"Certaines prières sont exaucées plus rapidement que d'autres, mais aucune prière ne reste sans réponse."
[le 'Hazon Ich]
Catégorie : La prière
Il n’y a pas de prière inutile, vaine …
+ Il n'y a pas de prière inutile, vaine ...
-> "Une prière sincère qui reste sans réponse, cela n'existe pas.
Toute requête, venant du fond du cœur, adressée à D. est exaucée.
Cela ne peut être autrement.
Si elle n'est pas exaucée aujourd'hui, elle le sera demain.
Si ce n'est pas demain, ce sera dans un mois.
Et si ce n'est pas dans un mois, ce sera peut-être dans une année, ou dans 10 ou dans 100 ans ou plus.
Si vos prières ne sont pas exaucées de votre vivant, elles le seront pour vos enfants ou les leurs.
Nous ne pouvons pas dire de manière certaine à quel moment une prière sera exaucée, mais soyez certains que toute prière sera exaucée d'une manière ou d'une autre, à un moment donné."
[le Steipler]
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-> Le Rav Chimchon Pinkous de dire :
"Bien que chaque prière suscite une réponse correspondante du Ciel, seul D. perçoit une situation dans toute sa complexité.
On n'est pas toujours en mesure de comprendre la logique ou la justice dans Sa réponse.
[...]
Par exemple, un être cher peut avoir un grave accident, D. préserve.
Personne dans la famille n'est au courant de cet accident alors que l'ambulance se précipite vers le blessé.
Personne n'est là pour prier tandis que la victime s'accroche au moindre souffle de vie
Dans un tel cas, D. "retire" une prière sincère qu'un membre de la famille a prononcée plusieurs années auparavant (une prière qui resta sans réponse à cette époque), et confère son mérite à la situation présente.
Cette prière, gardée en réserve si longtemps, peut à présent devenir le salut du blessé."
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-> Il faut avoir en tête que : Chaque fois qu'un domaine de la vie se déroule tranquillement sans heurts, ni drames, c'est que nous voyons la réponse à nos prières.
Il est écrit : "Louez Hachem, toutes les nations ; louez-le, tous les peuples! Car Sa bonté nous a submergé et la vérité d'Hachem est éternelle." (Téhilim 117,1-2)
Le Bné Issakhar de commenter :
"Pourquoi les nations devraient-elles louer D. pour Sa bonté envers nous? Comment sont-elles seulement au courant des faveurs que D. accorde à Son peuple?
Le fait est que les autres peuples du monde sont en réalité bien plus conscients que nous des bontés que D. a envers nous parce qu'ils sont au courant des complots qui se trament contre nous et que nous, nous ignorons complètement."
[D. agissant comme un maguen, un bouclier, qui empêche le malheur de conspirations funestes de seulement nous approcher.]
[Yitro était un très proche conseiller de Pharaon pendant l'esclavage des hébreux.
C'est ainsi que parmi tout le peuple juif, c'était lui qui a été le mieux à même d'apprécier les bontés de D., car il a vu tout ce que projeté de faire Pharaon au peuple juif, et que grâce à D., il n'a pas pu faire ...]
+ "Rabbi 'Helbo a dit au nom de Rav Houna : le D. d'Avraham vient en aide à tout celui qui décide d'un endroit fixe pour y faire ses prières.
A sa mort, on dit : Quel homme pieux! Il était un véritable disciple du patriarche Avraham."[guémara Béra'hot 6b]
Le rav Aryé Lévine demande : "Pourquoi les Sages du Talmud ont-ils attaché une telle importance à cette question (le fait d'avoir un endroit fixe pour prier) au point de dire : "le D. d'Avraham vient à son aide" ?
Ne peut-on pas tout aussi bien prier dans un coin, dans une pièce quelconque?
Rabbi 'helbo et Rav Houna en disant : "celui qui décide d'un endroit fixe pour y faire ses prières" = il ne s'agit pas seulement d'avoir une place bien déterminée à la synagogue, mais aussi d'avoir une place bien nette dans le cœur, c'est-à-dire d'obtenir que le cerveau et le cœur se concentrent sur les paroles que la bouche prononce. "
A qui demander une bénédiction?
+ A qui demander une bénédiction? (réponse du Rabbi de Satmar)
A la fin des années 1940, au cours d'un séjour en Israël du Rabbi de Satmar (Rabbi Yoël Teitelbaum), un rav réputé d'Israël lui demanda à qui il pourrait adresser ses demandes de bénédictions, suite à son départ.
Le Rabbi de Satmar le regarda et lui répondit :
"Va dans n'importe quelle synagogue de Jérusalem le matin.
Si tu vois un homme (barbu ou pas) qui met ses téfilin, et que sous les téfilin de son bras tu voies des numéros (que les Nazis tatouaient sur les bras des prisonniers des camps de concentration), tu peux faire confiance à cet homme et lui confier ta demande personnelle de bénédiction."
La nécessité du besoin …
"Pourquoi les matriarches (Sarah, Rivka et Ra'hel) étaient-elles stériles?
Parce que D. aspirait à leurs prières.Il dit : "Elles sont riches, elles sont belles, ...
Si Je leur donne [également] des enfants, elles ne prieront pas devant Moi." "[Midrach Tan'houma - paracha Toldot]
Si D. comblait d'avance tous les besoins d'une personne, elle ne s'attacherait à nul autre qu'à elle-même.
=> Le besoin constitue un moyen de liaison.
Ce n'est pas une faiblesse mais une "ancre de connexion", qui relie l'être humain à son D. et à son entourage.
La Torah nous dit : "Il n'est pas bon que l'homme soit seul ; Je vais lui faire une aide face à lui."
= Voulant que l'être humain se lie à D., à la société qui l'entoure et à son conjoint, le Créateur l'a conçu de telle manière qu'il se sente mal dans la solitude, afin que sa conscience d'un manque l'incite à établir une relation avec ces 3 "composantes".
."Yits'hak supplia D. en face de sa femme, car elle était stérile. D. l'exauça, et Rivka, conçut." (Toldot 25,21)
L'ordre chronologique semble ici avoir été inversé. Pourquoi nous dire d'abord qu'ils ont prié, puis que la raison de leur prière était la stérilité de Rivka? N'aurait-il pas était plus logique que la Torah s'exprime en sens inverse, en indiquant d'abord que Rivka était stérile, puis qu'elle et son mari ont prié?
Le rav Chlomo Ganzfried nous explique que la progression suivie par le verset est en réalité tout à fait correcte.
La guémara (Yebamot 64a) nous apprend que Rivka était stérile parce que D. prend plaisir aux prières des justes. Il sait que ceux-ci réagissent à la souffrance par des requêtes et suppliques, raison pour laquelle Il les soumet à des épreuves.
=> C'est donc bien Son désir de voir Yits'hak prier qui était la cause de la stérilité de sa femme.
Lorsque l’on prononce le nom de D. …
+ Lorsque l'on prononce le nom de D. ...
"Combien dois-tu bien réfléchir et prendre garde à l'instant où tu émets le nom de D., dit le Tétragramme (יהוה).
Sache que, ce faisant, tu portes dans ta bouche tous les Noms, les Chars, les mondes ainsi que tout ce qu'ils renferment.
[...]
Ce nom fait trembler les mondes sublimes, il alarme toutes les légions des anges célestes qui se demandent l'un et l'autre pourquoi l'univers entier est ébranlé.
[...]
A l'instar d'un arbre dont les racines sont agitées et dont les branches et les feuilles sont ainsi complètement secouées, de même toutes les légions supérieures et inférieures s'agitent-elles dès qu'est prononcé le Tétragramme."
[le Yéssod véChorèch haAvoda]
Un zoom dans notre prière …
+ Un zoom dans notre prière ...
Un des passages les plus connus de la prière est le achré, dont la 2e phrase (issue du Téhilim 144) est : "achré a'am chéka'ha lo" (Heureux est le peuple dont c'est ainsi pour Lui).
Rabbi Méchoulam Feybusch de Zbarza (disciple du Maguid de Mézérich), d'expliquer ce passage par : Heureux est le peuple qui possède le : "c'est ainsi / c'est comme ça" (chéka'ha lo), véritable gage de sérénité.
D'ailleurs, il est écrit juste ensuite : "achré a'am chéHachem Elohav" (Heureux le peuple qui a Hachem comme D.)
=> Dans la vie, n'hésitons pas à utiliser notre puissante arme qu'est le : "c'est comme ça!" = telle est la volonté de D. => pas de soucis, c'est pour mon bien, et ce même si sur le moment je peux être amené à penser le contraire.
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"ein od milévado" = rien d'autre que Toi D. ne dirige le monde (absolument rien n'est le fruit du hasard), donc tant que je fais honnêtement et sincèrement ma part de travail, je n'ai rien à craindre!
(si ce n'est une avalanche de bénédictions, b"h!)
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Sur la notion de hasard : "Rabbi ‘Hanina a dit : "Une personne ne souffre, même de la plus petite blessure à son doigt, que s’il en a été décidé ainsi dans les cieux." "
(guémara ‘Houlin 7b)
Lorsqu'une personne fait une prière, ses actes sont examinés pour voir si elle mérite que ses demandes soient exaucées.
Cependant, lorsqu'une personne loue Hachem, ses louanges ne peuvent être interrompues. Hachem veut écouter ces louanges.
C'est pourquoi les sages prient Hachem en Le louant.
Les prières monteront sans aucun doute au Ciel et seront exaucés.
[Bné Yissas'har ]
La prière … (par le rav Wolbe)
+ La prière … (par le rav Wolbe)
"Chaque fois que nous prions, nous développons une nouvelle perception de notre relation avec D.
Cela nous permet d’être attentifs à notre proximité ou à notre éloignement de Lui.
Le mot hébreu pour la prière est Téfila, dont la racine n’est pas "prier" mais juger (léHitpallel, littéralement : se juger).
Le matin, en commençant une nouvelle journée, puis l’après-midi, et le soir, nous nous jugeons devant D.
Sommes-nous devenus plus proches, ou moins proches ?
Les prières devraient être pour nous les points culminants de la journée.
Ce ne sont pas des moments intimes où nous nous échappons de la vie.
Bien au contraire, tout tourne autour d’un principe de base de la vie juive : être proche de D. dans toutes nos actions.
3 fois par jour, le juif a la possibilité d’approcher D. directement.
Je médite, je réfléchis, je prends conscience de D., et je Le loue.
Je constate un tel grand manque en moi et dans la société, alors je demande, je prie.
Je me rends compte de tous Ses bienfaits envers moi : alors je Le remercie.
Il est écrit dans la guémara Ta’anit (2a) : ""Pour Le servir de tout votre coeur". Quel est le service qui se loge dans le cœur ? C’est la prière. "
Le Ram’hal (Messilat Yécharim) de dire : "Ce culte consiste à s’isoler dans son cœur avec le Créateur, à Lui parler comme on parlerait à un ami, un ami qui entend et qui prête oreille. "
…
Toujours les mêmes textes dans la prière ?
Oui, mais cela ne me dérange pas. Car c’est à moi de modifier mon approche vis-à-vis de ces prières, car je suis différent chaque fois que je vais prier.
Pour quelle raison demande-t-on toujours les mêmes requêtes ? N’est-ce pas un outrage à la royauté que de demander à un roi 2 fois la même chose ?
Et ici, de le Lui demander mille fois par an ?
En fait, comment pourrais-je prier pour ce qui me manque ?
D. envoie une maladie, et je prierais, moi, pour qu’Il l’enlève ?
D. envoie le dénuement, et je prierais pour la richesse ?
D. envoie l’exil, et nous demanderions le rassemblement de la diaspora ?
C’est D. qui décrète, et Il sait ce qui est bon pour nous.
Mais le sens de la prière n’est pas d’obtenir précisément ce qui nous manque.
…
"(Quand) tu diras en ton cœur : "C’est ma propre force, c’est le pouvoir de mon bras qui m’a valu cette richesse. " (Alors) tu te souviendras que c’est D. qui t’octroie la force d’entreprendre ces guerres. " (Dévarim 8,17-18)
Et comment "nous souvenir" ?
Car sans cette remémoration, il n’y a aucune place à la foi dans la providence divine.
C’est ici que se manifeste la prière.
…
Et c’est en ce sens que la mitsva de prier nous fut donnée par la Torah, et que les hommes de la grande assemblée, le prophète Ezra et son tribunal, après l'exil de Babylone (environ 350 avant l’ère vulgaire) établirent les formules de la prière.
D. n’a aucunement besoin de nos prières.
Il sait ce qui est bon pour nous.
C’est nous qui, en fait, avons besoin de la prière : pour que jamais nous n’oubliions qu’elle est la seule possibilité au monde qui permette la réussite.
…
Ce à quoi nous pensons lorsque nous prions n’est pas nécessairement que D. accomplisse notre volonté, mais simplement au fait de renforcer en nous la foi que seul D. peut nous offrir la réussite.
Les étrangers demandent parfois si ce n’est pas ennuyeux de demander toujours la même chose.
Pas du tout !
Car chaque jour et à chaque moment nous pouvons ressentir à nouveau combien nous dépendons de l’aide de D. pour tout ce que nous devons faire.
Et c’est ce que nous formulons dans nos prières.
La prise de conscience de cette réalité ne doit pas être superficielle.
Le moment de la prière doit être utilisé pour ancrer en nous la foi.
"De tout votre cœur et de toute votre âme" = par la concentration de toutes nos forces.
La volonté infaillible, jusqu’au don de soi, de se rapprocher de D. : c’est cela une prière du profond du cœur.
Pas de prière pour "se rendre quitte".
Pas de prière par habitude. Ne pas se presser.
La prière s’élève dans les plus hautes sphères du monde. (guémara Béra’hot 6b)."
"La vie fait de nous tous des guerriers.
Afin d'en sortir vainqueurs, nous devons nous armer avec la plus puissante des armes.
Cette arme est : la prière."[Rabbi Na'hman de Breslev]