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Servir Hachem avec son yétser ara et yétser tov

+ Servir Hachem avec son yétser ara et yétser tov :

-> Trois fois par jour, nous lisons la partie de la Torah du Shéma, dans laquelle il est écrit : "Et de Le servir de tout votre cœur" (bé'hol lévavé'ha - Vaét'hanan 6,5).

La michna (Béra'hot 8:3) insiste sur le fait que le mot "cœur", lévavé'ha" est au pluriel (litt. de tous tes coeurs), et elle commente : "bichné yitsré'ha" = le verset nous indique que nous devons servir D. "avec nos 2 penchants" : le yétser tov et le yétser ara.
La façon de servir Hachem avec notre yétser tov, notre penchant interne pour le bien, est évidente et ne nécessite aucune autre explication. Mais que signifie servir Hachem avec notre yétser ara?

-> Rabbénou Yona (dans son commentaire sur cette michna) explique que la façon d'utiliser le yétser ara pour la avodat Hachem est de canaliser notre colère et nos mauvais sentiments pour les utiliser dans des situations appropriées. Au lieu de piquer une colère et de crier sur nos amis, nous devons diriger notre colère, un trait issu du yetzer hara, vers ceux qui agissent contre la volonté d'Hachem, en les châtiant jusqu'à ce qu'ils fassent téchouva.

[ainsi par moment l'utilisation de notre yétser ara peut nous être nécessaire afin de mieux servir Hachem, alors qu'à d'autres moments se sera notre yétser tov.
Trois fois par jour nous affirmons dans le Shéma que nous servons Hachem avec ces 2 yétser (bé'hol lévavé'ha - de tous tes coeurs), comme dynamique d'une avodat Hachem réussie. ]

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-> "D. considéra que la lumière était bonne ... D. appela la lumière jour, et les ténèbres, il les appela Nuit (Béréchit 1,4-5).
Le midrach (Béréchit rabba 3,8) commente :
"Et D. appela la lumière "jour" " = Cela fait référence aux actions des justes.
"Il appela les ténèbres "nuit" " = Il s'agit des actions des réchaïm.
Qu'est-ce que D. préfère? "Et Dieu vit que la lumière était bonne" ( =ce qui implique qu'Hachem préfère les "actions des justes" qui sont représentées par la lumière).

=> À première vue, ce midrach semble très étrange. Ai-je besoin de ce verset pour savoir ce que D. préfère, les actions des justes ou celles des réchaïm? Bien sûr qu'Il préfère les actions des justes! Pourquoi penserais-je autrement ?

-> Le rabbi de Berditchev (Kédouchat Lévi - Béréchit) dit que lorsque le midrach mentionne les "actions des justes", il fait référence aux traits de caractère découlant du yétser tov, les émotions d'amour, de pitié, de miséricorde et de bonté avec lesquelles on peut servir Hachem.
Lorsque le midrach fait référence aux "actions des réchaïm", il désigne les traits de caractère qui découlent du yétser ara, des émotions telles que la colère, la fureur, la haine et le mépris, qui peuvent également être utilisées pour servir Hachem : "de tout ton cœur" = avec les deux inclinations.

C'est ici que le midrach pose ce que nous considérons aujourd'hui comme une question très pertinente : "Qu'est-ce qu'Hachem préfère?" = Préfère-t-il qu'on Le serve avec notre yétser tov (ex: de la douceur, gentillesse) ou bien avec notre yétser ara (ex: une sainte colère, haine qui sont bien canalisées)?

Le midrach répond : "Et D. vit que la lumière" = ce doux service du yétser tov, "était bonne". C'est le type de service, ou de relation avec le monde qui nous entoure (qui lui aussi, est une forme de avodat Hachem) dans lequel Hachem souhaite que nous soyons impliqués.
[lorsqu'on agit avec notre environnement dans un but qu'il serve mieux Hachem (pour leur bien) : le midrach nous dit que Hachem préfère qu'on agisse avec notre yétser tov (douceur, amour, joie), que notre yétser ara (rigueur, colère).]

À propos de ce service, R' Levi Yitzchak écrit :
"Il y a une personne qui châtie avec de bonnes paroles, faisant connaître à chaque juif sa valeur incroyable et l'endroit d'où son âme a été taillée, car en vérité, chaque âme juive est taillée dans le Trône de Gloire.
Cette personne parle à chaque juif de l'immense fierté et de la joie qu'Hachem tire de nos mitsvot et de la joie euphorique qui éclate dans les mondes spirituels d'en haut lorsqu'un juif accomplit une mitsva."

=> Faire preuve d'une passion ardente en châtiant ceux qui agissent à l'encontre des commandements d'Hachem est une sainteté.
Mais, Hachem préfère que nous attirions le monde vers Lui avec des mots gentils et doux, des mots d'amour et de lumière, des mots profonds et saints.

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+ En résumé :

-> Tous nos traits et émotions innés peuvent être canalisés pour être utilisés pour mieux servir Hachem.
La colère face à des inepties peut être canalisée en une sainte colère contre les choses appropriées, ....
Cependant, le midrach révèle que [d'une manière générale] Hachem préfère que nous Le servions en utilisant nos caractéristiques intrinsèquement positives plutôt que celles qui proviennent d'une source négative.

"Vous observerez Mes décrets et Mes lois, que l'homme accomplira et par lesquels il vivra (va'haï bahem)" (A'haré Mot 18,5)

-> Le Ramban (A'haré Mot 18,4) explique que ces mots (va'haï bahem) nous donnent un aperçu de la manière dont nous devons accomplir les mitsvot. Plus nous vivons pour accomplir les mitsvot, plus les mitsvot nous donneront de la vie.

Le Ramban décrit 4 niveaux d'observance de la mitsva.
Le niveau le plus bas consiste à accomplir les mitsvot afin de recevoir une récompense.
Le niveau suivant consiste à les accomplir par crainte et pour augmenter sa part dans le monde à Venir, et le niveau suivant consiste à accomplir les mitsvot par amour d'Hachem tout en restant impliqué dans la matérialité.
Le niveau le plus élevé est celui d'une personne qui s'identifie complètement à sa néchama et dont le seul objectif est d'accomplir des mitsvot. Une telle personne ne se préoccupe guère des besoins de son corps. Puisque sa néchama, qui est éternelle, a la priorité sur son corps (gouf), elle permet à son corps de devenir également éternel.

Dans la prière d'Arvit, nous décrivons la Torah et les mitsvot comme étant "'hayénou véoré'h yaménou" = notre vie et la durée de nos jours.
Nous ne vivons pas en faisant des mitsvot, mais nous vivons pour faire des mitsvot. Nous devons adapter notre vie à l'accomplissement des misvot et ne pas essayer d'adapter les mitsvot à notre vie [à ce qui nous arrange personnellement].

Le rav Barou'h Ber Lévowitz écoutait un jour un cours sur l'importance de l'étude de la Torah. L'orateur comparait la Torah à de l'oxygène, disant que l'on ne peut pas vivre sans elle.
Le rav Barou'h Ber, cependant, se leva et annonça que les mots du rav devaient être corrigés. La Torah, a-t-il dit, n'est pas comme l'oxygène, qui permet seulement de vivre ; au contraire, la Torah est la vie elle-même.

Toute personne qui tente d'inciter et de pousser des juifs à servir des idoles, est passible de la peine de mort.
La Halakha stipule que même si ces personnes malveillantes n'ont pas réussi au final à inciter les autres à servir les idoles, elles sont condamnées à la peine de mort.

Le rav Sim'ha Zissel de Kelm dit que nous savons que la récompense qu'Hachem accorde pour une bonne action est bien plus importante que la punition qu'Il inflige pour une mauvaise action (mida tova mérouba mimidat pour'anout).
Dans ce cas, quelqu'un qui essaie d'amener un juif à croire en Hachem récolte la récompense même s'il ne réussit pas dans ses tentatives.
[Méorot haGuédolim, p.102 ; voir aussi Daat Torah, Dévarim]

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-> Le 'Hatam Sofer (cité dans Avoda Béroura, Avoda Zara 35b) enseigne que le fait que celui qui rapproche autrui d'Hachem mérite le monde à Venir est évident en raison de la Torah qu'il a apportée aux autres. Ce qui est plus surprenant, c'est qu'il reçoive également une récompense dans ce monde.
Hachem ne donne généralement pas ce monde-ci (olam azé) aux talmidé 'hakhamim parce que "Voici, Il ne peut avoir foi même en Ses saints" (Iyov 15,15).
Hachem ne veut pas tester les tsadikim avec la richesse, de peur qu'ils ne succombent à ses tentations.
Cependant, le talmid 'hakham qui amène les autres à la droiture est différent. La Michna dit à son sujet : "Aucune faute ne sera commise par lui" (én 'hét ba al yado).

-> Le Yaavetz explique qu'un mézaké arabim (celui qui rapproche autrui d'Hachem) a toujours son libre arbitre. S'il veut fauter, il peut le faire, mais Hachem lui envoie l'aide du Ciel pour que la faute ne le tente pas, ainsi que l'aide du Ciel pour qu'il ne se trompe pas dans ses paroles et ses affirmations.

-> Le rav Eliyahou Dessler (Mikhtav méEliyahou - vol.4) indique que même si une personne n'est pas digne de l'aide du Ciel, elle recevra de l'aide malgré tout, en raison du mérite de la communauté (klal).

-> Le rav de Brisk (Torat 'Haïm) a déclaré qu'il ne savait pas comment donner des conseils pour réussir à élever des enfants, mais une chose qu'il sait, c'est que tous ceux qui amènent les autres à la droiture ont de bons enfants.
C'est ce que signifie le verset (Téhilim 112,2) : "Gibor baarets yi'heyé zaro, dor yécharim yévora'h" (Puissante dans le pays sera sa progéniture, une génération d'hommes droits qui sera bénie).

Le 'Hatam Sofer déduit la même chose du verset (Tehilim 37,26) : "Kol hayom 'honen ou'malvé, ouzar'o liv'rakha" (Tout au long de la journée, il est bienveillant et prête, et ses enfants sont une bénédiction).
[d'une certaine façon, si tu prends soin des enfants d'Hachem (chaque juif), alors Hachem prend soin des tiens! ]

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-> Le Alter de Kelm (Kitvé Saba miKelm - Pinkas haKabbalot) écrit que "en étant mézaké arabim, que ce soit avec de nombreuses personnes ou peu de personnes, même un ou deux, on ne peut pas imaginer combien on méritera à Yom HaDin (jour du Jugement)".

-> Le Avodat Yom haKippourim dit que si quelqu'un apporte du mérite à 2 juifs, il est considéré comme un mézaké arabim.
Le Sfat Emet dit que même une personne qui apporte du mérite à un seul juif est considérée comme un mézaké arabim.
Le Rav Eliezer Papo (Yaalzou 'Hassidim) écrit que même si une personne a simplement la pensée et le désir d'être mézaké arabim mais ne peut pas le faire parce que les gens ne l'écoutent pas, elle est considéré comme si elle était réellement un mézaké arabim.

"À l'époque de la guéoula, il y aura un formidable éveil à la téchouva"
['Hafets 'Haïm - Intro au 'Homat HaDat]

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-> Je pense qu'aujourd'hui, c'est notre mission, de faire du kirouv.
Pourquoi le machia'h n'est-il pas encore venu?
Je pense que le machia'h attend que tous les juifs fassent téchouva.
Telle est notre mission. Les Bné Torah en particulier doivent être actifs dans le kirouv (rapprocher autrui d'Hachem)".
[rav Shlomo Wolbe]

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En ce sens :
-> Le Rav Moshe Shapiro a déclaré : "La porte est ouverte. Quiconque se lance dans le kirouv voit la bénédiction, ce que nous n'avions pas la chance de voir dans les générations précédentes."

-> Le rav Aharon Leib Steinman (Yémalei Pi Téhilaté’ha, Inyanei Tsibbour) souligne que dans les générations précédentes, il n'était pas facile pour les personnes qui n'étaient pas des "hommes formidables" d'amener les autres à la droiture.
Aujourd'hui, la capacité de le faire est accessible à tous ceux qui le désirent.

Elever autrui spirituellement = recevoir une aide d’Hachem

"Se préoccuper des juifs et utiliser sa propre spiritualité pour les élever, élèvera le niveau d'une personne et l'enverra dans une ascension spirituelle."
[Rav Aharon Kotler - Michnat rav Aharon - vol.2 - p.113]

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b'h, Nous allons voir quelques raisons de nos Sages expliquant pourquoi nous recevons une aide spéciale du Ciel lorsque nous donnons de notre temps pour élever spirituellement autrui.

1°/ Le Kli Yakar (Térouma 25,3) affirme que ceux qui enseignent la Torah à d'autres en réalité ils reçoivent plus qu'ils ne donnent. Comme le dit la guémara (Taanit 7a) : "Et de mes élèves (j'ai appris) plus que toute autre chose".

Le Kli Yakar explique que cela peut être dérivé du verset de "ki léka'h tov natati la'hem Torati al taazovou" (Car Je vous donne une bonne marchandise, Ma Torah, ne l'abandonnez pas - Michlé 4,2).
Hachem nous a "donné" la Torah, mais la Torah est décrite comme une "marchandise" qui nous a été "donnée". Pourquoi n'est-il pas plutôt écrit : "Je vous donne un bon cadeau"?
En quoi le fait qu'Hachem nous a transmis la Torah est-il considéré comme une transaction "commerciale" où Il nous a vendus ou donnés une marchandise [plutôt qu'un simple don de cadeau]?

Le Kli Yakar explique qu'Hachem a créé une réalité dans la Torah, selon laquelle chaque fois qu'une personne "vend" ou enseigne la Torah à quelqu'un d'autre, elle reçoit en fait quelque chose en retour.
C'est un "léka'h" (une marchandise) pour celui qui donne, parce qu'en donnant, on récolte des dividendes plus importants que l'investissement et l'effort déployés.

2°/ Le rav Eliyahou Lopian (Lev Eliyahu - Bamidbar - p.138) explique que lorsqu'une personne s'efforce d'enseigner aux autres, de les ramener sur le vrai chemin, elle peut mériter de prononcer des paroles de Torah, d'encouragement et de motivation à un niveau supérieur à celui où elle se trouve actuellement. En effet, ces paroles sont transmises grâce au mérite de ceux qui écoutent et qui sont incités à se repentir.
Il s'agit d'une aide/don du Ciel qu'Hachem accorde à ceux qui amènent les autres à la droiture.

3°/ Lorsque nous prions pour un ami, ces prières font en sorte qu'Hachem nous accorde d'abord les bénédictions que nous avons demandées au nom de notre ami.
Le commentaire Shai l'Mora, qui explique le Tana déBé Eliyahou Zouta (17), dit que le même concept s'applique à ceux dont l'intention dans leur étude est d'enseigner leur étude à d'autres.
[ainsi, celui qui va transmettre son étude bénéficie d'une aide du Ciel et d'une réussite spéciale dans sa propre étude. ]

Nous pouvons peut-être comprendre les paroles du Shai l'Mora, grâce à la pensée suivante du Baal haHaflaa (Introduction). Il écrit que lorsqu'une personne enseigne la Torah à d'autres, elle devient un canal entre Hachem et la personne à qui elle enseigne.
Moché était plus grand que les autres prophètes. Il a mérité d'atteindre son niveau d'excellence afin d'aider le peuple juif. Hachem voulait que le peuple juif sente qu'il entendait la Torah directement de Lui, c'est pourquoi Il a permis à Moché, le diffuseur de la Torah, de s'élever aux niveaux les plus élevés.

Chaque juif qui devient un canal en transmettant la Torah à d'autres va être gagnant spirituellement, car l'assistance d'En-Haut qui est envoyée à "l'élève" se fraye un chemin à travers le diffuseur jusqu'au destinataire. C'est la raison pour laquelle celui qui enseigne comprend en premier, car la bénédiction d'En-Haut est transmise par son intermédiaire.
De même, le séfer Avoda Berra (Avoda Zara 35b) cite le Sama'hti BéOmrim, qui affirme qu'il arrive qu'une personne ne mérite pas de comprendre certaines parties de la Torah, mais qu'étant donné qu'elle enseigne à d'autres, Hachem lui permet d'agir comme un canal pour que la Torah leur soit transmise. Il mérite donc de comprendre cette Torah.

4°/ La michna (Pirké Avot 6,5) énumère les 48 qualités nécessaires permettant à une personne d'acquérir la Torah. L'une d'entre elles est "nossé bé'ol im 'havéro".
Le Tiféret Yisrael explique que cette caractéristique exige que l'on se préoccupe des besoins des autres. Si un ami manque d'intelligence dans les questions mondaines ou éternelles, il doit le conseiller et lui enseigner pour son bénéfice dans ce monde et dans le monde à venir.
Si l'on s'engage à apporter à quelqu'un un bénéfice dans les deux mondes, on mérite la Torah, car c'est l'une des 48 conditions requises pour comprendre la Torah.

5°/ Le Maharcha (guémara Kétoubot 50a) écrit que si quelqu'un distribue la charité à d'autres, non seulement la personne ne perd pas en donnant la tsédaka, mais en réalité elle en ressort gagnante de son don.
Hachem dit "ouv'hanouni na bézot" (Mala'hi 3,10), on est assuré de récupérer l'argent qu'on a donné.
[dans ce verset : "De grâce, mettez-moi à l'épreuve en cela [en donnant de la tsédaka] (ouv'hanouni na bézot), et vous verrez si Je ne vous ouvre pas les portes du Ciel" ]
De même, celui qui apprend la Torah et l'enseigne à d'autres ne perd pas à l'enseigner à d'autres ; au contraire, il ne fait que gagner à l'enseignement.

Le rav Eliyahou Lopian ajoute que l'on doit se rendre compte de ce cadeau et de l'aide Divine présente lorsque l'on enseigne à d'autres, et s'en motiver pour favoriser notre propre ascension spirituelle, et pas seulement celle de votre protégé.
[certains Sages disent que de même que nous devons donner 10-20% de nos bénéfices à la tsédaka, nous devons donner de notre temps pour aider autrui à se développer, s'épanouir dans la vie. (évidemment que cela commence par ses proches, voir soi-même (prendre du temps pour faire le point sur sa vie spirituelle), et il faut prendre conseil auprès de rav compétents car chaque profil et période de la vie est spécifique. ]

6°/ "Toute étude de la Torah qui n'est pas associée à un travail s'arrête à la fin et conduit au péché" (Pirké Avot 2,2).
Le midrach Shmouel explique qu'il s'agit d'un message adressé au 'hakham pour qu'il ramène les masses hors du péché, car c'est le "travail" du 'hakham. S'il ne s'engage pas à renvoyer les autres du péché, sa Torah "cessera" et entraînera les autres à pécher, car en raison de son laxisme dans la correction des autres, il est "ma'hati et harabim".
Il faut un "travail" pour accompagner l'étude de la Torah. Rapprocher les autres d'Hachem, c'est s'engager dans ce travail.

Il y a tant de gens qui n'ont personne pour leur enseigner. Ils ne savent pas qu'il existe une Torah Emet (Torah de Vérité). Si nous tendons la main à ces juifs et leur enseignons la Torah, nous méritons l'assistance spéciale du Ciel dans notre propre étude de la Torah.

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-> Selon la guémara (Nédarim 55a), celui qui fait de lui-même un désert, en agissant de manière à être "moufkar l'kol", mérite de recevoir la Torah en cadeau.
Rachi explique que "moufkar l'kol" signifie : enseigne la Torah à tout le monde, gratuitement.

Le Ben Ich 'Haï (Ben Yehoyada) explique qu'il s'agit d'un dédommagement mesure pour mesure. Puisque le talmid 'hakham a ouvert le cœur des autres en leur enseignant, Hachem ouvre son propre cœur afin qu'il comprenne la Torah et qu'il n'ait pas à l'apprendre des autres.

-> Le Einé Itsh’ak (Avoda Beroura) dit qu’une autre récompense que le talmid ‘hakham reçoit pour avoir enseigné la Torah à autrui est que l'ange de la mort "l'aime bien".
Normalement, la mort est mauvaise pour la personne, car elle ne peut plus accomplir de bonnes actions dans ce monde. Par conséquent, l'ange de la mort est peiné de voir qu'il provoque un événement négatif. Lorsqu'une personne qui a amené les autres à la droiture décède, ceux qui ont été positivement affectés par elle continuent à lui apporter des mérites éternels même après sa mort. Par conséquent, l'ange de la mort n'est pas contrarié par le fait qu'il devra éventuellement lui ôter la vie, car ses mérites se poursuivront même après sa mort.

Le 'Hatam Sofer explique que le fait que l'ange de la mort l'aime bien signifie qu'il souhaite que cette personne vive longtemps parce qu'il sait que la mort d'une telle personne a le pouvoir d'expier les péchés de la génération.

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-> Le Ram'hal (Mesillat Yécharim - Chap.19) écrit : "Lorsque l'on fait des efforts pour aider les autres, Hachem nous donne encore plus. Plus on fait (pour les autres), plus on reçoit [d'Hachem]."

Le Séfer Maalot HaMiddot (p.16) explique qu'Hachem nous voit aider les autres et qu'Il dit : "Regardez Mon peuple. Ils sont eux-mêmes dans le besoin, mais ils mettent leurs besoins de côté et vont aider les autres. Moi qui ne suis pas dans le besoin, je viendrai certainement les aider".
Lorsque nous sacrifions notre temps, notre argent ou notre énergie, il semble que nous soyons perdants. Mais nous avons la chance qu'Hachem s'assure que non seulement nous ne perdons pas, mais que nous gagnons encore plus.

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-> Le 'Hatam Sofer dit que celui qui sacrifie sa propre croissance spirituelle pour aider les autres à accroître la leur, méritera une longue vie afin qu'il puisse accomplir sa propre croissance.

-> La guémara (Avoda Zara 35b) dit que lorsqu'un érudit en Torah enseigne la Torah à d'autres, ce qui lui était caché devient révélé.

-> La guémara (Taanis 9a) enseigne : "achèr bichvil chétit'achèr" = donne le masser afin de devenir riche.
De même qu'en aidant matériellement autrui, on a l'assurance de s'enrichir, de même en aidant autrui spirituellement, on a l'assurance de s'enrichir dans notre étude.

Un érudit en Torah s'adressa un jour au 'Hafets 'Haïm en lui disant qu'il voulait cesser d'enseigner la Torah aux autres et se concentrer plutôt sur sa propre croissance dans la Torah. Le 'Hafets 'Haïm répondit que les bottes que l'homme portait coûtaient environ cinq fois plus cher dans la petite ville d'où il venait que dans la grande ville de Varsovie, parce qu'à Varsovie, le volume des ventes était si important que les marchands pouvaient gagner plus d'argent avec moins de bénéfices par article. (gains sur les volumes de vente)
Le 'Hafets 'Haïm a ensuite explique que, de la même manière que la vente d'un plus grand nombre de chaussures permet d'obtenir un plus grand profit, même si le profit de chaque paire de chaussures est moindre, votre enseignement apporte davantage de Torah d'Hachem au monde, même si votre profit individuel est moindre.

"L'acte de perfection, c'est lorsque l'homme fait du bien à son prochain et le complète"
[Ram'hal - Déré'h Hachem 1, 3:12]

-> Le rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Levi - 'Houkat) écrit que l'essence de la perfection est de corriger les gens par de bonnes paroles et de leur rappeler leur noblesse et la grande source sainte d'où provient leur âme, ainsi que de leur transmettre la satisfaction qu'Hachem tire des actions positives de chaque juif.

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-> La guémara (Témoura 16a) dit que lorsqu'un maître enseigne la Torah à son élève, Hachem illumine les yeux du maître et de l'élève.
Rachi explique que cela ne signifie pas que le rabbi ne doit pas travailler dur dans son étude. Ce que cela signifie, c'est qu'après que le rabbi a examiné son apprentissage, il y a une assistance céleste spéciale et Hachem illumine les yeux des deux pour qu'ils comprennent la Torah.

Un niveau supplémentaire de bénéfice est reçu par celui qui enseigne à ceux qui sont sur le chemin du retour à la judaïcité.

-> Afin de recevoir les premières Tables de la Loi, Moché a passé 40 jours au Ciel en y apprenant constamment la Torah. Lorsqu'il y est remonté ensuite pour recevoir les 2e Lou'hot, il a passé encore une fois 40 jours au Ciel.
=> Pourquoi était-il nécessaire que Moché passe 40 jours de plus au Ciel? En effet, il avait déjà appris toute la Torah la première fois. Pourquoi ne pas accepter les Lou'hot et redescendre immédiatement?

Le Sfat Emet cite la réponse suivante de son grand-père, le 'Hidouché haRim.
La première fois que Moché était au Ciel, on lui a enseigné la Torah qui devait être transmise aux justes (tsadikim). La deuxième fois, il passa son temps à apprendre la Torah des "baalé téchouva".
La guémara (Béra'hot 34b) indique : "À l'endroit où se tiennent les baalé téchouva, même les plus justes ne peuvent se tenir".
Par conséquent, la Torah apprise après s'être repenti de la faute du Veau d'or était d'une qualité différente et d'une importance supérieure.

Le fait d'être de rapprocher autrui à Hachem, nous ouvre à ce haut niveau de : "Torat baalé téchouva".
[par exemple, selon le rav Eliyahou Svei, c'est une Torah pleine de nouveauté, de passion et d'excitation, ils ne prennent rien pour acquis, ... ]

-> Le rav Yaakov Kamenetsky a déclaré un jour que "la communauté juive religieuse (froum) n'a pas encore réalisé à quel point elle a besoin des baalé téchouva, parce qu'ils apportent avec eux un sentiment de fraîcheur et d'excitation dans ce qu'ils font".

-> En 1983, le rav Shach a visité pour la première fois Netivot Olam, une yechiva pour baalé téchouva. Il prononça un discours plein d'émotion et déclara que si une personne est aveugle pendant de nombreuses années et qu'elle est soudainement guérie, son bonheur de voir toutes les choses qui l'entourent est incomparable.
De même, a expliqué le rav Shach, une personne qui était spirituellement aveugle et qui soudain change de comportement et commence à percevoir la vérité éprouve un niveau de bonheur inégalé dans sa avodat Hachem.
Cela nous permet de comprendre l'excitation contagieuse qui peut imprégner l'essence d'une personne qui retourne vers Hachem, une excitation positive qui peut avoir un effet considérable sur nous.

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-> Yitro a dit à Moché Rabbénou qu'il voulait retourner dans son pays et ne pas continuer à voyager avec le peuple juif dans le désert.
Nos Sages disent que le désir de Yitro de retourner à ses racines était de répandre la vérité et d'y convertir tout le monde.
Moché demande à Yitro de rester avec le peuple juif et de ne pas partir. Il dit à Yitro qu'en restant avec le peuple d'Israël, il leur servira de "yeux" : "hayita lanu léénayim" (Béaaloté'ha 10,31).
=> Qu'est-ce que Moché voulait dire par là?

Le Daat Zékénim miBaalé HaTossafot explique que Moché disait à Yitro que tous ceux qui le verraient parmi le peuple juif recevraient une force extraordinaire de sa présence.
Yitro a renoncé à tant de choses de sa "vie antérieure" pour devenir un serviteur d'Hachem. Lorsque le klal Yisrael verrait Yitro parmi eux, ils tireraient force et motivation dans leur propre avodat Hachem en voyant les sacrifices et les changements qu'il a faits pour servir Hachem.

La circoncision (selon le Sfat Emet)

+ La circoncision (selon le Sfat Emet) :

-> Grâce à la circoncision, les juifs sont en mesure de recevoir directement la générosité d'Hachem, sans qu'elle soit filtrée par le monde naturel.
[Sfat Emet - Lech Lecha 5655]

-> La circoncision permet au juif d'adopter un mode de vie surnaturel, nous libérant des entraves et des limites du monde naturel imposées au corps humain.
C'est ainsi que Its'hak a été conçu, contre toute attente, mais seulement après la circoncision d'Avraham.
[Lé'h Lé'ha 5653]

-> La circoncision permet de rectifier la faute originelle d'Adam.
En mangeant l'Arbre de la Connaissance, Adam a contribué à une confusion des valeurs dans laquelle le bien et le mal étaient mêlés. Aujourd'hui, suite à la brit d'Avraham et surtout à l'ablation du prépuce, l'homme retrouve son état originel avant le péché originel et la capacité de faire le bien sans le mal.
[5653]

-> Grâce à la circoncision, la véritable personnalité intérieure d'un juif est révélée.
C'est ainsi que le nom d'Avraham lui a été donné au moment de la circoncision.
Aujourd'hui encore, il est d'usage de nommer l'enfant au moment du bris, lorsque son potentiel de grandeur intérieure est révélé.
[Lé'h Lé'ha 5652]

-> La circoncision permet à l'humanité de retrouver les trésors spirituels du gan Eden.
L'épée tournante enflammée qui entoure l'Eden (Béréchit 3,24) symbolise l'orla (le prépuce). En retirant la "barrière extérieure" lors d'une circoncision, les juifs méritent de profiter de la spiritualité de l'Arbre de Vie.
[Lé'h Lé'ha - 5657]

-> La signification de la circoncision (brit mila) en particulier le terme brit (alliance) est répétée 13 fois (cf. guémara Nédarim 31b).
L'insistance répétée de la Torah sur cet aspect de la mila suggère un lien intime entre celle-ci et les 13 Attributs Divins de la miséricorde.
En étant circoncis, le juif est capable d'évoquer les Attributs de miséricorde d'Hachem.
[Lé'h Lé'ha - 5658]

Nous ne devrions pas nous considérer comme la génération de la Destruction, mais plutôt comme celle de la Reconstruction. Chaque mitsva que nous accomplissons est une brique dans la reconstruction du Temple.
Lorsque nos Sages ont dit (guémara Yérouchalmi Yoma 4b) que toute génération au cours de laquelle le Temple n'est pas reconstruit est considérée comme ayant contribué à sa destruction, ils faisaient référence aux générations qui n'ajoutent pas leurs mérites [spirituels] à la reconstruction.
Nous faisons allusion à cette accumulation progressive de mérites dans la bénédiction de la Amida disant : "Qui construit (au présent) Jérusalem" plutôt que "Qui construira (au futur) Jérusalem"
[Sfat Emet - Dévarim 5634]

+ Israël en exil parmi les nations est comme une rose parmi les épines.
Si les juifs produisent des "roses" de mitsvot et de bonnes actions, ils seront distingués des nations.
Dans le cas contraire, l'ange de la destruction peut traiter Israël comme il traite les nations. Nos Sages ont dit à ce sujet : "Une fois que l'ange de la destruction a reçu la permission de détruire, il ne fait pas de distinction entre les justes et les réchaïm" (guémara Baba Kama 60a).
[Ben Ich 'Haï - Even Chéléma]

+ Les symboles de la guerre sont l'épée et la lance.
Les nations du monde font la guerre avec des armes physiques. Israël fait la guerre, et gagne, avec la Torah et la prière.
La Torah que les juifs étudient se transforme en une épée spirituelle (Zohar, Nasso 127:2) : "Les hautes louanges de D. sont dans leur bouche, et une épée à deux tranchants est dans leur main" (Téhilim 149,6) = lorsque la Torah est dans leur bouche, une épée mortelle est dans leur main.
Et les 248 (רמ"ח - rama'h) mitsvot positives que les juifs accomplissent deviennent רמח (roma'h - une lance).
Ainsi, lorsque Pin'has "prit une lance dans sa main" (Balak 25,7), il prit le mérite des mitsvot.

De plus, grâce à la Torah et aux mitsvot, les juifs attirent l'abondance spirituelle et physique dans le monde.
[Ben Ich 'Haï - Yédé 'Haïm 490]