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Plus on subjugue et brise son physique, sa matérialité, plus on goûte à la douceur de l'avodat Hachem, en voyant que le matériel n'est qu'une dissimulation [de la Vérité], une illusion sans existence véritable.
C'est là tout notre effort, conquérir le physique/matériel et supprimer la dissimulation.
[Admour de Lelov - rav David Tsvi Biderman]

Les mitsvot qu'une personne réalise créent un vêtement spirituel pour son âme dans le monde à Venir.
[Zohar - Vayé'hi 226b ]

"Lorsqu'une personne regrette ses fautes et qu'elle est remplie d'un sentiment de tremblement et de crainte d'Hachem, elle est immédiatement pardonnée."
[Toldot Yaakov Yosef - Vayichla'h - citant le Baal Shem Tov ]

"Toutes Tes mitsvot sont émouna" (Téhilim 119,86)

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-> Le Dégel Ma'hané Efraïm (Eikev) cite son grand-père, le Baal Chem Tov, selon lequel la émouna est le principe fondamental qui sous-tend tout notre service d'Hachem dans la Torah et la prière, comme l'a dit roi David : "Toutes Tes mitsvot sont émouna" (Téhilim 119,86).
Si une personne croit qu'Hachem renouvelle constamment la création, elle se sent inspirée à prier à nouveau chaque jour, et à remercier et louer la nouvelle création.
Elle reconnaît également qu'elle a été créée à nouveau ce jour-là, afin de prier pour elle-même, sa famille, son gagne-pain et tout ce qui est bon. Si elle ne croit pas qu'Hachem renouvelle la création chaque jour, le simple fait de répéter les mêmes mots chaque jour devient une routine fastidieuse et ennuyeuse.

[de même, chaque mitsva ne doit pas rentrer dans une routine froide, automatique. Puisque nous sommes une nouvelle créature dans un nouveau monde, par gratitude envers Hachem, nous devons nous travailler pour que cette mitsva soit également faite de façon unique et belle. ]

Si quelqu'un ne prie que pour la yirat chamayim (crainte du Ciel), et pas pour la parnassa, c'est un signe que même ses prières pour la yirat chamayim n'ont pas été prononcées avec dévotion et avec des intentions pures. En effet, il est impossible d'avoir l'un et pas l'autre. Pour avoir de la yirat chamayim, il faut avoir une parnassa suffisante.
[ rabbi Sim'ha Bounim de Pshischa - rapporté dans le séfer midrach Sim'ha ]

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-> "Un petit trou dans le corps est un grand trou dans l'âme" (Baal Chem Tov).
Son intention était que si l'estomac de quelqu'un est vide parce qu'il manque d'argent pour acheter de la nourriture, cela affectera grandement sa spiritualité.

-> Le midrach (Béréchit rabba 69,4) explique que lorsque Yaakov a prié pour du pain (Vayétsé 28,20), cela signifie en fait qu'il a prié pour avoir de bons moyens de subsistance en général. Lorsque Yaakov a prié pour la parnassa, il priait pour avoir suffisamment d'argent afin de pouvoir servir Hachem avec toute sa force.

Si quelqu'un prie Hachem de l'empêcher de s'enliser dans le matérialisme et les plaisirs de ce monde, il parviendra à éviter ce piège.
[rabbi de Kobrin ]

Celui qui aspire à la vérité et se prépare à partir en guerre pour la vérité gagne toujours.
[rabbi Nathan de Breslev - Etsot Yécharot ]

"Lorsqu'une personne comprend que tout ce qu'Hachem fait est pour son bien, qu'il s'agisse de quelque chose qui affecte sa santé physique ou son bien-être financier, et que, malgré son incapacité à voir comment c'est pour son bien, et qu'elle sait que c'est très certainement pour son bien, alors son amour pour Hachem ne s'affaiblira pas à cause des épreuves ou des difficultés.
Au contraire, ses expériences ne feront que la renforcer et la faire grandir (spirituellement, et plus proche d'Hachem)".
[Ram'hal - Messilat Yécharim - chap.19]

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-> "Tout ce qui est donné à une personne par Hachem lui amènera de la joie et de l'allégresse".
[ rabbénou Bé'hayé - 'Hovot haLévavot - chaar haBita'hon ]

Les 2 niveaux de crainte du Ciel

+ Les 2 niveaux de crainte du Ciel (selon le rabbi de Berditchev) :

-> La crainte d'Hachem se situe à 2 niveaux bien différents.
Il y a une "crainte inférieure", à savoir la crainte de fauter parce que cela l'éloignerait d'Hachem.
Il y a ensuite la "crainte supérieure", beaucoup plus élevée, où la personne devient inconsciente de sa propre identité.
Bien que ces deux niveaux soient très éloignés l'un de l'autre, il est impossible d'expérimenter le degré de "crainte supérieure" sans avoir d'abord atteint le degré de "crainte inférieure".

1°/ La crainte inférieure est la crainte de la faute. Or, la crainte de la faute ne signifie pas simplement la crainte du châtiment, car même les gens "bas (spirituellement parlant)" possèdent la crainte du châtiment. Ce n'est pas ce qu'on appelle la "crainte de la faute".
La "crainte de la faute" à laquelle nous faisons référence est plus élevée que cela. Elle consiste à être effrayé par les conséquences de la rébellion contre la volonté d'Hachem. Une personne déteste l'idée d'être coupée et séparée d'Hachem, et ne veut que s'approcher de Lui.
[lorsque l'on faute, sans téchouva, on a une punition afférente, mais également chaque faute nous éloigne d'Hachem (on a des écorces d'impureté qui font écran, faisant qu'on perçoit moins le Divin, la sainteté). Ainsi, nous devons certes avoir peur des punitions terribles qu'une faute peut nous amener, mais surtout de l'éloignement avec Hachem. ]

La source d'une telle crainte provient de la contemplation de la grandeur d'Hachem et de la méditation sur le fait qu'Il est la racine et la source de tous les mondes (Zohar 1,11b), qu'Il englobe et imprègne tous les mondes (Zohar 3,225a) et que tous les mondes, les âmes, les anges, les séraphins, les ofanim et les saints 'hayot ne sont rien comparés à Lui.
Toute leur existence ne découle que de la lumière et de la vitalité que leur Créateur émet à chaque seconde et à chaque instant, comme il est dit : "Qui renouvelle dans Sa bonté, chaque jour, perpétuellement, l'œuvre de la Création" (prière du matin avant le Shéma). Si, pendant un seul instant, la lumière et la vitalité se retiraient, tout serait détruit.
En se concentrant et en méditant sur ce concept, une personne en viendra à se rendre compte de sa propre bassesse et de son manque de valeur. (sans Hachem, je meurs dans la seconde, je n'ai pas la moindre force de vie, de santé, de ressource, ...)
... Une telle contemplation engendrera la peur et la crainte de ne pas transgresser la volonté d'Hachem. C'est ce type de crainte que l'on appelle le niveau inférieur de la crainte, qui est la peur de la faute.

2°/ La crainte supérieure est plus élevé que ce niveau, et elle implique une totale abnégation face à l'exaltation d'Hachem et à sa glorieuse majesté.
En méditant et en se concentrant sur l'essence, à quel point Il est infini (Zohar 1,100b), d'à quel point aucune pensée ne peut Le saisir, de quelque manière que ce soit, d'à quel point Lui-même, en essence, est au-delà de tous les attributs ; d'à quel point Il est bien plus élevé que tout l'ordre de progression par lequel le monde a été créé, car aucun ne peut Lui être comparé, ...
En contemplant tout cela profondément, en s'y concentrant profondément, une personne atteint un effacement total, devenant oublieuse de son propre statut de personne.

... Une telle conscience est qualifiée de "crainte supérieure". Elle est analogue à celle d'une personne qui se présente devant le roi. Ce faisant, elle est saisie d'effroi et d'une peur intense, car elle voit l'essence du roi et sa glorieuse majesté. La personne se renie complètement et n'a plus conscience de sa propre existence.
À ce moment-là, cela n'a pas de sens de dire qu'elle considère sa propre bassesse et son manque d'estime de soi, car elle se renie complètement et n'a plus conscience de sa propre identité.
En revanche, lorsqu'elle n'est pas devant le roi et qu'elle ne fait que contempler la grandeur du roi, sa prise de conscience de la bassesse de son existence et de son manque d'estime de soi sera proportionnelle à sa compréhension de la grandeur du roi ...

Telle est donc la principale différence entre la crainte inférieure, celle de la faute, et la forme supérieure. La crainte supérieure se caractérise par l'abnégation totale et l'oubli de sa propre existence ... Plus la sagesse d'une personne augmente, en sondant et en méditant sur cette idée, plus le niveau supérieur de crainte d'une personne augmentera, amenant finalement une personne à l'auto-annulation totale.

Cependant, il est impossible d'atteindre cette forme supérieure de crainte si elle n'est pas d'abord précédée par le niveau inférieur de crainte, celui de la crainte de la faute, comme expliqué plus haut.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Ekev 10,12 ]

"Malheur à celui qui ne connaît pas ses faiblesses et ses défauts et qui, de la sorte, ne sait pas ce qu'il lui faut réparer.

Et malheur à lui encore plus s'il ignore ses qualités, car il ne connaît pas ses instruments de travail."

[ Rav Yérou'ham Leivovitz ]