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L’importance de garder sa langue (2e partie) :

+ L'importance de garder sa langue (2e partie) :

-> Au moment où une personne prononce des paroles de lachon ara, les anges célestes annoncent ses fautes.
[le Rokéa'h]

-> Chaque faute engendre un ange accusateur qui est muet.
Cependant, le lachon acha engendre un ange accusateur qui a la capacité de parler, ce qui fait que le lachon ara est la pire de toutes les fautes.
[le 'Hafets 'Haïm]

-> Il existe certains Accusateurs dont le travail est de saisir chacun des mauvais mots qu'une personne sort de sa bouche ... et plus tard lorsqu'elle dira des mots saints, ces êtres spirituels (accusateurs) ... vont souiller ces mots saints, faisant qu'ils ne vont lui amener aucun mérite, et la force de la sainteté est alors affaiblie.
[le Zohar]

-> "Dans le monde à venir, pour chacun des mots vains prononcés, une personne est punie en étant jetée d'un bout à l'autre de l'univers.
Cela est simplement pour des mots non nécessaires. Mais en ce qui concerne les paroles interdites comme la calomnie, la moquerie, ... pour elles on doit descendre au plus bas de l'enfer (le chéol).
Il est impossible d’imaginer la profondeur des souffrances que l’on subit pour chacune [de ces] paroles.
Aucune parole n’est perdue et tout est retranscrit."
[Gaon de Vilna - dans sa lettre d'instructions adressée à sa famille lorsqu'il est parti en Israël]

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-> Lorsque nous parlons de quelqu'un d'une façon négative en se basant sur ce que nous pensons être un mauvais comportement, nous ignorons le fait qu'aux yeux de Hachem, cette personne est toujours une âme juive précieuse.
Dire du lachon ara, c'est aller à l'encontre du plus grand désir de Hachem, c'est le priver de sa satisfaction pour ses enfants.
[Meor Enayim - Métsora]

=> Est-ce que nous pensons à la souffrance que nous infligeons à Hachem par nos paroles?

En ce sens, rabbi Yits'hak de Berditechev disait : "Je ne comprends pas comment vous n'avez pas peur de parler mal à propos des téfilin portés par Hachem, dans lesquels selon le midrach, il est écrit : "Qui est comme Ton peuple Israël" (oumi kéamé'ha Israël)!"

-> Quelle meilleure ségoula pour trouver faveur aux yeux d'Hachem que le fait de ne pas parler d'une mauvaise façon de ses enfants?
[le 'Hafets 'Haïm]

-> Le fait de souligner les défauts du peuple juif entraîne du chagrin à Hachem.
[midrach rabba Chémot]

-> Lorsque vous jugez une personne favorablement, vous créez un kidouch Hachem.
En effet, vous sanctifiez le Nom de Hachem en convertissant une personne (apparemment) négative en une positive.
[Rabbanite Sarah Feldbrand]

-> Parler négativement d'un autre juif, c'est comme être critique à l'égard de Hachem, car chaque juif a une partie de Hachem en lui (âme).
[le Chéarit Yisraël]

[Puisqu'un juif ne peut jamais être dissocié de Hachem, lorsque l'on dit du lachon ara sur un autre juif, alors on y inclut forcément D.]

-> Si nous étions véritablement persuadés que tous les juifs ne forment qu'une seule entité, nous ne dirions pas de mal d'autrui.
[le Té'hélet Mordé'haï]

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-> Le moyen le plus facile de se procurer de l'importance est de rabaisser autrui.
C'est comme une drogue qui donne un sentiment de supériorité, sans aucune nécessité de travailler à exploiter sa valeur intérieure.
[Rabbanite Tsipora Heller]

-> Je ne veux entendre personne parler mal d'autrui.
En effet, j'ai déjà assez à faire à analyser et traiter mes propres défauts!
[le 'Hafets 'Haïm à sa famille]

-> Selon le Gaon de Vilna, pour surmonter le désir de parler du lachon hara, une personne doit s'habituer à louer autrui (même si cela peut sonner faux au début).

-> Si une personne ne maîtrise pas les lois concernant le chmirat ha'lachon, il vaut mieux qu'elle limite sa parole.
[Rabbi de Klausenbourg]

Le 'Hafets 'Haïm disait qu'il a écrit son livre afin de donner la parole aux gens (puisque connaissant ce qu'y peut être dit).
D'ailleurs, dans la vie, il était connu comme étant quelqu'un de plutôt causeur.

-> Nos Sages font remarquer que généralement nous sommes très méticuleux sur la cachrout de ce qui rentre dans notre bouche (ex: on va voir un rav pour le moindre doute), mais quand il s'agit de la cachrout de ce qui sort de notre bouche (ex: qu'est-ce qui est considéré comme du lachon ara?), nous prenons nous-même les décisions hala'hiques en permettant ce qui est interdit (aveuglé par notre intérêt personnel et la facilité).

[le yétser ara nous pousse à trop sous-estimer les impacts dévastateurs que peuvent occasionner quelques "simples" mots (ex: j'adore cette personne MAIS ...).]

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-> Le rav 'Haïm Vittal dit que la jalousie entraîne la haine (plus ou moins consciente) et donc le fait de dire du lachon ara.

Selon le rav Mattisyahou Salomon, le fait d'être jaloux des possessions d'autrui, est équivalent à déclarer que l'on n'est pas heureux avec la façon dont Hachem gère le monde.

=> Ainsi, notre lachon ara est alors principalement destiné à Hachem, et nous lui insinuons que le monde est totalement injuste (pourquoi lui il a et pas moi!).

Il faut renforcer sa émouna pour éviter un tel comportement.

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-> Rachi (Métsora 14,4) écrit que pour pardonner la faute de la médisance, le lépreux devait apporter entre autre du bois de cèdre et de l'hysope, en allusion au fait que les plaies lépreuses sont engendrées par l'orgueil.

Le rav Yossef Tsvi Diner explique que lorsqu'un homme se sent supérieur et plus important que ceux qui l'entourent, il prêtera alors attention à leurs défauts, et se mettra à dire du mal à leur sujet.
[autrui devient un concurrent à son statut d'homme supérieur aux autres! Vite, vite trouvons des défauts en eux, pour assurer notre supériorité!]
S'il avait été plus modeste, il se serait aperçu que chaque homme a des qualités et des défauts, et il aurait même aspiré à acquérir les vertus des autres.

Ainsi, s'il veut se repentir, il ne lui suffit pas de s'engager à ne plus médire : il doit également s'attaquer à la racine du mal qui est l'orgueil, et acquérir la modestie.
Il sera alors guéri de la lèpre.

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-> Un moqueur en viendra inévitablement à dire de mauvaises choses sur une autre personne.
[guémara Sotah 42a]

Un jour près un cours, un élève a dit au rav Chlomo Wolbe : "C'étaient des paroles d'une telle puissance, qu'il est absolument clair que c'est la vérité, et que personne ne peut la réfuter.
Le rav Wolbe lui a répondu : "Tu penses vraiment que personne ne peut réfuter cela?
Pourtant, je peux le faire facilement. Ecoute : ha, ha, ha.
Un mot de moquerie peut contrebalancer l'effet de 100 paroles de réprimande."

L’importance de garder sa langue (1ere partie)

+ L'importance de garder sa langue (1ere partie) :

-> La parole doit être utilisée afin de servir Hachem.
[Alshich haKadoch - Chémot 28,31]

-> Une maison qui est pleine de textes saints n'est pas dispensée d'avoir une mézouza à ses portes.
Cela est un rappel tangible de l'extrême importance de sanctifier sa bouche, qui est la porte d'entrée d'une personne.
['Hatam Sofer - Kora'h]

-> "La mort et la vie sont au pouvoir de la langue" (Michlé 18,21)

Rabbi Tsadok haCohen (Pri Tsadik - Kora'h) commente que l'ange de la mort est nourri par le lachon ara.

Le roi David nous enseigne : "Quel est l’homme qui souhaite la vie, qui aime de longs jours pour goûter le bonheur? Préserve ta langue du mal, et tes lèvres des discours perfides ..." (Téhilim 34,13)

-> La guémara (Shabbath 55a) rapporte que lorsque nous fautons nous créons des anges destructeurs, mais Hachem ne souhaite pas qu'ils viennent témoigner contre nous, car dans ce cas, Il devra nous punir.

=> Ainsi, si une personne refuse d'accepter des paroles négatives concernant d'autres personnes, Hachem peut activer le principe de "mesure pour mesure", et Il n'accepte pas les témoignages des anges destructeurs à notre sujet.

-> Le rav 'Haïm de Volozhin (se basant sur la guémara 'Haguigua 5b) rapporte qu'après 120 ans, il sera montré à chaque personne toutes les conséquences qu'auront eu ses paroles, dont tous les mondes qu'elle aura permis de développer et tous ceux qu'elle aura contribué à détruire.

[Hachem, qui a créé le monde par 10 Paroles, a mis en nous une part divine, ce qui fait que notre parole a un réel pouvoir créatif, et n'est pas uniquement de l'air qui se déplace.]

-> Le Zohar enseigne que certains êtres spirituels prennent leur puissance sur le lachon ara qui est dit sur terre, cela leur permet ensuite de monter en-Haut pour causer la mort, la guerre, ...

-> Sache qu'une personne qui parle constamment de lachon ara, a versé beaucoup de sang.
[Shévet Moussar]

-> "Leur langue est une flèche meurtrière" (Yirmiyahou 9,7)

-> Le midrach (Dévarim rabba 5) dit :
On a demandé au serpent quel profit il avait de mordre quelqu'un.
Il a répondu : "Avant de m'interroger à ce sujet, posez cette même question à ceux qui parlent du lachon hara".

On a alors demandé au serpent pourquoi alors qu'il ne mord qu'une seule partie du corps humain, le poison s'y propage partout.
Il a répondu : "Avant de m'interroger à ce sujet, demandez à ceux qui parlent du lachon ara pourquoi ils se tiennent à Rome et ils tuent en Syrie, pourquoi ils se tiennent en Syrie et tuent à Rome". "

=> Un pistolet ne peut pas tuer au-delà de sa portée, mais le lachon ara peut faire des ravages dans le monde entier.
Un mot parlé à Paris peut entraîner qu'une personne située en Israël perde son travail.
Une conversation à Jérusalem peut briser un Chiddou'h à New York.
En effet, en se basant sur la guémara, le rav Israël Salanter disait qu'une personne qui fait un lachon ara à Salant (petite ville de Lituanie), pourra avoir pour conséquence qu'une autre personne profane le Shabbath à Paris.

[ => Nous aurons tous des comptes à rendre sur les conséquences de nos paroles : combien de personnes avons-nous éloignées de la religion? Combien de couples avons-nous brisés? Combien de personnes ont perdu leur travail à cause de nous? Combien de personnes avons-nous tués spirituellement/physiquement? ...]

- L'inverse est également vrai, voici b'h :
-> quelques réflexions sur l'impact de paroles de Torah : https://todahm.com/2015/06/23/la-puissance-detudier-la-torah
-> ainsi que l'impact d'une non étude de la Torah : https://todahm.com/2018/08/12/limportance-de-la-torah

Il en est de même sur des paroles de 'hessed, ...

-> Le maggid de Vilkomir fait remarquer que ce n'est pas pour rien que la langue a 2 barrières de protection : les dents et les lèvres, pour nous rappeler que nous devons réfléchir avant de parler, afin de savoir si cela en vaut vraiment la peine.

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-> Selon rabbi Chimon bar Yo'haï, on demande un jour au serpent pourquoi, quand il injecte son poison dans une partie du corps, tout le corps est irrémédiablement condamné.
Le serpent répond : "Et c'est à moi que vous posez la question! Que ne la posez-vous au calomniateur qui calomnie à Rome et tue en Syrie, ou l'inverse!"

[tous les juifs sont liés les uns les autres, et lorsqu'un accomplit une grave faute comme celle du lachon ara, alors il impacte très négativement un autre juif, ainsi que le peuple juif dans son ensemble.
Nous aurons conscience de cette terrible réalité dans le monde futur!]

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-> "Lorsqu'une langue s'exprime correctement, il n'y a rien de meilleur!
Mais lorsqu'elle ne le fait pas, il n'y a rien de pire."
[le sage Tavi à Rabban Chimon ben Gamliel - midrach Vayikra rabba 33,1]

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-> La capacité de maîtriser les paroles émises par sa bouche définit véritablement l’homme.
Un grand homme est celui qui domine sa bouche, tandis que celui qui ne la surveille pas est un petit homme.
La valeur de l’homme se mesure à l’aune de sa parole.
[Noam Sia’h]

[L'âme (néchama) est d'après Onkelos : "un esprit parlant" (roua’h mémaléla - Béréchit 2,7)]

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-> Le lien entre l'âme et le corps est grandement réalisé par la parole. Parler c'est exprimer avec son corps les idées spirituelles et élevées de l'âme. Ainsi, la parole est extrêmement importante dans la vision juive, car elle réalise le lien entre l'âme et le corps.
De ce fait, on comprend la gravité de la médisance, qui est une profanation de la parole qui reflète le lien fondamental entre l'âme et le corps.
[d'après le midrach Ohr 'Hadach]

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+ "Une alliance a été contracté avec les lèvres"
[guémara Moéd Katan 18a]

-> Le Séfer 'Hassidim commente :
Toute parole prononcée par les lèvres d'un homme, même sans mauvaise intention, est apte à se réaliser.
Ainsi, la parole est créatrice et elle possède un pouvoir de réalisation, quelle que soit l'intention de celui qui émet cette parole.
C'est pourquoi, nos Sages nous conseillent : "N'ouvre pas ta bouche au Satan".

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+ Le Pirké déRabbi Eliézer rapporte le testament de Rabbi Eliézer haGadol, qui a ordonné à son fils Hourkenous :
"Mon fils! Ne te joins jamais aux gens qui parlent négativement de leur prochain, car lorsque ces paroles montent au Ciel, elles sont inscrites dans un livre, et tous les présents sont comptés dans l'assemblée des réchaïm et des médisants.
C'est pourquoi, il faut absolument s'éloigner d'une mauvaise assemblée de ce genre."
['Hafets 'Haïm]

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+ "Il ne profanera pas sa parole, selon tout ce qui sortira de sa bouche il fera." (Matot 30,3)

-> Le 'Hida explique :
"Lorsque l'homme surveille attentivement sa langue et la préserve de paroles futiles et de propos interdits, tout ce qu'il demandera à D. sera exaucé."

-> Le Rav 'Haïm Vital, rapporte l'explication suivante au nom de Rav Chimon Tirano :
"Toute parole émise par l'homme exerce une influence et agit sur les mondes supérieurs : pour le meilleur et pour le pire.
Si les mots qu'il formule sont empreints de sainteté, il stimule les sphères de spiritualités et de kédoucha.
Mais si (à D. ne plaise!), il émet des propos interdits, il ne fait qu’aiguillonner les forces du mal."

-> Le rabbi Ména’hem Mendel de Kossov dit : "celui qui fait toujours attention à ne pas rendre ses paroles profanes et veille à respecter chaque mot qu’il a prononcé comme si c’était une chose sainte mérite que le Saint béni soit-Il respecte Lui aussi ce qui est sorti de sa bouche et ce que ses lèvres ont murmuré, et accomplisse pour lui "Il fera tout ce qui est sorti de sa bouche", car le tsadik décrète et Hachem accomplit."

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-> "Les répercussions du lachone hara sont très importantes ; elles ont notamment déterminé le destin de notre peuple.
Hachem Lui-même choisit de ne pas résider dans Sa demeure et le peuple d’Israël est exilé depuis 2 000 ans à cause du mauvais usage de la parole.

L’effet produit par nos paroles est largement supérieur à ce que nous pouvons percevoir.
Imaginez que vous vous rendez au distributeur automatique de votre banque locale, vous insérez votre carte de retrait et effectuez une simple transaction. Et voilà qu’on vous informe que vous venez en fait de transférer 17 milliards de dollars de la trésorerie d’un pays à celle d’un autre et que vous avez causé, au passage, une faillite dévastatrice.
=> Nous pensons que nous n’échangeons que quelques mots lorsqu’en réalité, nous déplaçons des mondes.

Le lachone hara’ est tellement grave qu’il peut effacer tous les mérites d’une vie entière consacrée à l’étude de la Torah et à l’accomplissement des mitsvot.
Les conséquences négatives de nos paroles peuvent ainsi être considérables.

Mais les conséquences positives d’un langage correct sont encore plus grandes.
Le Gaon de Vilna dit qu’un langage correct est le facteur le plus déterminant de la part réservée à l’homme dans le monde futur.
Le 'Hafetz ‘Haïm écrit que l’adhésion aux lois du langage donne sa force à nos prières, qu’elle valide notre étude de la Torah, qu’elle donne accès à la protection Divine, et qu’elle invoque les maintes bénédictions que D., dans sa bonté, attend de déverser sur nous.

Il ressort ainsi qu’un bon usage de la parole est vital. C’est pourquoi le roi David écrit : "Qui est l’homme qui souhaite la vie? Garde ta langue du mal" (Téhilim 34 ,14)."

[rabbi Its'hak Berkovits - dans son livre : 'Hafets Haim - Un Jour Une Halakha]

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-> "Il ne profanera pas sa parole" (Matot 30,3)

Le mot : ya'hél (יַחֵל - profanera) est lié au mot : 'haloul (vide, creux).
Une personne doit réaliser que ses mots ne sont pas vides et creux, mais plutôt qu'ils vont générer une certaine réalité spirituelle.
Si nous parlons de mots de Torah et de sainteté, nous créons des anges qui intercèdent pour nous au Ciel.
Cependant, si nous disons des mots futiles/frivoles, voir pire du lachon ara et des commérages, alors nous créons des anges Destructeurs qui vont agir contre nous, que D. nous en préserve.
[le Ari zal]

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-> "Il existe une transgression bien pire que la rékhilout (colportage), et qui est également incluse dans l’interdiction de : "ne va pas en colportant". Elle est connue comme le lachone hara, ou discours péjoratif.
Cela fait référence à quelqu’un qui parle de manière péjorative de quelqu’un d’autre, même si ce qu’il dit est véridique
...
Celui qui a l’habitude de dire du lachone hara dira des choses négatives et péjoratives telles que "Untel a fait ceci..." ou "Les parents d’Untel ont fait cela ..." ou "J’ai entendu la chose suivante au sujet d’Untel ..."
[...]
Le lachone hara consiste également en des informations, qui si elles étaient rendues public, causeraient du tort sur le plan matériel, financier ou émotionnel (cela inclut également le fait de causer à une personne une souffrance émotionnelle ou lui faire peur, même de façon infime!)."
[Rambam - Michné Torah - Hilkhot Déot 7,2 & 7,5]

=> Le lachon hara est un discours péjoratif au sujet d’autrui et il est interdit même s’il est véridique.

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+ L'exemple de Myriam :

-> "Veille avec grand soin aux prescriptions de la plaie de la lèpre ... Souviens- toi de ce que le Hachem, ton D., a fait à Myriam en cours de route, lors de votre sortie d’Egypte." (Ki Tétsé 24,8-9)

-> Rachi commente : " Souviens-toi" = Si tu veux être sûr de ne pas souffrir de tsara’at, ne dis pas de lachone hara. Souviens-toi de ce qui arriva à Myriam qui fut punie lorsqu’elle dit du lachone hara’ au sujet de son frère.

-> Le Rambam (Michné Torah, Hilkhot Toumat Tsara’at 16,10) enseigne :
"Réfléchissez à ce qui est arrivé à Myriam qui parla au sujet de son jeune frère, pour qui elle avait risqué sa vie en le sauvant du Nil. Elle ne parla pas même négativement à son sujet mais le compara seulement aux autres prophètes.
De plus, cela ne dérangea pas Moché lui-même qu’elle ait parlé à son sujet
, comme il est dit : "Et l’homme Moché était fort humble" (Béaaloté'ha 12,3). Malgré tout cela, elle fut tout de même punie de la tsara’at!
Combien plus pour d’autres personnes mécréantes et insensées qui tiennent toutes sortes de discours arrogants et pompeux!
Ainsi, quiconque désire s’améliorer doit s’écarter de telles personnes et éviter de parler avec eux."

=> Bien que Myriam fut la sœur dévouée de Moché et que ce dernier ne fut pas contrarié par sa remarque, son discours négatif (lachon ara) constituait néanmoins une grave transgression.

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+ L'exemple des juifs dans le désert :

-> "Le décret, que le peuple juif dut errer dans le désert pendant 40 ans, fut scellé en raison du lachone hara qu’ils prononcèrent sur la terre d’Israël."
[guémara Arakhin 15a]

=> Le lachone hara qui fut prononcé au sujet de la terre d’Israël (avec l'épisode des explorateurs) fut la cause principale de l’errance des enfants d’Israël dans le désert pendant 40 ans.

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-> "Le peuple juif fut exilé à cause de la transgression du lachone hara."
['Hafets 'Haïm - Chmira haLachon - Zé'hira chap.6]

=> Le lachon ara causa l'exil et la dispersion du peuple juif depuis maintenant plus de 2 000 ans!

[tout cela doit nous faire prendre conscience que de brefs mouvements de nos lèvres, remuant en apparence du simple vent, peuvent avoir des conséquences dramatiques!
Libre arbitre oblige, nous n'en avons pas conscience, mais en réalité par nos paroles (considérées comme lachon ara par la loi juive, et non par nous-même!) nous détruisons des mondes!]

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-> Le rav Tsadka avait l'habitude de citer la guémara (Baba Métsia 33b) qui parle de rav 'Hisda et rav Houna, alors qu'ils avaient un différend.
Rav 'Hisda fit 40 jeûnes parce qu'il avait causé de la peine à rav Houna, et rav Houna fit 40 jeûnes parce qu'il avait soupçonné rav 'Hisda pour rien.
C'est terrible! Si le grand rav Houna, pour un léger soupçon contre son ami, a jeûné pendant 40 jours, que dire de ceux qui parlent n'importe comment de leurs amis, et à plus forte raison des grands d'Israël.
Que D. nous en préserve!

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-> b'h, également : https://todahm.com/2021/01/21/30365

Si un juif vit dans une région également peuplée de non-juifs, ceux-ci bénéficieront également de ses prières.
S'il prie et fait pleuvoir, ils bénéficieront également de la pluie, même si leur mazal dicte qu'il ne doit pas pleuvoir. C'est la bénédiction que Yaakov a reçue, selon laquelle Hachem lui donnerait une bonne terre et la rosée des Cieux.
[ Déguel Ma'hané Efraïm - Toldot 27,28 ]

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-> issu du dvar Torah : https://todahm.com/2018/02/04/yaakov-a-recu-une-benediction-directement-du-ciel

"Un tsadik fait apparaître toute autre personne comme tsadik devant Hachem, en prenant sa défense et en lui trouvant des mérites"

[le Kédouchat Lévi - Noa'h 7,1]

+ "Cela valait la peine à Hachem de créer le monde et de le maintenir pendant 6000 années, afin qu'un seul juif prononce rien qu'une seule fois : "Barou'h hou ouBarou'h Chémo".

Et 1000 "Barou'h hou ouBarou'h Chémo" n'équivalent pas l'extrême grandeur d'un seul "Amen" ; et 1000 "Amen" n'atteignent pas l'importance d'un seul : "Amen, yéhé chémé rabba".

Et 1000 "Amen, yéhé chémé rabba", ne valent pas la force d'un seul mot de la Torah!"

[le Saba de Kelm]

"Un père m'a demandé une fois de faire une bénédiction à son fils.
A la place, je lui ai dit une leçon très importante : "Apprends-lui à sourire!" "

[Rav Shlomo Zalman Auerbach]

"Lorsqu'une pensée de moquerie entre dans le cœur, une pensée de Torah en sort"

[midrach Chir haChirim 1,3]

"Lorsque l'homme étudie la Torah, il apprend à connaître les pensées de D."

[Avot déRabbi Nathan - chap.4,1]

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-> "Moi D., Je domine les hommes. Et qui Me domine?
Les tsadikim."
[Tana déBé Eliyahou - chap.2]

-> "Lorsqu'un homme étudie la Torah de façon désintéressée, D. lui permet de se soustraire aux lois de la nature, et de plus, celles-ci se soumettent alors à sa volonté!"
[Rav 'Haïm de Volozhin - Néfech ha'Haïm - Portique 4, chap.8]

"D. protège ceux qui Lui font confiance comme un homme protège la prunelle de ses yeux"

[midrach Tan'houma - Haazinou 32,1
- "Il le protège, Il veille sur lui, le garde comme la prunelle de Ses yeux"]

"La Torah que j’ai donnée à Israël, elle est la vie donnée au monde, tout comme la pluie est la vie donnée au monde quand le ciel distille de la rosée et de la pluie."

[Rachi - Haazinou 32,2
- "Que mon enseignement ruisselle comme la pluie" - Le Cantique de Moché]

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-> "Ce n'est pas en vain que vous peinez pour l'apprendre [la Torah] : une grande récompense lui est attachée "car elle est votre vie"."
[Rachi - Haazinou 32,47]

-> Rabbi Méïr dit : "Quiconque étudie la Torah de façon désintéressée ... est appelé ami, bien-aimé, adorateur du Créateur, un homme qui aime les hommes, qui réjouit D. et ses semblables ; la Torah le revêt d'humilité et de crainte." (Pirké Avot 6,1)

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"La Torah que j’ai donnée à Israël, elle est la vie donnée au monde, tout comme la pluie est la vie donnée au monde quand le ciel distille de la rosée et de la pluie."

-> Rachi commente : La Torah que j’ai donnée à Israël, elle est la vie donnée au monde, tout comme la pluie est la vie donnée au monde quand le ciel distille de la rosée et de la pluie.

Rachi enseigne également que Moché demande que la Torah soit absorbée par Israël comme la pluie qui permet de vivre et comme la rosée qui est toujours accueillie avec satisfaction car contrairement à la pluie, elle ne dérange jamais personen.
Les rafales de vent donnent de la force et de la vigueur à la végétation, de même que les efforts pour assimiler la Torah font grandir ceux qui l'étudient.

-> Moché veut que ses paroles de Torah pénètrent la nation et la rendent féconde, comme la pluie et la rosée, qui sont toujours productives.
[Ibn Ezra]

-> Pour les érudits capables d'assimiler de grandes connaissances, la sagesse de la Torah est comme une pluie forte et pénétrante et comme de puissantes rafales de vent ; pour ceux qui ne peuvent saisir qu'une petite partie de son infinité, la Torah est comme la rosée ou les gouttelettes d'eau qui même en petite quantité, sont toujours bienfaisantes.
[Sforno]

-> Il y a une différence entre la pluie et la rosée.
La pluie a pour origine les vapeurs qui montent de la terre, qui ensuite se condensent en nuages.
La rosée a pour origine le ciel.
Nos Sages nous disent que pour acquérir la Torah nous devons faire des efforts, et également que nous devons mériter de l'aide Divine.
A l'image de la pluie, la Torah doit provenir de la Torah [nous devons y investir tous nos efforts, capacités].
A l'image de la rosée, qui provient du ciel, au final c'est l'aide Divine qui nous permet de véritablement acquérir la Torah.
[le verset cite d'abord la pluie (nous devons chercher à l'acquérir de notre mieux), et ensuite la rosée (nous obtiendrons la Torah alors comme un cadeau du Ciel)]
[Ktav Sofer]

En ce sens, le Sfat Emet enseigne qu'au début nous devons nous forcer à acquérir la Torah quelques soient les efforts que cela nous demande (à l'image de la pluie qui peut tomber très fort et être dérangeante, désagréable sur le moment), et ce n'est que par la suite que nous pouvons réaliser à quel point la Torah est douce et agréable (à l'image de la rosée).

-> Pourquoi la Torah est-elle comparée à la pluie et à la rosée?
La pluie vient d'en-haut et est un élément actif dans le processus de croissance de la production de la terre.
La rosée va entraîner que la terre va libérer ses propres minéraux, ce qui va aider la production à se développer.
La Torah Ecrite ressemble à la pluie, qui vient directement d'en-Haut ; la Torah Orale ressemble à la rosée.
La Torah repose en chacun des juifs. Nous avons besoin de faire sortir la Torah qui est en nous afin de nous aider à accomplir la volonté de Hachem.
[Avné Nézer]

[l'homme = arbre des champs, a besoin de la pluie et de la rosée, de la Torah Ecrite et Orale, afin de s'épanouir et de produire de beaux fruits!]

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+ "Car ce n’est pas une chose vide pour vous (מכם)" (Haazinou 32,47)

Le terme "מכם" (mikèm) ayant pour valeur numérique 100, c’est comme si l’on disait : « Si vous la (la Thora) trouvez vide, c’est parce que vous l’étudiez 100 fois (comme la valeur de מכם) » et non pas 101 fois.
Si vous trouvez la Torah vide, cela vient de vous (מכם), de votre faute!
[Péninim Yékarim]

=> Selon le Nétsiv, si la Torah est vide, c'est à cause de vous, c'est-à-dire par notre faute les versets ne nous sont pas compréhensibles, car nous ne nous donnons pas assez de mal.
Rabbénou Bé'hayé dit que c'est un manque (le fait que la Torah soit vide à nos yeux) qui a son origine dans notre intelligence, nous ne sommes pas arrivés au niveau nécessaire pour la comprendre.

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-> "Car ce n'est pas une chose vide de vous" (Haazinou 32,47)

=> Ce verset parle de la Torah et dit à son propos qu'elle n'est pas vide "de vous". Nos Sages s'interrogent sur le sens de ces 2 mots. Que signifie qu'elle n'est pas vide "de vous"?
Et nos Maîtres de répondre : "La Torah n'est pas vide. Et si vous la trouvez vide, sachez que c'est "de vous"!"
Que signifie cet enseignement?

-> Le rav Shlomo Wolbe explique que parfois, un homme étudie un texte de Torah et se confronte à une difficulté qui lui laisse l'impression que l'enseignement qu'il étudie ne peut pas être juste ou qu'il est exagéré, ou encore qu'il est trop surprenant ... Il se confronte à un passage qu'il trouve quelque peu "vide" et creux. Il ne correspond pas à sa réalité, à son mode de raisonnement. Ce Texte ne lui parle pas, ne fait pas écho en lui.

C'est là que la Torah apporte son éclairage en affirmant : "Si tu le trouves vide, c'est "de toi"". C'est-à-dire que quand un homme trouve un "vide" dans la Torah, cela vient révéler qu'en fait ce "vide" en lui. Et c'est ce vide qui se projette dans son étude.
Chaque homme a de nombreuses facettes dans sa personnalité. Il a des forces intellectuelles : d'abstraction, de synthèse, de logique, d'approfondissement, de concentration ... Ainsi que des forces au niveau du caractère : patience, volonté, maîtrise de soi, organisation, générosité ...
Au moment où un homme se met à étudier, il se confronte avec la Torah qui est "Torah de vérité". Et là, toutes les facettes de sa personnalité sont en réadaptation par rapport à la Vérité Divine. Et c'est là que peuvent apparaître les difficultés. Tous les manques et les failles qu'un homme a en lui sont les véritables causes des difficultés et du sentiment que ce passage est "vide", problématique ou incongru.
La Torah est tel un laser qui passe au scanner toute notre personnalité. Nos problématiques et conflits intérieurs vont se refléter et se projeter dans cette étude. On s'y verra en fait soi-même comme dans un miroir. Ainsi, à chaque embûche ou blocage que l'on rencontre dans son étude, on doit savoir qu'il y a là l'indication qu'on a en soi une certaine faille à corriger. Et quand on l'aura corrigé, ce passage nous deviendra alors clair, logique et éclatant de vérité.
La Thora incarne la perfection, elle exige de nous, pour la comprendre au mieux, de se remettre soi-même en question pour corriger par elle, nos propres imperfections. Soyons Sages et humbles et acceptons de voir les failles en nous-mêmes et pas dans la Torah, D. Préserve, car elle est Divine et parfaite.
C'est ainsi qu'elle nous fera avancer et atteindre le perfectionnement de soi.