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"Toute personne qui s'engage dans la Torah par amour, demeure à l'ombre de la présence divine (chékhina) et profite du flux de gloire."

[Séfer ha'Hassidim 289]

"L'objectif de Hachem dans la Création [du monde] est d'accorder ... le bien ultime qui puisse être supporté par Son ouvrage.
[...]
Lorsque Adam a fauté, il a entraîné le développement du mal à la fois en lui et dans toute la Création, et par conséquent, il lui est devenu beaucoup plus difficile d'atteindre ce bien."

[Ram'hal - Dére'h Hachem 2,1 et 3,8]

"A la mer Rouge, les juifs étaient largement plus nombreux que leurs poursuivants égyptiens, et pourtant ils n'ont pas pensé à se défendre, car ils gardaient toujours leur mentalité d'esclaves.

Le même principe s'applique chez chacun de nous dans sa bataille contre son yétser ara.
Si une personne se voit comme inférieure et se sent excessivement coupable, elle n'essaiera même pas de se battre contre ses pulsions négatives.
Puisqu'elle ne croit pas en elle et en ses capacités, une telle personne se décourage totalement.

Notre travail est de nous regarder d'une manière élevée, internalisant la certitude que nous avons un énorme potentiel (divin, puisque D. nous a créé à Son image!).

Soyons conscients de nos forces, et sachons que lorsque nous sommes décidés à être victorieux de nos pulsions (négatives), alors nous en serons victorieux."

[Rav 'Haïm Chmoulévitz - Si'hot Moussar]

"Le jour de mon Jugement, je n'aurai pas peur de la question : Pourquoi n'as-tu pas été comme Moché rabbénou?

La question que je me dois de garder à l'esprit est : Pourquoi est-ce que je ne suis pas parvenu à la totalité de ce que Israël Salanter aurait pu être?"

[Rabbi Israël Salanter]

[lors de la traversée de la mer Rouge, il y avait 12 passages, un par tribu. Notre vécu dans ce monde est unique, mais la question finale est la même : as-tu réussi à atteindre le maximum de TA personne?]

"Dans Sa promesse à Avraham, Hachem n'a utilisé que 2 mots pour indiquer qu'Il va punir les égyptiens pour avoir réduit en esclavage le peuple juif, à savoir : "Je [le] jugerai" (dan ano'hi - דָּן אָנֹכִי - Lé'h Lé'ha 15,14).

Si Hachem a réalisé tellement de miracles pour tenir une promesse d'uniquement 2 mots, imaginez combien plus spectaculaire sera la guéoula finale, qui a été promise à de très nombreuses reprises dans les livres de Névi'im."

[Rabbénou Saadia Gaon ]

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-> Les plaies ont été faits par l'étsba Elokim (le doigt d'Hachem - Vaéra 8,15).
L'ouverture de la Mer Rouge a été provoquée par la yad Hachem (la main d'Hachem), comme il est dit : béyad 'hazaka (avec une main forte - Dévarim 5,15 ; 9,26&29 ; 26,8 ; Téhilim 136,12-3 ).
Comment Hachem accomplira-t-il les miracles dans la future rédemption?

Ce sera Hachem lui-même, comme l'affirme la guémara (Taanit 31a) : dans le futur, Hachem fera un cercle de tsadikim dans lequel Il sera assis au milieu, et chacun d'eux pointera son doigt vers Hachem, comme il est dit : "Il dira ce jour-là, voici notre D., nous avons espéré en Lui et Il nous a sauvés, voici Hachem en qui nous avons espéré, exultons et réjouissons-nous de Son salut" (Yéchayahou 25,9).

Ceci explique le verset : "comme à l'époque de ta sortie d'Egypte (kimé tsété'ha mé'érets mitsraïm), je te ferai voir des prodiges" (Mikha 7,15).
"Kimé" (כִּימֵי) comme les jours, implique que les futurs miracles [de la guéoula] seront encore plus grands que les merveilles de la sortie d'Egypte.

[ les 3 matsot du Séder font référence aux 3 Avot. Par conséquent, la matsa du milieu correspond à Its'hak. Its'hak est notre défenseur de la géoula (guémara Shabbath 89b). Sa matsa est celle que nous cassons et dont le plus gros morceau est l'afikoman.
Ce plus gros morceau représente la future géoula qui sera plus grande que celle de la sortie d'Egypte. ]

Le Gaon de Vilna explique que la paracha Bo commence par : "bo el Pharaon" (venez à Paraon), et que nous devrions littéralement "entrer" dans les lettres de Pharaon (פַּרעֹה).
Puisque pé (פ) s'écrit pleinement : pé-hé (פה), la lettre intérieure est un hé (ה).
Rch s'écrit réch-youd-chin, les lettres intérieures sont donc chin et youd (ש-י).
Ayin s'écrit ayin-youd-noun, les lettres intérieures sont donc youd et noun (נ-י).
Hé s'écrit hé-alef, la lettre interne est donc un alef (א).
Les lettres internes (hé, youd, chin, youd, noun, alef) ont une somme totale de : 376. C'est la même gématria que Essav.
[de plus, ces lettres forment le mot hichiani (הִשִּׁיאַנִי) qui est dit à propos du serpent (Béréchit 3,13) : "ha'na'hach hichiani va'ochél" (le serpent m'a trompé et j'ai mangé), car c'est là qu'Essav est enraciné. ]

Edom-Eisav est le dernier exil. Il s'agit d'une allusion à la délivrance de l'exil Edom avec ces plaies.

Par ailleurs, si nous prenons à nouveau la phrase ""bo el Pharaon" littéralement, c'est-à-dire que nous combinons la somme du mot bo (3) à (el) Pharaon (355), on obtient une guématria totale est : 358, qui est la même que machia'h (358).
[358 est également la même guématria que "na'hach", puisque nous serons alors rachetés de l'exil d'Edom, qui est enraciné dans le serpent - Essav. (voir Pri Tsadik - 'Houkat 16) ]

[c'est ce que suggère le mot vaéra (וָאֵרָא), abréviation de : "ani rishon vaani a'haron" (je suis le premier et je suis le dernier - Yéchayahou 44,6).
Tout comme Hachem nous a rachetés grâce aux plaies qui commencent dans la paracha Vaéra (ani rishon), de même, dans le futur, Hachem nous délivrera en amplifiant les merveilles bien plus qu'en Egypte (vaani a'haron).
En ce sens, le 4e ani maamim est : "je crois avec une foi totale que le Créateur est le premier et le dernier" (ani maamin bé'émouna shléma shé haBoré Yitbara'h Shmo hou richon véhu a'haron). ]

[d'après Yéhochoua Alt]

-> Lorsque nous remplissons notre cœur d'affection, d'amour d'autrui, il n'y a alors plus de place pour la jalousie.
[Rav Yé'hezkel Levenstein - Likouté Yé'hezkel]

-> Lorsque l'amour entre, la jalousie part.
[guémara Baba Kama 72]

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+ Exemples : aimer autrui pour éviter la jalousie :

+ "Tu ne laboureras pas avec un bœuf et un âne ensemble" (Ki Tétsé 22,10)
Pourquoi cela?

-> Le Daat Zékénim méBaalé haTossafot apporte la réponse suivante.
Le bœuf est un ruminant (mâchant les aliments avant de les avaler), tandis que l'âne ne l'est pas.
Lorsque le bœuf et l'âne sont attelés ensembles, et que l'âne voit que le bœuf rumine, il pense qu'il est en train de manger quelque chose. L'âne en devient alors jaloux, car il pense que le bœuf a été nourri, tandis que lui non.

En réalité, ils ont chacun la même quantité de nourriture, mais puisque le bœuf doit la mâcher, il donne l'impression qu'il a triché pour en avoir plus.

=> Pour éviter une telle souffrance émotionnelle à l'âne (provenant d'un sentiment de jalousie : pourquoi est-ce qu'on lui donne davantage à manger qu'à moi!), la Torah interdit de les atteler ensemble.

-> Selon le rav 'Haïm Chmoulévitz, si la Torah fait tellement attention aux sentiments d'un animal, combien à plus forte raison elle l'est concernant les êtres humains.

=> On apprend de là qu'il faut être vigilant lorsque nous racontons nos "bonheurs" autour de nous de ne pas en venir à heurter autrui (ex: nous racontons nos magnifiques vacances alors qu'ils n'ont pas les moyens, nous racontons combien notre femme/enfants sont encroyables alors qu'ils n'arrivent pas à se marier, à avoir des enfants, ...).
Si la Torah souhaite éviter que l'âne devienne jaloux du bœuf, alors à plus forte raison, nous devons tout faire pour éviter de déclencher des sentiments de jalousie chez notre prochain.

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-> Au moment de l'inauguration du Michkan, la Torah va décrire d'une façon plutôt répétitive et détaillée, la description des sacrifices que chaque chef de tribu a pu apporter (Nasso 7,12-83)
Pourquoi cela?

Rav Chmouel Greineman enseigne qu'il y avait 12 jours d'inauguration, et que chaque jour une autre tribu apportait un sacrifice.
Au final, chaque chef de tribu a choisi d'apporter exactement le même sacrifice, en copiant celui amené le 1er jour par Na'hchon fils de Aminadav, de la tribu de Yéhouda.
La raison est qu'ils ont volontairement agi ainsi pour éviter l'apparition de tout sentiment de jalousie. En effet, si les sacrifices auraient été différents, il y aurait alors pu avoir des comparaisons, entraînant de la jalousie.
Au contraire, en agissant ainsi, ils ont démontré tout l'honneur et l'amitié qui régnaient entre les différentes tribus.
[on a tous offert le meilleurs sacrifices!]

=> Rav Greineman explique que Hachem était si content de ce comportement, qu'Il a permis que le 7e sacrifice se fasse pendant Shabbath, et Il relate ce fait dans la Torah d'une façon très détaillée, et ce pour chacune des tribus.

Si pour de la spiritualité, il est important d'éviter de la jalousie, à plus forte raison pour de la matérialité.

"Aussi longtemps que l'arrogance, la jalousie et la dispute divisent nos rangs, la guéoula (Délivrance) du peuple juif doit être retardée."

[Kli Yakar]

"Lorsqu'il n'y a pas de jalousie ou de haine entre nous, alors nous n'avons rien à craindre de nos ennemis."

[Rabbi Aharon Roth (l'auteur du Chomer Emounim) - Choul'han haTahor]

"Si une personne me dit qu'elle a un sérieux mal de tête et qu'elle ne peut pas se concentrer convenablement sur sa prière, je lui répondrais : 'Qui vous a dit de prier avec la tête? Vous devez prier avec votre cœur!' "

[Rabbi Ména'hem Mendel de Kotzk]

La Torah Orale s'appelle : "Torah chébéal pé" = la Torah de la bouche.
Cela signifie également : la Torah de celui qui domine sa bouche (en ne laissant pas de lachon ara en sortir).
Puisqu'il garde le souffle de ses entrailles, alors il mérite de comprendre la Torah Orale qui est transmise de bouche à bouche, de souffle à souffle.

[Sfat Emet]