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L’importance de garder sa langue (2e partie) :

+ L'importance de garder sa langue (2e partie) :

-> Au moment où une personne prononce des paroles de lachon ara, les anges célestes annoncent ses fautes.
[le Rokéa'h]

-> Chaque faute engendre un ange accusateur qui est muet.
Cependant, le lachon acha engendre un ange accusateur qui a la capacité de parler, ce qui fait que le lachon ara est la pire de toutes les fautes.
[le 'Hafets 'Haïm]

-> Il existe certains Accusateurs dont le travail est de saisir chacun des mauvais mots qu'une personne sort de sa bouche ... et plus tard lorsqu'elle dira des mots saints, ces êtres spirituels (accusateurs) ... vont souiller ces mots saints, faisant qu'ils ne vont lui amener aucun mérite, et la force de la sainteté est alors affaiblie.
[le Zohar]

-> "Dans le monde à venir, pour chacun des mots vains prononcés, une personne est punie en étant jetée d'un bout à l'autre de l'univers.
Cela est simplement pour des mots non nécessaires. Mais en ce qui concerne les paroles interdites comme la calomnie, la moquerie, ... pour elles on doit descendre au plus bas de l'enfer (le chéol).
Il est impossible d’imaginer la profondeur des souffrances que l’on subit pour chacune [de ces] paroles.
Aucune parole n’est perdue et tout est retranscrit."
[Gaon de Vilna - dans sa lettre d'instructions adressée à sa famille lorsqu'il est parti en Israël]

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-> Lorsque nous parlons de quelqu'un d'une façon négative en se basant sur ce que nous pensons être un mauvais comportement, nous ignorons le fait qu'aux yeux de Hachem, cette personne est toujours une âme juive précieuse.
Dire du lachon ara, c'est aller à l'encontre du plus grand désir de Hachem, c'est le priver de sa satisfaction pour ses enfants.
[Meor Enayim - Métsora]

=> Est-ce que nous pensons à la souffrance que nous infligeons à Hachem par nos paroles?

En ce sens, rabbi Yits'hak de Berditechev disait : "Je ne comprends pas comment vous n'avez pas peur de parler mal à propos des téfilin portés par Hachem, dans lesquels selon le midrach, il est écrit : "Qui est comme Ton peuple Israël" (oumi kéamé'ha Israël)!"

-> Quelle meilleure ségoula pour trouver faveur aux yeux d'Hachem que le fait de ne pas parler d'une mauvaise façon de ses enfants?
[le 'Hafets 'Haïm]

-> Le fait de souligner les défauts du peuple juif entraîne du chagrin à Hachem.
[midrach rabba Chémot]

-> Lorsque vous jugez une personne favorablement, vous créez un kidouch Hachem.
En effet, vous sanctifiez le Nom de Hachem en convertissant une personne (apparemment) négative en une positive.
[Rabbanite Sarah Feldbrand]

-> Parler négativement d'un autre juif, c'est comme être critique à l'égard de Hachem, car chaque juif a une partie de Hachem en lui (âme).
[le Chéarit Yisraël]

[Puisqu'un juif ne peut jamais être dissocié de Hachem, lorsque l'on dit du lachon ara sur un autre juif, alors on y inclut forcément D.]

-> Si nous étions véritablement persuadés que tous les juifs ne forment qu'une seule entité, nous ne dirions pas de mal d'autrui.
[le Té'hélet Mordé'haï]

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-> Le moyen le plus facile de se procurer de l'importance est de rabaisser autrui.
C'est comme une drogue qui donne un sentiment de supériorité, sans aucune nécessité de travailler à exploiter sa valeur intérieure.
[Rabbanite Tsipora Heller]

-> Je ne veux entendre personne parler mal d'autrui.
En effet, j'ai déjà assez à faire à analyser et traiter mes propres défauts!
[le 'Hafets 'Haïm à sa famille]

-> Selon le Gaon de Vilna, pour surmonter le désir de parler du lachon hara, une personne doit s'habituer à louer autrui (même si cela peut sonner faux au début).

-> Si une personne ne maîtrise pas les lois concernant le chmirat ha'lachon, il vaut mieux qu'elle limite sa parole.
[Rabbi de Klausenbourg]

Le 'Hafets 'Haïm disait qu'il a écrit son livre afin de donner la parole aux gens (puisque connaissant ce qu'y peut être dit).
D'ailleurs, dans la vie, il était connu comme étant quelqu'un de plutôt causeur.

-> Nos Sages font remarquer que généralement nous sommes très méticuleux sur la cachrout de ce qui rentre dans notre bouche (ex: on va voir un rav pour le moindre doute), mais quand il s'agit de la cachrout de ce qui sort de notre bouche (ex: qu'est-ce qui est considéré comme du lachon ara?), nous prenons nous-même les décisions hala'hiques en permettant ce qui est interdit (aveuglé par notre intérêt personnel et la facilité).

[le yétser ara nous pousse à trop sous-estimer les impacts dévastateurs que peuvent occasionner quelques "simples" mots (ex: j'adore cette personne MAIS ...).]

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-> Le rav 'Haïm Vittal dit que la jalousie entraîne la haine (plus ou moins consciente) et donc le fait de dire du lachon ara.

Selon le rav Mattisyahou Salomon, le fait d'être jaloux des possessions d'autrui, est équivalent à déclarer que l'on n'est pas heureux avec la façon dont Hachem gère le monde.

=> Ainsi, notre lachon ara est alors principalement destiné à Hachem, et nous lui insinuons que le monde est totalement injuste (pourquoi lui il a et pas moi!).

Il faut renforcer sa émouna pour éviter un tel comportement.

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-> Rachi (Métsora 14,4) écrit que pour pardonner la faute de la médisance, le lépreux devait apporter entre autre du bois de cèdre et de l'hysope, en allusion au fait que les plaies lépreuses sont engendrées par l'orgueil.

Le rav Yossef Tsvi Diner explique que lorsqu'un homme se sent supérieur et plus important que ceux qui l'entourent, il prêtera alors attention à leurs défauts, et se mettra à dire du mal à leur sujet.
[autrui devient un concurrent à son statut d'homme supérieur aux autres! Vite, vite trouvons des défauts en eux, pour assurer notre supériorité!]
S'il avait été plus modeste, il se serait aperçu que chaque homme a des qualités et des défauts, et il aurait même aspiré à acquérir les vertus des autres.

Ainsi, s'il veut se repentir, il ne lui suffit pas de s'engager à ne plus médire : il doit également s'attaquer à la racine du mal qui est l'orgueil, et acquérir la modestie.
Il sera alors guéri de la lèpre.

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-> Un moqueur en viendra inévitablement à dire de mauvaises choses sur une autre personne.
[guémara Sotah 42a]

Un jour près un cours, un élève a dit au rav Chlomo Wolbe : "C'étaient des paroles d'une telle puissance, qu'il est absolument clair que c'est la vérité, et que personne ne peut la réfuter.
Le rav Wolbe lui a répondu : "Tu penses vraiment que personne ne peut réfuter cela?
Pourtant, je peux le faire facilement. Ecoute : ha, ha, ha.
Un mot de moquerie peut contrebalancer l'effet de 100 paroles de réprimande."

L’importance de garder sa langue (1ere partie)

+ L'importance de garder sa langue (1ere partie) :

-> La parole doit être utilisée afin de servir Hachem.
[Alshich haKadoch - Chémot 28,31]

-> Une maison qui est pleine de textes saints n'est pas dispensée d'avoir une mézouza à ses portes.
Cela est un rappel tangible de l'extrême importance de sanctifier sa bouche, qui est la porte d'entrée d'une personne.
['Hatam Sofer - Kora'h]

-> "La mort et la vie sont au pouvoir de la langue" (Michlé 18,21)

Rabbi Tsadok haCohen (Pri Tsadik - Kora'h) commente que l'ange de la mort est nourri par le lachon ara.

Le roi David nous enseigne : "Quel est l’homme qui souhaite la vie, qui aime de longs jours pour goûter le bonheur? Préserve ta langue du mal, et tes lèvres des discours perfides ..." (Téhilim 34,13)

-> La guémara (Shabbath 55a) rapporte que lorsque nous fautons nous créons des anges destructeurs, mais Hachem ne souhaite pas qu'ils viennent témoigner contre nous, car dans ce cas, Il devra nous punir.

=> Ainsi, si une personne refuse d'accepter des paroles négatives concernant d'autres personnes, Hachem peut activer le principe de "mesure pour mesure", et Il n'accepte pas les témoignages des anges destructeurs à notre sujet.

-> Le rav 'Haïm de Volozhin (se basant sur la guémara 'Haguigua 5b) rapporte qu'après 120 ans, il sera montré à chaque personne toutes les conséquences qu'auront eu ses paroles, dont tous les mondes qu'elle aura permis de développer et tous ceux qu'elle aura contribué à détruire.

[Hachem, qui a créé le monde par 10 Paroles, a mis en nous une part divine, ce qui fait que notre parole a un réel pouvoir créatif, et n'est pas uniquement de l'air qui se déplace.]

-> Le Zohar enseigne que certains êtres spirituels prennent leur puissance sur le lachon ara qui est dit sur terre, cela leur permet ensuite de monter en-Haut pour causer la mort, la guerre, ...

-> Sache qu'une personne qui parle constamment de lachon ara, a versé beaucoup de sang.
[Shévet Moussar]

-> "Leur langue est une flèche meurtrière" (Yirmiyahou 9,7)

-> Le midrach (Dévarim rabba 5) dit :
On a demandé au serpent quel profit il avait de mordre quelqu'un.
Il a répondu : "Avant de m'interroger à ce sujet, posez cette même question à ceux qui parlent du lachon hara".

On a alors demandé au serpent pourquoi alors qu'il ne mord qu'une seule partie du corps humain, le poison s'y propage partout.
Il a répondu : "Avant de m'interroger à ce sujet, demandez à ceux qui parlent du lachon ara pourquoi ils se tiennent à Rome et ils tuent en Syrie, pourquoi ils se tiennent en Syrie et tuent à Rome". "

=> Un pistolet ne peut pas tuer au-delà de sa portée, mais le lachon ara peut faire des ravages dans le monde entier.
Un mot parlé à Paris peut entraîner qu'une personne située en Israël perde son travail.
Une conversation à Jérusalem peut briser un Chiddou'h à New York.
En effet, en se basant sur la guémara, le rav Israël Salanter disait qu'une personne qui fait un lachon ara à Salant (petite ville de Lituanie), pourra avoir pour conséquence qu'une autre personne profane le Shabbath à Paris.

[ => Nous aurons tous des comptes à rendre sur les conséquences de nos paroles : combien de personnes avons-nous éloignées de la religion? Combien de couples avons-nous brisés? Combien de personnes ont perdu leur travail à cause de nous? Combien de personnes avons-nous tués spirituellement/physiquement? ...]

- L'inverse est également vrai, voici b'h :
-> quelques réflexions sur l'impact de paroles de Torah : https://todahm.com/2015/06/23/la-puissance-detudier-la-torah
-> ainsi que l'impact d'une non étude de la Torah : https://todahm.com/2018/08/12/limportance-de-la-torah

Il en est de même sur des paroles de 'hessed, ...

-> Le maggid de Vilkomir fait remarquer que ce n'est pas pour rien que la langue a 2 barrières de protection : les dents et les lèvres, pour nous rappeler que nous devons réfléchir avant de parler, afin de savoir si cela en vaut vraiment la peine.

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-> Selon rabbi Chimon bar Yo'haï, on demande un jour au serpent pourquoi, quand il injecte son poison dans une partie du corps, tout le corps est irrémédiablement condamné.
Le serpent répond : "Et c'est à moi que vous posez la question! Que ne la posez-vous au calomniateur qui calomnie à Rome et tue en Syrie, ou l'inverse!"

[tous les juifs sont liés les uns les autres, et lorsqu'un accomplit une grave faute comme celle du lachon ara, alors il impacte très négativement un autre juif, ainsi que le peuple juif dans son ensemble.
Nous aurons conscience de cette terrible réalité dans le monde futur!]

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-> "Lorsqu'une langue s'exprime correctement, il n'y a rien de meilleur!
Mais lorsqu'elle ne le fait pas, il n'y a rien de pire."
[le sage Tavi à Rabban Chimon ben Gamliel - midrach Vayikra rabba 33,1]

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-> La capacité de maîtriser les paroles émises par sa bouche définit véritablement l’homme.
Un grand homme est celui qui domine sa bouche, tandis que celui qui ne la surveille pas est un petit homme.
La valeur de l’homme se mesure à l’aune de sa parole.
[Noam Sia’h]

[L'âme (néchama) est d'après Onkelos : "un esprit parlant" (roua’h mémaléla - Béréchit 2,7)]

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-> Le lien entre l'âme et le corps est grandement réalisé par la parole. Parler c'est exprimer avec son corps les idées spirituelles et élevées de l'âme. Ainsi, la parole est extrêmement importante dans la vision juive, car elle réalise le lien entre l'âme et le corps.
De ce fait, on comprend la gravité de la médisance, qui est une profanation de la parole qui reflète le lien fondamental entre l'âme et le corps.
[d'après le midrach Ohr 'Hadach]

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+ "Une alliance a été contracté avec les lèvres"
[guémara Moéd Katan 18a]

-> Le Séfer 'Hassidim commente :
Toute parole prononcée par les lèvres d'un homme, même sans mauvaise intention, est apte à se réaliser.
Ainsi, la parole est créatrice et elle possède un pouvoir de réalisation, quelle que soit l'intention de celui qui émet cette parole.
C'est pourquoi, nos Sages nous conseillent : "N'ouvre pas ta bouche au Satan".

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+ Le Pirké déRabbi Eliézer rapporte le testament de Rabbi Eliézer haGadol, qui a ordonné à son fils Hourkenous :
"Mon fils! Ne te joins jamais aux gens qui parlent négativement de leur prochain, car lorsque ces paroles montent au Ciel, elles sont inscrites dans un livre, et tous les présents sont comptés dans l'assemblée des réchaïm et des médisants.
C'est pourquoi, il faut absolument s'éloigner d'une mauvaise assemblée de ce genre."
['Hafets 'Haïm]

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+ "Il ne profanera pas sa parole, selon tout ce qui sortira de sa bouche il fera." (Matot 30,3)

-> Le 'Hida explique :
"Lorsque l'homme surveille attentivement sa langue et la préserve de paroles futiles et de propos interdits, tout ce qu'il demandera à D. sera exaucé."

-> Le Rav 'Haïm Vital, rapporte l'explication suivante au nom de Rav Chimon Tirano :
"Toute parole émise par l'homme exerce une influence et agit sur les mondes supérieurs : pour le meilleur et pour le pire.
Si les mots qu'il formule sont empreints de sainteté, il stimule les sphères de spiritualités et de kédoucha.
Mais si (à D. ne plaise!), il émet des propos interdits, il ne fait qu’aiguillonner les forces du mal."

-> Le rabbi Ména’hem Mendel de Kossov dit : "celui qui fait toujours attention à ne pas rendre ses paroles profanes et veille à respecter chaque mot qu’il a prononcé comme si c’était une chose sainte mérite que le Saint béni soit-Il respecte Lui aussi ce qui est sorti de sa bouche et ce que ses lèvres ont murmuré, et accomplisse pour lui "Il fera tout ce qui est sorti de sa bouche", car le tsadik décrète et Hachem accomplit."

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-> "Les répercussions du lachone hara sont très importantes ; elles ont notamment déterminé le destin de notre peuple.
Hachem Lui-même choisit de ne pas résider dans Sa demeure et le peuple d’Israël est exilé depuis 2 000 ans à cause du mauvais usage de la parole.

L’effet produit par nos paroles est largement supérieur à ce que nous pouvons percevoir.
Imaginez que vous vous rendez au distributeur automatique de votre banque locale, vous insérez votre carte de retrait et effectuez une simple transaction. Et voilà qu’on vous informe que vous venez en fait de transférer 17 milliards de dollars de la trésorerie d’un pays à celle d’un autre et que vous avez causé, au passage, une faillite dévastatrice.
=> Nous pensons que nous n’échangeons que quelques mots lorsqu’en réalité, nous déplaçons des mondes.

Le lachone hara’ est tellement grave qu’il peut effacer tous les mérites d’une vie entière consacrée à l’étude de la Torah et à l’accomplissement des mitsvot.
Les conséquences négatives de nos paroles peuvent ainsi être considérables.

Mais les conséquences positives d’un langage correct sont encore plus grandes.
Le Gaon de Vilna dit qu’un langage correct est le facteur le plus déterminant de la part réservée à l’homme dans le monde futur.
Le 'Hafetz ‘Haïm écrit que l’adhésion aux lois du langage donne sa force à nos prières, qu’elle valide notre étude de la Torah, qu’elle donne accès à la protection Divine, et qu’elle invoque les maintes bénédictions que D., dans sa bonté, attend de déverser sur nous.

Il ressort ainsi qu’un bon usage de la parole est vital. C’est pourquoi le roi David écrit : "Qui est l’homme qui souhaite la vie? Garde ta langue du mal" (Téhilim 34 ,14)."

[rabbi Its'hak Berkovits - dans son livre : 'Hafets Haim - Un Jour Une Halakha]

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-> "Il ne profanera pas sa parole" (Matot 30,3)

Le mot : ya'hél (יַחֵל - profanera) est lié au mot : 'haloul (vide, creux).
Une personne doit réaliser que ses mots ne sont pas vides et creux, mais plutôt qu'ils vont générer une certaine réalité spirituelle.
Si nous parlons de mots de Torah et de sainteté, nous créons des anges qui intercèdent pour nous au Ciel.
Cependant, si nous disons des mots futiles/frivoles, voir pire du lachon ara et des commérages, alors nous créons des anges Destructeurs qui vont agir contre nous, que D. nous en préserve.
[le Ari zal]

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-> "Il existe une transgression bien pire que la rékhilout (colportage), et qui est également incluse dans l’interdiction de : "ne va pas en colportant". Elle est connue comme le lachone hara, ou discours péjoratif.
Cela fait référence à quelqu’un qui parle de manière péjorative de quelqu’un d’autre, même si ce qu’il dit est véridique
...
Celui qui a l’habitude de dire du lachone hara dira des choses négatives et péjoratives telles que "Untel a fait ceci..." ou "Les parents d’Untel ont fait cela ..." ou "J’ai entendu la chose suivante au sujet d’Untel ..."
[...]
Le lachone hara consiste également en des informations, qui si elles étaient rendues public, causeraient du tort sur le plan matériel, financier ou émotionnel (cela inclut également le fait de causer à une personne une souffrance émotionnelle ou lui faire peur, même de façon infime!)."
[Rambam - Michné Torah - Hilkhot Déot 7,2 & 7,5]

=> Le lachon hara est un discours péjoratif au sujet d’autrui et il est interdit même s’il est véridique.

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+ L'exemple de Myriam :

-> "Veille avec grand soin aux prescriptions de la plaie de la lèpre ... Souviens- toi de ce que le Hachem, ton D., a fait à Myriam en cours de route, lors de votre sortie d’Egypte." (Ki Tétsé 24,8-9)

-> Rachi commente : " Souviens-toi" = Si tu veux être sûr de ne pas souffrir de tsara’at, ne dis pas de lachone hara. Souviens-toi de ce qui arriva à Myriam qui fut punie lorsqu’elle dit du lachone hara’ au sujet de son frère.

-> Le Rambam (Michné Torah, Hilkhot Toumat Tsara’at 16,10) enseigne :
"Réfléchissez à ce qui est arrivé à Myriam qui parla au sujet de son jeune frère, pour qui elle avait risqué sa vie en le sauvant du Nil. Elle ne parla pas même négativement à son sujet mais le compara seulement aux autres prophètes.
De plus, cela ne dérangea pas Moché lui-même qu’elle ait parlé à son sujet
, comme il est dit : "Et l’homme Moché était fort humble" (Béaaloté'ha 12,3). Malgré tout cela, elle fut tout de même punie de la tsara’at!
Combien plus pour d’autres personnes mécréantes et insensées qui tiennent toutes sortes de discours arrogants et pompeux!
Ainsi, quiconque désire s’améliorer doit s’écarter de telles personnes et éviter de parler avec eux."

=> Bien que Myriam fut la sœur dévouée de Moché et que ce dernier ne fut pas contrarié par sa remarque, son discours négatif (lachon ara) constituait néanmoins une grave transgression.

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+ L'exemple des juifs dans le désert :

-> "Le décret, que le peuple juif dut errer dans le désert pendant 40 ans, fut scellé en raison du lachone hara qu’ils prononcèrent sur la terre d’Israël."
[guémara Arakhin 15a]

=> Le lachone hara qui fut prononcé au sujet de la terre d’Israël (avec l'épisode des explorateurs) fut la cause principale de l’errance des enfants d’Israël dans le désert pendant 40 ans.

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-> "Le peuple juif fut exilé à cause de la transgression du lachone hara."
['Hafets 'Haïm - Chmira haLachon - Zé'hira chap.6]

=> Le lachon ara causa l'exil et la dispersion du peuple juif depuis maintenant plus de 2 000 ans!

[tout cela doit nous faire prendre conscience que de brefs mouvements de nos lèvres, remuant en apparence du simple vent, peuvent avoir des conséquences dramatiques!
Libre arbitre oblige, nous n'en avons pas conscience, mais en réalité par nos paroles (considérées comme lachon ara par la loi juive, et non par nous-même!) nous détruisons des mondes!]

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-> Le rav Tsadka avait l'habitude de citer la guémara (Baba Métsia 33b) qui parle de rav 'Hisda et rav Houna, alors qu'ils avaient un différend.
Rav 'Hisda fit 40 jeûnes parce qu'il avait causé de la peine à rav Houna, et rav Houna fit 40 jeûnes parce qu'il avait soupçonné rav 'Hisda pour rien.
C'est terrible! Si le grand rav Houna, pour un léger soupçon contre son ami, a jeûné pendant 40 jours, que dire de ceux qui parlent n'importe comment de leurs amis, et à plus forte raison des grands d'Israël.
Que D. nous en préserve!

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-> b'h, également : https://todahm.com/2021/01/21/30365

"Un tsadik fait apparaître toute autre personne comme tsadik devant Hachem, en prenant sa défense et en lui trouvant des mérites"

[le Kédouchat Lévi - Noa'h 7,1]

"Lorsqu'une pensée de moquerie entre dans le cœur, une pensée de Torah en sort"

[midrach Chir haChirim 1,3]

"C'est une grande mitsva de réconforter une personne triste et de l'aider à dissiper ses inquiétudes."

[guémara Taanit 22]

-> "Une femme doit réjouir ses amies (femmes) par des paroles positives, car il s'agit d'une grande mitsva qui nous concerne tous."

[le Gaon de Vilna - dans sa lettre adressée à sa femme avant de partir en Israël]

La tsédaka nous sauve de la mort

-> "Ta vertu marchera devant toi, et derrière toi la majesté d'Hachem fermera la marche"
Le Radal explique : nos bonnes actions nous précéderont pour que l'on soit jugé favorablement et tenteront de nous sauver de la mort, comme il est écrit 'la tsédaka sauve de la mort' (Michlé 11,4 & 10,2)."

-> Nos commentateurs expliquent, qu'en hébreu, les initiales de la phrase "et la tsédaka sauve de la mort" (וצדקה תציל ממות - Michlé 11,4) forment le mot "mort" (mavét - מות).
Cela permet de déduire que lorsqu'on donne de la tsédaka, on est préservé de la pauvreté, et donc automatiquement, on n'est pas concerné par ce qu'affirment nos Sages (guémara Nédarim 64a), qu'un pauvre est considéré comme mort.

En ce sens, selon le Zohar haKadoch (Ekev 273b) : "Nous disons que la tsédaka sauve de la mort, car le pauvre est considéré comme mort, et donc, celui qui lui donne de l'argent lui redonne vie, et en retour, Hachem lui accordera également la vie".

Il faut comprendre quel est ce système de "mesure pour mesure" dont parle le Zohar : pourquoi le bienfaiteur bénéficie-t-il d'une protection contre la mort?
Le pauvre a un statut de mort, et lorsque quelqu'un lui accorde la charité, il le "ressuscite".
Par conséquent, du fait que le donateur s'est investi dans la résurrection des morts en sauvant le pauvre de la mort, Hachem le récompense en lui accordant la vie à lui aussi.

-> "Il existe deux sortes de tsédaka: celle qui sert à sauver l'homme d'une mort violente, et celle qui sert à sauver l'homme du jugement de l'enfer" [guémara Baba Batra 10a]
[ainsi la tsédaka nous apporte de la 'vie' dans ce monde et dans le monde à Venir. ]

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-> "L'homme ne subira jamais le moindre préjudice en accomplissant la mitsva de tsédaka"
[Rambam - Lois sur les dons aux pauvres 10,2 ]

-> "4 choses déchirent la sentence de l'homme: la charité, les cris d'imploration, le changement de prénom et le changement au niveau des actes."
[guémara Roch Hachana 16b]

La flatterie

+ La flatterie :

-> L'homme qui a une confiance absolue en Hachem sera ... épargné de la faute de flatterie (c'est-à-dire louer des gens qui agissent mal), louer des gens qui agissent mal), à propos de laquelle nos Sages (guémara Sota 42a) disent : "[Le groupe des flatteurs] est l'un des quatre groupes qui ne reçoivent pas la présence Divine" (les autres sont : les railleurs, les menteurs, et les médisants).
Il est également dit (guémara Sota 41b) : "Quiconque a en lui de la flatterie amène la colère divine sur le monde, comme il est écrit : 'Les hommes au cœur flatteur amèneront la colère [divine]' (Iyov 36,13)".

Non seulement cela, mais sa prière n'est pas écoutée, comme il est écrit : "Ils ne doivent pas [L']appeler lorsqu'Il les punit" (Iyov 36,13) = c'est-à-dire que leurs prières ne seront pas utiles parce qu'il ne les écoutera pas (voir Rachi).
L'idée sous-jacente de cette punition sévère est que puisqu'il a fauté par ses paroles [de flatterie], il ne mérite pas d'avoir sa prière verbale exaucée, étant donné qu'un accusateur [la parole] ne peut pas devenir un défenseur ...
la prière [du flatteur], prononcée par une bouche flatteuse, n'est pas écoutée.

De plus, il est dit à propos de la flatterie (Sota 41b-42a) : "Quiconque a en lui de la flatterie, même les fœtus dans le ventre de leur mère le maudissent", comme il est écrit : "Celui qui dit à un racha : 'tu es juste' (pour le flatter), les peuples le maudiront, les fœtus le condamneront" (Michlé 24,24).

La guémara poursuit : Rabbi Elazar dit : tout homme ayant en lui de la flatterie tombera au Guéhinam, comme il est écrit : "Malheur à ceux qui disent du mal 'bien' et du bien 'mal' ... C'est pourquoi, comme une langue de feu brûle la paille et qu'une flamme dessèche le chaume, leur racine pourrira et leur fleur s'envolera comme la poussière" (Yéchayahou 5,2-24).
Rabbi Elazar disait de plus : "Quiconque flatte un racha (méchant) finira par tomber dans sa main".
Rabbi Elazar dit : "Toute congrégation ayant de la flatterie est repoussée [c'est-à-dire qu'on s'écarte d'elle] autant qu'une femme nida (à la suite de ses règles), comme il est écrit : "Car la congrégation des flatteurs est délaissée" (Iyov 15,34).
Enfin, Rabbi Elazar dit : "Toute congrégation qui a de la flatterie finira par être exilée".
L'homme ayant une pleine confiance en Hachem n'a pas besoin de flatter les réchaïm, et il échappe à toutes les conséquences nuisibles de la flatterie.
[Beit haLévi - maamar haBita'hon]

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-> Le Kéren Ora (Sota 41b) explique : puisque le flatteur a suscité la colère d'Hachem contre le monde entier, même les enfants à naître sont touchés et le condamnent.

Le Kéren Ora dit également que la manifestation de la colère d'Hachem est le Guéhinam lui-même.
Comme le flatteur suscite la colère divine sur le monde, il mérite d'être puni par cette même colère, au Guéhinam.

La guémara (Sanhédrin 39a) dit que la Che'hina (présence Divine) repose sur une congrégation de dix hommes.
Cependant, le Kéren Ora écrit que si cette congrégation est composée de flatteurs, la Che'hina s'en écarte comme on s'écarte d'une femme nidda.

Enfin, le Keren Ora (Sota 41b) dit également :
Un flatteur n'aime pas réellement son "ami" ; il fait semblant de l'aimer par égoïsme. Avec le temps, cette ruse cause une séparation et une disparité entre un juif et son prochain, ce qui mène en fin de compte à la haine gratuite, la cause du long exil que nous vivons aujourd'hui.
[d'où le fait que : "Toute congrégation qui a de la flatterie finira par être exilée". ]

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-> Le Séfer 'Hassidim (249) raconte l'histoire d'un homme qui sentait que ses prières n'étaient pas exaucées. Un érudit lui conseilla d'utiliser un autre siddour, car celui qu'il utilisait était écrit par un fauteur et entrait dans la catégorie d'un "accusateur" qui ne peut pas servir de "défenseur".

D'après cela, Kaf Ha'Haïm (Ora'h 'Haïm 53.23) tranche qu'un flatteur ne doit pas officier comme 'hazan, car ses prières ne peuvent pas être exaucées.

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-> Celui qui flatte un méchant appartient à l'un des quatre groupes de pécheurs privés de la Présence divine, parce qu'il commet un crime de lèse-Majesté.
Même s'il flatte une personne qui n'est pas un méchant, il donne l'impression d'avoir peur d'elle et de se fier à un être humain plutôt qu'à D. Suivant la guémara (Sanhédrin 19b), les membres du Sanhédrine furent frappés à mort par l'ange Gabriel pour avoir flagorné le roi Yanaï en lui permettant de rester debout au tribunal pendant qu'on déposait contre lui.

Un autre roi, Agrippa, était un Juste. Néanmoins, des membres du peuple d'Israël se rendirent coupable de mort pour avoir flatté le roi en lui disant : "Tu es notre frère" alors que sa mère n'était pas juive (Sota 41b).

L'hypocrite est haï par D.ieu. Tenu à l'écart comme une femme impure et méritant d'être jeté dans la géhenne, le flatteur attire la colère divine sur le monde.
Le disciple d'un Sage qui n'est pas sincère est une abomination.
[...]

- A cause de la flatterie, on est livré aux mains des ennemis.
- La flatterie une faute aussi grave que l'idolâtrie, les relations illicites et le meurtre.
D'après un enseignement de la guémara (Sanhédrin 101b), Yérov'am (Jéroboam) eut le privilège de régner sur les Dix Tribus après le schisme pour avoir osé adresser au roi Chlomo des reproches bien mérités, au lieu de le flatter.
[rav 'Haïm Vital - Chaaré Kédoucha 2,5]

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-> La flatterie (selon Ben Ich 'Haï) : https://todahm.com/2023/04/13/la-flatterie-selon-le-ben-ich-hai

"L'étude désintéressée de la Torah constitue la plus grande des mitsvot, elle suscite une prodigieuse dynamique de sainteté.

Inversement, des propos futiles et la moquerie, qui sont l'inverse de la Torah et qui représentent les fautes les plus graves, génèrent une force d'impureté dont l'influence est immense.
Le plaisir que l'on dégage de ces attitudes est supérieur à celui de toutes les autres fautes."

[Gaon de Vilna - Even Chléma 7,6]

Cela nous éclaire sur la tendance que l'on a d'aimer bavarder de choses et d'autres.
En effet, de même que la Torah est le plus grand des kiff dans la sainteté, les paroles mauvaises et inutiles sont également le plus grand kiff mais dans l'impureté.

A ce sujet, le Gaon de Vilna a écrit : "Chaque fois qu'un homme se muselle (hors paroles nécessaires), il mérite de jouir de la Lumière cachée, qu'aucun ange ni aucune créature ne peuvent imaginer!"

[En ce privant d'un tel kiff interdit, nous sommes assurés en contrepartie d'une récompense énorme!]

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-> "La médisance est équivalente à toute les autres fautes"
[Rambam - commentaire sur Pirké Avot 1,7]

"Pour chaque mot de parole frivole qui entre dans la bouche de l'homme, un mot de Torah en sort"
[ Chir haChirim rabba 1,3]

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-> La moquerie est l'antithèse de la Torah.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 6,6]

-> "Celui qui se met en colère perd sa sagesse" (guémara Pessa'him 66b).

"Préserve ta langue du mal : ceci est la meilleure recette pour qui cherche la réussite. "

['Hafets 'Haïm - 'Hovat haChemira]