due au fait qu'il est empêché de servir D. pour cette raison.
[...]
Le peuple juif souffre d'angoisse et son cœur brûle à cause de la destruction du Temple, car lorsque le Temple était debout, D. tirait un immense plaisir de notre service, du service du Cohen Gadol à Yom Kippour, et de même de tous les autres services avec les offrandes, comme il est dit : "les offrandes produisent un feu d'une odeur agréable à D." (Vayikra 1,13).
Nous ne souffrons pas du fait que, lorsque le Temple s'élevait, tout était calme et sûr pour le peuple juif.
Nous souffrons plutôt du fait qu'il est désormais impossible d'accomplir la volonté de D. et de Lui donner le même plaisir qu'à l'époque où le Temple s'élevait.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Lé'h Lé'ha 12,7]
Le juif = le but de la Création
+ Le juif = le but de la Création :
"La terre n'était que solitude et chaos" (véaarets ayta tohou vavohou - Béréchit 1,2)
-> Comme il est dit (Rachi Béréchit 1,1 ; midrach Vayikra rabba 36,4), tous les mondes spirituels ont été créés uniquement pour le bien du peuple juif et pour le bien de ce monde terrestre dans lequel l'humanité vit et sert son Créateur. Par conséquent, lorsqu'une personne considère le fait que tous les mondes et tous les anges ont été créés pour elle, cela devrait l'inciter à servir son Créateur béni, en réalisant que tout dépend de lui.
[Puisque tout a été créé pour que le peuple juif puisse accomplir la volonté de D. dans ce monde matériel, chaque juif devrait réaliser que l'existence continue de toute la réalité dépend de l'accomplissement de sa mission divine dans ce monde.]
C'est pourquoi la Torah explique cela en disant que "la terre n'était que solitude et chaos", ce qui implique qu'avant d'être créé, le monde existait dans la pensée de D. qui voulait le créer pour le bien du peuple juif.
C'est dans ce but que toutes les lumières célestes et les mondes raréfiés ont été créés et ont émané.
[rabbi Lévi de Berditchev - Kédouchat Lévi - Béréchit 1,2]
"En y réfléchissant, on s'aperçoit que la vraie perfection n'est rien d'autre que l'attachement à Hachem, comme l'a dit le roi David : "Pour moi, la proximité d'Hachem est bonne" (Téhilim 73,28) et " Je demande une chose à Hachem, voici ce que je demande : que je puisse m'asseoir dans la Maison d'Hachem tous les jours de ma vie" (Téhilim 27,4).
Il n'y a que cela qui soit bon, et toutes les autres choses que les gens pensent être bonnes ne sont en fait que des vanités insensées et sans valeur.
Cependant, pour qu'une personne puisse mériter cette bonté parfaite, il est normal qu'elle doive d'abord travailler dur pour la gagner. Il le fait en s'efforçant de se rapprocher d'Hachem par le biais des bonnes actions qui permettent d'y parvenir. Ce sont les mitsvot."
[Ram'hal - Messilat Yécharim - chap.1]
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=> les mitsvot sont des efforts que nous devons faire (ou ne pas faire) nous permettant d'atteindre toujours plus de proximité avec Hachem. De même que D. est infini, de même on peut toujours plus renforcer notre attachement dans l'éternité du monde à Venir avec papa Hachem, et donc y avoir encore davantage de plaisir éternel.
[n'oublions pas que la plus grande souffrance dans le monde à Venir, c'est ce sentiment d'être passé à côté d'occasions pour tellement éternellement gagner. Comment ai-je pu passer à côté de cela?! Aie aie, maintenant c'est trop tard!
Que D. nous aide à utiliser au mieux ce monde, chacun selon ses moyens, pour mériter le plus de proximité avec Lui dans le monde à Venir. Amen! ]
Savoir déconnecter de la matérialité
"En ne poursuivant pas vos affaires et en ne prononçant pas de paroles, alors vous vous réjouirez auprès de Hachem" (Yéchayahou 58,13).
-> Le séfer Likouté Chochanim explique que si une personne est immergée dans ses affaires matérielles et physiques dans ce monde, au point d’y penser même lorsqu’elle est en train de prier pour Hachem, elle ne sera pas capable de parler correctement. L’envie de suivre ses désirs terrestres ne lui permettra pas de dire des mots de prière à Hachem.
Ces désirs empêcheront les mots de sortir de sa bouche. Même s’il dit les mots de prière, ils ne seront que machinalement prononcés et n’auront aucun sens réel.
Il ne pourra pas non plus goûter "la joie de Hachem". Il ne pourra pas ressentir la joie ressentie par les tsadikim lorsqu’ils servent Hachem, qui est bien meilleure que tout plaisir de ce monde.
Si quelqu’un veut être capable de parler correctement et de ressentir la joie d’être proche de Hachem, il doit se séparer des plaisirs et des désirs de ce monde.
En conséquence, le verset dit que lorsqu’on "ne poursuit pas ses affaires" et ne poursuit pas les désirs terrestres, on va se séparer de la joie de Hachem. alors il pourra "dire des paroles" de prière à Hachem et il pourra alors "se réjouir avec Hachem".
Lorsque nous nous engageons à travailler sur notre spiritualité et à ignorer les distractions inutiles, Hachem nous enverra des défis/épreuves pour vérifier si notre engagement est réel, mais une fois que nous aurons établi notre détermination inébranlable, nous réussirons.
['Hazon Ich]
[ l'adversité est le tremplin vers tout ce qui en vaut la peine. Rien n'est accompli sans lutte. Si nous voulons que quelque chose dure, nous devons faire les efforts nécessaires pour l'obtenir. (rabbanit Feldbrand)]
"D. ne juge pas la valeur des actes selon leur nombre et leur qualité, mais par rapport à celui qui les a accomplis.
Pour une même action, le jugement variera donc d'une personne à l'autre.
Ce n'est pas de l'injustice, car seul D. peut déterminer la véritable rétribution de chaque acte en fonction de la nature, le caractère, les circonstances, l'entourage, le passé ... de chaque individu."[Rabbi Azaria Figgo - Bina lé'ithim]
Accomplir les mitsvot dans l’attente d’une récompense?
+ Accomplir les mitsvot dans l'attente d'une récompense? (par le 'Hafets 'Haïm)
A propos du verset : "Heureux l'homme qui craint D., qui aspire grandement à Ses commandements" (Téhilim 112,1), la guémara (Avoda Zara 19a) précise : "A ses commandements", et non à la récompense de Ses commandements.
D'après le 'Hafets 'Haïm (dans son introduction au Séfer haMitsvot haKatsar), les Sages ne rejettent pas totalement notre attente d'une récompense, car celui qui ne veut pas du monde à venir, ne sait pas ce qui est bon.
Ils demandent simplement que nous aspirions surtout à Ses commandements, car il n'y a rien de plus important dans tous les mondes.
"Un homme doit se considérer comme si l'avenir du monde ne dépendait que de lui seul."
[le Zohar]
"Tu mangeras ton pain à la sueur de ton front" (bé zéat apé'ha to'hal lé'hem - Béréchit 3,19)
"Il s'agit d'une peine et d'un châtiment.
L'homme doit à présent accomplir sa part (hichtadlout) pour gagner sa vie, parce que [après avoir mangé du fruit défendu dans le gan Eden], le Roi (D.) en a décidé ainsi.
Mais, nous devons le considérer comme une taxe devant être payée et à laquelle nous ne pouvons échapper."
[Le Ram'hal - messilat yécharim - chap.21]
=> Malheureusement, trop de personnes font du paiement de cette taxe l'essentiel de leur vie ...
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-> Nos Sages (guémara Beitsa 16a) enseignent que les revenus (de toute l’année) d’une personne lui sont fixés durant les 10 jours allant de Roch Hachana à Kippour.
[l'exception concerne les dépenses relatives à Shabbath, aux Yom Tov, et les frais pour l’éducation de nos enfants en Torah.]
-> Rabbi Shalom Schwadron compare une personne qui fait hichtadlout à un enfant assis à côté du conducteur de bus.
Le conducteur met un faux volant devant l'enfant et celui-ci le tourne, en étant certain qu'il conduit véritablement le bus.
Comme cet enfant, nous sommes persuadés que c'est nous qui conduisons!
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-> "Décharge-toi sur D. de ton fardeau, Il prendra soin de toi" (Téhilim 55,23)
Selon la guémara (Méguila 18a), cela s'applique à tout challenge que Hachem nous donne.
[ Ainsi, même si nous avons l'obligation de payer notre "taxe" en faisant notre hichtadlout pour obtenir notre parnassa, nous n'avons pas d'obligation de prendre sur nous les inquiétudes, la pression, ...
[on fait de notre mieux pour mettre en place un cadre, mais ensuite les résultats sont dépendants d'Hachem.]
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b'h, voir aussi :
- https://todahm.com/2021/11/08/sans-hachem-nous-navons-rien