Le but des mitsvot est de parvenir à (toujours davantage) d'amour de D.
[ Sfat Emet - Ekev 5658 ]
Catégorie : Moussar/Pensée juive
Nourrir son enfant de considération, pour lui permettre de se développer pleinement
-> La guémara (Baba Métsia 85a) rapporte que Rabbi Chimon bar Yo'haï avait un petit-fils appelé Yossi qui est "sorti du chemin (déré'h)" et devint un grand fauteur.
Rabbi (rabbi Yéhouda HaNassi) en entendit parler et voulut ramener le petit-fils de Rabbi Shimon à la Torah. Il engagea un professeur de Torah pour Yossi, lui donna la semi'hah (ordination rabbinique), l'habilla d'un manteau d'or, du type de ceux que portent les rabbanim, et demanda à tout le monde de l'appeler "rabbi".
Ces mesures permettent à Yossi d'avoir une meilleure opinion de lui-même et il revient progressivement au judaïsme. Chaque fois qu'il était tenté de revenir à ses anciennes habitudes, son professeur lui rappelait : "Tu as été fait 'hakham (sage, érudit), tu portes le manteau des érudits, nous t'appelons “rabbi”, et tu veux partir? ".
Finalement, il déclara : "Je jure que je ne demanderai plus à partir".
Finalement, il devint un grand érudit, un tsadik, un Tana, "Rabbi Yossi ben Rabbi Elazar ben Rabbi Shimon". La dignité qu'il a reçue l'a transformé.
Lorsque Rabbi Yossi décéda, on voulut l'enterrer près de Rabbi Elazar, son père, mais un serpent bloqua l'entrée de la grotte et on ne put l'enterrer à cet endroit.
Certains pensaient que Rabbi Yossi n'était pas digne d'être près de son père. Un bat kol (voix Divine) émana et dit : "Ce n'est pas que Rabbi Elazar soit plus grand que Rabbi Yossi. C'est plutôt parce que Rabbi Elazar a souffert d'être caché dans une grotte pendant 13 ans" (voir Shabbath 33).
-> Cette guémara dit qu'en dehors d'un seul aspect, Rabbi Yossi a atteint le niveau de son père.
C'est ainsi que Rabbi Yossi s'est élevé dans sa téchouva. Le changement décisif a commencé lorsqu'il a reçu la semi'ha, qu'on l'a appelé "rabbi" et qu'il a porté le manteau doré des rabbanim.
C'est ce que fait l'honneur aux gens. Il les fait changer d'avis. C'est ainsi que le Rabbi a transformé Rabbi Yossi en un baal téchiuva et un grand Tana.
Nous avons ici une leçon de 'hinoukh (éducation) également. Si vous voulez que votre enfant excelle, honorez-le. Croyez en lui. Considérez-le comme un grand. Cela inspirera votre enfant à grandir et à réaliser son potentiel.
En utilisant des moyens de renforcez son estime de soi, on lui permet d'avoir le carburant plus permettant d'exprimer le plus ses potentialités internes.
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-> Un ba'hour de la yéchiva de rabbi Isser Zalman Meltzer a un jour développé une pensée innovante en matière de Torah. Rabbi Isser Zalman demanda de faire une célébration, et toute la yeshiva but des lé'hayim grâce à la joie que leur procurait la découverte de ce ba'hour en matière de Torah.
Le ba'hour déclara que pendant le semestre suivant, il étudia avec diligence en raison de l'honneur qu'il avait reçu ce jour-là.
-> Il est dit : "moussar Hachem béni al tim'as" (Michlé 3,11).
Le Yessod haAvoda explique les mots "moussar Hachem" (מוסר ה), Hachem donne du moussar en disant "béni" (בני), "Tu es mon fils!".
Alors "al tim'as (אל תמאס), ne te souille pas par des actes impurs.
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-> b'h, issu du divré Torah : Confiance en soi & l'orgueil de la sainteté : https://todahm.com/2021/12/12/confiance-en-soi-lorgueil-de-la-saintete
Ségoulot pour éliminer les souffrances qui nous sont destinées
+ Ségoulot pour éliminer les souffrances qui nous sont destinées :
-> Rabbénou Yona (Chaaré Téchouva - chaar 4,12) écrit que le fait de donner de la tsédaka permet d'éviter les souffrances.
Les actes de bonté éliminent également les souffrances. Si quelqu'un investit son temps et son énergie pour aider d'autres personnes, cela lui évitera la souffrance qu'il était censé connaître.
L'étude de la Torah remplace également les souffrances. Non seulement l'étude de la Torah est agréable, non seulement nous en sommes récompensés, mais elle prend également la place de la souffrance que nous étions censés avoir.
Rabbénou Yona écrit ensuite plus loin : Si une personne subit déjà différents types d'épreuves (dans la vie), mais qu'au lieu de se plaindre, elle dit : "Hachem, je sais que c'est ce qu'il y a de mieux pour moi, j'accepte ce que Tu me fais avec amour" = cela est une ségoula pour prévenir, selon ses termes "ayissourim arabim aréouyim lavo alav" = l'abondance de souffrances qui devaient lui arriver.
Cette ségoula est incroyable
Par exemple dans une difficulté, une personne peut se dit : "Hachem, merci m'avoir mis là dedans. Je dois avoir besoin de ce défi pour me purifier. Dans Ton infinie bonté, Tu me permets de me purifier dans ce monde". Ces mots, prononcés avec sincérité, peuvent supprimer la nécessité de longues et nombreuses souffrances supplémentaires. Ces mots sont si puissants qu'ils prennent la place de la souffrance potentielle qui aurait dû venir. Et ils ouvrent la voie au salut à venir.
Il en va ainsi pour tous les souffrances. Les accepter avec joie permet d'éviter que d'autres souffrances ne se produisent.
L'essentiel est que nous voulons être les purs enfants d'Hachem que nous sommes censés être. [même si nous ne comprenons pas sur l'instant, et que ça peut être amer, cependant à l'intérieur on doit être persuadé c'est doux/agréable, car provenant pour notre bien ultime de notre papa Hachem.]
[d'après le rav David Ashear]
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-> L'une des façons dont une personne peut atteindre un niveau élevé de téchouva est de subir une épreuve, ou même de faire face à une seule circonstance difficile, et au lieu de se plaindre, elle dit : "Je sais que je le mérite. Je l'accepte avec amour. S'il te plaît, Hachem, purifie-moi de mes fautes grâce à cela".
Cela permettrait d'accomplir une grande kappara (expiation de l'impact négatif de nos fautes).
[rav David Ashear]
La pire chose qu'une personne puisse dire est qu'Hachem l'a abandonnée.
Hachem n'abandonne jamais une personne, quoi qu'elle fasse.
La dissimulation d'Hachem (ester panim), ne signifie pas qu'Hachem nous abandonne, mais plutôt qu'il devient plus difficile de Le voir.
Nos difficultés ne sont pas le résultat d'un abandon de la part d'Hachem ; au contraire, c'est dans les moments difficiles qu'Hachem est le plus proche de nous.
[Messé'h 'Hokhma - Vayéle'h 31,17 ]
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-> Hachem dit à tout juif : "Je suis avec lui dans sa difficulté" (Téhilim 91,15 - imo ano'hi bétsara - עִמּוֹ אָנֹכִי בְצָרָה).
Dans ce verset qui parle de nos moments de douleur, on peut noter que les dernières lettres de chaque mot sont : youd, hé, vav (יהו), qui sont les 3 lettres du Nom de Hachem (יהוה) [dans Son attribut de miséricorde].
[Rabbénou Bé'hayé - Ki Tavo 28,15]
-> Le Zohar (sur Méguilat Eikha) dit qu'à chaque fois qu'une punition doit s'abattre sur un juif, la Présence Divine se place devant la punition pour la recevoir à sa place. L'homme qui se trouve alors derrière la Présence Divine ne reçoit qu'un léger éclat, une fraction de la punition qu'il aurait dû réellement recevoir.
C'est ainsi qu'agirait une mère pour son fils, et c'est ainsi qu'Hachem agit constamment pour nous.
-> Si l'on peut dire, Hachem Lui-même est dépendant des souffrances des hommes : "dans toutes leurs souffrances, Il souffre’’ (bé'hol tsaratam lo tsar - Yéchayahou 63,9).
b'h, voir également :
- Quand je souffre, mon papa Hachem souffre encore plus que moi : https://todahm.com/2016/08/22/quand-je-souffre-mon-papa-hachem-souffre-encore-plus-que-moi
- Etre malade = est-ce être abandonné par Hachem? : https://todahm.com/2020/09/21/etre-malade-est-ce-etre-abandonne-par-hachem
L’importance de prier pour autrui
+ L'importance de prier pour autrui :
-> Un moyen de mériter un jugement favorable à Roch Hachana est de penser aux autres et de prier pour eux.
Nos Sages (Zohar - Noa'h) disent que le Déluge a été imputé à Noa'h. Pourquoi cela?
Parce qu'il n'a pas prié pour que sa génération soit sauvée. Noa'h avait une bonne raison de ne pas prier ; puisqu'il n'était digne d'être sauvé que parce qu'il avait trouvé grâce aux yeux d'Hachem, il craignait d'être puni s'il priait pour eux.
Néanmoins, il aurait dû prier pour sa génération. Il ne réalisait pas qu'en priant pour eux, il serait devenu alors méritant, et il aurait pu sauver le monde entier.
... Lorsqu'une personne prie pour la communauté (les besoins d'autrui), cela fait d'elle une personne [beaucoup] plus grande [aux yeux d'Hachem] (voir Kovetz Si'hot - Vol.2 - paracha Noa'h).
En sachant et en faisant cela, il sera beaucoup plus facile de mériter un jugement favorable sur le Yom haDin.
[rav Nathan Wachtfogel - Léket Réchimot ]
La grandeur du monde de la pensée
+ La grandeur du monde de la pensée :
"Hachem vous placera à la tête, et non à la queue, vous ne serez qu'au sommet et non en bas" (Ki Tavo 28,13)
-> Il existe 3 mondes spirituels : le monde de la pensée, le monde de la parole et le monde de l'action, qui sont respectivement les mondes de la Béria, Yétsira et Assiya.
Tous ces mondes sont animés par Hachem.
Le point le plus élevé du monde de l'action est parallèle au point le plus bas du monde de la parole, et le sommet du monde de la parole est parallèle à la base du monde de la pensée. Le sommet du monde de la pensée les surpasse tous.
Telle est donc l'allusion à la phrase "Et vous ne serez qu'au sommet" : "Vous serez attaché au sommet du monde de la pensée", un niveau qui n'a pas d'égal.
C'est aussi l'allusion à la phrase "Et non à la queue". Une personne qui s'attache au sommet du monde de la parole s'attache également à la base du monde de la pensée. De même, lorsqu'elle est attachée au sommet du monde de l'action, elle est également attachée à la base du monde de la parole.
Cependant, lorsqu'une personne est reliée au sommet du monde de la pensée, il n'y a absolument aucun niveau inférieur correspondant d'un monde supérieur auquel elle est également reliée, car le niveau suivant, Atsilout, est infiniment éloigné du monde de la Béria, le monde de la pensée.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi ]
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[dans tous les domaines de notre service divine, mais en particulier dans celui de la sainteté, on est amené à penser que c'est pas si grave d'avoir de mauvaises pensées (ça va j'ai rien fait de mal), et l'on est persuadé que l'action est l'essentiel. On voit ici à quel point la pensée est le Saint des Saints, que l'on doit préserver autant pur que possible. ]
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-> La Torah veut que nous ayons le contrôle, non seulement de nos actions, mais aussi de nos pensées. Lorsque nous récitons le vidouï (l'énumération des fautes), nous demanderons pardon pour les hirhour halev, les transgressions du cœur et de l'esprit.
Le Ram'hal (Messillat Yécharim - chap.11) rapporte nos Sages enseignant que ces fautes sont encore pires que ceux associés à une action.
Pourquoi en est-il ainsi?
On pourrait certainement penser que les actions répréhensibles sont pires que les pensées inappropriées, qui restent quelque peu inertes et insatisfaites.
On pense facilement qu'une action interdite est pire qu'une pensée inappropriée, qui reste inerte, comme rien de grave car sans conséquence concrète (ça va c'est qu'une pensée).
Le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 1,14) explique qu'une faute dans l'esprit (pensée) affecte négativement des mondes encore plus élevés qu'une action fautive.
Rabbénou Bé'hayé (Nitsavim 29:18) cite le Rambam (Moré Névou'him 3,8), qui explique que l'homme se définit davantage par son pouvoir de réflexion que par ses actions.
Par conséquent, lorsqu'il commet une faute dans son esprit, il bouleverse et ruine le meilleur cadeau que lui a offert son Créateur.
[la pensée est un bien précieux, pouvant avoir des impacts très puissants (en bien ou mal), bien davantage que l'action. C'est un signe de confiance en nous de la part d'Hachem, tâchons en être à la hauteur. ]
Cette approche nous alerte sur la grande importance que la Torah accorde à notre état d'esprit. Nos Sages révèlent que notre esprit est le kodech hakodachim de l'être humain. Nous devons protéger ce territoire sacré de tout notre force, car c'est en fin de compte ainsi que nous serons définis.
Le plaisir succède à la crainte d’Hachem
+ Le plaisir succède à la crainte d'Hachem :
-> Dans un premier temps, une personne acquiert la crainte d'Hachem. Ce n'est qu'ensuite qu'elle prend plaisir à servir Hachem.
Ainsi, le plaisir futur est caché de manière latente dans la crainte, car si le plaisir se manifestait dès le départ, le service Divin d'une personne n'aurait aucune valeur.
Son service ne résulterait pas de son libre choix, mais du plaisir qu'il en retire. Par conséquent, le plaisir doit d'abord être dissimulé et caché.
Au contraire, une personne doit s'efforcer de servir Hachem avec crainte tout au long de sa vie, et ensuite elle atteindra le plaisir.
C'est là l'allusion au verset : "La crainte d'Hachem est son trésor" (yirat Hachem hi otsaro - Yéchayahou 33,6), car le mot "trésor" désigne quelque chose de caché et de dissimulé.
Dans la crainte se cache le plaisir.
Tel est donc le sens profond du verset "Hachem ouvrira pour vous Son bon trésor" (Ki Tavo 28,12) : Hachem ouvrira pour vous le bien caché qui se trouve dans le trésor, qui est la crainte d'Hachem, après que vous aurez adoré D. avec crainte.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Ki Tavo 28,12 ]
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=> Si nous prenions immédiatement plaisir à servir Hachem, notre service ne serait que le résultat de notre plaisir. Le service Divin doit donc commencer par la révérence et la crainte ; la joie et le plaisir suivront.
La bonté cachée d’Hachem
+ La bonté cachée d'Hachem :
-> Parfois, Hachem accorde Sa bonté au peuple juif de Sa propre initiative, car c'est Sa façon d'avoir de la compassion pour sa nation, Israël. Une telle générosité est révélée et manifestement bonne.
A d'autres moments, cependant, Hachem n'accorde Sa bienveillance à la nation juive qu'à la suite de notre initiative. Cette générosité bénéfique, qui résulte de notre éveil, est investie dans un vêtement et peut donc, au début, ne pas sembler bonne. Ce n'est que plus tard que le bien se manifeste. En attendant, le bien est caché, (dissimulé de notre discernement).
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Ki Tavo 28,8]
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=> Lorsque nous sollicitons les bénédictions d'Hachem, la bonté inhérente à ces bénédictions n'est pas toujours facilement perceptible.
Se lier à Hachem pour recevoir toute Sa bonté
+ Se lier à Hachem pour recevoir toute Sa bonté :
-> La parole d'Hachem n'apporte que de la bonté aux mondes. En réalité, la parole, lorsqu'elle est liée à Hachem, est une forme puissante de bonté. Cependant, lorsqu'elle s'étend au-delà de "la bouche de D.", la bonté se contracte pour que les mondes puissent la recevoir, chacun selon sa capacité.
Mais en fait, lorsqu'une personne s'attache continuellement à Hachem, elle est alors capable de recevoir la bonté telle qu'elle est lorsqu'elle est attachée au Tout-Puissant.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Ki Tavo 26,18-19 ]
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=> Le parole d'Hachem confère de la bonté au monde de manière contractée.
Cependant, celui qui est continuellement connecté à D. reçoit Sa bonté de manière non contractée.
L’importance de la joie
+ L'importance de la joie :
-> "La joie d'une personne attire sur elle une autre joie, plus élevée" [Zohar - Tétsavé - 184b]
-> "Il est connu qu'Hachem aspire constamment à accorder de la bonté à Sa nation, le peuple juif.
Cependant, la sitra a'hara (force du mal/impureté) retient, pour ainsi dire, le flux de bonté.
Cependant, lorsque la nation juive est inspirée par la joie, cette joie repousse les klipot qui empêche la bonté de couler, et Hachem déverse la force vitale et la bénédiction sur Sa nation dans Sa grande miséricorde et bonté".
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayétsé ]
-> La joie adoucit les jugements.
[selon le Baal Chem Tov - rapporté dans le séfer Richpé Eish (neschiz - miché 24)]
-> Le Baal haTanya (sidour Baal haTanya - séoudot Shabbath) explique pourquoi il en est ainsi :
"La joie permet 'd'adoucir les jugements'. Cela peut être compris ainsi : lorsque le roi est dans un état de joie, il n'y a pas de jugement ou de punition devant lui, car il pardonne à ceux qui se sont rebellés contre lui. De même, lorsqu'une personne est joyeuse, elle peut trouver de l'amour même pour ses détracteurs".
Le Baal HaTanya (maamré Admour haZaken - Shabbath) dit ailleurs : "La joie adoucit la rigueur/jugement Divin, car il est connu que lorsqu'une personne est joyeuse, elle souhaite que tout le monde le soit également."
[lorsqu'un juif souffre, Hachem souffre avec lui. On peut dire que lorsqu'un juif se réjouit (dans le cadre autorisé par la halakha), alors Hachem se réjouit également avec lui.
Et lorsque Hachem est joyeux, cela nous évite des jugements Divins très strictes. ]
-> Rabbi Tsadok haCohen de Lublin (Divré Emet - Térouma) écrit :
"Se réjouir d'Hachem adoucit les jugements. Par conséquent, le chant des Léviim, qui brûlaient d'un tel feu et d'une telle passion pour Hachem, adoucissait tous les jugements ...
[se basant sur la guémara Shabbath 51a, il explique: ] les maîtres du chant (baalé chir, c'est-à-dire les Léviim) 'sortent' tout mal par leur chant et sont attirés vers Hachem par leur chant".
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-> "Grâce à la joie, nous sommes capables d'annuler tous les jugements."
[Ohev Israël - Likoutim 'hadachim - Vayikra]
Une source à cela est le Zohar (Béha'alotékha 151b) affirmant qu'en réveillant la joie dans notre cœur, nous faisons que les jugements sévères s'éloignent et que les décrets (négatifs) ne peuvent s'exécuter.
-> "Le principe est le suivant : lorsqu'on veut soumettre les forces négatives, il faut être joyeux"
[rabbi Elimelé'h de Lizhensk - Noam Elimélé'h - Vaéra ]
Par exemple, le Noam Elimélé'h utilise cette logique sur les paroles de Moché : "les Bné Israël ne m'écouteront pas" (lorsque je leur dirais qu'ils vont sortir d'Egypte) = impliquant qu'ils acceptent sur eux-mêmes d'être joyeux, "et donc comment Pharaon m'écoutera-t-il?" = la klipa (force du mal) ne sera pas dominée puisqu'ils ne seront pas parvenus à un état de joie.
[Moché s'inquiète auprès d'Hachem : si les juifs n'écoutent pas mes paroles en devenant fou de joie (la délivrance est proche!), alors comment les forces du mal (représentées par Pharaon), vont-elles pouvoir être vaincues? Comment le jugement, le mauvais décret pourra-t-il être déchiré?
On voit là la puissance de la joie! ]
-> Dans le séfer Zi'hron Zot (parcha Vayétsé), il est rapporté une explication du 'Hozé de Lublin sur les propos de nos Sages : "Dans le lieu de la joie, il y aura aussi le tremblement" (bémakom guila, cham t'hé réada).
"bé'Makom guila" = si la joie de quelqu'un est avec Hachem, qui est le Mékomo chel Olam, alors "cham" = dans le domaine de la sitra a'hara (force du mal), "t'hé réada" = il y aura du tremblement.
[ainsi, plus on a de la joie en Hachem, plus les forces du mal ont de la tristesse/crainte, car elles ont moins de possibilité d'agir sur nous. Notre joie est notre meilleure arme pour se protéger, pour "faire trembler" les mauvais décrets qui pouvaient planer sur nous. ]
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-> Selon le Zohar (Tétsavé 184b) :
"Venez et voyez, le monde d'en-bas se tient constamment prêt à recevoir, et le monde d'en-Haut ne donne qu'en accord avec la nature du monde inférieur. Si le monde d'en-bas se tient debout avec un visage brillant, le monde en-Haut l'éclaire d'en haut.
Et si [le monde en-bas] se tient dans la tristesse, [le monde en-Haut] accorde des décrets sévères ...
Conformément à la nature de l'éveil, [une réaction] est générée d'en haut."
-> Selon le Chla haKadoch (Torah Ohr - Shaar HaGadol 5) :
Le midrash rapporte : "Hachem dit à Moché : "Va dire à la nation juive que Mon Nom est Eyé acher Eyé, et le roi David dit : "Hachem est ton ombre. De même qu'une ombre rit si vous riez et pleure si vous pleurez, et qu'elle reflète aussi bien un visage en colère qu'un visage brillant, de même Hachem est votre ombre = la façon dont vous êtes avec Lui, est la façon dont Il sera avec vous.
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-> Selon le Zohar (Vayakel 219b), la racine de tout mal dans le monde est l'aspect de la tristesse : "Avec la tristesse" = tel est le mystère du Serpent (originel), le Satan, qui a amené la tristesse sur la face du monde.
Le rav 'Haïm Vital (Chaaré Kédoucha - Vol.2, porte 4) explique la même chose : Car la tristesse est tirée de l'impureté que le Satan, le Serpent, a injectée à Adam et à 'Hava ...
Cela a entraîné que Hachem et Sa Chékhina se sont éloignés d'eux".
-> Selon le Zobar HaKadosh (Noa'h 71a) : "La bénédiction d'Hachem enrichit et aucune tristesse ne s'y ajoute ... La tristesse de la sitra a'hara (force du mal/impureté) retient la bénédiction du monde."
-> Le Alchikh haKadosh (Eikha 2,18) explique le concept de "Et Son cœur s'attrista", écrivant que l'aspect de la tristesse par rapport à Hachem se réfère au fait de retenir le flux de bonté Divin.
-> Le Séfer 'Harédim (chapitre 66) présente ce même concept : "Cela a-t-il un sens pour quelqu'un qui perd un pera'h (une sorte de pièce de monnaie) de briser un récipient qui vaut mille pera'him? Cela ne nous viendrait pas à l'esprit.
Vous devez savoir que votre âme, un char pour D., s'éloigne de vous pendant votre colère et votre tristesse.
Comment peut-on s'attrister pour des choses de ce monde et perdre ainsi la vie éternelle? (est-ce que notre tristesse vaut le fait que Hachem (source de toutes les bénédictions) s'éloigne de nous? Notre raison d'être triste est comme une petite pièce, en comparaison de l'énormité de ce qu'on perd avec l'absence d'Hachem à nos côté, en cause de notre tristesse.)
Réponds donc à tout ce qui t'arrive avec joie, comme Hillel, et n'abandonne pas ton Roi. Que ce soit pour toi une consolation : tu es lié à Lui, Il fera briller Sa Face vers toi, et tu seras béni de Lui."
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-> "Car c'est avec joie que nous sortirons et que nous serons conduits en paix" (Yéchayahou 55,12).
Cela qui signifie que, par la joie, on sort de toutes sortes de difficultés et on n'attire que des émanations bonnes et positives sur l'ensemble de la nation juive.
[d'après Déguel Ma'hané Efraïm - Likoutim - Sfat Emet ; le rav Moché de Sassov enseigne de même]
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-> Il est rapporté dans le Zohar haKadoch (Pékoudé 251a) : "A cause de cela = c'est la joie et c'est la tristesse, c'est la vie et c'est la mort, c'est le bien et c'est le mal, c'est le paradis et c'est l'enfer, tout cela est le parallèle de ceux-là."
Ainsi, le Zohar enseigne que la tristesse est la racine du mal et que la joie est la racine du bien, car ces sujets sont parallèles les uns aux autres.