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L’importance d’étudier la halakha

+ L'importance d'étudier la halakha (loi juive) :

-> "Celui qui étudie la halakha tous les jours a la garantie d'être un ben Olam HaBa".
[guémara Nida 73a - kol achoné halakhot békhol yom mouvta'h lo chéou ben olam aba]

-> Le rav Shmouel Wosner dit : "Le kitsour (abrégé) du Choul'han Aourkh nous enseigne comment vivre en tant que juif(ve). Le Choul'han Aroukh est lorsque l'on a une question".
[même 3 minutes par jour d'étude de la halakha concrète permet avec le temps de connaître beaucoup d'halakhot (même si c'est mieux d'y consacrer davantage, il ne faut pas rien faire faute de temps).
Même 3 halakot par jour, cela fait près de 1 000 halakhot sur l'année! ]

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-> Nos Sages promettent que l'étude de la halakha chaque jour garantit une part dans le monde à Venir (olam haba).
Cela est difficile à comprendre parce que nous commençons la lecture des Pirké Avot en disant que : "tout juif a une part dans le monde à Venir" (kol Israël yéch laém 'helek laolam aba).
Alors pourquoi la guémara dit-elle que seuls ceux qui étudient la halakha chaque jour sont des ben Olam haBa?

-> Le Arou'h laNèr (guémara Nidda 73) répond :
"[Si quelqu'un n'étudie pas la halakha], il recevra le Olam haBa, mais uniquement après être passé par un processus de purification.
Tout comme l'argent et l'or sont purifiés de tous les défauts, ces personnes devront subir une purification pour se nettoyer de tous les types de yétser ara et de fautes de ce monde.
Cependant, [lorsqu'une personne étudie la halakha], elle devient un "ben Olam haBa". Il méritera facilement le Olam haBa, et il ira immédiatement au monde à Venir (Olam haBa) lorsqu'il quittera ce monde. Hachem l'y conduira."

-> C'est parce qu'il y a beaucoup de discussions dans la guémara, et il y a souvent plusieurs opinions, et on n'arrive pas tout de suite à la halakha lémaassé (concrète, à faire en pratique).
Mais lorsqu'on étudie la halakha, on atteint la vérité cristallisée (fruits de nombreux débats entre nos Sages), la volonté d'Hachem pour nous.

Le Arou'h laNèr écrit :
"De même qu'une personne étudie la vérité claire et tranchée [par nos Sages], qui n'a pas besoin d'être clarifiée et purifiée, ainsi elle n'aura pas besoin d'être purifiée/clarifiée dans le Olam haBa."

=> C'est donc l'un des avantages de l'étude de la halakha.
On étudie la décision finale, la volonté distillée d'Hachem. On apprend la vérité cristallisée qui n'a pas besoin d'être corrigée [par l'avis d'autres sages], afin qu'on n'ait pas besoin d'être corrigé dans le monde à Venir (olam aba). On sera immédiatement amené à sa portion dans le Gan Eden.

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-> Il est écrit : "Acclamez Hachem, toute la terre!" (הָרִיעוּ לַיהוָה כָּל הָאָרֶץ - ariou l'Hachem kol aarets - Téhilim 100,1).
Le Yisma'h Israël ('Hanouka - p.95) dit que "kol aarets" (כל הארץ) peut être traduit par "entièrement en matérialité" (la terre renvoyant au matériel, à l'inverse du ciel, au spirituel).
Le verset fait allusion aux personnes qui sont à des niveaux déficients et qui sont entièrement immergées dans les plaisirs et les poursuites de la matérialité de ce monde.
Le verset proclame : "ariou l'Hachem" (הָרִיעוּ לַיהוָה) = eux aussi peuvent sortir de leur matérialité et louer Hachem. Comment le font-ils ?
Les premières lettres de : הָרִיעוּ לַיהוָה כָּל הָאָרֶץ forment : "Halakha" (הלכ"ה).
Le Yisma'h Israël enseigne que la ségoula d'étudier la halakha est qu'elle tire les gens hors de la matérialité, de leurs bas niveaux, et les élève à des niveaux plus élevés [spirituellement].

[une explication, basée sur les leçons du Arizal, est, comme nous l'avons vu plus haut, que la halakha a la qualité d'être de la Torah purifiée (la conclusion de nombreux débats entre les Sages).
Bien que "toutes les idées saintes de la Torah sont la parole d'Hachem" (elou véélou divréé Elokim 'haïm), même lorsqu'elles semblent contradictoires. Néanmoins, tous les points de vue ne sont pas de la halakha lémaasé (ce qu'on doit faire en pratique).
L'étude de la halakha a une qualité particulière car il s'agit d'étudier la Torah distillée (conclusion d'avis de nos Sages), si l'on peut dire, le dernier mot de ce qu'Hachem attend de nous dans ce monde, et la ségoula de cette étude est qu'elle affinera, purifiera et perfectionnera la personne. ]

Le Yismach Yisrael écrit :
"Quelqu'un qui étudie la halakha est important ('hachouv) pour Hakadosh Baruch Hu, aussi spécial que les personnes qui ont chachmah, binah, et daas qui sont bnei Olam Haba".

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-> On peut noter que le verset suivant (Téhilim 100,2) déclare : "Servez Hachem avec joie, venez devant Lui avec des louanges" (ivdou ét Hachem bésim'ha bo'ou léfanav bir'nana). Comment servir Hachem avec joie?
L'un des principaux moyens est l'étude de la halakha, comme il est dit :"Les halakhot d'Hachem sont droites, ce qui réjouit le cœur" (pikoudé Hachem yécharim méchamé'hé lev - Téhilim 19,9).
[Amalek renvoie au doute (safek), et lorsque l'on sort du doute (je fais ce qu'il y a de mieux de ma vie, on a notre âme en adéquation [et non en décalage] avec ce qu'on fait, donc on n'a pas de mal être interne), alors il y a de la joie pure et totale. ]

On sort de la matérialité lorsqu'on étudie la halakha.
[tout devient alors une occasion d'agir selon la volonté d'Hachem, même une action banale est faite en ce sens (ex: dormir, manger, ...)]

-> Ainsi, un autre avantage de l'étude de la halakha est qu'on deviendra joyeux, comme on a vu : "les halakhot d'Hachem sont droites, ce qui réjouit le cœur."
Or, lorsque l'on est joyeux, on est avec Hachem, comme il est dit, pourrait : "la puissance et la joie à Sa place" (oz vé'hétva bimkomo - Divré haYamim I 16,27).
Le 'Hatam Sofer explique que cela fait de cette personne un candidat approprié pour le Olam haBa, car le Olam haBa est l'endroit où nous nous prélassons dans la présence d'Hachem.

Nos Sages disent que la Ché'hina réside là où il y a de la joie, et ils disent que la Ché'hina réside là où l'on étudie la halacha.
[selon guémara (Shabbath 30b) : "La Présence Divine ne réside que dans la joie [dans le cadre permis par la halakha]".
selon la guémara (Béra'hot 8a) : "Depuis le jour où le Temple a été détruit, la seule chose que Hachem a dans ce monde est les 4 amot de la halakha".]
Le 'Hatam Sofer explique que puisqu'une personne était avec Hachem dans ce monde, alors elle méritera d'être avec Hachem dans le monde à Venir (Olam haBa).

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-> La guémara (Taanis 22a) déclare :
"Rav Broka venait au marché de Lefet, et Eliyahou haNavi était souvent avec lui. Rav Broka demanda à Eliyahou : "Y a-t-il quelqu'un dans ce marché qui soit un ben Olam haBa"?
Eliyahou répondit qu'il n'y en avait pas.
Rav Broka vit alors une personne portant des chaussures noires (ce qui, à l'époque, n'était pas une façon juive de s'habiller) et ne portant pas de tsitsit. Eliyahou lui dit que cette personne était un ben Olam haBa.
Rav Broka courut vers lui et lui demanda ce qu'il faisait. Il lui répondit : "Ne me posez pas la question aujourd'hui, revenez demain."
Le lendemain, Rav Broka rencontra cette personne sur la place du marché et lui demanda : "Que faites-vous?"
L'homme répondit qu'il était gardien de prison, et qu'il veillait à ce que les hommes et les femmes soient emprisonnés séparément, et qu'il protégeait les femmes des non-juives qui avaient les yeux rivés sur elles. Il s'habille comme les non-juifs, afin de pouvoir se mêler aux non-juifs, et ainsi pouvoir les entendre parler de leurs décrets [contre les juifs]. Ensuite, il en informe les rabbanim des décrets sévères qu'ils préparent, afin qu'ils puissent prier et les annuler.
"Si je ne vous ai pas répondu hier, c'est parce que je venais d'entendre parler d'un nouveau décret sévère, et je me suis empressé d'en informer les Sages pour qu'ils puissent annuler le décret avec leurs prières".

Pendant qu'ils parlaient, 2 autres personnes sont arrivées au marché, et Eliyahou a dit à Rav Broka que ces 2 hommes étaient également ben Olam haBa.
Rav Broka leur demanda ce qu'ils faisaient. Ils répondirent : "Nous sommes des gens joyeux et nous rendons heureux les gens tristes. Lorsque nous trouvons 2 personnes en conflit, nous nous occupons d'elles [avec nos plaisanteries et nos esprits joyeux] jusqu'à ce que la paix s'installe entre elles."
Rachi ajoute que : le fait d'augmenter la paix entre les gens est l'une des mitsvot récompensées déjà dans ce monde, et dont la récompense principale est réservée pour le monde à Venir.

=> Ainsi, la guémara nous parle de 3 personnes qui étaient des ben Olam haBa.
L'une d'entre elles était un geôlier, qui était mosser néfech pour aider les femmes juives, protéger les gens des fautes, et aider à annuler les décrets sévères sur la nation juive.
Les deux autres étaient des personnes joyeux qui rendaient les personnes tristes heureuses et qui faisaient la paix entre les ennemis.
Ce sont les gens du marché qui étaient ben Olam haBa.

Le Torat 'Haïm (guémara Sanhédrin 90) demande : puisque tous les juifs ont une part dans le Olam haBa, alors comment se fait-il que sur toute la place du marché, seules ces trois personnes étaient des ben Olam haBa?
Il répond que la plupart des juifs se voient accorder le Olam haBa, mais pas parce qu'ils le méritent.
Hachem leur accorde un cadeau (mat'nat 'hinam), et les amène au Olam haBa, bien que, selon leurs actes, ils ne méritent pas cette récompense.
Sur cette place de marché, seules 3 personnes ont mérité le Olam haBa par leur propre mérite.

==> Ceux qui étudient les halakhot chaque jour sont également des bné Olam Haba. Cela signifie qu'ils mériteront d'obtenir une chose énorme : le monde à Venir (Olam haBa), grâce à ce mérite énorme d'avoir étudié la halakha au jour le jour.

La joie amène la guéoula

+ La joie amène la guéoula :

"Pour ne pas avoir servi Hachem ton D. dans la joie" (Ki Tavo 28,47)

Le Sfat Emet (Ki Tavo - 5643) commente :
"On peut apprendre de là, a fortiori dans le bien, que lorsque les Bné Israël servent, même en exil, Hachem dans la joie, alors qu’ils sont démunis de tout, que c’est précisément de cela que germera la délivrance.
C’est pourquoi cette raison de l’exil a été dévoilée dans la Torah, afin que nous puissions la corriger en nous conduisant à l’inverse, à savoir en nous efforçant de servir Hachem dans la joie même au milieu des épreuves."

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[du divré Torah : https://todahm.com/2023/08/20/quelques-benefices-de-la-joie ]

Extrait du dernier appel du rav Nissim Yagen

+ Extrait du dernier appel du rav Nissim Yagen :

-> Mes chers amis, la question à un milliard de dollars est la suivante : quand machia'h viendra-t-il, inaugurant la guéoula finale tant attendue, lorsque le monde atteindra un état idéal?

Nos Sages (guémara Sanhédrin 91a) répondent que le machia'h viendra "dans une génération entièrement méritante ou dans une génération entièrement coupable".
Je ne comprends pas : machia'h ne viendra-t-il que dans une génération où tout le monde est parfaitement juste? Si c'est le cas, il devra peut-être attendre éternellement!
Viendra-t-il dans une génération où tout le monde est racha? Cela n'existe pas ; dans chaque génération, il y a 36 personnes justes dont le mérite soutient le monde.

Nos Sages veulent dire que le machia'h viendra dans une génération où chaque individu sera soit juste, soit racha. Chacun devra prendre position et afficher ses couleurs : est-il avec la Torah ou contre elle?
Il n'y aura pas de juste milieu. Soit vous serez dans le programme, soit vous ne le serez pas.

Certains disent : "Nous gardons ce que nous pouvons", c'est-à-dire les mitsvot qui leur conviennent ou qui sont confortables pour eux. Mais la Torah n'est pas un magasin de proximité ou un canapé confortable. C'est une obligation pour chacun d'entre nous.
Certaines personnes disent : "J'ai un bon cœur." Mais si vous n'utilisez pas votre bon cœur, que vaut-il?
[...]

La guémara nous donne de nombreux signes permettant de reconnaître la venue imminente de machia'h, et ils sont tous évidents à l'heure actuelle.
Que se passera-t-il exactement? À quoi ressemblera le processus de rédemption?
Cela aussi, nous le savons, car un modèle nous a été donné.
La Rédemption finale ressemblera à la première. La sortie d'Égypte, il y a plus de trois millénaires, lorsque nous avons été délivrés de l'esclavage au milieu d'un spectacle éblouissant de miracles, est notre modèle pour ce qui se passera lorsque machia'h viendra.
Il s'agit d'une promesse explicite : "Comme aux jours de votre sortie d'Égypte, je vous montrerai des prodiges [à la guéoula finale]" (Mikha 7,15).
Mais il y a un inconvénient terrifiant.
Seuls 20% des juifs ont été rachetés. 80% morts peu avant la rédemption d'Egypte.
Convertissons ces pourcentages en chiffres. La Torah rapporte que 600 000 hommes âgés de vingt à soixante ans ont quitté l'Égypte. Cela signifie que plus de deux millions de juifs de cette seule catégorie sont morts peu avant la sortie d'Egypte, sans compter les femmes, les mineurs et les hommes retraités.

Voyons maintenant plus en détail. Au moment de la sortie d'Egypte, tout le monde a vu des miracles et a compris qu'ils venaient d'Hachem. Au milieu des dix plaies, même les astrologues de Pharaon disent : "C'est le doigt de D.!" (Chémot 8,15). Pharaon lui-même a admis que "Hachem est le juste, et moi et mon peuple sommes les méchants (racha)" (Chémot 9,27).

Imaginez la scène. Tout le monde a vu l'eau se transformer en sang, les grenouilles sauter dans les marmites et les lits, les poux ramper sur la peau, les bêtes sauvages rôder dans les rues, la peste tuer le bétail, les furoncles douloureux affliger le corps, d'énormes grêlons faire pleuvoir la destruction et une nuée de sauterelles dévorer les récoltes.
Pendant tout ce temps, seuls les Égyptiens ont été frappés, aucun juif n'a été touché.
Mais même après avoir vu ces 8 fléaux miraculeux, 80% des juifs ne se sont pas repentis. Ces millions de personnes indignes d'être délivrés sont mortes lors de la 9e plaie.

En regardant ces événements historiques se dérouler dans notre esprit, nous nous sentons blessés et frustrés. Nous avons envie de crier à ces juifs d'Égypte : "Qu'est-ce qui vous arrive? Réveillez-vous et repentez-vous avant qu'il ne soit trop tard! La rédemption [d'Egypte] arrive d'un moment à l'autre. Ne voulez-vous pas en faire partie?"
[d'une certaine façon : vous êtes trop bêtes ou quoi là, vous allez rater la sortie d'Egypte!! ]

Mais qu'en est-il de nous-mêmes? [est-ce que nous agissons différemment d'eux? ]
Des choses étranges se produisent dans le monde. Il est évident que la Rédemption (guéoula) finale est imminente et que nous devons tous nous y préparer en faisant téchouva.

Qu'est-ce que la téchouva ?
Littéralement, téchuva signifie "retour". Faire la reshuvah signifie revenir à Hachem. Cela implique de respecter Sa Torah et Ses mitzvot, d'améliorer notre caractère et de changer notre comportement.
La téchouva s'adresse à chacun d'entre nous, des ultra-orthodoxes aux non-religieux. Nous avons tous une grande marge de progression.

Le Zohar nous avertit que, comme lors de la première rédemption, la venue de machia'h sera précédée de jours d'obscurité. Mais cette fois, au lieu de 3 jours d'obscurité, il y en aura quinze!
Quinze jours d'obscurité, au cours de laquelle les Juifs indignes de la rédemption mourront.
Faisons vite téchouva avant qu'il ne soit trop tard!
[...]

Que se passera-t-il lorsque machia'h viendra?
Il y aura le terrible Jugement dernier, où tous les peuples du monde seront jugés pour leurs actes depuis la Création.
En outre, la liberté de choix prendra fin. En effet, lorsque tous les habitants du monde verront des miracles impressionnants, ils reconnaîtront clairement la royauté d'Hachem et personne n'osera fauter.
Sans mérite ni culpabilité, il n'y aura pas de téchouva ni de possibilité de réparer le passé.

Mes amis, la fin des temps est beaucoup plus proche que vous ne le pensez.
Toute personne saine d'esprit doit se dépêcher d'attraper le dernier train!

9 Av – L’orgueil = la racine du mal

+ 9 Av - L'orgueil = la racine du mal :

-> Nous savons que la sinat 'hinam (haine gratuite) est la raison pour laquelle le Temple n'a toujours pas été reconstruit. La plupart des sinat 'hinam que nous avons les uns pour les autres commencent par l'orgueil (gaava).
Le Or'hot Tsaddikim commence son livre en discutant de la gaava. Il dit qu'il n'y a pas de middah pire que l'orgueil, parce que c'est la cause de tant de mauvais comportements.
Pourquoi les gens ont-ils du mal à s'entendre? Comment se fait-il qu'il ne m'ait pas dit bonjour?
Comment se fait-il qu'il ne m'ait pas laissé passer en premier dans la file d'attente? Comment se fait-il qu'il ne m'ait pas acheté un cadeau? Comment se fait-il qu'il n'ait pas fait ceci ou cela pour moi?
Savez-vous qui je suis? Savez-vous ce que je fais?

Le rav Chatzkel Levenstein dit que toutes les mauvaises actions découlent de l'orgueil. Mais comment travailler sur la gaava?
Tout d'abord, nous devons faire la différence entre l'orgueil et l'estime de soi.
Parce qu'on est censé avoir de l'estime de soi, n'est-ce pas ? Mais n'est-elle pas en réalité de la gaavah?
Non, pas du tout. L'estime de soi, c'est avoir confiance en soi (avoir conscience des qualités et capacités que D. nous octroie). Vous vous sentez capable d'accomplir quelque chose.
Cela ne signifie pas que l'on pense que les autres ne sont pas assez bons ou que l'on peut faire mieux que les autres. C'est ce qu'on appelle la gaava.
L'orgueil, c'est quand on pense : "Je suis le seul à pouvoir le faire, personne ne peut le faire comme moi."
Il y a beaucoup de gens qui peuvent faire beaucoup de choses dans ce monde. Il faut avoir confiance en soi. Il faut se sentir à l'aise avec soi-même, croire en soi. C'est ça l'estime de soi.
Lorsque vous regardez quelqu'un d'autre de haut et que vous pensez que vous êtes le seul à en être capable, c'est de la gaava.
[l'estime de soi amène à agir au mieux selon nos capacités, tandis que l'orgueil n'améliorer pas nos actes (on savoure d'être supérieur à autrui plutôt que d'assumer en action cela, on s'octroie ce que Hachem nous donne, ...). ]

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+ Savoir dire : "merci" :

-> Alors, comment travailler sur l'orgueil?
Je crois que la réponse est la reconnaissance : dire merci.
Si vous reconnaissez toutes les personnes qui font des choses merveilleuses pour vous, l'orgueil disparaît, parce que vous remerciez toujours les gens pour ce qu'ils ont fait pour vous.
Vous reconnaissez toujours que vous avez besoin de l'aide d'autres personnes et que vous ne pouvez pas tout faire vous-même.
[...]
Le Sforno dit que la raison pour laquelle les juifs sont appelés Yéhoudim, est parce que cela vient du mot : "hodaa" (remercier). [ = reconnaître que nous sommes redevable d'autrui ]
Par ce petit geste, nous pouvons minimiser notre orgueil [naturelle]. Ensuite, nous pourrons commencer à nous aimer les uns les autres, à nous préoccuper des autres et à construire notre Temple personnel intérieur. Cela nous mènera à notre but ultime, la construction du Temple à Jérusalem.
[d'après le rav Paysach Krohn]

Donner la tsédaka = unir le Nom Divin

+ "Quant à moi, c'est dans la justice (tsédek) que je contemplerai Ta face" (Téhilim 17,15).
J'ai entendu dire, au nom du Baal Chem Tov, que lorsqu'on donne une pièce de monnaie à un pauvre, on réalise une unification [du nom divin יהוה].
La pièce représente la lettre youd [qui est un petit point]. Les cinq doigts du donateur font allusion à la lettre hé [qui équivaut au chiffre cinq]. Son bras étendu est comparable à la lettre vav. Et les cinq doigts du receveur correspondent à la dernière lettre, hé.
De cette manière, on attire la miséricorde Divine [qui est représentée par le nom divin יהוה]
[Mévasser Tsédek - Réé]

Habiter en Terre d’Israël & impact sur nos fautes (selon le Ben Ich ‘Haï)

+ Habiter en Terre d'Israël & impact sur nos fautes (selon le Ben Ich 'Haï) :

-> Rabbi Elazar dit : Quiconque vit sur la terre d'Israël est sans faute"
comme il est écrit : "L'habitant ne dira pas : 'Je suis malade' ; le peuple qui habite sur la Terre [sainte] est sans faute" (Yéchayahou 33,24).
[guémara Kétoubot 111a]

-> Le peuple d'Israël a terriblement souffert pour les fautes qu'il a commis sur la Terre [d'Israël].
Il a été assiégé, conquis et exilé. Comment, dès lors, Rabbi Elazar peut-il dire : "Quiconque vit sur la terre d'Israël est sans faute"?

Lorsqu'une personne commet une faute, elle crée un ange maléfique appelé Faute.
Rabbi Elazar fait référence à ce mauvais ange. L'ange Faute s'adresse à D. et demande à être nourri. En droit, D. pourrait répondre : "Va vers celui qui t'a créé", et la Faute tuerait alors le fauteur.
Cependant, dans sa miséricorde, D. lui-même soutient la faute afin que le fauteur vive et ait la possibilité de se repentir.
La tolérance de D. est décrite dans le verset suivant : "Qui est un D. comme Toi, qui supporte la faute?" (Mikha 7,18).

La plupart des souffrances qui assaillent l'homme dans ce monde lui sont envoyées par les mauvais anges qu'il a lui-même créés, comme il est écrit : "Tu nous ont consumés par nos fautes" (Yéchayahou 64,6 ; Alchikh haKadoch).

Cependant, la sainteté de la Terre [d'Israël] est telle qu'elle contribue à détruire [l'ange] Faute le jour même de sa création, afin que la Terre [d'Israël] ne soit pas contaminée par ces anges destructeurs ...

En Terre [d'Israël], il existe une aide spéciale pour détruire le mauvais ange le jour même de sa création, afin que vous "ne souilliez pas votre Terre, que Hachem, votre Dieu, vous a donnée en héritage" (Ki Tétssé 21,23).

C'est le sens de l'expression "Quiconque vit sur la terre d'Israël est sans faute". Puisque la terre est plus sainte, il est plus facile d'effacer le mauvais ange, et l'on peut être sans Faute.
Le fauteur, bien sûr, sera puni s'il ne se repent pas.

Lorsque le mauvais ange s'accroche à une personne, il la rend spirituellement malade.
Mais dans la Terre [d'Israël], il n'y a pas de mauvais ange. Ainsi, "l'habitant [de la Terre sainte] ne dira pas : 'Je suis malade', [car] le peuple qui l'habite est sans Faute".
[Bénayahou]

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-> Rabbi Elazar dit : Quiconque vit sur la terre d'Israël est sans faute"
comme il est écrit : "L'habitant ne dira pas : 'Je suis malade' ; le peuple qui habite en elle [la Terre sainte] est sans Faute" (Yéchayahou 33,24).
Ravina dit à Rav Achi : "Nous apprenons cela de ceux qui souffrent de maladies physiques".
[guémara Kétoubot 111a]

-> L'expiation vient du fait d'habiter "en elle" = d'être attaché à l'essence de la Terre [d'Israël], qui est sa spiritualité, plutôt que d'y vivre pour d'autres raisons.
Une personne qui habite la Terre [d'Israël] afin d'accomplir les mitsvot qui y sont liées mérite que ses fautes soient pardonnés.

Ainsi, "l'habitant ne dira pas : 'Je suis malade'" = l'âme d'une personne qui a fauté est malade. L'âme de l'habitant de la Terre [d'Israël] n'est pas malade, car même s'il a fauté, il est pardonné et son âme est guérie.
"le peuple qui habite en elle" = attaché à son essence, "est sans Faute."

Le peuple d'Israël a été exilé de la Terre [d'Israël] pour ses fautes parce qu'il y habitait pour profiter de ses richesses plutôt que pour observer ses mitsvot spéciales.
C'est ce que Ravina voulait dire lorsqu'il a déclaré à Rav Achi : "Nous apprenons cela de ceux qui souffrent de maladies physiques" = si nous voyons quelqu'un souffrir physiquement parce que le climat de la terre ne lui convient pas, et qu'il choisit pourtant d'y rester, nous pouvons être certains qu'il aime vraiment la terre pour son essence spirituelle.
[Bénayahou]

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+ Les fautes des juifs en Israël vs juifs en dehors d'Israël :

-> Hachem n'a pas brûlé le Temple lui-même parce qu'il s'agissait d'une garantie prise pour la dette des fautes d'Israël (Midrach Chémot rabba 51,3).
[les Sages apprennent qu'un messager de la cour céleste, l'ange Gabriel, a été envoyé pour brûler le Temple - Yalkout Chimoni Eikha 1009]

-> Avec chaque faute, un ange de destruction, appelé Faute, est créé.
Rabbi Moché Cordovero explique ce concept en relation avec le verset "Qui est un D. comme Toi, qui supporte la faute?" (Mikha 7,18) = [l'ange de destruction] Faute s'adresse à D. et lui demande sa subsistance. En droit, D. pourrait répondre : "Va vers celui qui t'a fait", et la Faute tuerait le fauteur. Cependant, dans sa miséricorde, D. lui-même soutient l'ange Faute [en l'alimentant pour qu'il existe pour ne pas qu'il vienne s'alimenter chez fauteur] afin que le fauteur vive et ait la possibilité de se repentir.

Le fauteur inflige donc le dommage ultime, il fait en sorte que les forces du mal tirent leur subsistance de la sainteté, et il doit payer pour cela.
Toutefois, cela ne s'applique qu'à l'étranger, car "quiconque vit sur la terre d'Israël est sans faute" (guémara Kétoubot 111a).
La sainteté de la Terre sainte contribue à détruire l'ange Faute le jour même de sa création, afin que la Terre ne soit pas contaminée par les mauvais anges. Le peuple peut avoir des péchés, mais pas les mauvais anges, les destructeurs, qui sont créés à partir du péché.

Ainsi, lorsque le roi David se confesse en disant : "J'ai fauté contre Hachem" (II Chmouëm 12,13), le prophète Nathan lui dit : "Hachem a aussi effacé ta faute, tu ne mourras pas" (ibid.).
A qui ce "aussi" peut-il faire référence?

Selon le Zohar, seul D. peut pardonner les fautes. Le terme "ta faute" fait référence au ange mauvais/destructeur qui a disparu et a été effacé (Zohar - Noah 73b).
En conséquence, le roi David confessa : "J'ai fauté contre Hachem" = non seulement en fautant, mais aussi en faisant en sorte qu'Il nourrisse des anges de destruction qui, autrement, tueraient le fauteur qui les a créés.

Le prophète Nathan a répondu : Outre le fait que votre confession [des fautes] est digne de détruire l'ange du mal, D. la détruira également pour une autre raison : vous vivez dans "la Terre dont Hachem votre D. prend soin ; les yeux de Hachem votre D. sont toujours sur elle, du début de l'année jusqu'à la fin de l'année" (Ekev 11,12). Vous pouvez être sûrs que "vous ne mourrez pas" de la main de l'ange Faute, car elle a déjà péri.

Il s'ensuit que les justes de la Terre [d'Israël] ne sont pas pris par les fautes du peuple, mais par les anges de la destruction créés par ces fautes.
Et puisqu'il n'y a pas d'anges de la destruction dans la Terre [d'Israël], il faut que les justes de la Terre [d'Israël] soient pris en charge par les juifs à l'étranger, conformément aux lois sur les dommages.
Ainsi, les juifs de l'étranger sont tenus de pleurer la mort d'un tsadik dans la Terre [d'Israël], car ce sont leurs fautes qui l'ont causée.

C'est ainsi que Yéchayahou dit : "Le tsadik périt, et personne ne le prend à coeur ; les hommes d'amour bienveillant sont enlevés, et personne ne comprend que le tsadik a été enlevé à cause du mal" (Yéchayahou 57,1).
Les "hommes d'amour bienveillant" désignent les juifs vivant dans la Terre [d'Israël], que D. gouverne avec l'attribut de l'amour bienveillant, contrairement aux autres pays, qu'Il gouverne avec une stricte justice.

Les juifs de la Terre [d'Israël] sont mentionnés en même temps que le lieu d'où ils sont originaires, comme dans "Yosse ben Yo'hanan, un homme de Jérusalem" (Pirké Avot 1,4), car ils y sont liés.
Les juifs à l'étranger ne sont pas liés à leur ville natale.

Dans le verset, "l'homme" désigne le juif à l'étranger.
Ainsi, Yéchayahou dit : "Le tsadik périt, et aucun homme [à l'étranger] ne le prend à cœur [car ils ne comprennent pas que le tsadik a péri à cause de leur faute]".
Le prophète explique ensuite : Les "hommes de bonté" = les tsadikim du pays, "sont enlevés, et personne ne comprend que le tsadik a été enlevé à cause du mal" des juifs de l'étranger.

De même, la destruction du Temple doit être due au fait que les juifs vivaient à l'étranger.
Dans le cas du premier Temple, il s'agit des juifs qui avaient été exilés à Babylone dans une phase antérieure [à sa destrucvtion] avec le roi Yéhoyakin.
Yé'hezkiel (v.21,11-12) leur dit que lorsque la mauvaise nouvelle de la destruction du Temple leur parviendra à Babylone, ils devront pleurer excessivement, car ils en sont la cause.

"Toi, fils de l'homme, gémis en te brisant les reins" (Yé'hezkiel 21,11) = Hachem demande au prophète Yé'hezkiel : "Lorsque tu gémis [pour la destruction du Temple], plie ton corps en deux pour symboliser que la destruction a été causée par deux choses : les péchés eux-mêmes et les mauvais anges créés à partir de ces péchés."
Ils [les juifs de Babylone] lui demanderont (à Yé'hezkiel) : "Pourquoi gémis-tu?" = nous avons déjà été exilés à Babylone, toi et nous ; le fait que nous n'étions pas là à ce moment-là montre que ce n'est pas notre faute si le Temple a été détruit.
Tu leur répondras : Je gémis "à cause des nouvelles qui arrivent" = précisément parce que nous ne sommes pas dans le pays, et que les nouvelles doivent nous parvenir ici. En effet, si nous étions dans le pays, nous pourrions être sûrs que D. n'aurait pas enlevé ce qu'il y a de meilleur [le Temple], car il n'y a pas dans le pays de mauvais anges nés de la faute.
Mais nous, nous les avons (les anges destructeurs résultant de nos fautes).
C'est pourquoi "tous les cœurs vont fondre" = car la destruction du Temple est notre faute (les juifs de dehors d'Israël)!
[Ben Ich 'Haï - Névé Tsadikim 2,4]

Israël – une terre spéciale (selon le Ben Ich ‘Haï)

+ Israël - une terre spéciale (selon le Ben Ich 'Haï) :

-> "Mon Bien-Aimé a parlé et m'a dit : "Lève-toi, Mon amour, et va vers toi-même" (Chir haChirim 2,10)

-> Le Ben Ich 'Haï (Even Chéléma) commente ;
Par les mots לך לך (lé'h lé'ha) littéralement "Va vers toi-même", Hachem ordonne à Avraham de quitter son lieu de naissance et de se rendre dans la Terre (Lé'h Lé'ha 12,1).
D. dit à son fidèle serviteur : Ne pense pas que tu sois la même personne à l'étranger que dans la Terre [d'Israël].
À l'étranger, tu n'es pas complet, car tu n'es pas relié à ta racine, qui s'attache à D. Mais quand tu vas dans la Terre [d'Israël], tu retournes à tes racines, à ton moi (lé'h lé'ha). [selon le Alchikh haKadoch]

De même, dans notre verset, D. dit au peuple d'Israël en exil : "Lève-toi, mon amour, et va vers toi-même" = lève-toi et quitte ces terres impures, et retourne à tes racines en Terre Sainte.

[en trouvant la terre d'Israël, on se permet de trouver notre réelle intériorité. ]

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-> Hachem dit à Avram : "Va ... hors de ton pays ... vers le pays que je te montrerai [ou bien : où je te ferai voir - él aarets acher ar'éka]" (Lé'h Lé'ha 12,1).

-> Le Talmud de Babylone, qui a été écrit à l'étranger, utilise fréquemment l'expression "Venez et écoutez", alors que le Zohar, qui a été écrit en Terre [d'Israël], dit : "Venez et voyez".
La raison en est que la Terre [d'Israël] est un lieu de vision et le reste du monde un lieu d'écoute
.
Les sages et les tsadikim à l'étranger sont appelés les "oreilles" du peuple ; ceux de la Terre [d'Israël] sont appelés les "yeux".
C'est ainsi que Moché, en essayant de persuader Yitro de se joindre aux Bné Israël et d'entrer dans la Terre avec eux, dit : "Viens avec nous ... et tu seras nos yeux (véayita lanou laénayim)" (Béaaloté'ha 10,29-31).

Le roi Salomon a dit : "L'oreille qui entend et l'œil qui voit, Hachem les a faits l'un et l'autre" (Michlé 20,12).
Le Talmud de Babylone a été rédigé par des Sages à l'étranger, que l'on appelle "oreilles" ; le Talmud de Jérusalem, par des Sages dans la Terre [d'Israël], que l'on appelle "yeux".
Même si vous voyez des différences entre les deux, dit le roi Salomon, sachez que "Hachem les a faits l'un et l'autre" = l'esprit de D. parle à travers les deux.

Une chose qui fait de la Terre [d'Israël] un lieu de vision et du reste du monde un lieu d'écoute, c'est la manière dont Hachem fait des miracles. Ceux qu'Il fait à l'étranger sont cachés. Ils semblent se produire par des moyens naturels ; ce n'est qu'en écoutant un prophète ou un sage que nous savons qu'il s'agit de miracles. En revanche, les miracles dans la Terre [d'Israël] sont révélés et évidents pour tous.

Ainsi, en disant à Avraham de quitter sa patrie à l'étranger et de se rendre dans la Terre [d'Israël], D. a dit : "Quitte ton pays", qui est un lieu d'écoute, "au Pays où je vous ferai voir", car c'est un lieu où l'on voit.
[Ben Ich 'Haï - drouchim Lé'h Lé'ha]

[on peut éventuellement voir un exemple de cela dans le fait que selon la Torah la Terre [d'Israël] est la seule que Hachem regarde constamment [s'en occupant directement, les autres terres étant sous la domination d'anges Tutélaires]. Ainsi, à l'étranger on entend parler de D., car il intervient indirectement.
Un autre exemple : "L’air de la terre d’Israël rend sage" (guémara Baba Batra 158b) = ainsi on distingue clairement la Torah. D'une certaine façon, la différence entre la Torah d'Israël et en dehors, est comme voir directement une chose, ou bien en entendre une description de cette chose afin de se l'imaginer. ]

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-> A l'avenir, les synagogues et les maisons d'études qui se trouvent à Babylone seront installées sur la terre d'Israël.
[guémara Megillah 29a]

-> La terre est enveloppée d'une atmosphère spirituelle, un peu comme l'âme qui donne la vie à une personne.
L'air de chaque pays est différent, et celui de la Terre [d'Israël] est le plus pur et le meilleur de tous.
Cet air est évoqué dans l'explication talmudique de la déclaration de D. à Yaakov : "La Terre sur laquelle tu es couché, je te la donnerai" (Vayétsé 28,13) = Hachem a plié toute la Terre d'Israël et l'a placée sous notre père Yaakov, et il s'est couché dessus (guémara 'Houlin 91b).
Ce que D. plaça sous Yaakov n'était certainement pas la terre physique, car où auraient pu aller les personnes, les animaux et les objets de la terre?
Le Talmud fait certainement référence à l'air spirituel de la terre.

De même, lorsque le Talmud déclare "qu'à l'avenir, les synagogues et les maisons d'études qui se trouvent à Babylone seront installées sur la terre d'Israël", il ne fait pas référence aux bâtiments physiques. C'est plutôt l'air [spirituel] qui enveloppe ces lieux saints qui sera transféré sur la terre.
[Ben Yéhoyada]

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-> [Le sage babylonien] Abbayé a dit : L'un d'eux [les juifs de Terre Sainte] est comme deux d'entre nous [les juifs de Babylone].
Rava dit : Et l'un d'entre nous [babylonien], lorsqu'il se rend [en Terre d'Israël], est comme deux d'entre eux.
La guémara cite une preuve de l'affirmation de Rava : Rabbi Yirméya, lorsqu'il était ici, en Babylonie, ne savait même pas ce que les Sages disaient. Il n'était pas considéré comme un érudit important. Mais lorsqu'il est monté en Babylonie, c'est lui, et non les autres Sages de la terre d'Israel, qui nous a traités de Babyloniens sots. De toute évidence, il est devenu encore plus grand qu'eux.
[guémara Kétoubot 75a]

-> La sainteté de la Terre sainte nous permet d'y accomplir deux fois plus de choses qu'ailleurs.
Par exemple, la Torah précise que Shavouot, le début et la fin de Souccot et de Pessa'h sont des yamim tovim d'un seul jour. Les Sages ont toutefois compris que l'atmosphère à l'étranger est moins spirituelle. Ils ont donc ordonné que ces yamim tovim soient prolongés d'un jour à l'étranger pour permettre les rectifications qui, dans la Terre [d'Israël], ne prennent qu'un jour.
Puisque les habitants d'Israël peuvent terminer les rectifications en un jour, le sage babylonien Abbayé a conclu qu'"un seul d'entre eux est comme deux d'entre nous".
[selon le Zohar (Pin'has 231a): "En dehors d'Israël, il faut 2 jours pour ressentir la kédoucha et la lumière qui émane de la fête (d'un Yom Tov)." ]

Rabbi Yirmiya, qui était moins compétent qu'Abbayé et Rava, disons qu'il était la moitié d'eux, quitta Babylone pour la Terre [d'Israël]. Là, il devint deux fois plus intelligent qu'eux, c'est pourquoi il les appelait : "Babyloniens sots" (בַּבְלָאֵי טַפְשָׁאֵי).
Il s'ensuit qu'un érudit en Torah qui se rend en Terre sainte deviendra quatre fois plus sage qu'il ne l'était auparavant.

C'est ce que laisse entendre la supplication de Moché : "Laisse-moi passer, je te prie, et voir le bon pays" (Vaét'hanan 3,25).
Le mot "éébra" (אֶעְבְּרָה - laisse-moi passer) a les mêmes lettres que "arbaa" (ארבעה - quatre).
Moché disait : "Je serai quatre [fois ce que je suis maintenant] si j'entre dans la bonne Terre [d'Israël]".
[Ben Yéhoyada]

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-> "c'est de Sion que sortira la Torah" (ki miTsion tétsé Torah - Yéchayahou 2,3)
-> "il n'y a pas de Torah comme la Torah de la Terre d'Israël" (midrach Béréchit rabba 6,7).

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-> "Un pays où coulent le lait et le miel" (Chémot 3,8)
Rabba bar Bar Hanna a dit au nom de Rav Yo'hanan : "J'ai vu moi-même toute la Terre [d'Israël] où coulaient le lait et le miel ... Il mesurait 22 parssa de long et 6 parssa de large."
[guémara Méguila 6a]

-> Il y a un endroit dans la Terre [d'Israël] où les figues sont si riches que leur nectar s'écoule et tombe sur le sol. Lorsque les chèvres les mangent ces figues, leur lait augmente jusqu'à ce qu'il s'écoule d'elles et se mélange au "miel" des figues. C'est ainsi que la Terre [d'Israël] ruisselle de lait et de miel.
La superficie de cet endroit particulier est de 4 parssa sur parssa.

Pourquoi, alors, la guémara rapporte-t-elle que cet écoulement a lieu dans toute la Terre [d'Israël], tout en décrivant la taille de la zone comme étant seulement de "22 parssa de long et 6 parssa de large" ?

"Le lait et le miel" est l'une des métaphores de la Torah (Chir haChirim rabba 1,19).
Les "22 parssa" font référence aux 22 lettres de l'alaphabet hébraïque avec lesquelles la Torah est écrite ; "6 parssa", aux 6 ordres de la michna.
La guémara laisse entendre qu'en vertu de la loi Ecrite et Orale, la terre d'Israël coule littéralement de lait et de miel.
[Ben Yéhoyada]

-> Il vit des chèvres manger des feuilles de figuier. Le nectar suintait des figues et le lait coulait [des chèvres], et les deux se mêlaient l'un à l'autre. Il dit : "C'est cela, le lait et le miel".
[guémara Kétoubot 111b]

-> Comme les figuiers sont bas, les chèvres peuvent y paître. La bénédiction de la terre pénètre dans les figuiers et, à partir d'eux, dans les chèvres.
Selon une opinion de la guémara, le fruit défendu dont Adam a mangé était une figue (guémara Sanhedrin 70b).
La bénédiction de la Terre [d'Israël] avec de riches figues est un signe qu'Israël rectifiera le faute d'Adam.
[Ben Yéhoyada]

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-> Rabbi Abba s'éloigna de [son maître] Rabbi Yéhouda, parce qu'il voulait monter en Terre d'Israël...
[guémara Béra'hot 24b]

-> Rabbi Yéhouda interdit à ses disciples de monter de Babylone vers la Terre d'Israël, car D. avait envoyé les juifs à l'extérieur [d'Israël] et ne les avait pas encore appelés à revenir.
Pourquoi alors Rabbi Abba a-t-il désobéi?

On raconte qu'à l'époque des Guéonim, il y avait un érudit en Torah qui ne perdait même pas cinq minutes qui auraient pu être consacrées à l'étude [de la Torah].
Il arriva qu'il perdit un proche parent pour lequel il dut observer la période de deuil de 7 jours, pendant laquelle l'étude de la Torah est interdite parce qu'elle réjouit le cœur. Néanmoins, il se cacha dans une pièce intérieure et étudia la Torah. Ses amis entrèrent et le découvrirent en train d'étudier un volume de Talmud.
"Ils lui dirent : "Que fais-tu? Il est interdit à une personne en deuil d'étudier la Torah."
"Je sais que je désobéis aux Sages, répondit-il, et que je serai puni pour cela le jour du jugement, mais je préfère n'importe quelle punition à la douleur de m'abstenir d'étudier la Torah."

De même, lorsque Ben Azaï fut réprimandé par les Sages pour ne pas s'être marié, il dit : "Que dois-je faire? Mon âme désire la Torah" (guémara Yébamot 62b).

Rabbi savait lui aussi qu'il désobéissait aux Sages. Pourtant, son amour pour la terre d'Israël était si puissant qu'il ne put contrôler son désir et choisit la punition dans l'autre monde plutôt que de s'éloigner de la terre sainte.
[Bénayahou]

-> Rabbi Abba embrassait les pierres d'Acre.
[guémara Kétoubot 112a]

-> Au 19e siècle, des récipients et des objets décoratifs étaient fabriqués avec les pierres de la Terre [d'Israël].
De même, à l'époque de nos Sages, des récipients et des objets décoratifs étaient fabriqués à partir de la pierre d'Acre et vendus ou offerts en cadeau à Babylone. Lorsque Rabbi Abba fabriquait des vases en pierre d'Acre, il les embrassait en l'honneur pour la Terre [d'Israël].
[Ben Yéhoyada]

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-> Rav Ami et Rav Assi sont passés du soleil à l'ombre.
[guémara Kétoubot 112a]

-> Rav Ami et Rav Assi enseignaient à leurs disciples à l'ombre, même aux moments de l'année où il n'aurait pas été inconfortable de s'asseoir au soleil. Pourquoi cela?

Ils craignaient qu'en apprenant au soleil, celui-ci ne devienne trop fort pour certains des disciples, qui pourraient alors se plaindre que l'endroit [la terre d'Israël] n'est pas bon.
Ces Sages voulaient s'assurer que personne ne dirait du mal de la Terre [d'Israël], même si une petite zone était trop ensoleillée.

Combien nous devons être vigilants à ne critiquer aucun aspect de la terre [d'Israël], qu'il s'agisse du climat, des produits ou des bâtiments, même s'il s'agit de maisons de non-juifs.
[Ben Yéhoyada]

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-> "Je rétablirai vos juges comme au début et vos conseillers comme à l'origine. Alors on t'appellera la cité de la justice, la cité fidèle. (Yéchayahou 1,26)

-> La Terre [d'Israël] est appelée "fidèle" parce qu'elle protège fidèlement les biens que Dieu a déposés en elle depuis la création. Elle refuse sa générosité aux nations étrangères qui la conquièrent et attend le retour du peuple d'Israël. Ce n'est qu'à ce moment-là qu'elle donne ses fruits .
[...]
Notre Terre fidèle retient ses produits pendant que les non-juifs règnent sur elle, n'attendant pour donner ses richesses que le plaisir du peuple d'Israël à son retour. Elle est donc appelée "la cité de la justice" parce que ses actes (retenir ses fruits) sont justes ; et "la cité fidèle", parce qu'elle garde fidèlement la confiance qui a été placée sous sa garde pour ses véritables propriétaires, le peuple d'Israël.
[Birkat 'Haïm - Haftara Dévarim]

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-> "Avec Moi, de Lévanon, ô épouse, avec Moi, de Lévanon, tu viens ; tu regarderas du haut du mont Amana" (iti miLévanon kala, iti miLévanon tavo'i, tachouri méroch amana - Chir haChirim 4,8)

-> Nos Sages ont dit : il y a une montagne nommée Amana à la frontière nord de la Terre [d'Israël].
Lorsque les exilés rassemblés [au moment de la venue du machia'h] l'atteindront, ils regarderont de là et verront la frontière de la Terre et son air sacré. Ils se réjouiront et exprimeront leur gratitude. C'est le sens de la phrase : "Vous regarderez du haut de l'Amana".

Mais les exilés sont nés à l'étranger. Ils n'ont jamais vu la Terre [d'Israël]. Comment le reconnaîtront-ils alors?
Et non seulement ils le reconnaissent, mais ils éprouvent même la joie de celui qui revoit son ancienne maison après de longues années d'absence!

C'est parce que, bien que leurs corps aient été à l'étranger, leurs âmes ont vu la Terre [d'Israël].
En effet, chaque nuit, pendant que nous dormons, notre âme monte au ciel pour étudier la Torah dans les yéchivot célestes. Cette ascension se fait par le site du Temple, car c'est là que se trouve la porte du ciel.

Comme les âmes se rendent chaque nuit sur la Terre, elles la reconnaissent.
Lorsque les exilés rassemblés arriveront à la frontière de la Terre [d'Israël], leurs âmes reconnaîtront l'endroit et réveilleront leurs corps pour se réjouir et chanter.

Notre verset dit donc : "C'est de Levanon que je viens, ô épouse, c'est de Levanon que tu viens". Levanon (de lavan, "blanc") fait référence au Temple, qui blanchit les fautes d'Israël par les sacrifices expiatoires (guémara Yoma 39).
D. dit à l'âme : Tu viens du site du Temple. La preuve en est que "tu regarderas du haut d'Amana", ce qui montre que tu reconnais la Terre [d'Israël].
[Even Chéléma]

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-> La Terre d'Israël est arrosée personnellement par Hachem ; le reste du monde, par un intermédiaire (chalia'h), comme il est écrit : "Qui fait pleuvoir sur la Terre et envoie (sholéa'h) de l'eau à l'étranger" (Iyov 5,10).
[guémara Taanit 5a]

-> En ce qui concerne le remplissage des nuages avec de l'eau, nos Sages déclarent : "La clé de la pluie n'a pas été donnée à un intermédiaire" (Taanit 2a), que ce soit dans la Terre [d'Israël] ou à l'étranger.
Cependant, l'endroit et le moment où les nuages déposent leur eau [de pluie] sont dirigés par un ange.
C'est ainsi que Rabba (qui vivait à l'étranger) a vu l'ange chargé de la pluie (guémara Taanit 25b).
En revanche, la Terre d'Israël : "est arrosée personnellement par Hachem".
[Bénayahou]

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-> Les Sages ont appris : La Terre d'Israël a été créée en premier, et le reste du monde par la suite, comme il est écrit : "Il n'avait pas encore fait la Terre [d'Israël] et les endroits en dehors" (Michlé 8,26).
[la Terre est mentionnée en premier dans le verset parce qu'elle a été créée en premier. ]
[guémara Taanit 10a]

-> Il y a un désaccord dans la guémara sur la façon dont la terre a été créée.
Selon une opinion, "la terre a été créée à partir de son centre", c'est-à-dire à partir de la Terre [d'Israël] ; selon l'autre opinion, elle a été créée "à partir des côtés", c'est-à-dire à partir d'autres endroits (guémara Yoma 54b).

Le différend ne porte que sur la concrétisation de la création.
Cependant, tous s'accordent à dire que la Terre [d'Israël] a été créée la première en potentiel, c'est-à-dire qu'elle a été planifiée avant toute autre partie de la terre.
[Ben Yéhoyada]

+ Chaque juif est une couronne sur la "tête" du Créateur.
Il est de notre devoir, vis-à-vis de cette couronne, d'y placer toutes sortes de joyaux et de pierres précieuses que nous pouvons trouver.
Lorsque nous faisons un effort conscient pour rechercher le bien chez notre prochain (ex: en le jugeant favorablement), nous faisons en sorte que la couronne d'Hachem devienne de plus en plus belle.
Comme les diamants, les rubis et les saphirs, ces qualités positives [en autrui (et nous)] font briller la couronne d'Hachem d'un éclat aveuglant, augmentant Sa Gloire et Lui apportant un plaisir et une joie insondables.
[d'après Rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan 6]

Prière ultime = Hachem je Te veux!

+ Être humain, c'est manquer, c'est goûter à la frustration de la limitation ... Nous prions donc, nous nous rendons humbles devant notre Source et nous demandons à Hachem d'améliorer notre situation.

Mais lorsque nous creusons jusqu'au cœur de cette expérience, nous réalisons qu'au-delà de toutes les choses que nous voulons, et que nous avons besoin, demeure le seul et simple désir du véritable "moi", la néchama : un désir de vivre en union consciente avec Hachem.

Le Rav de Berditchev enseigne que le fait de canaliser cette conscience dans notre expérience de la prière peut tout changer.
Nous pouvons nous adresser à Hachem et lui dire : "Maître du ciel et de la terre, j'ai besoin d'une bonne santé, d'une stabilité financière, d'une guérison émotionnelle, de mettre des enfants au monde, ... Mais ce que je dis en réalité, c'est que ... J'ai besoin de TOI. J'ai besoin de tranquillité d'esprit, de temps, de clarté, ... afin de pouvoir m'investir plus pleinement dans notre relation.
Si le fait de m'accorder mes besoins me permet de me connecter plus facilement à Toi, s'il te plaît, lève ces obstacles, pas pour moi, mais pour nous".
[d'après le rav Yaakov Klein]

Un moment de grâce pendant notre prière

+ Avez-vous déjà eu ce sentiment? Vous êtes en train de prier comme à l'accoutumée ... et puis, tout d'un coup, vous vivez une vague de passion, votre cœur est englouti de flammes d'amour et d'admiration devant Hashem, et vous commencez à dire les mots avec un niveau supplémentaire d'intention (kavana) et de connexion ...

Rabbi Na'hman de Breslev (Likouté Moharan 4) explique pourquoi cela se produit : à ce moment-là, une fenêtre s'ouvre dans l'espace cosmique entre votre âme et sa Source, et la lumière infinie d'Hachem brille à travers, enveloppant votre âme de rayons de clarté, de chaleur, de présence et de conscience.

Même si votre esprit n'est peut-être pas conscient d'un changement perçu, vous êtes toujours dans la même position face au même siddour ... , votre "mazal" peut sentir qu'une merveilleuse bénédiction a été offerte à votre âme (néchama), et qu'un rayon du Divin a éclaté pour éclairer l'horizon de votre conscience.

Lorsque nous comprenons ce qui se passe dans ce moment génial, nous avons la chance de pouvoir approfondir et élargir cette révélation, "en tenant ouvert les rideaux de l'âme" pour permettre la manifestation la plus profonde de cette sublime lumière spirituelle.
[rav Yaakov Klein]