"Sache, ma fille, que le soupir en attire un autre, et le remerciement en attire un autre.
C'est pourquoi il convient de ne pas du tout soupirer, mais de tout accepter avec amour et joie, louanges et remerciements.
Ces remerciements attireront les bénédictions pour qu'ils ne s'arrêtent pas."
[le rabbi de Rouzhin - à sa fille qui soupira un jour sur un problème]
Catégorie : Moussar/Pensée juive
"C'est alors que tu solliciteras Hachem de là-bas, et tu Le retrouveras, si tu Le cherches de tout ton cœur et de toute ton âme" (Vaét'hanan 4,29)
-> Le Baal Chem Tov explique :
Tu Le solliciteras de là-bas = de là où vous vous trouvez, dans toute situation vous pourrez Le solliciter, mais à une condition : "Que tu Le recherches de tout ton cœur et de toute ton âme".
Si l'on prie de tout son cœur, alors la prière est exaucée!
"Leur tristesse est faite d'argent et d'or, créés par l'homme" (Téhilim 115,4)
=> Pourquoi sont-ils constamment tristes?
-> C'est parce qu'ils pensent que l'argent et l'or sont des créations de l'homme et que l'homme les gagne par ses efforts et ses actions. En conséquence, ils se reprochent toujours de n'avoir pas fait mieux.
[rav de Kobrin]
-> L'inquiétude des hommes sans bita'hon provient du fait qu'ils pensent que leurs problèmes d'argent sont "du domaine de l'homme".
[Ma'hazé Avraham]
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-> Le 'Hovot haLévavot (début du chaar habita'hon) écrit : "L'essentiel du bita'hon, c'est la sérénité. L'homme est tout à fait confiant et sûr que Celui en qui il a confiance n'agit que pour son bien."
-> Le Baal haTanya écrit que le désarroi de l'homme provient d'un manque de émouna.
Pour retrouver le calme et apaiser sa tristesse ou colère, on doit renforcer sa émouna et intérioriser que tout est voulu par Hachem, que absolument rien ne se produit sans Sa volonté.
Personne ne peut lui nuire, ni lui faire du bien, si Hachem n'en décide pas ainsi au préalable.
=> L'homme qui est convaincu que tout vient d'Hachem ne peut jamais être triste!
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-> Le Amoud haAvoda écrit qu'il existe un règle de base : "Depuis la création du monde, aucun homme n'a perdu une seule pièce de monnaie qui lui revenait ni n'en a gagné en plus de ce qui lui était prévu".
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-> Rabbi Ména'hem Mendel de Vitebsk dit que lorsque l'homme se concentre avec anxiété sur ses soucis financiers, ou sur d'autres difficultés matérielles, il s'emprisonne, de ses propres mains, dans son malheur, à un point tel qu'il lui devient très difficile d'en sortir.
Il dit : "Celui qui rumine ses malheurs se transforme en un homme anxieux et s'empêtre de plus en plus dans ses propres filets, de sorte qu'il a du mal à s'en libérer ...
A cause des cris de plainte [par exemple sur notre pauvreté], nous ne sommes pas aidés par Hachem ...
Penser à nos malheurs les renforce malheureusement"
-> b'h, à ce sujet : https://todahm.com/2020/03/31/13093-2
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-> Le rav Yé'hezkel Lévinstein dit qu'en général toutes les choses finissent par s'arranger.
Alors au final, quelle est la différence entre celui qui a eu du bita'hon et celui qui n'en a pas eu?
La différence tient en la présence ou non de l'inquiétude et la tristesse au moment de la difficulté.
-> Le rav de Kobrin enseigne :
Parfois l'homme est malade et doit prendre une poudre amère pour guérir. Comment va-t-il l'avaler?
On entoure cette poudre d'une capsule et l'homme l'avale alors facilement, sans sentir le goût amer. La poudre pénètre le corps et agit sans causer de désagrément.
Le verset dit : "Celui qui a confiance en Hachem, Sa grâce l'entoure" (Téhilim 32,10).
Le bita'hon est comme une capsule qui transforme les moments amers de la vie. C'est pourquoi l'homme confiant ne ressent ni amertume ni souffrance.
[on fait entièrement confiance en Hachem, on sait qu'Il agit au mieux et pour notre bien, et on est ainsi toujours serein. (pour cela il faut être à notre place d'humain, et accepter que nous n'avons aucune compréhension, aucune vue globale, de ce qui se passe dans l'Histoire du monde.)]
=> Ainsi, le bita'hon donne de la douceur à ce qui est amer dans notre vie, et transforme à nos yeux le mal en bien.
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-> "Nombreux sont les soucis pour les réchaïm, et celui qui croit en Hachem est entouré de 'hessed" (Téhilim 32,10)
Nos Sages (midrach Vayikra rabba 15,4) expliquent : "Même un racha, qui se repent et place sa confiance en Hachem, mérite que le 'hessed l'entoure".
En effet, la fin du verset "celui qui croit en Hachem est entouré de 'hessed" se rapporte aussi au racha du début de verset. Même lui, s'il a confiance en Hachem, sera entouré de bonté.
[ => si cela est vrai pour un racha, à combien plus forte raison pour nous!]
-> Pourquoi est-il écrit : "Croyez en Hachem à jamais, car le nom d'Hachem protège les mondes"?
Car celui qui place sa confiance en Hachem se trouve protégé dans ce monde-ci et dans le monde futur".
[guémara Ména'hot 29b]
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-> Nos Sages commentent le verset : "Nombreuses sont les souffrances du racha, et celui qui place sa confiance en Hachem, la bonté l'enveloppera" (Téhilim 32,10) = "même un racha, s'il place sa confiance en Hachem, la bonté l'enveloppera. Car puisqu'il place sa confiance en Lui, Hachem, par bonté, le sauvera".
[Messé'h 'Hokhma - Ekev 10,20]
-> Le midrach (Téhilim, Yalkout Chimoni) explique que même, si quelqu'un est englué dans les fautes, qu'il est un racha, mais dès qu'il se tourne avec confiance vers Hachem (supplier D. est une façon de dire qu'on a confiance en Lui!), il sera alors entouré de bonté.
En toute situation, plus nous sommes capables d'y voir Hachem, qui n'est que bontés, plus nous avons la capacité d'adoucir la Rigueur qui est sur nous : en allégeant nos souffrances, voir en les faisant disparaître.
Le Noam Elimélé'h (Vayichla'h) enseigne que le "Din" (le jugement, la punition, Rigueur) peut se transformer en compassion lorsque nous ajoutons devant toute chose le aleph.
En effet, le דין (Din) avec un א devant correspond au Nom Divin : אדני.
=> Mettre Hachem dans sa vie, c'est dissoudre la Rigueur qui nous est destinée et la transformer en Miséricorde.
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-> b'h, également à ce sujet : https://todahm.com/2020/12/27/29894
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-> b'h, issu du divré Torah : https://todahm.com/2021/12/12/33904
Le Mont Sinaï était plus petit et plus bas que toutes les autres montagnes. Il n'aurait jamais pu ''imaginer'' que la Torah soit donnée sur lui. Et pourtant, Hachem donna la Torah précisément sur lui.
Par cela, Hachem veut nous enseigner que la Présence Divine continue à résider même avec ceux qui sont à de très bas niveaux.
Que personne n'imagine qu'Hachem l'a abandonné.
[Beit Aharon]
Lorsque quelqu’un veut faire davantage de tsédaka, Hachem lui donne de l’argent pour le faire
La guémara (Baba Batra 9b) dit : " 'Celui qui poursuit la tsédaka et le 'hessed trouvera la vie, la tsédaka et l'honneur (Michlé 21,21)'. Qu'est-ce que cela signifie lorsque l'on dit que celui qui poursuit la tsédaka trouvera la tsédaka?
Cela nous enseigne que si une personne cherche à donner de la tsédaka, Hachem lui fournira de l'argent afin qu'elle puisse donner de la tsédaka".
[ainsi plus on désirera donner à la tsédaka, plus Hachem nous en donnera les moyens de le faire (il faudra être vigilant car selon le 'Hafets 'Haïm avec l'argent vient aussi un yétser ara plus fort faisant qu'il nous sera plus difficile alors de donner notre argent à de bonnes causes (libre arbitre oblige). ]
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-> Le 'Hida cite cette guémara, et l'applique au verset : "Prenez pour Moi un don (térouma), de tout homme qui a un cœur généreux (yidvénou libo)" (Térouma 25,2).
Il explique que cela peut être compris comme signifiant que si une personne a un cœur généreux et veut faire la tsédaka, sa récompense sera qu'on lui donne de l'argent pour qu'elle puisse faire la tsédaka.
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-> Le Maharcha explique que la guémara parle d'une personne qui n'a pas d'argent à donner, mais qui court après les autres et les convainc de faire la tsédaka. La récompense pour une telle personne est qu'Hachem lui donne de l'argent afin qu'elle puisse elle-même faire la tsédaka.
"Où est la prostituée qui se trouve entre les sources sur le chemin?" (Vayéchev 38,21)
-> Ce verset peut être expliquée d'un point de vue de moral. Les termes que l'on a traduit par "entre les sources" se disent dans la Torah : "ba'énayim" (בעינים), qui signifie littéralement : "dans les yeux".
Dès lors, ce verset peut se lire ainsi :
"Où est la prostituée?" = c'est-à-dire, où se situe la cause première et essentielle de la débauche?
A cela vient la réponse : "Elle est ''dans les yeux'' sur le chemin!" = c'est-à-dire que quand un homme laisse ses yeux regarder tout ce qui se présente devant lui sur son chemin, dans la rue, alors il renforcera par là son mauvais penchant.
C'est alors que grandira en lui le penchant de la débauche. Comme le disent nos Sages : "L’œil voit, et le cœur convoite et désire".
[le Pshvorsker Rebbe - rav Yaacov Leizer]
Devenir son propre machia’h
-> Tamouz et Av, les mois de deuil national, sont suivis par Elloul et Tichri, les mois de l'introspection et de la délivrance grâce à la téchouva.
Rabbi Yossef Dov Soloveitchik observe qu'en Tamouz et en Av, nous ne prenons pas seulement le deuil de la perte du Temple de Jérusalem, mais également de la perte du Temple en nous-même.
Chacun de nous est un sanctuaire en miniature, dans lequel la Présence Divine réside.
Lorsque nous fautons, nous devenons similaire à Névou'hadnétsar et Titus, en ce que nous chassons la Présence Divine et détruisons le sanctuaire miniature.
En traversant le processus de téchouva, au mois d'Elloul et de Tichri, nous devenons notre propre machia'h qui nous délivre, reconstruisant notre Temple personnel, et réintroduisant la Présence Divine en nous.
[rabbi Yossef Grossman]
[Une des questions à laquelle nous devrons tous répondre après notre mort est : "As-tu attendu la Délivrance?" (tsipita lichoua - guémara Shabbath 31a).
On peut le comprendre dans le sens, est-ce que malgré tes chutes spirituelles tu as toujours espéré en ton machia'h personnel, est-ce que tu as toujours fait téchouva? ]
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-> Celui qui sert Hachem doit vraiment le faire avec l'aspect du machia'h qu'il possède en lui.
[Méor Enayim - Chémot]
Le rav Yaakov Klein commente :
Absolument chaque juif contient un machia'h dans son intériorité. Le Machia'h qui délivrera la nation juive est composé des étincelles de son âme qui sont contenues en partie dans chaque juif.
Ainsi, nous sommes tous partie prenante de la guéoula finale!
"Lorsqu'une personne vit avec des yeux ayant une réalité plus profonde [qu'uniquement ce monde-ci], Hachem peut la combler de bénédictions, car Hachem est au-delà de la nature.
Mais lorsqu'une personne voit la nature comme une vraie réalité [en elle-même], ce qui est une perception non correcte et négative, alors cela réduit Hachem à ce même système et Il ne donnera à cette personne que ce qu'elle mérite selon les lois de la nature."
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Chéla'h Lé'ha]
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[ => Plus nous abordons la vie avec émouna, plus nous donnons les capacités à Hachem de se comporter avec nous selon un cadre qui au-delà des lois naturelles.
Plus on croit dans les capacités infinies de D., plus Hachem a des capacités infinies de nous combler de bénédictions. ]
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-> "Remets ta destinée à Hachem, confie-toi à Lui : Il fera le nécessaire" (Téhilim 37,5)
Le Yaavets explique :
Dès le début, on placera notre confiance en Hachem, "Remets ta destinée entre les mains de Hachem", même si cela semble contraire aux lois de la nature, car ce n'est que de cette façon qu'Hachem acceptera d'agir effectivement en notre faveur "Il fera le nécessaire".
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-> Le 'Hazon Ich avait l'habitude de me dire que la délivrance (personnelle et/ou collective) d'Hachem vient au moment où l'homme ne voit plus de possibilité de s'en sortir selon les lois de la nature.
[rabbi Avraham haLévi Horovitz - préface de son Dvar Halakha]
"Si on savait à quel point Hachem nous aime, nous ne bougerions pas nos mains et nos pieds, à moins d'apporter de l'honneur à Son nom.
Nous aurions peur de Lui avec un niveau de crainte élevé, submergés par Sa grandeur.
Oui, nous aimerions [Hachem] intensément, si seulement nous pouvions voir Son amour éternel pour nous."
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Métsora]
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-> "La raison principale pour laquelle nous espérons et attendons la venue du machia'h, est parce qu'à ce moment nous serons capables de percevoir la grandeur d'Hachem d'une façon infinie."
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - drouchim léShavouot]
[ => Attendre la venue du machia'h, c'est cultiver la réalité que de même que Hachem est infiniment grand, de même Son amour pour chaque juif est toujours infiniment grand.
Selon nos Sages, dans le monde de Vérité nous serons choqués de réaliser à quel point Hachem nous a toujours aimé infiniment, à quel point Hachem nous a toujours donné ce qu'il y avait de mieux pour nous, à quel point nous avons pu nous plaindre, nous attrister à tord, ... ]