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L’incroyable grandeur de chaque juif à notre génération

+ L'incroyable grandeur de chaque juif à notre génération :

=> Avec la baisse de niveau spirituel génération après génération, notre yétser ara aimerait nous faire croire que nous ne sommes pas si importants aux "yeux" d'Hachem, car notre service Divin est infiniment moindre qu'à l'époque de la guémara par exemple. Qu'en est-il véritablement?

-> "Si les générations passées étaient comme des anges, alors nous sommes comme des hommes ; s’ils étaient comme des hommes, alors nous sommes comme des ânes"
[Rabbi Zeira au nom de Rabba bar Zimouna - guémara Shabbath 112b]

Rabbi Méïr d'Apta (Ohr laChamayim - Tétsavé), qui était un élève du 'Hozé de Lublin, écrit que cette norme s'appliquait à leur époque, mais cependant de nos jours où il y a tellement d'obscurité [spirituelle] et où malgré cela nous nous renforçons à servir Hachem selon nos capacités, nous sommes considérés comme plus grand que les tsadikim des générations passées.

[le monde est actuellement si impur et immoral, et malgré toutes les influences négatives nous continuons à servir Hachem, cette capacité a ne jamais désespérer et à toujours se renforcer en spiritualité témoigne de notre grandeur.]

-> Le Arizal a dit à rabbi 'Haïm Vittal que de nos jours, dans l'obscurité de l'exil, même un seul cri ou gémissement qui vient des profondeur de notre cœur, est similaire à de nombreux jeûnes des générations antérieures.
Le Yichma'h Israël ('Hanoucca 56) souligne que si cela était vrai à l'époque du Arizal (il y a environ 450 ans!), alors imagions la valeur d'un seul soupir ou gémissement de notre part de nos jours, à quel point il est apprécié par Hachem, puisque l'exil et les difficultés [spirituelles] de nos jours se sont tellement accrus.

Le Zéra Kodech (Vaéra) dit que quelqu'un qui est à un niveau si bas qu'il ne peut pas ouvrir sa bouche pour parler comme il le faudrait à Hachem, doit savoir qu'uniquement le désir et l'aspiration à parler/prier à Hachem comme il le faut, est quelque chose d'extrêmement important aux "yeux" d'Hachem.
Ceci a été écrit il y a 250 ans, et donc à combien plus forte raison c'est applicable de nos jours!

-> Le Beit Aharon (Pessa'h) rapporte une idée qu'il dit avoir trouvé dans de nombreux ouvrages.
Il dit que ce sur quoi les générations précédentes devaient travailler des jours et des mois pour l'obtenir, il est actuellement possible de l'accomplir en une heure, en raison du fait que le monde d'aujourd'hui est plus bas spirituellement.
Et cela a été enseigné il y a 300 ans!

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-> Le Ohr laChamayim [Tétsavé] (1767-1831), cite le séfer Brit Ménou’ha sur l’expression "si les générations précédentes étaient comme des fils d’anges, alors nous sommes des fils d’hommes ; si elles étaient comme des fils d’hommes, nous sommes comme des ânes" (im richonim bné mala'him anou bné anachim ... - guémara Shabbath 112b).
Cette norme s’appliquait à leur époque. Cependant, aujourd’hui où il y a tant de ténèbres et pourtant, nous nous efforçons de servir Hachem selon nos capacités, nous sommes considérés comme plus grands que les tsadikim des générations précédentes.

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-> Le rav 'Haïm Vital écrit que le Arizal lui a dit qu'il avait une âme extrêmement sainte.
Le rav 'Haïm Vital lui a demandé comment il pouvait affirmer une telle choses alors que qu'en piété il ne pouvait même pas se comparer au plus petit des Richonim.

Le Arizal lui a répondu :
"Vous devez savoir que la grandeur d'une personne ne dépend pas de ses actions. Elle dépend plutôt de l'époque et de la génération dans laquelle elle vit. Une toute petite action dans cette génération vaut de nombreuses mitsvot accomplies dans les générations précédentes, car de nos jours, l'impureté a énormément augmenté, bien plus qu'auparavant."
Il poursuit en lui disant que, pour cette raison, son âme est plus grande que celle de certains Amora'im et même Tana'im de l'époque de la Michna.

Le 'Hafets 'Haïm (Tsipita Liyéchoua chap.1) a développé une idée similaire à celle-ci, notant que la source de cette idée est l'enseignement : "une fois avec difficulté vaut plus que 100 fois sans difficulté" (Avot déRabi Nathan - chap.3).

-> Sur la base de cette idée, le rav Yérou'ham Lévovitz (Daat Torah - Bamidbar p.147) écrit :
"De nos jours, il y a un garçon à la yéchiva qui s'efforce de comprendre les écrits d'un gadol des générations précédentes, mais malgré tous ses efforts, il ne parvient pas à comprendre pleinement ce que le gadol a écrit. Cependant, il est très possible que ce ba'hour soit plus grand que ce gadol. En fait, il n'y a aucun doute à ce sujet ; mais nous ne pouvons pas le dire trop fort, car cela pourrait conduire à l'orgueil."

-> "Et ce que les justes des générations précédentes ont mis des jours et des mois à atteindre, il nous est possible de le réparer en un instant, car notre monde est bien plus bas ... C'est pourquoi il ne nous est demandé qu'une infime parcelle ... Avec une ouverture aussi petite que le chas d'une aiguille, on peut mériter une grande richesse spirituelle."
[rav Eliyahou Dessler - Mikhtav méEliyahou - vol.4]

-> "Dans ces générations, chaque personne bénéficie d'une aide céleste plus importante que celle qui existait dans la génération des Tanaïm, car dans une génération licencieuse, celui qui s'efforce de toutes ses forces dans la Torah et le service d'Hachem est plus digne de recevoir l'aide céleste."
[rav Israël Salanter]

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-> Le rav 'Haïm Vittal a demandé à son maître le Arizal : "Comment pouvez-vous dire que mon âme est si élevée alors que je ne peux pas atteindre le talon des plus petits des générations antérieures?"
Le Arizal lui a répond que la grandeur de quelqu'un dépend du moment et de la génération dans laquelle il est, car une petite action dans cette génération équivaut à de nombreuses mitsvot des générations antérieures puisqu'il y a beaucoup plus d'impuretés de nos jours.
=> Le Arizal a prononcé cela il y a environ 450 ans (alors qu'il était dans un lieu rempli de sainteté : Tsfat). Ainsi, à combien plus forte raison cela s'applique à nous où l'impureté s'est infiniment développée!
Nous devons donc avoir conscience de l'opportunité que nous avons : même la plus simple des mitsvot équivaut à des tonnes de mitsvot accomplies par les anciennes générations.

-> Le rav Avraham Yéhochoua Hechel d’Apta (le Ohév Israël) a fait comme remarque au sujet de sa génération : "Nous sommes ce que nous sommes, et nous sommes très loin [spirituellement] des générations antérieures. Mais depuis la création du monde, Hachem n'a jamais eu autant de plaisir qu'Il n'en a avec nous".
Cela a été prononcé il y a plus de 200 ans, alors imaginons combien davantage de plaisir Hachem prend-Il à nous voir rester fidèles à Sa volonté, malgré les difficultés et l'obscurité spirituelle.
=> Nous devons avoir en tête que : "depuis la création du monde, Hachem n'a jamais eu autant de plaisir qu'Il n'en a avec nous".

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-> L'Admour de Kaznitch, qu'aujourd'hui, lorsqu'un simple tailleur crie "Shéma Israël Hachem E'had", il accomplit exactement ce que Rabbi Akiva fit lorsqu'il mourut en sanctifiant le Nom d'Hachem et que son âme quitta son corps en prononçant le mot "E'had".

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-> D'une certaine façon, ce concept peut également s'appliquer au sein d'une même génération, comme l'enseigna le Steïpler à un chauffeur de taxi : https://todahm.com/2018/10/10/agir-au-maximum-de-ses-capacites

[cependant, il faut être très vigilant à n'utiliser cette réalité que pour réchauffer notre cœur pour davantage servir Hachem, plutôt que de l'utiliser pour s'enorgueillir, et se justifier par facilité de moins agir, car nos actions ont plus de valeur que dans le passé.]

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-> "L'homme Moché était extrêmement humble, plus que tout homme sur la face de la terre!" (Béahaloté'ha 12,3)

-> Le Rachab donne l'explication suivante :
Le midrach (Chémot rabba 40,2) nous dit que Hachem a montré à Moché le séfer de Adam haRichon, dans lequel il a pu voir toutes les générations de l'Histoire de celle de béréchit jusqu'à celle de la résurrection des morts.
Lorsque Moché a vu la génération précédent la venue du machia'h et qu'il a vu à quel point ils s'efforçaient d'avoir de la émouna et de servir Hachem, alors il en est devenu si humble au point de déclarer : "ils sont plus grands que moi!"
[il est écrit : "véa'ich Moché, anav méod MIKOL aadam" = Moché était très humble PAR RAPPORT, en raison d'autres personnes (ceux avant l'arrivée du machia'h= nous!).]

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-> "[Yossef] tomba au cou de Binyamin et pleura" (Vayigach 45,14).

-> Rachi de nous expliquer : "Et pleura" :
[Yossef] pleura pour les 2 Temples sur le territoire de Binyamin, qui seront détruits, et Binyamin pleura pour le Tabernacle de Chilo sur le territoire de Yossef qui sera détruit.

-> Le 'Hatam Sofer (Drachot 'Hatam Sofer - vol.1 - drouch sur 8 Tévet) est dérangé par cela : comment Yossef et Binyamin ont pu pleurer alors que c'était Shabbath (cf. midrach Béréchit rabba 92,4), et qu'il est interdit de pleurer à Shabbath?

-> Le rav Yéhochoua Alt explique que lorsque Binyamin et Yossef ont eu une vision du futur, de ce qu'il se passerait dans notre exil, qui a été causé par la destruction des sanctuaires, et ils ont également vu que nous surmonterons les tests jusqu'à ce que le Temple soit reconstruit.
Ainsi, ils n'ont pas pleuré de tristesse (sur les destructions), mais plutôt ils ont pleuré de joie et d'émotions de voir la grandeur de notre génération qui reste fidèle à Hachem, malgré la grande obscurité et les difficultés spirituelles.
Or, de tels pleurs sont permis pendant Shabbath (Ora'h 'Haïm 288 - Taz).

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-> Quand une princesse se trouve au palais, un serviteur qui lui rend un service en sera bien-sûr récompensé. Mais ce salaire n'égalera pas le plus petit service qu'il lui rendra quand elle se trouvera exilée et en détresse.
Ainsi, dans notre génération où la sainteté est "exilée" et le mal se renforce, la plus simple mitsva accomplie a une valeur bien supérieure aux grandes mitsvot accomplies à l'époque.
['Hessed léAvraham]

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+ Pourquoi le machia'h ne vient-il pas?

-> Selon le 'Hidouché haRim (Sia'h Sarfé Kodech - vol.2, 176), il se peut que notre exil dure si longtemps car c'est agréable à Hachem lorsque les juifs étudient la Torah même quand ils ont de très nombreux problèmes et que gagner sa vie est si difficile.

-> Le Shomer Emounim (maamar ha'bita'hon vé'hischazout 10) dit que la raison de cet long exil ... est parce que Hachem aspire et attend impatiemment que tous les juifs retournent à Lui peu importe à quel point ils ont pu tomber.

-> Lorsque le rav Yissa'har Dov de Belz (1854-1926) était à Vienne, il a été impressionné par un certain garçon qui étudiait la Torah avec passion pendant des heures le jour du Shabbath.
Voulant en savoir plus, le rav lui a parlé.
Le garçon lui a rapporté qu'il avait été engagé dans l'armée, et il a ajouté : "Généralement, les soldats sont forcés de profaner le Shabbath. J'ai parlé au chef de mon peloton et j'ai demandé d'avoir mon Shabbath de libre, en échange du fait de travailler des heures supplémentaires pendant la semaine.
Cela a été un miracle qu'il accepte ma requête. Afin de payer en retour Hachem pour cela, j'essaie de faire que tout mon Shabbath soit saint pour Hachem, en m'immergeant dans la Torah".

Lorsque le rav Yissa'har Dov de Belz répétait ce récit, il ajoutait : "Qui sait si cette Torah n'empêche pas la construction du Temple?"

[évidemment que l'on doit s'analyser et tout faire pour constamment s'améliorer pour contribuer à la venue du machia'h. (en plus d'attendre impatiemment sa venue)
Mais d'un autre côté, nous ne devons pas désespérer, mais plutôt se dire que s'il n'est pas encore venu c'est pas parce qu'on est nul, mais au contraire car Hachem adore tout particulièrement notre étude, nos mitsvot, qui sont faites dans un contexte d'une obscurité spirituelle importante.
Cela doit nous booster à encore davantage apporter de la joie, du plaisir à notre papa Hachem!]

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-> On dit de plusieurs grands tsadikim qui ont vécu à des époques de malheurs divers pour le Klal Israël (comme les massacres cosaques de Tach v'Tat en 1648-49) qu'ils ont promis avant de mourir que lorsqu'ils monteraient au Ciel, ils ne se reposeraient pas jusqu'à ce qu'Hachem fasse venir la guéoula finale. (comme par exemple le Yisma'h Moché)
Après leur décès et alors que le machai'h n'était pas encore arrivé, ils apparurent en rêve à quelqu'un et lui révélèrent que dans le monde à venir, les choses apparaissent différemment.
Ils réalisèrent alors qu'à l'heure actuelle, Hachem veut que chaque individu ait encore la possibilité d'acquérir plus de mérites pour l'éternité dans un environnement stimulant, plutôt que d'insister sur la venue immédiate du machia'h, car nous n'aurons alors plus de telles opportunités (car le libre choix tel que nous le connaissons, n'existera plus).

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-> "L'être humain ne connaît pas sa valeur" (lo yada énoch er'ka - Iyov 28,13)
Ainsi selon la Torah, nous avons tous naturellement tendance à sous-estimer notre propre valeur.
Nous sommes tous dotés d'une partie d'Hachem ('hélek Eloka mima'al - Iyov 31,2), ce qui nous donne un potentiel énorme.

-> Le rabbi Mendel de Kotzk a demandé une fois quel est le premier principe de la Torah?
Les élèves ont répondu : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" (Kédochim 19,18).
Le rabbi de Kotzk a répondu que c'est le deuxième.
Le premier est de s'aimer soi-même, car on ne peut aimer quelqu'un d'autre que si l'on s'aime d'abord soi-même.
Par conséquent nous avons besoin d'avoir conscience de notre importance, et d'internaliser à quel point nous sommes uniques!

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-> "D. créa l’homme à son image ; c’est à l’image de D. qu’il le créa." (Béréchit 1,27)

-> La guémara (Yérouchalmi Nédarim 9,4) nous enseigne :
"Rabbi Akiva a dit : "Le verset : "Aime ton prochain comme toi-même" (Vayikra - Kédochim 19,18) est un grand principe de la Torah".
Ben Azaï a dit : "Le verset : "Lorsque D. créa l’être humain, il le fit à sa propre ressemblance" (Béréchit 5,1) est un principe encore plus grand"."

=> Comment comprendre l'affirmation de Ben Azaï?

Toute personne n’est qu’une parmi des milliards d’êtres humain, et la terre n’est même pas un grain de sable dans l’univers.
Dans l’histoire du monde, que vaut la durée de notre vie.
Nous sommes constitués d’os, de muscles, de sang, …
Qu’est-ce qui fait que l’on doit à un homme plus de considération qu’à un animal ou un insecte?

Le fait que l’homme a été créé à l’image de D., va le transformer d’un état de "sans importance", "insignifiant" à celui de "sans comparaison", car même s’il semble minuscule, il est le summum, l’aboutissement de toute la Création.

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-> Si quelqu'un ne reconnait pas sa propre valeur, comment peut-il apprécier la valeur d'autrui?
[rabbi Yaakov Yossef de Polnoye]

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-> b'h, exemple de cela expliquant la différence entre Noa'h et Avraham : https://todahm.com/2022/10/01/37644

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-> Un Ba'hour habitant la Suisse était venu étudier en Lituanie. A la fin du Zmane (semestre d'étude) lorsqu'il prit la route pour rentrer chez lui, il décida de faire un détour par la ville de Radine dans l'intention de rendre visite au 'Hafets 'Haïm et de recevoir sa bénédiction.
Dans le train qui l’y conduisit, il rencontra un homme qui lui demanda où il se rendait. Lorsque le Ba'hour lui répondit qu’il allait à Radine, ce juif lui révéla que lui aussi. Au fil de la conversation, le Ba'hour apprit qu'il s'appelait Tsvi Levinson et qu'il était le Roch Yéchiva de Radine, gendre du 'Hafets 'Haïm.
Très heureux de l'apprendre, le Ba'hour lui demanda de l'introduire chez son beau-père.
Il faisait nuit lorsqu’ils parvinrent à destination, aussi, Rav Tsvi lui offrit-il l’hospitalité. Il lui donna à manger et à boire, après quoi il lui prépara un lit avec d'épais coussins et de chaudes couvertures qui convenaient au froid glacial qui régnait alors.

Le Ba'hour se glissa sous les couvertures et juste lorsqu'il commença à peine à se réchauffer, il se rappela qu'il n'avait pas encore prié Arvit. Néanmoins, engourdi par le froid, il eut beaucoup de mal à se lever pour prier. Se souvenant des paroles des 'Machgui'him' qui lui avaient enseigné que l'on ne priait pas avec froideur, il décida de rester allongé encore quelques minutes.

La fatigue du voyage eut toutefois raison de lui, et il plongea dans un profond sommeil, jusqu'à ce que Rav Tsvi le réveille pour la prière du matin. Il avait complètement oublié celle du soir qu'il avait ratée.
Après la prière, Rav Tsvi lui servit du pain puis l'emmena chez le 'Hafets 'Haïm. En arrivant, le Ba'hour sortit de sa poche un papier sur lequel il avait écrit plusieurs questions qu'il désirait lui poser.
Cependant, le Rav ne lui en donna pas le temps, et aussitôt, il lui dit : "Dans le temps, la Russie était un pays très riche, l'or et l'argent abondaient. Je me souviens qu'alors, si quelqu'un faisait tomber une pièce, il ne se fatiguait même pas à se baisser pour la ramasser.
Aujourd'hui, en revanche, la pauvreté est courante (à D. ne plaise) et si quelqu'un fait tomber la moindre petite pièce de cuivre, il se mettra à quatre pattes pour la chercher. Car même la plus petite somme est considérée comme une fortune."

Au début, le Ba'hour demeura interloqué, en se demandant pourquoi le 'Hafets 'Haïm lui parlait de choses aussi profanes.
Cependant, ce dernier poursuivit en disant :
"Jadis, lorsque les juifs vivaient sur leur terre, que le Temple existait, que les Cohanim assuraient leur Service et que les Levi'im occupaient leurs fonctions ainsi que chaque Israël, il régnait (si l'on peut dire) une grande richesse dans le Ciel. C'est pourquoi la prière d'Arvit d'un quelconque Ba'hour n'avait pas une très grande importance.
En revanche, à notre époque où les ténèbres enveloppent le monde et que ceux qui observent la Torah et les mitsvot se font rares, c'est (si on peut s'exprimer ainsi) la pauvreté et la pénurie qui règnent dans les mondes supérieurs. La moindre prière de Arvit d'un Ba'hour possède une valeur extrême et on n'y renonce pour rien au monde!"
Le Ba'hour se souvint soudain de son oubli de prier Arvit. La honte qu'il éprouva fut telle qu'il aurait préféré s’enfoncer sous terre à ce moment-là.

C'est alors que le 'Hafets 'Haïm ajouta :
"Car selon la situation misérable dans laquelle les hébreux se trouvaient en Egypte, il suffit de 2 mitsvot seulement pour qu'ils trouvent grâce aux yeux de leur Père Céleste.
Que penses-tu : avec une seule Mitsva, on peut déjà "acheter" Hachem? On est donc forcé d'admettre que dans une telle période, où tout Israël se trouve démuni de mitsva, chaque petit acte a une extrême importance.
Sache, mon fils, que toi aussi lorsque tu te sens découragé, ne perds pas espoir! Au contraire, c'est à ce moment précis que la moindre petite action est agréée en prenant une valeur incalculable!"

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-> Le rav Aharon Leib Steinman affirme que dans les générations précédentes, à l'exception de quelques individus, le peuple juif était dans l'ensemble pratiquant de la Torah.
Dans ces générations, chaque acte de sanctification du Nom d'Hachem avait un effet sur le monde à un certain niveau.
Cependant, dans les dernières générations, où les gens s'éloignent du judaïsme et où tant de ténèbres nous ont enveloppés, chaque acte positif que nous faisons a un effet beaucoup plus grand et peut affecter les générations plus que cela n'était possible auparavant.
[Yémalé Pi Téhilaté'ha - vol.2 - p.325]

-> Le fait de se trouver dans une génération où les juifs assimilés sont si nombreux apporte un mérite et une récompense particuliers.
Le 'Hafetz 'Haïm ('Homat haDat - Intro) écrit que lorsqu'il n'y a pas beaucoup de gens qui se lèvent pour kevod Shamayim (l'honneur d'Hachem), ceux qui le font, défendent et protègent le peuple juif.

De plus, le 'Hafets 'haïm écrit que dans les générations précédentes, lorsque davantage de personnes étaient des serviteurs d'Hachem, il n'était pas facile pour quelqu'un d'être enregistré dans le séfer des justes qui existe dans la Cour céleste. Seules les personnes qui travaillaient de toutes leurs forces méritaient d'être inscrites dans ce livre spécial.
À une époque où il y a tant de fauteurs, ceux d'entre nous qui se renforcent et mettent en garde les autres contre un affaiblissement de leur observance, même s'ils ne sont pas au niveau des yiré Hachem (craignant Hachem), méritent d'être inscrits dans le spécial séfer zikaron des "yiré Hachem v'choshvé shémo".
[Shem Olam, vol. 2, ch. 1 ; de même dans Zichron Yosef ; voir aussi Otzros HaTorah, Yamim Nora'im, p. 25).

Le 'Hafets 'Haïm (Al haTorah - p.170) dit que quelqu'un qui aime le roi à une époque où d'autres organisent une rébellion (agissant contre Sa volonté), peut gravir les échelons beaucoup plus rapidement jusqu'au cercle intérieur des tout proches du roi.
Il dit également que lorsqu'un incendie éclate dans l'entrepôt du roi, on peut y entrer et prendre des objets de valeur (Nid'hé Israel - perek 18).

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+ Il est plus facile pour les prières des gens des dernières générations, qui sont plus proches du moment de la guéoula, [que leur demande pour la venue du machia'h] soient exaucées, et cela plus que les prières des générations précédentes, et ce pour 2 raisons :
1°/ Nous sommes plus proches de la guéoula, et nos prières peuvent donc accomplir plus que les prières d'il y a des années ;
2°/ Toutes les prières des deux mille dernières années sont toujours présentes et se joignent à nos prières. Ainsi, ce ne sont pas uniquement nos prières, mais plutôt les prières de toutes les générations qui s'élèvent devant Hachem.
[le Mabit - Beit Elokim - Chaar haTéfila - ch.17]

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-> b'h, voir : La génération avant le machia'h : https://todahm.com/2023/10/01/la-generation-avant-le-machiah

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+ Lien avec nos fautes à notre génération :

-> Le Maguid de Kozhnitz (dans séfer Avodat Israël) écrit : le verset dit : "Ramenez Israël à Hachem, votre D., car vous avez trébuché dans vos fautes" (Ochéa 14,2).
Les mots "car vous avez trébuché dans vos fautes" font allusion à la souffrance au moment de la destruction du Temple. À ce moment-là, nous trébuchions tous comme des ivrognes, à cause de la douleur et de la confusion que nous ressentions. Comme nous étions si bien dans la souffrance quotidienne et que notre vie était si confuse, Hachem considérait nos fautes comme accidentelles. [comme quelqu'un qui trébuche, sans vraiment le vouloir (ex: tête ailleurs dans ses problèmes, trop fatigué, ...) ]
Le prophète Ochéa nous dit cela pour nous amener à la téchouva. Bien que la règle générale soit que celui qui fait téchouva par crainte d'Hachem transforme ses fautes intentionnelles en fautes accidentels, involontaires (guémara Yoma 86b), dans ce cas, les fautes étaient déjà considérés comme accidentelles.
Par conséquent, lorsque l’on fait téchouva pour de telles fautes, Hachem les transforme en mérites, même si la téchouva est faite par crainte, et Il nous fournit une nouvelle page blanche.

Il est intéressant de noter que le rav Yissa'har Dov de Belz déclare que nous avons une tradition de longue date selon laquelle chaque juif né dans nos générations d’une mère et d’un père juifs a le statut de "tinok chénishbou", un bébé qui a été kidnappé à un jeune âge et n’est pas responsable de ses actes.

Les paroles du Maguid de Kozhnitz devraient être une grande source d’encouragement pour nous.
De nos jours, le concept de "fautes intentionnelles" n’existe pas. Chaque faute qu’un juif commet aujourd’hui est considérée comme involontaire. Cela signifie qu’il n’est pas difficile de faire téchouva.
Il dit que même les pensées de téchouva sont suffisantes aujourd’hui, comme le dit la guémara (Kidouchin 49b) : "Si un homme épouse une femme à condition qu’il soit un tsadik complet, le mariage est obligatoire même s’il est un racha, car nous supposons qu’il a eu des pensées de téchouva."

Il existe une histoire concernant le rav Lévi Its'hak de Berditchev. Il rencontra un jour un homme qui avait fait presque toutes les fautes possibles. Il lui dit : "Je suis très jaloux de toi. Lorsque tu feras téchouva, ce qui sera certainement le cas très bientôt, toutes tes fautes seront transformées en mérites. Tu auras tellement de mitsvot!"
[rav Méïr Itamar Rosenbaum]

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-> On a pu voir que dans l'obscurité de notre exil, chaque mitsva que nous pouvons faire à un éclat, une valeur énorme (plus appréciée qu'à l'époque de nos ancêtres).
Au regard de notre faiblesse spirituelle, on peut vite désespérer d'avoir fait de nombreuses fautes, chutes spirituelles, parfois très graves.
Bien que nous devons tout faire pour l'éviter, en tant qu'humain il est normal de tomber.
On va voir que les nombreuses fautes de notre génération, peuvent s'inverser en de nombreuses mitsvot parfaites, que nos ancêtres n'ont pas.

+ Pourquoi le baal techouva est-il à un niveau supérieur à celui d'un tsadik gamour?

-> Nos Sages (guémara Béra'hot 26b) enseignent : "à l'endroit où se tiennent les baalé techouva, même les tsadikim complets ne peuvent pas se tenir".
Il est difficile de comprendre en quoi cette affirmation est exacte. Quelqu'un ayant vécu toute son existence dans la pureté et au service de Hachem ne devrait-il pas être à un niveau plus élevé que celui qui a commencé à suivre Hachem et Ses mitsvot bien plus tard dans sa vie?
Le baal techouva a apparemment perdu beaucoup de temps à compenser les nombreuses années pendant lesquelles le tsadik accomplissait des mitsvot et lui non. Pourquoi donc le baal techouva se trouve-t-il à un niveau supérieur?

Le 'Hida (Pné David - paracha Choftim) explique que celui qui a accompli des mitsvot toute sa vie peut certainement atteindre des niveaux élevés. Mais il n'a jamais eu l'occasion de convertir ses fautes en mitsvot.
En effectuant une téchouva par amour (mé'ahava), le baal téchouva, dont le panel de fautes contenait peut-être les plus graves des fautes, subit à présent une transformation par laquelle toutes ses fautes deviennent des mérites.
Un tsadik ne peut accomplir que les 248 commandements positifs de la Torah. Un baal techouva, en revanche, ayant peut-être commis de nombreuses fautes, y compris celles pour lesquelles il est passible de mita et de karet, compte parmi ses mérites ces fautes très sérieuses ayant été transformées en mitsvot, ce qui fait certainement défaut au tsadik complet (gamour).

-> Le 'Hida ('Homat Anakh - Chir haChirim 6,26) enseigne que cela nous aide à comprendre pourquoi l'allusion de Hodech Elloul, le mois consacré à la téchouva, est : Ani léDodi véDodi li.
Le roi Chlomo attire notre attention sur le fait que lorsque nous nous engageons dans le processus du repentir, nous ne devons pas nous contenter d'une téchouva moyenne, médiocre et ordinaire. Ce que nous recherchons, c'est la "téchouva haut de gamme", la téchouva de léDodi, celle de l'amour. [ani léDodi]
La téchouva par amour est le but à atteindre ; par conséquent, dans ce contexte, Hachem est désigné par nous comme notre Bien-aimé (dodi). Nous nous efforçons d'accomplir le genre de téchouva qui ne nous permet pas seulement d'échapper à la punition, mais qui transforme nos fautes en mérites.
Cet allusion nous encourage à poursuivre le type de téchouva qui nous hissera à un niveau plus élevé qu'au départ, avec beaucoup plus de mérites que précédemment.
C'est la raison pour laquelle la première paracha que nous lisons en Elloul contient la phrase très importante "Vous êtes les enfants d'Hachem, votre D." (Réé 14,1). C'est là toute la base du concept de téchouva, qui ne peut être efficace que parce que nous sommes les enfants bien-aimés de Hachem.
[à l'image d'un enfant, même si l'on peut faire des bêtises, nous restons toujours l'enfant adoré de ses parents (Hachem), et nous revenons vers Lui plein d'amour. ]

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+ Les mérites acquis par la téchouva par amour sont des mitsvot absolument parfaites :

-> Le Maguid de Doubno rapporte la parabole suivante :
Un couple était fiancé. Le 'hatan était issu d'une famille simple qui ne possédait pas beaucoup de biens matériels. La famille de la kalla, qui résidait dans une autre ville, était quant à elle très aisée. Lorsque les parents se rencontrèrent pour planifier le mariage, le père de la mariée affirma aux parents du marié qu'il couvrirait avec plaisir la totalité des frais du mariage. Ayant compris que la famille du 'hatan n'en avait pas les moyens, il proposa de payer pour toute la soirée. La seule chose qu'il demanda fut que le père du 'hatan lui achète son costume de mariage.
Avec difficulté, le père rassembla suffisamment d'argent pour acheter un costume bon marché que le marié porterait ensuite lors de son voyage pour aller se marier.
En chemin, il trébucha et tomba, déchirant son costume en plusieurs endroits. Il arriva au domicile de sa fiancée la veille du mariage dans une tenue déchirée et froissée, certainement pas appropriée pour se marier. Son beau-père jeta un coup d'œil à ses vêtements et emmena le 'hatan chez son tailleur pour acheter un costume sur mesure dans le meilleur tissu.
Le père de la kalla expliqua à son gendre : "Maintenant que c'est moi qui t'achète un costume, je ne vais pas acquérir le type de vêtements que tu achèterais pour toi-même. Je vais te choisir le genre de costume que je porterais : avec le meilleur tissu, magnifiquement coupé et parfaitement ajusté."

Le Maguid de Doubno explique : même les mitsvot accomplies par un tsadik comportent probablement des imperfections. Elles sont inévitablement impactées par les limitations humaines. Peut-être n'ont-elles pas été accomplies avec une kavanna parfaite lors de leur exécution, ou ont-elles été entachées par une petite mesure d'arrière-pensée. Peut-être que la mitsva manquait de l'empressement, de la sim'ha ou de la yirat Chamayim (crainte du Ciel) appropriés.
Bien que ce tsadik possède de nombreux mérites, ils ne sont pas parfaits ; ils sont limités par les défauts humains.

Un baal techouva, en revanche, a l'avantage que Hachem transforme ses fautes en mitsvot. Et de quelle manière cela se fait-il?
Elles deviennent les meilleures mitsvot possibles, exécutées de la manière idéale dont Il aimerait que chacune d'elles soit accomplie. Ainsi, les mitsvot nouvellement générées du baal techouva sont parfaites et belles, sans aucun défaut.
Ses mitsvot sont générées par Hachem, et elles sont donc l'essence de la perfection. Hachem affirme : "Maintenant que Je te donne cette mitsva, ce ne sera pas le type de celles que tu pourrais faire toi-même. Je vais te conférer le genre de mitsva que Je voudrais : exécutée parfaitement avec toutes les bonnes kavanot."

C'est pourquoi, enseigne le Magguid de Doubno : ""à l'endroit où se tiennent les baalé techouva, même les tsadikim complets ne peuvent pas se tenir" (guémara Béra'hot 26b)
Un tsadik possède beaucoup de mitsvot et de mérites, mais ils sont tous de nature mortelle exécutés au niveau d'un être humain. Tandis que lorsque le baal techouva accomplit une techouva par amour, il acquiert des mitsvot de nature Divine beaucoup plus élevée.

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+ La puissance du service d'Hachem dans une génération faible :

-> "Je suis apparu à Avraham, à Its'hak et à Yaakov en tant que El Shadaï, mais sous Mon Nom Hachem Je ne Me suis pas fait connaître à eux" (Vaéra 6,3)

-> Le séfer Likouté Yéhouda cite son grand-père, le Imré Emet qui dit que pendant les périodes où nous sommes bas et abattus (spirituellement), nous devons renforcer notre avodat Hachem parce que le service à Hachem dans des moments aussi difficiles est très précieux.
Même si nous sommes très éloignés d'Hachem et que nous ne pouvons pas sentir Sa présence, nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour nous rapprocher de Lui.

Il ajoute que la plus grande récompense qu'une personne puisse recevoir est de servir Hachem dans les moments difficiles.
De telles générations sont connues comme des périodes où "le nom d'Hachem n'est pas connu". Ce sont des périodes où Son visage est caché, où nous ne pouvons pas sentir Sa proximité et où Sa lumière n'est pas clairement visible. Si nous Le servons dans ces moments-là (malgré l'obscurité), nous serons grandement récompensés.

Il est dit au nom du rav Zoucha d'Anipoli que lorsqu'une personne ressent la puissance de sa avodat Hachem, elle ne peut s'attendre à aucune récompense, car il ne peut y avoir de plus grande récompense que le sentiment qu'elle a déjà éprouvé.
La principale récompense est plutôt pour les moments où l'on s'efforce de se rapprocher d'Hachem mais où l'on n'arrive pas à sentir Sa présence. C'est pour une telle avoda que l'on recevra une grande récompense.

"On atteint l'immortalité pas en construisant des pyramides ou des statues, mais en gravant nos valeurs dans le cœur de nos enfants, et eux sur celui de leurs enfants, afin que nos ancêtres puissent vivre en nous, et nous en nos enfants, et ainsi de suite jusqu'à la fin des temps".
[rav Jonathan Sacks]

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-> "Vos enfants seront ce que nous sommes, alors tâchons d'être ce que nous voulons qu'ils soient"
L'idée est que l'outil éducatif le plus puissant est celui de l'exemplarité.
Si nous avons envie qu'ils prient avec davantage de kavana, sans parler, alors nous devons prier nous-mêmes avec davantage de kavana, et sans parler inutilement.

-> Le rav Yéhochoua Alt enseigne :
Pour effectuer un transfert de spiritualité à ses enfants, nos enfants ont besoin de le voir.
Cela est en contradiction avec la façon dont nous devons se conduire avec autrui : nous devons cacher nos vertus et nos actions spirituelles.
On retrouve cela en allusion dans le Téhilim (31,20) : "ma rav touvé'ha avec tsafanta lir'ékha paalta l'hossim ba'h négéd bné adam" = la plupart (rav) de nos actions doivent être cachées (tsafanta). Cependant, elles doivent être révélées et vues (lir'ékha) à nos enfants (bné adam).

Ce conseil est enseigné également : "anistarot l'Hachem Elokénou, véaniglot lanou oulvanénou" (Nitsavim 29,28) = d'une manière générale, nous devons agir d'une façon cachée (anistarot) et seul Hachem en est témoin (l'Hachem Elokénou). Cependant, avec nos enfants (oulvanénou) cela doit être révélé (niglot).

On rapporte par exemple qu'un homme riche était connu pour répondre aux appels de tsédaka d'une manière privée. Cependant, une fois à un appel il a annoncé à voix haute sa promesse de don.
Il a expliqué son attitude inhabituelle en disant que ses enfants étaient présents et qu'il voulait les éduquer à donner à la tsédaka, ce qui n'aurait pas été possible s'il avait donné la même somme en privé.

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-> On a demandé une fois au rav Moché Feinstein : pourquoi les enfants dans les yéchivot commencent-ils leur apprentissage par le chapitre : "élou métsiout" du traite de Baba Métsia, en opposition avec le traité de Béra'hot qui semble plus pertinent.
Le rav Moché Feinstein a répondu qu'un enfant pourrait alors y apprendre le sujet du temps approprié pour la lecture du Shéma Israël (c'est ainsi que commence le traité Béra'hot), et alors constater que son père ne l'observe pas.
Ceci n'est pas la façon dont un enfant doit commencer à apprendre la guémara.

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-> Rabbi Yaakov Kamenetzky a visité un jour une école qu'avait créé son fils.
A la porte des classes, il y avait une mézouza colorée qui était placée plus bas qu'une mézouza habituelle (c'est-à-dire comme l'exige la loi juive dans le bas du tiers supérieur du montant de la porte).
Cette mézouza colorée était dans le premier tiers en partant du bas, et les enseignants expliquaient ainsi la modification : "de cette façon les enfants seront capables d'atteindre la mézouza et de l'embrasser". [elle était à leur niveau, c'est à dire très bas en hauteur]
Rabbi Yaakov Kamenetzky a souri et a dit que nous ne devons pas baisser la mézouza [en dessous de ce que demande la halakha] afin que les enfants puissent l'embrasser.
A la place, nous devons élever les enfants pour qu'ils puissent atteindre le bon niveau de la mézouza. Nous devons leur mettre une sorte d'escabeau qui permettent aux enfants d'arriver plus haut, et d'ainsi parvenir à hauteur de la mitsva, à la place de descendre la mitsva à l'enfant.

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+ L'exemple négatif de Kamtsa et Bar Kamtsa :

-> On connaît l'histoire de Kamtsa et Bar Kamtsa qui fut à l'origine de la destruction de Jérusalem (dont le Temple), comme le raconte en détail la guemara (Guittin 55b).
Nombreux sont ceux qui demandent quelle était la faute de Kamtsa, pour que nos Sages le consignent pour toutes les générations comme étant responsable de cette catastrophe aux côtés de Bar Kamtsa.
S'il est vrai que Bar Kamtsa en fut l'auteur puisque ce fut lui qui alla dénoncer les juifs à César, Kamtsa, en revanche, ne fut en rien mêlé à la dispute qui opposa Bar Kamtsa au maître de la fête qui humilia celui-ci en public [le maître des lieux envoya son serviteur chercher son ami Kamtsa pour l'inviter à ses réjouissances et l'émissaire se trompa et alla inviter son ennemi juré, Bar Kamtsa ; lorsqu’il l'aperçut chez lui, le maître de céans le chassa devant toute l'assistance composée de Rabbanim. Voyant que personne ne réagissait, Bar Kamtsa se vengea en allant accuser les juifs de trahison devant l'empereur romain ; il en ressort que Kamtsa, l'homme qui aurait dû être invité ne figura pas du tout dans toute l'histoire].

Certains apportent à cette question une terrible réponse en se basant sur un commentaire du Maharcha (sur cette guémara) qui tend à dire que Kamtsa (l'ami) était le père de Bar Kamtsa (l'ennemi).
D'après cela, on peut expliquer que si Bar Kamtsa avait été éduqué depuis son jeune âge à considérer la dispute comme quelque chose de très grave, et à renoncer à son droit et à sa fierté au nom de la paix, et que Kamtsa avait inculqué à son fils la valeur immense de ceux qui subissent leur affront sans répliquer, il est certain que ce dernier aurait supporté cette immense humiliation en silence.
Cependant, comme il n'entendit aucun de ces propos dans son foyer, il en arriva aux dernières extrémités possibles. C'est la raison pour laquelle le nom du père, Kamtsa, est associé à celui de son fils Bar Kamtsa, pour avoir provoqué la destruction du Temple puisqu'il ne fut pas innocent dans ce qui conduisit à cette catastrophe.

=> Tout cela doit nous enseigner à quel point il est important que les parents enracinent dans le cœur de leurs enfants depuis leur plus jeune âge, la valeur de la renonciation à ses droits en faveur de la paix.
Cela passe par l'exemplarité personnelle, ainsi que par le fait de leur raconter des histoires édifiantes à ce sujet. Ils comprendront ainsi l’ampleur de la récompense réservée à ceux qui renoncent à revendiquer leur droit légitime et qui subissent l'affront sans répliquer.

+ Les lettres du mot "klala" (une malédiction - קללה) forment également : "kouf hallel" (100 louanges - ק הלל).
Lorsqu'on loue Hachem [au moins] 100 fois par jour [même sur de toutes petites choses], Hachem transforme les malédictions en bénédictions.
['Hida]

La joie de vivre doit toujours faire partie du quotidien de l'homme, car tout ce qui vient du ciel est pour le bien.
L'homme doit constamment se stimuler à être joyeux dans son service divin.
[rabbi 'Haïm Vittal - Tikoun yessod aéfer]

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-> "La finalité est toujours entièrement positive, car même les drames et les pires souffrances qui peuvent s'abattre sur l'homme, que D. nous en préserve, lorsqu'on analyse leur finalité, ne sont pas du tout mauvaises mais au contraire porteuses de grands bienfaits parce qu'elles viennent intentionnellement d'Hachem pour le bien de celui qui les subit, afin de lui rappeler de se repentir ou bien pour expier ses fautes.
Il en résulte que l'intention Divine est, à n'en pas douter, pour le bien.
Ainsi, on devra se remplir d'une grande joie en prenant conscience du bien qui jaillira de la finalité. Car en vérité, le mal n'existe pas dans le monde, qui est entièrement bon."
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan 65]

La prière de Min’ha

+ La prière de Min'ha :

-> Its’hak était sorti dans les champs pour se livrer à la méditation (lassoua’h - לָשׂוחַּ) à l’approche du soir" ('Hayé Sarah 24,63)

-> Rachi commente ainsi le terme : lassoua’h : "Ce mot a le sens de prier".

-> Il est écrit dans la guémara (Béra'hot 26b) :
"Rabbi Yossé fils de Rabbi Hanina enseigne : les Patriarches ont institué les prières ... Avraham institua la prière du matin (Cha’harit) ... Its’hak institua la prière de l’après-midi (Min’ha), comme il est dit : "Its’hak était sorti dans les champs pour se livrer à la méditation à l’approche du soir", or la méditation désigne la prière, comme il dit : ‘Prière du pauvre ... Il épanche sa prière devant Hachem’.
Yaakov institua la prière du soir (Arvit)".

-> A propos de l'importance de la prière de min'ha, la guémara (Béra'hot 6b) enseigne:
"Rabbi Halbo a cité Rav Ouna en disant qu’il faut être attentif à la prière de Min’ha comme nous l’apprenons au sujet du Prophète Eliyahou qui n’a été exaucé qu’à la prière de Min’ha.

Il est écrit : ‘A l’heure de Min’ha, le Prophète Eliyahou s’avança en disant ... Exauce-moi Hachem, Exauce-moi, afin que ce Peuple reconnaisse que c’est Toi le vrai D.’ (Méla'him I 18,37)"

-> Le Kli Yakar ('Hayé Sarah 24,63) commente : Bien que les autres Patriarches (Avraham et Yaakov) aient été exaucés également à la suite de leur prière (de Cha'harit et de Arvit), seul Its’hak a été exaucé immédiatement après avoir prié (au moment de Min'ha - dès qu'il a terminé, il a aperçu sa future femme sur un chameau, accompagnée de Eliézer).

[nos Sages voient en cela, une preuve que nos prières à Min'ha sont exaucées plus rapidement que celles de Cha'harit et de Arvit.]

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-> "A l’heure de Min’ha, le Prophète Eliyahou s’avança en disant ... Exauce-moi Hachem, Exauce-moi (anéni Hachem, anéni), afin que ce Peuple reconnaisse que c’est Toi le vrai D." (Méla'him I 18,37)

La guémara (Béra'hot 6b) explique que Eliyahou haNavi a fait 2 prières : "Exauce-moi (anéni) que du feu descende du ciel, et exauce-moi (anéni) qu'ils [les juifs] ne disent pas que je fais de la sorcellerie [en faisant descendre du ciel du feu].

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada - Béra'hot 26b) enseigne :
Nos Sages (guémara Taanit 8b) disent qu'une personne ne doit pas prier pour 2 choses à la fois.
Si c'est ainsi, pourquoi Eliyahou haNavi a-t-il prier pour 2 choses (que le feu descende du ciel, et que les gens ne disent pas que c'est de la sorcellerie)?

Mais plutôt c'est parce que Min'ha est un moment très propice pour la prière, plus que les autres moments, et on peut demander à ce moment même pour 2 choses à la fois.

C'est pourquoi la guémara apporte particulièrement cette dracha où Eliyahou haNavi a demandé pour 2 choses, et cela afin d'attester que Min'ha est un moment très spécial pour la prière.

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-> Le rav Yonathan Eibschutz (Tiféret Yonathan - Kora'h) donne une autre explication sur pourquoi les prières de Min'ha sont répondues plus rapidement que les autres prières.

Il se base sur la guémara (Shabbath 89b) suivante :
Dans le futur, Hachem dira à Avraham : "Tes enfants ont fauté contre Moi".
Avraham répondra : "Ils doivent être détruits, en raison de Ton saint Nom".
Avraham sera si bouleversé que les gens fautent contre Hachem, qu'il va conseiller qu'ils soient détruits, même s'ils sont ses descendants.

La guémara relate après un dialogue similaire entre Hachem et Yaakov.
Mais ensuite, Hachem va dire à Its'hak : "Tes enfants ont fauté contre Moi"
Its'hak va répondre : "Maître du monde! Est-ce qu'ils sont mes enfants et non pas Tes enfants? Tu les as appelés : "Mes enfants premiers-nés, Israël" (béni bé'hori Israël). Et maintenant Tu dis qu'ils sont mes enfants et non pas Tes enfants?"
Les arguments de Its'hak font sauver au final les juifs.

Le rav Yonathan Eibschutz ajoute que c'est pour cette raison que Its'hak aimait Essav.
Il avait tendance à prier pour les réchaïm, afin de les aider [à se débarrasser du mal en eux, et qu'ils mettent au grand jour leur beauté intérieure].

Le rav Yonathan Eibschutz écrit que c'est l'unicité de Min'ha.
Its'hak a établi Min'ha, et ainsi même si une personne a fauté et n'est pas méritante, ses prières dites à Min'ha seront quand même exaucées.

Dans les mots, il écrit :
"Nos Sages nous ont dit d'être vigilant avec Min'ha car Eliyahou haNavi a été répondu à Min'ha.
Cha'harit et Arvit ont été instaurées par Avraham et Yaakov, qui n'ont pas prié pour les réchaïm.
Ils disaient qu'ils doivent être détruits, en raison du saint nom d'Hachem [qu'ils ont souillé par leurs fautes].
Mais Its'hak a prié pour les réchaïm.
C'est pourquoi, lorsque Eliyahou haNavi a prié pour le peuple juif, bien qu'ils ne soient pas méritants, Hachem a répondu à ses prières à Min'ha."

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-> Selon le rav Shlomo Yossef Zévin :
Le guémara enseigne que la prière la plus importante, à laquelle il faut être le plus vigilant, c'est min'ha.
La raison en est qu'elle est prononcée l'après-midi, quand l'homme est encore affairé à son travail. En revanche, Cha'harit est récité le matin, avant le travail, et Arvit, le soir, quand on est de retour à la maison.
Pour prier Min'ha, il faut arrêter son travail parfois même en plein milieu, ce qui peut être difficile, d'où son importance.

A l'époque, le travail le plus courant était l'agriculture. Ainsi, la valeur de Min'ha, c'est qu'elle est récitée quand on est encore dans le champ : "Its'hak sorti dans les champs pour se livrer à la méditation (= la prière)", c'est bien Min'ha.

-> Le Tour dit également que Min'ha est difficile à faire car elle tombe en pleine journée de travail.
Comment alors se rappeler de prier Min'ha? Surtout qu'il est dur de quitter le travail pour cela!

C'est justement parce qu'elle est plus difficile à accomplir, qu'elle est plus précieuse, et que les prières récitées à ce moment sont davantage exaucées.

[le fait d'être la tête sous l'eau, dans la routine, de notre travail pour obtenir notre subsistance, fait qu'on en oublie que rien ne peut nous arriver sans Hachem. Plus ou moins indirectement, on pense : c'est bon Hachem je gère! ... J'ai ma paie qui tombe chaque mois! Mon intelligence fait que je gagne tout seul ma vie! ...
Min'ha c'est ce moment où l'on arrête tout, où l'on atteste que : certes je fais des efforts nécessaire pour masquer la réalité (ma hichtadlout), mais la réalité c'est que tout me vient que grâce à Toi! ]

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-> Le rav Shlomo Zalman Auerbach a déclaré un jour que la lecture des Korbanot avant la prière de Min’ha possède la propriété miraculeuse d’épargner à celui qui s’y adonne d’avoir recours aux médecins.
On comprendra aisément d’après cela l’inanité de l’argument de ceux qui se dérobent à cette Mitsva en prétendant qu’ils n’en ont pas le temps. Car il en faut moins pour la lire que pour attendre son tour à une consultation médicale.

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+ Le nom Min'ha :

-> Le Maguen Avraham (Choul’han Aroukh Ora'h 'Haïm 232), dans son introduction aux Lois relatives à la prière de Min’ha, se demande [au nom du Tossefot dans Pessa’him 107a] : pourquoi la prière de l’après-midi est-elle appelée Min’ha (Offrande).

Il répond : "Puisqu’Eliyahou Hanavi a été exaucé à ce même moment de la prière de Min’ha, lorsqu’il offrit lui-même une ‘Offrande’ (Min’ha) à D., c’est pour cela que cette prière porte ce nom de Min’ha, par rapport à l’Offrande d’Eliyahou Hanavi ; offert au cours d’un ‘moment propice’ (ét ratson - עת רצון)".

-> Le Séfer ha'Haïm (le frère du Maharal) explique que Its'hak a été mis sur l'autel (lors de la Akéda), et il était comme un korban ola.
Puisqu'un korban ola a besoin d'être accompagné d'un min'ha (une offrande de farine), alors Its'hak a complété cette partie de son korban par des prières.

-> Le Baal haTanya rapporte la guémara (Ménou'hot 104b) citant que le seul korban avec le mot : "néfech" (âme) qui lui est écrit à proximité est le korban min'ha. Comme il est écrit : "néfech ki tak'riv min'ha l'Hachem" (Vayikra 2,1).
=> Pourquoi est-ce spécialement ce korban?

C'est parce que Hachem dit : "Qui est-ce qui apporte un korban min'ha? Il s'agit de quelqu'un qui est pauvre et qui ne peut se permettre d'amener qu'un peu de farine avec de l'huile.
Je considère cela comme s'il m'avait offert son âme (néfech) devant moi!"

De même, lorsqu'on interrompt son travail en plein milieu pour prier Min'ha, il y a un aspect de messirout néfech (don de soi), et c'est pourquoi cette prière s'appelle : min'ha.
Ainsi, lorsque l'on sacrifie tout pour aller prier Min'ha, alors Hachem dit : "Je considère comme si vous avez offert votre âme devant moi".

-> Le Ramban explique que cette prière porte ce nom, car "Min’ha" vient du mot "Ménou’ha", qui signifie repos ; c’est en fait le début du "repos" (coucher) du soleil de cette même journée.

-> Le Kédouchat Lévi enseigne : la prière de l’après-midi est appelée "Min’ha" qui signifie "cadeau", car nous n’avons pas l’obligation de prier à ce moment-là, contrairement aux autres prières de la journée.
En effet, le matin nous devons remercier Hachem de nous avoir fait revenir en nous notre âme que nous Lui avions prêtée la veille.
De même le soir, nous devons implorer Hachem de bien vouloir nous restituer, à notre réveil, notre âme que nous allons lui confier pour la nuit

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-> b'h, au sujet de Min'ha de Shababth : https://todahm.com/2020/07/20/minha-de-shabbath

"Puisses-tu voir les fils de tes fils. Paix sur Israël!"
(our'é vanim lévanékha, shalom al Israël - Téhilim 128,6)

=> Quel est le lien entre le début et la fin de ce verset?

Le rav Yéhochoua Alt explique que les enfants peuvent se plaindre de leurs parents, mais lorsqu'ils ont des enfants à leur tour, ils réalisent que cela n'est pas si simple que cela. En conséquence, ils pardonnent leurs parents.
Ainsi "our'é vanim lévanékha" = lorsque les enfants ont eux-mêmes des enfants, alors "shalom al Israël" = paix sur Israël, puisqu'ils abandonnent toutes les plaintes qu'ils avaient sur leurs parents.

Avant d'avoir une descendance, les parents ne se disent pas : "Ayons des enfants afin de pouvoir leur faire du mal".
Les enfants réalisent que leurs parents n'avaient pas l'intention de leur faire du mal, mais plutôt ils essayaient d'agir de leur mieux [avec plus ou moins de maladresse].

La répétition de la Amida

+ La répétition de la Amida :

=> Pourquoi disons-nous la Amida en silence, alors que sa répétition est faite à voix haute?

-> Le Ben Ich 'Haï (Térouma, 2 - chana alef) écrit : la raison principale de la répétition de la Amida est qu'elle réalise toutes les rectifications (tikounim) de la Amida que nous avons pu faire en silence, car la répétition de la Amida atteint un lieu plus élevé que celle de l'Amida faite en silence.
C'est pour cela que nous prions la Amida en silence, en raison de la peur que les "klipot" (écorces d'impureté) s'attachent à elle. [afin de les prendre et de s'en nourrir pour alimenter le mal]
En revanche, la répétition de la Amida va à un endroit plus élevé où les écorces d'impureté (forces du mal) ne peuvent pas les atteindre. Par conséquence, nous disons la répétition de la Amida à voix haute sans aucune crainte.

-> Le Ben Ich 'Haï (chana alef - Ki Tissa 6) nous dit que celui qui prie sa Amida longuement, et qui par conséquence ne peut pas écouter la répétition de la Amida, sa prière est également complète concernant la répétition de la Amida ... et c'est même mieux.

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-> Le rav Akiva Eiguer écrit qu'avant la répétition de la Amida, on doit attendre que le rav termine sa Amida, et ce même s'il est d'accord pour qu'on ne l'attende pas.

-> Celui qui entretient une conversation futile durant la répétition de la Amida, est qualifiable de "fauteur", sa faute sera trop lourd à porter pour lui, et on doit le réprimander.
[Choul'han Arou'h - Ora'h 'Haïm chap.124 parag.7]

-> Le Kaf Ha'haim (chap.124 ; 16) enseigne que Hachem n’a aucune satisfaction d'une personne qui étudie pendant la répétition de la Amida.

Il explique les paroles de Rabbi Yo'hanan : "Heureux l’homme qui investit son labeur dans la Torah, et donne satisfaction à D." (guémara Bérahot 17).
A priori, tout celui qui étudie la Torah donne satisfaction. Pourquoi les phrases sont séparées par un "et"? Il aurait du être écrit "qui donne".
Le Kaf Ha'haïm explique que parfois Hachem ne veut pas de l’étude de l’homme quand elle est faite à un moment interdit. [comme la répétition de la Amida, et c'est pour cela que le yétser ara nous pousse à le faire!].

[Il est à noter que si une personne a déjà prié, elle pourra étudier pendant la répétition d’un autre office (Halakha Broura tome 6, page 274).]

Celui qui critique un tsadik, sera finalement humilié aux yeux de tous.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - kavod]

La puissance de la prière est si grande qu'elle peut changer la nature, sauver quelqu'un d'un danger, et retirer un [mauvais] décret.
[Rabbénou Bé'hayé - Ekev 11,13]

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-> Une personne peut changer son mazal par la prière.
[Méïri - guémara Baba Kama 80b]

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-> Le Choul'han Aroukh (Ora'h 'Haïm 114) établit que si on a dit "morid haguéchem" l'été, on doit répéter la Amida (et dire "morid atal").
Le Taz (1586-1667) explique que c'est parce que la pluie n'est pas une bonne chose en été, et que si une seule personne se trompe, même dans un moment d'inattention, en demandant à Hachem de faire tomber de la pluie (morid haguéchem), alors cela peut entraîner que la pluie vienne sur le monde.
On voit de là la puissance de la prière de tout juif!

"Béni soit celui qui place sa confiance en Hachem et dont Hachem est son appui" (Yirmiyahou 17,7)

-> Le Sfat Emet (Térouma - תרל"ד) commente : le plus nous plaçons notre confiance en Hachem, le plus de bonnes choses nous arriveront.
Le bita'hon en lui-même amène de grandes délivrances sur une personne.

-> Le Messé'h Hokhma (Ekev 10,20) explique ce verset ainsi :
Yirmiyahou promet ici de grandes bénédictions à une telle personne ["celui qui place sa confiance en Hachem et dont Hachem est son appui"], le comparant à un arbre planté le long d'un fleuve qui a une source d'eau constante et infaillible pour le soutenir.
Une personne qui a confiance en Hachem [D. peut tout me donner], va profiter d'une subsistance constante et infaillible, sans peur ni anxiété.

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-> Le 'Hovot haLévavot rapporte l'idée suivante :
- Ainsi parle Hachem : "Maudit soit l'homme qui met sa confiance dans les gens [plutôt qu'en D.]" (Yirmiyahou 17,5)
et à l'inverse : "Béni soit l'homme qui a confiance en Hachem, alors Hachem sera sa sécurité" (Yirmiyahou 17,7).
- "Quiconque a confiance en Hachem se trouve environné de Sa bonté" (Téhilim 32,1).

=> Dans une même situation, celui qui verra positivement les choses avec confiance en Hachem, alors il a la promesse d'être entouré de la bonté de D., d'être béni par Hachem, ...

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->"Béni soit l'homme qui Se confie en Hachem, et dont Hachem est l'espoir" (barou'h aguéver acher yivta'h b'Hachem, véaya Hachem mivta'ho - Yirmiyahou 17,7).
Cela signifie : Qui est la personne qui est bénie d'avoir confiance en Hachem?
"véaya Hachem mivta'ho" : or, nos Sages disent que le terme : "véaya "(ce sera – והיה), est un mot qui implique de la joie.
Ainsi, si une personne est joyeuse, heureuse [en toute situation], alors cela prouve qu'elle a véritablement confiance en Hachem.

-> Le Arougat haBossem commente ce verset (Yirmiyahou 17,7) :
"La vraie confiance en Hachem est lorsque l’on se repose uniquement sur Lui, sans penser que ses propres efforts aident en quoi que ce soit, mais en étant convaincu au contraire, que chacune de ses actions, son empressement et ses efforts ne sont que néant et que tout s’accomplit grâce à la parole d’Hachem.
C’est à ce sujet que le verset dit "Béni soit l’homme qui place sa confiance en Hachem" et poursuit "et pour qui Hachem est son appui", pour exclure celui qui a confiance en Hachem, mais qui cependant se repose aussi sur ses actions.
Et de fait, un tel homme est béni et heureux, car il dépose son fardeau sur Hachem et sait que tout ce qui arrive dans ce monde n’est que le fruit de Sa volonté, qu’Il désire son bien à chaque instant et que, même lorsqu’Il se conduit avec rigueur, ce n’est que bénéfique."

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-> "Béni soit l’homme qui se confie en Hachem, et dont Hachem est l’espoir" (Yirmiyahou 17,7)

=> La répétition "qui se confie en Hachem, et dont Hachem est l’espoir" demande un éclaircissement.

-> Le rav Chimone Sofer (le petit-fils du ‘Hatam Sofer) donne l'explication suivante :
parvenir à une confiance intègre en Hachem est certes un travail très difficile. Néanmoins, l’homme fera tout ce qui est en son pouvoir, renforcera sa confiance en Hachem, et Hachem l’aidera à parvenir à parfaire cette vertu, comme toutes les mitsvot, car nos Sages (guémara Souca 52b) enseignent : "Si Hachem ne lui venait pas en aide (à l’homme), il ne pourrait y parvenir".
Hachem se tient à la droite de l’homme afin de l’aider. Dès lors, on peut lire le verset ainsi : "Béni soit l’homme qui se confie en Hachem", qui s’efforce de placer sa confiance en Lui, "et dont Hachem est l’espoir", qui méritera grâce à cela que Hachem l’aide à acquérir cette confiance intégralement.

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-> "Béni soit l’homme qui place sa confiance en Hachem et pour qui Hachem est son appui" (barou'h aguéver acher yivta'h b'Hachem véaya Hachem mivta'ho - Yirmiyahou 17,7)
Le Arougat haBossem commente :
"La vraie confiance en Hachem est lorsque l’on se repose uniquement sur Lui, sans penser que ses propres efforts aident en quoi que ce soit, mais en étant convaincu au contraire, que chacune de ses actions, son empressement et ses efforts ne sont que néant et que tout s’accomplit grâce à la parole d’Hachem.
C’est à ce sujet que le verset dit "Béni soit l’homme qui place sa confiance en Hachem" et poursuit "et pour qui Hachem est son appui", pour exclure celui qui a confiance en Hachem, mais qui cependant se repose aussi sur ses actions.
Et de fait, un tel homme est béni et heureux, car il dépose son fardeau sur Hachem et sait que tout ce qui arrive dans ce monde n’est que le fruit de Sa volonté, qu’Il désire son bien à chaque instant et que, même lorsqu’Il se conduit avec rigueur, ce n’est que bénéfique."

-> "J’ai placé Hachem en face de moi en permanence" (chiviti Hachem lénegdi tamid – Téhilim 16,8)
Le Baal Chem Tov explique : le mot chiviti (שיויתי) est à rattacher au terme : chiv'yon (l’égalité - שיווין ou השתוות). Dans tout ce qui lui arrive, l’homme doit ressentir que cela lui est égal, que ce soit lorsqu’on le loue ou lorsqu’on l’humilie et dans tous les autres domaines également.
Lorsqu’il mange des mets succulents ou des aliments ordinaires, tout est égal à ses yeux ...
Pour tout ce qui lui arrive, il se dira : "Cela m’a été envoyé par le Ciel et telle est Sa volonté ..., mais de son propre point de vue, cela fait aucune différence.
C’est un niveau très élevé.

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+ "Hachem est bon pour tous, Sa pitié s'étend à toutes Ses Créatures" (Téhilim 145,9)

-> Le 'Hovot haLévavot (introduction au Chaar haBé'hira) explique que Hachem s'occupe avec bonté de chacune de Ses créatures, mais malheureusement la plupart des gens sont "aveugles" et ne parviennent pas à reconnaître l'extrême grandeur de la bonté d'Hachem.

-> De même, le Rambam (Moré Névou'him 3,12) écrit que puisqu'Hachem est la "bonté ultime", alors chaque chose qu'Il fait est incontestablement bon, comme il est écrit : "Hachem est bon pour tous".
Hachem ne fait que des bonnes choses, et ce n'est qu'en raison de notre incompréhension (nous sommes humains, donc limités), et que nous avons fauté initialement en écoutant le lachon ara du serpent, que parfois nous penons que Hachem nous traite méchamment.