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L'acte de profaner le Nom de D. ('hilloul Hachem) dépend du niveau spirituel de chacun. Plus une personne s'élève dans la spiritualité par l'étude de la Torah, plus elle doit veiller à ce que ses enseignements et ses actions ne profanent pas le Nom d'Hachem.

Cet érudit doit absolument éviter que les gens disent : "voyez comment un grand érudit de la Torah se comporte!"
Voici plusieurs exemples donnés par la guémara (Yoma 86a) : "Qu'est-ce que la profanation du Nom de D.? Rav dit : si quelqu'un comme moi prenait de la viande chez un boucher et ne le payait pas rapidement, cela constituerait une profanation du Nom de D. car le boucher pourrait penser qu'un érudit en Torah n'a pas l'intention de le payer ...
Rabbi Yo'hanan dit : si quelqu'un comme moi marchait quatre coudées sans étudier la Torah ou sans porter les téfiline, cela serait considéré comme une profanation du Nom de D."

"La Emouna se traduit par : une certitude de la proximité de D., et de la vérité de la Torah, dont les directives sont suivies fidèlement en toutes circonstances. "

[rav Wolbe]

L’importance de chacune de nos larmes …

+ L'importance de chacune de nos larmes ... (par le Rav Aryeh Lévine)

Une femme déboussolée est venue voir le Rav Aryeh Levine à son domicile, à Jérusalem.
Elle avait perdu récemment son mari après une longue et douloureuse maladie, et c'est pourquoi elle venait écouter des mots de réconfort de ce grand Sage.

Elle supplia : "S'il vous plaît, dites-moi ce qu'il est arrivé au torrent de larmes que j'ai versé.
Est-ce que tout est parti en pure perte?
Tout cela n'a-t-il servi à rien?"

Le Rav Aryeh lui a répondu plein de compassion :
"Lorsque le moment viendra pour vous de quitter ce monde, et d'accéder au trône divin, on vous montrera à quel point vos larmes sont précieuses.

On vous dira que D., Lui-même, a rassemblé chacune des gouttes de vos larmes, les chérissant comme des pierres précieuses.

Et on vous montrera, qu'à chaque fois qu'un décret difficile menace le peuple juif, D. prend une de vos larmes et efface ce mauvais décret."

A qui demander une bénédiction?

+ A qui demander une bénédiction? (réponse du Rabbi de Satmar)

A la fin des années 1940, au cours d'un séjour en Israël du Rabbi de Satmar (Rabbi Yoël Teitelbaum), un rav réputé d'Israël lui demanda à qui il pourrait adresser ses demandes de bénédictions, suite à son départ.

Le Rabbi de Satmar le regarda et lui répondit :
"Va dans n'importe quelle synagogue de Jérusalem le matin.
Si tu vois un homme (barbu ou pas) qui met ses téfilin, et que sous les téfilin de son bras tu voies des numéros (que les Nazis tatouaient sur les bras des prisonniers des camps de concentration), tu peux faire confiance à cet homme et lui confier ta demande personnelle de bénédiction."

"Il est écrit : "Est-ce que Ma parole ne ressemble pas au feu, dit D., et au marteau qui fait voler en éclat le rocher." (Yirmiyahou 23,29)

Si l'homme se consacre à l'étude de la Torah, cette dernière sera comme un feu et consumera toutes les souillures qui l'ont envahi ; et bien que le yétser ara soit aussi un feu qui brûle, le feu de l'étude de la Torah lui est supérieur et il est capable de le dévorer.

Si le penchant au mal est dur comme le rocher, la Torah elle, est un marteau qui le brise en mille éclats.

Aussi, ne crains rien, même si tu es plein de souillures, car la Torah brûle tout.

Lorsque l'homme étudie la Torah, elle le protège et le sauve.
D., Lui-même, dans Sa gloire, lutte et Il le défend contre tous les accusateurs."

[Rabbi Yaakov Abi'hessera]

"Puisse D. nous préserver du désespoir que pourrait causer le retard du Machia'h.

Il convient de se tenir prêt pour attendre la délivrance comme si l'on attendait quelqu'un qui doit arriver.
Et qui sait, peut-être se tient-il déjà derrière notre mur."

[le 'Hafets 'Haïm]

+ Message de de la Torah sur nos périodes difficiles dans note vie …

-> "Ô mes ennemis, ne vous réjouissez pas à mon sujet, car après ma chute, je me suis relevé, car lorsque j’étais dans les ténèbres, D. a fait briller Sa lumière sur moi. "

[Michlé 7,8]

Le midrach commente ce passage de la manière suivante :
"Si je n’étais pas tombé, je ne me serais pas relevé.
Si je n’avais pas été plongé dans les ténèbres, je n’aurai pas pu voir la lumière. "

La chute incite souvent à l’élévation.
[vaut voir les épreuves dans notre vie comme des tremplins …]

Nous avons tendance à parcourir d’un pas lourd la routine quotidienne sans faire le bilan de notre vie ou l’analyse de nos actes.

=> Une crise vient interrompre cette monotonie, nous obligeant à repartir dans notre vie sur de meilleures bases.

"Les cœurs des parents reviendront [vers D.] à travers les actions de leurs enfants"

(Mala'hi 3,24 -> Déclaration du prophète sur les temps messianiques)

Le rav Galinsky a demandé au 'Hazon Ich : "Pourquoi d'après vous, tant d'enfants, reviennent-ils maintenant à leur judaïcité, abandonnant les habitues de leurs parents non pratiquants?"

Le 'Hazon Ich de répondre :
"La génération qui s'est éloignée de la Torah était issue de parents religieux.
Ces parents ont assisté, impuissants, à la rébellion de leurs enfants.
Ils ont versés des larmes amères dans leur solitude, prié et jeûné, mais il était trop tard pour endiguer le flot.

Mais D. n'oublie jamais les larmes des juifs.
Si ces larmes sincères n'ont pas réussi à sauver leurs propres enfants, elles ont aidé leurs petits-enfants, et parfois leurs arrière-petits-enfants.

Voilà pourquoi ces enfants reviennent à leur judaïcité aujourd'hui parce que D. n'oublie pas les larmes versées par les juifs."

"Je me demande souvent pourquoi les gens trouvent nécessaire de s'enfuir de chez eux pour rendre service?

Le 'hessed commence à la maison!
Il y a tant d'occasions pour un mari, pour une épouse ou même pour des enfants de se rendre chaque jour mutuellement service.

Et cependant, ces mêmes gens qui s’enorgueillissent de leur gentillesse et de leur considération envers autrui à l'extérieur, laissent beaucoup à désirer en ce qui concerne leur comportement une fois les portes refermées."

[Rav Chalom Schwardron - le Maguid de Jérusalem]

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-> Le Arizal nous a révélé que non seulement nous devons accomplir la mitsva de générosité à l’intérieur de la maison, mais que dans le Ciel on regarde surtout cela, et que c’est en fonction de cela qu’on décide si nos actions à l’extérieur visent uniquement à nous glorifier, ou si nous sommes des gens véritablement généreux, parce que c’est ce que nous a ordonné le Créateur.
Si dans le Ciel on voit qu’à l’intérieur de la maison nous sommes également généreux avec notre famille, que nous manifestons notre intérêt à chacun comme il convient, alors c’est que notre intention est véritablement pour le Ciel, et nous recevrons une grande récompense pour cela.
En revanche, si à la maison nous ne sommes pas prêts à lever le petit doigt, alors dans le Ciel on décide que tout ce que nous faisons à l’extérieur provient de notre orgueil, qui nous pousse à vouloir nous sentir bien, ou à désirer qu’on reconnaisse nos actes et qu’on parle de nous respectueusement, alors qu’en réalité nos actes sont loin de la mitsva de générosité.

Dire à autrui ce qu’il veut entendre …

+ Dire à l'autre ce qu'il veut entendre ...

Nous devons non seulement donner à l'autre ce qu'il veut recevoir, mais il faut aussi lui dire ce qu'il aspire à entendre sur lui-même, et non ce que l'on veut faire entendre.

On apprend ce principe de la guémara (Kétoubot 16b) :

"Comment doit-on danser devant la mariée? [Que dit-on en présence de son époux?]
Selon Beit Chamaï, on présente la jeune mariée comme elle est. [on l'a décrira selon son allure]
Selon Beit Hillel, on dit que la kala est belle et gracieuse. [on loue sa beauté, même si elle en est dépourvue]

Beit Chamaï a objecté à Beit Hillel : "Si elle est boiteuse ou aveugle, proclamera-t-on également qu'elle est une "jeune mariée belle et gracieuse"?
La Torah nous enjoint pourtant : "Éloigne-toi de la parole de mensonge" (Chémot 23,7) "

Beit Hillel répond : "Auprès de celui qui a fait une mauvaise acquisition au marché, louera-t-on cet objet ou le dénigrera-t-on?
Tu es bien d'accord pour dire qu'il faut le louer.
[= Vous reconnaissez certainement qu'il ne convient pas de montrer à un homme le défaut d'une mauvaise acquisition qu'il ne peut plus échanger, et qu'il faut lui en faire l'éloge plutôt que d'en souligner les vices/défauts. Vous admettrez donc que vis-à-vis du jeune marié également, il incombe d'exalter la grâce de son épouse même si elle n'est pas belle.]"

=> De là, nos Sages affirment que l'homme doit toujours se rendre plaisant à ses semblables.

-> Selon Rachi, ils ont voulu signifier qu'il y a lieu de faire à chacun sa volonté.
Une juste conduite envers son prochain ne consiste pas à satisfaire et à exprimer la volonté du donneur, mais à offrir et à exprimer à l'autre ce dont il a besoin et ce qu'il a envie d'entendre, cela parût-il inapproprié aux yeux du "donneur".

-> Pour le Maharal (Nétivot Olam), cet enseignement de la guémara montre clairement que le fait d'adresser à autrui des paroles qui s'harmonisent avec son opinion et son esprit ne s'apparente pas au mensonge, même si la réalité paraît différente à la personne qui les dit.

Voilà pourquoi il relève du devoir d'affirmer au jeune marié que son épouse est gracieuse même si cela n'est pas vrai.
Cela ne s'appelle pas du mensonge, car bien qu'elle ne soit pas belle et gracieuse, la jeune femme est plaisante aux yeux du jeune marié qui l'a choisie.
S'il l'a épousé, c'est en effet qu'elle lui a plu.
Nous le louons donc selon l'idée que s'en fait le 'hatan, pour lequel elle est belle.