Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Avec le bita'hon (la foi concrète en Hachem) vient la joie"
[im abita'hon asim'ha - Maharal - paracha 'Houkat]

Lorsque nous entrons une synagogue pour prier à Hachem, nous pouvons nous imaginer comme étant des Cohanim entrant dans le Temple pour prendre la relève du Service.
[rav Shimshon Pinkous - Chéarim béTéfila p.132]

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-> le rav Pinkous enseigne également à ce sujet : https://todahm.com/2016/12/26/la-priere-etre-au-plus-proche-de-papa-hachem

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-> Dans le Ma'hzor Ich Matslia'h [Mazouz] (Roch Hachana), il est écrit :
[En commençant la Amida,] on s'imaginera que l'on est en train de prier à Jérusalem, dans le Temple et face au Saint des Saints.
On inclinera la tête, on baissera les yeux, on élèvera son cœur et on s'imaginera que l'on se trouve au Ciel, face à Hachem.

On concentrera ses pensées sur la suprématie de Hachem par rapport à la vulnérabilité de l'homme.

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->b'h, Une prière = un face à face avec Hachem! : https://todahm.com/2020/12/27/une-priere-un-face-a-face-avec-hachem

La guerre de Gog ouMagog n'est pas nécessairement sur un champ de bataille [physique] ; cela peut être combattu en chacun de nous en essayant de vaincre notre yétser ara et en étant mosser néfech (donnant toutes ses capacités) pour faire la volonté d'Hachem.
[rav Moché Wolfson - rapporté par le rabbi Shimon Finkelman]

"Le plus un juif a de émouna en Hachem, le moins de puissance il laisse au Satan."
[Sfat Emet - Shoftim 5631]

Si l'on se rendait compte de ce que les épreuves nous apportent, et de tout ce qu'elles rachètent, nous serions prêts à payer pour en bénéficier, et nous supplierions pour les recevoir,
Car sans elles, nous serions totalement perdus dans le Monde à venir.
[Gaon de Vilna]

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-> Le rav Yaakov Israël Pozen enseigne :
Toutes les épreuves, Dieu les envoie à l'homme par amour et par pitié [pour notre bien], comme il est dit : "D? est bon avec tous, et Sa pitié s'étend sur toutes Ses créatures".
[...]
Lorsque nous apprenons à vivre en percevant la Providence, nous pouvons comprendre combien chaque petit incident qui advient dans ce monde efface des fautes bien plus conséquentes dans l'autre monde.
C'est exactement comme notre perception du mouvement du soleil. On le voit bouger de dix centimètres, d'un mètre, mais sous la voûte céleste, il parcourt des milliers de kilomètres. De même, chaque petite frustration dans ce monde-ci apporte un acquittement sans commune mesure, que nous ne sommes pas capables d'estimer.

Nous devons apprendre et nous habituer à vivre ainsi!
À chaque incident ou difficulté, nous devrions dire : "Je suis absolument convaincu que cette épreuve m'a été envoyée de façon providentielle par D., et je l'accepte avec amour. Je sais que cela m'est arrivé à cause de mes nombreuses fautes, et Toi, mon Dieu, Tu es juste dans ce que Tu m'envoies. Car Tu as agi avec justice, et moi j'ai mal agi. Accepte que ces épreuves fassent pardonner toutes mes fautes."

Lorsqu'un homme s'habitue à dire ces paroles à chaque fois qu'il a un malheur, une douleur, une épreuve, il reçoit une expiation dans des proportions démesurées. Et il comprendra alors que tout ce que D. fait, c'est pour le bien comme il est dit : "Dieu est bon avec tous, et Sa pitié s'étend sur toutes Ses créatures".

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-> Il est rapporté dans un livre ancien que le Ramban avait un élève illustre, qui décéda alors qu'il était encore jeune. Le Ramban se rendit à son enterrement avec un petit papier sur lequel il avait écrit : "Je te demande la chose suivante. Lorsque tu arriveras dans le Monde Suprême, trouve la grande salle qui porte le nom de couronne du jugement. Entres-y et vérifie la raison pour laquelle tu es décédé à un âge si précoce, alors que tu es si brillant, que tu étudies la Torah, que tu as une famille avec des enfants à charge... Que signifie cette punition?". Il entra dans la morgue, glissa le papier dans la main de son élève, et donna pour instruction qu'il soit enterré ainsi avec le papier.
Cette même nuit, l'élève apparut en rêve au Ramban et lui dit : "Mon Maître, lorsque je suis arrivé dans le Monde Suprême, le mot à la main, toutes les portes se sont ouvertes devant moi, et je suis arrivé devant le Trône de Justice. Mais je n'ai posé aucune question. Car ici, En-haut, tout est clair et limpide, si bien qu'il n'y a plus lieu de poser de questions".

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-> Après la traversée de la Mer Rouge et le Cantique chanté au bord de la Mer, la prophétesse Myriam prit un tambourin et chanta un cantique. Pourquoi un tambourin et pas une harpe ou un violon?
Elle voulait que les Filles d'Israël tirent un enseignement du tambourin : de même que le tambourin émet un son mélodieux quand on le frappe, de même un juif, qui reçoit des coups, renforce sa confiance en D.
C'est ainsi que chante l'âme du Juif : plus on l'oppresse, plus il se rapproche de son Créateur.

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-> La guémara (Yoma 12a) explique que le Mont du Temple et le Temple ont été attribués au territoire de la tribu de Yéhouda et de Binyamin : 'Qu'y avait-il dans le territoire de Juda? Le Mont du Temple, les officines et les cours. Et qu'y avait-il dans le territoire de Binyamin? Le portique, le Saint et le Saint des saints. Une enclave sortait du territoire de Yéhouda, mordant sur celui de Binyamin, sur laquelle se trouvait l'autel. Binyamin, le Juste, était tourmenté chaque jour par l'envie de se l'accaparer'.
C'est-à-dire que bien qu'il ait reçu en héritage le portique, le Saint et le Saint des saints, Binyamin était profondément affligé que l'autel soit situé dans le territoire de Yéhouda.

Dans le midrach (paracha Mikets) nous trouvons une explication de la raison pour laquelle Benjamin a mérité que le Saint des saints fasse partie de son territoire, tandis que l'autel est resté dans le territoire de Yéhouda. Le Midrach Tan'houma raconte que lorsque la coupe a été retrouvée dans les bagages de Binyamin, ses frères le rouèrent de coups.
Par le mérite des coups qui tombèrent sur ses épaules, il mérita la bénédiction "entre ses épaules Il repose", c'est-à-dire que le lieu où réside la Présence Divine lui est attribué.
Le seul à ne pas avoir frappé Benjamin fut Juda, qui se justifia ainsi : J'ai dit "je me porte garant pour lui' [pour convaincre mon père de l'envoyer en Égypte], c'est pourquoi je ne peux pas le frapper.
Pour avoir épargné un coup à Benjamin, l'autel fut attribué à Juda au lieu de Benjamin. C'est là-dessus que Benjamin s'affligeait, sur ce coup qu'il n'avait pas reçu!

=> Nous voyons combien nous sommes loin de comprendre ce que D. nous envoie, et combien Il est bon, même quand Il donne des coups. C'est pourquoi, nous devons être profondément convaincus que tout ce qui nous arrive vient de notre Créateur.

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-> b'h, voir également : Notre relation avec les souffrances : https://todahm.com/2017/12/11/notre-relation-avec-les-souffrances

Je tiens un enseignement qui me vient d'Eliyahou haNavi, transmis de génération en génération, qu'il eût mieux valu que le Temple ne soit pas construit, si D. nous en préserve, cela devait causer de la honte à quelqu'un.
[rabbi Yé'hezkel Lévinstein]

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-> Chers amis, combien de larmes ont été versées sur la destruction du Temple! Combien de prières pour sa reconstruction ... Cependant si cela devait causer de la honte, il aurait mieux valu ne pas construire le Temple.
[rav Yaakov Israël Pozen]

-> Le rabbi de Kopitchnits enseigne :
D. dit à Moché : "Rends-toi en Egypte et ordonne à Pharaon de libérer le peuple d'Israël de son pays". Moché refusa une fois, deux fois, et à la 3e fois, il implore le Créateur : "j'ai un frère, de 3 ans mon aîné, comment puis-je accepter Ta mission, alors qu'il risque d'être blessé?"
Pendant que le peuple d'Israël attend en Egypte, subissant des souffrances terribles, quelle est sa préoccupation? Que la mission blesse son frère Aharon ...
Aujourd'hui aussi, le peuple d'Israël endure des souffrances incroyables. Mais nous avons cet enseignement : si la délivrance devait être amenée en blessant quelqu'un, il vaudrait mieux qu'elle ne vienne pas.

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+ Il est préférable d'annuler un cours de Torah pour ne pas faire honte :

-> Le Rav de Tichbine (rabbi Dov Bérich Wideneld) dit : "Quelqu'un surpasse-t-il Rabbénou Hakadoch, autrement appelé Rabbi Yéhouda Hanassi, auteur des 6 volumes de la Michna? Nos Sages racontent qu'il est décédé un vendredi. Le soleil arrêta sa course jusqu'à ce que le dernier des membres du cortège soit rentré chez lui et ait terminé les préparatifs du Shabbat. Ils disent aussi qu'une Voix Céleste a proclamé, lors de la procession, que toute personne ayant participé à l'enterrement de Rabbi aurait une part dans le Monde Futur.
Rabbenou Hakadoch, après sa mort, revenait chaque vendredi soir du Monde Céleste, avec l'apparence d'un homme vivant, faisait le Kiddouch pour les membres de sa famille et les acquittait de cette mitsva.
Rabbi Akiva Eiger posa la question suivante : 'Les morts ne sont-ils pas exemptés des mitsvot? Dès lors, comment Rabbenou Hakadoch pouvait-il acquitter sa femme et ses enfants de l'obligation du Kiddouch?
L'explication, c'est que les tsadikim sont encore plus grands après leur mort que de leur vivant.

Venons-en à notre récit : Rabbenou Hakadoch donnait cours à ses élèves, lorsqu'il sentit une odeur d'ail. Il était très délicat, aussi dit-il "Que celui qui a mangé de l'ail sorte !'
Son élève Rabbi Hia se leva et sortit. Les autres, voyant Rabbi 'Hia partir, se levèrent à leur tour et tous quittèrent le lieu, sur son exemple, le cours fut donc suspendu.
Si, D. nous en préserve, la personne qui avait mangé de l'ail était sortie, elle en aurait été humiliée. Tout le monde lui aurait fait des reproches : "Tu n'as pas honte? Tu aurais pu au moins te laver la bouche! Te brosser les dents!'.
Or quand Rabbi 'Hia est sorti, et tous les autres à sa suite, celui qui avait mangé de l'ail en faisait partie, et il n'a pas été humilié.

Le lendemain, Rabbi Chimon, fils de Rabbi Yéhouda, qui devint Nassi après son père, vint chez Rabbi Hia et lui demanda : 'C'est toi qui as mangé de l'ail, et qui as causé l'annulation du cours de Torah hier?'
- D m'en préserve, lui répondit Rabbi 'Hia, une chose pareille ne devrait pas se produire dans notre peuple.

Le Maharcha (guémara Sanhédrin 11;71) demande : 'Quel était le message de Rabbi Hia? Rien n'est plus grave, en effet, que d'annuler un enseignement de Torah, en particulier celui qui est dispensé au public!
Or s'il n'a pas mangé d'ail, pourquoi sortir et entraîner la fin du cours?

=> Le Maharcha répond : certes, empêcher une étude est une faute sérieuse. Mais rien n'est plus grave que de faire honte à son prochain. Il est encore préférable d'annuler une étude si cela peut éviter une humiliation."

La solidarité entre les juifs

Lorsque Hachem créa l'homme, il le fait en bonne santé. Pourquoi donc lui arrive-t-il d'être malade?
Soit il s'est mal conduit, soit c'est la faute d'un autre, chaque membre du peuple juif étant solidaire de l'autre, il arrive que certains, par leur mauvais comportement, entraînent la maladie chez des personnes qui n'ont pas elles-mêmes fauté. C'est l'expression négative de la solidarité.
Mais elle s'exprime aussi en positif : quand un homme étudie la Torah ou prie, il apporte santé et bonheur à de nombreuses personnes.

[Par exemple, ] il se trouve que je connais personnellement ce jeune homme [étudiant à la yéchiva], son étude de la Torah a pour conséquence que chaque jour 50 hommes à Radine restent en bonne santé, sans aucune trace de maladie.
['Hafets 'Haïm]

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-> Le rav Pozen dit : lorsque le machia'h viendra, il sera capable de dire à chaque juif combien de mérites son étude de la Torah a apportés à l'ensemble du peuple juif ...
Quand le machia'h viendra, il dira : "Toi, jeune homme, combien ton mérite est grand! Grâce à toi, tant de juifs ont été préservés de la maladie! Grâce à toi, un jour, cet homme, qui était malade, a guéri!"
Quel honneur pour celui qui entendra ces mots à l'époque messianique.
Tous les saints Maîtres de la Torah Orale, tous les Grands d'Israël seront rassemblés, et le machia'h leur montrera un jeune étudiant de yéchiva de 15 ou 17 ans, par le mérite duquel tant de personnes ont été sauvées.

[il en est de même de nos prières qui ont pu changer positivement la vie de tellement de juifs!
(combien de mariages, naissances, réfoua chéléma, ... avons-nous permis?
Il en ressort : nous n'avons pas conscience de l'impact de nos actions même les plus simples (notre yétser ara nous anesthésiant à ce sujet pour que l'on agisse moins). En effet, nous pouvons apporter du bien (ou mal) aux juifs individuellement et collectivement, vivants et décédés, nous faisons grandir la Présence Divine dans les mondes, ...
N'oublions pas toutes les grandes choses que Hachem nous permet de faire, et agissons alors en responsabilité. ]

"Il est écrit dans la guémara (Kidouchin 31b) : "Celui qui a la crainte du Ciel ne se met pas à Sa place".
Hachem demande à l'homme : "S'il te plaît, ne t'assieds pas à Ma place! Cesse de croire que c'est toi qui diriges le monde ..."

Que se passe-t-il? Un jour tu es triste, le lendemain tu es joyeux, une autre fois tu es brisé comme si tu avais la charge de diriger le monde!
Renforce ta confiance, et tu réaliseras que tout ce qui t'arrive vient d'En-haut. Ta vie sera empreinte de sainteté et de pureté, et ton caractère s'en trouvera plus pur, libéré des sentiments de colère, de jalousie, de compétition, de vengeance et de haine."
[Sfat Emet]

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-> "Je passai auprès de toi, Je te vis t'agiter dans ton sang, et je te dis : 'Vis par ton sang" (Yé'hezkel 15,6).
Rabbi Méir Chapira de Lublin donne une explication originale au mot "dam" (sang), l'associant à l'étymologie de "dmama" (silence) ; le verset nous dit que le silence nous fait mériter la vie.

Dans son ouvrage Mevasser Tov, il développe ces paroles : en Égypte, les Enfants d'Israël étaient "nus" de mitsvot. Par quel mérite ont-ils pu survivre?
Par le mérite de "par ton sang par ton silence", parce qu'ils ont accepté ce qui leur arrivait avec amour, ne se sont pas plaints, ils n'ont pas remis en cause les choix de D., qui avait envoyé aux Bné Israël ces épreuves et cet esclavage harassant.
C'est grâce à cela qu'ils ont survécu en Egypte, qu'ils ont eu une vitalité particulière, et qu'ils ont mérité d'être délivrés.

Il en sera de même aux temps pré-messianiques ... la délivrance viendra, comme à l'époque de la sortie d'Egypte, selon le principe de "Vis par ton sang" (grâce à ton silence).
En effet, comme nous l'enseigne rabbi Meir Chapira de Lublin, le fait de savoir se taire et d'éviter les disputes, sauve l'homme et lui donne de la vitalité, et "comme à l'époque de la sortie d'Egypte, Je te montrerai des merveilles".
[on peut se plaindre directement à Hachem de ce qui se passe dans notre vie, mais également indirectement en s'en prenant à autrui, qui n'est qu'un intermédiaire de la mise en place d'un décret Divin (volonté de notre papa Hachem pour notre bien ultime).]

Grâce à notre confiance en D., nous bénéficions de toutes sortes de délivrances et bénédictions

+ Grâce à notre confiance en D., nous bénéficions de toutes sortes de délivrances et bénédictions :

"Lorsque tu sortiras en guerre contre tes ennemis et que tu verras des chevaux et des chars, un peuple plus nombreux que toi, ne les crains pas" (Choftim 20,1)

-> Rabbénou Yona (Chaaré Téchouva 3,32) explique qu’à travers ce verset, la Torah donne l’ordre suivant : "Si un homme voit un malheur s’annoncer, il devra penser que la délivrance est proche et il aura confiance en elle, comme il est dit : "La délivrance de ceux qui Le craignent est proche" (Téhilim 85, 10)."
[Ce verset renferme également un enseignement à propos de la stratégie à adopter afin de vaincre ses ennemis au combat : en effet, il est écrit à cette fin "ne les crains pas", car l’arme la plus efficace est la confiance en D.]

D’après Rabbénou Yona, cette stratégie ne concerne d’ailleurs pas seulement la guerre mais aussi toute épreuve qu’un homme s’apprête à affronter pour laquelle la Torah lui ordonne "ne les crains pas". Ce faisant, elle l’enjoint à la vaillance et au courage associés à la confiance que D. le délivrera.

-> Outre le mal qu’il se cause à lui-même, celui qui donne libre cours à sa crainte porte également préjudice à son entourage en le contaminant du virus de la peur. Il est en effet écrit un peu plus loin (verset 8 ) : "Qui est l’homme qui a peur et dont le coeur est lâche? Qu’il se retire et retourne chez lui, pour que le coeur de ses frères ne défaille point comme le sien."

Rav ‘Haïm Chmoulévitch (Si’hot Moussar 5731) explique que le propos n’est pas seulement de décrire celui qui doit sortir en guerre mais qu’il semble que l’on puisse apprendre de cette loi que celui qui a peur et fait fi de la confiance en D., est susceptible d’ébranler le coeur de ses frères comme le sien et il devra donc s’en éloigner, retourner chez lui, afin que personne ne voit sa faiblesse (il est évident que cela ne signifie pas de vivre isolé, mais au contraire, de se renforcer dans sa foi et sa confiance en D. afin de corriger sa peur et son inquiétude chronique et de devenir à l’inverse un exemple pour les autres).

-> Selon le rav Elimélé'h Biderman :
l’inquiétude et la crainte éloignent l’homme de son but et, au contraire, la foi et la confiance en D. l’en rapprochent et suscitent la délivrance et la miséricorde. Grâce à eux, même face à une épreuve, il méritera rapidement de sortir des ténèbres vers la lumière et son salut s’en verra hâté.

-> Le Yisma'h Israël (paracha Vayichla’h 5) écrit :
"lorsque l’homme pense à quel point sa situation est misérable ..., le remède essentiel est la foi, à savoir croire en Hachem ..., et plus l’obscurité s’intensifie, plus il lui sera nécessaire d’enraciner en lui cette force de la foi. Grâce à elle, il méritera d’acquérir la vertu de Bita’hon (confiance en D.) qui découle de cette foi, comme il est expliqué dans le Zohar (2,22a).
Et même si, d’après ce que l’intelligence humaine conçoit, il n’existe plus aucun refuge ni remède à son mal, cependant, il aura confiance dans la bonté infinie et sans limite et dans la grandeur du Créateur. Il sera aussi convaincu que dans Son immense miséricorde, Il peut même venir en aide à une créature aussi misérable que lui ..., et ceux qui placent leur confiance en Hachem et en Sa délivrance ne seront pas déçus, comme l’exprime le roi David : "J’ai placé ma confiance en Toi, que je ne sois pas déçu" (Téhilim 25,1).
Sachons que la Emouna et le Bita’hon adoucissent tout et transforment toute rigueur en miséricorde".

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-> La paracha Choftim (v.20,3-8) détaille l’ordre dans lequel les Bné Israël sortaient en guerre, et la manière dont le Cohen, oint à cette fin, appelait les combattants à livrer bataille.
Il est écrit : "Ecoute Israël, vous êtes prêts aujourd’hui à sortir en guerre contre vos ennemis, et Rachi de rapporter à ce sujet l’enseignement de la guémara (Sota 42a) : "Même si vous ne possédez que le mérite de la lecture du Chéma Israël, cela vaut la peine qu’Il vous délivre".

-> Le rav Mendel de Kotsk explique
"Si l’homme est fort et courageux, au point de penser que grâce au seul mérite du Kriyat Chéma, Hachem le sauvera, et que sa confiance en D. est à ce point forte, il est certain qu’il sera préservé.
Car cela signifie qu’il n’a aucune crainte et grâce à la force de son Bita’hon, Hachem le sauvera par le mérite du Kriyat Chéma (déclaration de foi de l'Unicité de D.).
["Qui est l’homme qui a peur et dont le coeur est lâche? Qu’il se retire" v.20,8]
Mais, celui qui n’est pas convaincu intérieurement que ce seul mérite le sauvera et qui "a peur et le coeur lâche" (Choftim 20,8) est tenu de se retirer du bataillon sauf s’il est exempt de toute faute."

[il en est ainsi dans chaque bataille de notre vie (petite comme grande), l'essentiel est d'y aller courageusement et sans peur car remplit de émouna, et alors grâce à cela on aura la victoire.]

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-> Lorsque le Cohen annonçait la sortie en guerre aux combattants, il disait : "Quel est l’homme qui a construit une nouvelle maison et ne l’a pas inaugurée ... ; qu’il se retire et s’en retourne à sa maison.
Les gardes adresseront de nouveau la parole au peuple et diront : s’il est un homme qui a peur et dont le coeur est lâche, qu’il se retire et retourne chez lui pour que le coeur de ses frères ne défaille pas comme le sien!" (Choftim 20,5-8)

-> Et la Michna (Sota 44a) de rapporter la suite des versets : "Alors, les gardes ayant fini de parler au peuple, on placera des officiers de légions à la tête de l’armée", et de commenter : "Sur les flancs des combattants, on place des gardes devant eux et derrière eux munis de gourdins en fer et ils ont le droit de briser les pieds de ceux qui cherchent à déserter, car le début de la défaite est la fuite".

=> A priori, il faut comprendre : au début, le Cohen s’exprimait de manière avenante et proposait à tout celui qui le désirait de se retirer. En revanche, à la fin, on employait un langage sévère, au point de permettre de briser les pieds des déserteurs.

-> L’explication est la suivante :
Avant qu’un homme s’engage à partir au front, il a le droit de faire son propre examen afin de juger s’il est capable de partir en guerre ou non et si son coeur est trop faible pour cela, il peut retourner chez lui. Mais après avoir accepté de livrer bataille contre l’ennemi, il est tenu de respecter cette décision courageusement.
Car s’il a accepté, il est certain qu’il possède les forces nécessaires pour mener à bien sa mission.

[il en est ainsi dans tous nos projets (en accord avec la halakha). A partir du moment qu'on a décidé de la validité et du souhait de le faire, c’est en soi la preuve que nous avons la force de le réaliser, et Hachem ne nous abandonnera pas, ni ne nous laissera tomber.
Le yétser ara veut nous faire douter, nous retirer notre émouna, car alors on perd cette aide d'Hachem dans les combats de notre vie ]

Quiconque accepte, sans se rebeller, les maux décrétés contre lui depuis le Ciel, et qui les justifie, provoque l'annulation du Jugement du Ciel.
['Hafets 'Haïm - Chmirat haLachone 2,13]