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Une joie en entraînant une autre

+ Une joie en entraînant une autre :

-> "Je me réjouirai avec D" (choch achich b'Hachem - Yéchayahou 61,10).
Mon maître, le Maggid de Mézéritch interprète la double forme du verbe "se réjouir" (choch achich) [littéralement, "se réjouir, je me réjouirai") comme suit : "Je me réjouis, et de plus, je me réjouis d'avoir eu le privilège de "contempler l'agrément de D." (la'hazot bénoam Hachem - Téhilim 27,4) et de me réjouir de Le servir. Cela même me rend heureux/joyeux d'avoir le privilège de me rapprocher d'Hachem et de prendre plaisir à Le servir avec tout ce dont Il m'a comblé."

C'est ce que signifie le verset lorsqu'il dit : "me réjouir, je me réjouis" (choch achich) = "Je me réjouis et je suis heureux d'avoir mérité de me réjouir en D. et de tirer du plaisir de Son service."
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayé'hi 49,20]

=> Nous devrions être joyeux de servir D., et doublement joyeux du fait que nous sommes joyeux de Le servir.

La "téfila" (prière), est un terme renvoyant à l'attachement et à la connexion. La prière permet de nous attacher et de nous lier avec Hachem.
L'homme est fini, alors que D. est infini. Ainsi, par la prière, une personne s'élève d'un état fini à un état infini.
[...]

Il est dit dans la guémara (Baba Batra 10a) qu'une personne doit donner à la tsédaka avant la prière.
La charité (tsédaka) a pour propriété de détruire les klipos (forces d'impureté/mal), ce qui permet à une personne de prier ensuite avec un cœur pur.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayé'hi 49,19]

Hachem prend plaisir à la prière de tout juif

+ Hachem prend plaisir à la prière de tout juif :

-> Toute personne doit renforcer sa conviction que Hachem accepte la prière d'absolument chaque juif.
Bien que D. soit appelé "grand, courageux et redoutable" (El hagadol, aguibor véanora - Amida) et que "personne ne puisse épuiser ses louanges [à faire à D.]" (Téhilim 65,2), la prière du peuple juif est très précieuse aux yeux d'Hachem.
Même si un juif se trouve à un niveau spirituel très bas, D. tire un immense plaisir de ses prières.

Cependant, une personne ne devrait pas penser, que si la bonté de D. est si grande, alors quel est le besoin pour elle de prier avec un cœur brisé et contrit?
Après tout, même si elle ne le fait pas, D. acceptera sûrement sa prière!
Il ne faut pas penser cela.

Avant chaque prière, on devrait plutôt réfléchir à la multitude d'anges qui servent Hachem. Bien que chaque ange [classique] couvre un tiers du monde (midrach Béréchit rabba 68:12), tous ces anges sont aussi minuscules qu'une graine de moutarde comparés à un seul ange de dit "ofan" (les ofanim), et tous ces ofanim, comparés à un seul ange dit 'haya (les 'hayot), sont également minuscules.
Lorsque nous comparons ces 'hayot au Trône de gloire de D., ils ne sont rien non plus [comme inexistants en comparaison].
Et tous les anges demandent : "Où est la gloire de D.?"(ayé mékom kévodo - répétition du moussaf).
Alors maintenant, cher [lecteur] mortel, laisse tes oreilles entendre ce que ta bouche dit dans tes prières quotidiennes (1ere bénédiction avant Shéma du matin) : "Ces anges sont tous bien-aimés, tous sont purs, tous sont puissants, tous sont saints, et tous accomplissent la volonté de leur Créateur avec crainte et avec effroi" (koulam aouvim ...).
Si ces grands anges servent Hachem de cette manière, une personne devrait d'autant plus trembler et frémir lorsqu'elle se tient debout pour prier [en face à face] devant un si grand Roi. Tous ses membres devraient véritablement trembler ...

De cette prière, Dieu tire un immense plaisir, et cette prière suscite la générosité de D. pour tous les mondes. Car tout dépend des actes des mortels, de nos prières, de nos chants et de nos louanges.
C'est ainsi que nous pouvons discerner la grande bonté d'Hachem. Bien qu'Il soit un Roi redoutable, comme nous l'avons expliqué plus haut, il n'en reste pas moins qu'à Ses yeux, nos paroles sont extrêmement précieuses, que ce soit dans notre étude de la Torah ou dans notre prière.

Nous pouvons ainsi reconnaître le grand amour d'Hachem pour nous. Il est si grand qu'Il nous appelle Ses "frères", comme l'explique le Zohar (2:55b) dans le verset "Pour l'amour de mes frères et de mes amis" (léma'an a'haï véréaï - Téhilim122,8).

Il s'ensuit qu'en raison de cet attribut, à savoir que D. désire nos prières et nos louanges, en dépit de notre si grande médiocrité, Hachem est quelque peu compréhensible pour nous après tout.
C'est pourquoi nous disons "Tu" (ata), en nous référant à D. (dans nos bénédictions) à la 2e personne du singulier, lorsque nous "Te reconnaissons". Cela est possible parce que nous sommes "tes frères", comme nous l'avons expliqué plus haut.
[cela témoigne de l'immense proximité, affection et complicité que nous avons aux yeux d'Hachem, peu importe ce qu'on a pu faire de bien ou de mal. ]

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayé'hi 49,8]

Pourquoi souffrons nous? (selon le rabbi de Berditchev)

+ Pourquoi souffrons nous? (selon le rabbi de Berditchev) :

-> Lorsqu'un juif souffre, à D. ne plaise, les bontés éventuelles précèdent en fait la souffrance, car l'intention d'Hachem en administrant la souffrance n'est pas la souffrance elle-même, mais les bontés qui en résultent, qui la précèdent donc dans les plans de D.
La seule raison pour laquelle D. fait souffrir une personne est qu'à travers la maladie (douleur physique/mentale), la personne devient un récipient pour recevoir la générosité de D., tout comme nous constatons que lorsqu'une personne souhaite transformer un petit ustensile en un plus grand, elle doit d'abord le briser.
De même, lorsque Hachem désire conférer plus que ce qu'une personne peut recevoir, il lui envoie d'abord une souffrance ou une maladie, que D. nous en protège, ce qui revient à briser le petit récipient pour l'agrandir par la suite.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayé'hi 48,20]

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=> Lorsque Dieu nous inflige des souffrances, c'est toujours pour nous permettre d'être mieux préparés à recevoir les bienfaits qu'il nous accordera par la suite.

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-> Il existe un principe selon lequel lorsque D. accorde des bienfaits aux nations [non juives], Il le fait pour les récompenser du bien qu'elles ont fait en ce monde, afin de pouvoir les punir de leurs fautes dans le monde à Venir.
Pour le peuple juif, c'est l'inverse qui est vrai. Afin d'augmenter notre récompense dans le Monde à Venir [éternel], Il nous punit dans ce monde [éphémère].

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayé'hi 49,9]

[dans ce monde, une petite souffrance dans ce monde, équivaut à énormément de souffrances dans le monde à Venir.
On ne les demande pas, c'est douloureux, mais si on en a eu il faut savoir que la valeur des souffrances est énorme pour notre éternité! ]

Tout ce qui se passe a pour but la délivrance [personnelle et/ou collective].
Les mauvaises choses n'arrivent que pour servir de cause à la bonté qui s'ensuit.
(ki araa ou assiba latova)

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayigach 45,27]

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=> Tous les événements [qui nous semblent] négatifs sont en fin de compte inévitablement destinés à produire des résultats positifs.
[gam zou létova (cela aussi est pour le bien) = ce n'est pas que de belles paroles, mais au-delà de transformer la rigueur en miséricorde, cela est le constat qu'on aura dans le monde de Vérité. ]

Mon maître, le Maggid de Mézéritch, enseigne : "Tout comme il y a de la lumière et de l'obscurité dans le monde, il y a aussi de la lumière et de l'obscurité dans l'esprit de l'homme".
Cependant, lorsque l'on entend les paroles d'un tsadik, l'intellect/l'esprit d'une personne est purifié et ses yeux sont illuminés.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayigach 45,12]

Notre émouna transforme la rigueur en bonté

+ Notre émouna transforme la rigueur en bonté :

-> Une personne doit croire et être persuadée que tout ce qui se produit est sous-tendu par une grande bonté [d'Hachem], car le mal n'émane pas de D.
Comme le disait le sage Na'houm Ich Gamzou (Taanit 21a), qui avait une confiance et une foi inébranlables en D., il disait toujours, à propos de ce qui arrivait, même le mauvais : "Cela aussi est pour le bien". Du mal, il fait du bien ...

La force et la vigueur du [difficile] jugement/rigueur qui nous frappe, en fin de compte, sont transformées en bien par nos pensées pures et notre foi (émouna) en D., en croyant que tout ce qu'Il fait est pour le bien.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayéchev 37,1]

L’importance de servir D. de façon désintéressée

+ L'importance de servir D. de façon désintéressée :

-> Certaines personnes servent Hachem en étant motivées par une récompense.
D'autres servent Hachem pour une raison plus noble, simplement parce que D. est leur Maître, sans penser aux bénéfices qui en résulteraient.
Ce deuxième type de service est appelé servir D. "face à face", car la personne sert D. uniquement parce qu'Il est son Maître et son Dirigeant, et donc Hachem se tourne vers la personne, pour ainsi dire, et la regarde face à face.
Le premier type de service est appelé servir D. "face à dos", car bien que D. tourne son visage vers la personne, cette dernière sert Hachem pour les avantages qui en résultent.
Son "visage", c'est-à-dire son intérêt, est donc dirigé vers ces avantages, et non vers D. lui-même. Au sens figuré, il tourne le dos à D. afin de faire face à la récompense du service divin.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayichla'h 32,31]

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=> Servir Hachem de manière désintéressée, c'est avoir une relation directe avec lui (en face à face), tandis que le servir pour obtenir une récompense, c'est avoir une relation indirecte avec lui (face à dos).

Réflexions sur la prière (par le rabbi de Berditchev)

+ Réflexions sur la prière (par le rabbi de Berditchev) :

-> Lorsqu'une personne se tient debout pour prier avec une abnégation totale, elle abandonne sa vitalité physique et s'attache à la Source infinie de la vie.
En conséquence, Hachem lui accorde Sa lumière infinie, dans un acte d'éveil d'en haut, afin que la personne puisse élever sa prière à la place qui lui revient sur sa "montagne sainte", chaque personne selon son niveau.
Lorsqu'une personne est excitée de tout son cœur et de toute son âme pendant ses prières, son âme en elle reçoit un immense plaisir du fait qu'elle se dépouille de sa corporalité et qu'il ne reste plus que son âme, l'âme que D. a émanée de Lui-même. Il est alors possible pour une personne de s'approcher de l'endroit d'où l'âme a émané.

-> Lorsque nous prions avec ardeur, nous en retirons un plaisir immense. [de par ce retour à notre Source Divine - Hachem]
Mais nous devons nous efforcer, tout au long de notre vie, d'atteindre un niveau plus élevé, auquel nous accomplissons notre service d'Hachem ... Nous ne devrions pas être motivés par la raison la moins importante, mais par la raison la plus élevée : apporter du plaisir à D.
Comme le dit le Zohar (3:13a) en se référant à ce que l'âme collective du peuple juif dit à D. lorsqu'un juif se lève à minuit pour apprendre la Torah : "Vois quel fils je T'ai amené!".

Normalement, lorsqu'il prie, un juif reçoit également du plaisir, ce qui signifie qu'il n'est pas au niveau d'un tsadik, et il est donc possible qu'il accomplisse son service Divin pour son plaisir ... [on prend plaisir de notre grande proximité avec D., plutôt que du fait que notre prière apporte du plaisir au Boss absolu, Hachem. ]
Mais Hachem, dans sa grande compassion et sa miséricorde, lui retire la lumière (ex: lui retirant de l'envie, du plaisir à Le servir/prier), pour ainsi dire pour un moment, afin de l'encourager à aller plus loin. Ainsi, D. est momentanément dissimulé, cachant Sa lumière. C'est le sens du verset : "Qu'elle est grande la bonté que Tu as cachée pour ceux qui Te craignent" (Téhilim 31,20). En d'autres termes, la grandeur de D. réside dans le fait qu'Il nous cache Sa lumière pendant un moment.

[Hachem nous empêche parfois de ressentir du plaisir à Le servir afin que nous puissions recevoir une récompense pour l'avoir servi pour Lui-même (et non pour notre propre plaisir), et ainsi nous élever à des niveaux encore plus élevés de service divin. ]

Par cette dissimulation de Sa lumière, il en résulte un énorme flux de bonté pour tous les mondes, les âmes saintes et les esprits saints, tant dans les mondes supérieurs que dans les mondes inférieurs. C'est également Sa volonté, "car plus que le veau ne souhaite allaiter, la vache souhaite nourrir" (guémara Pessa'him 112a).

[ Hachem désire nous combler du meilleur, mais pour cela nous devons Lui donner la possibilité de le faire par notre prière.
Ainsi, lorsque nous prions, nous devons avoir l'intention principale de le faire dans un but de faire plaisir à Hachem, qui pourra alors nous donner de belles choses, ce qui est Son plaisir ultime! (de plus, ce qu'Il nous donnera viendra permettre de Le servir dans les meilleures conditions, et donc d'encore plus Lui faire plaisir!)
A l'inverse, imaginons la souffrance d'Hachem qui à chaque instant voudrait tellement nous donner, mais n'en a pas la possibilité car nous ne prions pas de tout cœur vers Lui! ]

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayétsé 31,19]

L’importance de désirer faire les mitsvot

+ L'importance de désirer faire les mitsvot :

-> Le sentiment de sainteté engendré par l'observance des mitsvot a besoin d'une "maison", d'un lieu où résider. Cette maison est créée par les préparatifs de l'homme, en préparant son cœur et en orientant ses intentions vers l'accomplissement de la mitsva avant qu'il ne la réalise réellement.
Cette préparation sert de foyer dans lequel la sainteté des mitsvot peut résider.
La quantité [de sainteté] reçue est proportionnelle à la taille du récipient fabriqué.
[ ainsi, le plus nous avons de l'aspiration, du désir, de la joie, de la fierté, ... dans la réalisation de nos mitsvot, le plus grand sera la quantité de sainteté que nous pouvons garder suite à leur accomplissement. ]

C'est ce que le roi David a voulu dire lorsqu'il a déclaré : "Mon âme aspire et se languit des parvis de D. Mon cœur et ma chair se réjouissent du D. vivant." (Téhilim 84,3). Le sens profond est que les parvis sont construits à partir des aspirations et des languissement de son âme pour Hachem. Ces émotions construisent la maison de D.
Le verset continue en disant : "Mon cœur et ma chair se réjouissent dans le D. vivant", ce qui signifie qu'ils se réjouissent parce que D. est effectivement venu habiter là, parce que je lui ai fait des parvis à partir de mon désir/aspiration pour lui.

Or, le désir de D. a une autre qualité. Lorsqu'une personne se contente de l'acte, elle se limite à l'acte lui-même. Par exemple, si une personne met des téfillin, seule sa main bénéficie du fait d'avoir mis des téfillin.
Mais lorsqu'une personne désire ardemment une mitsva, afin de faire plaisir à D., l'accomplissement de cette mitsva particulière inclut toutes les mitsvot, et c'est comme si elle avait accompli toutes les mitsvot.
Comme le disent nos Sages : "Lorsqu'une personne qui avait l'intention d'accomplir une mitsva a été accidentellement empêchée de le faire ... on considère qu'elle a accompli la mitzva" (guémara Kidouchin 40a).
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayétsé 31,13]